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Andriy Makarenko
- D 00 032026 00 02 B -

Andriy Makarenko

En bref

Masculin
Pseudo : Never
Messages : 3




Real stories always come off worse
Can we make the time
To leave it behind
And reshape, remake our faith
In what we see ?
Nom : Makarenko.
Prénom : Andriy.
Surnom : Andryusha.
Sexe :
Âge effectif : 50 ans.
Âge apparent : 38 ans.
Arrivé depuis : A1 M2 J30.
Date de naissance : 01/02/1976, Prypiat, RSSU.
Date de mort : 11/03/2026, Kiev, Ukraine.
Orientation sexuelle : Hétérosexuel.
Groupe : Quietus.
Nationalité : Ukrainien.
Langues parlées : Ukrainien, russe.
Ancien métier : Policier, puis ouvrier de chantier.
Métier actuel : Aucun. Il prend une pause.
Casier Judiciaire


▬ Crimes commis :
▬ Circonstances du décès :
▬ Péché capital principal :
▬ Péché capital secondaire :
▬ Rapport à l'alcool :
▬ Rapport aux drogues :
▬ Addictions :
▬ Mauvaises attitudes récurrentes :
▬ A été victime :


Physique



• Andriy est un homme dans la norme à tous les niveaux ; ni trop ceci, ni trop cela, on ne le remarque pas plus qu’un autre.
• C’est le voisin, le père de votre meilleur ami, le trésorier de l’association parents/élèves.
• Bref. Monsieur tout le monde.
• Il a un joli sourire et des traits harmonieux mais pas la gueule d’une star de cinéma. Il est expressif, il rit vite, et ses sourcils sont rarement arqués.
• L’image même de la joie tranquille.
• Des yeux marrons, des cheveux très bruns, une peau naturellement halée et des mains abîmées. On sent le travailleur et l’homme physique plutôt que l’intellectuel.
• Ce n’est pas une grosse brute, d’ailleurs il fait une taille standard (1m76) et a une corpulence tout à fait raisonnable.
• Il a juste de la force, une bonne forme physique, et adore courir, sauter, grimper, bricoler, réparer ce qui lui passe sous la main…
• La pelle et la perceuse plutôt que les livres.
• Quand il marche, il fait de grandes enjambées, mais jamais pressées. Il regarde autour de lui, rarement devant lui, comme s’il était toujours à la recherche d’un détail quelconque.
• Il aime flâner. Clairement pas nerveux ou pressé. Il a le temps.
• Il en va de même pour son élocution. Sa voix, grave et posée, un peu enrouée, ne mâche jamais les mots. Au contraire, il a tendance à bien articuler et tous les séparer.
• On ne lui demandera pas de répéter, et il a la voix qui porte. Ca peut même faire peur, quand il décide de crier.
• (oui, ça arrive)
• Il sait se défendre. Au moindre signe d’agression, il lève les bras, se prépare à ceinturer, à bloquer les coups. Ca peut lui donner l’air d’une femme battue, mais il a juste passé des années dans la police.
• Il n’a jamais aimé frapper sans discuter avant, alors il est passé maître dans l’art d’immobiliser sans blesser.
• Il a aussi des restes de TSPT – alors il réagit vite. Mieux vaut prévenir que guérir.
• Personne ne le touchera. Pas pour lui faire du mal.
• Sa garde-robe est sobre, confortable ; il aime les pulls, les sweats, les jeans, les chemises à carreau. Il affectionne aussi les bonnets, et les chaussures solides adaptées à la marche.
• Il s’habille pour bouger, pas pour faire beau. Être à la mode ne l’a jamais intéressé.
• De même, pas de tatouages, ni de piercings. Pas même une simple boucle d’oreille. Quelques bracelets, mais pas plus.
• Tout ce qu’il a sur son visage, ce sont les taches de rousseur qui lui couvrent les joues.


Caractère



• Andriy est calme. Posé.
• Simple. Pas ennuyeux, mais ce n’est pas le mec qu’on va trouver en train de hurler ou sauter partout.
• Il est mesuré, il a des passe-temps simples, et il est mature et responsable.
Wow. Une bête rare.
• Bon, sans plaisanter, Andriy est RESPONSABLE. Il a été habitué à être un bon père de famille, un bon mari, et ça a surpassé ses petites folies d’enfance.
• Même adolescent, il avait à cœur d’être un modèle et de rester dans les cases.
•  Il aime faire ce qu’il trouve juste, œuvrer pour le bien commun, être quelqu’un de bien.
• En gros. Il se met une petite pression pour y arriver, mine de rien.
• Perfectionniste à son niveau. Son but n’est pas de faire des grandes études ou de révolutionner la face du monde avec un vaccin contre le cancer (mdr), mais juste d’être une bonne personne.
• Il s’en rend pas malade, hein, mais il est exigeant envers lui-même.
• Avec ça, il est sympathique. Tolérant, autant que possible. Il aime laisser une seconde chance aux autres, comprendre pourquoi untel agit de la sorte, ne pas sauter sur des conclusions malheureuses comme on saute sur une mine.
• Il n’en reste pas moins assez sévère, surtout en tant que père. Condamner des actions ou des paroles ne lui fait pas peur.
• Il n’est pas soumis. Ne se laisse marcher dessus que s’il trouve que répondre n’en vaut pas la peine.
• Il sait abandonner, mais il sait aussi insister. Tout dépend de la situation, de ce qu’il trouve être le mieux, pour lui comme pour les autres.
• Pas naïf. Pas idiot. Pas idéaliste, pas pessimiste non plus. Il cherche le juste milieu à tout, et reste là.
• Il aime se penser objectif et bien souvent, il l’est. Andriy n’est pas le genre à se laisser attendrir parce qu’il aime.
• Il admet ses défauts, ceux de ses proches, il sait que personne n’est parfait.
• L’être humain est complexe, compliqué aussi ; il a vécu beaucoup de choses qui l’ont forcé à remettre sa vision du monde en cause, à douter, à aller voir comment ça se passait de l’autre côté.
• Il ne s’offre plus le luxe d’avoir des œillères et d’ignorer que le monde n’est pas noir et blanc.
• Ca ne marche pas comme ça. Il a ses convictions, bien enracinées, mais il est prêt à essayer de comprendre.
• Il aime comprendre. Il a besoin de ça, sans partir dans l’extrême inverse et dire amen à tout parce qu’il y a une raison.
• Andriy croit en la bonté humaine et la capacité des gens à prendre les bonnes décisions, à se remettre sur le droit chemin.
• S’il leur faut de l’aide pour ça, il est là.
• S’ils ne veulent pas, ça devient leur problème. Il n’est pas l’étendard des causes perdues.
• Il a appris à ne pas se miner, et à prendre soin de lui avant les autres.
• Se sacrifier ne sert à rien. Qui prendra soin de nos proches, si on est plus là ?
• Bref, un homme modéré, responsable et compréhensif dans l’ensemble. Il sait s’amuser, mais jamais au détriment des autres.
• C’est très important.


Histoire


Andriy Makarenko ▬  « When it all takes its toll » 38e016aebe73e9f5bcd5d75fa0ae56e2

• Andriy naît à Prypiat, le 1 Février 1976.
•  Prypiat, c’est une ville créée autour de la centrale nucléaire, pour les employés de la centrale nucléaire, et c’est là que le papa d’Andriy travaille.
• Il y fait beau, tout est neuf, et tout est pensé pour que la vie des gens y soit parfaite. Le niveau de vie est élevé, c’est une vraie vitrine de la réussite soviétique.
• Andriy, lui, il aime Prypiat. Normal. C’est là qu’il est né et là qu’il passe les dix premières années de sa vie.
• Il a une grande sœur, Svitlana, et une petite sœur, Mariya. Leurs parents les aiment, ils s’aiment entre eux, et passent leur temps à courir de l’école aux jardins aux cinémas. Ils font du sport, font de la musique, enchaînent les spectacles devant les yeux émerveillés de la famille.
• Non, Andriy n’a connu ni la faim, ni le froid. Il ne manque de rien.
• Amis, famille, avenir, tout lui sourit. La politique n’intéresse pas l’enfant qu’il est, et il profite d’une jeunesse dorée et d’une situation privilégiée.
• Aussi dorée et privilégiée que puisse être la vie en pleine guerre froide. On ne leur cache rien, surtout à l’école, où la propagande se mêle aux consignes en cas d’attaque de la part des USA.
• L’ombre d’un missile plane au-dessus de leur tête, mais il fait partie du quotidien, du paysage, et Andriy joue dans les rues avec ses sœurs et ses amis.
• A la marelle. Au foot. A chat perché. Aux cosmonautes. Aux gendarmes et aux voleurs.
• C’est simple, la vie d’un gosse. Ses seules inquiétudes sont de savoir quoi dessiner ou fabriquer aux anniversaires et si Klara va accepter de l’embrasser sur la joue.

• Le 26 Avril 1986, à 1h23, le réacteur n°4 de la centrale explose. Il fait chaud, cette nuit-là, et Andriy a laissé sa fenêtre ouverte. Il ne se réveille pas.
• Le lendemain matin, ses parents discutent dans la cuisine ; son père, qui ne faisait pas le service de nuit, a entendu certains collègues dire qu’il y avait eu une explosion, un incendie, quelque chose. Il ne sait pas si c’est grave ou pas.
• Svitlana, Andriy et Mariya vont à l’école. La rumeur circule, mais tout est confus. Après le repas de midi, des médecins donnent aux enfants, qui n’ont plus le droit de sortir, des comprimés d’iode. On leur dit de laver leurs vêtements en rentrant chez eux.
• Andriy a un peu mal à la tête, mais ne trouve pas ça bizarre. Il se dépêche de rentrer chez lui.
• Le lendemain, tôt dans la matinée, on leur annonce que la ville doit être évacuée immédiatement. Il y a eu un accident à la centrale de Tchernobyl, et la ville risque des retombées radioactives.
• La nouvelle lui heurte le coin de la tête comme une grosse enclume. Il n’avait pas compris que c’était grave à ce point, il a peur ; on leur dit que c’est temporaire, qu’ils reviendront dans quelques jours, une fois la situation réglée.
• Ca le rassure. Il a 10 ans, il ne voit pas son père froncer les sourcils, et il pose son jouet robot sur son lit en lui demandant de garder la maison.
On compte sur vous, soldat.
• Dans l’après-midi, les Makarenko montent dans un des nombreux bus que l’État a réquisitionné pour évacuer tout Prypiat. La colonne s’étire à l’infini le long de la route, fait ouvrir de grands yeux aux enfants comme aux adultes.
• Ils laissent toutes leurs affaires derrière eux. Dans un sac, le strict minimum. Les meubles, la vaisselle, les jouets, les vêtement, les souvenirs, tout reste à l’appartement.
• Andriy aimerait être excité, mais il a toujours la boule au ventre – pas juste métaphoriquement. Le changement est trop brutal

• Ils sont logés dans un village qu’ils ne connaissent pas, chez une gentille famille, le temps de pouvoir prendre le train et rentrer à Kiev, où leur tante Tetyana les accueille, morte d’inquiétude.
• La nouvelle a fait le tour de l’Ukraine. Très vite, on leur intime de se rendre à l’hôpital, où on leur fait beaucoup de tests qu’Andriy ne comprend pas.
• Il n’aime pas ces quatre murs froids qui amplifient les murmures inquiets. On leur parle de radioactivité, on coupe les cheveux de ses sœurs, on brûle le peu d’affaires qu’ils ont emporté avec eux.
• Andriy est malade et ne trouve plus ça drôle du tout. Le séjour à l’hôpital dure des semaines, et quand ils peuvent rentrer chez eux, c’est chez leur tante. Pas chez eux.
• Leurs parents ont compris, et leur expliquent qu’ils ne retourneront jamais à Prypiat.
• Les enfants crient. Pleurent. On leur avait dit qu’ils seraient partis pour quelques jours, pas pour trente ans. Les baisers et les câlins n’y font rien, et Andriy se couche le soir avec un cœur lourd comme du plomb.
• Il n’a rien emmené, et le peu qu’il a emmené, on le lui a volé. Brûlé. Détruit. Radioactif.
• On leur avait dit que le danger venait de l’extérieur, pas de l’intérieur. Il se sent trahi.
Et les animaux que tous les voisins ont laissés, que vont-ils devenir ? Est-ce qu’ils vont mourir ?
• Personne ne peut lui répondre.

• Tetyana s’agrippe à son petit frère comme un koala et refuse de le laisser retourner à Prypiat, où malgré son insistance, on lui avait interdit de revenir travailler à la centrale.
• Toute la famille est salement irradiée, mais pas assez pour en mourir. Ils s’en remettent, même si Elena, la maman, développe des problèmes chroniques aux poumons.
• Les médecins ne pourront jamais établir un lien certain avec l’accident de 1986. On se contente de la soigner.
• Le temps qu’il reste vivre chez son oncle et sa tante, Andriy se rapproche de son cousin Denys, qui devient son meilleur ami.
• Deux ans après la catastrophe, les Makarenko sont relogés à Slavoutytch, ville construite pour héberger les anciens habitants de Prypiat, située à seulement 50 km de là.
• Andriy a du mal à se faire à la vie à Slavoutytch. Il a beaucoup bougé ces dernières années, et il aurait préféré rester à Kiev, où il s’était fait des amis.
• Mais son père a un travail là, alors ils sont bien obligés d’y vivre.
• Peu à peu, le quotidien reprend ses droits, et il se remet à rire et vivre comme avant.
Andriy Makarenko ▬  « When it all takes its toll » B729b4f2d01a5659556b2cdbcfab28b0

• C’est de là qu’Andriy observe la lente chute de l’URSS. C’est là qu’il vit la déclaration d’indépendance de l’Ukraine, le 24 Août 1991, et confirmée par référendum le 1 Décembre suivant.
• Quelques semaines plus tard, l’URSS n’existe plus. C’est une page qui se tourne dans la vie du pays et plus largement du monde entier. On peine à croire que les tensions de toute une moitié de siècle se sont envolées.
• Andriy est encore jeune, mais il sent la différence. Ses parents, nés à la fin de la guerre, la ressentent plus encore. Il y a comme un vent de liberté, de nouveauté, on danse, on fait la fête, on se réjouit d’être enfin indépendants.
• Andriy termine ses études sur cette note positive. Il travaille quelques temps dans une usine, à Kiev, avant de s’engager dans la Militsiya, la police Ukrainienne.
• Il y suit un ami commun qu’il a avec Denys. C’est à cette époque que le petit-ami de Svitlana, Volodymyr, lui présente sa cousine lors d’une soirée.
• Andriy a immédiatement le coup de foudre pour Olena Shcherbak. C’est une toute petite demoiselle, hôtesse dans un hôtel, avec des cheveux courts et bouclés. Une vraie petite souris. Ils parlent beaucoup, se revoient plusieurs fois, et deux mois plus tard, ils sortent ensemble.
• Le soutien de sa famille, de ses amis et de sa petite-amie est essentiel pour Andriy, puisque son travail le mine parfois énormément ; il est témoin d’abus, victime de pression, mais il refuse de rendre son insigne.
• Son job est important pour lui. Il veut bien faire. Aider les gens. Si certains sont là pour l’argent, ou pour tabasser sous couvert de leur travail, c’est leur problème.
• Lui, il n’est pas comme ça. Il s’attire des ennuis en répondant à un de ses supérieurs. Manque de se faire renvoyer.
• Se fait remettre à sa place plus d’une fois.
• Ses sœurs lui tapotent le bras avec compassion. Olena le câline.
• Denys lui propose de venir travailler sur les chantiers avec lui, mais il décline poliment l’offre.
• Il ne va pas se laisser faire, quand même.

• En Juin 2000, après 4 ans de relation et une année de vie commune, Andriy demande sa main à Olena. Elle accepte.
• Pas de mariage en grande pompe, juste une petite cérémonie avec la famille. Un an plus tard, c’est Svitlana qui épouse Volodymyr.
• En Septembre 2002, le jeune couple accueille son premier enfant, Yuriy. C’est une période heureuse pour Andriy, tout va bien dans vie personnelle et professionnelle.
• Il traverse la Révolution Orange sans encombres. Les manifestations, pacifiques, laissent des fleurs et des rubans accrochés à son bouclier.
• En Février 2006, c’est à Lyudmyla de pointer le bout de son nez. A quatre, la famille est au grand complet. Ses sœurs sont mariées, Svitlana est maman, Mariya essaye désespérément de l’être après sa fausse couche, Denys a sa petite famille lui aussi. Tout va bien.
• Il faut attendre 2010 pour que les choses se corsent. Sa mère, dont la santé vacillait depuis quelques années déjà, meurt à l’hôpital d’une pneumonie.
• Poumons fragiles. Ca lui pendait au nez, mais ça ne rend pas les choses plus faciles à vivre.
• Après la mort de sa femme, Ihor part vivre avec sa sœur, veuve depuis cinq ans. Ils se serrent les coudes, se tiennent compagnie pour ne pas rester seuls.
• Tout le monde se relaie auprès d’eux pour qu’il n’y ait pas un jour sans visite, sans petits-enfants avec qui jouer.
• Les malheurs continuent quand, en 2011, on diagnostique un cancer de la thyroïde à Mariya. Il est traité tôt, et elle a toutes les chances de s’en sortir avec un minimum de séquelles, mais ça leur fiche à tous un coup.
• L’ombre de Prypiat se remet à planer au-dessus d’eux. Ca faisait des années qu’ils n’y avaient pas pensé.
• Mais comme pour les problèmes respiratoires d’Elena, les médecins ne peuvent pas dire à Mariya si son cancer est dû à la radioactivité à laquelle elle a été exposée à 6 ans, ou à la malchance. Au hasard.
• Ils ne sauront jamais.
• Mariya bat son cancer, mais devra prendre un traitement à vie pour éviter les rechutes. Tant qu’elle vit, ça lui va.
• Ca leur va.
Andriy Makarenko ▬  « When it all takes its toll » B94e587a034341b0b6492dc044553c21

• Après Prypiat, l’autre tournant tragique de la vie d’Andriy, c’est Euromaidan.
• En Novembre 2013, des protestations contre les tentatives de rapprochement avec la Russie au détriment de l’Europe éclatent à Kiev. Les manifestants appellent à la destitution du président, Viktor Ianoukovytch, et à la fin de son régime de corruption.
• La répression augmente au fil des jours et Andriy, qui a des amis dans la Berkut, la police spéciale antiémeute de la Militsiya, s’inquiète du tournant pris par les autorités.
• Quand il est envoyé sur place, il peut constater la violence avec laquelle la police repousse les manifestants. Il a beau être là pour veiller au maintien de l’ordre, il refuse toute confrontation qui ne soit pas pacifiste.
• Les tensions durent. En Janvier 2014, elles atteignent un paroxysme choquant et jamais vu. Chaos total. Il ne pensait pas qu’il verrait un jour des gens s’envoyer des cocktails molotov à la tête en plein Kiev ou se mettre le feu. Il est dehors quand il se dispute avec des membres de la Berkut et que plusieurs font défection pour rejoindre son unité, qui veut rendre les armes. Ils ne peuvent plus rien faire, et ils refusent d’utiliser de vraies balles sur les civils.
A quoi ils pensent.
• Ils sont trois, boucliers en main, à rebrousser chemin pour rallier le poste et faire part de leur mécontentement quand une bombe artisanale explose non loin d’eux.
• Andriy est soufflé par l’explosion. Secoué, mais pas inconscient. Un de ses amis, en revanche, ne reprend pas connaissance.
• (bon anniversaire, mdr)

• Il meurt deux heures après son admission à l’hôpital.
• Andriy et son autre ami, qui l’ont porté jusque-là, sont en état de choc. Ils ont du sang plein les mains et la tête lourde des cris et des explosions de la rue.
• Il est toujours dans le brouillard quand Viktor Ianoukovytch est destitué. Il ne reprend pas le travail. Il quitte la police un mois plus tard, incapable de jeter ne serait-ce qu’un œil à l’uniforme.
• Le psychologue qui le suit lui dit que c’est normal, qu’il a un trouble de stress post-traumatique, qu’il va lui falloir un peu de temps pour s’en remettre.
• En attendant, Andriy ne veut pas rester au chômage. Denys l’aide à rentrer dans sa boîte, en tant qu’ouvrier de chantier non-qualifié. Ca rapporte moins, c’est différent, mais c’est mieux.
• Ca lui permet de penser à autre chose.
• Il a le soutien de sa famille, bien évidemment, mais la guérison est longue. Ses enfants lui font plein de câlins, ses sœurs le visitent tous les jours, son père l’appelle aussi tous les jours, Olena l’épaule constamment. On prend soin de lui.
• A mesure que les mois passent, la blessure se referme. Il reprend un rythme de vie plus normal, moins angoissé, sans flashbacks incessants chaque fois qu’il pose un pied dans la rue.
• Malgré tout, les cauchemars persistent.

• Il se réveille souvent en sursaut en plein milieu de la nuit.
• Une de ces nuits, Olena contre lui, il lui dit qu’il a rêvé des horreurs de Maidan, mais pas seulement.
• Ca va faire un moment que dans ses cauchemars, il voit une file d’autobus sans fin. Entend une sirène.
• Qu’il refait le chemin jusqu’à l’école, les pieds dans une drôle de mousse verte qui lui brûle les jambes.
• Il rêve de Prypiat aussi souvent que du sang sur ses mains.
• Sa femme lui dit que c’est parce que ça aussi, c’était un traumatisme. Que les événements de 2014 ont dû frotter les vieilles blessures, et les rouvrir.
• Elle lui demande s’il veut retourner à Prypiat.
• Il ne répond pas.

• Mais à partir de ce jour, il y pense. Tout le temps.
• Il a l’impression d’être à nouveau le petit garçon de 10 ans qui pleure tous les soirs dans son lit parce qu’il ne peut pas rentrer chez lui.
• Olena doit avoir raison, parce que sa maison, il l’a construite ailleurs. Avec elle. Avec Yuriy, avec Lyudmyla. Prypiat n’est plus qu’un souvenir, des ruines radioactives à des kilomètres de là.
• Pourtant, elle ne le quitte plus. Chaque nuit, il en rêve.
• La grande roue, les magasins, le stade, la salle de musique. Sa chambre, les rideaux aux fenêtres du salon. Ses jouets.
• Tout doit avoir disparu depuis longtemps, mais il a l’envie irrépressible d’y retourner. De tout regarder une dernière fois, de dire adieu.
• Le 27 Avril 1986, il a juste dit aurevoir à son enfance. C’est peut-être pour ça.
• Il ne veut pas que les regrets et la nostalgie l’écrasent au fil des ans. Il en parle à ses sœurs.
• Il écoute sans surprise Svitlana lui dire qu’elle y songeait elle-même, qu’elle en rêve aussi, qu’elle a le cœur gros en y repensant.
• Mariya était plus jeune, elle n’a pas autant de souvenirs qu’eux, mais elle est curieuse. Elle veut y retourner au moins une fois, juste pour voir.
• Ils décident de partir à Prypiat tous les trois. Ils prennent contact avec un guide, un ami d’enfance resté dans la zone, et qui est heureux d’avoir de leurs nouvelles.
• Une fois les détails réglés, ils prennent l’avion, direction Prypiat.
• Avant de s’envoler, leur père leur demande une chose : prendre des photos. De chaque lieu connu. Il ne veut pas aller sur place (il n’en a pas le courage), mais il veut tout de même se rappeler.
• Andriy le lui promet, et prend l’appareil photo.
Andriy Makarenko ▬  « When it all takes its toll » 45b167c1fbe6100f9bfabeda19b2d526

• Avec Oleksandr, ils retracent leurs allées et venues d’enfants
• Les arbres ont poussé, et la verdure a envahi le béton. Pour quelqu’un qui n’a pas vécu ici, les contours de la ville sont flous, parfois complètement engloutis par la nature.
• Mais ils ont vécu ici, et ils sont capables de reconnaître toutes les rues, même celles qui n’existent presque plus. Il ne reste pas grand-chose des bâtiments, les supermarchés sont vides, en ruine, les escaliers sont troués, les parquets en lambeaux. Même la grande piscine n’est plus qu’un caveau.
• Le sol de leur école est jonché de livres déchirés, de jouets, de poussière. Plus ils se rapprochent de leur appartement, plus leur gorge se serre.
• Les souvenirs sont vifs, Andriy peut encore entendre les enfants rire sur les aires de jeux, des notes de violon s’échapper du conservatoire.
• Il voit Prypiat comme elle était avant la catastrophe, jeune, pleine de couleurs, flambant neuve.
• Oleksandr les laisse à la porte de leur immeuble, par pudeur. Ils dépassent les amoncellements de boîtes aux lettres qui se cassent la figure, enjambent les débris dans les escaliers.
• Leur porte est défoncée par le temps, mais toujours fermée à clé. Ils doivent pousser pour y entrer.
• Andriy et ses sœurs sont surpris d’y trouver encore tout ce qu’ils avaient laissé là. Personne n’est entré, personne n’a rien volé. Les tapisseries sont tombées au sol, comme de la peau malade, et l’humidité a détruit le bois et les meubles, mais…
• Mais il reconnaît sa maison. La cuisine, le salon, la salle de bain.
• Sa chambre.
• Le coffre à jouets a pris la poussière et les murs ont été défigurés. Son lit est tombé, une jambe en moins, et le petit robot a glissé au sol.
• Andriy le ramasse, et le repose sur l’oreiller.
• Il y a encore toutes ses bandes dessinées et ses maquettes d’avions sur les étagères.
• Il enlève la crasse sur ses yeux, jusqu’à en voir le vert.
Repos, soldat. Vous avez fait du bon travail.

• Juste comme ça, il sent un poids lui quitter le cœur et les épaules.
• Il a peut-être mis trente ans à le faire, mais il est rentré à la maison.

• En revenant à Kiev, Andriy a le cœur et le sommeil paisibles. Il montre les photos à son père, qui pleure un peu.
• Ils pleurent tous un peu.
• Maidan et Prypiat le laissent enfin tranquille, comme deux vieux fantômes fatigués. Ca lui revient, parfois, mais ce n’est plus aussi douloureux. Il peut fleurir les tombes sans avoir envie de hurler.
• Les années passent, tranquilles, sans gros changements ; Yuriy se trouve une petite-amie adorable. Lyudmyla aussi. Il faut un temps d’adaptation à Olena et Andriy, mais le plus important pour eux, c’est qu’elle soit heureuse.
• Ils se mettent d’accord là-dessus.
• Malheureusement, en 2023, un passage à l’hôpital pour une pneumonie (la même qui a emporté sa mère – alors ils se méfient) lui apprend qu’il a un cancer du colon.
• Gros. Bien avancé. Déjà là depuis des années. Personne ne s’en était aperçu.
• Tout comme Mariya, personne n’est capable de lui dire si c’est la faute à pas de chance ou celle du réacteur qui a explosé.
• Il fait toutes les opérations et les traitements nécessaires. On lui fait comprendre qu’il n’y a pas grand espoir, mais…
• Mais il ne va pas laisser tomber. Pas maintenant.
• Il est obligé de quitter son boulot. Il décide de s’adonner à sa passion de la photographie, née après sa visite à Prypiat. S’il ne lui reste plus que quelques années, il veut pouvoir les remplir avec ce qu’il aime.
• Les clichés s’empilent. Les semaines, les traitements aussi.




Andriy Makarenko ▬  « When it all takes its toll » 210424075902481894
     
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Aether
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Félicitation

Vous êtes officiellement validé ♥

J'étais en PLS par terre dans la poussière et la dernière phrase m'a fait ascend si vite à travers toutes les strates de l'existence que maintenant je sais plus qui je suis où je suis où je vais eT C'eST ENTIEREMENT TA FAUT/SOBS/ I WASNT READY HAROLD, WHY WOULD YOU DO THIS TO ME

BREF ANDRIIGREC MON COCHON (comme Javier)

Les descriptions sont TRES BIEN, et j'ai pas vu de fautes. J'en trouve plus beaucoup ces derniers temps, en vrai. Donc soit vous avez décidé de plus en faire, soit je suis devenu aveugle. Les deux possibilités sont réelles. Le casier est ok (même si ça manque d'assassinats, je te cache rien ://) et les infos aussi YADDA YADDA RAS MA BONNE DAME VOUS POUVEZ PASSER.

Et maintenant jE PEUX T'INSULTER PARCE QUE C'ETAIT TRISTE AUSSI FUCKING HELL CA SUFFIT ?? Bon y'avait des trucs joyeux aussi. Okay. SOIT. Mais je vais devoir lui faire subir le même traitement qu'à Roxy et demander un DLC extensif sur les moments heureux, parce qu'ils sont clairement passés trop vite et que j'ai souffert ma race dans le miasme de mélancolie et de traumas okay. Je suis sensible.  Andriy Makarenko ▬  « When it all takes its toll » 1f62d
Je demande tOUS LES ANNIVERSAIRES DE SES ENFANTS. La naissance de son fils, aussi, btw. Je veux la demande en mariage à Olena, parce qu'elle a l'air adorable et que je veux la voir aBSOLUMENT PARTOUT.  Andriy Makarenko ▬  « When it all takes its toll » 1f62a PLUSS DE DENYS. Ses soeurs aussi, parce que Mariya est en vie eT QUE WOW TU AS ETE SUPER GENERE/BRIQUE/ Du coup elle mérite d'être dans chaque passage ever. Tu te débrouilles. I dont care. Elle fait un caméo de tous les instants. (et elle devient doucement mais sûrement un cryptide, mais personne dira rieztgrehtrg) (hER LES EXPLOSIONS NUCLEAIRES CA TE CHANGE UN HOMME OKAY) (parfois tu choppes le cancer, parfois tu deviens the MOTHMAN, parfois tu fais les deux parce que tu t'appelles Mariya et que tu niques des mères) (je fais pas les règles)

Btw les petits dessins sont beaucoup trop mignons. Je pleure. Le robot m'a fait du mal mais je suis b o n  donc je le pardonne. (oui, je suis fragile à ce point) (j'espère que vous en avez conscience quand vous écrivez un truc, parce que je suis en PLS à chaque instant que dieu fait même quand il se passe rien)

Bon c'était l'histoire AVEC LE PLUS DE CANCERS ET TRUCS AUX POUMONS EVER QUI L'EUT CRU (mé nn c pa la fot o radiassion :B) (enfin to be fair ils en auraient peut-être eu quand même MAIS GENRE JE VAIS Y CROIRE OUIOUI). LE SEUL avantage c'est que malgré la  j o i e ambiante, tout le monde était gentil et s'aimait  Andriy Makarenko ▬  « When it all takes its toll » 1f62d (j'épouse toujours Olena) (même si ?? Shcherbak REALLY c'est quoi ce nom) (on dirait qu'ils arrivaient pas à se décider entre Sherbak et Cherbak et qu'ils se sont dit "hof, allez, on fait les deux :/") (Scherbak à la rigueur mais SHCHERBAK)

Je sens que j'avais aussi un commentaire intelligent à faire, mais je l'ai oublié au profit des memes et de ma douleur. Et des trucs mignons que je me devais d'exiger en compensation. Tu peux AUSSI payer en Lawik, btw. Je le dis à chaque fois mais je pense que ça fait pas de mal de le rappel/BRIQUE/ (son pote mort doit revivre, tho, c'est pas négociable) (merci merci) (je ramènerai le Gabriel très New-Yorkais de Fabian si tu me rends ce service, pour prouver ma bonne foi) ( Andriy Makarenko ▬  « When it all takes its toll » 1f608 )

ALLEZ ON FISSURE LES REACTEURS.

Tu peux dès à présent recenser ton métier et demander une chambre pour t'en faire un petit nid douillet. Tu peux également créer ton sujet de liens. Ton numéro va t'être attribué sous peu, genre après que j'ai tué Ayu devant Sköll, et tu vas être intégré à ton groupe dans l'instant. Tu es arrivé dans la pièce Ouest.

Let's do something r e a l

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