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Deloris Washington
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Deloris Washington

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Lun 25 Déc 2017, 19:30

Étalée sur le dos, bras tendus de chaque côté de son corps telle la plus gracieuse des étoiles de mer, Deloris gracia le plafond immaculé d'un clin d’œil pensif.
D'accord. Réfléchissons.
Elle n'avait aucune idée d'où elle était, et c'était inquiétant, pour sûr, mais pas un motif suffisant pour paniquer non plus — l'alcool en surdose pouvait avoir ce genre d'effet. Ça n'aurait pas été la première fois qu'elle se serait réveillée à un endroit différent de là où elle pensait s'être endormie. Puis elle roulait du lit, parfois ; Robert avait même réussi à la traîner dans le couloir sans qu'elle se réveille, un matin où son cerveau refusait de quitter les bras chauds et réparateurs de Morphée. C'était dire si elle avait le sommeil profond.
Le seul problème à tout ces détails on ne peut plus rassurants, grommela-t-elle intérieurement, c'était que ce plafond autant que ces murs et que ce sol et que l'entierté de cet endroit, vraiment, ne lui disait rien du tout. Elle ne les connaissait ni d'Ève ni d'Adam ni de Dieu et du petit Jésus ; tout ce blanc trop blanc avait quelque chose d'un peu trop pur et angélique pour être honnête. Ça faisait solennel. Même le crème bleu-vert des hôpitaux n'arrivait pas à la cheville de ce blanc-là.
Redressée sur les fesses puis vaille que vaille perchée sur ses jambes, elle tenta d'invoquer des taches de couleurs par la seule force de sa pensée. Sa tête grinçait et cognait et pulsait comme un mauvais lendemain de cuite, rendant la réflexion difficile, mais ce n'était pas comme si elle avait grand chose à faire d'autre non plus. Elle devait sortir de là, quand même. Ses parents risquaient de s'inquiéter.

... Ses parents, oui.
Oui ?

Les deux mains sur la tête, grognant à voix haute à présent pour combler le silence de mort qui menaçait de lui noyer les poumons, elle se concentra à s'en faire mal pour recomposer leurs visages et leurs prénoms dans sa mémoire.
La difficulté de la tâche la fit paniquer plus qu'autre chose.
Elle n'était peut-être pas la meilleure fille au monde, et ce dans tout les sens du terme, mais elle n'aurait quand même pas été jusqu'à oublier sa propre famille. Robert lui était venu spontanément, mais au-delà de son prénom, même lui mit quelques secondes à passer d'une présence floue à un souvenir net et précis.
C'est pas normal, ça.
Non non non - pas de parano, pas de grandes théories. Elle avait dû se cogner la tête. Sûrement. Se cogner la tête faisait perdre des neurones et après on ne savait plus rien. On perdait la mémoire, des trucs comme ça. Ça expliquerait pourquoi elle n'avait aucune idée d'où elle était ni de comment elle y avait atterri, en plus.
Tout s'emboîtait parfaitement. Voilà.
Pas la peine de s'en faire, elle était juste amnésique et perdue.

Soucieuse de partager sa découverte avec quelqu'un, mais surtout de se faire sortir de cette boîte de sardine angélique, elle mit ses mains en porte-voix et cria :

« OHÉÉÉÉÉ, Y'A QUELQU'UN ? JE SUIS ENFERMÉE ! »

Et j'ai des trucs à faire.
Aucune idée de quoi, mais elle avait toujours quelque chose à faire. Elle ne risquait pas de se tromper sur ce point-là.


« When she woke up late in the morning light,
And the day had just begun
She opened up her eyes and thought :
"Oh, what a morning !
It's not a day for work,
It's a day for catching tan ;
Just lying on the beach and having fun." »

Clementine Bradbury
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Ven 26 Juil 2019, 00:00

02|04|04


Les ombres bougeaient.
Roulée en boule dans un pull trop grand, yeux clos, Clemmie songea que la lumière derrières ses paupières était trop vive, et le sol trop dur. Ça lui rappelait vaguement quelque chose, mais elle ne parvenait pas à se souvenir quoi. Elle flottait encore dans un demi-sommeil. Mais il lui semblait qu’elle avait dû passer longtemps dans cette position, parce qu’elle pensait que c’était ainsi qu’elle s’était endormie.
Ou… évanouie. Son dernier souvenir… Le train de ses pensées était confus. Alors que chaque petit wagon peinait à se remettre en place derrière les autres – dégagez la voie, ramassez les caisses, y a rien à voir – elle remua sur le sol impitoyablement froid et ses doigts nus en palpèrent la rigidité. Un frisson agita ses épaules et elle ouvrit les yeux, prise de nausée.
Le blanc immaculé qui l’entourait lui agressa la rétine.
Et immédiatement après, un cri.

« OHÉÉÉÉÉ, Y'A QUELQU'UN ? JE SUIS ENFERMÉE ! »

Clem laissa filer un gémissement sourd, alors qu’un millier d’aiguilles lui transperçaient le cerveau avec une joie carnassière. Elle se redressa sur son séant en s’efforçant d’ignorer la nausée, et se prit la tête entre les mains.
Tout se mit à tourner autour d’elle et elle se retrouva incapable de réfléchir pendant quelques secondes. C’était quoi déjà, la méthode quand on faisait un malaise ? Mettre la tête entre les jambes ? Vomir sur son voisin ?
Elle n’en avait aucune idée, mais si elle savait bien une chose, c’était qu’il était urgent d’empêcher l’auteur du cri précédent de réitérer ce supplice.
Articuler des mots complets lui sembla plus difficile que de soulever dix kilos de fonte.

« Il y a quelqu’un et j’ai les neurones qui saignent là, arrête de crieer. »

S’il te plaît.
Il fallut encore quelques minutes à l’univers entier pour s’arrêter de tourner, et à l’adolescente pour pouvoir regarder autour d’elle. Le paysage était encore un peu flou. Non pas qu’il y ait grand-chose à voir.
Clem lorgna la pièce toute blanche avec perplexité, chercha une porte, n’en trouva pas, loucha vers l’autre personne présente.
Et fronça les sourcils devant la couleur de sa peau.
Minute.
Son premier réflexe fut « Okay, je suis où là. », avant qu’elle ne se rappelle qu’à moins d’avoir été droguée et trimballée dans la soute d’un avion de ligne pendant des heures jusqu’aux Etats-Unis ou quoi, à priori la réponse était toujours « Singapour ».
Y avait peut-être de plus en plus d’afro-américains qui se baladaient dans sa ville hein. Enfin, elle pensait pas, et elle en savait long sur les lieux alors voilà mais – c’était possible. Ceci dit, Clem se sentit presque offensée de n’avoir pas été mise au courant.
En tout cas, la théorie de la soute, elle, avait le mérite d’expliquer son milliard de courbatures.
Clemmie tenta de remuer un peu, grimaça, et abandonna.

« On est où, là ? Il se passe quoi ? »

Sans savoir pourquoi, elle fixa ses deux mains, comme si elle s’attendait à y lire quelque chose de révélateur. Mais non, elles étaient là, et elles étaient fidèles à elle-même.
Ses cheveux roux, tombant en bazar devant ses yeux, la gênaient. Elle souffla avec un poil d’agacement et les balaya de son visage d’une main à peine tremblante.

Cool, elles avaient été enlevées par des aliens.





Deloris Washington
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Mar 30 Juil 2019, 22:12

Oh putain une rousse. Une sorcière. Elle n'en avait jamais vu en vrai. L'horreur. C'était du vrai roux, en plus ? Wow. Putain. Maximum délire. Les blancs en avaient, de la chance. Plein de coloris possibles.
Se concentrer sur la couleur de cheveux de la nouvelle arrivante l'empêcha — pendant dix bonnes secondes, au moins — de trop réfléchir au comment du pourquoi de son apparition soudaine. Voir le petit Jésus se matérialiser devant elle dans un concert de jolis moineaux et de trompettes chrétiennes l'aurait moins terrorisé, à la limite. Ça aurait eu tellement peu de sens qu'elle n'aurait pas eu à se poser de questions. Les apparitions divines, c'étaient soit des very bad trip, soit... Ben, des apparitions divines. Elle voulait bien croire qu'elle était morte et qu'on l'emmenait dans un super ascenseur vers le Paradis (elle l'avait mérité), au point où elle en était.
Mais la nana aux cheveux carotte ou chameau, là, elle avait juste l'air paumée.
Et elle était pas là y'a trente secondes, putain.

Flippée et plus qu'un peu perplexe, elle perdit la parole suffisamment longtemps pour exaucer le souhait de mademoiselle mes-neurones-saignent. Parce qu'elle pouvait pas dire "oreilles", comme tout le monde, hein. Nooon, il fallait qu'elle dise neurone. Histoire de bien montrer qu'elle était intelligente et machin, quoi — elle connaissait le genre.
Très loin de se douter qu'elle confondait tympans et neurones, Deloris plissa le nez. Elle avait envie de lui jeter un truc dessus pour vérifier qu'elle était bien réelle, mais il n'y avait rien à jeter. Elle n'avait pas non plus envie de s'approcher. Juste au cas où. Instinct de survie.
Il sortait rarement, celui-là, pourtant. C'était dire si elle avait la tête à l'envers. La situation était grave.

« On est où, là ? Il se passe quoi ? »

Hiiin. Elle lui faisait le coup de pas savoir, elle non plus. Eh ben ça marcherait pas — elle savait bien que les petites fées qui apparaissaient du néant, on ne pouvait pas leur faire confiance.
Au pire, elle connaissait le karaté. Un peu. Elle en avait vu une ou deux fois à la télé. Joaquin lui avait appris à faire de super coups de pieds.
Ah, Joa. Les noms revenaient de plus en plus. Cool. Bien.

« C'est toi qui me dit on est où, wow. J'étais genre toute seule et d'un coup t'es là ? C'est carrément bizarre. J'ai pas la confiance, là. »

Le tout en gardant ses distances, l'air très suspicieuse, parce qu'on ne sait jamais. La machine avait l'air d'avoir seize ans et d'être aussi dangereuse qu'un écureuil mort, mais voilà. Les apparences sont trompeuses. Elle connaissait la chanson.
Mais sérieusement. Elle l'aurait vue, si elle avait déjà été là. Non ? Elle n'était pas encore aussi débile que ça — si ?
Elle n'en savait plus rien.

« En plus je me souviens pas de comment je suis arrivée là. Je pensais que j'étais bourrée ou quoi, mais du coup ça explique pas ce que toi tu fous là. »

Sauf si elles avaient bu toutes les deux et qu'un Dieu païen quelconque avait décidé de les inviter pour une super fiesta dans son palais dans les nuages. Bière et cocktails à volonté. Des mecs musclés qui servent la téquila en petite tenue. Dans des verres en jean. Et la plage en arrière-plan.
Mouais — bon. C'était pas très crédible. Surtout les verres en jean. N'empêche qu'elle préférait ça à la théorie terroriste, surnaturelle ou alien.

« Puis t'es qui, toi ? »

Bonne question. Elle aurait peut-être pu commencer par là.
Comme ça, si elle lui sortait "Jésus", elle pourrait réétudier ses théories.


« When she woke up late in the morning light,
And the day had just begun
She opened up her eyes and thought :
"Oh, what a morning !
It's not a day for work,
It's a day for catching tan ;
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Jeu 01 Aoû 2019, 09:50

La jeune afro-américaine reluquait clairement Clem comme si elle venait de débarquer de l’espace. La rouquine avait, en soi, l’habitude des regards de travers – quoi que l’habitude lui ait plutôt enseigné les airs désapprobateurs et les moues excédées. En général, on ne la prenait pas suffisamment au sérieux, du haut de ses 15 ans, pour lui accorder l’honneur de la méfiance.
Sauf quand les dealers la prenaient pour un appât de la police, mais ça c’était une autre histoire.
Une histoire pas très claire dans sa tête, réalisa Clementine en basculant sur les genoux pour, un geste à la fois, essayer de se remettre debout.
Le schéma global elle l’avait ; Singapour, ses rues, ses odeurs, 1988, tout ça. Des éclats de souvenirs éparpillés qui lui revenaient dans le désordre. Ses amies, ses parents. En fait, plus elle cherchait à mettre de l’ordre dans ce bazar, plus les choses lui apparaissaient floues, superposées, entremêlées. Elle avait l’impression que si elle tentait de récupérer un éclat entier, elle allait mélanger les noms et les visages. C’était sûrement le cho-

« C'est toi qui me dit on est où, wow. J'étais genre toute seule et d'un coup t'es là ? C'est carrément bizarre. J'ai pas la confiance, là. »

Le parler de la fille sonnait bizarrement aux oreilles de Clemmie, qui en fut réduite à remercier qu’au moins ce soit de l’anglais. Tout en restant attentive au ton employé – elle tenait pas à se faire sauter à la gorge non plus – l’adolescente s’appliqua à se concentrer sur une priorité à la fois. Ses pieds la supportèrent lorsqu’elle s’appuya dessus, puis, une vertèbre après l’autre, elle se redressa jusqu’à ce que ses doigts tendus ne touchent plus le sol.

« En plus je me souviens pas de comment je suis arrivée là. » Poursuivait la jeune femme, que Clem trouvait vachement volubile vu la situation « Je pensais que j'étais bourrée ou quoi, mais du coup ça explique pas ce que toi tu fous là. »

D’accord, on les avait droguées, donc. Ça expliquait leurs trous de mémoire, et une partie de l’incohérence de sa camarade.
Clem ne paniqua pas tout de suite, alors que clairement, elle aurait dû. Il y avait encore une chance infime pour qu’elles se trouvent enfermées dans une soucoupe volante.

« Puis t'es qui, toi ? » La brune l’empêchait de se concentrer. Clem la détailla de la tête aux pieds, s’arrêtant un instant sur les taches qui marbraient sa peau, et décida de reporter les questions à plus tard. Elles avaient des problèmes plus urgents.
« Clem. » Répondit-elle du tac au tac. « Et toi ? »

Puis, tirant sur les manches de son pull trop grand :

« Je me souviens pas non plus comment je suis arrivée là. Mais j’étais pas bourrée, ça c’est » - légère grimace – « sûr. »

Plus que certain – Clem ne buvait quasiment jamais. Aucune des deux filles n’avait jugé utile de préciser qu’elles ne sortaient certainement pas de la même soirée alcoolisée, mais la rouquine ne put s’empêcher de s’interroger.
Avec aussi peu de souvenirs auxquels se raccrocher, les possibilités étaient infinies. Ça n’aurait pas étonné Clem qu’on lui annonce qu’elle avait sauté la clôture de cette fille pendant une grosse fête pour enquêter sur un trafic de drogue et qu’elle se soit retrouvée dommage collatéral dans un coup de filet de… euh…

« Tu crois qu’on nous a enlevées ? Un gang ? Des trafiquants ? Rha, j’arrive pas à me souvenir sur quoi je bossais cette semaine. » Qui avait-elle pu énerver en dernier ?

Ayden. Faut que j’arrive à joindre Ayden.


Quelle heure était-il ? Quel jour ? Boitant un peu, l’adolescente alla droit au mur pour poser ses mains dessus. C’était froid. Sans aspérité. Qu’est-ce que c’était que ça, franchement ?
Ça fichait les jetons.

« De quoi tu te souviens en dernier ? C’était quand ? »

Elle se rendit compte que c’était plus fort qu’elle. Elle fixa ses mains.
Elles étaient bien là, pas de problème de ce côté-là. L’adolescente en ressentit presque de l’agacement.




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Lun 19 Aoû 2019, 03:55

Clem. Un vrai nom de fille pas claire, ça. Clem. Cleeem.
Ça sonnait bizarre dans sa bouche ; pas familier du tout. Elle ne connaissait aucune Clem, à priori. Ce qui voulait dire qu'elle ne connaissait pas non plus celle-là.
Elle l'aurait reconnue direct, si elle l'avait connue, de toute façon. Des blanches vaguement asiatiques, ça ne courait pas les rues de son quartier. Des blanches tout court, en fait. Pire : des rousses. Elle se serait fait repérer à dix mille kilomètres. Pas moyen de passer inaperçue.

« ... Deloris. »

Moue aux lèvres, parce que bon. Elle ne lui faisait toujours pas confiance. Elle était trop pauvre pour se faire kidnapper ; si on l'avait fichue là, c'était forcément par erreur. Du coup, c'était forcément la faute de Clem. Elle n'était pas complètement débile. Un peu, okay, mais pas à ce point.
Elle avait bien une tête de fille de mafieux, maintenant qu'elle y pensait. Fifille à papa.
Pas bourrée, bien entendu. Vu sa tête, hein. Bon. Elle imaginait bien. C'était totalement le genre de mistinguette à se balader en petit short trendy et en chemisier au milieu des yacht et des —
Wait wait wow. Deux secondes. Des quoi ?
Yeux écarquillés, sourcils froncés, Deloris l'écouta parler de gangs et de trafiquants comme si c'était le truc le plus naturel du monde. Ben oui. Parce que ça arrivait tous les jours, de se faire enlever par des trafiquants. Ils avaient que ça à faire, quoi. Tranquille. Non mais ça allait pas bien, dans sa tête, ou ? Elle avait dû se la taper bien comme il faut contre le carrelage en arrivant, pour penser à des trucs pareils.
Un gang les aurait juste butées, hein, elle connaissait. Des trafiquants... Des trafiquants de quoi, de toute façon. D'armes ? De drogue ? Ceux-là leur aurait foutu la paix, qu'est-ce qu'ils seraient venus faire à les kidnapper ? Elle ne mettait jamais le nez dans les affaires de qui que ce soit. Même Stacy, quand il lui grognait dessus pour de vrai, elle partait sans demander son reste.

Stupide, mais pas suicidaire.

Aussitôt que la surprise fut passée, elle s'insurgea :

« Je me souviens que j'étais pas en train de faire chier des putains de gangster ! grogna-t-elle, bras levés au ciel comme pour prendre Dieu à témoin (ou montrer l'étendu de cette terrible évidence, au choix). Ça kidnappe pas les gens juste pour le fun, je te signale. Ils arrivent pas à ta porte en mode "coucou bonjour vous avez pas de thunes mais on vient vous kidnapper pour euh bah rien du tout, mais on avait envie". »

Ça aurait été drôle. Okay. Et l'image mentale d'un petit délinquant avec un bandana qui se faisait chasser par le balais de sa mère la fit beaucoup trop rire — un peu de sérieux par ici, merci bien. Elles étaient dans une situation critique.

« Et j'en sais rien. C'est flou, je sais pas. J'ai prêté un soutif à mon frère ? »

Meilleure info à donner à une totale inconnue. Désolée, Michael.

« Puis qu'est-ce que ça peut faire ? Ça va pas nous aider à sortir, hein. »

Parce qu'elle en avait marre de rester là à ne rien faire du tout, elle partit en crabe (pas question de la perdre de vue) jusqu'au premier mur que son épaule eut la bonté de heurter, à l'opposée de l'autre demoiselle.
Elle allait tous les démonter s'il le fallait, mais nom de Dieu elles allaient sortir de là. Et vite fait, encore.


« When she woke up late in the morning light,
And the day had just begun
She opened up her eyes and thought :
"Oh, what a morning !
It's not a day for work,
It's a day for catching tan ;
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