▬ Crimes commis :
▬ Circonstances du décès :
▬ Péché capital principal :
▬ Péché capital secondaire :
▬ Rapport à l'alcool :
▬ Rapport aux drogues :
▬ Addictions :
▬ Mauvaises attitudes récurrentes :
▬ A été victime :

• Huxley est un homme qui inspire la sympathie – et ça aussi bien physiquement que moralement.
• Il a un air bonhomme. Toujours un sourire aux lèvres, toujours l’air de bonne humeur.
• Sa peau foncée et ses yeux bridés sont un héritage de ses racines africaines et vietnamiennes – tout comme ses yeux d’un marron très foncé et ses cheveux bouclés qu’il a un mal de chien à faire tenir en place.
• Monsieur a une silhouette plutôt corpulente. Il se la traîne depuis l’enfance.
• Huxley n’a jamais été mince, toujours un peu rond. Des gros poignets, un petit ventre, et de bonnes joues.
• C’est le combo rond + sourire qui lui donne l’air d’un nounours inoffensif.
• Il n’est pas particulièrement beau, mais il s’en fiche. Il n’a jamais fait la guerre à son corps ou son visage, il se trouve bien comme il est.
• L’assurance, c’est dans la tête. Et comme il en est rempli, ça transpire par tous les pores de sa peau, y compris par les fossettes qui lui creusent les joues quand il rit.
• Et il rit beaucoup. Un rire grave, chaleureux, communicatif.
• Huxley est globalement communicatif. Il parle avec ses bras et on pourrait faire tout un catalogue de ses expressions faciales.
• Facile à lire, donc. Cacher ses émotions n’étant pas le but, il ne s’en plaint pas.
• Il suffit de l’avoir côtoyé quelques fois pour se rendre compte quand un truc ne va pas.
• Il soupire aussi beaucoup quand un truc le tracasse. /SIGH/
• Il est rapide et agile pour quelqu’un de son poids ; il n’aime pas courir après les gens, mais s’il le doit, il le fera.
• Vite. (sur 200 mètres, mais quand même)
• (et qui veut avoir un prêtre qui vous coure littéralement après ??? PERSONNE)
• Sa démarche est légère en ce qu’il se déplace la tête haute et avec enthousiasme. On ne le verra pas traîner les pieds.
• En ce qui concerne les détails…
• Vestimentairement, monsieur est très classique. Pantalons droits, chemises, cravate, il se permet des t-shirts de temps à autres mais c’est sa seule folie.
• Il déteste les jeans et les joggings, mais affectionne toutes sortes de couleurs.
• Il n’a pas de piercings, mais un gros tatouage sur le bras droit. Il représente une crois stylisée avec d’autres trucs chrétiens funky.
• Huxley aime bien ce genre de trucs. Les tatouages, le rock, le métal… (à thème religieux, mais je pense que ça va de soi)
• Il n’a pas la tête de l’emploi et ça peut surprendre, mais comme le dirait Shrek : onions have layers.

• Huxley est gentil. Profondément gentil.
• C’est un concentré de tolérance, de gentillesse, de main tendue à son prochain et de sacrifice de soi.
• Bon, pas de joue tendue pour attendre l’autre claque : Huxley ne se laisse pas faire, tout le monde est prévenu.
• Il n’aime pas voir les autres souffrir et fait tout son possible pour alléger les douleurs d’autrui. Il sert d’épaule, il écoute, conseille, prête un coup de main à qui le veut bien.
• Huxley ne vit pas sans contact humain. Il aime les gens et il aime discuter avec eux, il serait misérable enfermé seul chez lui.
• Il a besoin des autres comme les fleurs ont besoin de soleil.
• C’est un homme actif qui aime faire le premier pas et aller vers les autres. Il est très à l’aise dans son rôle de prêtre, et s’il n’avait pas été prêtre, on l’aurait retrouvé quelque part dans le social. C’est comme ça qu’il s’épanoui.
• On ne peut pas rendre la vie meilleure sans en voir les mauvais côtés, et il y est rodé. La misère ne lui fait pas peur, il l’écrase à  coup de tatane.
• Empathique, donc, mais sans être une éponge à sentiments – sinon il irait vite mal. Trop vite. Il est capable de faire la part des choses.
• De se détacher quand il en a besoin.
• Huxley n’est pas du genre à se donner tout entier sans regarder où il pose les pieds, il fait aussi attention à sa santé à lui.
• S’il va mal, comment espérer aider les autres ? Non, prendre soin de soi et repérer ses limites (et les respecter) fait partie du processus.
• Quitte à faire un break, ou ne pas être disponible. C’est aussi ça, la maturité. Savoir dire non. Savoir s’imposer.
• Avec son grand sourire, on pourrait penser que Huxley est une carpette. Qu’il se fait marcher dessus. Ca ne pourrait pas être plus faux.
• Comme précisé plus haut, il n’est pas fan de se laisser claquer jusqu’à ne plus sentir ses joues.
• Il sait être sévère, il sait juger, il sait dire « stop » quand il a l’impression que les choses vont trop loin.
• Quand le dialogue ne passe plus, il n’a pas peur de refermer la porte.
• Ca suffit.
• Huxley n’est pas exactement la personne la plus patiente au monde. Il est émotif, et ça part dans les deux sens.
• Tolérant etc, oui, mais il y a certaines choses sur lesquelles Huxley fait l’impasse ; et quand elles entrent en jeu…
• Eh bien il s’énerve. Juge. Intérieurement, il ne va pas se mettre à insulter les autres, mais ça le ferme comme un coquillage.
• On ne peut pas discuter avec lui sur certains points. L’excès d’alcool, de drogue, les comportements à risques, la méchanceté gratuite…
• S’il faut faire un sermon, il fait un sermon. Et comme il est humain, il peut manquer d’empathie à ce moment-là.
• Gasp. Oui, ça lui arrive d’être insensible, parce qu’il a beau être doué pour contrôler ses émotions, inspirer/expirer et ne pas sortir d’horreurs, parfois ça part quand même.
• Heureusement, le pardon fait partie de ses qualités, l’humilité aussi. Il s’excuse, pardonne, fait en sorte que tout rentre dans l’ordre. (pour peu que la personne en face fasse aussi des efforts ofc)
• Bref, Huxley est quelqu’un de gentil, tolérant, et de très bonne compagnie. Huxley est aussi un être humain avec ses propres valeurs qu’il n’aime pas voir bafouées.
• Quelqu’un de normal, en somme.

« When Heaven meets the earth,
We will have no need for mirrors
To tell us who to be. »

Sleeping At Last, Heaven Breaks

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• Huxley naît le 29 Juillet 1985, quelque part dans le Lincolnshire, en Angleterre.
• C’est un beau bébé bien gras qui fait la joie de ses parents, et aussi celle de sa sœur Clover, quatre ans devant lui, trèèès heureuse d’avoir un petit frère à câliner. (et pincer parfois – personne n’est parfait)
• Sa famille est dégoûtante ; son père est prêtre, sa mère est comptable et bénévole dans l’église où officie son mari. Ils s’aiment, aiment leurs enfants, répandent la bonne parole de Dieu en les couvrant de crêpes et d’amour.
• Dès tout petit, Huxley acquiert un sens aigu de la famille et de la foi. Forcément, quand tes parents t’emmènent en week-end toutes les semaines pendant 18 ans pour aller pêcher et manger des marshmallows pour renforcer les liens familiaux, tu te dis que les imiter ce serait une super bonne idée.
• Et quand ils te servent des principes d’amour universel que tu retrouves dans ton quotidien, tu te dis pareil.
• Les Cantwell sont religieux mais tolérants. Des hippies anglicans, if you will.
• John n’a jamais vu de problème à l’ordination des femmes ou des homosexuels. Dieu est bon et aime les gens tout pareil, peu importe leur sexe ou leur orientation sexuelle.
• Pour monsieur et madame, l’intérêt de la foi est de pouvoir aimer sans condition et savoir pardonner quelles que soient les circonstances.
• Huxley intègre. Répète ce que ses parents disent. Sait déjà à 8 ans qu’il sera prêtre comme papa, aura une maison avec jardin comme papa et maman, une gentille femme, et ce n’est pas négociable.
• Un chien aussi, peut-être. Un enfant ou deux. Son avenir est tout tracé et à défaut de tous approuver, ses professeurs admirent sa détermination et sa gentillesse.
• Son enfance se résume à des tonnes de photos de famille, des vacances au bord de la mer, et des barbecues avec les amis prêtres de son père durant lesquels il vole toutes les brochettes.
• Aucun traumatisme, aucun regret, et quand on lui demande quelle partie de sa vie il préfère, il répond toujours « mon enfance ».
• L’époque du sans problème à l’horizon.

• A l’école, Huxley est un bon élève, mais sans plus. Ce n’est pas par ses notes qu’il brille, mais par sa présence systématique dans toute activité extra-scolaire à sa portée.
• Le sport, c’est pas sa tasse de thé, mais s’il faut faire du badminton pour pouvoir parler aux gens, alors il fait du badminton.
• C’est dans une compétition amicale avec un collège voisin  qu’il rencontre Willow.
• La jeune fille est charmée par sa capacité à se vautrer sans perdre ni son enthousiasme, ni son sourire. Ils parlent, rient, s’échangent leur adresse.
• Elle vit dans un village voisin, à quelques kilomètres de là ; ils se revoient à l’occasion d’un barbecue, puis d’un vide grenier, un cinéma… (accompagnés, le cinéma, sinon ça se fait pas trop)
• Ils ont 14 ans quand ils décident de sortir ensemble. Willow est sa première petite-amie, et il veut aussi qu’elle soit la dernière – il est amoureux et jure à Dieu qu’il n’y en aura pas d’autre. Ca fait rire sa sœur, mais il est trèèèès sérieux.
• Les parents de la jeune fille sont comme les siens : très croyants, très axés sur la famille, peut-être un peu moins tolérants mais ça n’empêche pas le contact de passer.
• Huxley et Willow coulent des jours heureux d’adolescents bien dans leur peau ; il n’y a ni crise de la quinzaine, ni grande remise en question.
• Il faut dire qu’il n’y a pas vraiment de quoi. Huxley est chanceux de ne pas avoir à se questionner sur sa sexualité ou sa place dans le monde. Il sait qui il est, et ce qu’il veut faire plus tard. Avec un père prêtre et beaucoup de liens avec l’église depuis sa naissance, il n’a pas trop à s’inquiéter.
• Il sera ce qu’il voudra et ira où il voudra. C’est une certitude.
• 15, 16, 17, 18… Huxley met ses pas dans ceux de sa sœur, qui attend impatiemment de pouvoir être officiellement prêtre. Lui aussi trépigne, mais il a encore plusieurs années à raquer avant de pouvoir officier comme un grand.
• En attendant, il se plonge corps et âme dans ses études et aide à l’église dès qu’il le peut. (on en a tellement marre qu’on le met gentiment dehors parfois)
• Willow fait des études de langue – elle veut devenir traductrice. Dès qu’il a le temps, il passe lui rendre visite dans le petit appartement qu’elle loue pour ne pas se taper une heure de voyage chaque matin.
• Malgré les quelques années de couple, leur amour n’a pas flanché. C’est rare quand on commence aussi jeunes, mais ils sont toujours heureux de se tenir la main.
• Ils prévoient de se marier une fois leur formation terminée et installés dans leur propre chez soi. Puis après la bague au doigt, le gamin. Le rêve.
• Ca, c’est le plan idéal. Le plan qu’ils auraient pu suivre s’ils étaient restés chastes OU s’ils s’étaient protégés.
• Alors oui, monsieur et madame Cantwell sont très tolérants, vive la diversité et Dieu aime tout le monde ; niveau éducation sexuelle, par contre, c’est pas le top.
• Ils détestent causer sexe et n’ont jamais rien évoqué avec leurs enfants. Ils s’en sont tenus aux abeilles, aux choux et aux roses et ont laissé l’école et la vie se charger de la version plus technique.
• Huxley est pas débile, il sait très bien comment on fait les gamins qu’il veut avoir plus tard. Les préservatifs, par contre…
• Ben il en a très peu entendu parler et ça se bouscule pas au portillon pour lui dire qu’il devrait sortir couvert, vu qu’il n’est censé toucher que sa femme et basta.
• Et c’était le plan. Sauf que lui et Willow sont en couple depuis qu’ils ont 14 ans et qu’ils ont des hormones et 19 ans.
• Ils savent qu’ils ne vont pas se marier sur le champ et honnêtement ? Ils ont plus la patience d’attendre. Ils se regardent, se rassurent en se disant qu’ils sont quasiment mari et femme et que les accidents ça n’arrive qu’aux autres, et sautent le pas.
• Après discuter de Jésus et faire du bénévolat, ils se trouvent donc une nouvelle passion commune : le VTT sans casque ni genouillères.
• Fatalement, ça ne manque pas : Willow tombe enceinte.
• Bravo champion.
• Été 2005, elle se pense malade et consulte un médecin, qui la fixe avant de lui prescrire une prise de sang.
• Une fois la prise de sang analysée, il la félicite pour l’heureux événement. Elle s’évanouie.
• Quand on demande à Huxley de faire une liste des pires moments de sa vie, avec le recul, le moment où Willow tape à la porte en tremblant alors qu’il fait 25 degrés à l’ombre est dans le top 3.
• Ils passent par toutes les phases du deuil en moins d’un quart d’heure. Ils redoutent la déception de leurs parents (Clover se marie dans un mois, Huxley se sent mal de lui gâcher ça), mais puisque leur cacher n’est même pas en option, ils y vont avec la boule au ventre.
• On leur fait la morale. Ils passent toute une heure tête baissée à se prendre des soufflets métaphoriques, puis une autre à s’entendre dire qu’il faut assumer et aller de l’avant.
• Ils se marient. Un peu en catastrophe, un peu dans la foulée, mais ils veulent être monsieur et madame Huxley Cantwell pour accueillir leur enfant.
• Huxley prend sur lui et emménage avec Willow – tant pis pour la route qu’il va devoir faire, il veut qu’ils soient une famille.
• Les jeunes mariés ne s’autorisent à souffler qu’une fois le dernier carton déballé et le berceau du futur bébé collé dans un coin de pièce. Là, ils s’assoient, relativisent, regardent le ventre s’arrondir au fil des jours.
• C’est trop tôt, c’est un bordel sans nom, mais c’est ce qu’ils voulaient et ça les aide à sourire.
• Marjorie vient au monde le 6 Février 2006. Un bébé plus gros que la moyenne, et bien gueulard.
• Huxley se prend des « comme toi » de la part de ses parents et en conclut donc que sa fille est parfaite et en bonne santé.
• Durant les premiers mois, les parents tout neufs ont l’inverse du baby blues. Ils ont la baby fever. Ils achètent beaucoup trop de vêtements et de jouets pour Marjorie, ils prennent 156 photos par jour, et tous les amis de fac de Willow se font tanner avec la gamine. De quoi en rendre certains spontanément stériles.
• Ca se calme, mais ils restent très fans de leur petite boule d’amour. Elle pleure h24 et lance ses tétines dans les coins, mais ils ont souffert durant la grossesse et elle est à eux. OK. C’est leur fille et ils l’aiment.
• [ bruits indignes de parents possédant un nouveau-né dans le salon ]

• Une fois que Willow a terminé ses études, diplôme en poche, le couple se rapproche de leurs parents respectifs. Ils trouvent une maison pas chère avec jardin dans un coin de campagne, et Huxley trépigne en attendant de pouvoir officier. Clover, qui est prêtre et porte la soutane avec assurance, le taquine gentiment.
• Ils ont hâte d’avoir 3 prêtres sur 4 dans la famille. Ca devient une blague récurrente avec leur mère.
• Quant à Marjorie, elle grandit et devient une enfant… caractérielle.
• Le bébé pouvait jeter ses jouets sans que ses parents lèvent un sourcil, mais quand la gamine de quatre ans casse ses poupées et fait des crises monumentales en pleine allée condiments du supermarché, c’est gênant.
• Et ça dure. Ca dure tellement que le médecin les redirige vers un pédopsychiatre qui diagnostique à leur petit ange un trouble du déficit de l’attention avec hyperactivité.
• Marjorie est prise en charge et heureusement pour elle, son trouble se gère sans avoir recours aux médicaments.
• C’est épuisant pour ses parents qui sont un peu dépassés, mais ça ne crée pas de fracture. Ni au sein du couple, ni au sein de la famille.
• Juste quelques fêlures, qui mettront du temps à être visibles.
• Le temps passe. Niveau professionnel, les Cantwell vont bien : Huxley aime son métier, Willow aussi, ils gagnent assez d’argent pour vivre confortablement et élever la fille et le chien.
• Ils ont leurs amis, leur famille, des cercles qui se mélangent tout en restant distincts. Ils ont leur vie et l’aiment comme elle est.
• Sauf qu’à un moment, Huxley ne saura jamais quand exactement, quelque chose change.
• Lui et Willow se parlent moins. Se disputent de plus en plus, surtout pour des trucs idiots. Ont moins envie de partir en vacances, d’aller dîner au restaurant.
• Quand il rend visite à Clover, elle lui demande si tout va bien entre eux ; quand il répond un peu choqué que « oui, pourquoi ? », elle lui dit juste qu’il se plaint beaucoup de sa femme.
• Sa remarque lui fait l’effet d’une douche froide. Il n’avait rien remarqué.
• Quand Marjorie fête ses 12 ans, les choses ne vont déjà plus trop entre ses parents.
• L’adolescente toute fraîche s’en rend compte et son humeur déjà bancale empire.
• Bon, comme on passe vite sur certains détails, je vais préciser quelques trucs : Huxley s’entend mal avec sa fille.
• Il l’aime, c’est sa fille, mais ils se disputent beaucoup et n’ont quasiment rien en commun. Il a du mal à dialoguer avec elle, chaque activité en famille est source de conflit, et quand on se réunit autour d’un scrabble et qu’on se fait envoyer le plateau à la tête parce que c’est chiant, ça n’améliore pas non plus les relations de couple.
• Willow a les mêmes problèmes et ils peinent à maintenir une cohésion.
• Ils ne s’entendent pas avec leur fille, finissent par ne plus s’entendre entre eux, à vouloir fuir l’ambiance lourde de la maison. Huxley se sent mieux à l’église, elle enfermée dans son bureau, et Marjorie à grogner qu’il n’y a rien à faire dans ce bled de merde.
• Les Cantwell sont au bord de l’implosion. Ils tentent la thérapie de couple, parce qu’ils ne veulent pas laisser le bateau couler sans avoir essayé de le remettre à flot, mais ça ne donne rien.
• Ils tirent de ces séances la conclusion qu’il faut se séparer.
• Qu’il faudrait se séparer.
• D’un côté comme de l’autre, ça renâcle. Ils détestent l’idée même du divorce, et laissent traîner les choses pendant plus d’un an.

• En un an, la situation a le temps de se dégrader encore plus.
• Marjorie a l’impression que ses parents lui reprochent l’échec de leur mariage et en souffre. Ca a beau être une idée qu’elle se fait dans sa tête, toute seule comme une grande, ses parents le pensent. Inconsciemment. La grossesse indésirée, l’enfance difficile, les éclats de colère…
• Les fêlures s’étendent jusqu’à devenir visibles.
• Marjorie a 14 ans quand ses parents se séparent pour de bon.
• Ils ont sauté le pas quand l’atmosphère est devenue insupportable. Trop tard pour le bien de tout le monde. On ne force pas Huxley a prendre une pause dans ses fonctions de prêtre, il le fait de lui-même.
• Pour garder la face. Le divorce reste un tabou en religion.
• Une fois les procédures terminées, la maison vendue, la garde de l’enfant et du chien répartie, Huxley peut se poser dans son nouveau logement et fixer le vide.
• Il fait une crise religieuse et existentielle – pour lui, ses parents étaient un modèle naturel. Une fois notre femme épousée, on ne la quitte plus. C’est la mort qui nous sépare, et rien d’autre.
• Quand il a épousé Willow, malgré les circonstances, il voulait finir sa vie avec elle. Il le pensait. Il l’aimait.
• Mourir vieux et ridés ensemble. Alors pourquoi il ne l’aime plus ? Qu’est-ce qu’il s’est passé, qu’est-ce qu’ils ont fait de mal ?
• Et qu’est-ce qu’il a fait de mal avec sa fille ?
• Il doit gérer à la fois la mort de son couple et l’absence de complicité qu’il partage avec Marjorie. S’avouer qu’il n’aime plus Willow, et qu’il n’aime plus Marjorie non plus.
• Difficile de ne pas associer les deux. Dans tous les sens. Et c’est une pensée terrible.
• Il a du mal à s’en remettre.

• Pour se consoler et se remettre d’aplomb, Huxley passe énormément de temps avec sa sœur, son beau-frère et ses neveux. Il reprend ses fonctions de prêtre après un an de pause, et ça lui fait du bien de voir que ses paroissiens l’accueillent à bras ouverts.
• Ils ne sont pas nombreux à lui reprocher son divorce. Il reprend du poil de la bête.
• Ses relations avec Willow ? Inexistantes. Cantonnées à Marjorie et aux week-ends qu’elle passe chez l’un ou chez l’autre.
• Ses relations avec Marjorie ? Oh boy.
• Plus elle vieillit, moins il l’apprécie. Jusque-là, il pouvait se dire que ce n’était pas grave de ne pas avoir trop d’atomes crochus, que ça arrive, que s’il s’entend mieux avec ses neveux, c’est juste une question de personnalité. (et ça l’est)
• Voilà voilà, la faute à personne. Pas juste d’en vouloir à qui que ce soit pour ça.
• Mais le jour où il trouve du cannabis dans sa poche ??
• Ben là c’est plus la même chanson.
• De la DROGUE dans SA maison, c’est non. Jamais. Il tempête tellement fort que les voisins sortent la tête par la fenêtre.
• Marjorie hurle, lui sort des trucs d’ado en colère dont il a rien à faire, et fait immédiatement le mur.
• Huxley fulmine. Il est déçu. Fâché. Contre elle, contre lui-même, mais pas coupable d’avoir crié. Pas cette fois.
• Parce que cette fois, ce n’est pas juste une question de point de vue divergent sur si oui ou non le scrabble est un jeu cool.
• C’est grave.
• Il en parle à Clover, à Willow, à ses parents, et passe les mois qui suivent à essayer de dissuader sa fille de continuer à se droguer. En vain.
• Ca le stresse, ça tend leur relation comme un élastique constamment sur le point de craquer, et à un moment, Huxley abandonne.
• Kind of. Il n’est plus h24 sur son dos à lui dire d’arrêter. Il laisse un peu couler, pour sa propre santé mentale et physique.
• Marjorie est forte, et il n’a pas digéré la fois où elle l’a poussé et l’a fait tomber.
• Et si elle avait fait ça en haut des escaliers ?
• Il ne respire complètement que quand elle est chez sa mère.

• Huxley en est là dans sa vie, à hésiter entre foutre Marjorie à la porte et lui tendre la main, quand Elle débarque.
• Ils se sont rencontrés lors de travaux de restauration du bâtiment, lui en prêtre curieux de l’avancée du schmilblick, et elle en menuisière.
• Elle habite la ville à côté, elle est très sympathique, très ouverte, et très bavarde.
• Ce n’est pas le coup de foudre. Les sentiments arrivent comme avec Willow à l’époque, lentement, au gré des discussions.
• Ils se font une cour tout à fait respectable et un peu timide – il a du mal à s’autoriser à aimer à nouveau. Ca lui fait un peu peur.
• Il prépare le terrain, pour son pauvre petit cœur et pour ses proches. Il lui faut leur approbation pour entamer cette relation. Il en a besoin.
• Il reçoit un « amen » de tout le monde sauf Marjorie, qui insulte Elle dès qu’elle en a l’occasion.
• Huxley essaye de s’en moquer. Elle n’apprécie personne, même pas le nouveau chat, alors lui demander d’être sympathique avec la nouvelle copine de papa, c’est trop demander.
• Il n’invite jamais Elle à la maison quand elle est là. Marjorie le lui reproche, mais quoi ; s’il l’invitait, elle se plaindrait aussi.
• « TU ME COMPRENDS PAS DE TOUTE FACON »
• Ah bha ça pour ne pas la comprendre, il ne la comprend pas. Il comprend mieux le Coran que sa propre fille, c’est dire.
• Ses cris n’empêchent pas sa relation avec Elle de s’épanouir, et quand Marjorie fête ses 18 ans et entre bon gré mal gré à la fac, ils rêvent mariage, maison et enfant.
• Huxley est sur un petit nuage, en paix avec sa foi et heureux dans sa vie. Ses parents, déçus de son divorce, commencent à apprécier l’idée d’avoir une nouvelle belle-fille. Quant à Willow, même si c’est rare, ils recommencent à se parler sans appréhender.
• Sans Marjorie, tout serait parfait.
• Est-ce qu’il s’accroche très fort à son envie d'union et d’enfant avec Elle pour « rattraper » ce qu’il a raté avec Willow et Marjorie ? Evidemment. Une partie de lui-même se sent coupable et veut faire « mieux ».
• Et quand la fac l’appelle pour lui dire que sa fille a tout plaqué et que ni lui ni Willow ne savent exactement où elle peut se trouver…
• Comment se blâmer de vouloir mieux ? Elle rentre un soir, droguée ou alcoolisée, et la colère et le dédain sont palpables des deux côtés.
• Il ne va pas l’attacher dans la cave pour la sevrer. De un, c’est illégal, de deux, il veut que la volonté d’améliorer sa situation vienne d’elle.
• Parce qu’on ne peut pas sauver quelqu’un qui refuse de se sauver. On est notre propre bouée.
• Moitié pour lui donner un coup de pied au cul, moitié pour se préserver (il a peur d’elle quand elle est dans cet état), Huxley lui ferme la porte de sa maison quand elle est sous substances.
• Il n’aime pas ne pas savoir où elle dort, où elle vit, mais c’est comme ça.
• Willow, tout aussi désespérée, actionne les mêmes leviers. Papi et mamie ? Pareil.
• Quant à Elle, elle le rassure et le distraie. Se tient à distance de bras, afin de le laisser gérer ce qui le regarde et de l’étreindre quand il en a besoin.
• La situation reste la même jusqu’à l’été 2025, où tout part en vrille.