▬ Crimes commis :
▬ Circonstances du décès :
▬ Péché capital principal :
▬ Péché capital secondaire :
▬ Rapport à l'alcool :
▬ Rapport aux drogues :
▬ Addictions :
▬ Mauvaises attitudes récurrentes :
▬ A été victime :

• Warren est beau.
• Il est grand, il a une silhouette athlétique qui respire la bonne santé, un sourire à tomber et une maîtrise du clin d’œil charmeur de 12/10.
• Rien à jeter, tout à prendre.
• Il faut dire que de un, Warren a été gâté par la nature, et de deux, qu’il a toujours entretenu ce qu’il avait. Grosses attentes, gros efforts pour être irréprochable et impeccable. Une bonne image, ça se travaille, ça se soigne, et Warren est passé maître dans cet art.
• Businessman oblige, il présente comme un pro. Il se tient droit, regarde les gens dans les yeux, soutient chaque regard avec juste ce qu’il faut d’insolence et d’impertinence. Il est expressif mais ne laisse passer que ce qu’il veut, et gère la poker face comme personne.
• Très important. On apprend vite que les affaires ne sont qu’un vaste jeu de poker.
• Ses lèvres s’ouvrent sur des dents parfaites, blanches à en aveugler, les coins de son sourire sont souvent mutins et vite levés d’un côté ou d’un autre.
•  Ses mains sont au service de chaque discours, toujours là pour mettre l’emphase sur un point ou un autre. Warren a appris à bouger pour convaincre, et ça a demandé des sacrifices – s’il se laisser aller, il bouge trop.
• Mains qui ont de longs doigts de pianiste et desquelles il prend énormément soin. On les voit souvent, elles doivent être impeccables.
• Sa peau est noire, sans imperfections, ses yeux d’un brun foncé et chaud dans lesquels ont distingue mal sa pupille. Tous les traits de son visage sont en harmonie et lui donnent une jolie figure, dont il n’hésite pas à se servir à outrance. Il faut bien qu’être beau serve à quelque chose.
• Aaah qu’il est dur d’être physiquement privilégié argh. Il souffre. Il boit son martini en soupirant.
• Warren a toujours été sportif, et dépensait son trop plein d’énergie dans diverses activités ; natation, équitation, basket, golf, volley ball, parapente, tout y est passé. Ces années d’activité lui ont donné une silhouette ferme et athlétique, agréable à regarder, et de bons réflexes. Il est endurant, solide, et réagit vite. Il rattrape une balle qu’on lui lance par surprise sans le moindre mal. Top notch.
• Du haut de son mètre 83, il est aussi grand, mais pas trop. La taille idéale pour dépasser les autres sans avoir l’air d’un porte-manteau. Il adore.
• Cheveux crêpus, coupés court, les oreilles percées à plusieurs endroits et un goût prononcé pour les accessoires et les bijoux. Il aime les colliers, les bagues, les belles ceintures, les cravates à jolis motifs…
• Warren a la classe. Il voue un culte aux costards, aux chaussures cirées, mais aussi aux looks moins rigides comme les bottines et les longs manteaux, les petites chemises accompagnées de pantalons droits. Rien n’a l’air négligé, sur lui, et s’il ne peut plus puer la richesse à Asphodèle, on ne le verra jamais sortir avec un truc de travers. Il vérifie son reflet trois fois avant d’aller se promener.
• Il a une image à entretenir. Ce n’est pas parce qu’il est mort qu’il va se laisser aller et se transformer en clochard.
• Non mais.

• Warren était et est resté un sale gosse pourri gâté.
• Ses parents l’ont bien éduqué (enfin le mieux possible) mais voilà, il a grandi dans un environnement ultra favorisé dans lequel il avait tout ce qu’il voulait et où on lui disait rarement non.
• Warren est un homme décidé, déterminé, qui n’hésite pas et marche sur tout et tout le monde pour atteindre les buts qu’il s’est fixé. Il est exigeant envers lui, moins envers les autres, et ne se pardonne pas la moindre erreur.
• Ce qu’il veut, il l’obtient. S’il ne l’obtient pas, c’est la guerre. Il lâche les armées Spartes sur le monde il pratique la tactique de la terre brûlée – BREF, il s’acharne.
• Encore.
• Et encore.
• Et ça quelles que soient les conséquences.
• Il est intelligent, et ça se voit. Il ne se prend pas pour n’importe qui, et ça se voit aussi. Il a conscience de ses capacités et estime mériter plus que le commun des mortels, au-dessus duquel il flotte.
• Attention, les gens sont biens, mais juste…
• Moins que lui, quoi. Attendrissants. Pratiques.
• Mais pas des égaux, oh non.
• Warren n’est même pas méchant, c’est ça le pire. Il n’est pas EXTREMEMENT GENTIL mais pour peu qu’on ne lui cherche pas des noises, il n’est pas de mauvaise compagnie. Il accepte de discuter avec tout le monde, ne juge que ce qui l’embête, ne cherche pas le conflit pour le conflit.
• Il aime rire et s’amuser sans se prendre la tête. Faire la fête. Danser. Dévaler des collines en ski pour se gameller et hurler « HELL YEAH » arrivé en bas, même avec trois côtes cassées.
• Bref. Le fun avant les conflits. Il aime une petite dispute/débat de temps en temps, mais c’est quand même mieux de hurler de rire avec un verre à la main.
• Pour peu qu’on réussisse à passer sur son côté très fier de lui, il peut être un bon ami.
• Mais il faut garder en tête qu’il ne se laissera jamais faire, qu’il est brutal et dominateur et que si on fait mine de lui marcher dessus, il rétorque en tank. Faut pas déconner, non plus.
• Il est calme en surface mais caractériel en dessous. Susceptible, vite blessé, vite froissé. Il a appris à maîtriser ses émotions, fait très bien comme si, mais se venge par-derrière. Toujours.
• Il ne laisse passer aucun affront, et la riposte n’est pas toujours proportionnelle à l’attaque essuyée.
• (en gros tu le poke un peu trop fort avec un bâton, il t’enfonce son bazooka dans la tronche)
• Warren est courageux, audacieux, il aime les défis et se dépasser et n’a peur de rien ou presque. On ne peut pas lui enlever qu’il est travailleur et sait ce qu’il veut. La base, quand même.
• Avec ça vient malheureusement un manque d’empathie et de scrupules, voire de morale, parce que tout est bon pour atteindre ses buts. Les autres ? Hof.
• Tant qu’ils ne les apprécient pas ou qu’ils lui sont étrangers, il s’en fiche royalement de ce qui peut leur arriver.
• Il peut shooter dans des sentiments, tant pis. Pas ses oignons. Fallait pas être fragile comme ça.
• Ses proches, non. Il ne les vendrait pas. Il a un cœur et protège farouchement ceux qu’il aime.
• Il a un besoin de succès, d’être admiré, de tout réussir, mais aussi d’être aimé. Warren ne fonctionne pas tout seul. Il a besoin de voir du monde, de parler, d’être entouré de gens.
• Il aime le contact humain, surtout le contact de ceux qu’il estime à son niveau.
• C’est autre chose que la plèbe. Il adore ses pairs.
• (sauf s’ils se mettent à vouloir le dominer mais ça je l’ai déjà dit)
• (IL N’Y A PAS DE PLACE POUR DEUX SHERIFS DANS CETTE VILLE)
• ON NE LUI DIT PAS NON.
• Sa fierté et son assurance ont aussi tendance à l’aveugler et lui donner une vision tunnel qui a d'ailleurs fini par le tuer. C'est con hein.
• S’il a décidé que telle chose ne se passerait pas comme ça, ou au contraire qu’elle se passerait comme ça, il va avoir du mal à en décrocher.
• Car il est INFAILLIBLE.
• Il ne se trompe jamais. Si.
• Pour preuve : il vous le dit, duh.

« Remember the photographs (insane)
The ones where we all laugh (so lame)
We were having the time of our lives
Well thank you, it was a real blast. »

Robbie Williams, No Regrets

---

• Warren naît à Los Angeles en l’an de grâce 1999, le 11 Août pour être plus précis – c’est un magnifique bébé, Lion ascendant Scorpion, potelé et en bonne santé.
• Ses parents sont LE GRAND COLIN JENKINS, chirurgien hyper réputé – si les médecins pouvaient gagner des médailles, il en aurait un mur entier – et Julie Dixon, une  journaliste et présentatrice de TV dont la réputation de philanthrope n’est plus à faire.
• Et pour bien couronner le tout, son oncle est un ingénieur super demandé et toute sa famille vit près de la mer dans un magnifique appartement à trois étages.
• Warren a la belle vie, il est choyé par ses parents et admiré par le reste du monde. De bébé éveillé il passe à petit garçon intelligent, et la seule ombre à son joli tableau, c’est de devoir partager l’amour et l’attention de ses parents avec ses deux frères.
• Ah, Nelson et Cameron. Il s’en serait bien passé, de ceux-là. Warren est égocentrique en plus d’avoir du mal à partager et le fait que Nelson soit sa copie conforme n’aide pas. Ils se balancent leurs jouets à la figure, jouent à qui hurlera le plus fort et attirera l’attention de papa et maman en premier, déchirent les devoirs de l’autre pour qu’il se fasse gronder.
• Et au milieu de ça, Cameron essaye de se faire une place, de préférence sans s’attirer les foudres de qui que ce soit. (pas super facile)
• Puisqu’on ne peut pas rester en terrain neutre chez les Jenkins (ou pas longtemps, faut pas rêver) Warren finit par l’embrigader et le monter contre Nelson pour avoir un allié.
• Alors oui, c’est souvent la guerre entre les frères, mais monsieur et madame ne s’inquiètent pas. Ca arrive. Tout le monde ne peut pas s’entendre. Ils vivent à LA, pas chez les Bisounours.
• Warren a aussi une sœur, issue du premier mariage de sa mère avec un acteur, Annetta. Elle a six ans de plus que lui et il l’apprécie, mais sans plus. Elle ne vit chez eux que la moitié du temps, ça doit aider.
•  (et elle ça la fatigue déjà de devoir jouer les arbitres quand elle va chez sa mère, alors h24, elle ose pas imaginer)
• Bref, tout ce petit monde vit bien tranquillement sous les cocotiers et Warren grandit sans jamais manquer de rien.

• Le temps fait son œuvre, les saisons passent, le petit garçon devient un adolescent et oh mon dieu c’est un gamin pourri gâté ça se voit à des kilomètres à la ronde.
• Lunettes de soleil, portable dernier cri, et que je montre bien que j’arrive à l’école dans la belle voiture de mes parents, etc etc. Le luxe est ostentatoire chez Warren, sinon rien.
• « REGARDEZ MA NOUVELLE MONTRE »
• Ses amis lui ressemblent, et il s’épanouit dans ce petit monde fait de champagne et de piscines et de virées à la plage. Il y en a qui meurent de faim en Afrique (ou genre à quelques kilomètres de là), mais il n’y pense pas. Cet argent, il le mérite, ses parents ne l’ont pas volé.
• Et lui non plus ne le volera pas, dans quelques années.
• Warren a beau être un petit con (n’ayons pas peur des mots), c’est un petit con ambitieux à qui on a inculqué la valeur du travail. En tant qu’afro-américains dans une Amérique post-Luther King, ses parents ont dû se battre pour se faire une place.
• Il fait la fête, renverse ses verres en soirée et fout le vélo dans la piscine, mais n’oublie pas de travailler à côté. Il ne veut pas simplement avoir des bonnes notes, il veut avoir les MEILLEURES notes.
• Tout ou rien. Premier ou rien. IL VEUT ETRE ROI. La gloire, les félicitations, la célébrité, tout ça.
• Aucune idée de ce qu’il fera plus tard, beaucoup trop de choses l’intéressent. Il verra sur le tas.
• Pas comme si se payer des études allait lui poser problème, right.
• Alors quand il termine le lycée avec des notes et des mentions à faire pâlir un prix Nobel, il tente sa chance dans le commerce parce que c’est une discipline tentaculaire qui lui permettra de poser ses mains sur à peu près tout. Il pense à monter sa propre entreprise alors qu’il n’a même pas commencé la fac.
• Nelson, trois ans derrière, se paye les brimades et les « laisse tomber tu feras jamais mieux ».
• Et ça l’enrage, parce qu’il sait que effectivement, il ne pourra jamais faire mieux. Warren a posé la bar au sommet de l’Himalaya et bonne chance pour la décrocher de là.
• Cameron, au moins, ne se pose pas la question. Il a du mal à aligner les notes au-dessus de la moyenne, alors essayer de doubler son frère…
• Dans une autre vie, hein. Et puis il aime bien Warren, il l’emmène toujours partout avec lui malgré leurs cinq ans de différence.
• (Warren Jenkins, élu meilleur grand-frère au monde par la moitié de sa fratrie) (mais la moitié qui compte, alors il exulte)
• Take that, lOsEr

• A la fac, Warren continue à fréquenter certains camarades de lycée, retrouve des amis de collège et s’en fait de nouveaux. Il a la côte, il est sympa, social, charismatique, et ça se presse à la porte des fêtes qu’il donne dans son joli appartement (cadeau de début d’études de la part de papa et maman – la voiture, c’est celui de tonton)
• C’est à une de ces fêtes qu’il rencontre Carly Patton, une étudiante en commerce comme lui, mais deux ans plus âgée. Ils vibent dans leurs points communs et passent du temps à échanger des idées, des astuces, des visions du futur…
• Ils deviennent BFF 4 life à vitesse grand V. Un peu plus tard, c’est Amiram qui attire son attention.
• Lui, il est un an en-dessous, sympa et extraverti et plutôt pas mal et Warren lui fait discrètement de l’œil dans les couloirs de la fac.
• (non c’est pas discret, mais whatever, ça marche)
• Après avoir vérifié que sa cible n’est ni homophobe ni coincée, il lui assène le coup de grâce à une fête mémorable et le lendemain, ils sortent ensemble.
• Warren n’est pas du tout dans le délire straight & proper et joue même souvent volontairement sur le côté scandaleux et graveleux de certains sujets. Il aime faire débat. Alors sortir avec un homme ? Psht. Comme si ça allait le déranger.
• On est 2020 oui ou non.
• Avec Amiram, Carly et quelques-uns de leurs autres amis, ils forment un groupe soudé et très en vue. Golden kids, tout pour eux, voted most likely to rule the country, etc etc.
• Warren vit sa meilleure vie. Prend des selfies grandioses. Trinque, danse, réussit tous ses examens avec brio. Le monde est son terrain de jeu et rien jusqu’ici n’a réussi à le faire trébucher.
• So far so good.
• Ca ne pouvait pas durer.

• Comme déjà mentionné plus haut, Warren est acharné question boulot.
• Il veut être le meilleur, mais aussi être de toutes les sorties, de toutes les fêtes et de tous les événements. On ne laisse pas WARREN JENKINS de côté quand on veut s’amuser.
• Sauf qu’alterner fêtes où les boissons coulent à flot et très tard et les sessions de révision intenses, ça ne peut pas marcher sur le long terme.
• Monsieur est solide, physiquement et mentalement, mais il a les mêmes barrières que tout être humain et quand ça commence à faire trop, plus rien ne suit.
• Au début, il ne s’en rend pas compte. Il est plus fatigué, plus irritable, mais rien de grave.
• Et puis peu à peu, chaque fois qu’il fait la fête, chaque fois qu’il rit à une blague débile, verre à la main, il culpabilise de ne pas être derrière ses cahiers.
• Il se demande s’il va réussir au prochain examen. Se reproche de ne pas en faire assez.
• Dès qu’il rentre, il se couche, se réveille tôt avec la gueule de bois, prend des anti-douleurs et hop c’est parti.
• Fêtes. Boulot. Sorties. Boulot. Anniversaires. Boulot. Petit-copain. Boulot.
• Et à chaque fois le même schéma. Il culpabilise de s’amuser, compense en travaillant à fond, ne peut pas refuser une seule sortie, s’en veut à mort et compense en restant éveillé toute la nuit.
• Il commence à perdre le plaisir de tout. Se dit que bosser ne sert à rien, s’insulte pour vouloir s’amuser, frôle la crise de panique quand il se met à son bureau et jette un œil à ses cours.
• Ses amis s’en aperçoivent, essayent d’en parler, mais se font rabrouer. Il n’y a qu’Amiram qui insiste, se prend des mots durs à la figure et reste malgré tout.
• Amiram a un passif du genre, il faut dire. Il a été suivi pour dépression dans son adolescence, il a été sous traitement, il sait reconnaître un comportement dangereux.
• Il a peur pour son petit-ami mais sait qu’il n’a pas les acquis ou l’autorité pour gérer la situation comme il faudrait.
• Il appelle les parents de Warren.
•  Et là, mesdames et messieurs, c’est le DRAME. CAPITAL D. L’éruption du Vésuve et Pompéi sous les cendres.
• Amiram se fait défoncer moralement parce que POURQUOI TU LES AS APPELLES CONNARD JE ME DEBROUILLE et Colin et Julie, qui n’attendaient qu’un mot pour foncer voir leur fils dont ils n’avaient plus assez de nouvelles à leur goût, tirent sur la bride d’une main ferme mais aimante. Puis plus ferme qu’aimante.
• Ils sont inquiets. C’est leur fils, ils sont fiers de lui, il est génial et ils l’aiment, mais faudrait voir à y aller mollo de temps en temps.
• [insérez encore plus d’insultes de la part de Warren ici]
• Quant aux amis de ce dernier, ils se sont divisés en deux. Le camp Amiram, qui estime qu’il a fait ce qu’il fallait, que Warren ne pouvait pas continuer comme ça sans se faire du mal, et le camp Carly, qui pense au contraire que c’était à lui de décider d’en informer ses parents et qu’Amiram n’avait pas à se mêler de sa vie privée.
• Ca s’insulte pas mal dans le coin aussi. Des amitiés brisées avec le panneau HOLLYWOOD en fond, on aime ça.
• Warren essaye de rassurer ses parents mais vu qu’il fait une crise de nerfs en même temps, c’est pas super concluant. Incapables de lui faire entendre raison, Colin et Julie en viennent à la dernière extrémité.
• Ils n’aiment pas faire du chantage, mais rappellent à Warren qu’ils payent ses études, son appartement, tout, et qu’ils peuvent décider de tout lui enlever s’il ne se calme pas.
• Et autant dire que ça, ça le calme direct. Ca le fait même pleurer.
• On rentre à la maison pour quelques jours, hein.

• Chez lui et surveillé par ses parents, Warren retrouve un rythme de vie plus sain.
• Forcé et contraint, il doit gérer son temps de manière raisonnable. Au fil des semaines, il commence à retrouver le plaisir de travailler, et de faire la fête sans se culpabiliser. Il révise, puis va faire du vélo près de la plage. Il se sent bien.
• Plutôt mourir que d’admettre qu’il a eu tort, cela dit. Il a retenu la leçon, mais ne le dira jamais à voix haute.
• Amiram en fait les frais. Il rompt avec lui par SMS, sans se soucier de ce qu’il a à dire sur le sujet, et refuse de le voir par la suite. C’est lâche mais il n’a pas envie de faire autrement. Il se dit que son ex l’a mérité, qu’il n’avait pas à faire ça, qu’il n’avait qu’à se mêler de ses oignons.
• Les potes qui avaient pris le parti d’Amiram, pareil, ils sont éjectés de son cercle social. Bye.
• Ne restent que Carly et les vrais, ceux qui ont compris qu’on n’était pas en dictature et qu’on laisse les gens faire ce qu’ils veulent.
• Il commence à sortir avec Carly peu après. Oublie Amiram. Oublie ses ennuis. Ils ont plein de plans pour après leurs études, la vie devant eux.
• Tout est bien qui finit bien.

• Carly termine ses études deux ans avant lui, part se faire de l’expérience dans une grosse boîte et quand il obtient son diplôme, elle démissionne pour fonder une entreprise avec lui et deux autres de leurs amis.
• Une entreprise d’informatique, parce que c’est ce qui les intéressent le plus, ce qui a le plus d’avenir. Le ciment de demain.
• Ils sont intelligents, jeunes et plein de ressources ; leur projet décolle vite, comme un rêve, et ne cesse de prendre la hauteur.
• Quand Warren passe la bague au doigt de Carly, en 2029, ils sont au sommet de leur gloire. Tout leur sourit. Ils ont l’argent, la renommée, et le train de vie qui va avec.
• Catch him playing golf with the PRESIDENT.
• Warren et Carly ont des amitiés intéressées de partout, et je vous fais pas de dessins, parfois ils font des trucs pas forcément très honnêtes. Les billets passent sous les tables, de mains en mains, on s’arrange comme on  peut…
• Warren s’en fout complètement de la morale, tant que son entreprise reste la meilleure. S’il voit une opportunité dans un coin, il la dévore. Si un concurrent fait mine de pointer le bout de son nez, il le dévore aussi. C’est le Disney de son domaine. Ni hésitation ni pitié.
• Un vrai requin dont on a peur, dont on s’éloigne ou que l’on courtise. Au choix.
• Il se fait un plaisir de rayer de la liste tous ceux qui lui déplaisent, y compris les amis de Nelson qui traînent dans les parages.
• Aaaah la joie. Il a assis sa domination, il est IMBATTABLE, personne ne peut le faire tomber de son nuage.
• Le 10 Novembre 2032, Carly accouche d’un petit garçon. Warren est soufflé. Il est parfait. Il prend immédiatement goût à son rôle de père, et s’il ne peut pas être tout le temps présent (travail exigeant oblige), il fait en sorte de l’être quand ça compte.
• Il aime sa femme, il aime son fils, il aime ses amis.

• Il aimait aussi Amiram, à l’époque. Il l’aime peut-être un peu toujours. Warren a du mal à se débarrasser des sentiments, quoi qu’il en dise.
• C’est peut-être pour ça qu’il est aussi cruel avec lui quand son entreprise rachète celle pour laquelle il travaille. Il ne le licencie pas, parce qu’il y a des limites à ce qu’il peut faire, mais il lui fait sentir qu’il est sur la sellette. Pas le bienvenue. Que l’eau n’a pas coulé sous les ponts et qu’il est toujours fâché.
• Carly, jalouse, est aussi froide avec lui que ne l’est Warren, peut-être même plus.
• Amiram les ignore. S’accroche à son travail, parce que la fierté dans le coin c’est quelque chose.
• Un climat de harcèlement délétère s’installe entre eux, et quand Warren ne peut pas le toucher directement, il le touche via ses amis qui travaillent dans le même établissement.
• Il est vicieux et sait appuyer là où ça fait mal. Au bout d’un moment, ça devient même un jeu. Une pique par-ci, une pique par-là, un document perdu, pas reçu, une réprimande…
• Il monte un coup fourré pour faire licencier son meilleur-ami. Il l’humilie en public, le renvoie en riant bien fort et rit moins quand Amiram lui claque sa démission en travers de la figure.
• Ca, c’était pas prévu. DE QUEL DROIT. IL REVIENT ICI.
• Amiram se barre en riant et ne revient pas. Warren fulmine, le prend comme une humiliation de la pire espèce.
• (et humilier Warren Jenkins, on le paye cher, très cher)
• Il est influent et fait en sorte que ni lui, ni son minable de pote ne retrouve du travail. Pas là où ils veulent. Pas avant un bon moment. Il n’a pas la mainmise sur tout, mais assez pour bien leur pourrir la vie.
• Blablabla oui le mec a une femme et deux filles, who cares. La loi de la jungle, fallait pas être con comme ça.
• Amiram n’a ni femme ni filles, mais une grande sœur que Warren rêve de couler dans du béton bien frais.
• Aaaah Chaya Kantor. La seule. L’unique. Celle qui arrive à avoir l’air classe même en jogging et fout des patates à tous ceux qui osent s’en prendre à son frère.
• A l’époque, Warren ne l’aimait pas. Trop dominatrice, trop envahissante, trop « je me mêle de tout ce qui me regarde pas sous prétexte que ça regarde mon frère ». Jamais la paix avec elle.
• Amiram et lui ont été intimes, ils se sont dit beaucoup de choses, il sait que c’est elle qui l’a retrouvé après sa tentative de suicide quand il avait 16 ans. Il sait que ça l’a choquée, qu’elle a une raison de faire ce qu’elle fait.
• MAIS comme l’empathie et Warren ça fait 45, il lui fait des fucks et continue de harceler son frère. Elle l’insulte. Il l’insulte. Ils s’envoient des virus informatiques et des lettres de menaces, comme ça ils ont tous les deux un joli dossier à sortir devant le juge au cas où.
• Mais quelle salope.
• L’ambiance devient polaire mais ça ne fait reculer ni l’un, ni l’autre. Warren en a fait son deuxième métier, et Carly n’est pas en reste.
• En Juillet 2035, il apprend qu’Amiram s’est tiré une balle.

• Comme ça.

• Une partie de lui se félicite du silence radio de Chaya, l’autre essaye de secouer le petit état de choc dans lequel cette nouvelle l’a plongé. Warren n’est pas une statue de marbre sans sentiments.
• Sur le coup, ça l’aurait arrangé. Mais non.
• Amiram est mort et ça le fait chier. Ca le fait chier que ça le rende triste alors qu’il n’y a aucune raison – le mec était pas fait pour survivre, il s’est explosé le crâne et c’est sa faute à lui, celle de personne d’autre.
• Yeah, tell you that.
• Il ne l’aimait plus. Ils étaient séparés depuis plus de dix ans. Pourquoi ça le rend triste comme ça ?
• C’est pas normal.
• Il fait comme si de rien n’était, même si en rire lui fout un nœud à la gorge. Le 2 Avril 2036, Carly accouche de Heidi. Cooper est heureux, tout le monde est heureux, et tenir sa fille dans ses bras requinque Warren.
• Le nœud se défait, petit à petit.
• Mais cette fois, il n’arrive pas à l’oublier totalement.
• Il a bien prévu son coup, le connard.

• Le quotidien reprend ses droits. L’entreprise grandit. Grossit. Bouffe tout ce qui l’entoure tel un géant de Shingeki no Kyojin. Warren ne fléchit pas, et continue d’augmenter sa fortune et sa renommée.
• En 2038, son père meurt dans un accident de voiture. 70 ans. C’est pas vieux. Pas assez pour l’époque. Ca touche Warren au cœur, lui rappelle d’autres souvenirs désagréables.
• A l’enterrement, il se bat avec Nelson et la fille aînée d’Annetta. Leur mère a HONTE et les engueule devant tout le monde pour leur passer l’envie de régler leurs différends devant le cercueil de leur père.
• « Vous vous rendez compte ? Qu’est-ce qu’il en penserait ? »
• Bonne question. Ils auraient pu la lui poser, s’ils ne l’enterraient pas.
• Il tape dans un truc.
• Fuck fuck fuck. Si c’était Nelson qui avait pu se la tirer, cette balle, ça aurait été vachement mieux.
• Et comme si c’était pas ASSEZ, l’année suivante, on tente d’enlever son fils après son cours de basket.
• Warren est rouge. On s’en prend à son fils ? Ok, bien. Quelqu’un va crever. Il part chercher le fusil.
• Les coupables sont retrouvés, jugés, enfermés, et il regrette que la Californie ne pratique plus l’injection léthale.
• Ils la méritent, ces connards.
• Il renforce la sécurité auprès de son fils et de sa fille au détriment de la sienne. Ca va, il est pas en sucre, il sait se débrouiller. Il n’a pas peur.
• Il aurait dû.



« Tell me a story
Where we all change
And we'd live our lives together
And not estranged. »