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Gulliver Charrier
- D 00 092047 37 02 C -

Gulliver Charrier

En bref

Masculin
Pseudo : Nii'
Messages : 14




My clothing drenched in
cigarette smoke;
Tattoos covering arms like walls.
Black jeans and a band tee
cover me;
Now it's just a memory leaving me.
Nom : Charrier.
Prénom : Gulliver, Ziggy, Justin.
Surnom : Gulli, Gugu.
Genre : Masculin.
Âge effectif : 23 ans.
Âge apparent : 23 ans.
Arrivé depuis : A2, M10, J26.
Date de naissance : 05/10/2023.
Date de mort : 23/09/2047.
Orientation sexuelle : Homosexuel.
Groupe : Commotus.
Nationalité : Français ; wherever the fuck.
Langues parlées : Français, anglais, espagnol déplorable.
Ancien métier : Vitrailliste.
Métier actuel : ?? VITRAILLISTE.
Casier Judiciaire


▬ Crimes commis :
▬ Circonstances du décès :
▬ Péché capital principal :
▬ Péché capital secondaire :
▬ Rapport à l'alcool :
▬ Rapport aux drogues :
▬ Addictions :
▬ Mauvaises attitudes récurrentes :
▬ A été victime :


Physique


• Gulliver est un grand ficello tout fin et allongé d'1m84.
• Pas la peau sur les os, faut pas abuser, mais du genre à entendre h24 "tu devrais manger plus", "tu passes derrière les affiches sans les décoller", "on va voir à travers bientôt", etc etc.
• Il a l'habitude. WHATEVER.
• Très mince, très angulaire, avec des os tous fins.
• Un côté gracieux, élégant. Il sait se porter et marche avec assurance et détachement.
• (mais il reste là)
• Bonne posture. Il a l'habitude de devoir rester longtemps assis ou debout pour bosser, donc il fait gaffe. Pas envie de se coincer une vertèbre.
• Le muscle, chez lui, c'est. Pas ça. Il ne fait pas de sport (vraiment aucun), donc il est le plus quelconque de tous les quelconques niveau masse musculaire.
• Être très mince l'empêche de déborder, mais il est mou. Sec et mou. Pas d'abdos.
• Le moyen de toutes les moyennes, quoi.
• Un visage très banal. Rien de marquant.
• Ses yeux sont très bleus, un peu fatigués. Clairs et sensibles à la lumière. Souvent cernés de noir parce que le sommeil c'est pas toujours ça ; parfois maquillés, aussi.
• Il ne dit pas non à un peu d'eyeliner. Voire à un petit smoky de temps en temps.
• Ses sourcils sont FINS C'EST UNE HORREUR SANS NOM, et ça l'offense. Il les maquille le matin. Sans faute. Pas d'exception. THEY SHALL BE DONE.
• Sa peau est très claire, très blanche, avec les imperfections qui vont et viennent selon l'humeur de ses hormones. Il fait avec (et les maquille en hurlant, au pire).
• Blond vénitien, donc roux, il se teint les cheveux en noir de temps en temps. Le plus souvent en partie (le bas de l'undercut, typiquement) mais parfois complètement. On s'habitue à le voir changer, quand on le connaît.
• Toujours courts, ils sont pour l'instant au naturel, courts sur les côtés, plus long sur le dessus, raides comme des bâtons, forcés de récupérer du fluff par son acharnement sans faille.
• Il s'en occupe bien.
• Sa voix est calme, un peu grave. La première fois qu'on l'entend virer hystérique, ça peut faire un choc.
• Surtout que monsieur est le pro du "le moins d'expression facial je t'accorde, le mieux je me porte". Il est pas super expressif au quotidien ; faut vraiment que ses émotions décollent pour qu'il se mette à claquer des dents ou à gronder. Ou à rire trop fort, d'ailleurs.
• Le seul moment où tu peux voir ses dents, qui sont correctement alignées grâce au dentiste. Merci à l'appareil.
• Sa lèvre inférieure est percée, en bas à gauche. Ses oreilles aussi, à de multiples reprises.
• Tatoué, également. Je sais plus où mais j'éditerai quand j'aurai une conviction certaine.
• C'est noir et ça se situe probablement sur les bras ou le torse, anyway. Des endroits qu'il peut dissimuler facilement.

• Niveau vêtements, il s'habille en noir de bas en haut. C'est tout. Point. Même pas de gris foncé.
• Tous ses vêtements, chaussures, foulards, chapeaux, WHATEVER,  se déclinent dans des teintes monochromes. PARFOIS une chemise blanche pour accessoiriser. Ou des lacets. Ou une CEINTURE, s'il est fou. Mais vraiment que des détails. L'ensemble reste noir.
• Fan inconditionnel de bijoux, il fait cling cling partout où il va et met trois heures à enlever toutes ses bagues. Il adore les colliers, les bracelets, les montres, les boucles d'oreilles, tOUT. En argent de préférence, ou argenté à minima, mais quelques exceptions se font remarquer de-ci de-là. Les cristaux sont ok aussi.
• Globalement, il a un style vampire-pseudo-gothique-scene-kid-all-black. Ou un quelconque mélange du genre. En bref : classy, noir, longs manteaux, pantalons serrés, faux-cuir, grosses chaussures ou chaussures de ville, chemises et bretelles, ceintures qui se promènent... Yadda yadda.
• Un vampire, quoi.



Caractère


•  Gulli est classe. Détaché. Cool. Tranquille. Jamais pressé.
• Il prend son temps, ne hausse pas le ton, sourit peu ; du coup, quand il le fait, on le remarque direct et on se sent super charmé et spécial.
• Au lieu de s'énerver, il envoie promener. Ou ignore. Ou passe à autre chose direct.
• Ice Prince ™
• Bon, jusqu'à ce que l'impression se barre — mais quand même. Il a un côté très inatteignable, surtout quand on le connaît mal ou qu'on se contente de le croiser. Les amis des amis. Les gens de passage. Ceux avec ou pour qui il travaille. Et cetera.
• Au fond de l'histoire, BON. C'est pas ça.
• Mais juste au fond, quoi.
• Dès qu'une corde sensible est tapée, le type cool et sûr de lui se transforme en harpie. Ou en épave. Les deux, le plus souvent.
• Il pleure très vite ; crie beaucoup. Quand il est en colère, triste, pendant une dispute  — pourvu qu'il soit trop sur les nerfs, c'est direct les Diva Hours avec mention exagération.
• Dignité ? Par la fenêtre. Maturité ? Envolée.
• Il essaie de faire des efforts, mais le naturel a tendance à revenir au galop. D'autant que maintenant il est MORT, que ça fait un PETIT TRAUMATISME, et que checker ses émotions et ses réactions va être le dernier de ses soucis.
• Jusqu'à ce que ça lui retombe dessus, en tout cas.
• Gulliver est très doué pour ignorer les problèmes et les risques pourvu que les conséquences soient aux abonnées absentes. Ensuite, c'est comme pour le reste : la foire.
• Il apprend très bien ses leçons quand elles lui ont fait mal (d'une manière ou d'une autre). De là à ne pas refaire deux fois la même erreur, c'est autre chose. Il a des travers et y revient souvent.
• Il se remet très, très vite en question. Boude. Ressasse. S'insulte. Se dénigre.
• Se demande ce que qui que ce soit fait là. Pourquoi on l'aime. Pourquoi on serait ami avec lui.
• Se dit qu'il ne mérite rien ni personne. Qu'il ferait mieux de mourir. Et cetera, et cetera.
• Ce qui est terrible, parce qu'il est extraverti ; il a besoin d'être entouré. Aimé. Au centre de l'attention.
• Il aime le théâtre, aime qu'on le voit, qu'on le regarde. Qu'on lui fasse des compliments.
• Le pire Lion ascendant Lion. Même si c'en est pas un.
• Chut, Karen.
• Rester seul avec lui-même fonctionne un temps, mais jamais trop. Il aime pouvoir écouter sa musique, lire, bosser en paix, mais ça s'arrête là. Il a besoin de contact. Physique ; émotionnel ; social. Il veut des GENS.
• Rien d'étonnant, vu qu'il se définit par rapport aux autres.
• Laissé entièrement seul, il galère. Pédale. Se noie, dans les pires jours.
• Il panique.
• Son rapport aux autres est compliqué. Toxique au possible.
• Il ne sait pas poser de limites dans ses relations. Quelles qu'elles soient. Il se laisserait marcher dessus et utiliser plutôt que d'être détesté, abandonné et laissé de côté par un ami.
• Les étrangers, okay. Si tu l'aimes pas, tant pis.
• Mais dès que tu lui portes de l'attention ? Il t'aime, c'est foutu.
• Il veut rendre les gens fiers. Il veut qu'on le câline et qu'on le rassure.
• Et en même temps, il ne fait confiance à personne. Surtout pas à ses proches.
• Il y a toujours un moment où il aura peur qu'on le trompe. Qu'on préfère quelqu'un d'autre. Qu'on se moque de lui. Qu'on lui ai menti.
• C'est plus fort que lui, ça le dépasse, ça l'obsède. Alors il vérifie, il stalke, il insiste, il insulte, il fouille, il colle, il étouffe.
• Gulli est TROP.
• Trop tout. Trop intense, trop collant, trop chiant, trop bruyant, trop. Juste trop.
• Et plus il a peur, plus ça empire. Et plus il se fâche avec les autres, plus il a peur. RIP.
• Il est terrorisé à l'idée d'être abandonné. N'arrive pas à se reposer sur les autres. Juge ne pouvoir compter que sur lui-même.
• MAIS ne veut pas rester seul. Ne veut pas qu'on le déteste. Ne veut pas être une mauvaise personne.
• C'est compliqué.
• Dès qu'on menace de le laisser ou de ne plus vouloir le voir, il s'aplatit pire qu'une kippa surgelée dans la neige un 31 décembre.
• Il s'excuse, s'écrase, promet tout, n'importe quoi, pourvu que l'autre reste. La porte ouverte à tous les abus.
• Et c'est un abus en soi, quand l'autre est gentil et fait de son mieux, mais il a du mal à arrêter.
• Il peut menacer de se faire du mal. Hurler. Crier. Pleurer. Littéralement se faire du mal, si vraiment ça ne va pas.
• Pas le meilleur proche à avoir. Pas le meilleur copain. Pas le meilleur BFF.
• Pourtant il est gentil ; un peu égoïste, égocentrique, mais pas méchant.
• Il pense aux autres. Il aime les autres. Il aidera toujours, même si parfois ça prendra du temps.
• Il écoute. Il aime qu'on l'écoute, donc il écoute aussi. Il est attentionné. Affectueux, aussi.
• Il câline beaucoup. Est tolérant. Ne juge personne, jamais, pourvu que le sujet ne soit pas en totale contradiction avec ses avis (et encore, il faut que ce soit grave pour qu'il dise quelque chose).
• Il n'est pas particulièrement malin, mais il s'en fiche. Il fait avec ce qu'il a ; est minutieux, doué de ses mains. Patient, quand il veut.
• Il n'est pas rancunier. Il pardonne. Redonne des chances. Essaie de comprendre.
• Il soutient ; est loyal, bienveillant. Sarcastique, par moments, et son humour peut demander un temps d'adaptation à ceux qui ont l'habitude de ne dire que des gentillesses à leurs proches, mais on voit bien qu'il n'en pense pas un mot. Et si jamais vous avez un doute, il rectifiera sans mal qu'il vous aime.
• Il aime taquiner. Se faire taquiner en retour.
• Il adore entasser les choses, aussi ; avoir beaucoup de vêtements, beaucoup de bijoux, beaucoup de déco.
• Prêteur mais pas trop. Soigneux sans excès.
• Persuadé que le monde est rempli de choses très cool, aussi. Même si c'est parfois difficile de dépasser les mauvais côtés.


Histoire


• Gulliver naît en 2023 dans la colocation la plus bizarre au monde. Du moins c'est comme ça que beaucoup le ressentent, et ils n'ont pas tout à fait tort non plus.
• Papa et maman sont... Comme ils sont. Ni mariés ni très sérieux. C'est sûrement pour ça qu'ils restent ensemble, d'ailleurs ; leur relation est tranquille. Sans prise de tête. Chill.
• Ils fument, boivent, traînent tard le soir et gèrent leur budget en tout sauf en bons pères de famille. C'est le couple #yolo par excellence. Le mauvais côté du carpe diem.
• Pas le climat idéal pour avoir un enfant.
• Si Adèle était tombée enceinte deux ans plus tôt, on aurait questionné la possibilité d'un accident suite au confinement de trop ("quoique — vu qu'elle réagit avec deux temps de retard, c'est peut-être le cas quand même" — dixit Justin). En l'absence d'excuse facile, on questionne juste leur capacité à mettre les préservatifs à l'endroit.
• Les futurs parents sont offensés. Choqués. Déçus. Et ne nient pas que bon, c'était peut-être pas ultra prévu, mais whatever. Ils vont sur leurs vingt-neuf et trente-et-un ans, ils sont prêts, et de toute façon ils vont certainement pas avorter.
• On tente gentiment de les décourager, mais ils sont bornés.
• Alors Gulliver vient au monde.
• Les regards de jugement se multiplient. Les grands-parents ne savent pas quoi dire, les amis non plus. C'est. Ouais. Gulliver, vraiment ?
• Gulliver, vraiment.
• Inutile de dire que le petit garçon n'a jamais apprécié son prénom.
• Et c'est resté un des trucs les plus gérables de son foyer, malheureusement.

• Être élevé par des parents amateurs d'herbe, d'alcool et de plaisirs simples n'a que très peu de bons côtés. Ça, Gulliver s'en rend rapidement compte.
• Tout ce qui a pu lui arriver de terrible étant petit, il ne s'en souvient pas. Il se dit que bon, avec papi et mamie et Justin pour surveiller, ça a dû aller — mais le fait est qu'il ne s'en souvient pas, donc allez savoir. Ça se trouve on l'a laissé tomber dix fois, et c'est pour ça qu'il est [insérer défaut quelconque, imaginaire ou non].
• (jamais on ne l'a laissé tomber, non ; sa sécurité physique est bien la seule chose sur laquelle ils ont été impeccables de A à Z) (a small mercy)
• Petit déjà, il se retrouve à passer la moitié de son temps chez le voisin. Un peu lointain, le voisin, mais le voisin quand même.
• Justin est comme un oncle, pour lui. Maxence est le cousin cool. Caroline, la cousine chiante. Parfois, il oublie presque qu'ils ne sont pas vraiment de la même famille. Il aimerait être leur frère. Leur fils.
• Mais non. Pas de chance. Eux ont une super famille super cool et lui, il est rouquin et abonné aux parents mal fichus.
• Ça le dégoûte. Et pas qu'un peu.
• Entre les faux-parents qui s'occupent de lui, connaissent les noms de ses amis, sa couleur préférée, s'inquiètent pour lui, et cetera et cetera, et les vrais parents qui font à peine attention, qui n'arrivent pas à bien communiquer, qui savent à peine s'occuper d'eux-même et vont parfois jusqu'à oublier ses anniversaires, le choix est vite fait.
• Gulliver grandit triste. Gulliver grandit frustré.
• Gulliver grandit négligé et, comme tous les enfants négligés, il développe vite des travers.
• Ses parents ne font pas assez attention à lui, alors il cherche l'attention ailleurs. Il ne peut pas compter sur eux ni dépendre d'eux, alors il n'arrive pas non plus à demander de l'aide aux autres — et quand il trouve quelqu'un pour l'aimer, n'importe qui, il s'y accroche si fort que ça n'en dure pas. Il n'arrive pas à exprimer ses émotions, et encore moins à les identifier. Il est tout le temps énervé, sans savoir pourquoi — et puisque ça embête ses parents, et que ça embête Justin, il apprend à ravaler ravaler ravaler. Il ne s'aime pas. Il ne se comprend pas.
• Pas un enfant très heureux de vivre. Ou pas un enfant qui sait comment faire pour être heureux de vivre, en tout cas.
• Malheureusement pour lui, son attitude anti-sociale cumulée à son foyer dysfonctionnel, un peu pauvre, un peu mal-fichu, en plus de son nom bizarre et de ses cheveux ROUX (blond vénitien c'est roux, oui ; il est horrifié de l'apprendre) font de lui un solitaire forcé. Il n'a pas beaucoup d'amis.
• Ça ne l'aide pas à aller mieux. Il mange des branches d'arbre en grondant sur tout et tout le monde.
• À défaut d'autre chose, il s'accroche à Maxence ; pousse Caroline quand elle décide de lui coller aux baskets en riant comme une harpie.
• Max a cinq ans de plus, et se retrouve donc adolescent quand le petit machin de dix ans vient lui débouler dans les jambes en poussant des cris d'opossum fou parce que rien ne va dans sa vie. Ce qui n'est pas idéal. Il a beaucoup d'autres trucs à faire. Mais il est gentil, il est compréhensif, et il le câline quand même. C'est quasiment son petit frère ; il prend soin de lui.
• Caroline aussi. Juste. À sa façon. Et avec quelques années de moins.
• Ils s'aiment en se tirant les cheveux. C'est différent. Et tout aussi efficace pour lui remonter le moral, mais bref — ça, il n'en parlera que sous la menace d'une arme. Ou au mariage de Caro. Là, peut-être. Mais pas avant.
• En dehors d'eux, il n'a pas d'amis. Il traîne tout seul.
• La communication avec ses parents est misérable au mieux, inexistante au pire. Ils ne savent pas comment faire et c'est terrible à tous les niveaux, mais c'est Gulliver qui prend. Les traumatismes de ses parents, ou le fait que la négligence se la joue cycle infernal de père en fils, il s'en bat le cocotier avec une guitare électrique.
• Lui, il est juste triste et en colère.

• Au collège, Gulliver passe beaucoup de temps seul. Comme il n'arrive pas à se faire d'amis, il décide qu'il n'en a pas besoin ; être un solitaire par choix, ça sonne toujours mieux qu'être mis à l'écart.
• Sauf qu'être solitaire par choix, ben. Ça n'aide pas à se faire des amis.
• Par peur d'être blessé, il s'enferme tout seul dans une situation qui ne lui convient pas. Alors certes, ça lui évite pas mal de moqueries dans le sens où il n'a pas l'air de subir sa solitude, mais n'empêche que. Il n'est pas mister populaire. Il se sent seul.
• C'est un extraverti pur et dur, qui déteste se sentir mal-aimé. C'est dur, pour lui.
• Les quatre ans qu'il passe dans cette école ne l'aideront pas à être moins en colère. Elles ne l'aideront à régler aucun de ses problèmes, en fait : ils n'empirent pas — pas vraiment — mais l'adolescence s'installe et donne des proportions gargantuesques à la moindre des contrariétés.
• Il est hormonal au possible, a de la colère et de la frustration rentrée pour dix, pas d'amis auprès de qui se plaindre à part Maxence (et Caro, à la rigueur), des notes franchement discutables, et juste —
• Rien ne va. Rien du tout.
• Y'a Max qui se barre pour ses études et rentre plus que pour les vacances, ses parents qui sont toujours des modèles d'incompétence pour tout ce qui concerne la parenté et le fait d'être des adultes un minimum responsables, et bientôt en plus du reste il doit gérer la terrible réalité dans laquelle les filles sont des filles et les mecs sont cools.
• Avoir des parents ouvertement bisexuels, en plus de vivre dans un cercle où tout le monde est très tranquille avec ça, l'a aidé à accepter ce genre de différences depuis très jeune.
• Est-ce que ça facilite les choses ? Peut-être.
• Est-ce qu'il a envie d'en parler ? Non.
• /POUF/, tout part au placard.
• Pas comme s'il avait besoin d'en parler, de toute façon. Pas de copain à l'horizon. Tout va bien.
• TOUT VA BIEN.
• La crise d'adolescence, en plus de l'avoir rendu gay (tragique), le pousse à trouver refuge dans la musique. Les styles alternatifs. L'art. Internet, aussi, de manière générale. Les forums de discussion remplis de drames et de 12-18 ans tous très très matures ont le mérite, sinon d'être les meilleurs endroits du monde, de le laisser s'exprimer librement.
• En d'autres termes : insulter ses parents et le monde sans risquer de répercussions tragiques du type "les voir tenter d'en discuter après". Neuf fois sur dix, ça empire juste les choses.
• C'est NON.
• Il préfère les insulter anonymement. Ça le calme un peu.
• Maintenant affublé de noir de la tête aux pieds, plus sûr de son style et de son identité (du moins y'a une tentative), Gulliver peut s'offenser de voir que ses parents se fichent pas mal de le voir se fringuer comme un vampire. Pire : ils l'encouragent à s'exprimer.
• Face à ce manque total de réaction négatives, il fait l'opossum malade. Ses parents ne comprennent pas ; laissent couler.
• Il a quinze ans. Il est, euh. C'est un alien. Concrètement.
• Comme tous les ados de quinze ans.
• Et si ses parents lèvent les deux pouces et s'appliquent à lui acheter des trucs cools, edgy et gothiques(-ish) pour ses anniversaires et pour Noël (ou juste quand ils ont envie, parce que qu'est-ce que les normes sociétales et la nécessité de payer les impôts en fin de mois), ça le fait fatalement ressortir beaucoup plus dans la cour de récréation.
• Ergo, les moqueries commencent.
• Heureusement pour lui, elles restent du côté gérable du harcèlement. Ça ne l'empêche pas de mal le prendre et d'en souffrir, sensible comme il sait l'être, mais extérieurement il lève les yeux au ciel et ignore. Voire répond. Et comme il ne se laisse pas faire, et que ce ne sont pas des moqueries insistantes, on préfère le laisser tranquille. C'est pas drôle. Ça vaut pas le coup.
• Tant mieux, hein. Il compte pas s'en plaindre.
• (peut-être)

• Il passe en seconde l'année suivante, et se retrouve séparé de ses chers camarades. Bye bye.
• Son lycée propose un bac STD2A, et c'est ce qu'il décide de faire. Aucune envie de s'emmerder en général ; il ne fera jamais de longues études, c'est sûr. Il n'irait pas jusqu'à se décrire comme un manuel, mais il n'a pas envie d'avoir un boulot intellectuellement compliqué. Gagner des milles et des cents, il s'en fout aussi relativement. Donc l'art. C'est bien. C'est cool. Il veut s'occuper les mains et créer.
• Ou réparer. C'est bien aussi.
Faire, en tout cas.
• Avec son look, il se prend toujours des remarques. D'un autre côté, il est moins seul à s'habiller de manière un peu plus marquée ; sans se faire de meilleur ami pour la vie, il trouve des gens avec qui discuter. Des petits groupes dans lesquels se poser. Il reste majoritairement seul, par habitude, mais il ne l'est plus autant.
• Ce qui ne l'empêche pas de toujours faire des crises de colère et de manger son oreiller en écoutant du rock et du metal, soit — mais c'est mieux. Peut-être. Un peu.
• Quand ça ne va vraiment pas, chez lui, il hurle et se barre chez Justin.
• Justin ne le ramène jamais. Il lui laisse la chambre d'ami, et lui envoie Caroline sur le dos pour lui changer les idées.
• Quand ça ne va vraiment pas, Justin ou Priscillia vient s'affaler sur lui jusqu'à ce qu'il extériorise. Ça ne prend jamais très longtemps ; il grogne, s'énerve, pleure, s'accroche. Ça l'exténue et ensuite, il s'endort.
• Un de ses parents vient toujours le chercher le jour suivant. Parfois, c'est sa mère. Le plus souvent, c'est son père. Parce que Justin. BFFs for life. Un truc comme ça.
• Sauf que Gulliver voit bien que son père adore Justin. Et il voit aussi que sa mère s'en fiche, et que Justin comme Priscillia laissent faire parce qu'il n'y a ni inquiétude à avoir ni aucune raison de lui dire d'être moins tactile et moins... juste, lui, dans la mesure où ça ne va absolument nulle part — mais lui, ça le dérange.
• Parce qu'il sait, et il sent, et il comprend que son père préfère Justin. À sa mère ; à lui. S'il devait choisir qui sauver d'un incendie ?
• Ouais. Ben. Il garantirait pas sa propre survie.
• Et il veut pas savoir pourquoi. Il s'en fiche. Il en a rien à foutre de ce que son père ressent parce qu'il a dix-sept ans, que c'est lui l'enfant dans l'histoire, et qu'il se sent délaissé si fort que ça l'en rend malade.
• Même Justin a hésité. Quand il lui a craché dessus que "il te préfère toi, de toute façon", il a accusé un temps de réflexion si honnête que son "c'est différent" est parti direct à la poubelle.
• Ils n'en ont jamais reparlé ensuite.
• Entre deux fugues très violentes chez Justin et des fusillades de plafond sur fond de musique assassine, il rencontre Killian Merec'h.
• Son petit apostrophe est aussi débile que lui.
• Tout est dit.
• Killian fait un bac général, ES ou il sait pas quoi. Et il s'en fiche. Le mec est CON, c'en est une maladie.
• Pas méchant, au moins. Juste con. Il l'appelle Dracula et le poke avec son sac de ballons quand il revient du sport. Un crime franchement facile, vu qu'il est toujours installé sur la même marche au même endroit quand il passe. Aucun effort. Aucune inventivité.
• Il va pas bouger pour lui. Fuck that. Il tient le fort. Il va pas se laisser virer par un petit blond débile.
• Ça crée des liens, apparemment.
• Allez savoir.

• Un an passe ; deux. Il arrive en fin de première.
• Rien ne change vraiment. Il a toujours peu de relations ; les seuls amis dont il s'était vraiment rapproché, il s'en est éloigné façon tempête de fin du monde après des disputes tout aussi impressionantes.
• Gulliver est passionné.
• Malgré les cris et les larmes, il se débrouille pour garder le cap dans sa scolarité. Il veut avoir son bac, merci bien. C'est pas les hypocrites et les lAChEurS qui vont l'en empêcher.
• Ça le fait pleurer encore plus d'y repenser, mais c'est comme ça.
• Il ne peut pas forcer les gens à rester, parait-il. Merci Justin. Merci Max. Merci Prisci.
• Pas merci Caroline, qui n'a aucune idée de quoi faire et préfère donc s'accrocher à ses jambes en faisant des bruits d'animal chelou.
• Chacun sa technique.
• En attendant, le roi du drama continue de taper des high-five involontaires à Killian quand il le croise. Les "sup Dracula" occasionnels deviennent plus systématiques ; au bout d'un moment, ils se retrouvent juste à devoir accepter qu'ils sont amis. Des amis bizarres qui passent leur temps à s'envoyer des pics dans la tronche, mais des amis quand même.
• Gulliver est pas difficile, okay. Si le type s'inquiète pour lui quand il va mal, ils sont amis. C'est tout.
• Et c'est vicieux. C'est super vicieux et injuste et ça lui grimpe dessus sans s'annoncer, à force de le côtoyer, de lui parler, de le regarder —
• Ou de se se rendre compte qu'il a totalement écouté son monologue de dix minutes sur un groupe dont à priori il a franchement rien à foutre, tout ça pour revenir lui balancer son sac dans les pattes quelques jours plus tard en mode "c'était nul, by the way".
• Killian écoute. Il est con et trop cash et franchement pas raffiné, mais il écoute. Il est attentif. Il est drôle.
• Et il a totalement un crus — gODDAMNIT.
• Il hurle dans son oreiller pour oublier.
• Ça marche pas.
• Il part dire à Killian qu'il est gay. Pour oublier.
• Se prend un "?? ouais bah no shit" insultant, parce que pour le coup il a jamais rien fait qui puisse mériter ça — mais il met du vernis noir et Killian l'a vu mettre de l'eyeliner, une fois, et a apparemment décrété ce jour funeste que "nah, pas hétéro".
• Vu qu'il lui paie quand même un kebab pour sa peine, ça doit aller.
• Et ça l'aide pas, lui. Sans surprise.
• Il lève les yeux au ciel avec le détachement d'un vampire centenaire vaguement ennuyé par le constat de la tragique mortalité de ses émotions.
Whatever.
• (en interne, c'est la crise perpétuelle — mais si personne le voit ça existe pas, donc tout va bien)
• La dernière année de lycée arrive. Les disputes avec ses parents empirent autant que l'inverse ; comme souvent, il se bat un peu tout seul. Les deux sont des pros quand il s'agit de dévier et rediriger les conversations sans jamais se mettre en colère. Parfois, il se demande s'ils en ont seulement capable.
• Ils rigolent. C'est tout. Ils rigolent et ils haussent les épaules et ils fument, et voilà. Pas d'émotions négatives.
• Le jour où son grand-père meurt, quelques mois avant le bac, c'est la première fois et dernière fois qu'il voit son père pleurer.
• Il s'en souvient encore. Précisément.
• Ça marque.
• Le jour de l'enterrement, c'est lui qui pleure. Nonstop. Il n'était pas si proche de son grand-père, mais ça le choque et l'achève tout pareil ; il n'arrête pas. Ses parents le tiennent chacun d'un côté, avec Justin et ses presque-cousins tout près derrière.
• Et après, la vie reprend son cours. Juste comme ça.
• Gulliver le prend mal. Il est trop sensible pour être capable de s'en remettre sans trébucher tout le long du chemin. Il pleure beaucoup, s'énerve tout autant. Passe beaucoup de temps à aller s'affaler chez Caroline, tout ça pour se sentir coupable de laisser ses parents. Il voit bien que son père va moins bien, en ce moment, en plus de galérer avec les papiers.
• Ils ont récupéré plein d'argent. Ses parents sont irresponsables ; ils peinent à trouver comment tout faire au mieux. Justin et les parents de sa mère aident, mais c'est dur.
• Et lui, il est parfaitement incapable d'aider à quoi que ce soit. Il a déjà du mal à s'aider lui-même, alors les autres ? Tu parles.
• Du coup, il se sent coupable. Personne ne lui demande rien, et personne ne le traite de fainéant ni ne l'accuse d'indifférence ou autre, mais il se débrouille très bien pour s'insulter tout seul. Et reporter sur les autres. Imaginer qu'on pense ça de lui. Bref.
• C'est compliqué.
• Pendant ce temps, il raccroche ses études comme il peut. Ses professeurs sont majoritairement cools, et sont compréhensifs sans virer oppressants ou trop permissifs ; on sait qu'il va mal en ce moment, et on laisse un peu couler. Il s'agit juste de ne pas le laisser couler tout court.
• Il s'acharne et tient bon.
• Avec le temps, la douleur s'attenue et devient gérable. Il respire mieux. Pense moins.
• Un peu.
• Killian, tant que ça n'allait pas, est passé en mode processus de fond. Là pour répondre à ses sms, pour parler quand ça n'allait vraiment pas, pour faire des blagues quand il le sentait réceptif, mais un peu à distance. C'est sa façon de gérer les choses ; à défaut de savoir quoi faire et comment le faire, il l'a laissé prendre les initiatives.
• Pas une grande idée, les trois-quarts du temps. Gulliver manque de confiance en lui ; a besoin d'attention. De beaucoup d'attention. Si on le laisse constamment faire le premier pas, il panique. Et vite.
• Pour le coup, ceci dit, ça a fonctionné. Il allait mal ; ne pas se sentir envahi lui a fait du bien. Puis comme il était toujours à portée de main, il ne s'est pas senti abandonné non plus.
• Mais bon. Pour le coup.
À ne pas reproduire trop souvent.
• (ça va se reproduire)

• Gulliver ayant passé les semaines, voire mois après l'enterrement à aller franchement mal, il se dit que ça ne peut pas être PIRE. Du coup, de manière tout à fait logique, il est prêt à aller passer par une fenêtre, se bourrer la gueule, se battre avec des cons au hasard et rouler des pelles à des inconnus.
• Il passe par la fenêtre.
• Se bourre la gueule.
• Et en reste là, parce qu'il a l'alcool débile, qui monte très vite, et fait une crise existentielle au milieu de sa soirée clandestine avec ses potes parce qu'il a peur d'être en train de devenir comme ses parents.
• Comme il pleure trop et que c'est chiant, niveau ambiance (en plus de virer inquiétant, vu que le pauvre se met à overshare comme si c'était son dernier jour sur Terre), on le ramène chez lui.
• Et vu que chez lui ça va pas mieux et qu'il refuse de parler à ses parents, ses parents appellent Justin.
• Qui se ramène au milieu de la nuit pour lui tapoter le dos, l'envoyer se coucher, et repartir sans avoir eu l'oscar qu'il mériterait.
• La seule vraie tragédie de cette histoire.
• Le lendemain, Killian part lui agiter son portable sous le nez.
• Très joli.
• Les 300 messages plus ou moins obscurs qu'il lui a envoyé quand l'alcool est remonté ? un peu moins jolis.
• Surtout la bonne moitié consacrée à lui dire "t tro kool sor ac moa" de toutes les manières possibles et imaginables.
• (dont certaines qu'il n'assumera jamais, même à quatre-vingt ans)
• (jamais)
• Il pousse des cris d'opossum gay. Killian fait "chill, wow".
• Il s'en fout, whatever. Qu'il redemande sObrE. Winks. Or something.
• Gulliver sort ses oreilles de labrador (gay, toujours) face à ce qui n'est totalement pas un refus, et redemande donc dix minutes plus tard — parce qu'il n'est rien sinon un homme D'ACTION.
• Killian /blinks/, parce qu'il avait pas prévu qu'il le fasse VRAIMENT (ou pas tout de suite), mais SOIT. Soit.
• Il accepte.
• Gulliver s'en fout de savoir que Killian se disait totalement hétéro trois semaines avant. Se poser des questions pendant trois heures, c'est pour les faibles. Ou les gens prévoyants. Deux choses qu'il n'est pas.
• Ou tellement que ça refait le tour, au choix.
• Il sort donc avec Killian. Il est content. Super content. Mais de manière détachée, parce qu'il est cool et sombre.
• Ses parents sont encore en train de fixer leur trop-plein d'argent à la banque quand il part leur traîner le concerné devant le nez, mais la réaction aurait été sensiblement la même quoi qu'il en soit.
• À savoir : amen, fils. Ton copain est mignon. Pas de bêtises, winks wonks.
• Ça manque un peu d'énergie du côté paternel, mais il vient de virer orphelin. Bon.
• De toute façon, il s'en fiche — ils sont d'accord, comme d'habitude, GNA GNA GNA.
• Killian comprend mais RIEN au problème d'avoir des parents cool et tolérants qui te laissent faire ce que tu veux, mais il est pas encore assez con pour partir sur le sujet. Donc tout va bien.
• Caroline fait des "woot woot" de supporter enthousiaste dans le fond. La petite sœur de Killian crie au meurtre, voit pas d'où il a décidé d'être homo d'un coup, et part faire d'emmerder Caroline sa mission divine pour se venger. Gulliver est UN PEU trop intimidant (??) pour elle, et son frangin le protège. L'autre pâquerette fait une meilleur cible.
• L'autre pâquerette en question apprécie moyen. Mais c'est Caro, donc elle se contente de faire "lol" et d'aller s'accrocher aux jambes de Gulli pour récupérer ses affaires quand Suzanne se barre avec.
• Killian lève les yeux au ciel. WHATEVER. Sa sœur est con. Elle est pas méchante, juste débile. Comme une sœur, quoi.
• Ils s'entendent solennellement sur ce point. Caro est peut-être pas sa soeur, mais c'est tout comme.
• Et avec tout ça, il n'aura jamais eu à faire de coming out. Tout le monde se contente d'accepter le fait qu'il sorte avec un mec, et voilà. Simple et efficace.
• Simplicité qu'il a mauvaise, comme toujours, mais ça.
• C'est un autre problème.

• Sa relation avec Killian, en plus d'avoir le mérite de l'occuper utilement (?), lui donne un sacré boost côté humeur. Il est moins nerveux, au début ; plus détendu, plus serein. Comme il est occupé à ronronner sur son copain (dignement si en public, indignement le reste du temps), il ressasse moins. C'est agréable pour tout le monde. Son entourage est content.
• D'autant que si Gulliver a eu un coup de stress en réalisant que l'autre abruti faisait peut-être totalement ça pour le fun, ou par curiosité très hétéro, c'est vite passé. Ils traversent une phase vaguement awkward où Killian a pas l'air trop sûr de savoir ce qu'il fout là au juste, et puis ça s'évapore. Plus hétéro du tout, le pauvre. Bye.
• Une conversation ultérieure sur la question lui vaudra un "bof, je suis bi I guess" qui manquera franchement d'enthousiasme, mais qui lui fera plaisir tout pareil.
• Et en attendant, ils sont dégoûtants.
• Killian n'a ni honte ni aprioris ; Gulliver est collant. Mais alors collant. Pire qu'un chewing-gum. Noir et edgy, le chewing-gum, mais ça sauve rien du tout.
• Ils se câlinent tout le temps. Deviennent le fameux couple que tu peux plus séparer. Si t'invites l'un, l'autre vient avec. Si l'un peut pas venir, l'autre reste aussi.
• Ils font leur lune de miel, quoi.
• Et avec tout ça, le bac arrive.
• Ils le passent ; l'ont. Gulliver a fait ses stages et, après considération de ses options, veut aller passer un DN MADE mention ornement. Si on le prend. Sinon, n'importe quoi dans la restauration ou le travail du verre. La mosaïque aussi était sympa, à la rigueur.
• Killian veut faire un truc dans le sport. Éducateur, ou quelque chose du style. Il s'inquiète pas trop sur ses chances.
• À raison.
• Au final, Gulliver est pris. Killian a plus de choix, niveau écoles, et se fait donc supplier (mais alors supplier) de venir à Paris avec lui. Sinon il MEURT. Il veut pas être loin de lui. Ce serait horrible. S'il le voit pas aU MOINS une fois par mois il va se désintégrer. Il va pas survivre. Il veut pas. Il préfère abandonner ses études. AAAH.
• Heureusement pour tout le monde, et aussi semi-sérieux soit-il en réalité, le chantage émotionnel reste très exagéré et fait rire Killian plus qu'autre chose. Puis il s'en fout, d'où il va, donc YOLO. Paris. C'est parti.
• Ils auraient pu en profiter pour faire un break, ou juste se séparer parce que... Parce que. Ils ont dix-sept, dix-huit ans ; sortent ensemble depuis quelques petits mois, et se connaissent depuis moins de trois ans. Vivre ensemble, c'est un engagement. Surtout quand le loyer est impliqué. Surtout quand c'est dans une ville qu'on ne connaît pas du tout.
• Mais non. Gulliver est MOTIVÉ, et complètement persuadé qu'il va mourir si on le quitte, et Killian suit le mouvement sans jamais s'inquiéter. Au pire, ils rompent, déménagent... Bof. Rien qui l'inquiète trop. Ça peut pas être tragique.

• WELL. HOLD THAT THOUGHT, MR MEREC'H.

• Le premier semestre, tout va très bien pour tout le monde. Ils trouvent tous les deux un petit boulot à mi-temps pour aider niveau loyer, et Gulliver est boursier. Entre ça et les aides, ils s'en sortent. Ça va.
• Ils se font des amis. Chacun de leur côté, et un peu ensemble aussi ; ils sortent, décorent. Rigolent.
• Le deuxième semestre est plus tendu. Gulliver vire sur les nerfs. Possessif. Dépendant. Méfiant, voire carrément agressif sur les bords quand il trouve Killian trop proche de quelqu'un d'autre.
• Ils ont leurs premières disputes — qui ne vont pas très loin, vu que Killian s'énerve très difficilement, et que Gulliver se met à pleurer au bout de deux minutes, mais quand même. C'est fatigant.
Fréquent, aussi.
• Ils rentrent chez leurs parents pour l'été. Respirent. Prennent du temps chacun de leur côté avec leur famille.
• Gulliver se calme.
• (deux minutes, avant de se mettre à fixer son portable comme le pire anxieux de la planète, mais y'aura eu une tentative)
• Réfléchit.
• (pas à ce qu'il faut, comme d'habitude)
• Fait un travail sur lui-mê — bon, ça, non. Il fait même pas semblant.
• Il se prend vaguement la tête avec sa mère, hiss sur son père, câline Justin, hurle quand Caroline lui hulule dans les jambes, et hoard Maxence qui a eu le malheur de passer par là.
• Maxence que Killian trouve très chill, d'ailleurs. Il lui en tape cinq. Nice.
• L'ambiance repart au beau fixe. Tout le monde thrive.
• Et puis ça repart.
• Leurs amis communs commencent à trouver Gulliver chiant, et à le lui dire ; en réponse, il se braque et se fâche et s'enroule dans sa couette. Il oscille entre "je fais rien de mal, j'ai le droit d'être collant et méfiant et de pas toujours être de bonne humeur" et "je suis nul je suis raté je fais jamais rien de bien il ferait mieux de rompre de toute façon personne est jamais heureux avec moi" — et ça aussi, c'est fatigant. Pour tout le monde.
• Gulliver y compris. Qui l'eut cru.
• Mais ils tiennent. Ils se pardonnent.
• En 2043, Gulliver et Killian vont sur leurs vingt ans. Gulliver est en deuxième année ; Killian a fini sa formation en fin d'année dernière, et vient de trouver du boulot dans une salle de sport. C'est cool. Il est content.
• Gulliver aussi est sUpeR cONTeNT. Même si du coup il crise sur tous les collègues dont il est un peu proche, peu importe le genre et l'âge. Et que c'est chiant. Et qu'il fait la gueule sans raison la moitié du temps.
• Il se venge en slappant son verre. Ses amis dans sa promo le regardent en plissant les yeux, mais ok. Il est juste. Passionné.
• On va dire ça.
• Plus les mois passent, plus ça empire. Au bout d'un moment, Killian en a un peu marre de devoir gérer les crises de jalousie, les "mE LAISSE PAS SINON JE MEURS", les quinze mille SMS à la minute quand ça va pas, les difficultés à situer les limites entre étouffant et distant, et juste — tout.
• Gulliver est trop. Et là, il devient VRAIMENT trop.
• Killian est un saint, niveau patience, mais faut pas abuser.
• Il rompt.
• C'est terrible. Ça se passe TRÈS MAL. Gulliver s'enfonce de dix mille mètres supplémentaires sous le niveau des red flags, donne encore plus de raisons à Killian de le larguer, crise, pleure, insulte tous les parisiens et leurs chiens, menace probablement d'aller se jeter dans la Seine, et claque la porte pire que si elle avait couché avec son ex.
• PUISQUE C'EST SON EX MAINTENANT
• RIGHT
• HAHA
• /AAAAH/
• Bon, Killian connaissant son machin roux, il a eu la bonté (et l'intelligence) de faire ça un peu avant l'été. Non parce qu'ils peuvent pas habiter ensemble post-rupture, hein. Même pas la peine d'y penser.
• En attendant de pouvoir retrouver un appart', Killian crèche chez une amie. Gulliver hurle encore plus — évidemment — mais à ce stade tout le monde est habitué. Il est hyper con et ingérable depuis que ça lui est tombé dessus ; leurs amis, ceux de Killian, les siens — personne a envie de rester dans le coin et de s'en prendre plein la gueule. D'autant que là, c'est dur de lui donner raison. Ou de le plaindre.
• yOU DID THIS TO YOURSELF, BABY
• [ toujours plus de crises de nerfs/larmes ]
• Il revient chez ses parents pour l'été. Hurle et pleure sur Justin, qui lui tapote le dos mais lui dit quand même que, bon. Il devrait se calmer. C'est pas sain. Et cetera et cetera.
• C'est JUSTIN, donc il est obligé de l'écouter. Au moins un peu. D'autant que Maxence plussoie.
• Ça fait trop de bon sens d'un coup. C'est dUR.
• Ses parents questionnent pas son jugement, eux. S'il leur dit que le monde est contre lui et que personne le croit jamais, ils lui tapotent le dos et lui filent de la glace et un plaid. Comme d'habitude.
• Pour une fois, il accepte. Il apprécie.
• Rare moment de communion familiale face à ses débâcles amoureuses.
• Au moins, avec le temps, il les déteste moins. La colère s'atténue ; se diffuse. Elle fond en culpabilité, en incompréhension. En frustration. En tristesse.
• C'est pas forcément mieux, mais c'est comme ça. À défaut de savoir comment s'en débarrasser ou en faire quelque chose de productif, il fait juste avec.
• ll se dit que c'est mieux que rien.

• La rentrée 2043/2044 est déprimante au possible. Il déteste son nouvel appart', déteste vivre seul, déteste devoir se sortir suffisamment Killian de la tête pour ne pas le harceler dès que ça va moins bien.
• La moitié du temps, donc.
• Il sort plus souvent. Boit un peu tout seul. Ses amis doivent le récupérer quand il part insulter des gens au hasard dans des rues où il vaudrait mieux fermer sa gueule, surtout quand on a de l'eyeliner et des piercings. YOLO. WHO CARES. HE DOESNT.
• Se saboter l'aide pas à avoir l'air moins mal-foutu et désespéré et bizarrement, ça vend du rêve à personne. Surtout pas à Killian. Il sent son regard de jugement d'ici.
• Il le voit, même, vu qu'ils sont encore en contact.
• Décision discutable de la part de monsieur, mais il compte pas s'en plaindre. Il lui rampe dessus de temps en temps.
• Killian est tel le roseau ; il plie, mais va le faire céder. Tant qu'il fera pas d'efforts pour régler ses problèmes, il se remettra pas avec lui. Nope. Même pas la peine.
• Les oreilles de labrador (gay) de Gulli se redressent encore. Il l'a totalement entendu dire "tant que". Pas "jamais".
• Ça le remotive. Il lui en faut peu.
• Savoir que Killian pourrait se remettre avec lui suffit à le remettre un peu sur les rails. Il se calme, fait du yoga (non), réfléchit (pour de vrai, cette fois), note des trucs. Il va pas voir un psy (pas le temps, pas envie) mais laisse quand même la possibilité dans la marge. Si vraiment y'a rien d'autre à faire.
• Il réussit à discuter avec ses amis. Bon, pas au point de virer trop vulnérable, parce qu'il a encore du mal à admettre certains torts, mais il se force à rester assis au lieu de partir en piaillant dès qu'on lui fait des reproches trop justifiés.
• À la fin de l'année scolaire, il obtient son diplôme. Se remet à pouvoir traîner avec Killian sans hurler pire qu'un chacal coincé dans une clôture. Arrête de taper sur les nerfs de tout le monde.
• Il rentre fêter le bac de Caroline en passant. Elle fait sa diva toute la semaine, parce qu'elle le mérite. Parait-il.
• Il la contredit pas, pour une fois. Mais JUSTE cette fois. Après elle devra attendre son mariage.
• /SNORT/, répond-elle gracieusement.

• En octobre 2044, il fête ses vingt-et-un ans. YEAY.
• Ça va bientôt faire un an et demi que Killian l'a tragiquement abandonné. Ils sont redevenus amis ; il a fait du travail sur lui-même (pour de vrai, cette fois) ; a trouvé du boulot dans un atelier. Il va... bien.
• Un constat terrifiant, s'il en est. Il a un appartement, un travail, des amis, s'entend mieux avec ses parents, et réussit à se tenir suffisamment in check pour ne pas aller se mettre en danger tous les dimanche. Il n'est même pas parti sortir avec le premier mec qui passait pour oublier. Mention copain battu ou violé évité. Qui l'eut cru.
• Il s'accrocherait au premier type qui lui montre trop d'attention et d'affection, donc la crainte est légitime. Cible idéale des gens pas terribles. La mom friend attitrée de son groupe d'amis le couve un peu, au cas où.
• FAIR ENOUGH.
• Il est trop self-conscious pour aller draguer et n'a pas été beaucoup chercher non plus, donc jusque-là pas de problème. Puis avant il était collé à la hanche de Killian, donc.
• Donc.
• Hanche à laquelle il revient élégamment se coller en janvier 2045, quand ils décident de ressortir ensemble. Après mûre réflexion. Comme des adultes matures.
• (à eux deux y'a peut-être 50% de maturité, ça va quoi wow) (que demande le peuple)
• La Saint-Valentin 2045 est dégoutante keurkeur.
• Gulliver est repassé en phase /HONEYMOON/ donc ses éventuelles améliorations ne se voient absolument pas, mais au moins il pose pas problème non plus. C'est cool. Il roule sur le comptoir de la salle de sport en demandant s'il donne des cours privés honhon.
• (les collègues de Killian qui le connaissent pas font :lharon: mais disent rien)
• (rip la dignité)
• (de toute façon il comptait pas aller faire de sport WHO CARES RIGHT)
• Là c'est le moment où je me rends compte qu'on voit que Killian, mais j'ai pas développé ses amis donc en effet. AU MOINS CA PREND MOINS DE PLACE I GUESS /RIRES/
• Ils sont cools et edgy comme lui (pas du tout), dites-vous ça. mostly girls also
• anyway —
• Pendant ce temps le temps passe.
• Ils reprennent un appartement ensemble au bout de quasi un an, comme ça se passe bien et que Gulli en a uN PEU MARRE de celui dans lequel il est coincé. Il est nul. Minuscule. Sa proprio lui tape sur les nerfs et répare tout au chatterton.
• À peine une exagération. Vive le prix des loyers parisiens.
• Ils se retrouvent un peu plus loin de leurs bordels respectifs, mais ont plus de place et c'est moins cher. Un bon compromis.
• Ses parents passent. Une fois.
• Il se fâche contre eux cinq minutes, mais ça ne dure pas. Incroyable, vraiment. Tout le monde est impressionné. (Killian l'est, en tout cas)
• En janvier 2046, ils sont à peu près installés. Ça va faire un an qu'ils sont de nouveau ensemble ; le point critique, si on veut.
• Ça passe.
• Bon, Gulliver est loin d'être parfait. Faut pas rêver. Il continue d'être jaloux, fait des crises ponctuelles, a peur que Killian se barre avec une jolie brune et le laisse tomber ; il lui fait confiance, mais c'est plus fort que lui. C'est LUI, le problème. Il a peur qu'on ne veuille pas rester avec lui. Parce que pourquoi tu ferais ça.
• Il est toujours collant. Un peu étouffant. Pas le copain le plus chill de l'univers, c'est sûr.
• Mais il écoute, et il essaie, et contrairement à la première fois, il réussit à se taire au lieu d'empirer les choses quand il s'apprête à en rajouter dix tonnes. Les "je sais, je suis nul, je fais rien de bien" sont moins fréquents, et souvent tués dans l'œuf ; les "si tu me quitte jE MEURS JE ME JETTE PAR LA FENÊTRE JE PARS BOIRE L'EAU DU GANGE", eux, sont devenus des exceptions signalant les grands moments de désespoir. Ça peut arriver, quand vraiment rien ne va, mais c'est plus gérable qu'avant.
• Killian décide que c'est assez. Ça va.
• Il doit se battre pour avoir du temps pour lui, par moments, mais bon. Il se débrouille.
• Au pire il lui tape sur les doigts et l'envoie promener avec amour, en espérant que ça ira en revenant.
• (pas toujours, mais on progresse)
• Gulliver chill sur ses échafaudages ; Killian chill en coachant des gens. Ils sortent avec leurs potes. Retournent voir leur famille. Traînent dans Paris.
• C'est bien. Juste bien. Pas tout le temps, parce qu'évidemment il y a les imprévus, les problèmes personnels, les humeurs de tout le monde, l'argent qui fait un peu ce qu'il veut, la tension politique, yadda yadda — mais il s'en sort. Et il est heureux, tout compte fait.
• Et c'est pas rien. Être heureux.
• Il en profite à fond.
Nice.




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