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Melanie Anđelić
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Melanie Anđelić

En bref

Féminin
Pseudo : Never
Messages : 3




« You are the nicest girl
In the whole wide world
Unless you haven't had
Your first espresso. »
Nom : Anđelić, née Mülher.
Prénom : Melanie Renate.
Surnom : Mela.
Sexe :
Âge effectif : 56 ans.
Âge apparent : 21 ans.
Arrivé depuis : A2 M12 J30.
Date de naissance : 30/12/ 1948, Berlin-Ouest.
Date de mort : 16/07/2005, Osijek, Croatie.
Orientation sexuelle : Bisexuelle.
Groupe : Commotus.
Nationalité : Croate.
Langues parlées : Allemand, croate, un peu de français.
Ancien métier : Joueuse professionnelle de tennis à la retraite ; entraîneuse.
Métier actuel : Entraîneuse.
Casier Judiciaire


▬ Crimes commis :
▬ Circonstances du décès :
▬ Péché capital principal :
▬ Péché capital secondaire :
▬ Rapport à l'alcool :
▬ Rapport aux drogues :
▬ Addictions :
▬ Mauvaises attitudes récurrentes :
▬ A été victime :


Physique



• Melanie est une jolie jeune femme d’un mètre 74 sans rien de particulier.
• D’accord, elle est grande pour une fille – mais pas assez pour que ça choque.
• Elle complexe quand même là-dessus, comme sur le reste de son corps. C’est léger, plus dans un coin de sa tête qu’autre chose, mais si vous lui demandiez, non, elle ne se trouve pas particulièrement jolie.
• Ou gracieuse. Charismatique. Bref. Milieu du panier, gros maximum.
• Elle a un joli visage bien symétrique, une peau qui prend les coups de soleil sans bronzer.
• En été, ça peut faire un peu mal. Melanie devient une petite écrevisse.
• Il faut dire que ses cheveux sont d’un blond très clair, et qu’on voit mal ses sourcils tant ils le sont aussi.
• Ses yeux bleus supportent mal le soleil. A croire que la nature lui conseille d’aller vivre dans une cave et de ne jamais en ressortir.
• Ses lèvres ne sourient jamais avec les dents, sauf quand l’éclat est spontané. Le reste du temps, son sourire est discret et timide.
• Melanie a une silhouette athlétique. Elle a passé sa vie à faire du tennis, et ça se voit.
• Niveau carrure, c’est un triangle inversé. Sa taille n’est pas très marquée, et ses hanches encore moins. Ses épaules, en revanche, ont une belle allure.
• Sa poitrine, moyenne, ajoute un peu de formes à ce corps qui n’en a guère autrement.
• Elle est musclée. Ca se sent en plus de se voir.
• Melanie n’est pas fine. Elle a des cuisses solides, une poigne qui peut faire mal, un pas un peu lourd – parce qu’elle est lourde.
• Lourde comme une sportive avec 0 graisse sur les os et dont la gifle serait très douloureuse.
• Elle ne fait pas camionneuse pour autant. Ni peur. Juste…
• Eh bien, joueuse de tennis professionnelle.
• A part sur le terrain, où elle est en confiance, Melanie a tendance à entrer et sortir d’une pièce en crabe. Plus elle passe inaperçue, mieux elle se porte.
Pas très impressionnant, hein.
• La jeune femme a un style très simple. Elle accessoirise très peu (des boucles d’oreilles, un collier, et basta), et porte toujours des vêtements dans lesquels elle se sent à l’aise.
• Pantalons, jupes, shorts… peu importe, tant que le tissu est agréable et la coupe pratique.
• Elle n’aime pas les talons hauts, sauf pour les occasions. Il faut qu’elle puisse être active à tout moment de la journée.
• Ses cheveux sont rarement détachés, et encore plus rarement devant ses yeux. Elle aime les queues de cheval, et quand elle les a libres, les coince derrière ses oreilles.
• Pareil pour le maquillage, c’est joli et parfois elle fait des folies, mais ça l’ennuie plus qu’autre chose de devoir se tartiner la figure entière. Ca reste léger, ou inexistant.
• Bref, il n’y a pas grand-chose qui ressort particulièrement chez Melanie.
• C’est une fille comme les autres.



Caractère



• Melanie est une grande timide à l’agonie quand on braque le projecteur sur elle.
• Petite déjà elle détestait ça, et avoir été la cible de moqueries à l’école a renforcé cette phobie d’avoir les regards tournés vers elle.
• Quand on la regarde, elle s’imagine qu’on se moque d’elle. De sa tête, de ses vêtements, de sa façon de se tenir, de parler, tout.
• Melanie vire vite au scénario catastrophe, et pas seulement quand on la regarde avec trop d’insistance.
• Elle est relativement pessimiste. La loi de Murphy, c’est pour sa pomme. Elle est la face beurrée du toast.
•  Si quelque chose de mal doit arriver, ce sera pour elle. Elle le sait. Elle le sent. Elle a des antécédents.
• Ca peut lui donner l’air pleurnicharde de temps en temps. Pas ronchon mais fataliste sur les bords.
• Elle arrête vite de se battre pour accepter son destin. A quoi bon lutter ? On ne lutte pas contre la gravité et cette fichue face beurrée est plus lourde que l’autre. Facts.
• Elle se force à essayer de voir le verre plein, avec plus ou moins de réussite selon les circonstances.
• Ok, pas toujours. Mais parfois, elle essaye vraiment. Surtout si on lui donne une petite tape aux fesses pour l’encourager.
• Faites-lui des compliments et son humeur, son courage… bref, toutes ses stats vont passer au vert, comme un Sims heureux d’avoir fait crack crack.
• Ca lui donne un boost d’énergie et un regain d’estime de soi énorme.
• Parce que son estime de soi en a bien besoin. Elle fait les montagnes russes en permanence.
• Parfois Melanie se trouve ok, parfois elle se trouve nulle. Les aléas de la vie. Les compétitions perdues. Son crush qui lui pose un lapin. Tout ça.
• Elle stresse immédiatement et s’arrache les chev – bon ok, pas à ce point, mais qu’est-ce qu’elle en a envie, sur le coup.
• Elle flotte près de Saturne quand la pression est trop forte. Elle quitte son corps. Une magnifique expérience de projection astrale.
• Elle hyperventile et se frappe le front contre un mur pour se calmer.
• Elle n’a jamais bien appris à gérer son stress et sa peur d’échouer. Ca ne l’a pas aidée dans ses compétitions, et ça l’a finalement poussée à arrêter cette facette du sport.
Nope. Trop de pression pour elle.
• Parce qu’en plus elle est compétitive. Elle déteste perdre. Elle adore gagner. Comme beaucoup de gens, mais tout le monde ne fait pas du sport à un niveau professionnel.
• Quand chaque défaite est un maelstrom de colère, de tristesse, de haine de soi, de remise en question…
• On s’essouffle vite.
• Mais Melanie n’est pas simplement un hamster sur le point de faire un arrêt cardiaque – c’est une très gentille fille.
• Elle a peur des autres, mais elle aime inconditionnellement les gens. Elle aimerait que tout le monde s’entende, que personne ne fasse de mal aux autres.
• La gentillesse est son mode par défaut. Répondre à de la méchanceté par la méchanceté, elle ne sait pas faire.
• Alors elle sourit ou se cache, au choix, mais elle n’insulte jamais.
• Elle est souvent de bonne humeur, et enthousiaste. Quand elle rampe dans la vacuité de l’existence, ça ne dure jamais.
• Elle sait aussi être déterminée quand elle le veut.
• Et excitée. Et trop bavarde quand elle connaît bien les gens.
• Si vous êtes proche d’elle (ou même moins proche), vous pouvez être sûr de compter sur elle.
• Elle n’a qu’une parole, et déteste briser ses promesses.
• Quand elle blesse, c’est par maladresse. Pas autrement.
Et bon dieu ce qu’elle peut être maladroite.



Histoire



« Les lumières de Mai
Elles si douces, si farouches
Dessinaient les gestes
Et du rouge, sur ma bouche. »

Alizée, Amélie m'a dit



• Melanie naît le 30 Décembre 1948 à Berlin-Ouest, durant la glorieuse période d’après-guerre où il ne fait pas bon être allemand.
• Dès toute petite, elle mesure sa chance d’avoir une famille riche et dans les bonnes grâces des alliés qui occupent le territoire.
•  La famille de sa mère est assise sur ses écus depuis la moitié du XIX ème siècle. Des intellectuels, des avocats, des hommes de pensée…
• Hommes qui n’ont pas hésité à critiquer le Troisième Reich dès 1933. Ils y ont perdu quelques plumes, mais gagné le respect du monde entier.
• Côté paternel, ce sont des militaires, mais des militaires engagés. Son grand-père a animé un réseau de résistance allemand, et son père a participé à la résistance en France. Son oncle s’est également illustré pour son refus de s’en prendre aux civils et sa droiture.
• Bref, Melanie naît dans un milieu favorisé. Sa famille a de l’argent, et bénéficie de la confiance et du respect que l’on donne à ceux qui ont osé dire « non ».
• Ca rend la vie plus supportable – elle sent passer les tensions et tout le joyeux bordel qui écartèle son pays (aussi bien que son vaccin contre la Polio), mais dans une jolie robe.
Ca aide, quoi qu’on en dise.

• Elle passe les huit premières années de sa vie en compagnie de ses parents, dans une jolie maison avec jardin.
• Erwin et Gertrud ont beau être différents (lui discret et timide, elle vive et toujours en train de bavarder), ils ont les mêmes valeurs et les mêmes principes d’éducation.
• Melanie est encouragée à être bonne en classe et dans toutes les matières – ce n’est pas parce qu’elle est une fille qu’elle doit se laisser aller en mathématiques, ni même accepter qu’on lui dise que ça ne lui sera pas utile.
• Ils pratiquent le renforcement positif et la tactique de la déception silencieuse, ce qui donne envie à la fillette de ramener des bonnes notes pour les faire sourire.
• Melanie ne se rappelle pas avoir été un jour punie. Pas de gifle, pas de coin, rien. Voir des parents crier sur leurs enfants lui fait tout drôle.
• Ou des enfants critiquer leurs parents, ça aussi ça lui fait bizarre.
• Parce que Melanie, elle adore ses parents. Elle les trouve gentils, parfaits, incapables du moindre mal, et se rengorge de tous les compliments qu’elle entend à leur égard.
• Son père est un héros et sa mère une fée. Oui monsieur.
• Alors quand ils décident de divorcer, en 1957, c’est un véritable traumatisme.
• La nouvelle la fait pleurer pendant trois jours et la rend muette pendant trois autres.
• Le divorce est amical sans l’être, et ça n’arrange rien. Papa préfère se murer dans le silence et éviter le conflit, mais maman a besoin d’évacuer et le cherche. Ils se disputent beaucoup.
• Quand le grand-frère de sa maman prend le parti de papa (qui ne veut pas qu’il y ait un quelconque parti, mais chez les Neumann on fait la guerre en tranchées), ça relance le conflit de plus belle.
• Au milieu des papiers et des problèmes d’adultes, on oublie un peu Melanie.
• A cette époque, le divorce n’est pas bien vu. Un couple qui divorce, c’est un couple qui a échoué.
• C’est honteux. A l’école, quand on l’apprend, on se moque d’elle.
Comme quoi ses parents ne sont pas si parfaits. Comme quoi ils ne sont pas mieux que les autres.
• Ca la touche énormément. Une partie d’elle-même part avec son père.
• Il reste dans la même ville, oui, et il la voit toujours toutes les semaines, mais ce n’est plus pareil.
• Melanie voudrait qu’il revienne vivre avec eux. Qu’ils soient une famille comme avant.
• Chacun lui dit, dans des termes plus ou moins imagés, d’enterrer cette idée.
• Ils ont divorcé, c’est fini, c’est comme ça.
• A elle de passer des heures allongée sur le plancher de sa chambre, à se demander pourquoi on s’aime si c’est pour se quitter après.

• Ses notes à l’école s’effondrent. Elle n’a plus goût au travail, et ni les encouragements de ses professeurs, ni ceux de ses parents n’y peuvent quoi que ce soit.
• Le seul domaine dans lequel elle reste bonne, c’est le sport.
• Pour ses parents, un esprit sain doit aller de pair avec un corps sain. Elle fait du sport depuis qu’elle est en âge de marcher.
• Celui qu’elle préfère, c’est le tennis. Elle en fait deux fois par semaine, et c’est son seul échappatoire depuis le divorce de ses parents.
• Elle projette tout son chagrin dans la balle et la frappe de plein fouet. Ca fait du bien.
• Puisqu’elle n’arrive pas à remonter la pente au niveau scolaire, sa mère se dit que tant qu’à faire, autant l’encourager dans la voie qui l’intéresse encore.
• On augmente son nombre de cours. On engage un entraîneur pour elle toute seule, histoire qu’elle puisse se concentrer sans avoir à subir les railleries de ses camarades.
• Melanie n’avait pas de problèmes avec les autres enfants, avant. Mais depuis le divorce…
• C’est pas la joie. Sa timidité est exacerbée par les vilaines remarques, elle n’a plus beaucoup d’amis.
• C’est important pour ses parents de la savoir épanouie dans quelque chose, alors ils font tout pour qu’elle se sente bien à ses cours de tennis.
• Puisqu’elle y passe une grosse partie de son temps libre, elle atteint vite un niveau plus que respectable.
• Son entraîneur a foi en elle. Si elle continue à bosser dur comme ça, elle ira loin.
• Melanie regagne peu à peu sa confiance en elle – au moins dans cette discipline. On lui a dit qu’elle pouvait aller loin, alors elle ira loin.
• Sa passion se teinte de détermination.

• Quand il s’agit de faire autre chose que frapper la balle, Melanie se débrouille moins bien.
• L’adolescence lui fait autant de cadeaux qu’un tank russe en 1944.
• Les hormones et la solitude ne font pas bon ménage. Le lapin que lui pose son premier béguin, à 13 ans, elle s’en souvient encore 20 ans plus tard.
• Elle n’a aucune idée de comment interagir avec les autres. Elle est introvertie, timide, elle a peur d’être rejetée et elle n’ose pas aller vers les autres.
• C’est une cible facile pour ceux qui se nourrissent de la souffrance d’autrui. En classe, personne ne veut s’asseoir à côté d’elle. En cours de sport, elle a beau être la meilleure, elle est toujours la dernière à être choisie.
• Elle ne sait pas comment gérer ça et préfère se taire qu’en parler aux adultes. Elle se dit qu’ils n’y pourraient rien, que ce n’est pas si grave, que ça va passer.
• Melanie aurait aimé avoir un frère ou une sœur. Elle aurait pu se confier, avoir quelqu’un à la maison pour jouer avec elle.
• Hormis ses parents, la personne dont elle est la plus proche est son cousin Otto.
• Il a un an de plus qu’elle et est son exact contraire. C’est un jeune homme studieux, poli, très apprécié.
• Quand elle n’est pas occupée à s’entrainer pour les tournois auxquels son entraineur l’inscrit, elle se promène avec lui. Ils lisent, jouent aux échecs, se racontent leur vie – Melanie omet toujours les détails qui ne lui plaisent pas.
• Autant dire que Otto entend surtout parler de tennis, et rien d’autre.
• Ils ne vont pas à la même école, alors il n’a aucune idée de l’enfer qu’elle vit là-bas. Mais puisque c’est un jeune homme intelligent et observateur, il remarque le premier que Melanie a l’air mal.
Malade, presque. Son teint est terne, elle a des cernes, et elle commence à perdre du poids.
• Elle balaye ses inquiétudes sans s’y attarder. Elle va bien. Elle dort juste mal à cause du stress des compétitions.
Si seulement ce n’était que ça, hein.
• Sans prévenir, insidieusement, les moqueries des autres se sont greffées à sa peau. Melanie se déteste. Elle se trouve nulle, pas intéressante, et par extension elle commence aussi à détester son corps.
• On ne se moque pas d’elle pour ça, pourtant. Elle est un peu grande et on la charrie dessus, d’accord – mais elle a toujours été jolie et bien soignée. Pas grosse, pas maigre, pas mal habillée, pas moche, rien.
• Ce n’est pas une haine rationnelle. C’est dans sa tête. Elle n’est pas capable de voir les choses comme elles le sont vraiment.
• Alors pour essayer de se trouver mieux, elle arrête de manger. Elle donne tout au chien à table, discrètement.
• Gertrud remarque d’abord que Marzipan prend des proportions inquiétantes. Pendant qu’elle a le dos tourné, Melanie vide le frigo et vomit tout.
• Entre les assiettes qui finissent dans la gueule du chien et le contenu des placards qui atterrit dans la cuvette des toilettes, il ne faut pas longtemps à Melanie pour avoir une tête de déterrée.
• Après Otto, son entraîneur remarque sa faiblesse. Les excuses ne marchent qu’à moitié, elle ne peut pas mal dormir tous les jours.
• Ni avoir la grippe en permanence.
• Un jour, elle s’évanouie durant son cours. Pas longtemps, mais ça fait assez peur à son entraineur pour qu’il appelle ses parents.
• Melanie sait que la situation est grave quand son père et sa mère sont dans la même pièce. Ils s’évitent même à Noël.
• Ils lui prennent chacun une main et leur inquiétude la fait pleurer. Elle avoue tout.
• Avec ses mots, pas de manière objective, ni même parfaitement compréhensible, mais Erwin et Gertrud ont compris l’essentiel.
• Leur fille a besoin d’aide.
• Elle est envoyée illico chez le psy qui s’occupe déjà de son père.
• C’est un ami de la famille, depuis le temps. Il la connaît depuis qu’elle est petite.
• La proximité aide Melanie à se confier. La thérapie est longue, mais elle fonctionne.
• Elle va mieux. Mange normalement. Accepte son corps tel qu’il est, et elle-même telle qu’elle est.
• Il y a encore du boulot à faire et elle n’est pas sûre de pouvoir complètement s’aimer un jour, mais c’est déjà un énorme pas en avant.
• Elle recommence à jouer au tennis, à rattraper le temps perdu. Son état de santé lui a fait rater un championnat, et son entraîneur compte sur elle pour mettre les bouchées doubles.
• Melanie est contente. Elle joue. Elle sourit.

• 1970, Melanie a 21 ans.
• Son père, sa mère, son cousin, son entraineur, ses quelques amis, tout le monde la pousse sur le terrain du prochain championnat international.
• Elle est très stressée et a très envie de s’arracher les cheveux parce qu’elle a perdu le dernier (oh, les crises de larmes), mais elle essaye d’y aller la tête haute.
• Comme l’indique le nom, les internationaux de France de Tennis se passent en France. C’est la première fois qu’elle y va, et elle est trop occupée à fixer l’infini pour profiter du paysage. (dommage)
• Il y a des joueurs de tous les horizons et les langues lui sont toutes inconnues. Elle sait dire quelques mots de français, mais l’anglais, l’italien, le roumain ? Elle est à la fois effrayée et émerveillée.
• Elle devient amie avec une autre joueuse, une italienne qui s’appelle Giuseppina. Elle trouve son nom marrant. Elles communiquent par signes parce qu’elles ne parlent aucune langue en commun, mais elles rigolent bien.
• La seule raison pour laquelle Melanie prend bien se défaite là-bas, c’est parce qu’elle est allée loin, et qu’elle a perdu contre Giuseppina.
Sans rancune pour de vrai.
• Il ne lui reste pas longtemps à passer en France quand elle croise Dragan Anđelić.
• C’est un joueur Yougoslave de son âge, qui a été éliminé presque en même temps qu’elle.
• Ils jouent aux mimes comme avec Giuseppina, parce qu’ils ne pipent pas un mot de ce que l’autre raconte.
• Le courant passe bien. Melanie flirt sans s’en rendre compte.
• Quand ils doivent se séparer, tous, elle a un petit pincement au cœur.
• Ils vivent trop loin les uns des autres pour pouvoir se revoir. C’est plus un adieu qu’un aurevoir.
• Elle ne reverra pas Giuseppina, mais elle reverra Dragan.
• Ses rires idiots et maladroits l’ont séduit assez pour qu’il prenne un dictionnaire d’allemand et lui écrive une lettre… mémorable.
• Elle ne se rappelle pas avoir ri autant depuis des années. (ou au moins Noël dernier)
• La relation à distance qui se développe rapidement fait sourciller ses parents.
• Ils sont inquiets – ils le sont toujours beaucoup depuis ce qui lui est arrivé dans son adolescence.
• Et même si elle n’a jamais rechuté, ils font attention. La fixent, la surveillent, ils ont peur de la perdre.
• En six mois, Melanie est tombée plus amoureuse de Dragan qu’elle ne l’a été de Mick Jagger, and that’s saying a lot.
• Est-ce que Erwin et Gertrud préfèreraient qu’elle se trouve quelqu’un à Berlin ? Oui. Est-ce qu’ils le lui disent ou l’empêchent de correspondre avec Dragan ? Non.
• Ca les stresse, mais Melanie est heureuse. Ils ne vont pas gâcher ça.
• La distance et leur métier n’ont pas raison de leur amour. Même les angoisses de Melanie, qui a des parents divorcés et une peur viscérale de finir comme eux, ne met pas un terme à leur relation.
• Ils se voient à quelques reprises en chair et en os, à l’occasion de vacances et d’un championnat.
• Il apprend à parler allemand, elle apprend à parler croate. Ils se tiennent un moment devant le mur de Berlin en se promettant que rien ne pourra les séparer.
• Et rien ne les sépare. En 1973, Dragan la demande en mariage. Elle accepte.
• Aussi belle soit leur histoire et aussi fort soit leur amour, ils sont bien obligés de se confronter au problème logistique des choses.
• Ils vivent loin l’un de l’autre. Pour fonder une famille, il faut que l’un d’eux déménage.
• Même si ça lui brise le cœur, c’est Melanie qui accepte.
• Elle ne prend pas la décision sans consulter sa famille. Ses parents sont tristes mais avaient plus ou moins accepté ce fait avec le sérieux de leur relation.
• Elle est adulte. Elle est grande, elle peut tracer sa propre voie.
• Tant qu’elle promet de ne pas rester sans aide psychologique, parce qu’ils n’ont aucune envie d’apprendre qu’elle a replongé.
• Elle promet. Tout le monde assiste au mariage à Osijek, le 2 Juillet 1974.
• Quelques jours plus tard, sa famille repart.
• Elle, elle reste.

• Melanie laisse tomber sa carrière et sa nationalité allemande.
• Enfin, sa carrière, pas tout à fait – elle ne fait plus de championnats, mais elle donne des cours à des futurs champions. C’est comme ça qu’elle les appelle.
• Ce n’est pas vraiment un choix de dépit ; elle songeait à arrêter les compétitions, trop éreintantes pour son moral, avant d’emménager à Osijek.
• Ce rythme de vie lui convient mieux. Elle est plus calme, plus épanouie, plus heureuse.
• Tout ce qui lui manque, ici, c’est sa famille. Elle passe tellement de temps au téléphone avec ses parents et son cousin que le couple se félicite de ne pas être dans le besoin.
• Elle les aurait mis à sec avec ses appels, sans ça.
• Elle tombe enceinte, et accouche d’une petite fille en Novembre 1975. Ils l’appellent Violeta et c’est la huitième merveille du monde.
• Ils en auront deux autres après ça. Dunja, en Septembre 1978, et Ljiljana, en Juin 1982.
• Melanie manquait d’un frère ou d’une sœur, alors elle en donne deux à sa fille. Et toc.
• Le couple est heureux et maintient un équilibre qui soulage Melanie. Violeta fête ses huit ans sans que l’idée de se séparer leur ait traversé l’esprit une seule fois.
• Dunja aussi, Ljiljana tout pareil.
• Les seuls ennuis qu’ils ont sont extérieurs.
• En 1989, le mur de Berlin tombe. Ce jour-là, elle passe la journée au téléphone avec ses parents.
• Elle avait 12 ans quand ils l’ont construit, elle s’en souvient très bien. Un cadeau empoisonné pour la pire partie de sa vie. Ca réveille en elle des souvenirs douloureux, et aggrave ses angoisses des derniers mois.
• La Yougoslavie va mal, et la chute du communisme ne fait qu’exacerber les tensions.
• Melanie a peur de la guerre. Elle a vécu toute sa vie dans cette atmosphère de querelle tendue, et voir ce que la dernière a fait à sa famille la fait trembler d’effroi.
• Elle continue sa vie, les yeux rivés à la TV, les oreilles collées à la radio.
• C’est terrible pour elle de voir des amis serbes s’éloigner d’eux à cause des tensions ethniques.
• En 1990, les tensions montent encore plus, pour culminer le 25 Juin 1991 à la déclaration d’indépendance de la Croatie vis-à-vis de la Yougoslavie.
• A partir de là, c’est la descente aux enfers.
• Melanie et sa famille se retrouvent très vite en plein territoire de guerre civile. Fin Juillet, Osijek est déjà bombardé par les serbes.
• Les Anđelić parviennent à quitter la ville en Septembre, laissant derrière eux leur maison et la plupart de leurs affaires.
• Ils sont hébergés par des amis à Zagreb, avant de monter dans le premier avion pour Berlin.

• Melanie fait une crise d’angoisse sur ses parents à peine un pied posé en Allemagne.
• Plus les jours passent, plus elle se rend compte de la gravité de la situation, plus elle se ronge les ongles.
• Elle se demande s’ils pourront un jour retourner à Osijek. Et s’ils le peuvent, s’il restera quelque chose pour eux là-bas.
• Dragan est plus calme, plus posé. C’est dans son caractère. Il s’occupe beaucoup des filles, surtout de Ljiljana qui fait des cauchemars.
• 9 ans, et elle a dû quitter sa maison par peur de la voir s’effondrer sur elle. C’est pas une vie.
• Ils s’installent avec Gertrud. Posent les affaires qu’ils ont emmenés.
• Ils resteront à Berlin jusqu’à la fin de la guerre, en 1995.
• Quatre ans passés en Allemagne les ont fait réfléchir. Au début, ils pensent à rester. Les filles se sont fait des amis, elles ont construit une vie ici. Au bout d’un an, la parenthèse n’en était plus une.
• Mais en 1996, ils se mettent tous d’accord pour rentrer en Croatie.
• Ils en ont très envie, tous les cinq. Gertrud et Erwin les rassurent, leur disent que s’il y a le moindre problème, la porte est ouverte.
• En Septembre 1996, pour les 18 ans de Dunja, ils rentrent à Osijek.
• Revenir leur fait du bien, et du mal. La ville est détruite, elle porte les marques des bombes et des coups de feu. Leur maison est toujours debout, mais comme la ville, les murs sont éraflés.
• Certains voisins sont encore là. D’autres ont disparus. D’autres sont morts.
• Au moins, leurs affaires n’ont pas été volées. C’est comme si le temps s’était arrêté.
• Melanie souffle la poussière des meubles et répare les dégâts avec la rage au ventre.
• Certains gardent les trous dans les murs pour se souvenir. Pas elle.
• Elle les recouvre de ciment et highfive Dragan une fois leur foyer entièrement reconstruit.
• Le plus important, c’est d’être toujours ensemble.

• En 1997, un an après leur retour en Croatie, son père meurt.
• L’annonce du décès est brutale. Elle avait beau savoir qu’il était en mauvaise santé (il avait fait plusieurs séjours à l’hôpital durant leur séjour en Allemagne), elle ne s’attendait pas à ça. Pas si tôt. Pas comme ça.
• Même quand ça pend au nez, on est toujours surpris. Toujours triste.
• Toute la famille se déplace pour l’enterrement, et Melanie reste un mois supplémentaire près de sa mère. Elle a peur de la perdre aussi, peur de regretter de ne pas avoir passé assez de temps avec elle.
• Quand elle revient en Croatie, elle se regarde dans le miroir. Presque tous ses cheveux sont blancs, maintenant.
• Ca a commencé en 1991. Elle se dit que la guerre l’a vieillie plus vite que tout le reste.
• Son père lui manque. Elle regarde le téléphone comme s’il pouvait sonner, comme si on allait lui annoncer que c’était une farce.
• 79 ans. Il a bien vécu. C’est plus que beaucoup, elle ne devrait pas être triste à ce point.
• Elle l’est quand même. Et qui va l’en empêcher, hein ? Elle va pleurer autant qu’elle le voudra et zut.
C’est ma vie je fais ce que je veux.
• Le mariage de Violeta, en 1998, l’apaise énormément. C’est le retour des beaux jours. En 2000, elle devient même grand-mère pour la première fois. Un adorable Željko, tout rond, tout fripé.
• Dunja s’est fiancée, et Ljiljana fait des études d’Arts. Elles sont heureuses.
• Et elle et Dragan, toujours aussi amoureux.
• En Avril 2002, sa mère meurt à son tour.
• La mort de son père l’a renforcée au malheur. Elle accueille son décès avec plus de sérénité, mais toujours la même tristesse.
• C’est dur de se dire que le téléphone ne sonnera plus sur leur voix. Les après-midi passés à discuter de tout et de rien sont finis.
Eh. Elle se dit qu’au moins, elle n’a plus aucun cheveu blanc à se faire.
• C’est déjà ça.
• En Avril 2003, Violeta donne naissance à une petite Anka. Melanie est aux anges.
• Les appareils photos chauffent. Elle rachète constamment des albums, il n’y en a jamais assez pour y coller tous les clichés.
• Et puis la guerre est finie pour de bon, cette fois. Il fait beau à Osijek.






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Aether
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Je sais pas POURQUOI j'ai cru que ça allait pas me rendre triste. J'ai trop espéré. J'ai cru en toi. Je devrais arrêter de faire ça, c'est mauvais pour ma santé :/
ITKEN AGAIN MOTHERFUCKERS

Au-delà de son IMPECCABLE généalogie (et par là je veux dire Erwin. c'est Erwin, son impeccable généalogie), ses infos yadda yadda sont bONNES pas de soucis pas de problème on est bons, les descriptions pareil, le casier pareil. C'est une bonne petite, ça se voit. Je suis obligé de l'accepter, même si elle m'a rendu triste  Melanie Anđelić  ▬  « Tu es mon être parfait » 1f62d ET qu'elle ressemble à sa mère plus qu'à son père. Ce qui est un crime, si on me pose la question. Je vous en informe. J'ai repéré aucune faute, en passant, donc tu te débrouilles pour les trouver toi-même si tu veux. :/ (si y'en a, sait-on jamais) PAR CONTRE CE QUE J'AI VU c'est des phrases de génie, comme "Elle est la face beurrée du toast." et " comme un Sims heureux d’avoir fait crack crack.", qui mériteraient de se retrouver dans le dictionnaire des expressions quelque par/HYENE/ JE LES VALIDE. Je les prends. Je les pose sur l'étagère là où tout le monde pourra les emprunter, à côté du kébabier et des brochettes. Elles me rendent heureux.

SINON ?? Alors déjà j'ai vu Erwin mourir, et c'est tout simplement nON JE REFUSE  Melanie Anđelić  ▬  « Tu es mon être parfait » 1f62d mon poussin blond noooon comment oses-tu lui faire ça  Melanie Anđelić  ▬  « Tu es mon être parfait » 1f62d (ne pas le rendre iMMORTEL, OUI) (HOW FUCKING DARE YOU) ( h  O W  D A R E ) JE L'AI VU ÊTRE TRISTE EN PLUS CA VA PAS DU TOUT JE VAIS DEFONCER LA RACE DE TOUTE L'ALLEMAGNE ??? On touche pas à Erwin. Sinon je mords. :/
Et c'est pas son histoire, donc je vais to l é r e r  de le voir aller mal dans le fond. Mais THIN FUCKING ICE. THIN. FUCKING. ICE. Je te surveille. Attention à toi.

Melanie Anđelić  ▬  « Tu es mon être parfait » 1469055566

Bon Mela est trop mimi B'( as god willed it. Je l'enroule dans une couverture avec son mari et ses enfants et je les protège 4ever. Sauf si ce sont des bâtards, mAIS J'AI PAS EU CETTE IMPRESSION. De toute façon ils ont le droit, tant qu'ils se font pas de mal entre eux. Je leur autorise un quota de méchanceté extérieur à leurs proches :/ faut juste pas en abuser, sinon je récupère le reste et je les kick out quelque part en Yougoslavie. NEVER TO BE SEEN AGAIN. Attention à eux.
J'adopte aussi le fiancé de Dunja, en passant. En vertu de ses dix ans de plus ET du fait qu'il va devoir la gérer quand elle apprendra que ses parents ont réussi à se prendre un phacochère errant sur les tROIS CENT METRES LES SEPARANT DE CHEZ EL/SHRIEKS/ :ahhhh: MELANIE. TES LENTILLES DE CONTACT. Melanie. Melanie baby no
Je te remercie pas pour avoir nIQUE DRAGAN AU PASSAGE ?? I mean. Non, je sais pas. Non, si. C'est pire. Peut-être. ANYWAY je te remercie pas, le pauvre méritait pas ça  Melanie Anđelić  ▬  « Tu es mon être parfait » 1f62d je sais bien qu'il élevait pas de rennes, mais faire du tennis c'EST PAS SI MAL NON PLUS. C'EST PAS PASSIBLE D'UNE CONDAMNATION A MORT. Baby boy QAQ
(oui, mes validations c'est juste moi qui me plains, maintenant) (deal wiTH IT ??)
Maintenant, j'ai besoin de savoir plusieurs choses. De un, est-ce que Giuseppina a un frère hot. De deux, est-ce que Dragan porte bien la bar/BRIQUE/ De trois, est-ce qu'une de leur filles aime le tennis, ou est-ce que leur passion commune est passée dans le néant des parents qui sont tous les deux docteurs et dont les trois enfants sont rappeur/cuisinier/taulard ?? Et si oui, laquelle, parce que c'est celle là que je vole à son mari (ou absence de) et que je mets dans ma cave. Ah et je pars avec Željko, btw. Un beau bébé rond et fripé né en 2000, ça se refuse pas :///
ET. MARZIPAN ?? Est un héros national. Immortel et dans ma cave, avec l'oncle ou que sais-je de Shereen et les parents de Lumi (je crois). J'espère qu'on s'est bien occupé de le mettre au régime après tous les restes, le pauvre petit qAq

ET COMMENT VA OTTO ??? Qu'est-il devenu. Va-t-il bien. I NEED ANSWERS. Porte-il bien la moustache.  Melanie Anđelić  ▬  « Tu es mon être parfait » 1f60f

En vrai je sais pas, j'ai juste été triste sans raison juste parce que #lavie. Mais ça m'empêchera pas de t'insulter. Juste. Toi, pas elle :/ parce qu'elle est mignonne et qu'elle pourrait PROBABLEMENT me démettre la nuque avec une claque. Même si elle le fera pas, parce qu'elle est trop mignonne. Mais elle pourrait. Ce qui bien sûr me donne très envie de l'envoyer claquer quelqu'u/RIRES/ on a holy mission

Mes validations sont pas autant des œuvres d'art que vos fiches, mais soon........ soon.

Tu peux dès à présent recenser ton métier et demander une chambre pour t'en faire un petit nid douillet. Tu peux également créer ton sujet de liens. Ton numéro va t'être attribué sous peu, sans faute si POSSIBLE, et tu vas être intégrée à ton groupe dans l'instant. Tu arriveras dans la pièce ben je sais toujours pas. Si tu n'as aucune préférence, elle est collée au Sud. Sinon, où tu veux.

Descendu l'escalier, QUATRE A QUATRE POUR TE RETROUVER

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