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Karola von Riesebeck
- C 08 101839 32 00 C -

Karola von Riesebeck

En bref

Féminin
Pseudo : Nii'
Messages : 44





I wanna settle down
I wanna settle down
Baby there's no need to run
I'll love you well
I wanna settle down
It's time to bring you down
On just one knee for now

Let's make our vows
Nom : von Riesebeck, née von Goldbaum.
Prénom : Luise Karola.
Surnom : Schatz, Schatzi.
Genre : Féminin.
Âge effectif : 38 ans.
Âge apparent : 21 ans.
Arrivé depuis : Vient d'arriver.
Date de naissance : 27/01/1801
Date de mort : 10/10/1839
Orientation sexuelle : Hétérosexuelle.
Groupe : Commotus.
Nationalité : Prussienne.
Langues parlées : Allemand.
Ancien métier : Femme au foyer.
Métier actuel : Aucun.
Casier Judiciaire


▬ Crimes commis :
▬ Circonstances du décès :
▬ Péché capital principal :
▬ Péché capital secondaire :
▬ Rapport à l'alcool :
▬ Rapport aux drogues :
▬ Addictions :
▬ Mauvaises attitudes récurrentes :
▬ A été victime :


Physique


« My thoughts will echo your name until I see you again »


Karola ne s'aimait guère plus à vingt ans qu'à trente-huit ; peu importe l'âge, son physique lui a toujours déplu d'une manière ou d'une autre. Mais lorsqu'elle pose les yeux sur un miroir et y croise ceux de son reflet, c'est cette époque qu'elle souhaite retrouver. Parce que quand elle avait vingt ans, elle était heureuse : et que sans parler de rides ou de cheveux blancs, peu importe ses défauts et tout ce qui n'allait pas dans sa silhouette, ça se voyait. C'était flagrant.
Sincères ou non, ses sourires ont toujours été timides et pudiques ; lèvres closes ou couvertes du bout des doigts, le plus souvent, ils restent malgré tout chaleureux et contagieux. Ils savent adoucir l'angle trop carré de sa mâchoire, rendre plus délicat et féminin un visage qu'elle juge trop viril — maudits soient ses gènes. Ses yeux sont fins, bien trop à son goût, et des sourcils naturellement froncés lui donnent un air sévère que des années d'efforts acharnés peinent encore à chasser. Ils sont d'une jolie couleur, pourtant : marrons, un peu noisettes, ils peuvent même tirer sur l'ambre selon la luminosité. Elle qui a toujours préféré les yeux foncés ne trouve pas à se plaindre des siens, de fait.
Son nez est peut-être petit et en trompette, assez mignon de son avis, mais c'est bien la seule chose qui vient sauver l'ensemble. En plus d'yeux de vipère, elle se trouve les lèvres trop fines et le visage trop large, trop rond. Sa peau est assez pâle, ce qui n'est pas une mauvaise chose, mais aussi couverte principalement sur le nez de taches de rousseurs qu'elle aurait tôt fait de faire enlever si elle en avait la possibilité.
Ses cheveux sont épais et volontiers bouclés et coiffés de telle sorte à ce qu'ils paraissent encore plus doux et lourds. Ses boucles châtain, quoi qu'elles tirent plus sur le blond-roux, étaient coiffées selon l'envie du jour, l'activité prévue et l'époque. Puisqu'elle doit se débrouiller seule à présent, elle risque plus souvent de se retrouver avec des coiffures simples (à ses yeux) ou pratiques pour la vie de tout les jours : s'il faut qu'elle travaille, par exemple, sa coquetterie risque d'en prendre un coup au profit de la rapidité. Ils lui arrivent facilement sous les omoplates et ont une tendance naturelle à onduler, même s'il est rare qu'elle les laisse faire ce que bon leur semble de toute façon.
Si le visage de Karola est assez rond, son corps suit le même régime. Son mètre soixante-deux la place en-dessous de la moyenne actuelle, et les talons ne réussissent guère à allonger sa silhouette : elle est plutôt petite, et ça se voit. Sa poitrine, souvent rehaussée, aurait tendance à attirer les regards quoi qu'il en soit : habituée aux corsets et autres accessoires de l'époque, sa taille affinée ne les fait que ressortir plus encore. Ses hanches sont elles aussi d'autant marquées par l'étroitesse forcée de sa taille, et lui donnent de jolies cuisses et plus de formes nues qu'on ne peut en imaginer sous ses robes trop longues et trop habillées. Elle a de petits pieds, de petites mains, et plus de force dans le bas du corps que dans le haut — ce qui aura tendance à lui faire privilégier les coups de pieds ou les morsures aux gifles, qu'elle sait inefficaces en cas de problème. De manière générale, ceci dit, ce n'est pas une femme très forte physiquement. Elle pèse son poids, certes, mais de là à l'utiliser à son avantage, il y a tout un monde.
Pour ce qui est des tenues, Karola aime les jolies choses. Elle ne porte bien sûr que des robes, jamais — o grand jamais — de pantalons, et préfère autant que possibles les tissus travaillés, décorés, avec trop de détails et d'accessoires pour son propre bien. Elle aime les chapeaux, les plumes, les manches, les montres, les gants, les décorations en bas de ses jupes et les chaussures élégantes et discrètes. Elle n'a rien contre aucune couleur pourvu qu'elles soient accordées avec goût et classe ; rien de vulgaire, bien entendu, mais rien de trop simple non plus. Elle aime qu'on la trouve belle et bien habillée, à défaut de la trouver belle tout court, et compense autant que possible son manque de charme par du charisme et de la présence. Ça ne fonctionne pas toujours, mais au moins elle sait s'habiller et pour peu qu'on ne soit pas habitué au style de l'époque, difficile de la rater.


Caractère


« These are the words I held back as I was leaving too soon : »


Karola est, à certains niveaux, un véritable paradoxe. Toute une partie de sa personne est sûre d'elle, déterminée, motivée, voire têtue par moments : en un mot, forte. Elle déteste qu'on lui dise quoi faire et surtout qu'on lui impose des limites. D'un autre côté, elle pourra très vite se faire effacée, perdue, dépendante de l'autre et subordonnée à son bonheur — sans se soucier que ce soit au détriment du sien, puisqu'elle ne saurait être heureuse si l'autre ne l'est pas.
Dans tout les cas, que ce soit son côté passif ou agressif, elle n'aura jamais peur de recourir à des méthodes peu orthodoxes, voire amorales ou immorales pour obtenir ce qu'elle veut ou arranger une situation qu'elle juge inadéquate, insatisfaisante. Pour son bonheur à elle comme pour celui des autres, les limites de l'acceptable se font suggestions plus que lois : si elle veut quelque chose, elle l'aura. Peu importe les conséquences ou les moyens à employer pour ça.
De manière générale, elle vit très mal qu'on lui dise non ou qu'on lui refuse quelque chose, peu importe les raisons — quoi qu'elle soit capable d'exercer une certaine logique et un minimum de retenue lorsque la situation l'exige ; elle n'est pas stupide, loin de là. Mais autant elle peut comprendre et accepter que sa vie ne sera pas toujours rose ni parfaite et qu'elle devra faire des concessions pour être la plus heureuse possible, autant elle déteste du plus profond de son être qu'on lui cause du tort ou qu'on soit désagréable envers elle. Elle ne supporte pas les conflits, se sent attaquée dès qu'on lui parle un peu trop sèchement. Il suffit qu'elle soit sur les nerfs ou triste pour se mettre à prendre chaque parole, chaque rire pour une insulte et à y voir des double-sens mesquins. Elle se met à douter de l'amour qu'on peut lui porter, ne se sent pas à sa place, s'isole. Elle a besoin qu'on vienne constamment lui montrer de l'affection et lui affirmer de nouveau qu'on l'apprécie, faute de quoi elle finira fatalement par en douter. Elle vit de paroles au même titre que de gestes, et a besoin des deux pour se sentir en paix avec l'autre.
Son manque d'assurance dans les relations humaines peut pourtant la rendre curieusement sociable : puisqu'elle cherche à plaire et à éviter les conflits à tout prix, elle n'hésitera pas à mentir et à changer d'avis pour toujours être d'accord avec l'autre. Ce ne sont jamais que des petits mensonges, des trois fois rien et des détails sans importance, mais la panique la pousse à croire que ne pas aimer la couleur préférée d'un ami le fera la détester en retour. Elle n'a jamais réussi à se détacher de ses doutes et de son manque de confiance, peu importe les années. Inconsciemment, elle aura tendance à compenser en recherchant la compagnie de personnes qui la feront se sentir adéquate et appréciée, avec qui l'entente est mutuelle et instinctive, et privilégiera les amitiés au reste.
Au-delà de ça, pourtant, Karola est une jeune femme charmante. Elle sait rire et se mettre en avant autant que se taire et attendre que les orages passent ; elle a une bonne compréhension de l'humain, et ne met jamais très longtemps à comprendre comment les autres fonctionnent — sans entrer dans les détails, bien sûr, mais tout de même. Elle ne sait jamais à quoi l'autre pense, mais elle sait quand il faut les laisser seuls, quand ils veulent de la compagnie. Elle s'adapte avec l'agilité d'une anguille et la discrétion d'un chat, toujours dans le but de plaire et d'être aimée. Ses proches sont d'une importance capitale à ses yeux, et pas seulement pour le bonheur qu'ils peuvent lui apporter : lorsqu'il s'agit des personnes qu'elle aime, Karola est capable d'une abnégation admirable. Elle se fiche de ce qu'ils lui donnent, elle veut simplement qu'ils soient heureux. Elle veut les voir rire, elle veut les savoir tranquilles et satisfaits, bien entourés. Elle ne s'attache pas systématiquement mais quand elle le fait, c'est avec abandon et une bonne dose de passion. Sa loyauté n'a que peu de limites, et il n'y a rien qu'elle ne ferait pour une personne qu'elle considère comme son âme-sœur — amour de toutes les sortes comme amitié ou affection sans étiquette claire, peu importe. Elle souhaite les garder tout contre elle, à distance de bras, et les sentir l'aimer en retour.
Généreuse envers ceux qu'elle aime, froide voire agressive envers ceux qui l'irritent ou s'en prennent à ses proches, la jeune femme aime posséder et garder. Que ce soient les personnes ou les biens matériels, elle tient à être entourée et à savoir que tout ce qu'elle aime lui appartient d'une manière ou d'une autre — ou bien qu'elle leur appartient elle. Sa sensibilité et ses nerfs souvent à fleur de peau font d'elle une cible facile pour les crises de colère et de larmes. Elles peuvent durer longtemps et l'épuiser au point de l'en laisser alitée ; elle s'est déjà énervée à s'en rendre malade, ce ne serait pas la première fois. De la même façon, son attachement aux autres et son besoin de reconnaissance peuvent la rendre mauvaise et la pousser à chercher vengeance en cas de trahison, quoi que cela dépende de sa relation au traitre en question. Elle sait se montrer aussi mature dans ses bons jours que puérile lorsque l'affectif prend le dessus, et il lui arrive de donner la morale aux plus jeunes qu'elle sans s'en rendre compte. Elle ne se considèrerait pas extravertie mais n'est définitivement pas timide, n'a pas peur d'engager la discussion et initie le contact avec une curiosité et une naïveté encore très forte malgré son âge. Seule l'étiquette et les manières forcent chez elle plus de retenue qu'elle n'en aurait en d'autres circonstances.


Histoire


« I was enchanted to meet you »


Karola se fichait d'être riche. Les robes et les jolies souliers, les sucreries et les ombrelles bordées de dentelles, ce n'étaient à ses yeux qu'autant de banalités ; deuxième née d'une riche famille Prusse de sept, puis malheureusement six enfants, elle fut gâtée avec tant de justesse qu'elle ne se rendit jamais compte de l'avoir été.
Ce n'était pas du surplus, qu'on lui offrait. Ce n'était pas de la chance, qu'elle avait. C'était la normalité, le standard, la moyenne, le milieu dont personne ne se préoccupe — celui qui ennuie et engourdit, et Dieu qu'elle se sentait endormie.
Étant petite, plus proche de sa sœur aînée que de ses frères cadets, elle occupa ses journées à mettre ses pas dans les siens. L'affection qu'elle éprouvait pour Catherine ne tenait pas plus de l'admiration qu'elle ne ressentait d'intérêt réel pour Friedrich, Peter, Jakob et Ludwig : elle aimait juste avoir un but vers lequel tendre. Voir Catherine grandir lui donnait envie de grandir aussi. L'entendre parler de musique lui donnait envie d'essayer, elle aussi. Ses parents la laissèrent suffisamment libre pour qu'elle puisse s'épanouir sans se sentir frustrée, intéressée quoi qu'il en soit par des sujets et des domaines qu'ils jugeaient parfaitement adéquats pour une fille de son âge. Karola était sage, Karola était souriante, alors personne ne lui disait rien. Elle appris très vite que se faire réprimander n'avait rien de drôle, alors elle cessa de désobéir ; et quand elle tenait vraiment à le faire, alors elle s'assurait d'avoir un plan suffisamment élaboré pour échapper aux punitions. L'ambition et l'impulsivité ravalée lui restèrent dans l'estomac, prêtes à se transformer en inventivité mesquine quand les évènements l'exigeaient.

A douze ans, Karola se mit à vouloir être appréciée de plus de gens que de sa meilleure amie et de sa famille. Puisqu'elle n'avait ni la grâce ni la beauté d'autres filles de son âge, elle essaya de reporter ses charmes ailleurs ; par la musique, par la culture, par des robes complimentant ses formes déjà marquées. Le peu d'attention que cela lui apporta ne lui fit qu'à moitié plaisir, mais elle s'en contenta avec patience et passion. Elle ne pouvait pas se rendre séduisante par la magie d'un peu de poudre et d'un corset bien serré ; comme tant d'autres choses dans la vie, c'était un mal contre lequel elle ne pouvait pas lutter.
Et pourtant, elle détestait qu'on lui dise non.
Elle détestait détestait détestait détestait qu'on lui refuse quoi que ce soit.
Ce n'était pas tant une question de fierté mal placée et d'ego meurtri (quoi que ça devait en faire partie) que les blessures incompréhensibles d'une adolescente en quête constante d'approbation ; l'idée d'être abandonnée lui tiraillait les tripes avec la violence d'un tremblement de terre. Elle voulait être la meilleure amie possible ; la fille préférée ; la meilleure sœur au monde. Pour peu qu'elle apprécie l'autre, il fallait qu'elle se sente aimée de la même façon en retour — quitte à exagérer ou à mentir. Dans le joli monde des faux-semblants, rien n'était interdit.
De fait, au-delà de quelques incartades sans incidence, Karola passa son adolescence à faire toujours un peu plus que ce que l'on attendait d'elle. Les compliments ne venaient pas toujours, mais elle ne désespérait pas ; elle ne demandait pas grand chose de la vie, et était à peu près certaine de ne pas pouvoir rater quelque chose d'aussi simple qu'un mariage. Celui de ses parents se portait à merveille, non ? Ils s'entendaient très bien, et jamais elle ne les avait vus échanger plus que des sourires. Trouver la bonne personne ne pouvait pas être si difficile que ça.

La petite fille rêveuse et ennuyée, devenue adolescente perfectionniste et motivée, se sentit grandir en adulte nerveuse et insatisfaite le jour où elle se rendit compte que la vie n'était pas si simple. Sa meilleure amie Elizabeth ne voyait pas le mariage d'un bon œil, et teinta de noir le joli tableau rose et crème qu'elle s'en faisait ; en parallèle, Catherine commençait à s'intéresser aux hommes et ne cachait pas son désir de se marier assez jeune. Elle n'avait que dix-huit ans, certes, mais il fallait y penser dès maintenant si elle voulait être prête le jour où un charmant garçon lui tomberait dessus. La réalisation que sa sœur et sa meilleure amie et ses frères et tout le reste de ses amis puissent se marier et s'envoler très loin d'ici la heurta de plein fouet : elle n'y avait jamais pensé.
Après tout, Catherine avait du charisme. Elle n'aurait aucun mal à se trouver quelqu'un. Elizabeth ne désirait pas se marier, ou du moins pas immédiatement, mais songeait à partir quelques temps ; voir du paysage, rencontrer de nouvelles personnes. Friedrich n'avait qu'un an de moins qu'elle, et n'aurait sans doute aucun mal à trouver chaussure à son pied.
Alors qu'elle ? Personne ne voudrait d'elle. Pas avec des filles comme Catherine ou Elizabeth à côté. Pas avec ses crises de larmes et de nerfs qui l'enlaidissaient et lui enlevaient le peu qu'elle avait de grâce.
Ongles enfoncés dans les tissus de ses jupes, elle regarda sa vie menacer de changer sans rien trouver à faire pour retenir les doigts qui lui glissaient entre les mains.

En 1819, Elizabeth partit vers le nord en lui promettant de lui écrire aussitôt qu'elle serait arrivée chez sa tante. Elle s'en trouva dévastée. Les jours suivants, elle n'eut de cesse de pleurer son départ ; à part se lamenter dans sa chambre ou sur les canapés, elle ne faisait guère plus grand chose.
Ironiquement, son attitude maussade lui valut plus d'attention et de gentillesses de la part de ses frères cadets que de Catherine, qui n'avait jamais apprécié ni su gérer ses excès d'humeur. Friedrich passa de longs moments à la trainer derrière lui pour essayer de lui faire prendre l'air et voir le bon côté des choses ; ce n'était qu'un au-revoir, et il y avait beaucoup d'autres personnes à rencontrer avec qui elle s'entendrait tout aussi bien. Jakob et Ludwig, quoi que plus jeunes, vinrent eux aussi lui proposer de jouer avec eux quand la tristesse sembla aller en empirant. A ses yeux, qu'elle soit partie voulait bien dire qu'elle préférait la savoir loin plutôt que rester en sa compagnie : elle en avait eu le cœur brisé. On avait beau lui répéter que ce n’était pas contre elle, rien n'y faisait.
Il fallut que Peter lâche son violon tant il en avait assez de l'entendre geindre pour qu'elle sorte de sa torpeur. Archet appuyé contre sa poitrine, il lui demanda pourquoi elle n'avait rien dit à son amie avant de la laisser partir, puisque l'idée la chagrinait tant ; clairement, elle n'avait pas pu deviner l'impact que son départ aurait. Accessoirement, le monde ne tournait pas autour d'elle et ses larmes de crocodile devenaient ridicules.

« Si tu veux quelque chose, prends-le. On a rien sans rien. »

Il se fit réprimander par Catherine d'avoir été irrespectueux, mais personne ne vint le contredire pour autant.

Le cœur lourd, Karola inspira bien fort, sécha ses yeux et reprit ses activités journalières.
Le hasard voulut que quelques mois plus tard, à une soirée mondaine où l'une de ses cousines plus âgées l'avait accompagnée pour lui changer les idées, un jeune homme auquel elle n'avait jamais prêté attention jusqu'alors l'invite à danser. De cinq ans son aîné, Adam avait de jolies boucles claires et plus de gentillesse dans le sourire qu'il n'avait de force dans les bras ; quelque chose de presque tendre dans la voix qui lui donna l'impression de parler avec quelqu'un qu'elle aurait toujours connu. Comme le courant semblait passer, ils restèrent une bonne partie de la soirée à discuter ensemble : ils parlèrent de leur famille, d'eux-même, puis de sujets plus vastes et mondains lorsque l'inspiration se fit plus discrète.
Elle revit Adam plusieurs fois par la suite ; jamais seuls, mais loin des rendez-vous et des regards tendres qu'auraient pu s'échanger des amoureux. Elle appréciait beaucoup le jeune homme, vraiment - mais si le sentiment était réciproque, ni l'un ni l'autre ne ressentit l'envie de donner un autre ton à leur relation. Ils nouèrent une amitié immédiate et instinctive, presque fraternelle, qui ne laissa aucune place à un éventuel développement romantique.
Elle aurait presque aimé en tomber amoureuse, pourtant. Mais ça ne se fit jamais.
Puisqu'elle s'entendait bien avec Adam, et qu'il avait également des affinités avec son frère Friedrich, ils se retrouvèrent quelques fois chez les von Riesebeck pour discuter. Elle eut l'occasion d'y rencontrer sa sœur cadette, Margaret, et s'en rapprocha sans difficulté : elles partageaient un certain romantisme et suffisamment de curiosité pour que les conversations ne tarissent jamais. Soucieuse de bien faire, l'adolescente lui assura qu'elle s'entendrait sûrement avec ses autres frères aussi ; George en particulier avait ce côté doux et poète qui lui avait plût chez Adam. Quant-à Wilhelm, eh bien, son tempérament plus vif saurait vite être excusé par son enthousiasme et sa gentillesse — elle n'en doutait pas un seul instant.
Si Karola n'y accorda que peu d'importance sur le moment, trop occupée à ennuyer ses cousines et sa sœur pour être emmenée à toutes les soirées et évènements où son futur mari aurait pu se cacher, la donne changea aussitôt qu'elle posa les yeux sur le plus jeune.

Wilhelm von Riesebeck avait trois ans de plus qu'elle, les mêmes boucles claires qu'Adam et le don de la captiver un peu plus à chacun des mots qu'il prononçait. Il n'était peut-être pas le plus beau ni le plus malin des garçons, mais il avait du charme et de la présence ; il se passionnait d'un rien et chaque fois qu'il lui adressait la parole, elle se sentait fondre sur place.
Il ne lui fallut pas plus d'un regard et de quelques discussions pour décider qu'il était l'homme de sa vie. Il fallait que ce soit lui ; elle voulait que ce soit lui. Elle ne voyait plus sa vie sans lui, et l'imaginer avec quelqu'un d'autre l'emplissait d'une détresse incontrôlable — de celles qui lui donnaient envie de hurler, de tout casser.
Malheureusement, les battements affolés de son cœur la rendirent face au jeune homme timide et timorée comme jamais elle ne l'avait été : et lui, il ne fit jamais le pas ou le geste de trop qui aurait pu laisser penser qu'elle avait ne serait-ce que ses chances avec lui. Margaret lui expliqua que George était marié et heureux en ménage et qu'Adam se laissait le temps de voir venir ; et chaque fois que venait le tour de Wilhelm, elle haussait les épaules et ses lèvres se tordaient sur une grimace indécise. « Wilhelm aime les femmes, mais il ne parle jamais de mariage. » Et c'était tout.

Debout devant sa psyché, elle passa des nuits entières à se tordre les poignets et à peigner des doigts ses boucles lâches en cherchant comment aborder le sujet sans le faire fuir. Elle voulait être parfaite à ses yeux ; le rendre heureux, le satisfaire. Adam lui avait confirmé que son cadet voyait pour l'instant plus d'intérêt dans les corps nus que dans les anneaux et les vœux émus, mais elle ne perdait pas espoir pour autant. S'il pensait ainsi, c'était simplement qu'il n'avait pas encore compris que sa place était à ses côtés ; qu'il serait plus heureux avec elle. Le problème, c'était encore de le lui faire comprendre.

... Elle pouvait accélérer les choses, bien sûr. Elle était à peu près sûre de pouvoir, en tout cas.

« Si tu veux quelque chose, prends-le. »

L'idée lui retourna l'estomac, mais elle ne la lâcha pas pour autant. Elle n'avait peut-être pas le plus beau des visages, et elle comprenait qu'on puisse la trouver inintéressante, mais elle avait d'autres qualités ; forcément.
De la passion et de la motivation, elle en avait pour toute une armée.

A partir du moment où elle se mit à accrocher le bras de Wilhelm en riant, il ne lui fallut pas longtemps pour attirer son attention. Elle n'était pas suffisamment timide pour se sentir gênée de lui accorder plus d'attention qu'une jeune fille bien élevée aurait dû lui en manifester, et en recevoir en retour la rendit extatique plus qu'autre chose. Ce n'était pas bien compliqué ; ça fonctionnait. Elle l'intéressait. Il l'écoutait. Il la trouvait attirante.
A insister de la sorte, il ne lui fallut pas longtemps pour réussir à lui voler un baiser. Et puisqu'il l'avait embrassée, il devait l'enlacer ; et puisqu'il l'avait serrée contre lui, il pouvait bien se permettre de dénouer son corset. Non ?
Agrippée à ses épaules, elle se chanta que quoi qu'il advienne, elle aurait au moins eu ces quelques moments-là. C'était plus qu'elle n'aurait osé en espérer alors elle se jura que si ça ne fonctionnait pas, elle saurait s'en contenter.

Heureusement pour elle, Wilhelm était un garçon gentil. Quand elle tomba enceinte, il s'empressa de prendre ses responsabilités ; et si ça voulait dire l'épouser, alors soit. Il le ferait.
Parce qu'il était plein de bons principes malgré ses travers, il jura de lui rester fidèle. Il promit de s'occuper d'elle et de leur enfant avec autant de douceur qu'il en faudrait pour le pardonner de l'avoir mise dans cette situation — à laquelle elle n'avait rien demandé, bien sûr ; il n'aurait jamais dû la toucher. Elle sentit son cœur se serrer très fort chaque fois de le voir se sentir si coupable, mais pinça les lèvres plus fort encore pour éviter de dire quoi que ce soit. Elle avait eu ce qu'elle voulait, et il n'en semblait pas particulièrement malheureux ; à défaut d'autre chose, il y mit même plus de sa personne qu'on n'aurait pu en attendre de lui. Des "tu ne le mérite pas" moqueurs la firent s'endormir en larmes les semaines qui précédèrent le mariage, mais il était trop tard pour changer d'avis ou avoir des remords.
Elle n'en avait pas vraiment le droit, quoi qu'il en soit.
Ses parents ne furent pas ravis de la raison de leur union, mais ils eurent la bonté de ne jamais leur faire trop de remarques. Karola était une gentille fille, et ils appréciaient l'attitude de Wilhelm ; ils leur donnèrent leur bénédiction sans trop insister. Si Catherine ou Friedrich en pensèrent quoi que ce soit, ils gardèrent leurs commentaires pour eux. Adam et Margaret l'appréciant déjà, ils furent ravis de la tournure des évènements et ne manquèrent pas de lui exprimer leur soutien.

Elle vécut le mariage comme dans un rêve. Wilhelm était parfait, ses amis étaient parfaits, sa famille était parfaite — rien n'aurait pu être mieux.

Devoir conjuguer le début de sa vie de couple avec une grossesse ne lui plut qu'à moitié, mais elle s'efforça d'en tirer le meilleur malgré tout ; d'autant que Wilhelm était adorable avec elle, et que leurs échanges se firent vite suffisamment tendres et complices pour qu'elle perde ce qui lui restait d'appréhensions concernant la suite de leur relation. Elle le connaissait assez pour savoir quoi dire et quoi faire quand la tension et la colère lui nouaient les épaules. Elle savait où l'embrasser, quand se taire, à quel moment il valait mieux le laisser seul, et appris au fur et à mesure ce qu'il préférait chez elle et ce qui risquait de l'ennuyer si elle n'y prêtait pas suffisamment attention. Le faire sourire n'était pas bien difficile ; et plus le temps passa, moins elle ressentit le besoin de s'adapter pour lui plaire et lui convenir.
Quand Theodor vint au monde et que Wilhelm les serra tout les deux contre lui en pleurant, tout doucement, elle sentit son cœur se gonfler de tellement d'amour qu'elle se demanda si elle pourrait un jour aimer quelqu'un plus qu'elle n'aimait cet homme.

Pendant deux ans, elle vécut comme sur un nuage. Elle et son mari s'entendaient à merveille, leur fils se portait bien, Catherine s'était fiancée puis mariée dans la foulée et espérait tomber enceinte d'ici l'année suivante ; ses parents allaient on ne peut mieux, ses frères également, et les visites fréquentes à sa belle-famille lui avaient chaque fois assuré qu'eux aussi étaient heureux.
Pas à un seul instant elle n'eut l'impression que c'était trop beau pour être vrai : comme avant, le quotidien s'insinua en elle jusqu'à ce que le positif lui semble normal. Banal. Standard. Seul l'amour de Wilhelm, posé sur un piédestal et entouré de protections fragiles, restait encore et toujours un objet d'émerveillement à ses yeux.

A l'été 1823, elle reçut une lettre lui annonçant qu'Elizabeth était tombée malade durant son séjour et ne s'en était pas remise.
La nouvelle la frappa si violemment qu'elle en fit un malaise. Durant des jours qui lui parurent être une éternité, elle dut garder le lit ; le choc l'avait affaiblie, tant sur le point physique que moral, et Wilhelm insista pour qu'elle se repose avant de songer à prendre l'air. Elle n'était pas en état de sortir, quoi qu'il en soit. Les crises de larmes alternaient avec les colères noires et le laissaient aussi impuissant que peiné : face aux poings qui venaient frapper le matelas de désespoir, il ne trouvait que faire sinon les lui saisir pour l'empêcher de se faire mal, lèvres posées contre son front pour tenter d'apaiser sa peine.
Il lui fallut des mois et des mois pour réussir à se faire à l'idée qu'elle ne recevrait plus de lettres d'Elizabeth. Les quelques semaines qu'elle passa seule avec son mari et son fils lui permirent de se reprendre suffisamment pour pouvoir sortir et adresser un sourire convaincant au reste du monde les suivantes ; en privé, en revanche, elle restait plus fragile que du verre trop fin. Wilhelm s'y coupa plusieurs fois les doigts, blessé en silence de ses sautes d'humeurs et de sa colère maladroitement dirigée : et si à chaque fois elle s'en voulut et s'excusa encore et encore, le mal était fait.

Mais il ne la critiqua jamais, pas une seule fois. Alors elle l'accrocha plus fort, les larmes aux yeux, et si elle n'avait aucune idée de comment lui rendre ce qu'il lui avait donné, elle se promit de tout faire pour être un jour digne de lui.

Courant 1824, Catherine accoucha d'une petite fille et Adam décida enfin de se fiancer. Theodor avait eu trois ans et elle vingt de plus ; lovée contre Wilhelm, elle lui dit qu'elle voulait d'autres enfants.
Ils avaient fait de leur mieux pour éviter toute grossesse tant qu'elle se sentait instable et fragile, de peur que cela n'empire les choses et qu'il n'y ait un problème quelconque à l'accouchement. Sans surprise, l'idée d'agrandir la famille l'enchanta : au moins quatre, se promirent-ils. S'il en venait plus, alors soit ; ils avaient le temps de voir venir.

Christian naquit en 1825, quelques mois après son cousin Alexander. L'année suivante, Friedrich se fiança ; celle d'après, Karola accoucha de son troisième enfant, Wilhelm. Les bonnes nouvelles se succédèrent aux problèmes et aux tensions sans gravité, ponctuant les années de naissances et de mariages heureux.
L'année où elle perdit son père, Karola serra fort les mains de ses proches dans les siennes pour accepter son départ sans sombrer dans des travers auxquels elle avait déjà trop cédé. On lui avait annoncé qu'il ne passerait sans doute pas l'hiver quand sa maladie avait empiré avec le mauvais temps ; elle avait pu rester près de lui et se faire à l'idée. Malgré tout, le choc la rendit distante et la laissa à fleur de peau, jamais loin des larmes lorsque quelque chose n'allait pas comme elle l'aurait souhaité.
Comme toujours dans ces moments-là, ce fut Wilhelm qui dut composer entre ses faiblesses et son besoin d'affection, agrippée à sa taille par crainte que ses défauts ne le lassent ou ne le fassent partir auprès d'une autre. La naissance de leur quatrième fils l'année précédente avait failli mal se passer, et il avait à peine eu le temps de respirer que son beau-père mourait et les replongeait dans cette mélasse de deuil et de craintes muettes. Theodor avait suffisamment vieilli pour se mettre à faire des bêtises, tant qu'à faire — et s'il n'y avait guère que lui et Christian à surveiller et à éduquer, pour l'instant, c'était tout de même une goutte de plus dans un vase déjà bien rempli.
Plus le temps passait, plus Wilhelm devenait irritable ; plus elle le sentait s'éloigner, plus Karola pleurait et tentait de compenser en se pliant à ses moindres désirs. Plus il la sentait effacée et soucieuse de bien faire, plus il s'en voulait de la mettre dans cet état — et plus il lui donnait, plus elle prenait et plus il fatiguait.
Le cercle vicieux n'en finissait pas.





Repliée sur elle-même, abandonnée par un époux trop obnubilé par sa propre culpabilité pour réussir à supporter sa peine, elle se réveilla un matin avec des crampes affreuses et plus de sang sur les draps qu'elle n'en avait eu ce dernier mois.
Alitée et aphone d'avoir trop hurlé sa colère, elle perdit un enfant avant même d'avoir su qu'il était là.
Pendant près d'un an, ses discussions avec Wilhelm se limitèrent au strict nécessaire. Il ne dormait pas toujours avec elle, et quand il la rejoignait, il ne la touchait jamais. Si par malheur elle glissait un bras autour de sa taille, il se décalait ou quittait la pièce. Quand il croyait qu'elle ne pouvait pas l'entendre, souvent, il pleurait.
Face à une fragilité à laquelle il ne l'avait pas habituée, elle s'emmura dans un silence semblable et fit de son mieux pour être forte. Ses plaintes et sa douleur n'ayant aucune place où s'exprimer, elle les ravala du mieux qu'elle put ; persuadée que lui imposer ses problèmes ne ferait qu'empirer les siens, elle respecta la distance qu'il mit entre eux et reporta son attention sur ses enfants.
Au fil des mois, Wilhelm revint petit à petit vers eux.
Lorsqu'elle retomba enceinte, en hiver 1834, leur vie était plus ou moins revenue à la normale. Ils avaient de beaucoup perdu de vue Margaret, mais Catherine passait encore souvent ; ils avaient aussi l'occasion de voir les frères de Karola et leurs familles respectives, au plus grand plaisir de leurs enfants.
Après la petite Maria, ce fut Catherine qui vint au monde deux ans plus tard. Les plaies qui l'avaient empêché de pleinement apprécier la maternité de sa première fille avaient eu le temps de se refermer entre temps, et elle choya la petite dernière plus qu'elle n'avait eu le cœur de le faire pour la précédente. On le lui reprocha gentiment, mais elle n'en fit pas cas ; Theodor était grand, maintenant, et ses cadets se portaient on ne peut mieux. Elle et Wilhelm allaient bien. Autant que faire se peut, du moins — et s'il y avait encore de la route à faire pour retrouver un bonheur idéal, elle était prête à s'y atteler.


Elle n'aurait pas pu vivre sans lui. Elle n'aurait pas pu.

En été 1838, Wilhelm invita Margaret et sa famille à passer leur rendre visite. Karola eut beau exprimer des réticences et planter les talons dans le sol, il insista : ils avaient beaucoup conversé par lettres, et il était sûr que ça ne poserait pas problème.
Le jour de leur visite, Wilhelm avait l'air encore plus heureux que d'ordinaire. Il était parti accompagner le violon de Theodor au piano, et elle était restée avec les petites dans le jardin pour tenter de faire passer le sentiment de malaise qui lui rongeait l'estomac. La présence de Margaret ne pouvait pas être sans lien avec l'humeur de son mari ; cela faisait des années qu'ils s'évitaient sans jamais se le dire clairement. Sa sœur lui avait manqué, c'était évident.


« Si tu es venue pour me raconter des horreurs infondées, alors va-t-en. Je ne veux rien entendre de plus. »

Margaret pleura de plus belle, mais s'exécuta. Wilhelm alla trouver Karola aussitôt qu'il eut dit au-revoir à sa sœur ; et s'il lui demanda ce qui s'était passé, son silence mortifié tout autant que la crainte d'une discussion qu'il redoutait l'empêchèrent d'insister.
La semaine suivante, sa belle-sœur revint s'excuser de son attitude. Elle reconnut s'être laissée emporter par la tristesse : la grossesse la rendait plus sensible Elles s'étaient également beaucoup distanciées, , et elle avoua lui en avoir voulu de l'avoir abandonnée de la sorte.
Karola accepta ses excuses sans hésiter, trop heureuse de pouvoir tourner la page. Elle promit de passer plus de temps avec elle et lui jura qu'elle n'avait pas voulu l'ignorer ; avec le temps, tout pouvait s'arranger.

La vie, moqueuse, lui accorda son souhait pendant quelques temps. Les quelques tentatives de discussions désagréables avec Wilhelm se soldèrent toujours par des oreilles sourdes et des colères muettes, mais ils se réconcilièrent chaque fois et ne s'abandonnèrent jamais. Theodor était devenu un beau garçon dont elle était plus fière sans doute qu'elle n'aurait dû l'être ; Christian était tout simplement parfait, et elle ne se lassait pas de le lui répéter. Willi n'avait rien à envier à personne dans son entourage, Felix était adorable et si elle aimait Maria et la prenait volontiers dans ses bras, le gros de son attention restait sur la petite Catherine. Elle sortait, passait voir sa mère, discutait avec ses belles-sœurs et son beau-frère, et allait même déranger Peter lorsqu'elle ne recevait plus de nouvelles et commençait à se demander s'il ne s'était pas écroulé sur ses partitions de violon. Margaret et elle s'étaient suffisamment réconciliées pour qu'elles puissent discuter seules et rire comme avant. Il y avait plus d'harmonie dans sa vie que de problèmes ; et si son coeur restait souvent lourd , elle faisait avec.

Tant qu'elle avait Wilhelm, tant qu'elle avait ses enfants, elle n'avait pas peur. Elle ne demandait rien de plus que de rester près d'eux ; c'était tout ce qu'elle souhaitait.



Karola von Riesebeck ▬ « But I don’t break that easily, and if you’d dare then you would see » 170501012737928648
     
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« Your eyes whispered, "Have we met?"
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