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Simon Brillant
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Simon Brillant

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Does the carpet match the drapes ? Empty Does the carpet match the drapes ?

Mar 05 Fév 2019, 03:16

De son vivant, Simon n’avait pas voulu être médecin pour le calme et la farniente ; s’il avait voulu se la couler douce, il aurait joué les gratte-papier. Non, il s’était vu sauver des vies, parcourir les pays les plus pauvres pour y soigner les démunis. Puis la guerre était arrivée, et avait relégué ses rêves au fond d’un tiroir. Impossible de partir en avion si son pays souffrait ; le mal de la patrie passait avant le reste. Il avait un souvenir très clair de cette période, mais la fin était floue – il avait dû trébucher et se faire attraper, il connaissait les risques. Asphodèle avait beau lui avoir enlevé la mémoire, elle ne lui avait pas enlevé le bon sens.

A jouer avec le feu, on se brûle tout entier.

En parlant de brûlure, il avait dû en traiter deux le jour-même, puisqu’apparemment un des premiers réflexes de tout bon imbécile était de vérifier que la mort ne nous a pas ignifugé. Manque de chance, on s’égratignait même dans l’au-delà ; et Simon avait pris le temps de leur expliquer que si le trépas n’était plus un risque, la douleur en était toujours un. Il avait pris soin de détailler toutes les blessures que l’on pouvait se faire en jouant les héros, le tout sous l’œil circonspect d’un collègue moins téméraire. Il avait beau vivre de ça, il n’en était pas à espérer que l’on se fracasse les dents sur le trottoir tous les jours. Mieux vaut prévenir que guérir ; et si la prévention passait par une campagne d’horreurs imagées, alors soit, il consentait au sacrifice.

Simon aurait aimé que tout un chacun soit assez censé pour éviter de se transpercer le crâne à la moindre occasion, mais il ne se sentait pas assez bien placé pour le dire à voix haute. Ah, douce culpabilité…

Toujours est-il qu’après une longue et harassante journée de travail (il plaisantait ; il avait beaucoup trop de temps libre à son goût sur les bras), il avait décidé de faire un tour au centre-ville. Le bruit des rues lui avait toujours plu et son pays lui manquait affreusement. Ici, il retrouvait un peu ce qui avait fait son enfance, l’odeur d’iode en moins. Il y avait des gens de toutes sortes, beaucoup de discussions animées, beaucoup de commerces, et toujours deux ou trois mots à échanger avec un étranger. La lumière se faisant plus rare, les visages disparaissaient peu à peu, et Simon préféra rentrer dans un établissement de belle allure – les rues n’étaient drôles qu’en journée, quand la nuit ne menaçait pas de tomber. Il estima avoir deux ou trois heures de répit avant de regagner son logis, et descendit les deux marches de l’entrée d’un pas léger.

Au Havre ou à Paris, il adorait les distractions de nuit, mais jouer les insomniaques n’apportait que des ennuis à Asphodèle, où la météo était particulièrement capricieuse. Qu’importe ! Il y avait là de quoi rire avant de devoir dormir : et s’il ne pouvait pas danser aujourd’hui, alors ce serait pour le lendemain. Il avait tout son temps, la mort ne risquait plus de le faucher et il n’avait plus de cause à qui donner son cœur. Son âme, il en faisait ce qu’il voulait – et oh, ça alors.

Puisqu’il n’y avait aucun Daemon dans ce bar, les jolis cheveux roux s’étaient immédiatement accaparé son attention. Si le reste n’avait pas été aussi charmant, il se serait peut-être détourné. Simon s’arrêta un instant, curieux, persuadé de l’avoir déjà croisée ; si ce n’était pas le cas, alors c’était un crime. Il fallait lui parler. Elle semblait seule, tournée vers le joueur de piano dans un coin de la pièce. Si elle aimait la musique, elle ne pouvait qu’être de bonne compagnie.

Il se dirigea vers la table qu’elle occupait, tout sourire, et posa la main sur le bois verni pour qu’elle lève les yeux vers lui. Nul besoin de la surprendre en lui adressant brutalement la parole.

« Vous êtes seule ? »

Aborder une femme de la sorte donnait souvent des idées – mais des idées, il en avait : elles allaient du simple bavardage à des choses bien moins correctes, et si elle désirait rester seule, il n’insisterait pas.

Il avait toujours respecté ces dames, et la mort n’y changerait rien.


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« Vous savez ce que vous risquez ? D'être fusillé sous un faux nom, et que personne ne sache ce que vous êtes devenu. »
L'Armée des Ombres, 1969


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Alexine Castain
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Le bar est une découverte très plaisante. Elle n’aurait jamais pu fréquenter ce type d’établissement de son vivant – de un parce qu’elle était une femme de haute naissance née à la campagne dans une époque peu clémente pour elle, et de deux parce que ce genre d’établissement n’existait tout bonnement pas.

Bien sûr, il existait des bars, tavernes, endroits de dépravation intense qu’elle n’avait jamais pu même voir de ses propres yeux. Sa mère lui aurait lavé la bouche et les yeux avec du savon si elle avait même simplement pensé à fréquenter ce genre d’endroits. De manière générale, elle avait toujours détesté la ville - Alexine pensait, sûrement pas à tort, que cela avait un rapport avec la mort de son père. Il était parti pour un voyage d’affaire à la grande ville, et n’en était jamais revenu. De son oncle, elle avait entendu dire qu’il avait été volé de tout ses papiers et biens, poignardé et laisser pour mort dans une ruelle. Elle pouvait comprendre l’appréhension de sa mère, après cela.

Mais à présent qu’elle était morte, peu importe.

Toutefois, ce bar, « L’Alter-Ego » est totalement différent de tout ce dont elle avait pu entendre parler dans sa vie. Tout était si… Raffiné. Très différent de tout ce qu’elle avait pu connaître, tout droit sorti d’une époque qu’elle ne connaitra jamais – qu’elle n’aurait même pas connu si elle avait vécu une longue vie. Et la musique…

La musique est incroyable. Si différente, si fraîche, si intéressante, si nouvelle… Alexine, qui ne pensait déjà pas possible de s’ennuyer avec la musique de son époque, est conquise par ce nouveau style de musique. Il y a eu tant de nouvelles choses depuis son temps ! Elle a un peu l’impression d’être une enfant à nouveau, choyée et gâtée. Tant de choses à découvrir, tant de choses à apprendre, et tout le temps du monde pour le faire. Elle n’a pas à s’occuper d’apprendre à être une bonne femme, et si elle le désirait, elle pouvait passer chaque seconde de son temps avec son piano.

Mais il y avait tant d’autres choses à faire, avec ce temps, et avec cette liberté.

Tant de choses qu’elle n’a pas encore eu le temps, ni tout à fait l’opportunité de faire. Elle a un bon sentiment, ce soir, ceci-dit. Elle a eu une belle journée, son humeur est bonne, la musique est excellente, le plaisant bourdonnement de son verre de vin dans sa gorge jusqu’au bout de ses doigts.

La main qui se pose tout prêt d’elle, une voix charmante qui attire son attention.

« Vous êtes seule ? »

L’homme est indéniablement plaisant à regarder, et elle mettrait sa main à couper qu’il en est conscient, ce qui ne lui déplait pas. S’il s’était décidé à l’aborder, il ne pouvait s’agir que d’un homme entreprenant (ou bien ivre, ou bien encore se méjugeant entièrement, ce qui n’est évidemment pas le cas), qualité qui ne lui déplaît pas. De son vivant, elle n’avait que rarement eu l’occasion de parler à ce type d’homme, pas dans ce genre de situation, en tout cas.

Elle lui adresse un petit sourire, nullement timide, tout en délicatesse. Ses doigts glissent une longue mèche rousse derrière son oreille droite, dévoilant un peu plus de son joli visage. Elle aussi, elle se sait attirante, rien de mal à cela.

« Plus à présent, je l’espère. »

Son regard se pose sur la place à côté d’elle un court instant, un mouvement de main délicat le suivant, signe d’une invitation aussi évidente qu’un nez au milieu du visage.

Elle n’a jamais vraiment séduit un homme, mais elle imagine que ça ne peut pas être si difficile.

Au moins, celui-ci semble intéressé par les femmes, de manière général.


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Simon Brillant
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Son sourire lui plut ; à qui aurait-il pu ne pas faire d’effet ? Simon ne connaissait que peu d’hommes capables de résister à une si jolie femme, et ils se comptaient sur les doigts d’une seule main.
Il y avait quelque chose d’entendu dans ses gestes et son sourire, et il répondit à son invitation sans crainte de se tromper. Qu’elle veuille simplement flirter ou le suivre jusque chez lui, elle semblait ouverte à ses avances et il aurait été criminel de ne pas en profiter. Elle pouvait venir de n’importe quelle époque, avoir l’âge de ses grands-parents ou celui qu’auraient eu ses enfants (s’il avait eu le temps d’en avoir) : leur rencontre tenait peut-être du miracle et elle avait vraiment un joli visage. Simon n’avait jamais trouvé bon, de son vivant, de dire non à une aussi jolie fille. Pourquoi aurait-il dû s’en priver une fois mort ? Pour faire pénitence d’un péché qui n’existait pas ? Drôle d’idée.

Il s’était assommé de travail, les premières semaines, puis de plaisir, tout ça pour oublier que malgré le fait que son cœur battait toujours dans sa poitrine, il se trouvait six pieds sous terre. Rire et danser ne le ressuscitait pas, mais lui donnait l’impression de vivre encore un peu. Il n’allait pas se laisser abattre (ah !) pour si peu.
Sa compagne du soir non plus. Elle pouvait compter sur lui, il n’avait jamais laissé une jouvencelle s’ennuyer. Il jeta un bref regard à la ronde, mais la serveuse était occupée ailleurs.

Il ne détestait pas attendre, en bonne compagnie.

« Je m’en serais voulu toute la soirée, dit-il avec un sourire qui jouait les miroirs du sien, je suis étonné que personne n’y ait pensé avant moi. »

Ils étaient peut-être tous aveugles, elle les avait peut-être tous congédiés – il n’allait se plaindre ni de l’un, ni de l’autre. Il ne cherchait pas les ennuis, seulement à s’amuser.
Il profita d’avoir l’air en pleine réflexion pour la regarder encore, son regard glissant sur sa silhouette comme sur de la soie, sans s’attarder trop ni insister. Oui, ses intentions étaient claires mais non, ce n’était pas une raison pour se comporter comme un barbare ; il respectait le beau sexe comme il respectait ses pairs – c’était à dire des êtres humains et non des morceaux de chair opportunément pourvus de poitrine.
Il en avait vu, des choses, et même dans la mort…

Il avait d’ores et déjà décrété qu’ils ne s’étaient jamais croisés ; le doute ne subsistait pas. Il l’aurait reconnue.

« Je m’appelle Simon. Je pensais vous avoir déjà croisée, mais je n’ai jamais dû avoir cet honneur. »

Il aurait aimé un nom à associer à ce charmant minois – pour ne jamais l’oublier, maintenant que l’erreur avait été rattrapée.
Certains de ses amis lui auraient dit « tu en fais trop », comme s’il y avait un nombre de compliments à distribuer par femme et par soir. Ne préféraient-elles pas la flatterie à la brusquerie ?

Lui l’aimait mieux ainsi.


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« Vous savez ce que vous risquez ? D'être fusillé sous un faux nom, et que personne ne sache ce que vous êtes devenu. »
L'Armée des Ombres, 1969


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Alexine Castain
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Alexine Castain

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L'homme a l'air de savoir s'y prendre avec les femmes, c'est indéniable.  Il a le sourire facile (et radieux), la prose plaisante, et le beau visage qui va avec. Ç’aurait été bien triste si un homme aussi élégant et propre sur lui ne soit pas expériencé dans le domaine. Il semble jeune, mais pas beaucoup plus qu'elle, s'il l'est même. A son âge, même à son époque, les hommes avaient bien souvent de l'expérience. Les femmes...

Elle avait eu un garçon d'écurie, une fois. Un baiser, pas plus. Puis... Anatole. Autant dire que ça n'avait pas été la grande joie sur le plan passion physique.

« Je m’en serais voulu toute la soirée, je suis étonné que personne n’y ait pensé avant moi. »


Elle ne l'est pas ; apparemment, et ce depuis sa jeunesse, elle a cette faculté à faire peur aux hommes. Peut-être était-ce le contexte, peut-être juste elle, mais jusqu'ici, il semble qu'elle avait maintenu cette capacité. Elle avait eu, à quelques occasions, des rencontres dans un bar depuis son arrivée (depuis sa mort), toutefois cela n'avait jamais été bien loin, faute que les jeunes hommes ne lui plaise. Celui-ci... Celui-ci elle pense pouvoir s'y intéresser.
Elle se laisse flatter par son compliment à peine voilé bien qu'elle sait pertinemment qu'elle est désirable. Rien de mal à apprécier un compliment, n'est-ce pas?
Elle capte son regard, n'en tient pas rigueur. Il est discret, léger, pas dérangeant du tout ; elle l'apprécie comme un compliment lorsqu'il continue à lui parler sur ce même ton plaisant.

« Je m’appelle Simon. Je pensais vous avoir déjà croisée, mais je n’ai jamais dû avoir cet honneur. »

Un bien beau parleur, il semble. Le sourire d'Alexine s'élargit. C'est un prénom qui lui est familier, une connotation bien de son pays qui lui met du baume au cœur. Elle a, bien entendu, rencontré d''autres français (dont l'un qui, par un hasard incroyable, est liée à elle par alliance – Alexine est toujours quelque peu sous le choc de cette rencontre), mais c'est toujours un plaisir d'en connaître de nouveaux.

Un sentiment patriotique, un léger soulagement à l'idée de partager quelque chose aussi simple qu'une nationalité dans un monde aussi étrange.

« Je ne pense pas que nous avons eu la chance de voir nos chemins se croiser, non, dit-elle doucement, accentuant le mot 'chance', tapotant délicatement un ongle sur la base de son verre. Je m'appelle Alexine; enchantée de vous rencontrer. »

Et elle l'est, vraiment, enchantée. Chaque seconde qui passe en sa compagnie renforce son opinion sur combien elle est plaisante. Ils n'ont que peu parlé, toutefois elle se sent à l'aise, et bien inclinée à ce que la conversation continue.

Elle repousse une mèche rousse derrière son oreille, toujours souriante.

« Vous êtes Français, n'est-ce pas ? »


D'abord commencer par ce qu'ils ont en commun, c'est bien la base de toute conversation. Ils pourront l'élargir de ce point, sans nul doute, apprendre à ce connaître un peu mieux, et pourquoi pas, un peu plus encore, à un autre endroit.

Alexine s'y sent plutôt inclinée lorsqu'elle voit le visage du jeune homme, en tout cas.

hey bb Smile:


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