Le Deal du moment : -45%
PC Portable LG Gram 17″ Intel Evo Core i7 32 Go ...
Voir le deal
1099.99 €

Charles de Landerolt
- B 02 071830 15 19 C -

Charles de Landerolt

En bref

Masculin
Pseudo : Never
Messages : 11




« Put on your war paint.

Cross walks and crossed hearts
And hope-to-dies. »
Nom : de Landerolt.
Prénom : Charles, Joseph, Hector.
Surnom : cHaRlES, "Charles non", "mon tout petit QAQ", YEEHAW.
Sexe :
Âge effectif : 31 ans.
Âge apparent : 31 ans.
Arrivé depuis : A2 M4 J6.
Date de naissance : 11/04/1799, électorat de Bavière, Saint-Empire romain germanique.
Date de mort : 28/07/1830, Paris, Royaume de France.
Orientation sexuelle : Bisexuel.
Groupe : Commotus.
Nationalité : Français.
Langues parlées : Français, allemand, latin.
Ancien métier : Divers et variés.
Métier actuel : Divers et variés, il ne reste jamais au même endroit.
Casier Judiciaire


▬ Crimes commis :
▬ Circonstances du décès :
▬ Péché capital principal :
▬ Péché capital secondaire :
▬ Rapport à l'alcool :
▬ Rapport aux drogues :
▬ Addictions :
▬ Mauvaises attitudes récurrentes :
▬ A été victime :


Physique



• Charles est beau, grand, il le sait et il en abuse ; ne pas profiter de ce que Dieu lui a donné serait un péché, non ? (non)
• 1m86, musclé et port de tête altier, Charles impressionne. Il a de la force dans les bras, dans les jambes, ça se voit et ça se sent.
• Et il ne laisse personne l’oublier, puisqu’il est tactile au point de non-retour et adore serrer des mains, envoyer des bourrades amicales à tout va et prendre dans ses bras.
• Fatalement, on oublie rarement qu’il a assez de force pour envoyer le premier péquenaud dans un fossé – et pas juste à cause de sa force brute. Il sait se battre. Passer sa vie à provoquer et devoir se défendre, ça met du plomb dans le crâne.
• Ou dans les muscles, à défaut d’autre chose.
• Une peau claire qui brunit à la moindre occasion, des cheveux très bruns et bouclés, Charles a un visage à se damner et un sourire qui embellit la moindre de ses expressions. Solaire. Charismatique.
• Ses yeux, très sombres, sont constamment mutins et en mouvement, comme pour embrasser le plus de monde à la fois.
• Ses gestes sont ouverts, larges, il a l’air de ne pouvoir rien garder pour lui. Ses mains volettent en tous sens, sans hésiter. Ses jambes sont toujours prêtes à piquer un sprint, jamais en place pour très longtemps.
• Charles marche toujours droit et sans reculer. Il est souple, agile, et les rues comme les toits sont son domaine. Son royaume.
• Il possède un subtil mélange entre noble élevé à la cuillère en or et singe des rues. Son vocabulaire, emprunt d’un monde et de l’autre, en est un exemple criant. Ses goûts vestimentaires de l’époque aussi : il porte les haillons comme personne et avec beaucoup de classe – rien ne fait tache sur lui.
• Certains ont la chance de bien présenter en toutes circonstances, et Charles en est.
• Il est beau, il le sait, il en joue ; il a appris comment se tenir, comment parler pour plaire. Pour attirer l’attention sur lui, que le regarde s’arrête sur son sourire et pas celui d’un autre.
• Sa voix est grave et suave, et si Charles ne sait pas jouer de l’orgue, ses cordes vocales le savent ; elles possèdent mille et une inflexions, toutes différentes, toutes pour une corde sensible différente.
• Son rire est communicatif, sa bonne humeur aussi. La faute à son visage et son corps, si expressifs.
• Il respire la bonne humeur et la santé,
• Pour autant, ses mains sont abîmées (le travail physique) et sa peau zébrée de blessures en tout genre, loin du canevas blanc et pur d'une statue de marbre. Non, il n’a jamais fait la guerre (quelle idée !).
• Mais la tournée des tavernes et des mauvaises idées, ça…
• (bon, je suis mauvaise langue, certaines sont juste là parce que Monsieur aime se jeter dans les murs) (sans raison) (parkour du XIX tavu)


Caractère



• Charles laisse de lui une empreinte amicale : un garçon enjoué, bon vivant, toujours prêt à rire et à aider.
• Et ce n’est pas faux ; Charles passe sa vie à s’esclaffer et trouver du bon en tout. Il est déterminé, optimiste à l’extrême, et ne se laisse que très rarement abattre.
• Il a de l’ambition, à son niveau : personne ne pourra jamais lui enlever qu’il fait des efforts pour obtenir ce qu’il veut.
• (qui est à l’opposé de ce que la société attend de lui, donc on fronce les sourcils, mais n’empêche)
• Monsieur travaille dur pour avoir sa liberté à portée de mains. Pour ne dépendre de personne, pour vivre sa vie comme il l’entend.
• Ce qui a toujours intéressé Charles, depuis sa plus tendre enfance, c’est pouvoir s’amuser et n’en faire qu’à sa tête. Il vit mal sous la contrainte, et ne s’épanouit pas sous le joug de qui que ce soit.
• Il a besoin d’espace et de pouvoir prendre ses propres décisions, agir à sa guise sans limite aucune.
• Charles est capricieux. Mon dieu. C’est un enfant terrible, sous ses airs d’angelot. Il adore qu’on le regarde, qu’on l’admire, et les règles sont faites pour être brisées ; alea jacta est.
• Il n’a peur de rien, surtout pas des réprimandes, et ça peut paraître paradoxal, mais il n’a pas peur d’être détesté ou regardé de haut.
• Tant qu’il a décidé que c’était juste. S’il essaye de plaire et qu’on le repousse, en revanche, c’est Verdun et Waterloo à la fois.
• Il insiste. Ne comprend pas « non », quelle que soit la situation. Il a l’habitude de se faufiler comme une anguille entre les refus, ou de taper jusqu’à ce que le clou s’enfonce complètement dans le bois.
• Dire « non » à Charles de Landerolt s’il veut quelque chose ? Ah ! L’offense. Il n’est jamais ouvertement mauvais joueur, mais il est rancunier. Et il prend en chasse. Et il se venge.
• Charles est tellement sûr de lui (et n’ayons pas peur des mots, imbu de lui-même) qu’il a du mal à voir les limites ou se remettre en question. Il est génial ; ce qu’il fait aussi. Ce qu’il veut à valeur d’ordre.
• Ses idées, ses opinions, tout est en haut de la pyramide. Partout où il va, Charles cherche à avoir l’ascendant, à être le roi. Même inconsciemment.
• Mais pas pour faire du mal aux autres, non, ni pour les diriger à sa guise. Juste pour être entouré.
• Parce qu’il aime les gens. Il les adore, il est fasciné, il veut être près d’eux, en eux, bref, il ne vit pas sans contacts humains.
• Il a besoin d’une foule à ses côtés, sans ça il se laisse dépérir.
• Extraverti à l’extrême, il n’a jamais eu le moindre problème à aller vers les autres et leur adresser la parole ; en dix minutes, il est devenu l’ami de 15 têtes différentes.
• Charles est agréable. Il a une discussion intéressante, il est vif, drôle, gentil.
• Un peu taquin. Mutin. Il adore flirter et embêter, titiller pour voir jusqu’où il peut aller.
• Un vrai charmeur, on ne le tient pas en laisse. Je fais ce que je veux et je te veux toi.
• ça vient avec son lot de manipulation et de mesquinerie, mais eh ; est-ce que l’homme parfait existe ? Naaaan.
• Et Charles peut se montrer cruel et insensible, comme tout un chacun. Ce n’est pas le problème.
• Le problème, c’est qu’il trouve ça normal.
Sans rancune et sans remords, l’ami. On est tous pareil.
• L’hommes est un animal comme les autres, après tout.


Histoire



« Tonight
The foxes hunt the hounds.
It's all over now,
Before it has begun,
And we've already won. »

Fall Out Boy, Young Volcanoes



1799 - 1809

• Charles nait le 11 Avril 1799, en pleine campagne Bavaroise. Sa famille, qui a quitté la France à la Révolution, y vit confortablement, sous l’aile de nobles de la région.
• Charles est le quatrième enfant et le troisième fils du couple – une position qu’il adore, puisqu’elle le met à l’abri des exigences sous lesquels croulent les deux premiers, et en particulier son frère aîné.
• Joseph, sept ans devant lui, voit d’un très mauvais œil l’arrivée de ce nouveau petit frère. Il y a déjà Marie, 5 ans, et Aurélien, 2 ans, et c’est plus qu’assez selon lui.
• Charles est de trop pour Joseph et cette impression ne partira pas, même avec les années et à l’âge adulte ; ils ne réussiront jamais à bien s’entendre.
• Qu’à cela ne tienne. Charles n’a pas le temps de souffrir du manque d’amour de son grand frère, puisque ses parents ont la bonté de lui poser une petite sœur dans les bras l’année de ses trois ans : Suzanne vient clore la fratrie sur une note positive (« enfin une autre fille »), et Charles l’adore déjà. Pendant que Joseph grogne depuis le chambranle comme un chien qui a la rage, Charles dépose plein de dragées et de peluches dans son berceau – que l’on enlève immédiatement, tout de même, mais c’est l’intention qui compte.

• Charles a donc une grande et belle fratrie, une maison toute aussi grande et belle et des parents grands et beaux eux aussi. Sa vie est parfaite.
• Objectivement parlant, en tout cas, on peut difficilement faire mieux. Sa famille s’en sort très bien, pour des émigrés, et il a tout ce dont un petit garçon de son âge peut rêver. Sa mère s’implique bien plus que nécessaire dans l’éducation de ses enfants, et son père, s’il est souvent occupé, fait de son mieux pour se libérer et passer du temps avec eux.
• Charles aime ses parents. Il va câliner l’un et l’autre sans faire de préférence et par câliner, j’entends se jeter dans leurs jambes en hurlant.
• Parce que cet enfant est bruyant au possible et ne tient pas en place ; chaque fois qu’il entre dans une pièce, sa gouvernante est obligée de le rappeler à l’ordre. Certains font la sieste, votre père travaille, on la met en sourdine. Monsieur.
• Il s’excuse en passant sous les meubles et en jouant le plumeau de première qualité. Il ruine quotidiennement ses vêtements en se roulant par terre et dans la boue du jardin, mais sa mère est attendrie par son côté casse-cou qui lui rappelle certaines de ses sœurs au même âge.
• Maman a une grande famille, contrairement à son père qui n’a qu’un jeune frère, Nicolas, de l’âge de Joseph. Chez Camille de Loines, on recense Adélaïde, l’aînée récalcitrante au mariage, Éric, l’oncle gentil que tout le monde prend pour son père, Jeanne, qui est son animal totem, Zéphyrine, autrefois très vive mais abîmée par la vie, et Anne, le grand amour de Nicolas. Tout le monde vit près les uns des autres et Charles a le bonheur immense de voir ses cousins débouler sur la pelouse pour un grand repas plusieurs fois par mois.
• Il apprécie particulièrement ses cousines Dorothée et Alice, vives et insupportables comme lui, mais ne déteste personne. C’est un enfant d’une sociabilité rare, très extraverti, pas toujours délicat mais qui cherche en revanche toujours à bien faire.
• Un peu taquin, mais sa mère le lui pardonne – il est toujours prêt à aider. Mon petit amour tout bouclé.

• Et coincé au beau milieu de frères et sœurs bien plus discrets, il ressort encore plus du lot.
• Joseph est bougon. Sombre. Renfermé. Très introspectif et prône à la fuite en soirée. Tout sauf agréable. Marie lui ressemble, la seule différence, c’est qu’elle expulse sa colère à l’escrime plutôt que dans les livres – livres dans lesquels Aurélien passe aussi sa vie. Quant à Suzanne, elle a vite pris l’habitude de se cacher derrière ce frère vif et prompte à prendre des décisions. Pour elle, qui est timide à s’en évanouir et hésitante, Charles est un rempart de sûreté. Une bouée à laquelle elle s’accroche désespérément. Elle le laisse parler pour elle, lui fait confiance et lui confie tout.
• Leur relation est fusionnelle, mais sacrifie le peu d’esprit d’initiative dont Suzanne peut faire montre. Charles est persuadé de bien faire et de veiller correctement sur sa sœur. Il la met à l’abri de tout, accourt dès qu’elle l’appelle.
• Alors Suzanne s’accroche, et ils ne se quittent pas. Quand il va rouler sur le palefrenier pour qu’il lui apprenne à monter, la fillette reste en retrait et le regarde faire.
• Cette situation résume à elle seule la relation entre Charles et Suzanne. Il l’étouffe, sans le savoir.
• Ils s’aiment énormément, ce n'est pas le problème. Mais.
Mais.

1809

• Charles passe son enfance entre cours, jeux et promenades, un peu cloisonné mais sans jamais en souffrir – il n’a connu que ça, il a ses cousins, les enfants des fermiers voisins, il ne manque ni d’amour, ni de contacts humains.
• Quand ses parents reçoivent une lettre, un après-midi d’été 1809, il s’en désintéresse immédiatement. Les papiers de son père ne sont pas intéressants ; il le sait, il a déjà fouillé. Des pattes de mouche sans dessins.
• Être convoqué au salon en urgence, en revanche, ça sent la fête qui approche – pas de chance, c’est tout le contraire (ou presque). Charles écoute ses parents parler d’un enterrement, d’un ami de la famille, de la France, et il retient de tout ce chamboulement qu’ils vont voyager.
• Ils ne voyagent jamais aussi loin, et le petit garçon part directement préparer ses bagages (et ceux de sa sœur en passant) : sa mère a beau le prendre à part, lui répéter qu’il s’agit d’un enterrement, pas d’une réception, son enthousiasme ne baisse pas d’un cran.
• Il a oublié le nom de celui que l’on enterre, et s’il est triste parce que mourir c’est triste (c’est un fait), il a surtout envie de voir du pays.
• Charles ne tient pas en place les jours suivants, et Joseph propose de l’attacher au siège de la diligence histoire d’avoir la paix. Ses parents sont tellement fatigués qu’ils considèrent l’idée, mais finalement, ils lui posent juste Suzanne sur les genoux tout le long du trajet.
• Camille et Antoine ignoraient jusqu’à présent qu’un enfant pouvait parler non-stop pendant sept heures d’affilée. Ils auraient préféré continuer à l’ignorer. Charles a fatigué tout le monde au bout du compte, et ses ainés descendent à Paris d’une humeur NOIRE.
• Pendant que leur cadet traîne Suzanne à travers toutes les pièces de l’hôtel et qu’Aurélien s’installe pour lire, ils s’enferment dans leur chambre respective.
CLAC définitif, il ne les verra plus trop du séjour.
• ça ne le chagrine pas ; il a appris à vivre sans eux. S’il devait attendre qu’ils lui adressent la parole pour sourire, il serait tout le temps triste.
• Comme eux. Jamais contents.

• A Paris, où ses parents ont grandi avant la Révolution, ils habitent chez l’oncle de son père ; un grand gaillard, pas tout jeune, mais heureux de revoir sa famille. Charles lui monte sur les épaules et adresse la parole à chaque être vivant dans le périmètre, y compris les serins et le chat. Celui-ci se fait méthodiquement harceler et Camille doit dévoiler des trésors de patience pour que le numéro quatre ne devienne pas l’ennemi numéro un. Ce n’est pas une mince affaire ; le jour de la réception donnée en l’honneur du défunt, Aurélien, Charles et Suzanne ne sont pas conviés.
• ça n’a rien de personnel, mais ils sont trop jeunes pour comprendre et bien se tenir. Joseph et Marie suivent leurs parents tels des condamnés à mort vers l’échafaud, et Charles prend les choses du bon côté, sa sœur sur le dos, et part mettre le grenier sens dessus dessous. Grand-père et grand-mère sont là pour veiller sur eux, mais surtout de loin.
• Ils passent la journée à jouer aux corsaires avec de vieux jupons à mamie Suzanne, laquelle apprécie moyennement que l’on traine ses sous-vêtements de jeune fille à travers toute la maison ; mais tant que ça occupe les enfants…
• Sacrifices.
• Aurélien soupire et leur tire les dentelles de la figure quand ils menacent de s’étouffer avec.
• Joseph et Marie rentrent d’une humeur de chiens enragés (comme toujours), partent s’enfermer dans leur chambre (rien de nouveau) et Antoine et Camille doivent supporter les hurlements de Charles qui a énormément de choses à demander.
• Heureusement pour eux, il y a du monde pour le distraire et l’empêcher d’appuyer par erreur là où ça fait mal, comme les enfants savent si bien le faire.

• Ils restent un moment à Paris, à renouer avec la ville, le bruit et les vieilles connaissances. Charles ne connaît personne, mais cherche à devenir ami avec toute personne passant le pas de la porte. L’entreprise est couronnée de succès. (on va dire ça)
• Il tombe amoureux de Paris, de son agitation, et n’en a jamais assez de fouler le pavé des rues. A 10 ans, Charles a la terrible révélation qu’il préfère la ville à la campagne, et les adieux sont déchirants. Sa maison lui manque, mais Paris lui manquera aussi. Il le sent. Il le sait.
• Et ça ne manque pas. Il passe son temps à regretter de n’avoir rien à faire, et si peu de personnes à croiser.
• Tout lui allait, avant, car il n’avait aucune comparaison à faire.
• A partir de ce jour, il commence à faire la moue. A vouloir autre chose.

1809 - 1811

• Charles passe les mois suivants à trouver le temps particulièrement long.
• Que Joseph s’en aille à Paris n’arrange rien – pas parce qu’il lui manque, mais parce qu’il trouve ça injuste. Son père roule les yeux au ciel et laisse maman le consoler, parce qu’il a autre chose à faire que s’occuper d’un gamin qui fait un caprice.
• Charles a bien compris le message. Il se glisse dans le bureau de son père pour lui en parler en adulte (il a 11 ans, il est très mature, il refuse tout commentaire) et l’affaire se conclut tristement par un « tu es trop jeune pour aller vivre aussi loin ».
• Mais soit. Antoine accepte de le mettre en pension non loin de là, dans un établissement avec lequel il est familier – le directeur est un ami. Il sait qu’on ne le fera mourir ni de froid, ni de faim, et qu’il y recevra une bonne éducation.
• « La discipline est stricte, Charles »
• Pas d’inquiétude, monsieur est déterminé à y aller et fait confiance à sa maitrise de soi à toute épreuve.
• (je vous cache pas qu’à ce stade Antoine pense le voir revenir dans deux mois, mais Amen, si ça l’amuse)
• Camille hurle un peu (elle a besoin d’avoir tous ses bébés près d’elle et Joseph est déjà à Paris), Marie et Aurélien haussent les épaules (pas leurs affaires).
• Et pour Suzanne, c’est le drame.
• Elle pleure et s’accroche à Charles, demande même à partir avec lui, mais n’obtient bien évidemment pas gain de cause. Son frère la rassure, lui promet de revenir dès qu’il le peut, mais c’est dur. Très dur.
• Elle passe les mois qui précèdent son départ accrochée à sa taille comme un petit marsupial. Il faut la décrocher de force pour le laisser partir.
• Charles regrette un peu sa décision à voir sa sœur si triste, mais rationalise. Il n’est pas mort, il reviendra.
• Et il a toute une nouvelle vie à vivre et lui raconter à son retour.

• Le changement d’atmosphère, pesant pour n’importe quel autre être vivant (et qui aurait sans doute donné envie à Joseph de s’ouvrir les veines à la plume), revigore Charles.
• Au pensionnat, il n’y a que des enfants de familles aisées, et beaucoup d’émigrés. Ils sont plusieurs dans la région, rien d’anormal. Charles se mêle au groupe, et extraverti comme il l’est, ne tarde pas à se faire des amis.
• Des ennemis, aussi, mais Charles est intelligent, perspicace et un caméléon capable de s’adapter à toutes les situations en un claquement de doigts. Il repère vite les limites à ne pas dépasser, les bons mots, ceux qu’il faut taire, et comment agir pour qu’on nous fiche la paix.
• Comment avoir l’ascendant sur les autres, aussi.
• En d’autres termes, Charles devient la star de l’école. Talented, brilliant, incredible, amazing, show stopping, spectacular, never the same, totally unique, completely not ever been done before. C’est bien le fils de son père, pas de soucis.
• Et Charles aime le pensionnat à la folie. Il aime être au contact des autres, il aime vivre en communauté, partager, parler, même se disputer. Il a besoin d’échanger pour vivre, comme il a besoin d’oxygène. Charles aime les gens. Profondément.
• Les mécaniques sociales se mettent peu à peu en place et il nage tel un poisson roi de son bassin. Forcément, ça aide, quand tout le monde (ou presque) nous apprécie.
• Après s’être attiré la sympathie du trois quart des élèves et avoir battu des cils devant les adultes et cassé tous leurs murs à être un petit garçon vif et adorable, la fête peut commencer.
• Parce que désobéir le titille un peu, on ne va pas se mentir.
• ça commence gentiment, par des encriers qui volent. Des boulettes de papier. Des petits mots qui filent de mains en mains en cours.
• Puis il commence à briser le couvre-feu, suivi des plus téméraires.
• Parmi eux, Manfred von Byeralt, un ami de la famille, et Oscar Bringant. Ils le suivent à la trace, éperdus d’admiration, et c’est réciproque.
• Surtout Oscar. Si Charles pouvait le kidnapper et l’adopter et ne plus jamais le lâcher, il le ferait.
• (mais il paraît que ça ne se fait pas et que ses parents tiennent à leur fils, alors il consent à le leur laisser – quel dieu généreux tu fais, cHaRlEs)
• Les petits garçons se faufilent à l’extérieur, se cachent dans les bois attenants à la grande bâtisse et se racontent des histoires de fantômes. Puis, sans se faire prendre par les surveillants, regagnent leurs lits en toute discrétion.
• Charles rentre chez lui régulièrement, et le reste du temps, sa famille vient lui rendre visite. Antoine est impressionné par l’attitude exemplaire que le directeur lui rapporte, et suit des yeux son fils pendant que Camille est occupée à se faire détailler le menu de la cantine à l’ingrédient près.
• Charles et ses amis marchent sur les mains dans le fond de la salle, sous le regard admiratif de Suzanne. Il lève les yeux au ciel en souriant.
Bien. C’était juste pour se rassurer, et vérifier qu’il n’avait pas contracté la phtisie.
• Sait-on jamais.

1812

• Les mois passent, puis les années. En Janvier 1812, Charles perd son grand-père, Joseph, d’une toux grave. Il avait la santé fragile, et ce n’est une surprise pour personne, mais ça fait mal. Il l’aimait. Son père est triste (mais à l’intérieur, comme souvent), et son oncle Nicolas aussi. Anne, enceinte, lui serre doucement l’épaule.
• Il ne connaîtra jamais son septième petit-enfant.
• Mamie Suzanne ne parle plus pendant toute une semaine, après ça.
• Deux mois à peine plus tard, toute la famille s’ébranle de nouveau vers Paris, où l’amie d’enfance de mamie Suzanne est tombée gravement malade. Assez pour que toute la famille se réunisse – assez pour que le prêtre leur intime de se dépêcher. Au cas où. Suzanne a perdu son mari, et refuse de ne pas être au chevet de sa meilleure amie au cas où les choses tourneraient mal.
• Charles se tait le temps du voyage. La pluie ne lui donne pas envie de rire. Il laisse sa petite sœur dormir sur ses genoux.
• Quand ils arrivent à Paris, le temps n’est toujours pas au beau fixe. Ils sont accueillis par Jacques, et par Joseph, que Charles n’a pas vu depuis deux ans. La réunion est FROIDE COMME LES GIBOULÉES DE MARS, Joseph commence presque immédiatement à se disputer avec leur père, et Marie s’enferme quelque part.
• Grosse ambiance.
• « Moi aussi tu m’as beaucoup manqué Joseph, au-revoir Joseph » /agressively sipping chocolate in the background/
• Charles se sent donc obligé de compenser cette cohabitation électrique en descendant les rampes comme un idiot. On ne se refait pas.
• Quand ils vont rendre visite à Raphaëlle Hauteclaire (la grand-mère malade, pas la petite-fille), Charles découvre avec joie des visages croisés trois ans plus tôt, dont la tignasse rousse et inoubliable de Valentin Horville, qui n’apprécie pas qu’on le traite de carotte. Tant pis, sur le coup, il a mieux à faire.
• (faire connaissance avec les microbes de Raphaëlle, qui a attrapé une pneumonie des enfers à cavaler sous la pluie à son âge canonique)
• Finalement, elle s’en remet, et ils décident de rester un moment à Paris pour faire plaisir à mamie Suzanne. Charles, qui a grandi, en profite pour être de toutes les sorties. Absolument toutes. Il arrive à casser un peu les murs de Jules Hauteclaire, qui accepte de lui décrocher plus de deux mots.
• Charles aime les gens. L’attitude bougonne de Jules ou son bégaiement ne le dérangent pas ; c’est à peine s’il les remarque.
• Pendant qu’il gagne des points auprès de Monsieur Hauteclaire à être tolérant, vif et ouvert d’esprit, Joseph creuse un trou et s’enterre quand il demande sa fille en mariage.
Ah.
• Personne ne l’a vu venir – pas Charles, en tout cas. Il faut dire qu’en deux ans d’absence, Joseph ne lui a envoyé aucune lettre. Il aurait pu le retrouver marié avec deux enfants, ça ne l’aurait pas étonné. Enfin. Si, mais non.
• Charles se tasse avec Suzanne derrière la porte quand son frère aîné se prend un soufflet magistral de la part de leur père, assorti d’un « non » définitif.
• Joseph claque le battant à en casser les gonds pendant que leur père soupire et a l’air globalement mal et triste.
• Il s’est essuyé le même refus de la part de Monsieur Hauteclaire, qui en a profité pour faire ses valises et retourner chez lui en quatrième vitesse.
• L’ambiance électrique vire au cauchemar. Jacques doit intervenir pour empêcher Joseph de s’en prendre physiquement à leur père. (une nouvelle, ça)
• Charles cligne des yeux en entendant des histoires dont il n’avait aucune idée – fiançailles, disputes, et il est perdu dans un tourbillon de cris qui commencent à lui taper sérieusement sur les nerfs.
• Il bouche les oreilles de Suzanne, l’emmène jouer au jardin, même sous la pluie. Ça vaut mieux qu’écouter leur frère aligner les horreurs et leur mère pleurer.
• Une semaine plus tard, ils font leurs bagages à leur tour. Charles est déçu de devoir quitter Paris, mais pas Joseph.
• Il ne sort pas leur dire au-revoir.
Tant pis.

1813 - 1819

• De retour en Bavière, Charles accueille les murs froids du pensionnat comme autant de bras salvateurs.
• Ses amis et ses cours lui ont manqué. A 13 ans, il est toujours la coqueluche de ces messieurs et excelle dans tout ce qu’il entreprend.
• Il est beau, intelligent, sportif, il sait parler et il sait écrire. Un avenir radieux l’attend, dixit le directeur.
• Charles s’en moque un peu ; tout ce qui l’intéresse, c’est pouvoir faire l’idiot avec ses camarades, pas l’avenir.
• Et surtout avec OSCAR pour lequel il a toujours une énorme faiblesse, visible comme la déception de Napoléon à la future Waterloo.
• On ne voit que ça. C’est indécent. Du calme, Charles.
• (mais c’est aussi vrai dans le sens inverse, donc lucky you)
• Charles et Oscar passent de plus en plus de temps ensemble, et comme ce sont des adolescents de 13 et 14 ans et que leurs hormones font la fête, il se passe ce qui doit se passer.
• Ils s’embrassent. Puis font plus que s’embrasser. Ils roulent dans l’herbe en été le soir et en profitent pour se dégouliner dessus de partout, c’est dégoûtant. Personne ne veut voir ça.
• Et ça tombe bien, parce que personne ne doit voir ça non plus. Ils sont pas fous, ils savent très bien ce que le reste du monde en penserait – le personnel et leurs parents en premier lieu. La discrétion s’impose.
• C’est dur, parce que Charles a envie de lui grimper dessus dès qu’ils s’effleurent, mais il l’aime et il ne veut pas le perdre.
• Manfred leur fait remarquer qu’ils ont l’air plus proches, en ce moment, et ça les fait rire. Proches ? Ils ont même réduit la distance au 0 absolu. :huhu :
• Quand ils peuvent, ils passent la nuit ensemble. C’est rare, mais Charles chérit ces moments comme le plus précieux des trésors. Il a l’impression que son cœur va éclater de bonheur, ça devrait pas être permis d’être aussi heureux.
• Leur petite aventure dure un an, puis les parents d’Oscar déménagent et emportent leur fils avec eux. Charles a le cœur brisé, et pleure dans son oreiller parce que l’amour ça fait mal. SI MAL.
• (il a 14 ans le pauvre, laissez-le être émotif)
• Pour oublier qu’Oscar lui manque et qu’il a la poitrine en morceaux, il allonge une servante – puis la fille des voisins. Et une autre. Et encore. Il va même faire les yeux doux au palefrenier (Joseph le tuerait à mains nues s’il savait, ce petit goût d’interdit) et quelques lourdes insinuations à base d’équitation. Ça marche.
• Il n’oublie pas Oscar, mais entre bêtises au pensionnat et fête du slip chez lui, le temps passe plus vite. Il ne pense plus à lui tout le temps.
• Mais le premier chagrin d’amour reste, et ça, Charles s’en souviendra toute sa vie.

• Durant des années, le temps passe, et il n’y a pas grand-chose à dire.
• Le mariage de Joseph, en 1815, est presque passé sous silence : union arrangée aux frais de ses parents, et qui ne lui a jamais convenu. Charles ne reçoit pas de lettres, et abandonne l’idée de comprendre ce qui passe par la tête de ses frères et sœurs. Quand Aurélien se met à vouer Joseph aux sept enfers et à brûler les livres qu’il a laissé à la maison, il hausse les épaules. Ignore. Quand Marie leur annonce qu’elle veut rentrer au couvent, il laisse tomber sa cuillère dans la soupe, mais n’essaye pas de la dissuader. Il console sa mère qui pleure, mais guère plus.
• Il prend Suzanne par la main, puisqu’il ne reste plus qu’eux.
• Triste réalisation, un beau jour de vacances : il n’y a jamais eu qu’eux.
• Parfois, il regarde ses cousins se grimper les uns sur les autres. Fait la moue. Se dit que ça aurait été bien de s’entendre à ce point, puis jette la réflexion dans une haie.
• Il a Suzanne, ça lui suffit.
• Ses aînés ont toujours été en retrait, comme s’ils ne voulaient rien avoir à faire avec lui.
• ça fait beaucoup, sept et cinq ans. Joseph et Marie sont loin devant lui.
• Aurélien est Aurélien.
• ça passera, comme le reste.

• Charles, qui alterne entre cours, escapades au pensionnat et vacances en famille, devient un jeune homme épanoui et séduisant. Aucune fille dans la région ne lui résiste, ce qui lui vaut une petite réputation de Don Juan qui inquiète sa mère.
• « Charles, attention aux maladies »
• « Charles, attention aux accidents »
• Enfin, ça, c’est Antoine qui le lui dit, pendant que Camille se roule sur le canapé du salon en se demandant ce qu’elle a raté dans son éducation.
• spoiler : rien. Charles adore juste les parties de jambes en l’air et faire la fête. Plaire. S’amuser. Travailler, pas trop – mais il est intelligent et tout passe, alors il en profite.
• Il roule dans le foin avec toute personne consentante dans un rayon de 15 km, et ça en fait, des candidats. Il a la belle vie.
• Le reste du temps, il se promène à cheval avec sa sœur. Il la traumatise en la mettant devant lui et en se disant que le saut d’obstacle, ça passe.
• Suzanne rentre échevelée à la maison et ça le fait bien rire. Pas de méchanceté là-dedans, juste de la taquinerie.
• Quand ils reçoivent la grande nouvelle, bien cachée au fond d’une lettre d’une sobriété à en rendre un moine malade, Charles se contente de hausser les sourcils. Joseph est papa ; quelle surprise ! Il en a mis, du temps, à avoir un gamin. Il ne devait pas être plus pressé que ça.
• « Avec une femme qu’il aime pas, tu m’étonnes »
• Sa mère le rappelle sèchement à l’ordre, avec l’inflexion de la politesse blessée.
• Son père ne dit rien.
• Elle commence bien, la vie de la petite Rose.

• En Juillet 1819, c’est Aurélien qui se marie.
• Contrairement au mariage de Joseph, auquel ils n’avaient pas pu (pas voulu) se rendre, celui d’Aurélien est l’occasion idéale pour danser, chanter et s’amuser. Charles n’en perd pas une seule miette, quitte à agacer sa femme toute fraîche et timide comme pas deux.
ça vaaaa, on rigole.
• Il renverse du vin et du champagne sur les invités, fait danser tout le monde (mais surtout sa sœur) et finit la journée à embrasser langoureusement une femme probablement mariée.
• En somme, une fête comme il les aime.
• (Aurélien lui écrase une part de son gâteau en pleine figure le lendemain – bien fait, tiens)
• Le temps passe, comme il sait si bien le faire. Mamie Suzanne s'en va à son tour, et elle manque beaucoup à Charles. C'est dur, de se faire à l'absence.
• Il quitte le pensionnat, et songe à une nouvelle vie – encore une fois.
• A croire que rester sur place est une torture, ou qu’il n’a pas encore trouvé ce qu’il lui faut.

1820 – 1824

• Adulte du haut de ses presque 21 ans, Charles demande à son père l’autorisation de se rendre à Paris.
• La conversation est houleuse (pas sa faute – son père est simplement stressé, et il devine que c’est à cause de Joseph), mais il n’est pas contre. Il veut simplement qu’il puisse être hébergé, et qu’il se rende utile une fois là-bas.
• Parce que s’il compte simplement visiter les bordels et faire de l’œil à ces messieurs-dames, il peut toujours le faire ici.
• (Antoine connait si bien son fils, je suis émue)
• Charles proteste (« pAs Du ToUt ») et jure, main sur le cœur, de se faire sa place une fois à Paris. Il est déterminé.
• Antoine cède.
• Après une série d’échanges de lettres, en quelques mois, la décision est prise : Charles et Suzanne se rendront à Paris et vivront chez Joseph, qui accepte gentiment de les héberger. (il a bien souligné dix fois que c’était une FAVEUR, no worries)
• Suzanne aussi, oui, car elle ne veut pas quitter son frère. Elle a trop peur de le voir s’éloigner pour toujours, et insiste jusqu’à avoir gain de cause.
• Camille est dévastée, elle a l’impression de perdre ses deux derniers bébés d’un seul coup. Après de nombreuses crises de larmes et questionnements existentiels, elle accepte de les lâcher, à la condition très sérieuse d’avoir des nouvelles d’eux de manière régulière.
• Ils promettent. Elle leur pleure dessus le reste du temps de manière tout sauf digne.
• Le jour venu, ils s’installent dans la diligence et se highfivent. (non)
• Suzanne est angoissée, elle chiffonne les dentelles de sa robe ; ce n’est pas sa décision. Elle regrette déjà sa chambre et ses livres, tous ses repères.
• Charles est extatique. C’est sa décision, il ne regrette rien, il a hâte d’aller vivre à Paris – dans une des plus grandes villes du monde.
• *insérez ici une musique d’opening de shônen, parce que c’est exactement ce qu’il ressent*

• Arrivé sur le pavé, Charles se met immédiatement à tourner partout comme une toupie folle.
• Il découvre la très grande maison de Joseph, laisse la femme et la fille à Suzanne, et part se promener dans les rues.
• Joseph a bien compris qu’il faut occuper l’animal, sans quoi il risque de manger la tapisserie et les rideaux ; le lendemain, ils sont déjà conviés à une réception.
• Et une autre. Et puis encore. Joseph fait en sorte de présenter ses cadets à tout le beau monde, histoire de. Ça aidera peut-être Suzanne à trouver un mari, et Charles à se mettre un peu de plomb dans la tête.
• Suzanne se trouve effectivement un soupirant, mais le plomb manque toujours dans le crâne de Charles, qui se met à tourner autour du potentiel fiancé en question pour l’observer sous toutes les coutures.
• Un ami et associé de Joseph – très riche, bien plus âgé qu’elle (15 ans !), veuf sans enfants, convenable à souhait. Il lui fait passer les tests que chaque frère se doit de faire passer à un futur beau-frère (non, Joseph s’arrange pour ne jamais les laisser seuls, il a trop peur des bêtises que pourrait faire Charles – confiance 0), et finit par admettre que c’est quelqu’un de bien. Il lui donne sa bénédiction.
• (personne n’en voulakelrfetg)
• Pendant que Camille hyperventile en Bavière, Charles est heureux pour sa sœur. Tant qu’elle sourit, il n’a rien à y redire.
• Quand Suzanne, la bague de fiançailles au doigt, commence à lui poser des questions à propos de son mariage à lui, il s’esquive par la porte arrière en riant.
• LUI ? Se MARIER ? Et puis quoi encore ! Il a trop de choses à faire et découvrir avant ça, et aucune envie de finir comme Joseph.
• S’il croit qu’il n’a pas remarqué qu’il mène une double vie, le frangin, hein ; faut être naïf pour penser qu’il va passer à côté.
Papa est au courant, hein.
• Comme Charles le découvre bientôt, Paris entière est au courant. Jules Hauteclaire, le père de l’amante, n’arrête pas de publier des articles assassins à son propos – que Joseph laisse couler, sans le moindre commentaire.
• Il doit le faire pour Raphaëlle, et tant mieux, parce que Charles adoooore lire ça et rouler sur le canapé en imitant une baleine asthmatique.
• Suzanne le fusille du regard, durement.
• « Ce n’est pas drôle »
• Il fait la moue. C’est son fiancé qui la contamine, ça ; il monte au créneau dès qu’une insulte sur son ami fuse.
• Faut pas avoir de sens de l’humour, hein.
Chill, comme le disent les anglais.

• Charles enchaîne tous les boulots que son frère veut bien lui donner, et le reste de son temps, il le passe en ville.
• Destination restaurants, tavernes, marchés et bordels. Charles a soif de monde et n’en a jamais assez de discuter et de danser. Pour ses escapades nocturnes (que Joseph condamne, mais il peut parler, il passe 50 % de son temps à la campagne avec sa famille officieuse), il privilégie le même établissement, où il est devenu la coqueluche de ces dames.
• Parce que là où Charles va, il sait se faire apprécier. Sait se tenir en société, porter élégamment le costume, et quand la nuit tombe il dégage la chemise et s’allonge sur les genoux de ses prostituées préférées.
• SHAME CHARLES. Suzanne pleure sur ses lettres en se demandant quoi raconter à sa mère. (réponse : rien, le mensonge par omission n’en est pas un dans la Bible) (les larmes redoublent d’intensité)
• Parmi ces filles, Florentine Louvet. Elle a trois ans de plus que lui et a grandi en Bretagne, dans une famille pauvre. Un père mort dans sa jeunesse, une mère occupée à joindre les deux bouts, elle a très vite décidé de rejoindre Paris pour gagner de l’argent et aider à élever un frère plus jeune.
• La voilà donc dans cette maison de joie, logée et nourrit, à envoyer tout son salaire à sa famille – qui la pense domestique dans une maison bourgeoise.
• Un petit mensonge de rien du tout, pour la tranquillité d’esprit.
• Charles connaît le concept par cœur. Quand il passe la nuit avec Florentine, il paye toujours plus qu’il ne devrait. Ou ramène du vin. N’importe quoi. Des tonnes de coussins offerts par votre humble serviteur.
• Charles ADORE Florentine. Pas comme il adorait Oscar (il n’en est pas amoureux), mais il aime parler avec elle, rire, raconter n’importe quoi. Il se sent bien en sa compagnie.
• Pour le plaisir de la chose, il paye parfois pour discuter toute la nuit.
• Parfois aussi, il paye toutes les filles pour une graaande discussion de groupe – moins innocent que ça n’en a l’air.
• Parce que Charles, au fil de ses pérégrinations, s’est aussi entiché de politique.

• A la base, il y a Valentin Horville et son cercle de républicains. Lui, Charles ne l’aime pas trop ; ou plutôt, Valentin ne l’aime pas. Impossible de savoir pourquoi. Trop beau, trop charmeur, qu’est-ce qu’il en sait.
• Le coup classique du renard qui repère ses semblables, peut-être.
L’odeur du danger.
• Charles préfère Georges, un ami intime de ce dernier (et aussi de Joseph, ce retour du petit goût d'interdit HMMM), qu’il séduit en deux battements de cils à son arrivée et qui lui ouvre les portes d’un autre genre d’univers. C’est dans cette ambiance que Charles passe les premiers mois de sa vie à Paris, et qui va influencer tout ce qui lui reste à vivre.
• Charles se met à détester la monarchie. Liberté au peuple. Et peu à peu, cette conviction plante profondément ses crocs dans sa chair.
• Il vogue de cercles en cercles – beaucoup d’anciens soldats, de commerçants, et d’étudiants. Bientôt, Charles les connaît tous.
• C’est ce qui causera sa perte.

• DONC Charles embrigade ses prostituées pour en faire de bonnes républicaines, part boire dans des tavernes réquisitionnées par les groupes dont il fait partie, et énerve la police à se balader complètement torché en pleine nuit en chantant des chansons probablement paillardes dans des langues païennes. (ps : c’était du serbe)
• Pendant ce temps, Joseph trompe sa femme, Aurélien trompe sa femme, Marie est perdue au couvent et Suzanne se marie, puis met au monde son premier enfant.
• François est un bébé adorable et potelé, et Charles le montre à tout le monde. Oui, il est déjà oncle plusieurs fois, mais les enfants de Suzanne comptent plus que le reste. Il couvre le petit de cadeaux, et repart par la porte arrière quand sa sœur lui demande : « et toi, c’est pour quand ? »
• Charles aime moyennement les enfants – et ceux qu’il aime, ils sont chez les autres. Il ne veut pas se marier, ni demain ni aujourd’hui, juste vivre sa vie comme il l’entend.
• Les critiques sur les mauvaises fréquentations et les visites aux bordels, il les a sur le dos toute la sainte journée. Ça le fait rire.
• Il aime sa vie et se plaît à Paris. Il veut encore pouvoir vivre 100 ans comme ça.
• (à boire, coucher et commencer des bagarres de taverne parce QUE POURQUOI PAS ON NE VIT QU’UNE FOIS) (Charles Yoloderolt, that’s him)
• Le quotidien suit le même rythme, jusqu’à l’hiver 1824.
• Florentine tombe malade. Une phtisie, sans doute attrapée via un client. Charles a beau faire tout ce qui est en son pouvoir (lui payer un meilleur docteur et des médicaments), son état se dégrade rapidement.
• Persuadée de mourir dans le mois, Florentine lui serre les mains et lui fait promettre trois choses.
• La première, de faire en sorte que son corps soit retourné à sa famille, dans son village natal. Elle ne veut pas être enterrée à Paris.
• La seconde, de ne pas pleurer. (protestations, parce qu’elle croit qu’il va faire quoi, CHANTER LA MARSEILLAISE ? Woman)
• Et la troisième, de prendre soin de son frère quand il débarquera inévitablement à Paris.
• Elle envoie une dernière lettre à sa famille, et deux semaines plus tard, elle est morte.
• La disparition de Florentine fait BEAUCOUP de mal à Charles. Il n’arrive pas à s’y faire, et ça le met KO pendant un long moment. Il reste enfermé chez lui (parce que oui, depuis quelques temps il a son propre appartement, il ne vit plus chez son frère) (qui aurait fini par l’étrangler) et boude les fêtes et les tavernes. Il pense à elle. Comme quoi le deuil, quand ça le frappe au cœur, c’est pas trop son truc.
• Heureusement pour lui et ses nerfs à vif, Corentin vient atténuer la douleur en s’incrustant dans sa vie.

1825 - 1829

• Un beau matin, il trouve un jeune homme de son âge sur le palier.
• Il a un bref instant de confusion extrême (« on se connaît ? »), puis l’inconnu lui sort une lettre, et il reconnaît très bien l’écriture.
Flo.
• Monsieur s’appelle donc Corentin Louvet, fraichement débarqué de Bretagne, et la première chose qu’il essaye de faire une fois ses bagages posés, c’est lui mettre un coup de poing.
• Comme ça, pas de bonjour, juste une bonne droite des familles – et dommage pour lui, mais Charles s’y connaît, question bagarre. Il le maîtrise en deux temps trois mouvements et s’assoit sur lui le temps qu’il se calme. La concierge lui demande s’il y a un problème depuis le rez-de-chaussée, et il répond que nooon, tout va bien, ils prennent juste le café entre amis.
• Corentin a la hargne et la maturité d’un sanglier. Il lui crie dessus qu’il le dégoûte, qu’il s’est tapé sa sœur, qu’il le hait et qu’il va le tuer – le tout en se débattant avec la grâce d’un saumon sur l’herbe.
Ah.
• En voilà, autre chose.
• Charles avait oublié le petit détail de « ils pensent que je suis domestique, pas prostituée ». Il remercie Florentine pour le cadeau qu’elle lui laisse ; elle la mérite, sa Marseillaise au cimetière.
• « Promets-moi que tu veilleras sur mon frère, Charles. Notre mère n’a plus que lui, et il est tellement têtu… »
• ça, il en a la preuve sous les yeux. Enfin, sous les fesses, actuellement.
• « t’Es lOuRd vIrE dE lA »
• Un amour, le petit frère. Charles accepte, à condition qu’il range ses poings et lui parle comme à un homme, et pas comme à un animal.
• Corentin souffle par le nez, mais coopère.
• Première petit victoire.

• Après avoir discuté avec lui, Charles se rend très vite compte que Corentin n’a nullement l’intention d’obéir aux dernières volontés de sa sœur – il passe en coup de vent pour l’insulter et repart.
• Repartir ? Aucune idée, mais il trouvera bien un endroit où loger. Ce n’est pas ce qui manque, à Paris.
• Charles prend son tout nouveau rôle de gardien très à cœur et lui déconseille de s’aventurer dans des rues qu’il ne connaît pas ; il se fait rabrouer aussi sec.
• Il a beau essayer de le retenir, Corentin s’en va malgré tout. Il le suit. Le laisse l’insulter tout du long, et s’assure qu’il choisit une bonne auberge.
• On n’est jamais trop prudent, ici.
• Les jours suivants, Charles entreprend de harceler ce pauvre garçon ; qu’est-ce qu’il compte faire, et sa mère, est-ce qu’il a au moins des contacts ou est-ce qu’il part à zéro…
• Corentin hurle et tente de le semer. PEINE PERDUE, CHARLES GRIMPE SUR LES TOITS.
• Il lui fait comprendre que sa sœur lui a fait promettre et que non, il ne peut pas le laisser crever dans un fossé juste parce que monsieur fait une petite crise d’indépendance. Un testament, c’est sacré. Une promesse aussi, et Charles n’est pas un parjure.
• « T’AS TOUCHE MA SŒUR » rétorque cette adorable créature en pleine rue.
Oui, ben je suis pas le seul, hein.
• Il évite la pomme que Corentin lui lance, le laisse partir en soupirant.
• ça aussi, ça va prendre du temps.
• ET DU TEMPS IL EN A CA TOMBE BIEN AHAHA.
• Il le suit, essaye de s’assurer qu’il va bien (quand il peut) et ses efforts paient, vu qu’il le ramasse en pleine bagarre au couteau dans une taverne du coin.
• Corentin se fait escorter manu militari à l’appartement, et secoué à l’arrivée. A quoi il pensait ? Pas à sa sécurité, ni à sa sœur. Elle lui envoyait de l’argent tous les mois, et pour quoi ? Le voir s’empaler sur un poignard à cause de deux ou trois mots regrettables ?
• Corentin crie, ça tient une longue minute durant laquelle Charles encaisse sa mauvaise humeur sans broncher, puis il se met à pleurer. Il fond en larmes, comme ça.
• Il balbutie le nom de Florentine et Charles s’en veut. Mais merde, quoi. Il aurait pu mourir, lui aussi. Faute de mieux (et de savoir quoi dire tout court), il le laisse pleurer sur son épaule.
• ça dure une bonne partie de la nuit, mais pas grave.
• Charles sait à quel point ça fait de la peine, de perdre un être cher.
• Il ne lui en veut pas.

• A compter de ce jour, Corentin vit chez lui.
• C’est petit et il doit dormir par terre (parce qu’il a refusé le lit en s’insurgeant – PAS CONVENABLE selon la presse), mais Charles préfère le savoir à l’abri ; même s’il ne le dit pas, Corentin aussi.
• Ils se rapprochent, doucement mais sûrement. Racontent à l’autre ce qu’ils ne connaissent pas de Florentine, se trouvent des goûts en commun, dont l’amour de la république (pas le meilleur, mais BON). Charles le traîne dans ses nombreux cercles d’amis, lui présente même Suzanne et le petit Antoine qui vient de naître. Corentin lui envie un peu sa famille, lui qui a perdu presque toute la sienne.
• Plus le temps passe, et plus Charles l’adore. Plus la promesse va de soi, moins elle devient une obligation.
• Au bout d’un an, son pauvre petit cœur doit regarder la vérité en face : il est amoureux. (awwww non je rigole c’est dégoûtant, rentre chez toi Charles)
• Il essaye de faire passer ses sentiments à Corentin de manière SUBTILE (non) mais le jeune homme fait barrage. Il y a quelque chose, Charles en est persuadé, mais il refuse de le laisser sortir.
• Tout le monde se passe des détails, mais il galère pendant des mois avant de réussir à arracher à Corentin que « oui, je t’aime peut-être un peu aussi ».
• Ils s’embrassent et c’est magique comme dans un Disney. (TOUJOURS PAS) (ou un Disney version Adult Swim quoihhjj)
• Mais à partir de là, ils ne se quittent vraiment plus. A la vie, à la mort.
• Il ne va pas le laisser partir comme Oscar, ni le laisser mourir comme Florentine.

1830

• Tout part à vau l’eau en 1830 – nous sommes en Juillet, et Charles a fêté ses 31 ans sous les soupirs de sa sœur enceinte. Toujours pas marié, toujours pas stable, sa mère pleure en Bavière depuis des années, mais rien à faire.
• Charles aime toujours sa vie. Il rentre des tavernes beurré comme un petit Lu avec Corentin en bandoulière et qu’est-ce que ça lui plaît.
• SEX, ALCOHOL & REPUBLICA WOOOO
• Pendant que nos deux jeunes hommes appliquent leurs principes de vie au lit, le Roi de France ordonne quelques mesures un peu trop restrictives au goût des libéraux.
• ça plait très moyennement à Charles, qui est prêt à prendre les armes. S’il faut percer l’abcès pour que la république puisse naître, soit. Il n’a pas peur.
• ça va même faire des années qu’il n’attend que ça – et Corentin, tête brûlée, est loin de l’en dissuader.
• Tous ses amis pensent comme lui. Tout ça doit cesser.
• Après la publication des ordonnances, le 26 Juillet au matin, c’est tout Paris qui s’embrase.
• Dans les jours qui suivent, l’émeute passe à l’insurrection – et ce n’est plus une protestation qui envahit les rues de Paris, c’est une révolution. Le 28, la ville est placée en état de siège.




Charles de Landerolt ▬ « We are the jack-o-lanterns in July »  Dbb91f5318cee797c28c0b73b0215dfa
     
Charles de Landerolt ▬ « We are the jack-o-lanterns in July »  413f58d66a2edefc6647eb9d4245850a
« Requiescat in pace »
Pseudo :  Charles de Landerolt ▬ « We are the jack-o-lanterns in July »  915951703
Âge :  Charles de Landerolt ▬ « We are the jack-o-lanterns in July »  933636492
Avatar :  Charles de Landerolt ▬ « We are the jack-o-lanterns in July »  909046188
Comment avez-vous connu ce forum :  Charles de Landerolt ▬ « We are the jack-o-lanterns in July »  3005761276
Autres :  Charles de Landerolt ▬ « We are the jack-o-lanterns in July »  1614271194




Charles de Landerolt ▬ « We are the jack-o-lanterns in July »  Bada1a8f728b17d8177a272fba944edb

Aether
- NO DATA -

Aether

En bref

Féminin
Pseudo : Nii'
Messages : 435


Félicitation

Vous êtes officiellement validé ♥

tA meRe PLeURe En BavIErE DePuiS dEs ANnEeS, cHarLeS
ET DEVINE QUOI ??? ELLE VA PLEURER ENCORE PLUS MAINTENANT.
s h a m e

Bon, j'ai rien à redire sur les descriptions et le casier et tous les détails t e c h n i q u es. On se lasse pas de me l'entendre dire, je le sens. Un jour j'aurai un truc à redire et vous serez tous /GASP/ scotchés choqués déçus wow. JE CROIS QUE J'AI VU UNE FAUTE ??? Mais où. Je sais plus. Si je la retrouve, je t'envoie une lettre en recommandé. (j'ai retrouvé HA ! : "petit victoire") (la faute symbolique)
SINON JE ?? Connaissais déjà la plupart des gens, donc je les caresse de loin même si je les ai pas beaucoup vus. JULES. VALENTIN. GEORGES. JOSEPH. JOSEPH. RAPHAËLLE. RAPHAËLLE. (oui, les doublages de noms me font toujours autant rir/HYENE/) Pensée émue à Marie dans son couvent et à la famille oFfICiELLe de Joseph qui vit toujours dans la joie. ET J’ESPÈRE QU'OSCAR VA BIEN ET EST HEUREUX PARCE QUE SINON. Sinon.
B(
J'espère aussi que Corentin va bien mais mDrRrR Charles est mort. Florentine est morte. Donc. HAHA. Je te hais. Je le ressusczgrhetrnyhg
(qui va m'en empêcher ?? je suis l'admin jE FAIS CE QUE JE VEUX) (BITCH TRY ME) (IL REPOP SUR LA BARRICADE AVEC UNE INVINCIBILITÉ DE DIX SECONDES)
(et je viens de repenser à "oUr HEarTs ArE ComPATiBLe" avec ces conneries donc je te hais dix fois plus) (MANGE TES MORTS, CHARLES DE LANDEROLT)
"Je vais ni le laisser partir, ni le laisser mouri/SHOT/" YEAH FAMOUS LAST WORDS, CHARLES. GOOD FUCKING jOb, CHaRLeS

Les bébés. Je voulais juste qu'ils soient heureux ET ILS LE SERONT JAMAIS. QAQ

iL etAIT Si MIGnON eTant PeTit QAQ (ft. Camille)

Tu peux dès à présent recenser ton avatar, ton métier et demander une chambre pour t'en faire un petit nid douillet. Tu peux également poster une demande de RP ou créer ton sujet de liens. Ton numéro va t'être attribué sous peu, je le sais je le sens, et tu vas être intégré à ton groupe dans l'instant. Tu arriveras dans la pièce Nord.

ALLONS ENFANTS DE LA PATRI-

Permission de ce forum:

Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum