▬ Crimes commis :
▬ Circonstances du décès :
▬ Péché capital principal :
▬ Péché capital secondaire :
▬ Rapport à l'alcool :
▬ Rapport aux drogues :
▬ Addictions :
▬ Mauvaises attitudes récurrentes :
▬ A été victime :

Bazyl est un garçon au visage doux, l’un de ceux qui n’a pas l’air capable de faire de mal à une mouche. Sa petit bouille d’enfant n’a jamais vraiment quitté ses traits, le laissant avec une bonne paire de joues rondouillette qu’on adore lui tirer avec un grand sourire, qu’il apprécie ou non. Difficile pour lui de prendre un air menaçant lorsque tout ce dont il aura toujours l’air est d’un petit ange; son teint blanc, ses joues rosées, et ses yeux verts légèrement en amande ne font qu’ajouter à cette naturelle douceur. Ses cheveux blonds d’ange, si blonds qu’ils en ont tantôt l’air gris, tantôt l’air blanc, ondulent sur son front et dans sa nuque. S’ils ne sont pas assez longs pour qu’il puisse les attacher en une convenable queue de cheval, l’on peut cependant lui mettre des chouchous partout sur le crâne en petites touffes fines. Ils sont fins, incroyablement agréable au toucher.
Et ne pas toucher est certainement le plus dur, pourtant ce serait préférable. Ses quelques soixante-huit kilos ont beau lui donner un air gringalet, son mètre quatre-vingt n’est pas négligeable. Bazyl, si l’on cachait son visage, aurait sans doute l’air relativement dangereux, le type auquel l’on n’irait pas se frotter - mais son visage doux qui contraste avec son physique anguleux est bien ce qui le défini le mieux.
De Bazyl, il n’y a pas de quoi en faire tout un plat; Il n’est pas hideux, pas non plus fantastique au point qu’on ne puisse pas le regarder, mais se place plutôt dans une tranche banale, monsieur tout le monde avec une jolie gueule mignonne. Il est agréable à regarder mais personne n’irait déclarer son grand amour pour lui simplement en posant ses yeux sur lui. 
Bazyl aimant tout ce qui est carré, est toujours impeccablement habillé. Plus propre sur soi, tu meurs. La seule chose qui ne soit pas toujours cent pour cent carré ce sont ses cheveux qui n’en font un peu qu’à leur propre tête peu importe combien de temps il passe devant le miroir à essayer de les dompter. Hygiène corporelle parfaite, toujours droit, il a toujours l’air sur le point de rencontrer pour la première fois sa belle famille, sérieux et déterminé. L’on considère souvent son expression comme coincée, et rare sont les moments où il affiche un air relaxé, comme s’il se méfiait en permanence d’une attaque à venir. Mais ça lui arrive. Parfois il cesse de froncer les sourcils et adresse même un charmant sourire. Il est plus expressif que l’on ne le pense au premier abord lorsqu’il apprend à se détendre en la présence de la personne avec qui il parle.

Bazyl est tel un agneau perdu dans un monde de loups affamés. Il a beau avoir la peau d’un loup et l’expression dure d’un loup, il n’en reste pas moins innocent et doux comme un agneau.
Il fait des efforts, mais il est dur de ne pas s’apercevoir que chez lui, tout doit tourner carré ou ne pas tourner du tout. Son lit est impeccable, ses vêtements, ses plats, tout jusqu’à ses placards est impeccablement trié, nettoyé, pas un grain de poussière et parfois, même ses cheveux sont plaqués sur son crâne pour que ça fasse plus propre. Dur de ne pas remarquer, donc, ses troubles obsessionnels. Il y a des jours où cela va bien, où il peut poser un t-shirt pêle-mêle sur une chaise sans y penser, et d’autres où un pavé qui n’est pas parallèle à l’autre l'amènera au monde des crises existentielles. Mais il le vit bien, et au bout d’un moment, sauf crise, l’on oublie presque qu’il trie ses légumes ou qu’il change ses draps presque tous les jours, ça devient normal, on se prend même à le faire avec lui. Heureusement, ses troubles ne gâche en rien sa personnalité. Il ne devient pas violent, ne se met pas à pleurer, le pire étant qu’il se frotte les mains plusieurs minutes sous l’eau glacée; il ne fait que perdre un peu plus de temps que les autres, un peu de patience, et le tour est joué.
De la patience, Bazyl en a, tout comme il a de la bonne volonté, en veux-tu, en voilà. Il veut faire le bien, il veut aider les autres du mieux qu’il le peut, bien que, il faut l’admettre, on a souvent l’impression que l’intention n’y est pas lorsque son visage reste ainsi crispé, mais Bazyl n’a jamais été un garçon très doué pour contrôler ses expressions, que ce soit sur son visage ou dans ses paroles. Il est foncièrement bon, mais quelque peu brute de décoffrage, si vous voyez le genre. Doux dans le fond, certes, toutefois pas toujours bien compréhensible pour tous. Cela le vexe forcément un peu qu’on fronce les sourcils en retour à l’une de ses généreuses mains tendues, mais il comprend, il apprend, laisse un sourire de si, de là.
Il parle peu en général, très économe de ses mots. En revanche, il a bonne oreille et peut passer des heures assis sans rien dire, simplement à écouter quelqu’un lui parler. Sa présence est dite rassurante et ça lui fait grandement plaisir s’il peut aider d’une manière ou d’une autre, serviable comme il est. Bazyl a cependant une forte tendance pour la méfiance, sans laquelle il ne vit pas. Difficile de le prendre de court lorsqu’il s’attend à tout moment à ce que quelqu’un le frappe dans le dos, cicatrice qui ne disparaîtra sans doute jamais d’une époque passée. Il peine à faire confiance aux gens, ce qui rend ses relations avec les autres plus compliquées encore; comment peut-on lui faire confiance si lui ne fait pas confiance? Mais comme tout avec lui, c’est avec de la patience qu’il faut s’armer. Au bout d’un moment, ça viendra naturellement à lui, nul besoin de le forcer ou il se braquera, persuadé alors qu’on lui veut du mal. Il a également, en relation à tout cela, une nette tendance à être sur la défensive.
Apprendre à connaître Bazyl au delà de tout cela, en revanche, est un tout autre challenge, un puzzle de milliers et milliers de pièces. Lui-même a bien du mal à se reconnaître dans un miroir, et ce n’est pas avec ses quelques mots qu’il exprimera qui il est. C’est tout un savant mélange de subtilités et de gestes qui le révèle, des années d’observations. Ce qu’il aime, ce qu’il ressent, s’il est heureux ou au contraire, bien malheureux, tout cela reste complexe. Bazyl est bon, il est quelque peu naïf, mais Bazyl est surtout compliqué et mélangé; ce mélange qu’il se tue à démêler dans la vie, alors que celui qu'il aimerait à tout prix arranger est à l'intérieur de lui-même.. Il n’éprouve que guère d’amour propre, a peu de respect pour sa propre personne. Il trouve difficile beaucoup de choses, a peur de tant d’autres, certaines peurs dont il ne connait même pas la provenance.
Il en a déjà la migraine.

Bazyl eu tout juste le temps de bondir sur la fillette avant qu’elle n’enfourne dans sa bouche toute ouverte l’objet qui arrachait à sa mère d’hystériques cris d’inquiétude.

« Bazyl, Bazyl, ta soeur! Vite! »

Sa soeur, très chère petite Yulia, avait trouvé à sa portée une fabuleuse agrafeuse et semblait bien déterminée à en faire son quatre heure, au grand malheur de ses aînés. Bazyl manque de tomber sur elle en lui arrachant l’objet des mains, ce qui, en somme, aurait certainement fait plus de mal que de bien et complètement détruit son but principal qui était qu’elle s’en sorte sans blessures. A côté de la petite, son jumeau Yuri applaudit en riant aux éclats, comme si les galipettes du plus âgé est un numéro particulièrement passionnant de cirque. Un vague merci expiré de sa mère l’informe qu’elle est retourné au téléphone tout en s’appliquant tant bien que de mal à faire manger le petit dernier de la fratrie, Alexey, à peine trois mois, qui semblait pris de passion par la cuillère qu’il tentait avec grande difficulté de renverser.

Bazyl, 7 ans d’âge, n’est qu’un autre cadet qui peuple la salle à manger à l’heure de l’affluence au retour de l’école. Darya, 12 ans, et la plus âgée, tente tant bien que de mal de faire ses devoirs de maths tandis que Katya, 6 ans, insiste pour qu’elle joue à la poupée avec elle, brandissant une poupée blonde comme argument. Dans son coin, Maxim, 9 ans, ignore avec grand professionnalisme le reste de la famille, plongé dans son bouquin de dragons.

Souvent, Bazyl lui enviait son détachement, lui qui ne pouvait s'empêcher de surveiller tout.

Le salon était en branle-bas de combat, comme l’on peut s’y attendre avec 7 enfants dans les barrages: interminables piles de jouets, camions et poupées, de papier et de crayon, meublé par cris et bêtises à tout va.

Le petit blond sourit aux jumeaux qui demandent son attention, jouant de son pouvoir de grand frère pour les faire rire en grimaçant. Il décide finalement que jouer un peu avec eux n’allait pas faire de mal à ses exercices de russe. Et, honnêtement, c’est tellement, tellement mieux de jouer avec les deux petits, tout autant que c’était là un service rendu à la sécurité de sa famille. Yulia et Yuri sont, certes, adorables, malheureusement ils possédaient à eux deux un pourcentage très élevé d’environ 60% d’accidents.

Katya vient se pendre à son cou, visiblement vexée qu’aucun des aînés ne veuillent abandonner leurs occupations pour elle, parfaitement consciente que Bazyl, lui au moins, n’est pas aussi ingrat.

« Bazyyyyl, pourquoi les grands c’est si ennuyeux? »

Le garçon rit, lui ébouriffe ses longs cheveux blonds qui se dressent sur sa tête au contact.

« Parce qu’ils ne sont pas moi, ou Yulia, ou Yuri. N’est-ce pas? »

Les deux plus jeunes gazouillent de rire en réponse, hochant vivement la tête avant d’à leur tour se jeter sur leur grand frère qui les accompagne immédiatement dans leur fou rires avant de se jeter pêle-mêle dans une bataille de guili-guilis.

Sa mère lui sourit, fatiguée mais visiblement soulagée que les dangers publics soient ainsi canalisés. Il a toujours été mature, Bazyl, un grand avant même de savoir ses tables de multiplication et Zhanna lui avait toujours été reconnaissante pour cela.

Mais c’est dur, d’être grand.

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Difficile d’être le milieu de la famille: pas vraiment un enfant, pas vraiment un grand, on n’a pas le choix, pas la même liberté. On ne peut pas se défiler sous prétexte qu’on a beaucoup de devoirs difficile, ni désobéir sous prétexte qu’on est jeune et fou.

Il faut quelqu’un sur qui compter dans une famille, surtout dans une famille de sept enfants avec un père toujours fourré au travail.

Alors quand on est le troisième de la famille, un garçon qui plus est, on n’a pas le choix, on est de corvée.

Mais Bazyl, ça ne le dérange pas. Ca n’est pas une corvée pour lui que de s’occuper de ses plus jeunes frères et soeurs. Il aime l’ordre, il aime les enfants, il aime sa famille. Il aime que tout soit carré et que tout le monde soit heureux. Ca lui suffit, il aime croire que ça lui suffit.

Sacrifier ses heures de jeux et de détente pour accompagner sa soeur, Katya, petite prodige du violon, à ses leçons ou l’écouter jouer, ça n’est pas un problème. Sacrifier du temps et de la patience pour les petits jumeaux infernaux, Yulia et Yuri, et le petit dernier Alexey, tandis que les plus grands, Maxim et Darya vaguent à leurs occupations d'aînés, ça ne le dérange pas.

Etre quelqu’un de confiance, ça n’a pas de prix, il pense. Il ne sait même pas ce qu’il ferait de tout son temps libre, lui qui n’a rien de bien particulier.

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Alors il fait.

Dépose ta soeur au cours de violon, emmène les jumeaux à la piscine, fait quelques courses en revenant… Oh, et n’oublie pas de récupérer Alexey chez son ami, d’accord?

Et un bisou de sa mère, fière de lui, heureuse d’avoir un peu de temps pour elle-même.

Les samedis se ressemblaient tous pour Bazyl. A 13 ans, il a déjà arrêté de jouer et gâcher son temps à regarder le plafond et parler de filles. Il est grand, maintenant. Il est le seul sur qui compter avec un père toujours au travail, une grande soeur survoltée par les cours et un grand ‚Max‘ toujours sorti.

Maman n’a que lui, parfois Katya, lorsqu’elle n’est pas trop occupée à être prodigieuse au violon.

Mais ça n’avait rien de grave, après tout, il adore cela, s’occuper de sa famille - vraiment. Il est plutôt doué pour tout cela, il sait organiser l’emploi du temps pour que tout colle sans que ses notes n’en pâtissent - et tant pis pour les amis, il aura le temps plus tard.

Ca ne le dérange pas.

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