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Leonard Adams
- D 00 122062 60 03 D -

Leonard Adams

En bref

Masculin
Pseudo : Nii'
Messages : 6





Changes come ;
Keep your dignity.
Take the high road.
Take it like a man.

Momma said like the rain -
This, too, shall pass.
Like a kidney stone -
This, too, shall pass.
It's just a broken heart, son ;
This pain will pass away.
Nom : Adams.
Prénom : Leonard, Charles.
Surnom : Lenny.
Genre : Masculin.
Âge effectif : 73 ans.
Âge apparent : 26 ans.
Arrivé depuis : A2, M1, J12.
Date de naissance : 19/11/1989.
Date de mort : 20/12/2062.
Orientation sexuelle : Hétérosexuel.
Groupe : Commotus.
Nationalité : États-unien ; Caroline du Sud - Columbia.
Langues parlées : Anglais, espagnol ; mandarin très scolaire et rouillé.
Ancien métier : Producteur de musique et propriétaire d'une boîte de nuit (de loin).
Métier actuel : /// pending ///
Casier Judiciaire


▬ Crimes commis :
▬ Circonstances du décès :
▬ Péché capital principal :
▬ Péché capital secondaire :
▬ Rapport à l'alcool :
▬ Rapport aux drogues :
▬ Addictions :
▬ Mauvaises attitudes récurrentes :
▬ A été victime :


Physique


« You don't wanna be high, like me »


• Leonard est beau ; il a du charme, du charisme, de la présence.
• Il attire facilement l'attention sur lui et, en termes physiques, c'est rarement en mal.
• (sauf parfois, quand on le prend pour un détraqué satanique ; ça arrive)
• Tant mieux, hein — parce qu'à une époque, il ne se trouvait pas séduisant. Du tout.
• La faute à sa calvitie précoce. Puisque oui, Lenny est chauve. Difficile à ne pas remarquer.
• Son crâne est ceci dit très harmonieux, merci beaucoup. (dit-il, en tout cas ; on a rarement d'avis sur sa forme, très étrangement)
• Très brun avant d'être frappé par l'alopécie, il a gardé des sourcils et des cils très foncés mais pas forcément très fournis. Ils existent, quoi.
• Ses yeux, assez fins, sont d'un joli brun qui vire au noir quand la lumière n'est pas assez vive.
• Les cernes ont déserté son visage le jour où il s'est mis au yoga (non), et il s'en estime heureux. Sa peau est blanche, propre, avec des imperfections de-ci de-là selon les moments. Rien qui le préoccupe beaucoup.
• Son nez est parfaitement quelconque, ni large ni fin, en harmonie avec son visage plutôt oval.
• Mâchoire et lèvres sans prétention, mais jolies pommettes.
• Ses dents ont été sacrément abimées par un usage abusif de meth, entre autres, avec les conséquences auxquelles on peut s'attendre. Son dentiste a eu pas mal de boulot pour tout remettre bien, mais sa famille avait les moyens ; son sourire est faux, okay, mais impeccable. Rescapé. Mieux qu'avant. Il en est très fier et très content.
• Il a pas mal de petits grains de beauté très plats sur les bras et le dos ; un peu ailleurs, aussi, mais de manière plus éparse.
• Ses fesses ne vendent pas du rêve, et c'est, je pense, important de le préciser.
• Très grand — 1m86 —, il est bien proportionné et très en forme. Pas de muscu, donc pas de silhouette affolante, mais beaucoup de sport ; il a de la force dans les bras et des abdos cachés sous une saine couche de protection.
• Bon, forcément, sa silhouette reste allongée ; ses jambes sont interminables comme les dîners avec la belle-famille, et ses doigts suffisamment longs pour créer des tragédies s'il décidait de se les mettre dans l’œil.
• D'autant qu'il a toujours deux bagues à chacun desdits doigts, donc. On va éviter.
• Athlétique pour être en forme plus que pour avoir l'air athlétique, donc, il ne sort pas de la norme à ce niveau.
• Sa voix porte sans avoir à forcer ; on sent qu'il a l'habitude de parler devant un grand nombre de personnes. Un entraînement au chant l'aide aussi à savoir comment se faire entendre sans tirer sur ses pauvres cordes vocales. Ça aide.
• Moyenne, capable de tirer dans les graves comme dans les aigus, avec plus de facilités à monter que l'inverse.
• Chante juste, mais sans plus. Rien de mémorable.
• Gaucher et très fier de l'être.
• Il ne porte jamais — mais alors jamais — de couleurs. Il porte du noir, du gris, du gris foncé, du noir clair, et c'est tout. Parfois de petites touches de blanc, s'il faut, mais ça s'arrête là. Le reste est banni.
• Son style est alternatif ; un peu goth, un peu scene, avec beaucoup de bijoux argentés et de bottes. Il aime les chaînes délicates, a toujours dix colliers, vingt bagues, des écarteurs dans les lobes.
• Il affectionne également les chemises ; les cols en V. Les longs manteaux.
• Toujours ou presque coiffé d'un chapeau, également. Noir, ça va de soi, et sans trop de fantaisies — mais aussi vrai que se promener sans ne le dérange pas (ça n'a juste pas sa préférence), se mettre n'importe quoi de farfelu sur la tête n'a rien d'un incident isolé.
• Très à l'aise dans sa peau, et ça se voit. De la manière dont il parle à celle dont il se déplace, marche, s'assoit, rit, s'installe dans une pièce, il respire la confiance en lui. Pas la prétention ; juste la confiance et l'assurance. On le sent heureux. Il inspire plus la sympathie que la méfiance (sauf envers ses proches, qui repèrent ses sourires et se disent que "uh oh" — y'a une connerie à l'horizon).


Caractère


« Never really knowing why, like me »


• Lenny n'est plus un adolescent ; ça se sent. Il est tranquille. Mature.
• Bon, à un certain niveau, en tout cas. Il ne respire pas la maturité sur les sujets sans importance, mais il l'est à 200% sur tout le reste.
• Très gentil, très calme dans sa manière de prendre les choses, il est d'un positivisme à toute épreuve.
• Pas dans le sens où il n'est jamais triste ou fâché — ça lui arrive, évidemment — mais dans le sens où il fait le choix conscient, chaque jour, d'être heureux plus que l'inverse.
• Il voit le beau un peu partout ; se trouve chanceux dans sa malchance, le plus souvent. Sait prendre du recul. Voir les choses sous un autre angle.
• Il ne hurle que rarement au désespoir, et est plutôt du genre à chercher des solutions qu'à se lamenter sur son sort.
• Tolérant, compréhensif, il cherche toujours à comprendre le point de vue de l'autre avant de le condamner — à moins évidemment qu'on ne lui sorte des horreurs. Il y a des limites à tout.
• Patient, il n'est jamais pressé et ne presse surtout jamais personne. Il peut gentiment vous pousser à prendre des décisions, voire à vous aider dans le processus, mais ne se frustre jamais.
• Heureux de vivre, drôle, fan de blagues absolument nulles, il a un sens de l'humour qui tire plus sur le tragique et les dad jokes que sur le raffiné et l'intellectuel.
• Il est loin d'être bête, pourtant, mais bon. C'est sa croix. Il est père spirituel depuis ses 25 ans, et se doit de le montrer à quiconque veut bien le regarder.
• Il apprécie l'attention sans la rechercher particulièrement. Être sur scène devant vingt mille personnes ne le stresserait pas plus que ça (pas de manière hors-norme, disons), mais il n'a plus franchement envie d'être constamment au centre de la conversation.
• Extraverti, d'accord, mais il a appris à respirer. Et au final ? Il adore ça. Ça fait du bien, de prendre du temps pour soi.
• Fervent défenseur des self-care days, il ne déplacera pas sa séance cocooning pour sortir avec vous. C'est sa soirée, il se l'est programmée, c'est aussi important que n'importe quel autre engagement. Wow.
• Lenny se respecte beaucoup, en fait. Il se trouve intéressant, se trouve cool, se trouve méritant, et en ce sens il n'apprécie pas qu'on l'insulte ou qu'on lui manque de respect. Il se traite comme il traiterait un ami ; quand on l'insulte, ça le fait tiquer. Logique.
• Sauf s'il a été con, hein. Là vous avez carte blanche. Normal.
• Amateur de fêtes en tous genres, il aime sortir et boire de temps à autres. Pas jusqu'à s'en rendre malade, évidemment, et sans gros débordements, mais avec enthousiasme et passion. Comme toujours.
• Il aime draguer, aussi, avec tout le respect qu'il se doit pour ces demoiselles. Il est respectueux et s'il n'hésite pas à aborder dans les bars ou les soirées, voire même dans la file d'attente ou la supérette si l'occasion se présente naturellement, mais il n'embête pas les femmes qui ont l'air de ne pas vouloir de compagnie (sauf si elles ont l'air tristes, là il essaie de leur remonter le moral ou leur demande si ça va).
• Il n'insiste pas quand on lui fait comprendre qu'on ne veut pas de lui, ne touche à personne en état d'ébriété, ne laisse pas ses mains traîner sans autorisation explicite. Et il n'hésitera pas à la demander s'il a un doute, donc pas de soucis de ce côté-là.
• Il n'est pas timide ; très loin de là. Dire les choses ne le gêne pas.
• Ça gène les gens autour de lui, parfois, mais c'est un autre problème.
• La vie est trop courte (et l'éternité aussi) pour ne pas s'amuser et dire ce qu'on pense — dans la limite du raisonnable et du poli, évidemment. Pas besoin d'insulter les gens.
• Tout le temps en train de rire ou de chercher des raisons de le faire. Il aime être heureux ; c'est bon pour la santé.
• S'immiscer dans les affaires des autres, en revanche, ne l'est pas du tout. Il évite. Non merci.
• Si la personne ne veut pas d'aide, replonge constamment ou se met à le tirer vers le bas, aussi cruel que ça puisse paraître, il n'hésitera pas si longtemps avant de la sortir de sa vie et de couper les ponts. Il n'est pas là pour sauver tout le monde.
• Malgré tout, il n'est qu'un homme. Quand il aime trop l'autre, ça peut devenir difficile. Et plus il s'implique, plus il a du mal à partir.
• C'est difficile.
• Ramasser ses amis ivres morts ne lui fait pas plaisir non plus, mais il le fera. Et ils se feront engueuler le lendemain, parce que wow. Apprends à te gérer. Y'a des limites. Si tu te mets en danger, ça fait chier. Il veut pas te perdre, André. Il t'aime.
• Chose qu'il n'hésite pas à dire non plus. Il clame son amour à ses amis dès qu'il en a l'occasion, qu'ils aiment ça ou non. Il a besoin de le communiquer à l'oral.
• Et ça fait beaucoup de qualités, CERTES, mais Lenny est un homme d'un certain âge équilibré et sain. Incroyable mais vrai.
• Malgré tout, il a un côté con qui remonte parfois ; des blagues pas forcément très drôles, qui vont trop loin ou dans le mauvais sens. Des commentaires malheureux. Des moqueries blessantes et maladroites.
• Il s'excuse, le plus souvent, mais il peut lui arriver de bloquer. Comme tout le monde, selon les circonstances, avouer ses torts peut être compliqué.
• De la même manière, se respecter et vouloir être heureux le mène parfois à virer égoïste. Par moments, il abandonne trop vite ; ne prend pas assez les choses au sérieux ; fuit ou ignore les problèmes qui menacent de l'envahir.
• Il a envie d'être là pour ses proches, mais si ça le dépasse ? Il panique. Il bloque. Il reste planté là.
• Chose qui peut être particulièrement frustrante quand on a besoin de lui, et qu'il essaie de corriger, mais ça ne marche pas à tous les coups. Il a juste vraiment du mal à tracer la ligne entre "je dois être là pour cette personne" et "je dois prioriser ma propre santé, et là ça va me foutre au fond du fossé si j'essaie d'aider".
• Pas facile.
• Il peut ne pas s'impliquer assez dans la vie des autres. Pas parce qu'il préfère parler de lui ou inviter les gens dans la sienne, mais juste parce qu'il ne sait pas trop quand ce serait pertinent ou non. À trop vouloir bien faire, ça vire à l'inverse.
• Le mieux est l'ennemi du bien. Il sait, il sait.
• Ouvert à la critique, capable de relativiser, il a le défaut de ne plus en être capable DU TOUT quand quelqu'un vise trop juste.
• Si vous le blessez, il va le rester. Et plus il essaiera de relativiser, de voir ça sous un autre angle, plus il y pensera, plus il s'énervera, plus il vous en voudra — et rebelote.
• Si les conditions sont réunies, ça peut le pousser à devenir irritable, voire mesquin. Rien de très dur à rectifier quand on le connaît (parce qu'on voit tout de suite où est le problème, et que si on communique il répond), mais c'est casse-pieds tout pareil.
• N'aime pas nécessairement avoir raison, mais tend à penser que c'est son état par défaut.
• Ne sait pas toujours s'arrêter. Il ne capte pas toujours quand l'autre veut être laissé tranquille, ou quand quelque chose va l'énerver — et désolé ou pas, le mal est fait.
• Être impulsif et savoir prendre des décisions n'a pas toujours que du bon, quand elles sont mauvaises. Il le lamente chaque jour que Dieu fait.
• Croit en Dieu, au passage. Il ne l'étale pas partout, mais ça peut revenir dans la conversation et ça fait partie de sa personne. Si on ne tolère pas ses croyances, il ne voit pas l'intérêt de poursuivre la conversation. Lui respecte celles des autres, tant qu'elles ne blessent personne, alors le moins qu'on puisse faire est de lui rendre la pareille.
• Pas du tout habitué à recevoir des ordres, Lenny peut grimacer face à l'autorité.
• Et aussi drôle et comique soit-il, il a une faiblesse généralisée face au sarcasme, qu'il ne repère qu'une fois sur deux — et le plus souvent trop tard. Surtout, surtout à l'écrit. Ne jamais lui dire "oh si, j'ai trop envie de venir waw" à moins de le connaître depuis longtemps. Sinon, il prend votre billet et vient vous chercher.
• D'un autre côté, il peut aussi penser que vous plaisantez si vous sortez un truc trop sec d'un ton trop égal. Et répondre en riant à "ma grand-mère est morte", ça la fout mal. Très mal.
• Sa bonne humeur constante peut être casse-pieds, accessoirement, et donner l'impression qu'il minimise certaines choses. Alors que pas du tout ; il est sûrement aussi triste que vous. Il choisit juste de se concentrer sur le positif, tout en se laissant le temps de gérer le reste en interne ou en privé.
• Il n'aime pas pleurer devant les autres. N'aime pas avoir l'air vulnérable.
• Déteste qu'on le laisse seul quand il dit avoir besoin de quelqu'un, aussi. Il a besoin de savoir qu'on sera là pour lui.
• Et réciproquement.


Histoire


« You don't ever wanna step off that roller coaster and be all alone »


• Lenny n'a jamais manqué de rien. La proverbiale cuiller en argent s'occupait de tout pour lui ; privilégié et très heureux de l'être, il aurait difficilement pu avoir un meilleur début de vie.
• Fils unique d'un couple à la fois riche et équilibré, dans une famille sans squelettes entassés dans les placards, il avait toute l'attention et les biens matériels dont on peut rêver. Un grand appartement moderne, baies vitrées incluses, donnant sur un parc en plein cœur de Columbia ; sa propre chambre ; des jouets ; des instruments de musique et tenues de sport pour chacun de ses nouveaux hobbies ; des sorties régulières avec ses parents ; de l'aide pour ses devoirs.
• Une base plus que confortable, en somme. La belle vie à tous les niveaux.
• Dire qu'il n'avait pas de quoi se plaindre serait un euphémisme. N'importe qui aurait rêvé d'être à sa place.
• Est-ce que ça l'a empêché de se plaindre pour autant ? Eh.
• Pas toujours.

• En grandissant, Lenny prend de mauvaises habitudes. L'éducation de ses parents est à la fois assez stricte et exigeante pour l'empêcher de devenir un enfant roi et assez coulante et encourageante pour lui permettre de s'épanouir ; il a juste mauvais caractère.
• D'un autre côté, c'est un enfant. Ça ne choque personne.
• Il n'aime pas qu'on lui dise non. Teste les limites. N'est ni partageur ni très soucieux des autres. Sacrément égoïste sur les bords.
• Il n'a aucune notion de la valeur de l'argent, non plus, et ce même si on lui donne pas tout ce qu'il veut d'un claquement de doigts. Difficile de bien assimiler la pauvreté quand, étant enfant, on peut tout se permettre sans jamais avoir à s'inquiéter. Il part en vacances tous les ans, lui. Que ses camarades pas lui paraît presque bizarre.
• Mais bon ; ça ne l'empêche pas de se faire des amis et d'être intégré. Il est sociable. Énergique. Plein d'ambition et de grandes idées pas toujours appréciées à leur juste valeur par ses professeurs.
• Il fait des bêtises, quoi.

• Arrivé au collège, rien n'a changé. Il est toujours sociable, toujours intégré, toujours vif et plein de vie, et adore toujours faire n'importe quoi pour attirer l'attention sur lui.
• La seule différence notable est son intérêt grandissant pour les filles.
• Entre deux cours de basse et de guitare, il se met à vouloir une copine ; sortir avec quelqu'un, l'inviter chez lui, lui tenir la main. Peut-être même — impensable — l'embrasser.
• Osé. Terrible. Il n'a PAS DE LIMITES.
• Alors il sort avec une fille. Puis deux. Puis trois. Puis il passe son temps à draguer.
• Ça ne plaît pas beaucoup à ses parents, qui trouvent que leur jeune homme manque de respect au sexe opposé, mais ça ne les inquiète pas non plus. Il est à l'âge où on aime expérimenter ; ils préfèrent ça que les drogues et l'alcool. Il faut choisir sa croix.
• À seize ans, Lenny est l'archétype de l'ado de base. Le divorce de ses parents, plus tôt dans l'année, l'a suffisamment secoué pour le rendre plus casse-pieds qu'avant ; il fait sa crise avec la grâce à laquelle on peut s'attendre.
• Ça claque les portes, ça boude, ça s'énerve, ça se fâche avec ses amis, s'en fait de nouveaux, se fait critiquer, critique en retour. Sa vie sociale est animée, c'est le moins qu'on puisse dire.
• À posteriori, il dirait qu'il était vraiment trop, à cette époque. Trop méchant, trop absorbé par lui-même. Trop exigeant. Trop sûr de lui. Trop hormonal. Il ne respectait pas assez les autres et ne voyait pas plus loin que le bout de son nez en terme de conséquences. Rien d'anormal pour un ado, okay — mais quand même. Ça le chagrine.
• Toujours est-il que sur le moment, ça ne l'inquiète pas du tout. Il s'adore.
• Jusqu'à ce que.

• Un beau matin, en peignant ses jolis cheveux, il s'énerve sur la quantité qui reste sur la brosse. Ça ne le choque pas plus que ça — les cheveux ça tombe, c'est normal — mais lui reste quand même en tête.
• Le lendemain, c'est pareil. Le lendemain aussi. Et au bout d'un moment, en se fixant, il réalise que ses cheveux se barrent la route.
• Alors si ça reculait juste, ce serait frustrant mais gérable ; y'a des mecs qui ont pas de chance et se retrouvent avec pas grand chose sur le devant dès très jeune. Mais là, c'est différent.
• Ils tombent carrément. Limite par poignées.
• Ça le terrorise suffisamment pour le faire hurler. Il est chez son père, cette semaine-là, et lui fait assez peur pour qu'il rentre dans la salle de bain sans demander l'autorisation.
• Lenny fait une crise de nerfs en lui hurlant qu'il a le cancer ; Dorian le calme et lui répond que c'est la chimio qui fait tomber les cheveux, pas le cancer en lui-même. Malgré tout, il regarde tout ça et convient que c'est bizarre. Avant de partir au travail, il prend rendez-vous chez le docteur pour son fils.
• Lenny refuse d'aller à l'école, donc il le laisse gentiment récupérer à la maison.
• Sauf qu'il ne récupère pas. Au contraire.
• Le lendemain, chez le docteur, on l'ausculte et lui diagnostique une pelade. Alopécie. Il lui prescrit des examens pour éliminer toute cause potentiellement grave, on lui donne un traitement qui marchera peut-être, et on le renvoie chez lui.
• Les semaines suivantes sont horribles.
• Il ne peut pas rater le lycée constamment sous prétexte qu'il devient chauve, donc il se retrouve bien obligé d'y aller. Son père le fiche dehors avec toute la gentillesse du monde, puis sa mère après lui. Il se colle un bonnet sur le crâne et maudit le monde entier, mais il y va. C'est déjà ça.
• À l'école, il refuse d'enlever ledit bonnet. Ses amis ne comprennent rien et se font rembarrer si violemment que ça cause des disputes ; et si les professeurs ont été mis au courant, et acceptent qu'il garde son couvre-chef en cours, ils ne peuvent pas empêcher les autres élèves de se poser des questions. Eux n'ont pas le droit d'avoir un chapeau en cours, hein. C'est pas très juste.
• Après une dispute avec un de ses amis, Lenny manque de se faire voler son bonnet et refuse de retourner en cours. Son père est obligé de menacer très sévèrement sa pauvre basse pour le faire aller à un de ses examens médicaux. C'est la foire.
• Au bout du compte, le verdict n'est pas réjouissant. Il n'a aucune maladie grave, d'accord — ses parents en sont ravis — mais ses cheveux ? Partis. Ils ne reviendront pas.
• Alopecia totalis.
• On lui dit qu'il risque aussi de perdre ses sourcils ; ses cils. Peut-être même le reste de sa pilosité. Difficile à dire. C'est une possibilité, en tout cas.
• Il hurle.
• Sans surprise, hurler ne fait pas revenir ses jolis cheveux. Ils continuent de tomber.
• Quand voir des zones nues sur son pauvre crâne finit de le démonter, il rase tout. Ça fera moins stupide. Ce sera plus acceptable.
• Ils ne vont pas revenir, de toute façon. Autant les dégager.
• C'est une période très difficile pour lui. Il doit se battre avec son image de lui ; avec ce que les autres risquent d'en penser. Leur regard le fige. Il s'est toujours trouvé beau, mais là il n'est plus très sûr d'en être capable. Il devient amer. Méchant. Se replie sur lui-même.
• Ça peut sembler excessif, mais il tenait à ses cheveux. Il n'a même pas dix-huit ans. C'est compliqué.

• Arrivé à la majorité, les choses se sont un peu arrangées. Ses parents ont dû le secouer pas mal pour le pousser à se calmer, à positiver, à se réapproprier son image de lui, mais ça a fini par porter ses fruits. Ils lui achètent plein de chapeaux et de bonnets ; le font sortir sans et avec, pour qu'il réalise que tout le monde s'en fiche. Invitent ses amis en leur présence, pour éviter tout débordement.
• Et franchement, ils sont plus inquiets qu'autre chose. Une fois le "t'as le cancer ??" mis de côté, ils s'habituent relativement vite.
• Certains se moquent, évidemment. Mais il se découvre résilient, déterminé, et réalise que s'il fait des blagues sur sa calvitie précoce le premier, il leur coupe l'herbe sous le pied.
• L'ironie devient une arme. S'ils se moquent, il rit avec eux et prend la pose.
• Se regarder dans le miroir n'est plus autant un supplice. Il se cherche un style bien à lui ; met de plus en plus de noir, d'accessoires. Des choses qui lui vont bien, sans se concentrer sur son absence de cheveux.
• Et au bout de quelques temps, ça passe complètement.
• Il n'a perdu ni ses cils ni ses sourcils, et remercie Dieu pour ça, mais être chauve ne l'embête plus tellement. À la fac, tout le monde le connaît comme ça depuis le début ; ils ne questionnent pas. Ça ne leur paraît pas bizarre.
• Et juste comme ça, tout se remet en place.

• Aussi déterminé et intelligent soit Lenny, la fac ne lui convient pas. Du tout. Et puisque son coût ne représente rien pour ses parents, trop occupés à se fâcher sur qui va garder le bichon maintenant que sa mère déménage en dehors de la ville, il ne se sent pas coupable de rater des cours.
• Il sort beaucoup. Est de toutes les soirées. Couche beaucoup.
• Trouve des potes sympas avec qui monter un groupe. Il est à la basse, parfois au chant. Ça le fait rêver. Il adore.
• Pas que le succès soit fou — ils sont moyens, disons les choses comme elles sont — mais ils ont le droit à leur petite heure de gloire malgré tout ; et ça, ça n'aide pas.
• Mais alors du tout.
• Ils font un single qui marche un peu, et en profitent pour claquer leur argent comme des rockeurs.
• Filles, alcool, drogue. Soirées. Alcool. Filles. Drogues.
Rinse and repeat.
• Plus ça va, plus il rate ses cours. Se perd. Claque tout son argent. Coupe les ponts avec ses anciens amis — et même des plus récents, qui n'ont pas envie d'être mêlés à son train de vie.
• Il se retrouve plus seul que jamais et pour oublier, il fait quoi ?
• Il boit. Couche. Se drogue.
• Encore et encore et encore, en boucle, jusqu'à avoir complètement décroché sur tous les plans.
• Les tentatives de son père pour le ramener sur le droit chemin sont ignorées. Il menace d'arrêter de lui donner de l'argent ; de reprendre son appartement, de le laisser se débrouiller, mais ça ne fonctionne pas. Il ne le croit pas. Et puisqu'il a raison de ne pas le croire, ça ne mène nulle part.
• Dorian a trop peur de le perdre pour de bon, s'il fait ça. De manière irrécupérable. Alors il change de tactique.

• En 2013, Lenny va sur ses 24 ans. Il est au bout du rouleau, aussi bien physiquement que mentalement ; les revenus qu'il s'est fait avec sa musique ont été dépensés depuis longtemps, ses amis ne sont pas restés, les filles non plus. Il peine à prendre soin de lui et envoie promener quiconque essaie de l'aider.
• La drogue prend de plus en plus de place dans sa vie. Il ne s'en rend qu'à moitié compte  — les problèmes de l'addiction, n'est-ce pas — et quand il le fait, il n'arrive pas à arrêter pour autant.
• Du coup, ses parents et d'autres proches (dont des cousins qu'il apprécie) organisent une intervention en bonne et due forme.
• Il est obligé de rester là, d'écouter, de parler, et ça le fait chier mais d'une force.
• Il veut partir ; hurle, pleure, s'énerve.
• Reste.
• Il retourne vivre chez son père. Sa cousine, Chelsea, ainsi que des amis proches, s'occupent de remettre son appartement bien. Sa mère reste un moment avec lui chez son ex-mari pour s'occuper de lui. Il voit un médecin ; est coupé de tout alcool, drogue, distractions néfastes. Il se venge sur sa basse, sur son piano, sur des carnets.
• La première semaine est affreuse. La deuxième un peu moins. À mesure qu'il se remet du manque, il va de mieux en mieux ; redevient lui-même. Il se remet à rire, à se sentir coupable. À se rendre compte d'à quel point c'était le bordel dans sa vie, jusque-là. À vouloir faire autrement.
• Il n'en veut plus à ses parents. Renoue avec ses amis. Reprend la basse plus sérieusement, mais ne veut plus en faire un métier ou une source de revenus stable. Il se remet à sortir, petit à petit, toujours avec un chaperon, pour voir comment il gère les éventuelles tentations. Trouve des techniques pour éviter de boire, de se mettre à fumer. De remplacer un vice par un autre.
• Et ça marche.
• Pour son vingt-quatrième anniversaire, il va vraiment mieux. Il est de nouveau la joie de vivre incarnée ; a gardé de sa période misérable des leçons de vie dont il n'est pas prêt de se détacher. Il sait ce qui vaut la peine d'être testé, ce qu'il faut éviter. Il sort de cette expérience comme un presque-noyé d'un naufrage : avec la sensation d'avoir de la chance d'être en vie, parce que ça aurait pu (voire du) tellement plus mal finir.
• Sa relation à ses parents s'améliore littéralement de jours en jours, jusqu'à revenir à celle qu'ils partageaient avant tout ça. Idem pour sa cousine, son cousin. Idem pour les amis qu'il a encore.
• Il reprend des études, et envisage une carrière dans la musique — mais de l'autre côté, cette fois. Il n'a pas de talent spécial pour jouer, mais a une bonne oreille et le sens des affaires ; prendre des risques ne lui fait pas peur non plus, et il a la chance d'avoir des fonds  grâce à ses parents. Ne pas saisir sa chance serait stupide.
• C'est en 2014, pendant qu'il se forme pour devenir producteur, qu'il rencontre Lilah. Elle a un an de plus que lui, une très jolie poitrine (comme toutes les femmes), et est artiste peintre — entre autres. Elle bosse dans le design et les arts plastiques, à défaut de pouvoir être la nouvelle Renoir.
• Toujours est-il qu'entre eux, ça colle immédiatement. Rien de romantique du tout, mais une amitié solide qui durera des décennies. Ils s'adorent.
• À se demander comment et pourquoi, par moments, vu comment ils interagissent — mais elle l'aime, juré. Il la saoule juste beaucoup avec ses blagues de merde. (dit-elle, en agitant un concombre à travers le supermarché)
• C'est aussi à cette période qu'il re-rencontre Steven. Ils se fréquentaient à la fac, avant qu'il ne décide d'aller se la jouer rockstar paumée, et s'entendaient bien ; quand ils se recroisent, ils renouent immédiatement.
• Bien entouré, heureux et satisfait de ce qu'il a déjà accompli, il passe l'année suivante à approfondir son savoir professionnel et à enrichir sa vie personnelle. Ce qui, dans son cas, consiste à ennuyer ses cousins et ses amis en sortant de nulle part, à pied ou en van, et en les embarquant dans des histoires légales mais totalement farfelues.
• S'occuper est très important, okay. L'ennui est le pire ennemi de l'Homme. Il en sait quelque chose.
• Il met donc un point à ne jamais s'ennuyer, et ses proches prennent en même temps.
• Tragique.

• Fin 2015, sa mère lui apprend qu'elle a le cancer. Il est déjà bien avancé ; on lui a prédit deux ans à vivre au mieux, et demandé de ne pas trop espérer plus que ça. Ce serait possible, mais il y a peu de chances que ça se produise. Les docteurs veulent qu'elle en ait conscience, et elle relaie l'information à son fils pour lui éviter de mauvaises surprises.
• Ça lui met un énorme coup au moral. Il passe de longs jours à alterner entre pleurs, colère et confusion ; à tenter de trouver un sens à la maladie, en vain. Il a beau faire bonne figure devant ses amis, il n'en mène pas large.
• Il ne se noie pas, mais pas si loin.
• Comme la famille de sa mère — lui y compris — se trouve en Caroline du Sud, elle revient y habiter et y recevoir ses soins. Ça leur permet de se relayer pour lui rendre visite ; jamais elle n'est vraiment seule. Même son ex-mari se rend à ses chevet. Ils ont beau avoir divorcé et ne pas s'entendre si bien que ça, il y a toujours de la tendresse entre eux ; son cancer le touche également beaucoup.
• S'il y a une chose qu'on ne peut pas reprocher à Diane, c'est son optimisme à toute épreuve. Épaulée de sa foi et de sa famille, elle garde la tête haute et ne cesse de sourire et de consoler ses proches. Elle n'a pas peur ; n'est pas triste. Elle s'est faite à l'idée et ne veut pas être entourée de têtes d'enterrement avant même d'avoir été mise en terre.
• Alors, petit à petit, à force d'en parler avec elle, de prévoir l'après, de s'exprimer librement, la tristesse se fait plus tolérable. Il l'aide à choisir les fleurs qu'elle voudra sur sa tombe le jour de sa mort ; parle de ce qu'il voudrait faire dans la vie, au cas où elle ne soit pas là pour le voir. Lui prodigue autant d'amour et de tendresse que possible sans l'étouffer pour autant. Passe du temps avec elle, tout simplement.
• Elle n'en demande pas plus.

• Le 21 mars 2016, le jour du printemps, Diane s'éteint.
• Lenny pleure. Tout le monde pleure. Malgré tout, il y a de la joie dans la cérémonie ; les anecdotes sont légères, les discours remplis d'amour et de fleurs. Il est triste de la savoir partie, mais aussi rassuré par la certitude que là où elle est, elle sera bien. Elle était prête à partir et lui, il s'était préparé à la laisser les quitter. Alors ça va. Ça ira.
• Et ça va.
• Et ça ira.

• Il trouve du travail dans une boîte de production. Commence à aider son père à gérer les finances et les côtés pratiques de la boîte de nuit qu'il possède, pour avoir le choix de ce qu'il voudra en faire, plus tard, quand elle lui reviendra. Il court dans les rues avec Lilah sur le dos. Balance sa cousine dans la piscine. Ennuie son cousin dès qu'il en a l'occasion. Trinque avec Steven.
• La vie est douce. Belle. Il en tire le maximum et ne perd pas une seconde à se morfondre sur des problèmes auxquels il ne peut rien.
• Plus Lenny vieillit, plus il devient mature. Réfléchi. Oh, il court encore dans tous les sens et fait des blagues indignes, en plus de pleurer sur toutes les poitrines qu'il croise tant elles sont belles ; mais en ce qui concerne sa philosophie de vie, on ne peut pas nier qu'il est vraiment devenu un adulte. Il sait se poser. Prendre les choses avec du recul. Ne pas s'énerver au quart de tour, sans prendre le temps de chercher pourquoi.
• Ça le rend populaire auprès des femmes d'âge mûr, qui le trouvent charmant. Il trouve ça très drôle. Il adore son harem de vendeuses de cinquante ans et plus sur le marché local. Toutes parfaites. Il les épouserait, s'il pouvait. (non)
• Au lieu de ça, il rencontre Erica. Gothique de trois ans sa cadette, elle a un style similaire au sien et reçoit un compliment de sa part quand il la croise avec deux de ses amies dans une boutique de CDs et vinyles dont il connaît bien le gérant.
• Ce n'est pas le coup de foudre. Il n'en pense même pas grand chose, à la base, à part qu'elle est mignonne ; il faut qu'ils se recroisent quatre, cinq, puis six fois, qu'ils se mettent à discuter de temps en temps, pour que son regard s'attarde un peu plus sur elle.
• La réciproque est valable : Erica le trouve charmant, drôle, et aimerait apprendre à mieux le connaître. Seul problème ? Elle est atrocement timide.
• Au final, avec un peu de coups de coudes extérieurs et beaucoup de balbutiements mortifiés, elle finit par lui demander s'il veut aller à un concert avec elle.
• Il accepte. Évidemment, qu'il accepte. Il serait bête de ne pas, il le sent.
• Et pour le coup, il avait raison. Parce qu'après quelques autres rendez-vous et un baiser volé dans la pénombre, ils décident de sortir ensemble.
• Puis de rester ensemble.
• Puis d'emménager ensemble.
• Puis, en 2020, de se marier.
• Lilah pleure presque plus que son père, le jour de la cérémonie — chose qu'il ne manquera pas de lui rappeler pour les trente années à venir (voire plus). Les parents d'Erica sont, eux, presque trop heureux pour être honnêtes ; tout le champagne y passe. Il les connaît assez pour savoir que c'est leur façon à eux de faire la fête et d'être heureux pour leur fille, alors il ne se prive pas de les encourager à faire n'importe quoi.
• Ils ont la cérémonie à l'église pour le moment solennel et romantique ; le reste pour les shots et les hurlements de singes. Un des plus beaux moments de sa vie, et de loin.
• (et pas uniquement parce que la robe noire de sa femme a fait soupirer le prêtre, même si ça a grandement contribué à son hilarité de la journée) (c'était très drôle et très bon-enfant)

• Après le mariage, la vie poursuit son cours sans drame ni accident grave. Il se casse une jambe au ski et manque de se casser l'autre en faisant l'abruti avec ses béquilles, mais rien d'anormal le connaissant.
• Son père vieillit gentiment ; il passe le voir plus souvent, pour ne pas avoir à regretter de ne pas l'avoir fait une fois qu'il sera mort, sans délaisser sa propre vie pour autant.
• Son travail lui plaît. Il s'y épanouit et acquiert de l'expérience au fur et à mesure, jusqu'à pouvoir se débrouiller seul et monter sa propre entreprise. Erica l'aide comme elle peut, mais se consacre surtout à sa propre boutique — une petite mercerie dans des tons très foncés qu'elle tient avec sa meilleure amie.
• Steven déménage pour vivre avec sa petite-amie, dans un état attenant. Ils se voient moins souvent, mais font en sorte de ne pas perdre contact. Vive l'époque moderne et les joies de la communication à distance. Ça aide, mine de rien.
• En 2024, lui et Erica décident d'avoir un enfant. Ils sont stables économiquement (sans rire), leur couple se porte bien et à bientôt 33 ans, elle se trouve à un moment de sa vie où elle se sent capable d'être mère. Lui a envie d'être père, donc ça se goupille très bien.
• Après de terribles, tragiques, extrêmement difficiles essais de conception où ils sont obligés de coucher ensemble (quelle horreur), elle finit par tomber enceinte. Ils attendent quelques mois avant de l'annoncer et d'envoyer des cartes à absolument TOUTES leurs connaissances, histoire de ne pas avoir à en renvoyer dans le cas où ça se passerait mal, et ne lésinent pas sur les arabesques et les points d'exclamation. Lilah se charge de la décoration et du design de tout ce qui peut être décoré ou designé ; Steven passe avec sa petite-amie pour donner un coup de main et féliciter les futurs parents.
• Quand Shia nait, en été 2025, ses parents en tombent immédiatement amoureux. Ils disent à leurs familles respectives qu'ils ne pourront pas la voir, finalement, parce qu'ils veulent la garder pour eux et qu'elle est trop trop jolie pour ce monde cruel.
• Personne ne les croit et tout le monde vient quand même, mais ça reste totalement véridique. Elle est trop adorable pour être partagée. Ils la gardent jalousement.
• Bon, ça dure deux jours, parce qu'ensuite ils veulent la montrer à tout le monde. Mais.
• Voilà.
• Ils s'en occupent à deux, en alternant les jours pour ne pas que ce soit toujours le même qui fasse des nuits blanches. Ils ont la chance de pouvoir la confier aux grands-parents ou aux oncles et tantes du côté d'Erica quand ils ont besoin d'un peur d'air ; leur cercle est solide, leur couple aussi, et ils ne rencontrent absolument aucun problème majeur durant ses premières années de vie.
• Du coup. Allez. On en refait un.
• Erica n'a vraiment pas apprécié l'accouchement, mais ça ne l'empêche pas d'y retourner comme une guerrière en 2028. Elle insulte tout l'hôpital, traite son bébé de petit grassouillet,  puis lui pleure dessus comme une madeleine quand elle peut enfin le tenir contre elle.
• Contrairement à la première, Rylan aura eu une naissance plus difficile, en siège, et aura eu besoin de soins avant d'être remis à ses parents. Un traumatisme qui les rend un peu plus protecteurs de lui, au début, mais qui laisse vite la place aux soupirs soulagés quand ils réalisent que tout va bien.
• Ni Lilah ni Steven n'auront d'enfants ; il s'est fait à l'idée. Ils ont mauvais goût, grand bien leur en fasse (non, il respecte totalement l'idée, ils sont très heureux comme ça). Du coup, il colle ses petits machins bruns avec les enfants de sa cousine, Chelsea, et ceux des frères et sœurs d'Erica.
• Shia a besoin d'être retenue pour lui éviter de trimballer son frère comme une poupée, mais l'aime du reste très fort. Elle s'installe dessus et prend son rôle de maman très à coeur. On lui explique qu'elle n'est pas sa mère, mais elle s'en fiche. C'est le sien. Elle le garde.
• Lenny s'offense, est choqué, et kidnappe donc son fils aux griffes démoniaques de son petit démon en pull dinosaure — qui se jette dans ses jambes avec son épée en plastique en guise de vengeance.
• La vie est belle. Il est rarement triste ; rarement frustré. Fatigué, souvent, mais c'est de la bonne fatigue. Il est heureux.
• Que demander de plus, franchement ?

• La mort de son grand-père, en 2031, est douce-amère. Il avait 95 ans ; était une figure un peu complexe, de qui il n'était pas si proche. Idem pour son père. Malgré tout, ça lui fait un petit choc — et s'il s'en remet comme il se remet de tout, ça ne l'empêche pas de passer plus de temps que d'ordinaire avec son père.
• Il se fait vieux. Sa santé a beau être de fer, mieux vaut prévenir que guérir.

• Les saisons passent ; les années aussi. Son cousin se marie, et devient papa d'une petite fille. Son beau-frère divorce. La mère d'Erica fait une mauvaise chute et malgré les efforts des médecins, ne se réveillera jamais de son coma.
• Les bonnes nouvelles suivent les mauvaises. Il rit plus souvent qu'il ne pleure, mais on ne peut pas échapper à tout. Il console sa femme ; s'entasse avec elle et leurs enfants sous des forts de couettes et de coussins quand les jours se font longs et que le monde paraît moins clément.
• Lilah passe souvent. Steven aussi. Le reste de leurs amis également.
• Ils ont chacun leurs journées pour eux ; leurs journées ensemble. Les jours où ils sont constamment avec leurs enfants et les week-ends où ils les laissent pour se retrouver seuls entre amoureux.
• Les voir grandir lui fait autant plaisir que voir ses premières rides ne le peine pas.
• Il est trop serein et satisfait pour s'inquiéter ou se poser des questions existentielles. Il va bien, tout simplement.
• Et ça s'en ressent sur tout son entourage. Sa vie personnelle et professionnelle.
• Tout lui réussit. Et quand ça ne lui réussit pas, il hausse les épaules et recommence ou change d'approche. On ne peut pas tout avoir ; ça lui va comme ça.
• Alors quand son père meurt d'une crise cardiaque, à 81 ans, il se dit qu'au moins il aura eu la chance d'avoir pu voir Shia obtenir son diplôme de fin de lycée — celui-là même qu'elle a été si fière de coller devant le nez de tout son entourage en sautant partout.
• Il était aimé, entouré ; a vécu longtemps et heureux.
• Ce n'est pas si triste.
• Il enlace ses enfants et les laisse pleurer. Pleure aussi, avec Erica accrochée à lui, tard le soir, quand l'idée d'être orphelin se fait trop tangible.
• Puis il soupire, respire, prie, et remercie ses parents de l'avoir élevé comme ils l'ont fait, de l'avoir préparé à vivre sans eux et d'être capable de s'occuper de sa propre famille.
• Il leur en est tellement, tellement reconnaissant. Tout le monde n'a pas cette chance, et il le sait.

• Les enfants grandissent. Shia part de la maison pour poursuivre des études dans l'ingénierie du son ; Rylan prend son temps. Il essaie diverses choses sans réussir à se décider, perdu, avant de tomber dans le monde de l'urbanisme et de s'y plaire. Ses parents le laissent rester chez eux le temps qu'il faut, sans le presser ni le culpabiliser.
• Pendant un temps, Lilah vient vivre chez eux. Elle s'est disputée avec l'ami avec lequel elle vit en colocation et a besoin de temps pour retomber sur ses pieds avant de trouver un autre appartement dans le coin. Shia lui prête sa chambre sans soucis.
• Au final, elle restera plus longtemps que prévu. Avec Rylan qui s'en va, avoir une amie chez eux leur fait du bien ; puis ils l'adorent tous les deux et elle n'est pas non plus envahissante, donc ça se passe très bien.
• Même après avoir retrouvé un appartement, elle passera plus souvent qu'avant. Maintenant qu'ils n'ont plus les enfants à la maison, elle leur paraît un peu vide ; ils compensent en invitant plus de monde.
• Non pas que les enfants en question soit très loin, et ils reviennent très souvent, mais quand même. Ils transitionnent en douceur.

• Quand Erica et sa meilleure amie fêtent leurs 55 ans, elles décident de fermer leur mercerie. Madame veut déménager ; quant-à Erica, elle peut se permettre de ne pas travailler et décide de se consacrer à ses passions plus pleinement. Lenny l'y encourage en jouant de la basse sur la table du salon avec l'enthousiasme d'un Jack Dawson en pleine parade nuptiale.
• L'âge n'est qu'un nombre, okay. Il est encore jeune dans sa tête.
• En 2052, il va sur ses 63 ans et n'a pas pris sa retraite. Il pourrait, mais il aime trop son travail ; et puis avec les bénéfices de la boîte de nuit en plus, il peut vraiment se permettre de prendre des risques ou des décisions qui lui plaisent, sans s'inquiéter du marché ou d'éventuelles pertes.
• Il ne va pas jusqu'à risquer de mettre le futur de ses enfants en danger, hein. Mais il a de la marge, et il l'utilise.
• Il produit les gens qu'il veut. Ceux qu'il trouve prometteurs et intéressants. Ça lui fait du bien, tant qu'à faire, donc tant mieux. Sa qualité de vie est au top.
• Shia a déménagé loin pour trouver du travail, et passe surtout les voir pour les fêtes mais appelle souvent. Rylan, lui, est resté dans les environs — et s'il ne les voit pas si souvent que ça, indépendant qu'il est, il reste en contact et finit par répondre quand ils font une coalition pour l'inonder de memes sur les chats familiaux.
• Il va aux baptêmes des petits-enfants de sa cousine, Chelsea ; noie tout le monde de cadeaux. Serre la main du petit-ami de Shia quand elle le ramène, un soir de Noël. Il l'aime bien. Il a l'air sympa et rend sa fille heureux ; il ne demande rien de plus.
• (il a pas l'oreille musicale, mais bon — l'homme parfait n'existe pas, tout ça)
• Avant que Shia ne décide de se marier ou de tomber enceinte ou les deux, et tant que Rylan est occupé et content dans son coin, lui et Erica décident de prendre de longues vacances. Il confie la gestion de ses business à un collègue et ami proche et compétent, puis fait sa valise et se barre avec elle autour du monde.
• Ils ne le font pas dans l'idée que ce sera la dernière chance qu'ils auront de le faire, parce qu'ils se trouvent encore jeunes et en pleine santé, mais les occasions ne sont pas légions ; là, les étoiles sont alignées. Il faut en profiter.
• Ils visitent autant de pays qu'ils peuvent ; goûtent toutes les spécialités ; prennent autant de photographies honteuses que possible. Ils font les parfaits touristes, à passer dans tous les coins jugés jolis et intéressants et à faire semblant de tenir la tour de Pise comme s'ils étaient les premiers à y avoir pensé.
• Leur compte instagram commun est intense. Vous n'imaginez même pas.
• Shia like tous leurs posts à grand renforts de smileys ; Rylan idem, mais avec des smileys totalement obscurs. Il s'amuse bien.
• Ils ont décidé de prolonger leurs vacances quand Shia les appelle en hurlant parce que son petit-ami l'a demandée en mariage. Ils fêtent ça à distance, et prévoient leur retour pour qu'il colle avec le mariage.
• Mariage durant lequel tout le monde pleure totalement, Rylan excepté. Lui, il est occupé à foutre la tête du marié dans les gâteaux. (ils sont amis, il a le droit)
• La cérémonie est parfaite. Tout est parfait. Il danse le jerk avec sa fille (non) (si) (peut-être) avant de la rendre à son mari sans faire d'histoires.
• Et ça ne change rien, techniquement, mais ça fait une grosse différence malgré tout. Difficile d'expliquer pourquoi.
• Il emmène Erica à plein de sorties, et inversement. Il vend la boîte de nuit à l'ami auquel il l'avait confiée pendant son absence, après consultation avec ses enfants. Aucun n'en sera attristé ; aucun n'en veut. C'est réglé.
• Quand la santé de Steven décline, ils vont le voir. Quand Lilah finit enfin un énorme projet personnel qui lui aura pris des années et des années, ils vont y assister et la féliciter. Quand sa cousine manque de perdre sa fille dans un accident de voiture et qu'elle ne marchera peut-être plus jamais, il est là pour les aider. Quand la santé de son oncle décline, il passe la semaine avec lui et ses cousins pour ne pas le laisser seul — et quand il meurt, il lui lève son verre et inonde sa tombe de fleurs.
• Parfois, il a du mal à respirer. Mais ensuite, Shia lui dit qu'elle est enceinte ; Lilah le fait rire  ; Steven lui envoie son IRM et un pouce levé pour lui annoncer que pas de tumeur à l'horizon.
• Ça va, ça vient. C'est comme ça.
• Le fils de Shia est parfait, et il menace de le kidnapper plusieurs fois si elle ne le laisse pas le voir tous les tant et tant. Elle fait mine d'y réfléchir, et ils passent de longs moments à faire mine d'établir un plan qui leur convienne à tous les deux. Erica lève les yeux au ciel dans le fond, puis vole le papier et part l'enterrer dans un pot de fleurs au hasard.
• Ils s'amusent bien. Ne s'ennuient jamais.
• Inutile de dire que les 70 ans de Lenny sont un jour mémorable.
• On en parlera encore dans un siècle. C'est LA soirée.
• Il ne fait pas les choses à moitié, okay. On a pas tous les jours 70 ans.



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