▬ Péché capital principal :
▬ Péché capital secondaire :

• Agumon est un petit concentré de force.
• Petit pour la gente masculine, il ne mesure qu’un mètre cinquante-neuf ; mais malgré les dix bons centimètres que la plupart des hommes lui prennent, il n’est pas en reste dans le wrestling game.
• Il est lourd, et ça se sent à défaut de se voir. Il a du muscle sans paraître trapu, c’est son pas qui donne la mesure.
• Quand Agumon marche, on l’entend. Alors imaginez ce que ça donne quand il se met à trépigner ou powerwalk parce qu’il est énervé (et il est souvent énervé, oops).
• La terre ne tremble pas, mais presque.
• Sa peau est dure, écailleuse, rigide, prête à parer les coups de surin ou les mains baladeuses – l’avantage, c’est qu’on ne peut pas l’avoir en le chatouillant. Il ne sent rien.
• Le désavantage, c’est que les caresses doivent être énergiques s’il veut pouvoir en profiter. On n’a jamais rien sans rien.
• Le daemon est tout en dégradé de rouge et de rose. Sa peau est rosâtre, ses yeux tirent sur le rose/rouge, ses épines dorsales sont bordeaux, tout comme ses cheveux. Il possède des plumes au niveau des bras et du cou, qui se hérissent quand il s’agace ou se sent danger. (et il ne vous en laissera pas s’en moquer, faut pas exagérer)
• Il a une silhouette relativement humaine, dans l’ensemble – surtout son visage. Deux yeux, un nez, une bouche sans dents pointues, des oreilles qui elles le sont, et des sourcils souvent froncés. Une tignasse longue, toujours coiffée. Pas de museau ni rien qui sorte de l’ordinaire, qui mette mal à l’aise.
• Ses mains sont humaines aussi, tendres sur la paume, dépourvues d’écailles. Quant à se ses jambes, elles sont semblables à celles d’un dinosaure – et souvent, parce que c’est plus commode, Agumon doit mettre des bottes compensées. Il marche bien aussi sans, mais.
• Mais ok, c’est surtout parce que ça fait plus beau, psht.
• Il aime bien s’habiller. Il aime les shorts, les débardeurs, mais s’autorise parfois quelques folies. Sans passer une demi éternité devant le miroir, il aime faire attention à  ce qu’il enfile et ce qui va avec quoi.
• Son style est viril, et il dédaigne les fleurs et les bijoux, mais adore le cuir ou les vêtements de sport. Il ne le dirait pas comme ça, parce qu’il méprise la culture humaine, mais voilà.
• Joli et à l’aise.
• La grosse galère d’Agumon, qui le fait soupirer jusque dans son lit, c’est sa queue.
• Elle n’est pas longue mais rigide comme le reste de sa personne, et volumineuse. Lourde. Il ne peut pas dormir sur le dos, il doit se mettre sur le côté en espérant que ça ne se prenne pas dans ses cornes.
• Parce que oui, elles sont là, elles aussi. Deux grandes qui pointent vers l’avant de chaque côté de son front, et une plus petite au milieu de ce dernier.
• Elles forment un tandem maléfique avec sa queue, et Agumon abandonne souvent l’idée de dormir parce que merde quoi. Ca fait chier.
• Elles sont pointues, en plus, et il doit les limer parce que blablabla, la sécurité de tous. Quand il ne le fait pas (et parfois ça arrive), il a des ennuis.
• Heureusement que sa queue est trop petite et lourde pour pouvoir efficacement fouetter les autres, sinon on lui aurait dit de l’attacher elle aussi, HeIn.
• Bref, Agumon est un tricératops rougeâtre énervé. Très lourd. Et agressif.
• Un bonheur.

• La première chose que l’on remarque en parlant à Agumon, c’est qu’il n’est pas sympa.
• Enfin, non. Si on est humain, la première chose qui frappe, c’est qu’il est raciste au dernier degré et déteste tout bipède n’étant pas né à Asphodèle. Refus de parler à quiconque n’est pas un Daemon, d’entrer dans des endroits trop fréquentés par les humains…
• Bref. Agumon essaye d’avoir le moins possible à faire avec les humains – pas toujours facile, dans un monde qui en contient une énorme majorité, mais il essaye très fort.
• Et donc, pour tout congénère, ce qui frappe n’est pas son racisme mais le mur qu’il érige entre lui et le reste du monde, à base de grognements et de mauvaise humeur.
• Agumon n’est pas facile à dérider. Il est bougon, un peu pessimiste, et très susceptible. Quand rien ne va, rien ne va, et il en fait profiter le reste du monde.
• Le vrai malheur, c’est qu’il aime les gens. Le contact. Rester seul à broyer du noir n’est pas en option – il a besoin de s’exprimer, de parler de ses problèmes et de la dernière tuile qui lui est tombée au coin de la tête.
• C’est vital, ok ? Sans personne à qui parler, il dépérit comme une plante à l’ombre.
• Il n’est pas timide, loin de là. Il va vers les autres, n’a aucun mal à nouer une discussion avec un grand inconnu. Il a même tendance à oublier l’espace vital des autres, et un « non » peut entrer par une oreille et ressortir par l’autre.
• Agumon n’est pas l’homme le plus attentif au monde, et il a déjà du mal avec ce qu’il ressent lui, alors les autres…
• Ouais nan, hein. Être observateur, c’est pas son fort.
• Il déteste les non-dits. Les secrets. Qu’on attend de lui qu’il devine, parce qu’il ne va rien deviner et que c’est CON de se fâcher pour un truc qui aurait pu être mis à plat dès le début.
• Ils ont une langue, autant s’en servir – et non pas dans ce sens-là, tu fais chier tu le fais exprès j’essayer d’être sérieux.
• Ça oui, il part au quart de tour, encore plus quand il se sent attaqué ou que l’on coupe court à ses efforts. Quand il en fait, c’est qu’il tient à la personne, et ne pas lui renvoyer la balle est une offense.
• Il ne s’en fiche pas, de se disputer. Ca le fait chier. Il ne prend pas plaisir au chaos, aux cris et aux pleurs. Il vit mieux avec de l’amitié et de l’amour et tout le tralala.
• Pas facile avec sa personnalité, mais il essaye.
• De communiquer. D’être moins chiant, moins susceptible, moins tout.
• Ceux qu’il n’aime pas peuvent aller se faire voir au pays des insultes et des doigts d’honneur (il a la rancune tenace), mais ses amis ont le meilleur de lui.
• Ce qu’il peut, et c’est déjà ça. Le naturel revient trop souvent au galop mais au moins, il aura essayé.
• Il n’a pas peur des sentiments ou de l’engagement, mais il a peur d’être blessé. Un peu. Il a trop de mal à oublier les petits et les gros chagrins, alors souvent il s’attend au pire. A ce qu’on le trompe, le trahisse, etc etc.
• Ca ne l’empêche pas de se jeter corps et âme dans une relation, mais il y aura toujours cette petite voix à son oreille.
• Il aime trop le contact pour l’écouter ailleurs que dans le noir ou quand on lui dit oops, ouais, j’ai fricoté avec le voisin.
• Connards. Il se dit que la prochaine fois, il sera plus prudent.
• Mais prudent de quoi ? Il est amoureux ou à fond sur une personne et hop, il oublie tout. Il rit, passe du bon temps, gobe trois bières, glisse dans la rue et insulte la police.
• Protège, quand il le peut, même s’il est le chevalier servant de personne. Il sait.
• Ça ne va pas l’empêcher de montrer les dents, juste au cas où.
• (et de manquer de respect à absolument tout ce qui le provoque – même si derrière quelqu’un lui hurle d’ArReTer Ca cOmMEnCe à BiEn fAiRe)
• (il a l’ouïe sélective)

• Agumon ne se rappelle absolument pas du jour de sa naissance.
• Il sait qu’il est né, quelque part près de la plaine aux Asphodèles, mais ça s’arrête là. Qui, quand, comment, il n’en a pas la moindre idée, et ça ne le tracasse pas plus que ça. Certains s’en rappellent comme si c’était hier, lui ne s’en rappelle juste pas.
• Il se souvient mieux du premier contact à l’administration – désagréable – et des murs de sa maison, quand il n’y avait encore rien d’accroché dessus et que tout était vide.
• Et puis tout le reste, petit à petit.
• Si on lui demande, il est né « y’a huit ans, plus ou moins » et rien de plus précis.
• Il n’y a guère que les formalités administratives ou les amis qui lui rappellent qu’un an s’est écoulé. Les dates et lui…
• Ca fait quarante-cinq.

• La première année a été la pire. Il a dû tout apprendre, comprendre comment marchaient les choses, et aussi se trouver un travail. Ça, ça a pris du temps.
• Agumon avait l’impression qu’on le prenait de haut quand on lui expliquait quelque chose, et les disputes étaient explosives. Il y a eu beaucoup de «  ben débrouille-toi si t’es si doué » et moins de gens qui restaient malgré tout.
• Ceux-là ont eu la patience nécessaire pour l’aider à s’intégrer, et il leur en est reconnaissant – surtout avec le recul. Pas toujours facile de bien voir les choses au premier coup d’œil.
• Après avoir exercé plusieurs petits boulots, il s’est installé dans une boucherie qui ne lui appartient pas mais dans laquelle il aide le propriétaire avec un peu tout. Les trucs lourds ou un peu physiques, ça le connaît.
• Manier le couteau, aussi. (mais juste pour couper, on n’est pas des sauvages ou des serials killer)
• Une fois installé confortablement, avec un boulot et de bons repères, Agumon s’est mis à explorer un peu le monde. A voir jusqu’où il pouvait aller, pourquoi là et pas là, qu’est-ce qui se trouvait où…
• Curieux, mais pas trop, plutôt du genre à fixer les hors-limites en plissant les yeux.
• Pourquoi.
• Ses interactions avec les humains, mauvaises depuis son arrivée, se sont encore dégradées durant cette période. Il en a croisé beaucoup, n’en a aimé aucun, en est même venu aux mains avec certains. Et avoir la police sur le dos parce que vous troublez l’ordre public, c’est chiant.
• Chaque petite dispute renforçait ce sentiment qu’il avait d’avoir un gouffre entre lui et les autres habitants d’Asphodèle. De ne pas être comme eux, de ne pas les comprendre.
• De mots durs en poings, il a finalement décidé de ne plus leur parler ni de les fréquenter – dans la mesure du possible.
• Il reste courtois dans le cadre de son travail, mais c’est bien tout. Le reste du temps…
• Il change de trottoir.
• Et ça l’énerve. Limite ses interactions. Le stresse quand il se promène en ville. Trop d’humains, pas assez de Daemon. Pourquoi il y autant d’humains à Asphodèle, tiens ?
• Question pertinente qu’il irait bien poser à l’administration, si elle n’était pas composée en grande majorité d’humains.
• [ g r o a n ]
• Ils sont partout, c’est insupportable.
• Agumon se met donc à être raciste (apparemment y’a un mot pour ça) et câliner ses congénères et bouder les autres, Commoti comme Quieti.
• Ca l’énerve encore de temps en temps, mais il s’y fait.
• Parce que les années ont beau passer, le taux d’humains ne diminue pas.
• A croire qu’ils les stockent dans les salles d’arrivée par paquets de 1000.
• Ou dans des grottes souterraines, ou dans des abris dans les hors-limites – les paris sont lancés.

• Notre protagoniste découvre aussi, de pair avec sa vie sociale, les joies de l’amour.
• Et du sexe. Et que les deux ne sont pas indissociables, en passant.
• Il aime s’entourer, et il aime aussi défaire quelques lits – il sort très vite avec une fille. Puis une autre. Et elles se suivent un moment, sans rester, et c’est toujours tragique à chaque fois parce qu’il les aime fort.
• Coucher c’est bien, mais coucher en aimant c’est encore mieux. Pour autant, son record est de cinq mois avec la même demoiselle, et ça l’exaspère un peu.
• Genre qu’est-ce qu’il ne va pas chez lui, au juste ?
• Il se fixe et ne trouve pas. Réessaye.
• Le jour où sa copine (ex-copine à partir du moment où il l’apprend, mais) le trompe, il pousse des hurlements de banshee et il faut appeler la police pour qu’ils ne s’arrachent pas réciproquement les yeux.
• cOnNaSsE vA
• Ils s’insultent, partent chacun de leur côté, ne se reparleront que quatre ans plus tard tellement ils ont la rancune tenace.
• Il faut qu’il attende la cinquième année de son existence pour rencontrer Anastasia – et avec elle, ça colle tout de suite.
• Elle est plus jeune, dans les environs depuis moins d’un an, et bosse en tant que strip-teaseuse/danseuse puis donne un peu plus tard des représentations BDSM pour public averti.
• Il est grave amoureux. Elle est parfaite. Et pas juste parce qu’elle a six bras et sait faire des trucs sexy avec et une poitrine géniale.
• Ils s’entendent à un niveau moléculaire. Pendant environ deux ans, l’entente est parfaite.
• Et puis ça glisse, comme toujours. Ils ne se quittent pas en mauvais termes, mais Agumon est toujours amer de ses ruptures et ça lui reste comme un os en travers de la gorge.
• Il a forcément fait un truc de mal, ça peut pas être possible autrement. Anastasia a beau le rassurer, lui dire que non, que c’est comme ça, ça ne le rassure pas plus de dix secondes.
• Ça lui pèse.
• Autant que les moqueries de la gérante d’un brothel à la con auquel il prévoit de foutre le feu – ok OUI sa copine est plus sa copine et peut donc se taper qui elle veut et il a pas à s’en mêler ou insulter ses conquêtes MAIS PUTAIN –
• Respire.
• Il descend quinze bières et grimpe la barrière des hors-limites un beau soir. Il va pas loin, se contente de flex son acte de rébellion, et le débile au cache-œil le rebalance juste de l’autre côté sans douceur mais sans coup de faux. Ca aurait pu être pire.
• Mais lui il aurait voulu que ce soit pire. SE FAIRE TUER POUR SE SENTIR VIVANT PUTAIN.
• (bref il est triste quand il rompt, on aura compris)
• Et il est toujours triste à ce jour. Et curieux. Ça lui arrive de fixer les HL en se demandant pourquoi les Daemon n’ont pas le droit d’y aller. Les humains, ok, on leur ferme déjà plein de portes. Ça paraît logique.
• Mais les Daemon ?
• Il est un peu outré, quoi. Asphodèle est leur maison. Personne ne devrait leur mettre de barrières.
• Et ce n’est pas une quelconque annonce qui va lui faire penser le contraire.
• (encore la faute à des humains, à tous les coups, ils se tiennent jamais tranquilles)