Le Deal du moment : -29%
PC portable – MEDION 15,6″ FHD Intel i7 ...
Voir le deal
499.99 €

Sol
- 01 ΠυAS 64 ×× TP -

Sol

En bref

Masculin
Pseudo : Dayday
Messages : 44



Cette nuit on fait s’effondrer les fondements dans l’euphorie
Et la foule déverse la folie.
Allez, On se lâche
c’est pas souvent
Y’a rien à faire
sinon suivre le mouvement.
On peut tout laisser aller, s’oublier
tant que la fanfare martèle
Et force la parade à râler.
Prénom : L'on trouvera "Mr Midnight" sur son dossier administratif.
Surnom : Ne répondant jamais à la question de son prénom, et s'en fichant de toute façon, il compte de nombreux surnoms. Sol est celui qu'il préfère et que l'on tend à plus utiliser. Sinon il arrive qu'on l'appelle Capuche, Sardine, Darky, Slender, AAAAH, etc. ...
Sexe : Masculin.
Âge effectif : 138 ans.
Âge apparent : La vingtaine.
Orientation sexuelle : Théâtresexuel.
Groupe : Daemon.
Langues parlées : Des connaissances basiques dans de nombreuses langues à l'oral, beaucoup moins à l'écrit. Celles-ci restent néanmoins plus approfondies en anglais et en russe.
Métier actuel : Agent de sécurité du Grand Théâtre d’Asphodèle.
Casier Judiciaire


▬ Péché capital principal :
▬ Péché capital secondaire :


Physique


De nombreuses rumeurs courent sur l’agent de sécurité.  Les habitués de ce monde n’ont plus à être surpris ou effrayés par l’allure atypique de ces êtres que sont les Daemon, mais Sol c’est autre chose. Malgré le temps qu’il a pu passer sur Asphodèle, même les plus anciens n’en savent sans doute pas plus que vous sur sa véritable apparence. Toujours de noir vêtu, des pieds jusqu’à la tête en passant par le bout des doigts. Il ne sort jamais non plus sans sa longue cape à capuche qu'il est impossible de voir rabattue s'il se trouve en public. Son visage est du coup invisible, happé par l’ombre du vêtement. Peut-être porte-t-il même une cagoule pour amplifier l’effet. Bref, il a clairement quelque chose à cacher. Et ça, ça fait marcher l’imagination.
Pas la peine de lui demander, en plus, il ne vous répondra pas ! En fait, rares sont ceux qui ont déjà entendu sa voix. Et même eux ne connaissent pas son véritable prénom … S’il en a un.

Une grande aura de mystère englobe donc cette ombre muette qui s’amuse à rester planter derrière les colonnes du Théâtre, à l'affût. Pourquoi se cache-t-il au juste ? Se trouverait-il laid au point de préférer ne rien montrer ? Certains pensent que son allure est si cauchemardesque que le voir ôter sa capuche tuerait sur le coup. Une mort violente la nuit dernière ayant fait perdre la mémoire à un Commotus perdu ? C’était peut-être lui, qui sait. Ou, au contraire, d’autres racontent que fut une époque, au moment de son réveil, tous les habitants d’Asphodèle tombèrent amoureux de son physique. Ainsi aveuglé, le monde entier devint fou et l’Aether en personne fut obligé de cacher lui-même tant de charisme.
Autrement, sans pour autant chercher le pourquoi du comment, quelques-uns s’amusent à inférer son apparence. Une peau bleue, à pois ou arc-en-ciel, pourquoi pas ? Chauve, percé de partout ? Bref, tout ça pour dire que les histoires vont bon train avec lui, alors que pourtant la vérité est bien plus simple.

Sol a l’apparence d’un jeune homme tout ce qu’il y a de plus normal. Relativement grand avec son mètre soixante-dix-neuf, il est tout en longueur. Un roseau plein de souplesse lui permettant de se déplacer avec rapidité et agilité. Ses longues jambes sont parfaites pour courir après les trouble-fêtes du Théâtre, associé au fait qu’il ne manque pas d’endurance. Il n’a aucunement la force de la plupart de ses collègues, mais ses dagues et son allure suffisent à ses opposants pour le prendre au sérieux un minimum. Son corps, il ne l’a pas entraîné qu’à la course de petits délinquants (les problèmes n’étant pas tant que ça nombreux, heureusement) mais aussi à la pratique de quelques danses et acrobaties que lui apprirent certaines troupes d’artistes. Sol ne peut bien entendu pas se vanter d’être aussi bons qu’eux, mais il se débrouille.
Sinon, peu de choses à signaler : un visage, un nez, deux yeux, une bouche … Pas d’oreilles pointues, ni de cornes ou autres appendices sortant de l'ordinaire. Pas même plus de poils que sa tignasse courte souvent laissée en bataille. Non, vraiment, tout serait normal s’il n’était juste pas dépourvu de couleur.

Le corps du Daemon a ça de particulier que toutes les particules de son être absorbent la lumière. De ce fait, il est tout noir naturellement. Ses yeux, ses dents, sa peau, ses cheveux … Tout. Une véritable ombre vivante en trois dimensions. Non, ce n’est donc pas une cagoule mais bien son visage. S’il porte trop de vêtements, c’est avant tout pour montrer qu’il est bien en volume. En effet, tel quel, on a du mal à distinguer ses formes. Comme un homme invisible, il faut le recouvrir de quelque chose pour discerner quoi que ce soit ou simplement le toucher …


Caractère


Pour commencer, il est difficile de dissocier Sol du Théâtre. Il n’y a que là qu’il se considère chez lui, préférant le confort des sièges rouges à son propre lit. Ces quelques siècles d’existence, c’est là qu’il a passé le plus clair de son temps. Il y a vu de nombreux spectacles dont il ne se lassera jamais de revoir et rencontré tant de personnes merveilleuses … Le Daemon aime cet endroit et les gens qu’il abrite plus que tout au monde. Ah, et pour aimer, il aime sans compter. Prêt à tout pour les lieux, ceux qui le gèrent ainsi que les artistes. Il serait capable de se tuer pour eux. Ou de tuer. Jamais, ô grand jamais, n’allez critiquer le Théâtre devant lui. Il lui fallut un moment avant d’arriver à se contrôler et ainsi éviter de sauter sur les spectateurs qui donnaient beaucoup trop ouvertement leurs avis mécontents sur ce qu’ils avaient vu. Mais il n’en pense pas moins. Il hait donc les critiques, les fraudeurs et tous autres fauteurs de troubles. Il n’y a pas à dire qu’il prend très à cœur son métier d’agent de la sécurité.

Cependant, lorsqu’il dépose les dagues et qu’il n’a vraisemblablement aucune raison de vous détester, Sol est en vérité un garçon incroyablement timide et discret. Surnommé Sardine par ses collègues entre autre à cause de sa stature toute serrée, il est aussi du genre à raser les murs et se coincer dans des endroits improbables seulement pour ne pas se faire remarquer. Il se complaît dans son rôle de spectateur et n’envisagerait jamais de se mettre sous les feux des projecteurs auprès de ceux qu’il admire tant. Sol n’est pas non plus d’un naturel très causant, beaucoup le pensant muet. Il n’en a juste pas l’habitude et le muscle de sa gorge ne semble pas non plus enclin à vouloir le laisser s’exprimer. Celui-ci réussit heureusement à se desserrer pour ses plus proches amis, ceux qu’il connaît depuis très longtemps. Plus facilement encore s’ils font partie du Théâtre. Bien entendu, rien de comparable à de grands flots de paroles. Plutôt des murmures. Mais c’est toujours mieux que rien. Sinon, il lui reste toujours les gestes.
Contre toute attente, ne pouvant exprimer ses sentiments de façon faciale, Sol reste tout de même expressif. Rien qu’à le voir, on peut deviner s’il est en colère, rêveur, nerveux, euphorique … Cela devient évident par sa gestuelle, mais aussi par l’aura qui se dégage de lui.

Il ne fait aucune différence de traitement entre les Commoti, les Quieti ou les Daemon, bien qu’il surveille d’un œil plus nerveux les premiers au cas où ils tenteraient de faire n’importe quoi du côté de son Théâtre. Mais pas de discrimination, il est bien conscient que parmi les Daemon existent aussi des éléments perturbateurs …
Les premières années de son existence, Sol était aussi tendu qu’un ressort. A présent, l’expérience lui a appris à se montrer plus serein et ouvert au reste d’Asphodèle. Car oui, sa vie ne se résume malheureusement pas qu’au Théâtre. En règle générale, il n’est pas bien méchant donc. C’est un garçon sympathique et respectueux. Si vous avez besoin d’aide, il tentera d’une quelconque manière à vous être utile. Il fait attention à ne pas trop effrayer par son apparence les nouveaux venus (chose difficile, d’ailleurs …). Ce genre de choses …
Contrairement à ce que l’on pourrait penser de par son allure tranquille, il hait le silence ainsi que la solitude. Inconsciemment, voir des gens le rassure au plus haut point et il est en constante recherche de ce contact avec les autres.

Cependant, Sol c’est aussi quelqu’un de très jaloux. Comme dit plus tôt, lorsqu’il aime c’est jusqu’à la déraison. Il a du mal à accepter que ses petites habitudes au Théâtre puissent changer ou que ceux qu’il aime le quittent pour d’autres. Le Daemon se montre alors très jaloux et se fait violence pour ne pas se mettre en colère lorsque quelque chose ne lui convient pas. C’est aussi sans doute pour cela qu’il est toujours pris pour un grand enfant malgré son ancienneté, capable de bouderies immatures … C’est ça ou user des mains, alors … Mais on lui pardonne car, malgré tout, Sol reste quelqu’un de bien.


Histoire


Qu’est-ce qu’il fait froid …
La tête baissée, enroulé dans sa cape, l’ombre progressait d’un pas lent entre les ruelles d’Asphodèle ; ne sachant trop où aller.
Plus tôt dans la journée, il s’était réveillé la tête contre le pavé de ce monde inconnu. Dès lors, tout se passa incroyablement vite, accentuant son sentiment d’être totalement perdu. Certains lui posèrent des questions, tentèrent de l’approcher et sans doute même de l’aider, mais sa gorge serrée n’était pas à même de coopérer et la peur le faisait fuir.
Doucement, le bout de ses doigts sombres vint caresser le métal froid au niveau de sa poitrine. De trop nombreuses questions tournaient dans sa tête.

Fatigué de déambuler, l’ombre finit par se laisser tomber dans un coin. Il avait beau avancer, de toute façon, aucun but ne l’animait. Il ne savait aucunement où le porteraient ses pas, mais en avait-il juste quelque chose à faire … Cette place morne et grise lui donnait juste envie de … dormir …


Babom. Babom. Babom. Babom.

Le garçon ouvrit doucement les yeux, intrigué par ce son lointain. Comme hypnotisé, il se redressa sur ses jambes et reprit ainsi sa marche, à moitié dans le cirage. A mesure qu’il avançait, le son prenait de l’ampleur et se vit accompagné du brouhaha d’une foule … Lorsqu’il s’enquit à enfin lever le nez, ce fut la douche glacée.
Devant lui se dressait un immense bâtiment baigné de lumière où s’agglutinaient des centaines de personnes. La musique était à présent assourdissante, obligeant son cœur à battre au même rythme. Un peu plus tôt, face à une telle réunion, il se serait sans doute enfui … Mais là, il n’y pensa même pas. Le souffle coupé, admiratif, l’ombre était bien trop occupée à ne plus lâcher la bâtisse des yeux. Il ne savait pas vraiment pourquoi, mais il était attiré par sa magnificence, cette douce chaleur qui semblait s’en émaner …

Soudainement, les grandes portes s’ouvrirent dans un son grandiose et la vague des passants s’y engouffrèrent directement. Avant même qu’il ne s’en rende vraiment compte, il fut emporté par cette vague. Impossible de faire machine arrière.
Le bâtiment venait de l’avaler.

Étriqué dans la foule, tiraillé entre la peur d’être coincé parmi tant de monde et l’émerveillement du spectacle qu’offrait la décoration des lieux, le Daemon ne pouvait rien faire d’autre que suivre le mouvement … C’est ainsi que très vite, ils atteignirent une salle sombre composée de très nombreux sièges du même rouge que les rideaux du fond.
Dès qu’il en eut l’occasion, il  se libéra de la vague et alla vite se coincer contre une colonne, sa taille fine de brindille l’aidant à ne pas prendre trop de place. C’est de là qu’il observa les gens continuer de rentrer en masse, pas très certain de ce qu’il allait se passer à présent … Mais où était-il tombé, au juste ?
Peut-être que le mieux à faire était encore de partir … Mais trop tard. Les portes se refermèrent dans un claquement brusque avant même que l’un de ses muscles ne se décide à se décontracter. Les doigts crispés sur le marbre, l’excitation mélangée à la peur se battaient au creux de son ventre.

Lentement, les larges tissus carmin glissèrent sur les côtés, laissant apparaître une scène. Une femme aux longues boucles brunes se tenait en son centre dans une magnifique robe blanche, illuminée par un faisceau de lumière venant du plafond.

C’est alors qu’elle ouvrit la bouche …


Pendant toute la durée du spectacle, l’ombre n’avait pas bougé d’un muscle. Hypnotisé qu’il fut par les voix, les danses et, surtout, cette femme … le temps passa à une vitesse incroyable. Toujours sous le choc, tentant de jongler avec les sentiments nouveaux qui tournaient en lui, le garçon était resté dans son coin sombre alors même que tous les spectateurs étaient partis depuis longtemps.

Au bout d’un moment, ses jambes n’en purent plus et le laissèrent choir sur la moquette.
Soufflé. Il était soufflé.


Un long soupir fit voler l’une des mèches aubergine de Phil alors que, pour la énième fois, il tombait sur cette ombre (non sans pour la énième fois avoir sursauté en croisant son absence de regard, bien entendu). Agent chargé de vérifier les salles après chaque représentation, cela faisait déjà un petit moment qu’il croisait ce spectateur qui n’avait vraisemblablement pas compris le principe du Théâtre. Mais il n’en savait rien, hein, vu qu’il ne parlait pas beaucoup. Pour ne pas dire pas du tout.

« Encore toi. »

Ayant compris le message à force de se faire jeter dehors par le Daemon ailé, le garçon allait se lever de son siège par lui-même … Mais Phil en décida autrement ; se disant que ne pas jouer les brutes rigoureuses serait, peut-être, plus enrichissant pour une fois. Poussant le jeune homme en noir, l’obligeant à se rasseoir, il s’installa à ses côtés, ses yeux fixant un point en face de lui.

« Pourquoi tu ne t’en vas jamais comme tout le monde ? »

Capuche (comme Phil s’amusait à l’appeler, faute d’autre chose sous la main) s’enfonça plus profondément dans son siège. Il appréciait leur confort et puis … il tendit son doigt sombre vers la scène, montrant là où se tenait Selene à chaque fois que débutait la pièce. Mais, ça, l’agent ne pouvait le deviner.

« Et ça ne te lasse pas de regarder le même spectacle à chaque fois ? »

Secousse frénétique de la tête. Se lasser ? Jamais. Il appréciait tout du début jusqu’à la fin comme au premier jour.

« Tu sais qu’il n’y a pas que celui-là, hein ? »

Silence. Il n’avait … jamais cherché plus loin.

« Et puis les représentations ne sont pas éternelles … demain ça doit être la dernière avant un petit moment, je crois … »

Phil sentit son bras soudainement serré par les mains noires du jeune Daemon, pris de panique. Ouais, il ne savait vraiment rien du Théâtre. Son amabilité ayant tout de même ses limites et plus d’humeur à discuter qu’à se faire toucher par le premier venu, l’agent frappa son agresseur sur la tête avec la tranche de sa main et le somma de le lâcher d’un mouvement brusque du coude. Non, mais.
L’ombre, de son côté, était toujours perturbée. Dernière représentation ? Comment ça ? Non … Il n’avait pas compris, pas vrai ? … Comment allait-il vivre sans …

« Tu t’es réveillé y’a pas longtemps, n’est-ce pas ? »

Lentement, toujours dans l’incompréhension totale, le jeune Daemon approuva d’un signe de tête distrait.

« … Viens avec moi, je vais te présenter quelqu’un. »


Il y avait de l’agitation dans l’air.

« Désolée, messieurs, mais vous n’avez pas de tickets …
- Heeeein ? Et qu’est-ce que ça fait, c’est notre droit de voir ce qu’on veut. On est coincé à vie dans ce trou, quand même !
- C’est comme ça que ça marche, mais vous pouv-…
- Rien à foutre ! »

Le bras du fraudeur se vit stopper dans son geste par le plat d’une dague sombre, tenue par un individu tout de noir vêtu sorti de nulle part. L’on ne pouvait discerner son visage sous sa capuche, mais il était clair que ce n’était pas un rigolo. Voyant bien qu’ils auraient moins de chance de l’égratigner lui que la pauvre hôtesse d’accueil à présent cachée dans le dos de son sauveur, le garçon et son acolyte se décidèrent légitimement à fuir.

« Putain, c’est quoi ce monstre.
- On s’casse … »

Malheureusement, le Daemon ne comptait pas les laisser partir comme ça.
Aussi agile qu’un chat, il se lança à leur poursuite ; se faufilant entre les spectateurs composant la foule. Maintenant habitué à ce genre de course, il ne tarda pas à rattraper le plus lent et le faire trébucher d’un croche-patte bien placé. Laissant là le colis abandonné par son soit disant "acolyte", l’ombre fila jusqu’à celui-ci et le rattrapa bien vite à son tour, avantagé par la longueur de ses jambes.
Tremblant de terreur, ne s’attendant pas à ce que la soirée se termine ainsi alors même qu’il se trouvait loin du hors-limite, le criminel du dimanche déglutit tout en faisant attention à ce que les lames jumelles ne lui tranchent malencontreusement la gorge. N’osant même plus parler, sentant l’aura de colère qui s’émanait de son agresseur, il resta là jusqu’à ce que l’étreinte dangereuse ne se desserre et qu’il sente une autre poigne l’attraper par le col.
Ainsi fut-il pêché ; Salik secoua ses prises tout en riant très fort :

« Hahaha, j’espère que vous avez appris la leçon. Alors qu’on ne vous y reprenne plus, il y a beaucoup de spectacles gratuits alors … »

Au bout des bras du colosse, les deux individus supplièrent qu’on les relâche, assurant qu’ils ne le referaient plus. Le jeune agent de sécurité, lui, rangeant ses dagues à sa ceinture, fronçait des sourcils et les dardait d’un regard mauvais. Ah non, ils ne le referaient plus.



L’ombre brûlait d’impatience. Depuis combien de temps attendait-il ce moment, au juste ? Les doigts pianotant la rambarde, il regardait de haut le grand hall vide du Théâtre. Celui-ci n’allait pas tarder à se remplir, traversé par tous ces gens venus voir le nouveau show de la célèbre troupe. Celle de Selene
Dès qu’il avait appris la nouvelle, le garçon n’arriva plus à se tenir. Et cela n’avait pas échappé à ses collègues qui, dès lors, n’avaient eu de cesse à l’embêter avec ça. En même temps …

« Sardiiiiiiine … »

L’interpellé se retourna vers un gros bouquet richement décoré, soutenu par des petites jambes et des petits bras. Elina. La Quietus faisait, comme lui, partie de l’équipe qui gérait le Théâtre. C’était une jeune fille remplie de bonne volonté et d’enthousiasme.
Sentant sa détresse, l’ombre lui prit les fleurs des mains. Ainsi libérée de son poids, elle reprit une goulée d’air et secoua sa tignasse sombre ; comme si elle venait de sortir de l’eau.

« Ouf ! Merci ! Ce n’est pas possible comme le Théâtre est en effervescence, hein. Tout le monde est débordé … »

Le spectacle de ce soir était très attendu, après tout. Lui-même comptait bien y assister, il n’aurait raté ça pour rien au monde … Heureusement que son employeur était compréhensif. Et puis ce n’était pas comme s’il abandonnait son poste. Si quoi que ce soit osait déranger la prestation de Selene, il …

« Dis, vu que tu es si graaaand et si foooort … Tu ne voudrais pas livrer ce bouquet pour moi ? C’est un cadeau du patron pour Selene. Comme ça, moi, je pourrais faire mes autres trucs et … »

Sérieusement ? Comment pouvait-il juste refuser ça ? Une vague de chaleur envahit son visage qui, s’il n’était pas comme il était, aurait viré au rouge ardent. Avec énergie, il hocha la tête et se dirigea sans plus attendre vers les coulisses, ne laissant même pas le temps à Elina de le taquiner de son grand rire enjoué. Si prévisible.

Ses longues jambes aidant, l’ombre ne tarda pas à atteindre sa destination. En face de la porte des loges, son cœur battait avec plus de puissance que les tambours d’une fanfare. Elle était là, derrière, si proche et … Clac. La porte s’ouvrit avant même qu’il ne frappe, son bras pourtant tendu dans cette optique.

« Je me disais avoir entendu du bruit … Bonjour ? »

C’était elle. Sa voix. Si mélodieuse.
Le jeune Daemon sentit ses doigts fins effleurer les siens alors qu’elle attrapait le bouquet et qu’elle le déposait non sans mal sur une table proche. Ainsi débarrassé de ce poids fleuri, il pouvait enfin la voir. Toujours la même. Toujours aussi magnifique dans sa belle robe blanche immaculée et ses boucles brunes. Il n’en croyait pas ses yeux. Selene.

« Merci beaucoup ! Toujours aussi généreux, Monsieur le Propriétaire, hahaha. »

Ses yeux rieurs se posèrent sur le livreur. Aucunement effrayée, elle continua naturellement :

« Oh, mais je t’ai déjà vu, non ? Tu as souvent assisté à mes spectacles. »

Elle se souvient de moi. Selene … Vous êtes incroyable. Vous êtes la toute première chanteuse que j’ai entendue. Je vous adore, j’ai l’impression de tout vous devoir. Je …
L’ombre hocha la tête, irradiant de bonne humeur. La comédienne lui renvoya son sourire invisible et continua :

« Tu as un nom ? »

Pas vraiment … Le patron m’appelle Sardine, et les autres aussi font de même du coup.
En toute réponse, il haussa simplement des épaules.

« Oh ? Eh bien, j’ai été contente d’enfin te rencontrer, tu illumines ma journée … Je peux t’appeler Sol ? »

Sol … J’aime beaucoup.



« Je dois partir, Sol … »

L’emprise sur son bras se serra d’avantage.

« Mais je reviendrai. Jusque-là, on s’écrira, promis ? »

… Promis.


Assis sur sa chaise, Sol regardait ses amis riant, mangeant du gâteau, se remémorant quelques anecdotes amusantes qu’ils avaient pu vivre avec lui. Un sourire gêné, il se faisait tout petit devant la grande attention qu’on lui accordait en l’honneur de son siècle de "loyaux services" au Théâtre.
Ne comptant pas les jours, le Daemon ne s’était douté d’absolument rien. Et, après tout, ça lui semblait tellement normal aujourd’hui d’être parmi eux qu’il ne voyait pas pourquoi il avait besoin d’être remercié ou quoi que ce soit … Malgré tout, son cœur avait explosé de bonheur en même temps que le « SURPRISE » de la troupe.

Sol sursauta lorsqu’une large main vint brusquement se poser sur son épaule. Le silence se fit dans l’assemblée, attentifs à ce que le vieux Daemon allait dire. Un sourire paternel sur les lèvres, le propriétaire des lieux déclara ainsi avec beaucoup de chaleur :

« Comme nous tous, tu es l’enfant du Théâtre, mon garçon. Tu y es chez toi et le sera toujours. »

Et dans un murmure, tous ces regards bienveillants rivés sur lui, Sol souffla :

« Merci … »



Toc toc toc.


« Selene ? Du courrier pour toi. »

La dame, les cheveux brossés, regarda un instant tout sourire l’enveloppe dont elle aurait reconnu l’écriture entre mille. Les courbes des lettres étaient formées avec attention, témoignant d’heures et d’heures d’application. Doucement, elle ouvrit la missive de ses doigts fins et en admira un long moment le contenu.

Chère Selene,
Sol ▬ « Laissez, guidez vos pas par la fanfare qui gronde ... » 6b24ae86baea73a2839b64adba3b5247


Sol ▬ « Laissez, guidez vos pas par la fanfare qui gronde ... » 476719FicheIcon01
     
Sol ▬ « Laissez, guidez vos pas par la fanfare qui gronde ... » 671914FicheIcon02
« Requiescat in pace »
Pseudo : DOUWDOUW
Âge : Bébé momie.
Avatar : Randown dawk skwin.
Comment avez-vous connu ce forum : BOUM BOUM BOUM.
Autres : Non, malheureusement ce ne sera pas un animal marin. Mais aimez le quand même ;A;


Aether
- NO DATA -

Aether

En bref

Féminin
Pseudo : Nii'
Messages : 435


Félicitation
Vous êtes officiellement validé ♥ Soooool ;A; Ma petite Sardine. Même si ce n'est pas un animal marin et au fond ça m'aurait fait peur hein donc c'est tant mie/MEURT/ je le trouve trop cool et je le plussoie pour toujours et à jamais. Je n'ai vu aucune bêtise par rapport à quoi que ce soit, tu écris toujours aussi bien et j'aime ton perso ♥ La fin de l'histoire était juste trop chou bububu. DONC TOUT VA BIEN. Je t'envoie de ce pas sur les vertes prairies d'Asphodèle ~

Tu peux dès à présent recenser ton avatar, ton métier et demander une maison pour t'en faire un petit nid douillet. Tu peux également poster une demande de RP ou créer ton sujet de liens. Ton numéro va t'être attribué sous peu et tu vas être intégré à ton groupe dans l'instant.

CHANTENT LES SARDINES ~ ♥

Permission de ce forum:

Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum