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Delphine Maurier
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Delphine Maurier

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Noyade. Empty Noyade.

Mer 19 Juin 2019, 19:37

Les rubans de sa robe étaient défaits. Ses cheveux, emmêlés au sol. Quant à sa tête, elle jouait du tambour comme un jour de fête. Delphine ouvrit lentement les yeux, le blanc de la pièce contre sa rétine. Il lui faisait tourner la tête, menaçait de transformer ses maux en véritable migraine. Où était-elle ? Quel jour était-on ? Elle avait l’impression de devoir se souvenir de quelque chose, sans pouvoir en attraper la queue pour autant. Elle ne frôlait du bout des doigts que des bribes de conversations et de paysages ; Laure, le ciel, l’herbe, les cahots de la cariole…
Avec un gémissement de douleur, elle se redressa, le dos droit et le souffle court. Elle ramena ses cheveux contre sa poitrine, pour s’occuper les mains, tandis que ses yeux voguaient le long de murs qu’elle ne pouvait que deviner.

C’était un lieu étrange, et qu’elle n’avait jamais vu de sa vie. Il lui donnait l’impression d’être au Paradis. A cette pensée, son cœur s’emballa assez vite pour lui donner la nausée : mon dieu, elle n’était tout de même pas morte ? Elle avait encore tous ses membres, sa tête, et elle n’était pas blessée. Delphine aimait penser qu’elle se serait souvenu avoir trépasser, mais elle n’était plus sûre de rien. Il y avait trop de trous dans sa mémoire, qu’elle ne parvenait pas à combler. Elle n’aurait pas su dire ce qu’il s’était passé ces dernières heures.

« Laure ? »

Elle n’était nulle part ; il n’y avait qu’elle dans la pièce. Elle et ses pensées, elle et ses peurs. Fragile, et terriblement vulnérable, elle se redressa toute entière. Elle avait dû entrer par une porte, elle ne pouvait pas être apparue ici comme par magie. Ses talons claquèrent sur le sol, bâillonnant pour un temps toutes ses craintes. Tout avait l’air fou, mais Delphine était une femme logique. Des murs, il devait y en avoir, et la porte… Elle toucha une surface du plat de la main, soulagée. Voilà déjà une bonne chose de faite. Pour le reste…

Elle se mordit les joues, les yeux levés au plafond. Aucune fenêtre pour apercevoir l’extérieur, savoir où elle se trouvait ou même l’heure qu’il était. Il lui vint à l’idée qu’on la retenait contre son gré, mais c’était grotesque. La guerre était finie, et il n’y avait aucune raison de s’en prendre à une pauvre mère de famille.

Elle déglutit, sa salive de l’acide. Elle resta là, appuyée contre le mur, à trier ses interrogation et chercher des solutions.


Noyade. 190109022835274485

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Kharon
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Kharon

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Noyade. Empty Re: Noyade.

Dim 04 Aoû 2019, 16:15

La porte s'ouvre presque sans un bruit, traçant une ligne de gris et de noir dans le blanc trop uniforme de la pièce. Au milieu de tout ce monochrome, le mauve de l'uniforme de Kharon n'en ressort que d'autant plus. Le brun de ses cheveux aussi. Enfin un peu de couleurs.
Il scanne rapidement la pièce du regard avant de n'entrer tout à fait, un pas sur le côté pour permettre à un homme plus grand, la peau mate, de rentrer à sa suite. Ceci fait, il ferme derrière eux d'un geste sûr et se replace devant le policier. Ce dernier reste en retrait, bras dans le dos, sans dire un mot. Il le laisse faire.
La hiérarchie entre eux semble aussi évidente que naturelle.

Bras plié, Kharon s'incline poliment.

« Mademoiselle. »

Calme, professionnel ; tout ce que l'on pourrait attendre du parfait valet. Sa tenue comme sa conduite sont irréprochables. Aucune chaleur dans sa voix mais au moins, il n'a pas l'air agressif. Encore moins nerveux.
Lorsqu'il se relève, ses yeux se baissent pour chercher ceux de la jeune femme, un peu plus loin.

« Je suis navré de vous en informer, mais vous êtes morte. Il est de mon devoir de vous emmener jusqu'aux personnes chargées de vous expliquer les conséquences de votre décès. » D'un geste vague du poignet, il désigne le policier dans son dos. « Cet homme est présent pour mieux veiller à votre sécurité. Simple formalité. Si vous voulez bien nous suivre ; le chemin ne sera pas long. »

► Vous pouvez suivre Kharon directement ou refuser de coopérer.


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Delphine Maurier
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Noyade. Empty Re: Noyade.

Ven 09 Aoû 2019, 01:48

Delphine ne s’aperçut que trop tard que son sanctuaire avait été violé. Main sur le cœur, elle se colla au mur et observa les deux hommes entrer dans la pièce, avec le désir ardent de n’être qu’une petite souris.
D’où ces personnages à l’allure extraordinaire sortaient-ils ? Elle n’en avait jamais vu de tels, et pourtant, elle avait croisé bien du monde ! Près de la mer, on fait toujours des rencontres étonnantes…

La seule chose qui rassura un peu la petite femme fut qu’ils n’avaient pas l’air de lui vouloir du mal. Elle aurait donné cher pour savoir ce qu’ils lui voulaient, au juste, mais ça…

« Mademoiselle. »

Elle fit la grimace, immédiatement pincée au cœur. Comment cela, mademoiselle ? Avait-elle l’air d’une demoiselle, à son âge ? Il n’y avait pas idée ! Elle n’osa pas protester à voix haute, mais s’écarta un peu d’eux, toujours collée au mur.
Une fois n’est pas coutume, elle s’avouait sans mal être apeurée et déboussolée.

« Je suis navré de vous en informer, mais vous êtes morte. Il est de mon devoir de vous emmener jusqu'aux personnes chargées de vous expliquer les conséquences de votre décès. Cet homme est présent pour mieux veiller à votre sécurité. Simple formalité. Si vous voulez bien nous suivre ; le chemin ne sera pas long. »

Pardon ?

Ses yeux quittèrent le visage du garçon pour longer ses cornes et finir au bout de ses cheveux bruns. Elle avait arrêté de respirer, ses mots l’avaient frappée aussi durement qu’un poing. Morte ? Décès ? Sécurité ? Affolée, elle recula encore un peu sans y penser.
Mais que racontait-il ? Elle ne pouvait pas être morte ! Elle y avait pensé car cette pièce avait des allures de Paradis ou de Purgatoire, mais elle était encore en un seul morceau. Delphine passa ses doigts tremblants sur son visage, ses épaules, sa taille, à la recherche d’une plaie qui n’existait pas. Le tissu de sa robe bruissait sous ses paumes, ses jupes frôlaient le sol à chaque soubresaut.

Elle se sentait vivante. Vivante et perdue.
Elle voulait bien croire qu’elle se trouvait ailleurs.

« Je ne comprends pas, dit-elle d’un ton plat, son visage perdant toute expression, comment pourrais-je être morte ? Je suis en vie, je le sens. »

Ce n’était pas parce que ces hommes n’avaient pas l’air du genre à tergiverser qu’elle allait les suivre sans un minimum d’explications.

Si cette mascarade avait un sens, alors elle aurait aimé pouvoir le saisir avant de devenir folle.


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