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Ven 08 Aoû 2014, 16:54

Party rock is in the house


Inspirer. Expirer. Et puis... Ouvrir les yeux. Je me redresse, rapidement. Trop rapidement sans doute, parce que sa tourne, sa tourne, la tête. C'est pas vrai. C'est pas vrai. Il m'a contaminé le marmot. Je vais mourir. J'inspire. J'expire. Tapote le sol du bout des doigts. Où ai-je bien pu mettre cette fichue bouteille ? Je me concentre, les yeux fixés sur mes jambes. Il me semble apercevoir un corps inerte là-bas ! C'est pas vrai. C'est pas vrai ! Concentre-toi ! Je panique. Un peu. Beaucoup. Pourquoi est-ce qu'il est allongé. Ici ? Et d'abord. On est où ici ? Concentre-toi Céleste, concentre-toi ! Est-ce qu'il est ... malade ? Oh punaise. Il faut que je m'en aille d'ici.

Les secondes s'étirent dans le silence, mes doigts, frénétiques fouillent le sol. Et puis. Ma main finit par la trouver. Ma bouée de sauvetage. J'appuie sur le poussoir, le gel bleu forme une belle noix dans ma main. J'esquisse un sourire. Ça va aller maintenant. Ou du moins, mieux que si je n'avais pas cette petite merveille entre les doigts. Et je compte. Jusqu'à trente. Paume des mains, doigts, entre les doigts, on frotte ses ongles sur la paume, pour bien les désinfecter eux aussi. Je répète mes gestes pendant quelques minutes encore, n'hésitant pas à ré-appuyer sur le poussoir. L'odeur vient me chatouiller les narines. Pas de doute. Je suis en vie. Je m'autorise à sourire de nouveau. Je n’exulte pas. Pas encore. Il est encore trop tôt pour penser que je suis tirée d'affaire.

Je me lève. Doucement. Les yeux sur le carrelage. Ne pas regarder. Et pourtant, c'est dur. Le sol est jonché de corps. Je me perds un instant dans la contemplation. Et s'il était mort ?

« Oh punaise. »

Ma voix rapide et chevrotante s'échappe de mes lèvres. Rapidement je porte ma main libre devant ma bouche, rangeant de l'autre le manugel dans ma poche. Et si le tueur était dans le coin ? Tu ferais quoi ? Trop bête, trop bête. Je recule doucement, mes yeux fixés sur le corps. C'est pas vrai. C'est pas vr... Je sursaute et butte sur quelque chose, pas forcément dans le même ordre, mais rapidement, bien trop rapidement je me retourne en poussant un petit cri. Un pied. C'est pas vrai. C'est pas vrai ! Je me prends les pieds dans son pied. Je tombe. Sur le corps.

« Oh punaise de punaise. »

Il a bougé. J'en suis certaine maintenant. Ça grogne là-dessous. Je ne m'attarde pas plus. Peut-être que ce corps était en train d'agoniser et moi, comme un sotte je l'ai achevé. C'est pas vrai. C'est pas vrai ! Il faut que je m'éloigne du centre. Avant que cette chose ne meurt. Et s'il était infecté ? Et s'il était infecté ? C'est pas vrai. C'est pas vrai!

« Espèce de … Scrofuleux ! Tu n'as pas intérêt à me contaminer !»

Je me plante sur mes pieds, bien droite tandis que ma voix s'échappe, comme un murmure, mon courage s'étiolant à mesure que le silence reprend ses droits. Je me cale dans un coin, le dos effleurant à peine le mur puis je dessine sur le sol, à l'aide de mon manugel un cercle. S'il est infecté, il ne devrait pas pouvoir briser ma barrière saine pa.... Oh punaise. Il bouge. Je rentre alors ma tête dans mes épaules, espérant ainsi que je disparaisse devant ses yeux. Et si c'était un zombie ? Oh punaise. Oh punaise. Je vais mourir. JE VAIS MOURIR.

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Mar 12 Aoû 2014, 01:33

(c) Never. :

Il y avait une voix, par-là. De l’agitation. Qu’est-ce que …

Mattis sentit une douleur à son pied, prémisse du poids qui lui tomba dessus sans crier gare. Hmpf. Ainsi réveillé en sursaut, le jeune homme ouvrit un œil, se rendant par-là compte qu’il n’était pas dans son lit. Ni dans sa chambre, en fait. Fronçant des sourcils, perdu – pour ne pas dire perturbé –, il tenta de doucement tourner la tête vers ce qui reposait à ce moment-là sur son dos … Mais la chose décampa vite fait, dans un glapissement affolé de fille.
Ses muscles lui semblaient engourdis … Qu’est-ce qu’il avait mal dormi. Enfin, s’il sortait vraiment du sommeil … Réflexion faîte, qu’elle était la dernière chose qui lui était arrivée ? Ne se trouvait-il pas à la gare avec sa mère et son petit frère, pour son départ à Cracovie ? A moins qu’il ne l’avait rêvé ? …

Enfin, dans tous les cas, ça n’expliquait en rien ce qu’il faisait, là, par terre et pris pour un paillasson par une parfaite inconnue … Qui le traita ensuite de « scrofuleux » … ? Mattis n’était pas certain du sens de ce mot, mais il n’avait franchement pas l’air de le complimenter. Un rapport avec une quelconque maladie, peut-être ? Elle parlait de contaminer, aussi. Bizarre.
Le garçon, encore un peu dans les vapes (ce qui expliquait sans doute le peu de questions qu’il se posait et son calme apparent), déplia lentement ses articulations, tentant au même rythme de se redresser. Ne serait-ce que pour avoir une meilleure vue des alentours et, surtout, de l’autre.

Réussissant à s’asseoir, Mattis remarqua comme une étrange sensation de vide autour de son cou … Il ne lui fallut pas longtemps pour comprendre que quelque chose manquait. Heureusement, une simple main sur le côté, comme il l’aurait fait de son lit jusqu’à sa table de chevet, suffit pour que ses doigts ne retrouvent le contact rassurant de son appareil photo.
Le plus naturellement du monde, le jeune homme le remit à sa place pendant que ses yeux étaient occupés à scruter son environnement. Les murs blancs immaculés, la porte dans le fond, cette fille acculée et armée d’un flacon de gel pour les mains …
Un rêve. Voilà ce que ça devrait être.

L’inconnue … elle était … grande. Et chevelue. Tellement que s’en devenait surnaturel. Cependant, le fils Janow-Kielan ne céda pas plus que cela à la panique, s’étirant tranquillement et lâchant un bâillement camouflé par l’une de ses mains.
Ceci fait, il se remit à regarder le seul être humain, lui mis à part, se trouvant entre les quatre murs. Alors, fruit de son imagination, ou pas ? Il avait l’air bien réveillé, pourtant. Malheureusement, c’était bien la seule explication plausible qui lui était venue.

Inclinant légèrement la tête sur le côté, Mattis s’adressa à la jeune femme cachée derrière son cercle :


« Euh, bonjour. »

Et … Que dire de plus ? Elle semblait terriblement apeurée, telle un lapin en période de chasse.

« Que vous arrive-t-il ? »

D’autres questions voulurent suivre, mais il valait mieux pour lui comme pour elle qu’il les pose une à une.


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Jeu 14 Aoû 2014, 15:58

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Il bouge. Clairement. Il se lève. Lentement à mes yeux, avec la lenteur d'un zombie. Ah. Stupide cerveau. Ça ne pouvait certainement pas être vrai. Hein ? Je renifle prudemment. Il n'a pas l'odeur de la chair en putréfaction. Quoi que. J'ai toujours évité de laisser traîner mon nez dans de quelconques charnier. Je me mets alors à scruter sa peau à travers mes cheveux sans pour autant faire le moindre geste. Des cheveux jusqu'aux chaussures, je scrute à la recherche du moindre lambeau de peau, d'une blessure mortelle, ou d'un membre qui se détache du reste du corps. C'est pas vrai, c'est pas vrai ! Faites qu'il n'y en a pas je vous en supplie !

Supplier. Un bien drôle de mot. Une bien drôle de manie surtout lorsqu'on ne sait pas à qui adresser nos suppliques. Et pourtant. Je le fais. Parce que je sais que mon estomac ne tiendra pas, non. Si je me mettais à vomir sur mon cercle de protection, je serai alors sans défense. Misère de misère. J'ai mal au ventre maintenant ! Il ne manquait plus que ça....

Je me concentre de nouveau sur le garçon, pour chasse toutes pensées parasite. C'est alors que je le remarque. Son appareil. Un de ces modèles avec un énorme zoom. Il le braque, comme on braque une arme, son doigt sur la détente, les yeux dans le viseur. Je tressaillis. Étrangement. Cette idée me rend mal à l'aise. Je ferme les yeux. Prendre le temps d'inspirer. D'expirer.

« Ce n'est qu'un appareil photo. Ne sois pas stupide. »

La peur s'insinue. Qu'est-ce qui ne va pas ? Mais ce n'est peut-être pas l'appareil qui effraie. Peut-être que c'est le garçon zombie. Peut-être que c'est cet endroit ultra bizarre. Peut-être que c'est l'absence de repère. Peut-être que c'est parce que je me suis faite infectée par une maladie étrange. Je rouvre les yeux, prends ma bouteille de manugel et m'en tartine les mains. Chasser les microbes. C hasser la peur. Frotter. Simplement. Ça rassure. Oui. Les secondes s'étire et puis, je l'entends.

« Euh, Bonjour. Que vous arrive-t-il ?  »

Si seulement il le savait. Rien ne va. Que m'arrive-t-il ? QUE M'ARRIVE-T-IL ? Mais, c'est à toi qu'il faut poser la question ! Malheureusement je n'ai pas le courage de lui poser véritablement la que... Oh punaise... C'est pas vrai, c'est pas vrai ! S'il m'adresse la parole c'est que son cerveau de zombie a eu le temps d'enregistrer ma présence ! Flûte. Je n'ai même pas fini de l'observer correctement ! Je m'agite. Me dandine presque, gênée. Je ne savais pas quoi dire. Pas quoi faire.

« Bonjour. »

La politesse me semblait être la meilleure solution, à cet instant. Il était peut-être un mort-vivant, mais on ne pouvait pas lui enlever le fait qu'il semblait être un presque cadavre extrêmement bien élevé. Oh punaise de punaise ! Ce n'est pas le moment de s'extasier sur des choses aussi futiles ! Il fallait que je l'empêche d'approcher plus. Il fallait l'effrayer.

« N'approchez pas ! Je vous préviens je fais des listes ! »

Et je le dis avec conviction en plus. Pour que, l'espace d'un instant il en oublie le sens. Parce que je sais bien que ça n'est sans doute pas ça qui allait le retenir. J'espérais néanmoins, naïvement je le savais, que cela l'arrête définitivement. Comme un avada kedavra.

« Et puis de toute façon je n'ai que la peau sur les os et mon cerveau ne fonctionne pas bien. Allez manger quelqu'un d'autre... »

Ma voix tremble, mon courage s'envole encore. Et mon affirmation sonne plutôt comme une suggestion. Je réprime un soupire. Ça n'était certainement pas comme ça que j'allais rallonger mon espérance de vie ! Je brandis néanmoins ma bouteille devant moi, à défaut d'avoir une liste à présenter, pour venir terminer ma phrase à demi mot.

« … S'il vous plaît? »

Bien joué Céleste. Il est en train de mourir de trouille, là, c'est sûr.
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Ven 15 Aoû 2014, 01:19

Eh bien. La jeune femme ne semblait vraiment, mais vraiment pas bien. Elle ne cessait de se frotter les mains avec ce produit désinfectant dont l’odeur agressait les narines de Mattis. Combien de fois elle l’avait utilisé, au juste ? Il y en avait même par terre ! Pourtant, la salle n’avait pas l’air rempli de germes … Au contraire, justement ! Le jeune homme n’avait jamais vu un blanc aussi blanc. L’on peinait à distinguer la différence entre les murs et le sol. Même la porte un peu plus loin donnait l’impression de flotter sur du vide. Ce rêve était franchement étrange … Et, malheureusement, le polonais doutait de plus en plus que cela en soit vraiment un. Mais bon, c’était le scénario le plus rassurant pour son équilibre cognitif, pour l’heure.

L’inconnue à la crinière de feu lui répondit par un retour de politesses, l’air soudainement plus calme et normale … Cela aurait pu rassuré le garçon si de nouvelles bizarreries ne tardèrent pas à sortir de sa bouche. Des listes ?


« Hein ? »

Voilà la seule réaction que ses paroles lui inspirèrent. Mais qu’est-ce qu’elle racontait, au juste ? Des listes de quoi ? De courses ? Les listes, ça le connaissait, mais … En quoi était-ce … effrayant ? Car, en effet, l’inconnue avait l’air de le menacer et, d’en plus, croire que ça marchait ? Ou … Enfin, il ne savait pas vraiment.
Sourcils froncés par l’incompréhension la plus totale, Mattis tentait de suivre le discours et, peut-être, d’en extraire quelque chose de plus clair …


« Et puis de toute façon je n'ai que la peau sur les os et mon cerveau ne fonctionne pas bien. Allez manger quelqu'un d'autre... S'il vous plaît ?
- Heeein ? Moi ? »

Le jeune homme était conscient de toute la loquacité dont il fit preuve à ce moment-là.
En même temps, il n’y avait personne d’autre dans la pièce. A moins que l’individu auquel elle faisait référence n’était visible qu’à ses yeux … Ce qui ne l’aurait pas tant que ça étonné, en fait. Elle l’avait dit elle-même, de toute façon : son « cerveau ne fonctionne pas bien ». Roh, que c’était méchant.
Bon. Allez. Que faire ? Il n'allait pas la laisser tournoyer dans son délire, non plus. La jeune femme était légèrement le seul autre être vivant présent dans la pièce, lui mis à part. Ne pas se la mettre à dos pourrait être intéressant ... De plus, qui pouvait certifier qu'elle n'était pas dangereuse. Dans un moment de folie, tout pouvait se passer ...


« Personne ne va manger personne. C’est compris ? »

Dit-il avec le plus de douceur possible.
Lâchant un soupire dont émanait une détresse à peine voilée, Mattis passa sa main dans ses cheveux. Pourquoi pensait-elle qu’il allait la manger, au fait ? Le mystère s’épaississait et il se demandait secrètement s’il avait vraiment envie de le démêler.
Enfin, bon, le brun ne bougea pas de sa place, pliant juste ses jambes afin de les croiser, et continua d’une voix calme et claire, qui se voulait un minimum rassurante :


« Bon, écoutez, je ne sais pas du tout ce qu’il se passe ici. Est-ce que vous savez où nous sommes ? »

Le garçon avait bien pris soin de prononcer sa question len-te-ment. Marquant chaque syllabe afin d’en faciliter la compréhension à sa compagne d’infortune. Il espérait par la même occasion lui avoir bien fait saisir ses intentions plus pacifiques que cannibales …

Ce rêve était tellement louche.
Et si ce qu'il prenait pour un hôpital était en fait un asile ?


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Ven 15 Aoû 2014, 15:59

It might seem crazy what I'm about to say


- Heeein ? Moi ?

Voilà. Il était mort de trouille. Ou trop abasourdi pour essayer de me manger. Encore une victoire pour Céleste Lachance. Je savais que le coup des listes seraient efficaces. Enfin. Il était encore trop tôt pour jubiler. Ce zombie avait l'air d'être quand même plus futé que ceux qu'on voit à l'écran. Même si. Moi je ne me serai pas faites avoir par les listes. Enfin. Passons. Il fallait évaluer la situation. Puisque la fuite n'était pas envisageable, quelles options me restait-il ?

Je pouvais, premièrement m’asseoir sur le sol et rester prostrée dans une position fœtal. Ce qui serait une bonne manière d'exprimer toute mon angoisse et mon mécontentement. Mais ça ne nous ferait pas avancer du tout. Du reste. Le presque pas zombie pouvait toujours en profiter pour me manger, après. Non, c'est une mauvaise idée.

Je pouvais aussi l'abattre. Je parlais du mur. Pas du zombie. Non parce que je suis quelqu'un d'assez réfléchis pour me dire qu'une Céleste ne tiendrait pas cinq minutes en face d'un mort-vivant aussi futé. Je me mis à enrouler ma main dans mon pull afin d'effleurer le mur sans risque. Je tapotais dessus. Essayais d'en évaluer la profondeur. Hélas. Celui-ci semblait bien trop épais pour être défoncé par quelqu'un comme moi. Je soupirai puis me tournais vers le presque Zombie. Est-ce qu'il possédait la force nécessaire pour briser le mur... Mh. À en juger par sa carrure... Il valait mieux laisser tomber ce plan.

Que me restait-il alors ? Allait-on se regarder bêtement jusqu'à la fin des temps ? Je ne l'espérais pas, non. Quelqu'un finirait par faire quelque chose de stupide. Et je parierai tout le manugel du monde sur moi. Parce que de manière objective, j'avais tendance à paniquer plus facilement que le reste du monde. Appelez cela bêtise ou instinct de survit hyper développé, dans le fond, ça revient au même. En tout cas, avant d'en arriver à ce genre d'extrémité, il fallait y réfléchir calmement.

« Personne ne va manger personne. C’est compris ? »

Je me tournais vers le presque Zombie. C'était un bon plan, ça. Ou du moins, un bon début de plan. Son ton, dénué de toute agressivité avait fini par me rassurer au moins sur une chose. Cet individu ne devait pas être un mort-vivant. Et tant mieux pour moi. Et pour lui, hein. C'est mieux de ne pas être un mort-vivant. Enfin. Je pense.

« Bon, écoutez, je ne sais pas du tout ce qu’il se passe ici. Est-ce que vous savez où nous sommes ? »

Pourquoi est-ce qu'il me parlait comme ça...

«Je ne suis pas sourde ou attardée, je vous remercie pour votre sollicitude... Je crois... Et si vous voulez tous savoir... Au début j'ai cru que nous étions dans une morgue...Et que vous étiez... Décédé.  »

Ce qui, de toute évidence n'est pas le cas. Puisque aucun de nous n'est mort. Ou n'est sur le point de le devenir. Quoi que...

« Euh. Êtes-vous … Malade ? Je veux dire. Est-ce que vous pensez avoir contracté une quelconque maladie ? Ça expliquerait pourquoi on vous a mis à l'écart dans cette pièce... Je suis persuadée que je suis là par erreur, en tout cas. »

Oh punaise de punaise. Et s'il était malade, après-tout est-ce qu'il me le dirait ? Je fronçais les sourcils. Il était hors de question que je fasse confiance à un type. Il n'y avait qu'une façon de vérifier son état de santé.

« Je vais approcher. Ne faites pas de geste brusque... S'il vous plaît. »

Que d'autorité. Bravo. J'espérais sincèrement qu'il ne fasse pas le moindre geste. Je déglutis un peu puis m'élançais en dehors du cercle. Je refaisais le chemin adverse. Bravement. Je m'approchais lentement, sur mes gardes. On ne savait pas quand notre kidnappeur allait montrer le bout de son nez. Oh c'est pas vrai, c'est pas vrai ! C'est ça appelle le pendant que tu y es, stupide Céleste ! Je m'arrêtai à mi chemin pour observer les murs, comme s'ils allaient s'ouvrir brusquement. Je frissonnais. Il fallait que je me dépêche. Après avoir comblé la distance entre le jeune homme et moi-même je sortis de ma poche ma bouteille. Lentement je dévissais le bouchon puis, avec beaucoup de courage je lui balançait un peu de manugel. Et j'ai pris la fuite. J'ai couru. Pour me mettre à l'abri derrière mon cercle.

« Alors ! Est-ce que … ça vous brûle ? Je n'ose pas regarder. »

Mattis Janow-Kielan
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Sam 16 Aoû 2014, 01:08

Les lèvres de Mattis se pincèrent face à la réponse de l’inconnue. Eh, il faisait des efforts, hein. Pas attardée ? Elle s’était vue, sérieusement. Enfin, bon. Au moins, et bien que ce ne fut pas aussi satisfaisant qu’il l’aurait espéré, elle lui avait répondu avec une certaine sincérité ...
La rousse s’était donc crûe dans une morgue, elle ? Particulier. Certes, il n’avait jamais vu celle de sa ville de ses propres yeux ; pas vraiment considérée comme un endroit où les enfants devaient se trouver … Déjà qu’on avait eu du mal à l’accepter pour l’enterrement. Cependant, il était certain de pouvoir affirmer sans crainte qu’une morgue ne ressemblait pas à ça, dans la vraie vie. Où seraient entreposés les morts, sinon ? Par terre, en rang d’oignons ?
Bah, après, s’il vivait vraiment un rêve, il n’y avait pas à chercher de logique. Heureusement, cependant, qu’il n’avait pas trouvé de cadavres par terre à ses côtés, quand même … Cela se serait avéré pire que glauque. Non, il était bien, là, avec la rousse bizarre.


« Euh. Êtes-vous … Malade ? Je veux dire. Est-ce que vous pensez avoir contracté une quelconque maladie ? Ça expliquerait pourquoi on vous a mis à l'écart dans cette pièce... Je suis persuadée que je suis là par erreur, en tout cas. »

… Sans commentaire. C’était le genre de phrase typique du fou ça, non ?
Bon, il fallait tout de même avouer qu’elle ne semblait pas bien méchante … Peut-être juste un chouïa perturbée ? L’idée de l’hospice commençait étrangement à se dessiner dans son esprit avec un peu plus de netteté. Serait-ce une image onirique préventive de ce que serait sa vie lorsqu’il entamerait ses études de médecine ? Il s’y était préparé psychologiquement et était prêt à tout, pas de quoi s’inquiéter de ce côté-là.

Bref, il lui aurait bien dit que, non, il allait très bien … Malheureusement, elle ne lui laissa pas le temps de s’exprimer, lui sommant même de ne pas bouger. Décidé à ne pas déclencher d’hostilité entre eux, Mattis préféra coopérer ; bien que légèrement sceptique à ce qu’elle allait bien pouvoir faire afin de prouver son absence ou non de maladie.
Immobile, bien que sur ses gardes, ses yeux bleus suivirent les mouvements de la jeune femme qui s’approchait prudemment, son produit entre les mains … Attendez, ne lui dites pas que …

Et si. Ses réflexes lui permirent heureusement de protéger son appareil avec ses bras. Tout. Tout sauf son appareil photo, bon sang. Heureusement, autant pour lui que pour elle, il était sain et sauf entre ses genoux. Soupirant de soulagement, le jeune homme releva la tête vers l’inconnue retournée vite fait bien fait à son poste de garde, avant de la rassurer :


« Nooooooon. Tout va bien ! Regardez. »

Pour preuve, Mattis se mit à frotter l’excédent de produit désinfectant sur ses bras, ses mains, puis ses joues. Eh, l’odeur était vraiment forte. Quelle idée de faire ça … Mais si ça permettait à l’autre de se calmer, tant mieux. Elle devait être le genre de personne atteinte de troubles obsessionnels compulsifs, c’est ça ?

« Convaincue, alors ? »

Demanda-t-il un léger sourire sur les lèvres. Le polonais se permit même le luxe de tenter de se relever, s’aidant de ses bras afin de se redresser et de poser ses pieds sur le sol tout aussi ferme qu’immaculé. Il continua :

« Reprenons sur de bonnes bases. Je m’appelle Mattis. Et vous ? … Ça vous embêterait que je vous prenne en photo ? »

On ne changeait pas les habitudes, hein. Même si c’était un rêve. S’il avait son appareil avec lui, autant l’utiliser, non ?
En attendant sa réponse, le polonais alluma tout de même l’engin d’un clic. Le temps que l’écran ne s’allume et que le logo ne disparaisse et … Cependant, quelque chose n’allait pas. Un drôle de détail dérangea Mattis, l’obligeant à froncer des sourcils :


« Tiens … La date et l’heure disjonctent … C’est bizarre … »

A la place des données numériques, simplement des X sans aucun sens. Jamais le garçon n’avait vu de bug pareil … Et ça lui paraissait plutôt inquiétant.


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Lun 25 Aoû 2014, 02:55

Ce jour-là, Lif avait émergé d'une nuit terriblement ennuyeuse avec le besoin fébrile de s'abattre sur le moindre humain croisant son chemin pour le noyer sous une cascade de questions à caractère personnel. C'est que passer des heures à essayer de forcer portes, fenêtres et cheminées pour trouver quelqu'un à qui parler sans obtenir aucun résultat satisfaisant avait terriblement fatigué son hyperactivité, à tel point que dès qu'elle touchait le sol, elle ne pouvait s'empêcher de trépigner sur place. Les nuits comme celles-là, où elle ne trouvait pas même un daemon auquel s'accrocher pendant des heures - à croire qu'ils la fuyaient tous - étaient rares, mais éprouvantes. La petite créature était dans un état semblable à celui d'une pile électrique surchargée prête à exploser au moindre contact.
Malheureusement, depuis que le ciel avait commencé à s'éclaircir, un crachin gris, peu audacieux mais persistant néanmoins, s'était mis à tomber, rendant tout le monde assez maussade pour supporter de rester enfermé toute la matinée.
Désespoir donc pour Lif qui en plus de n'avoir aucune compagnie se retrouvait forcée de courir de porche en porche pour éviter de se retrouver avec des trous dans les plumes. Une mauvaise journée en perspective ; cependant, la petite daemone n'était pas du genre à se décourager pour si peu. Loin de là.
Une fois qu'elle eu essoré ses mèches dégoulinantes, elle décida donc de se rendre à un endroit couvert où l'on dégotait toujours des spécimens intéressants : c'est à dire, les pièces d'arrivée. Et comme la dépression climatique lui paraissait - d'après les deux trois coups d'oeil qu'elle jeta de sous son porche au ciel gris triste - se déplacer vers le sud-est, elle décida de se rendre plein ouest.

Quelques minutes plus tard, la créature verte fendait les cieux couleur de perle en battant vigoureusement des ailes. Le vent, quoique glacial en altitude, eut tôt fait de la sécher, mais être frigorifiée ne gênait pas Lif et ne l'empêcha pas de plonger en piqué sur le point d'arrivée lorsque les terres de la première zone eurent fini de défiler sous ses pieds.
C'est dont à pleine vitesse que Lif percuta la porte qui se découpait dans le cube d'une blancheur à en faire mal aux yeux : ce qui eut pour effet immédiat de l'ouvrir à la volée. Emportée par son élan, la jeune fille parvint en roulé-boulé aérien jusqu'au milieu de la pièce, déclenchant une sur son passage une tornade miniature qui alla refermer à grands fracas la porte d'entrée et décoiffer tous les occupants de la pièce. Lif atterrit en son centre dans un grands bruit de plumes et se redressa en repliant sagement ses ailes dans son dos. Un air immensément joyeux sur le visage, elle ouvrit grand les bras, tourna sur elle-même, claqua des mains et les garda jointes, doigts entrecroisés, avant de déclamer :

« Mesdames et Messieurs les décédés, bienvenue à Asphodèle ! Je ne suis pas votre guide et je ne suis pas là pour vous guider mais j'espère que vous apprécierez votre séjour parmi nous ! Pour toujours en fait - elle rit - Je vous prierais de ne pas... de ne pas... »

Sans que son sourire ne diminue d'un iota, sans même prendre l'air contrarié ou plisser ses yeux verts, Lif posa un doigt sur ses lèvres et leva les yeux au ciel, l'air de chercher l'inspiration dans le plafond blanc.

« ... que disait Cocytus déjàà je ne me souviens plus. Ahhhh » Fit-elle à voix basse, manifestement pour elle seule. « ... et caetera c'est Acheron nooooon. Bah. Tant pis. »

Un toussotement, une nouvelle inspiration, et Lif ouvrit à nouveau les bras avec un air ravi qui n'aurait pu aller moins avec ce qu'elle était en train de dire.

« ... jeee ne sais plus ! Mais ce n'est pas grave parce que ce n'est pas à moi de vous dire ça ! »

Elle rit, puis s'approcha d'un coup du garçon - plus près d'elle - pour s'arrêter en vol stationnaire - à petits coups d'ailes, lesquelles touchaient presque le sol en l'occurrence - à hauteur de son visage. Et toujours cet adorable sourire.

« Bonjour ? D'où tu viens ? Comment tu t'appelles ? »




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Jeu 28 Aoû 2014, 17:12

It might seem crazy what I'm about to say

Je reniflais l'air, discrètement, bien que mon appendice nasale avait tendance à emmétré quelques bruits, à chaque fois, j'essayais que cela ne paraisse pas trop. La faute à mes narines. Beaucoup trop fine. Une question d’aérodynamique. Bon. Concentre-toi Céleste ! Effectivement ! L'important n'était pas là. L'important était que je ne sentais rien. Et je ne pensais pas que cela était dû à une soudaine paralysie olfactive. La preuve, je sentais parfaitement l'odeur de mon manugel. Et pas la moindre odeur de brûlé ou de souffre. Cela vint étayer la déclaration du garçon. Il n'était pas infecté.

Alors pourquoi étaient-ils tous les deux ici ? Une sombre affaire de kidnapping ? Un rapt criminel qui avait pour but de nous transformer en deux cobayes ? Une machination gouvernementale ? Un programme de réinsertion des presque criminels comme moi. Peut-être que nous avions subit un lavage de cerveau ! C'est pas vrai. C'est pas vrai !!! Je me tâtais la tête et les cheveux., les yeux, les paupière, la nuque afin de trouver la moindre trace de lobotomie/implantage de puce/opération suspecte qui pouvait confirmer mes théories. Rien. Rien. Et pourtant, je savais qu'il me manquait quelques parcelles de ma mémoire. Sinon, pourquoi j'étais persuadée d'avoir commis un crime, alors que de me vie, j'aurai pu le jurer, je n'en avais jamais commis aucun ! Et si on m'implantait des souvenir d'un autre ? D'une autre ? C'est pas vrai ! C'est pas vraiii !

Crise d'angoisse imminente. Par toutes les aiguilles à vaccins du monde, je commence à hyperventiler ! À genoux, je joignais mes mains en coupe autour de ma bouche et de mon nez pour respirer. Ça aidait à réguler le débit ventilatoire. Même si un sac serait plus utile. Inspirer. Expirer. Et cela prie bien cinq minutes pour se réguler. Signe que, cette mini-crise n'était pas si importante finalement. Cela n'était certainement pas dû au fait que j'avais trouvé mon courage qui était caché dans l'une des paumes de ma main. Mais simplement parce que mon cerveau avait balayé les idées les plus saugrenues et les plus effrayantes. Preuve que je, enfin, mon cerveau fonctionnait suffisamment. De plus, sans preuve évidente, il valait mieux penser que tout ceci n'était qu'un énoooorme mal entendu et que je finirai par sortir d'ici vraiment.

Ragaillardis par cette résolution, je me relevais et me décidais enfin à répondre à la question du garçon au nom très étrange. Sa dernière question cependant me fis froncer les sourcils.

« Céleste. Quin'aimepasqu'onlaprenneenphotomerci. »

Non mais, et puis quoi encore ! J'avais conclu qu'il n'était pas un zombie et qu'il n'était pas infecté, mais du reste, je ne savais pas s'il était vraiment une victime. Après-tout, ça n'était pas si rare que ça que le tueur s'enferme avec sa victime pour gagner sa confiance et la tuer dans son sommeil. Hélas ! Monsieur avait oublié un détail ! Je n'étais pas du genre à accorder ma confiance à qui que ce soit. Ni même à apprécier toutes autres interactions sociales. Interactions sociales qui ne s'étaient jamais résumés qu'à « bonjour. Au-revoir. »

D'ailleurs. Je crois que c'est la première fois que je m'adresse autant à quelqu'un. La plupart du temps je suis ma seule interlocutrice. À la fois compréhensive et amicale, qui sait quand je ne dois pas insister lorsque je ne suis pas d'humeur loquace. Ce que je suis certaine, le tueur ne comprendra pas. Et. Alors qu'il marmonnait un truc à propos d'une date et d'une heure une chose fit une entrée tellement fracassante qu'elle fracassa presque la porte, apportant une grosse bourrasque avec elle.

« Oh... Punaise... »

Et cette chose, volait. Ou courrait très vite. Mais ses ailes, tendait à confirmer ma première Et elle n'avait pas vraiment l'apparence d'un petit moineau. Et elle n'avait pas non plus l'apparence d'un dragon, ce que j'aurai préféré. Non. Cette chose était humanoïde. Et. Verte. Une main sur la bouche et une autre sur le cœur je me figeais sur place. Sur place. Puis me jetais sur le sol, les yeux clots, aussi soudainement que je m'étais relevée.
En cas de danger, faire le mort. Une stratégie vielle comme le monde. Et peut-être, que quand elle aura terminée de tournoyer bizarrement dans la pièce elle emporterait Mattis dans des champs radioactifs ou l'herbe verte pousse et donne naissance à des êtres humains verts. Grand bien lui en face d'ailleurs, on ne tue pas les Céleste impunément. Même s'il n'a pas essayé concrètement de me tuer.

Faire le mort exige une concentration extrême. Il ne suffit pas seulement de rester immobile. Non. Il faut s'empêcher de respirer, en lutant contre l'instinct de survit primale qui force l'être humain à ouvrir la bouche. Et il faut tenir bon, jusqu'à ce que le teint devient bleu. Et alors là, vous pouvez prendre une mini inspiration cachée.

La problème, c'est qu'après ça devient tellement réaliste que... La chose radioactive pense que je suis vraiment morte. Le pire. C'est qu'elle venait de l'annoncer, comme si elle était devenue un groom d'hôtel. Avec un sourire sur les lèvres.

Je me relève d'un coup. Le visage rouge. Indignée.

« JE NE SUIS PAS MORTE RADIOACTIVGIRL. »

Je me plante sur mes pieds, les sourcils froncés et les yeux rivés sur la petite demoiselle. Mon manugel devant moi, plus menaçante que jamais.

«Ne t'approches surtout pas sinon je te balance ça dans les yeux créature hiroshimienne ! »

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Ahem. Pourquoi certaines personnes ne pouvaient pas juste dire oui et gentiment se laisser prendre en photo, hein ? Ça leur faisait quoi ? Dans quelques jours, elle aurait sans doute oublié qu’il l’avait immortalisé dans les données de son appareil. Ça n’aurait franchement aucun impact sur sa vie. Bon, passons, ça ne servait à rien de s’exaspérer aussi vite, il était habitué après tout. Mattis n’abandonnerait pas, cependant, et attendrait simplement un petit moment de faiblesse. Au pire, si il n’a toujours pas son accord … ça ne serait pas si grave que ça, hein. Il la prendrait tout de même.
Enfin, pour le moment, ce qui le dérangeait le plus était l’erreur d’affichage de son appareil … Malheureusement, il n’eut pas le temps d’aller plus loin dans son examen. La porte, seul passage entre la pièce étrange et un milieu inconnu, s’était soudainement ouverte dans un fracas terrible …
Co kurwa.

Un véritable orage. Une tempête. Un ouragan. Tout un carnage dont Mattis dut se protéger et se retournant, repliant son bras afin que son appareil photo ne soit pas encore plus endommagé qu’il devait déjà l’être. Secouant sa tête lorsqu’un minimum de calme se pointa, son regard revint vers le centre de la pièce où se tenait à présent … une … jeune fille … Sûrement. Peut-être. Enfin, le cerveau du polonais lui murmurait doucement qu’elle était loin d’être normale ; mais, ça, fallait pas être Einstein pour le deviner. Comment un si petit bout de femme avait-il put faire autant de boucan en passant la porte ? …
La demoiselle, telle une sorte de Monsieur Loyale d’un univers parallèle, commença à faire quelques gestes aussi superflus qu’enthousiastes avant d’entamer un discours décousu et endiablé. Attendez attendez, c’était à eux qu’elle parlait … ? Enfin, "eux". Son ancienne interlocutrice rousse s’était visiblement jetée au sol, se cachant tant bien que mal dans sa masse capillaire telle un lapin dans son terrier. Eh bah. Enfin, bref. Mattis n’était absolument pas sûr de saisir où voulait en venir la jeune fille. Déjà parce qu’elle parlait trop vite, et qu’il fallait avouer que ce qu’elle débitait n’avait aucun sens. Pour lui, en tout cas. Elle donnait plus l’impression de réciter une réplique de théâtre sans vraiment la comprendre elle-même.
Telle une girouette, elle abandonna soudainement tout pour mieux s’approcher de lui. Le polonais, dans sa surprise, réprima un petit cri d’une virilité sans nom avant de se reprendre, tirant sur le col de son t-shirt pour l’aider à respirer plus facilement. C’était lui ou … Elle volait, là, hein ? Pour de vrai ?


« Bonjour ? D'où tu viens ? Comment tu t'appelles ? »

Incroyable comme elle était pleine d’entrain et d’énergie. Cette force que le polonais ne partageait malheureusement pas, encore en phase de digestion du flot d’information. Mattis ne fit alors que balbutier quelques sons inintelligibles en toute réponse aux interrogations curieuses. Hey, c’était pas plutôt à lui de demander des éclaircissements, là ?
Céleste fut la première à réagir, sans surprise, sortant de sa position allongée pour mieux hurler de colère sur l’inconnue ailée. Ouh, bien que ça ne fût qu’une description crûe de la réalité, le jeune homme ne put s’empêcher de trouver cette réflexion très bizarre.


« Ne t'approches surtout pas sinon je te balance ça dans les yeux créature hiroshimienne !
- Elle plaisante pas. »

Fit-il à l’adresse de la nouvelle arrivante, retrouvant sa langue. Tout ce temps passé à tenter de la mettre en confiance, envolé. Bon … Mattis se mit à machinalement se gratter l’arrière du crâne avant de reprendre :

« M’enfin, ça te dirais d’être plus clair ? Avant tout : On est où et … qu’est-ce que … »

… tu es, au juste ? La question semblait peut-être un peu trop abrupte, à bien y penser. Mais il ne voyait pas vraiment comment se montrer plus clair et poli à la fois.
L’examinant de bas en haut puis de gauche à droite … Non, il avait toujours du mal à en croire ses yeux. Jamais il n’avait vu un physique de ce genre, même dans ses rêves.

C’était toujours un rêve, hm ?


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Lif n'y avait pas prêté attention au premier abord, mais la deuxième créature humaine agissait étrangement. Non pas que les humains soient exempts d'originalités, surtout quand il venaient tout fraîchement de débarquer à Asphodèle - elle l'avait remarqué après de multiples observations sur le terrain - mais ils agissaient généralement de façon rationnelle. Lif ne voyait pas ce qu'il y avait de rationnel à se jeter par terre puis se relever en hurlant. Autant rester debout, si c'était comme ça, vraiment. Surtout qu'elle disait des choses bizarres, que la daemone n'était pas certaine de comprendre - à noter, elle lui demanderait plus tard ce qu'était une chose hiroshimiatruc.
Bon, à part la partie sur sa mort. Bizarrement, les humains avaient en général besoin qu'on leur explique patiemment qu'il étaient décédés, parce qu'ils ne s'en rendaient pas compte eux-même. Et n'arrivaient d'ailleurs pas à le comprendre en général. Lif se demandait parfois s'ils étaient prodigieusement stupides ou tout simplement incapables de reconnaître cet état en particulier ; pourtant, quand ils avaient faim ils savaient très bien en faire part, alors pourquoi pas quand ils étaient morts... d'autant plus qu'Asphodèle n'accueillait que des morts, ça aurait dû être parfaitement clair pour tout le monde quand même.
Peut-être faudrait-il penser à installer un panneau explicatif dans les salles d'arrivée, au bout d'un moment.
Lif retourna ses yeux verts en direction du garçon lorsque celui-ci l'avertit : l'humaine à tête de lion rouge dans le coin là-bas allait vraiment mettre sa menace à exécution.
Qu'est-ce que c'était au fait, du "manugèle" ? Drôle de nom. Il faudrait qu'elle lui demande, une fois que le garçon aurait fini de parler.
D'ailleurs, remarqua-t-elle avec un soupçon d'agacement, il n'avait pas répondu à sa dernière question. Ni à aucune autre en fait.

« M’enfin, ça te dirais d’être plus claire ? » Reprit-il après quelques étranges marmonnements. « Avant tout : On est où et … qu’est-ce que … »

Lif, qui fixait l'étrange appareil qu'il tenait entre ses mains d'un regard curieux depuis un petit moment, releva les yeux pour lui répondre. Non sans jeter de fréquents regards à l'engin. Sans y toucher. Parce qu'il n'avait pas l'air d'accord, lorsqu'elle se penchait trop dessus.
Tant pis, elle essaierait plus tard - quand il regarderait ailleurs.
Sinon, il n'avait pas fini sa deuxième question. Tant mieux, comme ça elle pourrait poser les siennes plus rapidement. Battant toujours des ailes, la jeune fille agita les mains d'un air d'évidence :

« Mais je viens de le diiire. Asphodèle. Vous êtes à Asphodèèle. Tant mieux pour vous d'ailleurs, c'est drôlement chouette ici. Sinon, tu t'appelles comment ? T'as quel âge ? C'est quoi ça ? »

Elle désigna le boîtier noir entre ses mains. Puis, d'un seul coup, elle se posa et fit volte-face pour courir jusqu'à l'autre humain. En agitant les bras et en criant "Je t'écoute toujouuuuurs !" au garçon. Et en ayant visiblement oublié les hurlements hystériques de la jeune femme.
C'est qu'il était très difficile pour elle de discuter avec deux personnes en même temps.

« Et toi c'est quoi ton nom ? Sur ta tête c'est des cheveux ou des tentacules ? » Question stupide, la chose rousse était visiblement humaine et pas daemone. Ou alors elle s'était vraiment perdue. « Et c'est quoi du manugèèle ? »




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Ven 12 Déc 2014, 01:56

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« Ne t'approches surtout pas sinon je te balance ça dans les yeux créature hiroshimienne !

- Elle plaisante pas. »


La bouteille toujours brandit devant moi, j'applaudissais mentalement Mattis. Comme ça Hulkette était au parfum. Enfin. Hulkette. Il fallait espérer qu'elle ne se mette pas à gonfler d'un coup, en proliférant menaces et germes. Toujours était-il qu'elle ne semblait pas bien... Méchante. Pour une créature complètement irradiée et volante. L'intervention du garçon retint donc son attention.

Tant mieux. Cela me permettait de me diriger discrètement vers la porte qui ne pourrait plus jamais fermer quoi que ce soit. Oh. Bien sûre je n'étais pas complètement attardée au point de me lancer dans un sprint haletant à travers l'inconnu. Qui sait s'ils n'élèvent pas d'autres créatures dans le coin. Mais au moins si la chose tentaient quoi que ce soit elle serait prête. Prête à jouer les filles de l'air. Je faisais des petits pas de côté-presque-chassé les jambes un peu arquées pour pouvoir prendre la fuite ou prétendre n'avoir pas bougé d'un poil. Au choix. Le garçon lui semblait vouloir connaître un peu plus sur la nature controversée de la créature parlante. Fille/Oiseau irradiée ou pas? Je tendais l'oreille avec attention toute aussi intéressée par la réponse. Ce n'était pas que je ne voulais savoir où on était. Je préférai savoir pour le moment si on risquait d'être contaminé par la peste bubonique ou pas. Ou être irradié. Parce que je n'avais pas franchement envie de perdre mes cheveux. Je rentrais un peu plus ma tête dans mes épaules et me camouflait tant bien que mal derrière ma chevelure rouge.

« Mais je viens de le diiire. Asphodèle. Vous êtes à Asphodèèle. Tant mieux pour vous d'ailleurs, c'est drôlement chouette ici. Sinon, tu t'appelles comment ? T'as quel âge ? C'est quoi ça ? »


Ok. Cette fille ne savait pas de quoi elle parlait.

- Depuis quand Asphodèle c'est un pays. PREMIÈREMENT.


Ou peut-être que je suis restée trop longtemps inconsciente.  Tout le monde savait que... Que.. Quoi d'ailleurs. Je me mordais presque fortement la lèvres inférieur. De toute évidence nous n'étions pas au Japon. Ni en Ukraine. Parce qu'on parlait tous la même langue. Non? Alors on devait être dans un pays francophone. Pas dans un pays imaginaire, hein? Je rentrais un peu plus les épaules. Les filles volantes ne courraient mas les rues européennes ou américaines. Ni ne volaient. D'ailleurs.
Oh punaise de punaise. Je m'arc-boutais, les mains sur les genoux.

- Inspirer. Expirer. Pensée agréable. Pensée agréable. Inspirer expirer. Etc etc. Misère de misère


Misère de misère me répétais-je intérieurement. Ma psy ne savait pas en réalité à quel point il était difficile de faire partir une crise d'angoisse. Ça ne marchait pas mieux qu'à son cabinet. Elle pouvait dire ce qu'elle voulait. Ce n'était pas en imitant peu gracieusement  l'autruche en se cachant la tête dans le sol symboliquement parlant que la détresse et les dyspnées disparaissaient. Mes cheveux se  balançaient allègrement près du sol. Trop près en réalité. Si bien que je me redressais presque à moitié pour pouvoir enrouler ma chevelure avec ma main et l'empêcher ainsi qu'elle ne se transforme en vulgaire balai à frange.

Et c'est alors que je ne regardais pas que la petite chose avait choisi de s'approcher. Que dis-je.  Elle se RUAIT en vérité vers moi en agitant les bras en arrière et en se retournant successivement pour que Mattis et moi ayons bien conscience qu'elle était déterminée à nous attaquer/contaminer/irradier/parler  tous les deux.

-IIIIIIiiiiiiiiiiiiiih.


Puis-je à peine articuler. Produire des ultrasons étant tout ce que je pouvais faire. Et c'est avec l'innocence et la curiosité habilement feints qu'elle m'agressais de question. M'agressais. Parfaitement.

-Céleste.
Couinais-je très rapidement parce que la politesse l'exigeais.  

D'un geste habile je dévissais le bouchon-poussoir de ma bouteille pour lui sprout du produit courageusement sur le pied. Lui sprout. Parfaitement. Sans demander mon reste je m'élançais en accéléré vers Mattis. Je ne voyais pas en lui un sauveur particulièrement mais il était le seul truc derrière lequel je pouvais me cacher. Et si elle approchait, dans ce cas... J'aviserai le moment venu. En attendant j'essayais de ne pas faire dépasser un bout de mon corps de sa silhouette. Je murmure doucement à son attention:

-Si elle se met à cramer ou à... Eructer, surtout prévenez-moi. S'il vous plaîtmerci.

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Dim 28 Déc 2014, 13:37

BLBLBL:

Hmm.
La « Créature Hiroshimienne », comme le disait si bien Céleste, semblait lorgner dangereusement sur son appareil … Elle avait visiblement tendance à tout faire pour contrarier, hein ? Déjà arriver comme ça … comme une fleur ? Il était vrai qu’elle avait quelque chose de très … vert, tiens. Bombarder de questions et d’informations sans queue ni tête deux pauvres âmes déjà chamboulées ; et maintenant toucher avec des yeux avides la chose qui lui était le plus cher dans cette pièce. Ou … plus ? Que se passerait-il si, à tout hasard, Mattis se voyait entraîné dans un jeu psychologique macabre où il devait choisir entre sauver la vie de ses affaires, ou bien celle de ses amis … Brr, il préférait ne pas y penser. Bien sûr qu'il sauverait ses amis, mais il fallait pas non plus être trop crédule et penser qu'il n'aurait pas hésiter ne serait-ce qu'une seconde. Enfin ! Heureusement que ce genre de truc n’existe que dans les films, pas vrai … ? Tout comme les filles vertes ailées, soit dit en passant.
Enfin, heureusement pour elle comme pour lui, elle ne s’approcha pas plus de son bébé, sans doute dissuadée par ses sourcils froncés et la manière dont ses doigts se serraient sur l’appareil.


« Mais je viens de le diiire. Asphodèle. Vous êtes à Asphodèèle. Tant mieux pour vous d'ailleurs, c'est drôlement chouette ici. Sinon, tu t'appelles comment ? T'as quel âge ? C'est quoi ça ? »

Et pfuit. Disparue. Déjà partie en direction de sa prochaine meilleure amie, Céleste. S’il n’avait pas autant été dans le brouillard (et que la scène avait quelques crans en moins sur l’échelle de la bizarrerie), la situation l’aurait peut-être fait rire. On aurait dit une enfant, en fait, toute contente et curieuse de rencontrer de nouvelles personnes … Malheureusement, les enfants ne donnent pas toujours envie de leur pincer leurs joues bien rondes. Encore moins s’ils sont bruyants et qu’on n’est pas trop enclin à la conversation, les pensées tournées vers des problématiques plus importantes à leurs yeux d'adultes.

Mattis grimaça au cri de détresse de la jeune femme … Huuu … Le polonais sentait très fort qu’ils n’étaient vraiment (mais vraiment) pas sortis de l’auberge. Au moins, elle avait réussi à lui donner son nom au lieu de totalement la rejeter en bloc … C’était un petit pas en avant vers la compréhension mutuelle. Contrairement à ce qui suivit. Non, à sa connaissance en tout cas, jeter du produit antiseptique n’aide pas à souder les liens de l’amitié … Enfin, peut-être que c'était comme ça que ça marchait dans la tête de Céleste, vu qu'elle lui avait fait subir le même rite d'initiation. Il ne jugeait pas, hein …
Les lèvres pincées et les sourcils prenant un angle inquiet, Mattis suivit chacune leur tour les deux demoiselles aux coloris bien distincts, la plus grande n’ayant pas tardé à se retrouver dans son dos :


« Si elle se met à cramer ou à... Eructer, surtout prévenez-moi. S'il vous plaîtmerci.
- Eeeeelle … ne fait rien de tout ça, tout va bien. »

Il fallait vraiment qu’il prenne les choses en main, là. Canaliser les esprits afin de mieux les éclaircir. Sans brusquerie, le jeune homme leva la main vers l’autre fille, lui indiquant de ne pas tenter d’approcher de trop prêt de nouveau, puis continua d’un ton pacifiste :

« Allons, calmons nous un peu. »

Et pour bien commencer, il allait tenter de répondre à ses questions :

« Le "manugel" … Je ne connais pas cette marque, mais c’est visiblement du gel antiseptique. Pour se nettoyer les mains, surtout. Ce n’est pas vraiment dangereux … sauf pour les germes. »

Non, en effet, pas de Manugel en Pologne … Pas qu’il soit un expert non plus en la matière, mais ça ne lui disait vraiment rien. Le garçon n’alla cependant pas plus loin dans sa pensée, reprenant :

« Je m’appelle Mattis et j’ai dix-neuf ans. Ça, c’est un appareil photo numérique … A toi maintenant, quel est ton nom ? Et … quel genre d’endroit est Asphodèle ? Désolé, mais malgré tes explications, on n’est pas sûr de vraiment comprendre ce qu’il se passe. Se retrouver dans un endroit inconnu comme ça, avec une fille loin d’être humaine a priori, ce n’est pas quelque chose qui arrive tous les jours, tu vois ? »

Et il aimait à penser qu’il n’était pas lent d’esprit. Alors, là …


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Hmmmm, cette note traînante sur le dernier mot qui aurait donné à n’importe qui l’irrésistible envie de l’étrangler sur-le-champ.
En arrière-plan, la créature rougeâtre hystérique s’amusait à s’étouffer avec des phrases aussi insensées que : « Depuis quand Asphodèle c'est un pays. PREMIÈREMENT. » Lif leva les yeux au ciel sans aucune gêne : quand est-ce qu’elle avait dit que c’était un pays, déjà ? Evidemment qu’Asphodèle n’était pas un pays. D’après les notions de géographie que lui avaient apporté des générations d’humains transitant depuis la Terre, ce qui était tout de même très relatif, même elle était capable de s’en rendre compte. Quand bien même la définition de « pays » aurait encore été quelque chose qui lui échapperait. Asphodèle était Asphodèle. Et d’abor-
Une explosion sonore lui perça la tête de part en part avant que la daemon ait pu approfondir le sujet, et celle-ci ferma les yeux (tous) pour résister à la déflagration. Puis en rouvrit un, prudemment, histoire de voir si l’humaine n’avait pas littéralement explosé sous le choc. Mais non. Elle était là, debout et en un seul morceau. La créature verte se rendit compte que ses pieds touchaient le sol, puisque ses ailes avaient momentanément cessé tout battement sous le choc, et tapota son oreille gauche pour s’assurer qu’elle fonctionnait encore. L’inverse aurait été dommageable.
Puis, Lif entendit un couinement et mit un moment à comprendre que l’humaine venait de lui révéler son nom. Après quoi elle la contempla longuement, fascinée qu’un tel son puisse sortir de la gorge d’un être de chair et de sang. En voilà une qui devait avoir une généalogie sacrément compliquée.

« Céleste. »

Et puis, elle brandit un objet non identifié, qui émit un « sprotch » parfaitement disgracieux et projeta un jet d’un truc visqueux et translucide qui atterrit sur la chaussure de la daemon. Laquelle le suivit d’un regard perplexe tandis que ladite Céleste s’enfuyait à nouveau en courant. Lif se pencha, toucha du doigt la gelée incolore et froide, renifla et trouva que ça avait une odeur absolument infecte. Elle secoua vigoureusement sa chaussure pour s’en débarrasser, se demandant s’il s’agissait d’un nouveau rituel de la dernière version des humains qu’elle ne connaîtrait pas encore.
Lorsqu’elle se retourna, l’humaine – qu’elle commençait à prendre pour légèrement cinglée – s’était réfugiée – avec peu de succès – derrière son compatriote. Qui levait les mains d’un air crispé.

« Allons, calmons nous un peu. »

Mais elle était parfaitement calme.
Lif supposa que c’était au troisième protagoniste que le jeune garçon s’adressait en réalité. Celle qui adorait se jeter par terre et produisait des sons inconnus chez l’espèce humaine jusqu’à présent.

« Le "manugel" … Je ne connais pas cette marque, mais c’est visiblement du gel antiseptique. Pour se nettoyer les mains, surtout. Ce n’est pas vraiment dangereux … sauf pour les germes. »

Lif ne cligna pas des yeux. Elle ne parla pas. Elle continua de fixer le garçon d’un regard égal et vert qui ne cillait pas.

« Je m’appelle Mattis et j’ai dix-neuf ans. » Poursuivait-il. « Ça, c’est un appareil photo numérique… A toi maintenant, quel est ton nom ? Et… quel genre d’endroit est Asphodèle ? Désolé, mais malgré tes explications, on n’est pas sûr de vraiment comprendre ce qu’il se passe (…) »

Les quatre ailes de Lif battirent mollement dans son dos. Elle y joignit les mains. La partie ennuyeuse commençait, et elle avait l’impression qu’elle n’allait pas pouvoir y couper. Pourquoi Cocytus ne débarquait pas, déjà ? Avec tout le temps qu’elle prenait à bavarder, il aurait déjà dû être là pour expliquer la situation !
Et non, elle allait devoir le faire. A de petits humains effarés qui n’allaient rien comprendre de ce qu’elle allait leur raconter.
Lif ne cligna pas des yeux et ne changea pas d’expression, son sourire ne quitta pas son visage.

« Je m’appelle Lif. Ou Liv. Ou Liz. Comme vous voulez. Je suis un daemon. Et vous êtes morts. »

Elle aimait cette entrée en matière. Dommage qu’elle ne puisse l’employer souvent. Pour des raisons évidentes.




Cocytus
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La tension qui règne dans la pièce, l'incompréhension et toutes les questions en suspension dans l'air, rien de tout cela ne semble alerter la personne qui, à pas clairs, en franchit le seuil. Il se poste juste devant la porte - pas tout à fait ouverte, pas complètement - et joint ses chevilles, se balançant doucement d'avant en arrière. Ses yeux restent obstinément rivés sur ses pieds et il murmure à voix si basse qu'on ne peut que voir ses lèvres bouger, comme un élève tenant à réviser juste une minute de plus avant son passage au tableau.
Doucement, il tousse ; serre ses deux mains sur le manche de sa faux.

« Mesdames et Messieurs les décédés, bienvenue à Asphodèle. S'il vous plaît, restez calme et ne faites rien qui me force à... »

Une sorte de son à mi-chemin entre la plainte et le gémissement se glisse entre ses lèvres lorsqu'il lève les yeux. Visiblement, il hésite sur la marche à suivre. Ça se voit à son attitude, à son silence soudain, aux mouvements nerveux de ses phalanges contre le manche de son arme.
Finalement, il poursuit.

« ... Rien qui me force à devoir utiliser la force. Je sais que c'est troublant mais ne vous en faites pas, tout vous sera expliqué si vous voulez bien prendre la peine de me suivre. »

Le manche de la faux quitte son support au sol ; d'un geste fluide, habitué, il la lève au-dessus de sa tête.
Puis, l'air aussi parfaitement sérieux qu'il semble peiné, il cherche à l'abattre sur la tête de Lif. L'attaque n'a cela dit rien de dangereux. L'éviter ne devrait coûter tout au plus que quelques plumes.

« C'est à moi de les accueillir ! »

Vexé, comme un enfant.

Vous pouvez suivre Cocytus directement ou refuser de coopérer.

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Mar 03 Fév 2015, 20:46

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Je restais toujours cachée derrière Mattis. Essayant d'imiter la silhouette du garçon. Anxieuse. Au moins, il était plus grand que moi, de quelques centimètres. Ma cachette était parfaite. Après quelques secondes trop longues, bien trop longues à mon goût, le garçon ma signifiait que. Non. La chose ne s'était mise à prendre de la masse et à grandir de façon exponentielle. Tant mieux pour nous. Pour moi. Sincérement. Un coup d'Hulkette dans l'estomac, avec son gabarit actuel, entendons-nous là dessus, et je décédais. Sans rire. Mon corps squelettique ne pouvait pas supporter grand chose et mon cœur était fragile. Et. Avant que je ne puisse poser une autre question le brun déclara d'une voix posée qu'il vallait mieux nous calmer. J'haussais un sourcil.


-Je suis très calme. Pour le moment.

Non. Franchement je me maîtrisais. Super fort. Je n'avais pas recommencé à faire la morte sur le sol. Signe que, je reprenais mon calme. Quand même. Je tentais d'observer du coin de l'oeil l'ombre de la chose, tout en maintenant la distance minimale autorisé entre mon corps et le dos-rempart de fortune derrière lequel j'étais caché. Un centimètre. Pas moins. Sinon j'exposais mon corps à une possible infection. Je n'étais pas certaine, après tout, qu'il ne soit pas un second Mary Mallon. … Saperlipopette ! Je me reculais encore un peu plus. Ne tentons pas le diable. Je reportais mon attention sur la conversation, qui bien sûr, avait continué sans moi. Et bien. S'il avait la patience d'expliquer à la naine verte et surtout, l'envie de se présenter à elle. Grand bien lui en fasse. Et. Alors qu'il finissait de parler la chose reprit la parole.

« Je m’appelle Lif. Ou Liv. Ou Liz. Comme vous voulez. Je suis un daemon. Et vous êtes morts. »  

Je soupirais et me décalait légèrement pour la pointer du doigt

 « TU mens. Et je ne suis pas enchantée DU TOUT de te connaître e- Et je me figeais. Parce qu'une autre personne hautement suspecte venait de faire son entré. Merveilleux. Je regardais le nouvel(la ?) nouvel arrivant. Qui. Nous annonçait sobrement que nous étions. Mort. Je serrais les poings. Y'en avait marre à la fin de se faire traiter de cadavre.Non mais ! Est-ce que moi je m'amusais à insulter les gens de décédé ? Je voulais comprendre ce qui m'arrivait. Mais je ne comptais absolument pas coopérer, sous prétexte que, il pouvait utiliser la force pour nous arrêté. Je savais courir. Et vite. Qu'il essaie donc de m'attraper.


 « Je. Refuse. ADIEU.

Nouvelle percée vers la liberté. Punaise de punaise. Je regrettais de n'avoir pas pratiqué plus souvent la course à pied. Mes poumons ne semblaient pas apprécier ces sprints impromptus.

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Un vrai dialogue de sourds, et Mattis commença seulement à se demander si tout ça allait aboutir à quelque chose de concret … L’espoir faisait vivre, disait-on. L’idée qu’il soit tout simplement dans un rêve n’inspirait plus autant que ça le polonais, mais en même temps … non, ça ne pouvait être que ça. Bien qu’il ait sûrement du manger une salade bien transgénique pour que son imagination ait la force d’inventer une créature telle que Liv … Lif … Liz … Hm, okay.
Le brun continua de fixer la verte un instant, circonspect, cherchant ses mots … Mais Céleste fut, comme d’habitude, la première à réagir avec toute la véhémence dont elle était pourvue. Très vite, cependant, la jeune femme n’eut pas la chance de terminer sa tirade, interrompue par un nouvel arrivant. Après un toussotement pour attirer l’attention, tous les regards se dirigèrent vers l’inconnu qui récita alors un discours en plusieurs points similaires à celui de Liv … Certes, il n’avait pas sa prestance, mais quelque chose dans sa personne pesait tout de même sur le cœur de Mattis. C’était certain que lui non plus n’était pas vraiment … humain. Pourtant, étrangement, et ne lui demandez pas pourquoi, le nouveau venu avait l’air vaguement plus civilisé et digne de confiance que les deux demoiselles réunies. L’idée d’être soutenu dans cette tornade d’œstrogène soulagea Mattis une brève seconde, jusqu’à ce que ses pieds retrouvent la Terre et que son regard ne se glisse tout doucement sur cette faux brillante. Arme que l’individu commença à vouloir utiliser sur la fille verte … Hu.


« Hé, hé, hé, moi je ne veux pas de probl-…
- Je. Refuse. ADIEU. »

Whhhh… Et c’est ainsi que Céleste au sang chaud piqua le sprint du siècle … Tout ce remue-ménage. Un démon qui agitait sa faux, un autre démon qui agitait ses ailes, une diablesse qui s’agitait tout seule … Mattis ne savait plus où donner de la tête, et le seule chose qu’il voulait présentement était simplement que tout cela cesse. Etait-ce trop demandé ? Qu’on le pince, qu’on lui jette un seau d’eau sur la tête, il ne savait pas … Mais qu’on le réveille. Qu’il se réveille dans sa nouvelle chambre étudiante, qu’il rejoigne ses cours et commence à suer sur les noms des différents os du corps humain … N’importe quoi.
Laissant les trois autres faire ce qu’ils avaient à faire dans la violence et la bonne humeur, Mattis eut l’idée de ne pas se placer à proximité et ainsi éviter que sa tête ne quitte ses épaules d’un malheureux coup perdu. Rasant doucement les murs, sans aller trop vite, le polonais se dirigea ainsi vers la porte de sortie … Là, il attendrait simplement que les choses se calment, que quelqu’un d’autre vienne le chercher ou …


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Jeu 02 Juil 2015, 02:19


Et soudain, ce fut le drame.
Tout à son entrain devant de nouveaux arrivants – son entrain devant toute nouveauté en règle générale  - ainsi qu’à l’idée de pouvoir dire bonjour à Cocytus – parce qu’elle adorait empiéter sur le temps de ses congénères pour leur dire absolument rien d’intéressant – Lif avait oublié un petit détail.
Il y avait, pour parler franchement, 95% de chances pour que le garde ne soit pas du tout ravi de la voir. Ce qui ne laissait pas un gros pourcentage en sa faveur. Ce que, possédée par l’enthousiasme, la joie de vivre et l’affection, Lif ne parvenait pas réellement à imprimer.
Et que ce soit Cocytus ou pas n’y changeait rien, au contraire même.

Alors que l’humaine à la capillarité rouge sang quelque peu douteuse s’évertuait à lui crier dans les oreilles, la porte s’ouvrit tout doucement. Cela n’échappa cependant pas aux oreilles pointues de la petite créature verte. Toujours en suspension dans l’air, celle-ci tourna la tête, la bouche en cœur, un air ravi et rien moins qu’innocent sur le visage.
Lequel ne disparut pas lorsque, ayant fini son discours d’une voix douce, le nouvel arrivant essaya proprement de la couper en deux.

« C'est à moi de les accueillir ! » Protesta-t-il ce faisant, sur un ton qu’elle-même aurait pu employer dans la même situation.

Lif effectua un magnifique salto arrière aérien. Quelques plumes blanches – ou vertes ? – volèrent dans les yeux des nouveaux arrivants, mais elle ne s’en formalisa pas. L’espace d’un instant, ses ailes s’ouvrirent toutes grandes pour la rétablir ; mais ce faisant, elle ne quitta pas l’expression de ravissement qu’avait peint sur sa figure l’entrée de Cocytus. Elle eut tout de même le bon ton de chercher – vainement – à prendre un air contrit en joignant les mains et s’exclamant :

« Pardoooon pardon pardon j’ai pas pu résisteeer ! »

Tentative nettement diminuée par ses yeux pétillant et les commissures de ses lèvres qui ne cessaient de se relever dans sa bouille d'enfant, échappant à son contrôle. Finalement, elle cessa de lutter et, avec une nouvelle pirouette aérienne, arriva derrière le garde, tendant les bras sur ses épaules d’un air câlin et terriblement infantile.

« Tu m’en veux ? Tu m’en veux fort ? J’suis désoléée… »

Et c’est sur ces excuses qu’elle s’aperçut que les deux humaines prenaient la poudre d’escampette. Ses deux ailes se redéplièrent violemment et, d’un battement sec, elle s’écarta du garde pour se tourner vers la porte :

« Ehhh, Cocytus, ils s’enfuient ! Hey ! » Un coup d’œil excité vers l’interpellé : « J’ai une idée ! Je peux t’aider à les rattraper ? Pour me faire pardonner ? Diiiis. »

Et avant même d’obtenir sa réponse, la daemon fila vers la sortie, qu’elle franchit habilement en repliant ses ailes autour d’elle.
Pas besoin de se mentir, cela n’allait pas plaire à la police-daemon-et-sa-grande-faux. Mais ce n’était pas son premier élément de préoccupation, à vrai dire. Après tout, ce ne serait pas la première fois qu’elle se ferait couper en deux par excès d’amour pour ses semblables.
Ces derniers avaient tout de même la sale manie d’être un tantinet rabat-joie et imperméables à ses manifestations d’affection.

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Ven 21 Aoû 2015, 02:38



Les excuses de la Daemon tirent à Cocytus une moue ennuyée. S'il ne répond rien, cela a tout de même le mérite de détourner son attention de l'important. Un bref instant. Trois fois rien. Juste assez, dirait-il, pour le démarquer de quelqu'un faisant bien son travail. De quelqu'un d'impeccable. C'est quelque chose qu'il ne peut pas se permettre, surtout pas lorsqu'on compte sur lui. Or on compte sur lui.
Un gémissement atterré s'échappe d'entre ses lèvres lorsqu'il voit une ombre s'échapper par la porte ouverte. Voilà ; ça lui apprendra.
A peine l'oiseau de mauvais augure a-t-elle franchi le seuil qu'il est dehors à son tour, claquant la porte derrière lui.

« Sois sage ! »

Il ne lui laisse ni le temps de s'envoler trop haut, ni le temps de s'éloigner trop loin ; sans broncher, il s'élance en avant et fauche ses ailes droites.
Il aimerait mieux ne pas. En tout cas, il ne la tue pas.

Aussi stressé semble-t-il, il n'a pas l'air vraiment inquiet.

Il y a peu de monde qui traîne dans les parages, pour ne pas dire personne ; repérer la fugitive n'est qu'une formalité et, aussi rapide soit-elle, la rattraper n'en est qu'une seconde.
L'arme glisse entre ses doigts jusqu'à ce qu'il la tienne près de la lame et, avec une violence retenue, Cocytus se sert du manche pour frapper la fugitive à la tempe.
Après un nouveau soupir peiné, il la hisse sans mal sur son épaule étroite.

Revenu à la Daemon, il lui adresse un regard fuyant et désolé.

« Pas le choix, lâche-t-il, laconique. Je ne peux pas te laisser l'emmener n'importe où. »

Le devoir avant la confiance, apparemment.
Il rejoint le garçon à grandes enjambées, peu gêné à l'évidence par sa charge nouvelle.

« Désolééé... Normalement tout le monde doit rester calme... Elle était pas censée être là, et, vous deviez me suivre, euhm... »

Recalant la demoiselle, il fait un signe de tête vers la ville.

« Vous devez encore me suivre. Je vous jure que personne ne vous tapera, enfin hm, sauf si j'ai pas le choix. »

Il jette un regard à la Daemon pour s'assurer qu'elle ne se meurt pas. Ou pour s'assurer qu'elle souffre suffisamment, justement. Il a l'air concerné en tout cas.

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Lun 24 Aoû 2015, 15:23

Mattis eut à peine le temps de passer la porte, découvrant qu’il y avait bien un extérieur après ce trou blanc qui leur servait de salle, qu’une rafale verte le bouscula d’un coup d’aile. Ne faisant guère attention à lui, la Daemon semblait chercher l’autre fugitive ? En tout cas, si elle avait voulu fuir l’autre, elle aurait dû s’envoler et disparaître dans l’horizon. Ce qui aurait évité la suite des événements.
Se relevant tout en s’aidant du mur, le polonais y plaqua son dos au moment même où le vif claquement de porte le fit sursauter. Lui aussi était rapide, ce que sa carrure ne présageait nullement. N’osant plus bouger, Mattis fut donc obligé de regarder la scène se passer à toute vitesse sous ses pauvres yeux perdus. Schlak. La paire d’ailes s’écrasa au sol à la manière de simples feuilles mortes. Ahuri, le jeune homme fixa les appendices gisant, une main instinctivement posée sur sa bouche. Ce n’était pas horrible ou gore (Grand merci !), mais ça restait … terrible. La surprise le tenait et, franchement, il ne savait plus quoi faire. Ou ce qu’on allait lui faire.
A peine parti, l’individu en costume revint, une Céleste inconsciente littéralement sur les bras. Mattis fut tout d’abord beaucoup plus préoccupé par son nombre de membre encore collé au reste de son corps plutôt qu’au fait qu’il pouvait la porter sans déployer le moindre effort. Heureusement, ça lui passa vite : rien ne manquait.

Un léger mouvement de recul le prit lorsque le Daemon sembla se rappeler de sa présence … Malheureusement, le mur ne semblait pas d’accord pour lui permettre une fuite, même vaine. Pour le mieux sans doute, qui sait ce qu’un tel comportement aurait pu lui valoir. C’était vraiment bizarre ce décalage entre son comportement, et ce sang-froid alors qu’il faisait acte de violence … En tout cas, il avait eu Mattis. Et même si l’idée de se rebeller ne lui avait jamais effleuré l’esprit à un quelconque instant, il était certain que cela n’arriverait effectivement pas pour le moment. « Désolé » ? Il ne comprenait pas pourquoi il était désolé. En fait, il ne saisissait qu’un mot sur deux … Mais le message restait clair : il devait lui obéir.
Après avoir dégluti pour libérer sa gorge de la boule qui s’y était formé, Mattis répondit :


« O-oui, bien sûr. Tout ce que vous voulez, Monsieur … »

Son rêve ne voulait pas le lâcher. Et ne le lâcherait probablement jamais. La cascade d’émotion se déversait sur lui sans aucune pitié … Du calme, du calme … Impossible que tout ça ne soit qu’un rêve, sans quoi il aurait dû se réveiller, non ? Mais alors. Mais alors ? Non, non, non …
Pour l’heure, il garderait sa pagaille de pensées bien au fond de lui, entre les nœuds de son estomac. Il allait avoir des explications avait-il compris, pas vrai ?
Alors, du calme, et suivons.


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« Oups. »

"Oups" était en effet l'onomatopée appropriée. Peut-être un peu euphémistique, cela dit, pour indiquer qu'on vient de se faire sectionner un tiers du corps par individu pourvu de très peu d'humour. La faux siffla, un éclair douloureux suivit son trajet acéré dans la chair de la daemon, et celle-ci se sentit tout de suite nettement déséquilibrée du côté droit. Elle chuta sans transition avec un couinement de douleur et de protestation, et se retrouva à genoux au sol à regarder Cocytus rattraper les deux fuyards tandis qu'elle n'avait plus que les yeux pour pleurer sur la réduction numéraire de ses appendices dorsaux.
Et en plus il osait s'excuser, l'animal cruel ! Il aurait pas pu la tuer proprement tout simplement ? Lif contempla le désastre de ses plumes éparpillées avec une détresse bien exagérée - quoique, difficile de dire quel degré d'exagération seyait le mieux à la situation - et couina derechef.

« T'es pas gentil, ça fait maaal ! » Plus elle faisait traîner la voyelle, moins on était enclin à croire cette affirmation, d'ailleurs. « Puis j'allais te les ramener hein, t'es vraiment pas drôle d'abord et je - »

Suivi du blabla caractéristique d'une Lif offensée. Une sorte de pépiement de fond assez aiguë mais en définitive pas trop difficile à oublier pour peu qu'on se concentrât sur autre chose. Et le garde était définitivement très concentré sur son travail.
Mais quand même, c'était exagéré comme réaction ! Que ce soit au moins la troisième fois que cela arrive à la daemon ailé n'y changeait rien.
Lif s'apprêtait à continuer sur sa belle envolée déclamatoire lorsqu'elle constata que le garde s'en allait avec ses trophées, la laissant seule sur place. Elle se tut une seconde. Baissa les yeux sur les lambeaux de ses ailes. Puis fit une constatation à la fois très simple et très pertinente qui occasionna un nouveau concert de cris de protestation :

« ... Non mais je fais comment moi, là ? Cocytuuuuuus !! »

... En définitive, songea la daemon en regardant s'éloigner le garde et son double fardeau, elle allait devoir attendre de se vider de son sang pour pouvoir réapparaître ailleurs. Ce qui risquait d'être long. Et ennuyeux. Voire même un peu douloureux pour ce qu'elle en savait.
Sinon, elle pouvait marcher aussi, et elle connaissait une bonne couturière. Qui pourrait peut-être lui raccommoder ça ? Hm, pas sûr en réalité... Lif décida donc de stationner devant la porte jusqu'à ce que l'un de ses congénères, de préférence un garde, lui fasse le plaisir de ramener ses petites fesses dodues et de la couper en deux proprement au lieu de la laisser ramper sur terre avec tout le sadisme que Cocytus avait mis à son ouvrage. C'est qu'il cachait bien son jeu, celui-là.


hrp : bon c'fini hein 8'D




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