▬ Crimes commis :
▬ Circonstances du décès :
▬ Péché capital principal :
▬ Péché capital secondaire :
▬ Rapport à l'alcool :
▬ Rapport aux drogues :
▬ Addictions :
▬ Mauvaises attitudes récurrentes :
▬ A été victime :

• 1m68, plutôt petit et mince mais ferme – il passe son temps à courir d’un point A à un point B et à grimper sur toutes les surfaces possibles et imaginables
• mais puisqu’il est à moitié doué seulement, il se casse souvent la figure et est régulièrement couvert de traces et de pansements ; il a aussi fatalement quelques cicatrices (fines et discrètes)
• peau foncée, mais avec tout le métissage qu’il y a dans sa famille on serait bien en peine de lui donner une origine particulière
• yeux marrons, pas trop foncés
• cheveux marrons aussi, curieusement pas trop foncés, à moitié tressés et à moitié dreadés, toujours attachés (jamais devant les yeux, pas pratique)
• oreilles percées de chaque côté, mais pas de tatouages ni autres piercings
• il adore les plumes et en fout absolument partout sur lui dès qu’il en a l’occasion
• ses vêtements sont toujours taillés une ou deux taille au-dessus, il déteste ne pas être complètement libre de ses mouvements (aaah, l’escalade)
• résultat : gros manteaux et pulls sous lesquels il disparait en hiver, et les t-shirts de Law en été
• fatalement, ça le rend encore moins impressionnant vu qu’il a l’air de nager dedans
• il prend n’importe quel motif, tant qu’il y a un motif sur ses vêtements ; c’est plus joli, on est d’accord
• il est mignon, son sourire fait fondre la neige et il en abuse – il ne fait jamais la tête, ou alors c’est taquin (ou la fin du monde) (ou le début de la dépression, au choix)
• quelques accessoires, mais rien de fou ; à part un bracelet à sa mère et l’attrape-rêve de sa grand-mère, il n’en porte jamais trop au quotidien
• très, très expressif, et fait de grands gestes des bras par-dessus le marché ; à tendance à sautiller sur place aussi quand on le fait attendre
• ne tient jamais en place de manière globale, il a toujours besoin de bouger, de tenir quelque chose, de s’occuper les mains
• tactile jusqu’à Saturne, il câline et s’accroche à tout le monde, amis comme quasi inconnus. Il faut lui dire très clairement qu’on n’apprécie pas les contacts pour l’empêcher d’agripper comme un koala son eucalyptus
• il chante et danse bien, bouge bien en général, est aussi super souple
• il est gaucher

• il rit et sourit tout le temps, il n’y a pas de place pour la tristesse chez lui
• non, vraiment, il ne fait que ça ; il est bavard pour 15, engage la conversation avec trois inconnus à la fois et sans se perdre
• (mais comme il est relativement distrait et pas toujours au taquet, il a oublié leurs noms – oops)
• mais c’est « PAS GRAVE », puisque chez Malik rien n’est grave ou presque ; il positive à mort et trouve toujours un bon côté aux choses
• même les coups durs finissent par passer relativement vite, et il se remet à faire l’idiot en un temps record
• à moitié parce que c’est sa personnalité, à moitié parce que c’est comme ça qu’il gère la tristesse et le deuil : en les recouvrant de vermicelles colorées
• (donc pour lui arracher que ça ne va pas sans se prendre des « XD » et autres « ^^ » à la figure, il faut se lever tôt)
• TOUT VA BIEN, PINK GLASSES ON
• son débit de parole est comme sa personnalité, à savoir hyperactive, il colle et mâche les mots et parfois on doit lui demander de répéter parce que « whaaaat », surtout s’il est excité ou pressé de raconter son histoire
• ce garçon marche à 100 % all the time all week, on se demande parfois s’il abuse du café ou prend le temps de dormir (non et oui)
• il est super extraverti et a besoin de contact pour survivre ; seul, il se laisse mourir, il veut parler et toucher les gens, il a besoin d’EAU, C’EST UNE PLANTE VERTE HIGH MAINTENANCE
• il n’a aucune notion d’espace vital et même s’il comprend qu’on puisse vouloir de la distance, il faut lui dire clairement les choses pour qu’il arrête de vouloir câliner h24 ou être trop familier
• mais une fois le message passé, il applique ; il n’est pas méchant pour un sou, il aime les gens et il aime la vie et il respecte à peu près tout et n’importe quoi
• il est hyper tolérant, ça c’est sûr ; il ne comprend pas tout, mais il respecte tes choix de vie (en règle générale)
• il est gentil et généreux, parfois à l’excès
• peace & love XD
• la violence le répugne, tant qu’on y est : s’il y a une bagarre ou quoi que ce soit, il va virer nerveux et essayer d’apaiser les choses (puis paniquer s’il n’y arrive pas et lancer des trucs ou sortir le tuyau d’arrosage, il sait pas mais STOP)
• il essaye de régler chaque conflit à coups de pizzas et de chocolat chaud et d’humour, et s’il ne peut pas il préfère rester en retrait
• pareil quand il doit consoler, plaid et chocolat chaud et il t’enduit de bisous (c’est dégoûtant)
• il est influençable, malheureusement, et on peut facilement l’entrainer dans des bêtises tant que ça n’a pas l’air dangereux
• la preuve : si tu racontes une blague avec le bon ton, quelle qu’elle soit, il va se mettre à rire si fort que tu le récupéreras l’année prochaine
• comme il n’est pas toujours super observateur (par nature et aussi par manque d’envie) il peut blesser quelqu’un en allant trop loin dans ses plaisanteries ; il sera horrifié et essayera de se faire pardonner, but still
• il a un côté taquin qui ressort surtout avec les personnes les plus proches de lui (Selim et Lawrence sont les principales victimes), mais qui peut vite partir en vrille s’il est en colère et donc passif agressif et qu’il distingue beaucoup plus mal les limites
• car chez lui on ne se met pas en colère et on ne crie pas, non non ; on vire passif agressif ^^
• il déteste voir les personnes tristes, alors s’il n’arrive pas à endiguer les larmes avec la méthode habituelle, il va paniquer intérieurement et peuuut laisser tomber (il évite les situations trop intenses de ce genre, son pauvre petit cœur)
• notion de honte complètement absente, capitaine, il a 19 ans et il descend toujours sur les rampes en riant
• il est aussi très promiscuous et couche à droite et à gauche, et a donc tendance à passer en mode “heyyy ta sauce préférée c’est quoi /wink/” s’il sent que le mec peut être intéressé (même inconsciemment)
• la fin ne justifie clairement pas tous les moyens

« It looks as though you're letting go,
And if it's real,
Well, I don't want to know. »

No Doubt, Don't Speak

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• Quand Donna Sessoms, jeune vendeuse de 18 ans à peine, s’aperçoit qu’elle est enceinte, elle sait que le coupable est l’homme marié du dessus. Ça n’arrange pas la situation comme par magie, mais au moins elle sait qui est le père.
• Toujours voir le bon côté des choses, lui aurait dit sa mère si elle l’avait mise au courant – elle verra ça dans 9 mois, quand le bébé sera né et impossible à cacher derrière une parka.
• Malheureusement pour elle, impossible de s’imaginer s’en débarrasser. (et les coûts, et la hantise d’avoir fait une bêtise ; non merci, elle veut pouvoir se regarder dans la glace)
• Le temps de digérer l’information, et Donna a grimpé les escaliers pour mettre la femme trompée et le tout nouveau père au courant. Heureusement pour elle, ce n’est pas elle que Keandra Mays jette par-dessus la rambarde de l’escalier, mais Efrem.
• Ah.
• Elle a gagné une amie et du soutien, et comme elle n’a encore rien dit à sa propre famille, ce n’est pas rien. Quand Efrem réussit à remonter les escaliers (ou juge qu’il peut le faire sans se prendre une casserole, tout du moins), ils peuvent tous en parler comme des êtres civilisés.
• A peu près.
• Malik naît le 12 Décembre 1974 – et passe immédiatement les premières années de sa vie entre le foyer des Byrd et celui de Donna. Efrem n’est pas toujours là, mais Malik se fait une deuxième maman en Keandra, et les enfants du couple (Rashed et Malicia) sont comme son frère et sa sœur. Il ne s’ennuie jamais, et ne manque pas d’amour non plus.
• Et quand il n’est pas chez eux, il est chez les Hashem, ses cousins du côté maternel. Il admire tout particulièrement le cadet, Lawrence, qu’il décide d’épouser à l’âge canonique de 5 ans. Que sa mère lui dise que « non, tu peux pas épouser un garçon, en plus c’est ton cousin » ne le fait pas changer d’avis. Il lui découpe des cœurs dans du papier rose. Elle le laisse faire, ça finira bien par passer.

• Depuis 1978, Donna fréquente un homme ; Emilio, beau gosse, teint halé, du fric plein les poches sans jamais avoir l’air de travailler. Malik n’a pas l’âge de se poser des questions, et sa mère a l’air heureuse. Il va et vient, dépose de plus en plus d’affaires dans leur petit appartement. Il a l’air de vouloir rester.
• Ce petit bonheur est vite entaché par l’arrivée de sa tante Sherry, qui reste un mois chez eux (Emilio grogne, et ça il s’en rappelle très bien) avant d’y faire une overdose. Malik ne comprend rien, sur le coup, mais se souvient des cris et des pleurs. Quand il pense à cette période, ce sont les sons qui lui reviennent. (Emilio qui crie, Donna qui sanglote, le rire rauque de Sherry) (mais aussi les voix de Keandra, Malicia et Lawrence)
• Peu après avoir enterré Sherry, Donna se rend compte qu’elle est enceinte. Emilio et elle décident de se marier ; le projet ne fait pas long feu. Au tempérament colérique du petit-ami vient s’ajouter des gestes brusques envers Malik, et à la première claque Donna l’a mis à la porte avec ses affaires. Tu touches pas mon fils.
• Emilio prend mal la rupture express et passe la semaine suivante à hurler à la porte de l’appartement jusqu’à ce que Keandra ne lui envoie ses casseroles à la figure depuis l’étage du dessus. Il va donc taper à sa porte à elle pour se prendre plus de coups – et d’autres encore par Efrem, qui trouve que ça commence à bien faire, oui.
• Les Hashem ont droit au même cirque. Seulement Aaron n’est pas très patient, et Emilio finit par regretter qu’il ait ouvert la porte. Après ça, il les laisse tranquilles. Plus ou moins.
• (Donna ne parle pas des menaces de mort, elle veut se débrouiller seule, elle a déjà causé tellement de soucis aux autres avec Emilio)
• Le 11 Octobre 1979, Selim vient au monde. Donna est heureuse, mais fatiguée. Quant à Malik, il découvre les joies d’être un grand frère et l’expérience lui plaît immédiatement. Ils sont deux à voyager d’un appartement à l’autre, d’une famille à une autre. Il peut aider sa mère à s’en occuper et adore ça. Il le pose sur Davin et Amy, les jumeaux, pendant qu’il va accrocher Lawrence.
• Mais devoir s’occuper de deux enfants en bas âge et les horaires erratiques de son nouveau travail pèse sur le moral de Donna. Elle déteste demander de l’aide, veut se débrouiller seule, et commence à prendre de la drogue – pour être plus efficace. Ça marche, au début. Puis beaucoup moins.
• Au début, ça passe aussi inaperçu. Puis plus tant que ça. Les gens s’inquiètent, elle devient bizarre. Malik ne voit rien et continue de s’occuper de son petit frère et jouer avec ses amis. Ignorance is bliss.
• Il glisse sur les rampes d’escalier avec Malicia, invite Daniel à jouer à des jeux de société chez les Byrd ou traîne les Byrd chez Daniel pour jouer à Space Invaders sur leur Atari.
• La vie est belle, l’école encore tolérable.
• Mais en revenant un soir, Malik trouve Selim en train de pleurer dans leur chambre et leur mère ne répond pas. Il n’a pas le droit de rentrer dans la chambre de maman, théoriquement, mais Selim a besoin de manger et il est trop petit pour attraper les gâteaux et –
• Donna est allongée sur le lit et ne bouge pas. Il la secoue et l’appelle mais rien n’y fait. Sa main est lourde comme une pierre. Elle n’a pas l’air de respirer non plus
• Inquiet, conscient que quelque chose ne va pas, Malik grimpe les escaliers jusque chez les Byrd et prévient Keandra. Elle ne met pas deux minutes à les dévaler en sens inverse et appeler les secours en s’apercevant que Donna a ingurgité trop de médicaments.
• Volontairement. Mais ça, personne ne le dit à Malik. Kacey les a expédiés chez elle en dérapage contrôlé après avoir appelé ses parents. Keandra est à l’hôpital avec Donna. Malik attend des nouvelles, accroché à Law.
• Au bout de quelques heures, on les rassure ; elle s’en sortira. Personne ne donne les détails aux enfants, ils n’ont pas besoin de savoir, et Malik est heureux que sa mère ne soit pas morte. Il a eu tellement peur.
• « Elle a l’air triste en ce moment »
• Ils vont vraiment mieux sans le savoir. Ils n’auraient pas compris, à cet âge.

• Ses grands-parents, dont il est proche, prennent leur fille avec eux. Malik et Selim restent chez les Hashem, puis chez les Byrd, tout ça durant plus d’un mois. Quand leur mère revient à la maison, elle a l’air d’aller un peu mieux.
• Elle avait commencé à se laisser aller ; elle recommence à s’occuper de la maison, à jouer avec eux et leur lire des histoires.
• A partir de ce moment, leurs grands-parents visitent régulièrement. Keandra descend apporter des tartes à une fréquence accrue. Même Lawrence vient toquer pour voir comment ça se passe. Malik ne comprend pas tout, mais il est heureux d’avoir du monde dans les jambes.
• Surtout quand les choses se dégradent à nouveau. Parfois, leur grand-mère vient vivre avec eux toute une semaine. Pour aider Donna, pour s’occuper d’eux. Malik l’adore. Malicia aussi. Elle leur raconte des histoires et Keandra doit venir récupérer sa fille qui s’est endormie dans un plaid car il y a école demain. (le tout sans réveiller Malik avec qui elle a probablement fusionné) (ça demande des skills)
• Malik s’accroche aussi à Keandra pour apprendre à cuisiner. Sa mère ne le fait pas toujours, et il veut savoir le faire au cas où. Comme un grand. (mais il veut surtout apprendre à faire des tartes comme elle).
• S’en suit une période dramatique où Malik commence à monopoliser la cuisine des Hashem dès qu’il vient parce que « LES TARTES LAW ». Il faut le surveiller pour éviter la catastrophe, il a 8 ans et il est clairement trop motivé pour son propre bien. (et celui des autres)
• En 1983, Malicia commence à ramener une amie ; Nabila, toute petite avec plein de cheveux sur la tête. Ils la trainent immédiatement partout, du Space Invaders chez Daniel aux séances tartes chez Law – qui a l’air de la connaître de vue. Wow.
• « C’est pas une voisine du dessus ? »
• Malik trouve ça parfait. Comme ça, s’ils ont besoin de la kidnapper, elle est juste quelques étages plus haut.
• Il regarde Malicia déraper sur sa bicyclette avec Nabila, content mais perplexe. Il espère au moins qu’elle a demandé à Diane avant de la lui emprunter. Oui ? Non ? Si ?
• L’espoir fait vivre, et Malik est rempli d’espoir. Il lui en faut, avec la situation familiale qui se détériore.

• Donna fonctionne un jour sur deux. Il apprend à faire le ménage, la cuisine, le repassage – Keandra et Law ne peuvent pas toujours être là. Ils ont des choses à faire. Leur propre vie. Il doit s’occuper de la sienne.
• De Selim, surtout. Malik adore son petit frère et se promet d’être toujours là pour lui. Il veut s’en occuper aussi bien que Law s’occupe de Davin et Amy. Comme ça, plus tard, il pourra être ce qu’il veut. Président des États-Unis, même. Tout.
• En attendant, il lui fait à manger, lui lit des histoires, le borde et l’accompagne à l’école. Quand leur mère a l’air d’aller bien, il la laisse faire. Lui secoue l’épaule. Ne fait à manger qu’en dernier recours, et lui laisse aussi une assiette, au cas où.
• Elle perd du poids. Les accalmies diminuent, Malik a un peu peur.
• ça ne l’empêche pas de descendre les rampes en riant, Selim accroché à lui. Tant que tout va bien, tout va bien. Pas la peine de pleurer.
• Il ne pleure pas non plus quand Law le prend par les épaules et lui dit qu’il ne peut pas l’épouser. Son discours ressemble quand même beaucoup à celui de sa mère (c’est un garçon et ton cousin) et il ne voit rien de convaincant là-dedans. Il y a des gens qui épousent leur cousin, d’abord. Et il s’en fiche que ce soit un garçon, il l’aime comme ça.
• Lawrence finit par abandonner, et Malik continue à s’accrocher à sa taille pendant que Selim lui a attrapé les jambes. Il peut toujours pas l’épouser, mais tant pis.
• C’est pas grave. Je t’aime quand même.
• En 1985, Malik et Malicia rentrent d’une journée crapahutage intense dans les rues (la moitié du temps à essayer d’empêcher Diane de reprendre son vélo – Maliciaaa c’est mal,  dit Malik qui a peur de la PoLiCe de tante Danna) ; Keandra a besoin de faire des courses de dernière minute et pour laisser Rashed faire tranquillement ses devoirs et les deux autres se débarbouiller, elle emmène Selim avec elle.
• Malik est en train de bricoler quand il se dit que ça fait quand même un moment que sa sœur est rentrée dans la salle de bain. Il fixe la porte, attend, finit par taper mais aucune réponse. Elle est fermée et il n’a pas assez de force. En désespoir de cause, il va déranger Rashed pour qu’il l’aide – ça lui fait un peu peur, là. Ça lui rappelle l’accident de sa mère.
• Craintes confirmées quand ils arrivent à ouvrir et qu’ils trouvent Malicia en sang à terre. Malik manque de paniquer, heureusement que Rashed est là pour le calmer ; il le laisse seul le temps d’aller chercher sa mère. (« 10 minutes max, tu bouges pas, ok ? Ça va aller »)
• Malik a très peur que ça n’aille pas vu tout le sang sur le carrelage, mais il reste calme. Essaye. Respire. Elle ne reprend pas connaissance. Quand Keandra arrive, il pleure parce qu’il est persuadé qu’elle va mourir.
• Elle ne meurt pas. Il pleure encore, mais de soulagement.
• Alors, qu’est-ce qu’il s’est passé ?
• Malik n’a que dix ans, et entendre parler de problèmes de genre le plonge dans la confusion la plus totale. Il finit néanmoins par comprendre, grâce aux mots simples du psychologue, que Malicia a un corps de fille mais qu’elle est plutôt un garçon à l’intérieur.
• Enfin, il. Donna ne comprend pas. Malik s’en fiche, tant qu’ils peuvent le guérir et faire en sorte qu’il revienne à la maison. Frère ou sœur, quelle importance ; il veut juste qu’il soit là. S’il veut qu’il l’appelle Marvin, alors d’accord.
• Pendant que les adultes (et tout le reste du cast) roulent d’incompréhension, Malik fait un attrape-rêve à Marvin et glisse dans les couloirs de l’hôpital comme s’il avait toujours vécu là. Selim ne comprend rien, mais l’imite. Les problèmes d’argent les inquiètent, comme les disputes récurrentes dans l’appartement du dessus, mais Malik fait de son mieux pour aider ; et puisque tout ça a bien secoué Donna, elle aussi.
• Malik n’a pas peur que les choses changent. Il a juste peur d’être seul. Et il n’est pas seul.
• Ses amis et sa famille peuvent compter sur lui.
• Tout va bien.

• Le quotidien a du mal à se remettre sur rails, mais il faut bien. Malik ne peut pas empêcher Law de grogner sur Marvin ou Nabila de paniquer un peu, mais il peut faire des tartes. Et les offrir à tout le monde. Il s’améliore en décorations culinaires. Et quand leur mère oublie l’anniversaire de Selim en 1986, eh bien…
• Il peut au moins lui faire un joli gâteau. Et lui fabriquer un vaisseau spatial en papier mâché. Et le traîner jusque chez Keandra et Law pour avoir des bonbons et des cadeaux.
• ça ne rattrape pas tout, mais il fait de son mieux. Selim en profite même pour tomber amoureux de Nabila et lui confier qu’il va l’épouser. Ça fait rire son frère.
• Et il vient tout juste d’avoir 7 ans. Ça promet.
• L’année suivante, Law se fait un nouvel ami et Malik n’arrive pas à s’empêcher d’être jaloux. Il sait qu’il est beaucoup plus vieux, maintenant, il n’a pas les mêmes centres d’intérêt et il sa propre vie, mais. Quand même. Il se venge en empilant les tartes et en forçant les jumeaux à tout manger. Ils ont le droit à l’appel d’un ami par tête et c’est tout. Que le plus gourmand gagne.
• D’autant plus que Qasim n’est presque plus dans les environs depuis un moment. Parfois Malik a peur que Law disparaisse aussi. Qu’il fasse des bêtises. Aille en prison. Ça arrive souvent, dans le coin. Même l’oncle de Daniel a fini en prison.
C’est normal d’avoir peur.
• Finalement, Lawrence ne finit pas en prison, ; par contre, il est très fâché. Ça donne envie de se cacher sous les tables. Malik n’a pas compris grand-chose de ce qui s’est passé, mais ça a l’air grave. Comme il ne sait pas faire autrement, il s’agrippe à Law tel le koala qu’il est et lui pose des cupcakes sur la tête. Il réquisitionne même l’aide de Selim et Nabila s’il le faut. Il veut que tout aille mieux.
• Il sait que tout ne peut pas toujours aller bien, mais ça ne l’empêche pas d’essayer, ni de rire.
• Même avec sa mère. Même après sa deuxième tentative de suicide, en fin d’année 1988. C’est encore lui qui la trouve, inanimée dans le salon, et il n’est plus assez jeune pour ne pas comprendre. Dans la foulée, il se rend compte qu’elle a fait la même chose en 1982.
• Mais pourquoi ? Il sait que la drogue a planté ses crocs dans sa chair et ne lâche pas, mais ils font de leur mieux et il se sent blessé malgré lui. On suffit pas ? Tu préfères mourir qu’arrêter ?
• Il se claque de penser des choses pareilles, mais cette tristesse diffuse ne le quitte pas. Il ne dit pas la vérité à Selim. Laisse ses grands-parents s’occuper de Donna. Prépare des tartes avec Keandra.
• Peut-être qu’elle veut partir parce qu’il n’a pas assez essayé.
• Alors il doit essayer plus fort.
• Et il l’aurait fait, si Keandra n’était pas morte l’année suivante.

• Malik apprend à Selim à faire des rhinocéros avec la pâte à modeler quand il entend le gros « boum » à l’étage supérieur ; il sort immédiatement, comme les autres voisins, pour voir ce qu’il se passe.
• Il y a beaucoup de fumée, une odeur de brûlé. Des adultes déjà sur place empêchent Malik de rentrer.
• « Non non non, on s’en occupe, vous restez dehors »
• Il n’apprend que plus tard que quelque chose a explosé dans la cuisine des Byrd. Que Keandra est morte. Que Marvin était là.
• Donna et Selim n’arrêtent pas de pleurer. Malik ose à peine imaginer ce que Rashed et Marvin doivent traverser. Ce n’est pas quelque chose qu’il peut régler à coups de tartes – alors à part être là et les câliner, il ne sait pas quoi faire d’autre. Il ne sait pas quoi faire de sa tristesse non plus.
• Alors il câline son père.
• Il aimerait bien câliner Keandra, elle réussissait toujours à le consoler, mais. Plus maintenant.
• Sa mère reste couchée toute la journée, Selim pleure, plus personne ne vit au-dessus, et Law a trouvé un nouvel « ami ». Malik soupire.
• Changement, ok. Solitude, non. Alors il va poser son petit frère sur la table des Hashem avec Nabila et Marvin et fait des crêpes.
• Ça ira.

• En 1990, Malik décide d’arrêter l’école. Dès qu’il aura 16 ans, il demandera la permission à sa mère et quittera le lycée. Il a l’impression d’y perdre son temps, d’être inutile. Ce qu’il veut faire de sa vie ne s’y trouve pas. On n’y apprend pas la musique.
• Sa mère travaille, puis ne travaille plus, les finances vont mal, et leurs grands-parents ne peuvent pas tout payer. Alors c’est décidé. Il aimerait aussi économiser de l’argent pour Selim, au cas où. Il en fera ce qu’il voudra.
• Mais il faut attendre la fin de l’année pour ça, alors il continue à s’ennuyer en cours. Quand il sèche pour fumer à l’arrière du bâtiment, il rencontre Brett. Qui n’est pas là pour fumer mais « duhmecj’aidesennuisfaitsemblantdemeconnaître ». Malik lui file une cigarette et le regarde disparaître dans sa capuche pendant que des cris résonnent tout près. Woo.
• Ok. Après ça, ils font connaissance. Et plus si affinités. Brett n’aime pas les cours mais aime la musique et danser, alors forcément ils s’entendent bien. Un peu trop. Malik passe tout le temps qu’il devrait passer en cours à rouler des patins à Brett sur la banquette arrière de sa voiture. Il finit par avoir des problèmes avec l’administration, mais worth it.
•  Worth it aussi la tête de Law quand il lui demande de garder Selim parce qu’il va passer la nuit chez son petit-ami. Qui quand où quoi depuis quand tu et t’as des préservatifs au moins ??
• Depuis quand hein. Malik hausse les épaules. Il ne s’est jamais posé la question. Les filles ne l’ont jamais attiré, mais les garçons.
• Enfin, un garçon jusque-là. Mais bon. Il prend la boîte qui lui atterri à la figure et file en riant. Too sober to have this conversation.
• Malik aime bien Brett, mais c’est là tout le problème. Il l’aime bien. Quand il veut passer du temps seul avec lui, en général, c’est pour lui grimper dessus. Ça lui va à lui, mais pas à son petit-ami, qui commence à protester.
• « Je sers qu’à ça ou quoi ? »
• Ils commencent à se disputer, et ça pèse sur le moral de Malik. C’est chiant. Il en a marre. Songe à rompre. Il était mieux célibataire. Il se demande si Law a les mêmes problèmes.
• (sûrement que non)
• Malik se sent horrible de penser que la seule raison pour laquelle il reste avec lui, c’est le sexe. (même si c’est vrai)

• Il n’a pas le temps de se gifler plus avec ses crêpes multicolores, puisque sa mère fait une nouvelle tentative de suicide en milieu d’année. Cette fois, elle manque d’y passer. A deux minutes du drame. Ils ne peuvent que remercier Efrem et son sixième sens, parce que sans ça…
• Malik essaye de discuter avec elle à l’hôpital, mais se heurte à un mur. Ça le peine. Ils s’entendaient si bien, avant.
• « Tu peux pas comprendre »
• Et il n’en a pas envie.
• Il n’a pas non plus envie d’essayer plus avec Brett, alors il rompt. Ce dernier proteste, mais finit par laisser tomber. Pas dans les termes les plus flatteurs, mais il le mérite. Alors ça marche. Bye.
• Malik glisse agressivement le long des rampes et double le taux de XD et de gâteaux pour se remettre d’aplomb. Il est content qu’Abe reste dans les environs, il l’aime bien car ils sont sur la même longueur d’onde merguez (et pour l’instant il pense pas à mal, la sauce tartare c’est juste TROP DRÔLE.)
• Malik se faufile complètement illégalement à une fête quelconque (on l’invite jamais aux fêtes cools, trop jeune parait-il) et fait du gringue discret à un des DJ. Qui le reconnaît comme étant le cousin de Lawrence. Malik est outré que Law ose le cockblock de la sorte, alors il redouble d’effort pour être charmant et finit par atterrir chez ce type dont il a oublié le nom entre temps. Oops. En tout cas, au réveil, il se souvient très bien de ce qu’ils ont fait de la nuit AHAHA.
• Manuel est vaguement horrifié (gnn t’as que 15 ans) mais se dit que booon ça va (tant qu’il évite Law) et ils se voient de temps en temps avant de sortir ensemble. Bon, là ça va être dur d’éviter le cousin, hein.
• Malik accroche Law en riant quand il enfile ses plateformes. CA VAAA. Il est quasi adulte et consentant, y’a aucune figure à casser.
• Non, vraiment. S’il apprend qu’il a touché à Manuel il lui fait des crêpes brûlées.
• Lawrence Hashem, no.
• Manuel est gentil et son métier l’intéresse énormément ; les deux premières semaines, ça passe. Puis il retombe vite dans ses travers. Il a 15 ans, une libido TO THE ROOF et Manuel est doué alors forcément. Il entend vite sortir le « j’ai l’impression que tu veux me voir que pour coucher avec moi ».
Et ce n’est pas vrai. Ce n’est pas faux non plus. Malik hausse les épaules et rit.
• « Mais noooon voyons, tu vas penser quoi là »
• Mais si ? Il n’a aucune idée de comment est censé marcher un couple, lui. Si c’est normal ou pas. Il doit faire un truc de travers, mais impossible de savoir quoi.
• (sauf quand il accroche Lawrence et qu’il lui soupire dessus, là il sait)
• Deux mois et leur couple tombe en morceaux, sans réel regret de la part de Malik. Manuel a l’air déçu. Tant pis, ça arrive.
• Son regard triste lui noue l’estomac malgré tout.

• Après avoir fêté ses 16 ans en Décembre 1990, Malik arrête l’école comme il prévoyait de le faire. Hasta la vista, highschool.
• Toute l’année 1991 est donc centrée sur ses recherches de petits boulots – et il s’ennuie. Si fort. Il ne trouve rien qui lui plaît et vogue tel un bateau sans ancre. Au moins, il participe désormais aux dépenses du foyer, et ça le motive. Il peut aussi offrir des cadeaux aux anniversaires et il adore ça. Il offre un thermos licorne à Nabila (qui n’avait qu’à pas laisser ses yeux briller devant les animaux magiques kawaii), un livre d’images à Judy, beaucoup trop de bonbons à Marvin, dix boîtes de capotes XXS pour Law et son nouveau copain…
• En Août, il finit par trouver un emploi dans un disquaire du coin – et miracle, il s’y plaît. Musique. Il adore conseiller les clients, et le patron et ses collègues sont tous sympas. Doug aime l’efficacité de son nouvel employé, sauf quand il décide de bavarder pendant une heure avec des amis dans le magasin.
• « Oh, eh, on vend des disques, ici ; c’est pas le salon de votre mère »
• Il grogne, Mallory et Malik le secouent et ils finissent pas rire.
• Eeeet Selim a kidnappé le demi-frère de Mallory. Malik se signe. Leur bande de racailles de 12 ans s’agrandit et menace le quartier. Tout le monde aux abris.
• Enfin, Law aux abris. C’est toujours chez lui qu’ils ramènent la moitié de la ville pour faire la fête et griller des merguez. Promis, elles sont halal.
• Selim fait la tête aux merguez et part donc chercher Hanna, l’ex de Nabila, pour qu’il leur fasse des falafels. Depuis qu’elle a rompu avec lui et sort avec un Michael qu’il ne peut pas voir en peinture (et Law non plus, vu la tête qu’il tire), Selim l’adore.
• Malik, lui, a décidé de ne plus s’embêter avec toutes ces histoires de couple – coucher sans attaches, c’est très bien aussi. Plus simple, moins prise de tête.
• ll a un cœur, et sait qu’il a fait du mal à Brett et Manuel. Ce n’est pas sa faute s’il n’arrive pas à tomber amoureux, alors… autant faire autrement. Pour ne blesser personne.
• Et avec des gens qui ne l’intéressent que pour le sexe, il peut s’imaginer Lawrence sans culpabilité.
• Il veut toujours l’épouser, et c’est déjà assez dur de ne pas le répéter parce que « Malik non on n’épouse pas son cousin ET un garçon inchallah », alors quand en plus il commence à imaginer un peu trop souvent Lawrence l’embrasser et le plaquer contre un matelas…
• Eh bien il est frustré très vite. Il noie tout ça dans 15 000 tartes et pizzas.
• Comme ça ne suffit pas, Malik upgrade son « naturellement très tactile envers Law » en « si vous étiez pas cousins on vous dirait de prendre une chambre » et glisse sur ses genoux à la moindre opportunité en soirée ; surtout avec une bière dans le nez. Il lui entasse des allusions pas du tout subtiles dessus et le regarde rire en ignorant ses signaux. Dur.
• Une partie de lui se dit que tant mieux, que ça rendrait juste les choses tendues s’ils couchaient ensemble ou s’il s’apercevait qu’il était amoureux de lui, mais…
• Mais il a toujours envie de l’épouser et de le pousser dans une pièce qui ferme à clé.
• Alors il continue, c’est mieux que rien. C’est marrant. XD
• Il lui file aussi des coups de coude quand il mégenre Marvin, parce que Lawrence Hashem, non. Don’t be rude.

• Malik commence l’année 1992 en ramassant sa mère dans le fossé – assez littéralement. Les finances vont mal, alors il se débrouille pour trouver un autre travail à côté. C’est pas la meilleure période, son grand-père a aussi des soucis de santé, et Selim grandit ; il comprend mieux, et veut aider.
• Malik lui met les point sur les i. Pas de combines louches, pas de trucs dangereux et pas de secrets dans son dos. Il le force à promettre. Sérieux, Selim.
• S’il lui arrivait quelque chose, il ne s’en remettrait pas.
• Plus tard dans l’année, pour bien enfoncer le clou, Judy attrape une méningite et la file à Davin. Hôpital en urgence. Malik est sur les nerfs. Si pour une fois Allah ou n’importe quel dieu pouvait leur filer cinq minutes de répit, ce serait vraiment sympa.
• Judy a droit à une robe magnifique pour la féliciter d’être toujours en vie, tiens. Et Selim a étranglé Davin en pleurant. Au moins, tout le monde va bien.
• Excepté Donna. Mais ces temps-ci, c’est plutôt une constante.
• Histoire de fêter le fait que personne ne soit mort et que les dettes ne les aient pas dévorés, Malik drague un des clients du disquaire et sort avec lui. Parce que pourquoi pas. Peut-être que ça va marcher, cette fois. Matthew est sympa.
• Matthew est aussi très orienté sexe et leur relation bascule très vite dans le friends with benefits plutôt que boyfriends, mais ça ne dérange pas Malik.
• Encore une fois.
• (ça le dérange un peu plus de se tromper de nom et sortir celui de Lawrence, mais comme Matthew a un ami qui s’appelle Lawrence c’est sur lui que se redirigent les blagues)
• (ouf, hein)
• (dis donc, quelqu’un a failli s’apercevoir que tu es raide dingue de ton cousin, pas comme si la moitié des gens s’en aperçoit pas déjà lol)
• Après avoir eu 13 ans en Octobre, Selim estime qu’il est un homme et apparemment ça implique d’aller demander au père de Nabila la main de sa fille. Ce qu’il va faire. Okkk. Malik demande quand même à Nabila si son père est violent, au cas où. On sait jamais.
• Apparemment pas, puisque Selim redescend avec la mission de devenir musulman, inchallah je pars demander à Laurie de me convertir.
• A Lawrence, quoi. Qui mettrait un porc sur la table s’il avait la flemme de cuisiner halal.
• Malik rit si fort qu’il s’en pète sans doute une côte ou deux.
• Heureusement qu’il sait cuisiner halal, cela dit, parce que Selim est très sérieux et refuse de manger autre chose.
• Histoire de pouvoir rire aussi, Malik le met au défi de reconnaître le porc au goût. Hein. Il veut devenir un vrai musulman ou pas. Pas de demi-mesures sous ce toit.
• Et puis allez vous occuper d’un adolescent en pleine crise, vous. Malik estime avoir le droit de se venger des sorties par la fenêtre en le taquinant un peu. Ils finissent toujours par en rire, de toute façon.
• Il lui tire les joues et se délecte de ses cris de souffrance. Hinhinhin.

• En Janvier 1993, il essaye de s’interposer dans une bagarre entre Matthew et des latinos énervés et se prend un coup. Aouch. On insulte aussi toute sa famille, ses origines, et aussi sa sexualité car pourquoi se priver. Malik veut rien savoir, il yeet Matthew dans l’immeuble et lui dit que la violence c’est mal.
• ça le fait rire, cet imbécile – great, il attend là que ses meilleurs amis racistes et homophobes se soient cassés et c’est fini.
• Entre eux. Il veut rien savoir. Ils se disputent un peu et partent énervés chacun de leur côté. Malik rentre direct chez lui parce qu’aller chez les Hashem avec sa pommette éraflée ? Law laisse ses plateformes là où elles sont, merci.
• Non Matthew ne le frappait pas, il fait attention à ses fréquentations, lui.
• (pas comme Marvin et Nabila)
• Pour bien commencer l’année, il kidnappe la NES de Daniel (et Daniel) pour aller l’installer dans le salon des Hashem et créer le chaos. Il est très fier de lui. Oui la NES est halal, Selim, sois pas débile god blessit.
• Donna est de moins en moins consciente, et quand elle l’est, elle n’a plus d’énergie. Elle est triste. Abattue. Malik a souvent peur de la laisser seule, mais il doit travailler et Selim doit aller à l’école. Et Keandra qui n’est plus là pour vérifier que tout va bien avec des cookies…
• Il empêche son moral de chavirer en glissant sur plus de rampes, en grimpant sur plus de murs – et s’il a envie de rentrer chez ses cousins par la fenêtre, qu’est-ce qu’ils vont faire. Hein. Le laisser dehors ? Ah ! Lawrence est trop faible pour ça.
• Mais nooon pas faible, il l’aime juste trop. Il l’accroche en riant.
• Et continue à lui glisser sur les genoux en soirée. Et ce jour-là, 3 Avril, le petit copain collant n’est pas là ; Malik en profite pour accaparer Lawrence après avoir sifflé une bière.
• Rien qu’une bière, mais il lui en faut peu pour décoller. Mid-party et il rigole déjà comme un débile en coulant et ronronnant sur Law comme la pire des allumeuses – heureusement qu’on est cousins, hein.
• Les blagues qui virent aux invitations sur les positions préférées, sans ça, ça ferait presque louche. Presque drague. Presque voulez-vous coucher avec moi ce soir.
• Mais nooon, Malik est très chaste, aucune pensée impure. Même son « beg me » quand Law lui demande gentiment de virer de ses genoux pour qu’il puisse vivre sa vie le fait atterrir sur les fesses par terre. Allez Malik Sessoms, on va voir ailleurs si j’y suis.
• Malik va voir ailleurs. Reprend une bière. Gobe un gâteau. Se fait écraser une ardoise et un feutre velleda sur la tête une heure plus tard.
• « et ces positions, hein »
• Il lui faut dix bonnes secondes pour se rappeler de quoi Lawrence lui parle. Il faut dire qu’il est un peu déconcentré par son visage et le ton de sa voix, et l’alcool, mais trois fois rien. Il raccroche le wagon. Flirte éhontément et avec la délicatesse d’un tractopelle en pleine prouesse olympique.
• Law aussi.
• Malik lui note ce qu’il veut savoir – mais vraiment, ce serait mieux de lui montrer, hein – tout en opérant une retraite stratégique vers la chambre la plus proche.
• Law le suit. Ils tirent le verrou. Pas suspect du tout. Ils ont bu, ne voient pas le problème, Malik passe la langue sur l’éNoRmE feutre de Lawrence et y fait glisser ses doigts et tout à coup ce n’est plus sur du plastique tiède qu’il a les lèvres.
• Malik ne pense plus à rien, juste aux mains de Lawrence sur sa peau et à toutes les positions qu’il doit lui montrer. Il l’a mis au défi, il va le faire. Son honneur.
• Il murmure tellement de fois son nom que les consonnes et les voyelles se mélangent et n’ont plus de sens.
• Lawrence, Lawrence, Lawrence.
• Le lendemain matin, Malik se réveille chez les Hashem – avec Amy qui dort comme une masse juste à côté de lui. Il cligne des yeux. Il se souvient de tout, y compris du son de l’ardoise qui tombe par terre, mais il range l’incartade de milieu de soirée dans la catégorie « fantasme vachement réaliste ». Ça a un arrière-goût de fantasme, après tout ; il ne pense pas un seul instant que Lawrence aurait couché avec lui. Pas avec son cousin chéri, pas en couple avec Jaheim.
• Il a mal à la tête.
• Alors il se recouche et pique toute la couverture à Amy.
• C’était quand même un rêve super sympa et super réaliste.
• Rrrrrrr.
• En Juin, c’est la MERGUEZ PARTY et encore la moitié de la population mondiale chez les Hashem. Ça déborde de partout. Malik taquine Nabila avec des merguez (juré elles sont halal, sinon Selim va hurler de toute façon), renverse du soda sur Marvin et s’installe sur les genoux de Law – pas du tout pour embêter son petit copain qui fronce les sourcils. Ça va, ils sont cousins. Ils font ce qu’ils veulent. Même Abe le dit.
• Et en parlant d’Abe – une fois que Law l’a gentiment viré de ses genoux parce qu’apparemment il ne peut pas faire cuire les saucisses à distance (pft, amateur), Malik glisse subtilement jusqu’à lui pour aller lui faire des innuendos à coup de sauce tartare et de poignarder avec des merguez. LOL. Abe trouve ça très marrant et Malik insiste assez pour que leur conversation tombe dans le flirt à double sens honteux.
• Abe a sûrement dû avoir droit au célèbre « touche pas à mon cousin » et Malik sait pertinemment que Law n’aimerait pas qu’il touche à son ex, mais c’est son ex, justement, pas son copain – et Malik est toujours jaloux. Et frustré. Et Abe est canon, et il le trouve marrant, et il a envie de lui, et zut quoi.
• Law aimerait pas. Law va peut-être être blessé. Il prend toujours tout trop à cœur.
• Ça ne l’empêche pas de pousser Abe contre le matelas et lui grimper dessus, et aimer ça.
• Les conséquences, il les verra plus tard.

• Ça aurait pu (aurait dû, lui assène sa conscience) n’être qu’un petit dérapage et personne n’en reparle, mais Abe est wow et super doué et toujours partant alors autant dire que ça dérape plus d’une fois.
• Dur d’éviter de déraper quand Abe met ses mains partout, et que Malik n’est clairement pas mieux.
• Ils n’en parlent pas à Law, pour des raisons évidentes, et ça met Malik mal.
• Mais. Aucun moyen que Law le prenne bien, et c’est trop tard. Il n’a aucune idée de combien de temps ça va durer, juste qu’il aime bien être avec Abe. S’il n’avait pas été l’ex de Law, il aurait presque pu vouloir sortir avec lui.
• Presque. Quelque part, il espère toujours que Law va laisser tomber son caribéen pour se remettre avec Abe. C’était plus marrant, quand même.
• S’il ne peut pas être avec lui, autant qu’il sorte avec le meilleur jusque-là.
• Leur petite aventure dure très précisément un mois et vingt-cinq jours avant que Law ne saisisse une allusion au vol. Malik ne capte strictement rien, mais Abe si. Apparemment, ils sont grillés. Oops.
• (remarquez que ça ne les empêche pas de coucher ensemble une dernière fois #teamnorespect)
• Malik apprend que son cousin adoré a très proprement décalqué Abe contre un mur peu après, et soupire. Law, sérieux.
• Law sérieux, oui. Aucun problème, tout va bien, quoi Abe, il mérite toujours qu’on le frappe, Abe.
• Que Law lui fasse la tête fait pleurer Malik – intérieurement, il se rend bien compte qu’il a moyennement le droit de se plaindre après un coup pareil. N’empêche, il trouve ça un peu exagéré. Son EX. Il n’a pas touché à son copain, mais à son EX.
• Malik fixe Amy lui dire que c’est con quand même depuis sa pâte à pizza. Il sait. Il lui met de la pâte dans les cheveux en rigolant. Il va le débloquer, y’a pas à s’inquiéter.
• En essayant de passer les pizzas extra plates sous la porte, par exemple. Ou en les livrant à domicile par la fenêtre quand Law refuse de le laisser rentrer.
• Malik veut vraiment se faire pardonner (même s’il ne regrette pas les faits en eux-mêmes), mais une partie de lui hurle malgré tout d’indignation. Et de quoi il se mêle, vous lui appartenez pas, il a déjà un copain, il…
• Il aime encore Abe. Malik a compris. Ça lui fait serrer les dents. Cool. Pourquoi il largue pas Jaheim pour se remettre avec Abe, si le fait qu’ils couchent ensemble lui est insupportable à ce point. Clairement y’a un problème, là.
• Jaloux. Oui, jaloux, il a le droit non ? Il aime quelqu’un qui ne l’aimera jamais – jamais comme ça. Jamais comme il voudrait. Y’a de quoi être jaloux.
• Malik passe agressivement les pizzas sous la porte et réussit. Allez, mange-toi mon amour, sale… mec que j’aime.
• Il soupire. Ça finira par passer.
• Et ça passe, progressivement, et moins progressivement quand Law et Nabila se mettent à hurler parce que Rashid a osé câliner Amy un peu trop fort. Et lui faire un enfant en passant. Eh bien. Il la patpat en lui disant que « c’est con hein quand même XD ».
• Il prépare plus de pizzas et de gâteaux pour les abrutis qui s’agitent à l’étage. Elle va avorter et tout va rentrer dans l’ordre, pas besoin d’en faire des limonades.
• « Je croyais que tu la trouvais moche, en plus »
• Nabila n’arrête pas de hurler et il se dit que c’est pas près de s’arranger de ce côté-là. Zut. Il pensait qu’elles auraient pu devenir amies, depuis le coup de la mobylette volée.
• Raté.