▬ Crimes commis :
▬ Circonstances du décès :
▬ Péché capital principal :
▬ Péché capital secondaire :
▬ Rapport à l'alcool :
▬ Rapport aux drogues :
▬ Addictions :
▬ Mauvaises attitudes récurrentes :
▬ A été victime :

• Timothy est sacrément joli garçon, mais il l’a aussi totalement oublié.
• Après une moitié de vie à nager dans le fond des bouteilles, il ne sait plus en jouer. Ne sait plus se tenir droit. Garde la tête baissée, les épaules rentrées, une posture défensive censée le faire passer inaperçu.
• Il n’aimait plus se regarder dans le miroir – n’aime toujours pas ça, puisqu’Asphodèle ne lui a pas fait la grâce d’une amnésie.
• Alors il longe les murs et se fait oublier, comme il sait si bien le faire.
• Il est beau, très beau, il a la peau claire de ses vingt ans qui n’a jamais connue les ravages de l’alcool. Un nez droit, un visage symétrique, de belles pommettes, une mâchoire carrée.
• Des cheveux d’un brun presque noir, coupés courts et coiffés sur le côté. Un sourire parfait qu’on ne voit plus, tout comme les fossettes qu’il creuse dans ses joues.
• Une petite barbe, pour la frime. Parce que ça fait moins bébé.
• Des yeux bleus qui étaient auparavant rieurs et scrutent à présent ce qui l’entoure avec beaucoup d’appréhension.
• Timothy donne une petite impression d’animal sur le qui-vive. Il sursaute beaucoup.
• Il n’a rien à craindre, pourtant ; il a toujours été sportif, a toujours su se défendre. 1m80, du muscle, une mémoire des gestes redoutable.
• Tim n’a jamais été très intelligent, mais fort, ça oui. Bricoleur. Avide d’activité physique.
• Oui, la perte de sa jambe l'a forcé à ralentir, et il boîte désormais pas réflexe.
• Fatalement, ça lui fait bizarre de revenir dans un corps qu’il n’a plus l’habitude d’habiter, il n’a plus la démarche assurée et nonchalante qu’il possédait auparavant. Chacun de ses pas lui coûte. Il hésite. Se glisse derrière les autres à la moindre occasion.
• Soupire beaucoup. A l’air triste derrière son visage d’acteur hollywoodien.
• Il a gardé le tic de se mordre la lèvre inférieure, vestige de son enfance, et ça ne l’aide pas à avoir l’air plus assuré – bien au contraire.
• Et il tord ses mains, tord ses doigts, ne regarde jamais dans les yeux, s’esquive dès qu’on essaye de le toucher.
• Il aimait tant les contacts physiques, avant. Il a beaucoup de choses à réapprendre et surmonter, à Asphodèle, s’il veut pouvoir retrouver le sourire.
• Il a aussi l’oreille gauche percée, et un tatouage sur le bras droit.

• Timothy est gentil. Passionnément pacifiste et idéaliste. Il croit en la bonté humaine et ça, même l’alcool ne peut pas le lui enlever.
• Il lui a enlevé son estime de lui, son assurance, sa tendance à croquer la vie à pleine dents sans se poser de questions.
• Ses rires, ses sourires, ses cris et ses bras levés au ciel – mais pas son amour de son prochain, pas sa foi.
• Il pense que les gens sont bons, qu’ils feront acte de charité par défaut. Il déteste juger sur la base de l’apparence physique, ou même d’une première impression.
• Tout le monde a droit à de la compréhension, tout le monde a droit à une seconde chance. Ça fait de lui quelqu’un de facile à manipuler, facile à avoir par les sentiments, mais il s’en fiche et tend les bras.
• On lui a appris à le faire. Il tend aussi l’autre joue, il refuse de condamner.
• Timothy n’aime pas les conflits, il essaye d’être impartial au maximum. Ça ne marche pas toujours, mais s’il y a bien quelqu’un qui ne prendra jamais les armes pour aller au front, c’est lui.
• Il préfère apaiser. Régler la situation en douceur. La violence n’est pas un dernier recours, elle l’horripile tout court.
• Il aime que les gens s’aiment et l’aiment aussi. Discutent de leurs différends au lieu de se taper dessus.
• mister Peacemaker, that’s him – quitte à faire le pigeon voyageur, ça ne le dérange pas.
• Il ne rentre plus dans les gens comme avant, n’ose plus trop s’interposer, mais fera ce qu’il pense être nécessaire au besoin.
• En retrait, mais pas timide.
• Il n’a pas la curiosité mal placée, il respecte la vie privée des autres et ce qu’on refuse de lui dire. Si ça le blesse, tant pis. Il fait un effort pour être compréhensif.
• Il est doué pour se faire passer au second plan. Pas toujours une qualité, ça.
• Généreux, toujours prêt à aider, serviable, bon ami – il a des airs de gendre parfait, et autrefois un peu casse-cou. Avide d’aventures.
• Plutôt effacé et pessimiste, à présent. Faut pouvoir se guérir.
• Il s’attache vite aux gens, sans considération aveugle – ne voit pas toujours leurs défauts pour autant, il n’est pas extrêmement attentif aux détails.
• Big picture, yes. Le reste…
• Tête en l’air, hein. Il oublie vite. Met souvent de côté les choses qui lui paraissent ne pas être importantes.
• ça lui joue des tours, parfois.
• Pas très intelligent, on peut le manipuler, l’enrouler autour de son petit doigt, ça ne demande pas un effort colossal.
• Naïf, le pauvre. La personne dont il se méfie le plus, c’est lui, pas les autres.
• S’il s’écarte, s’il évite la conversation, c’est parce qu’il ne s’aime pas, et ne veut pas imposer sa présence aux autres.
• C’est triste, mais tant qu’il ne se sera pas repris en mains, ce sera comme ça.
• Triste, morose, la tête un peu sous l’eau.
• Son cœur ne demande qu’à en sortir.

« I hope, I ain't the last of what the world left you.
A coat, something you only wear in cold weather. »

Noah Kahan, Anyway

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• Timothy naît un 23 Décembre 1969 à Philadelphie, deux jours avant Noël pour bien faire chier ses parents.
• Parents qui sont riches comme Crésus, puisque son grand-père maternel est un géant de l’immobilier et son père un politicien super connu.
• Il nage dans l’argent et l’amour depuis sa naissance. GASP. Un politicien ?? Qui aime ses enfants et sa femme et qui n’est pas corrompu ??
• Dans quel monde on vit. Clairement pas aux États-Unis.
• Eh bien si. American dream all the way. Avec sa fratrie aimante et ses parents qui s’offrent des fleurs, la vie de Tim est objectivement parfaite.
• Le subjectif, on en parlera pas ; pas le sujet, en plus c’est un gamin, il voit que dalle. Les états d’âme de sa mère ne sont pas le sujet.
• Elle lui fait des câlins et est proche de lui, c’est tout ce qu’il demande.
• Enfance et adolescence passées sous les cocotiers, donc, rythmées par les vacances sur des îles exotiques et des félicitations du jury pour ses talents en sport – pas pour le reste, parce que Tim est pas une lumière.
• Personne ne s’attend à le voir prendre la suite de son père. Personne ne le lui demande, non plus.
• Ses parents sont des anges, tout ce qu’on lui dit c’est de courir après ses rêves.
• ET CA IL LE FAIT BIEN. Si bien. Tim est une star du soccer au lycée, et toutes les filles lui bavent dessus.
• (bon pas littéralement, ce serait dégoûtant)
• C’est aussi un garçon très gentil. Populaire, mais pas méchant. Anti-bully. Idéaliste. Un peu naïf.
• Romantique.
• Alors il délaisse les cheerleaders et les bonnasses du coin pour s’enticher de la fille assise à côté de lui en cours d’anglais, Robin Hellström.
• On la regarde mal. Petite, un peu ronde, ni moche ni jolie, on a du mal à croire qu’elle ait réussi à pécho le prom king en devenir. Ils vont pas ensemble. WTF.
• Timothy s’en bat les steaks. Il est amoureux. Il kiffe sa vie. Ils vibent en écoutant de la musique et en se faisant des câlins.
• Et en allant au ski.
• (son frère se marie, laisse tomber ses études, a une fille, ça fait criser leur mère, neeeext)
• (j’ai vraiment pas de temps pour tes problèmes, Annie)
• Ils restent ensemble deux ans, puis se quittent parce que les aléas de la vie mon bon monsieur, et ça le marque durablement.
• C’est son premier vrai amour, faut dire. Ça passe pas en un claquement de doigts.
• Le deuxième amour de sa vie c’est HEIDI COOPER, une afro-américaine badass qui fait du baseball. Ils se rencontrent à un événement sportif puis ne se lâchent plus.
• Enfin jusqu’à leur séparation, quoi. C’est Tim qui la quitte, leurs caractères différent trop, c’est plus comme avant.
• (sortez les violoooons)
• Il est content de sa décision malgré les pleurs indignes qu’il lâche. Il a l’impression d’avoir fait ce qu’il fallait. De pouvoir avancer, et de permettre à Heidi de faire de même.
• Et du coup il se prend une voiture un mois plus tard en roulant dans Philadelphie. Aie.
• Tu parles d’un putain de karma.
• Il est grièvement blessé mais ne fait pas partie des trois morts au compteur de la chauffeuse au volant.
• ET OUI, rétrospectivement il va regretter, mais sur le coup OH BOY IL EST HEUREUX D’ETRE EN VIE.
• Sa famille aussi. On le couvre d’amour.
• Résultat des courses : deux semaines de coma et une jambe en charpie. (entre autres fractures plus ou moins importantes)
• Les médecins tentent de la sauver, mais la douleur est trop importante, la rééducation marche pas, alors on la lui coupe.
• Tim, 25 ans, ne peut plus se dire qu’il va continuer ses matchs de soccer. Y’a des limites à tout.
• Pas avec une jambe en moins.
• Et là c’est le début de la descente aux enfers. Il se met pas à boire et déprimer d’un coup, c’est graduel.
• Plus il se rend compte que la rééducation et la prothèse lui pèsent. Plus il se rend compte des limitations.
• Plus il regrette et finalement, à partir du moment où il se dit qu’il aurait préféré mourir dans l’accident, remonter la pente est plus dur que réapprendre à marcher sans béquilles.

• Il se met à boire. Il faut trois ans pour que sa famille se rende compte du problème et le secoue.
• Deux de plus pour le convaincre d’aller se faire soigner. A cette époque, son père lutte déjà contre le cancer.
• ET CA LUI DONNE PAS ENVIE D’ARRETER. Son père c’est son héros, il a pas envie de le voir mourir.
• Il est sobre quand il lui parle pour la dernière fois en soins palliatifs. Il est sobre quand il assiste à l’enterrement.
• Et ensuite plus du tout, as expected.
• what did you thought, KArEn
• C’est une grosse période triste durant laquelle il alterne alcool et périodes de sobriété. Annie s’occupe de lui du mieux qu’elle peut.
• C’est son FILS, elle va pas le laisser tomber.
• Sa sœur et son frère sont là, sa nièce aussi. Ça l’aide à avoir le courage d’arrêter, de temps en temps.
• Un jour, aux alcooliques anonymes, il revoit Robin. Oui, sa cavalière du bal de promo, qu’il a pas vu depuis des années.
• C’est POSITIF, ils s’encouragent à arrêter, et le fils de Robin devient même ami avec ses neveux.
• C’est aussi elle qui lui présente Tara Brooks, une ancienne alcoolique et prostituée qui a pas eu la vie facile.
• ON VA DIRE CA.
• Ils tombent amoureux, les neurones qui nagent pas dans l’alcool sont toujours ultra romantiques, et il en arrive à une période de sa vie où les choses sont stables. Calmes. Il a ses repères, ses amis, sa famille, et en 2020 il est sobre depuis plus d'un an.
• C’est énorme.
• Et puisqu’à chaque fois qu’il se sent POWERFUL et prêt à avancer dans la vie il lui arrive un truc horrible, il fait des claquettes jusqu’à l’hôpital où on lui diagnostique une insuffisance hépatique.
• La faute à la cirrhose avancée de son foie, ça. La faute à sa consommation biblique d’alcool durant des années.
• Surprenant ? Non. Est-ce qu’il le prend bien pour autant, ou avec optimisme ?
• Ahahaha NOPE, il déteste les hôpitaux depuis qu’il y a vu son père mourir. Et puis les médecins font la grimace, c’est tellement moche qu’il faudrait une greffe.
• En gros : tu vas claquer. Bye.
• Il aurait PU se faire greffer. Mais il a pensé à toutes les personnes plus méritantes que lui et non. Il leur laisse.