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Allison Banks
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Allison Banks

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Jeu 25 Fév 2021, 18:35

02|07|10


Forcément, cela devait être un lundi.

Allison quitta son travail un peu en avance avec un joli signe de main à ses collègues, et retint un soupir dramatique en ajustant les pans de sa veste. Davantage pour le show qu'autre chose, puisqu'elle n'avait fondamentalement rien d'urgent à faire ce soir-là, mais elle se sentait d'humeur à rouspéter un peu en son for intérieur.
Cette humeur ne dura pas, vite supplantée par la satisfaction joyeuse que prenait toujours la jeune femme à parcourir le centre-ville en fin de journée, juchée sur ses hauts talons.

Cela n'avait pas à être le lundi 10 en particulier, mais après avoir reçu la lettre d'avertissement de Monsieur Malka la semaine précédente, Allison avait fini par se réveiller le matin, après un long week-end, avec l'envie irrépressible d'aller leur sonner les cloches le jour même.

Sonner les cloches était peut-être une expression un peu forte par ailleurs, mais quoi qu'il en soit, en se dirigeant vers l'administration sans se presser, Allison n'avait rien moins que l'intention de se laisser oublier de leur joyeux gouvernement totalitaire.
Un peu totalitaire.
Elle ne voulait pas non plus provoquer de remous ou noircir son casier, mais savoir à minima où en était leur affaire lui tenait à coeur.
Si on avait retrouvé le dinosaure bleu et son maudit sac, et qui avait eu des ennuis et pourquoi, etc etc.

Elle en avait parlé à Simon - et Maeve, rapidement - au petit déjeuner, et il y avait de bonnes chances pour qu'ils se retrouvent tous sur place au même moment. Allison ne s'entendait pas très bien avec sa petite colocataire en ce moment, et Simon était puni et risquait peut-être de mettre les employés de la justice de mauvaise humeur, mais y aller à plusieurs avait tout de même plus de chances d'optimiser les leurs d'obtenir des réponses.

La jeune femme franchit les portes de l'administration en adressant des signes polis aux employés qui la remarquèrent, et ne vit aucune trace de ses colocataires. Loin de s'en trouver découragée, elle poursuivit donc son chemin et, parvenue au secrétariat de la police, s'adressa à la personne adéquate.

« Bonjour. Je m'appelle Allison Banks, je viens prendre des nouvelles d'une affaire récente impliquant une effraction à mon domicile et des démêlées avec les forces de l'ordre. » Dit-elle avec un charmant sourire, avant d'ajouter un "s'il vous plaît" des plus polis.

On ne perd jamais rien à se montrer aimable, n'est-ce pas.




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Dim 28 Fév 2021, 17:26

Le secrétaire en poste lève les yeux vers vous, sourire aux lèvres, lorsque vous vous adressez à lui ; poli et disponible, comme tout professionnel qui se respecte. Une bonne chose pour vous.
On a beau dire, tristement, ça joue. Si l'on vous traite avec mauvaise humeur dès l'accueil, il se peut que les attentes se multiplient. Qu'on vous envoie promener. Mauvaise foi, mauvaise volonté.
Avec un peu de chance, vous n'aurez pas ce problème aujourd'hui.

« D'accord. Allison Banks, c'est bien ça ? Pourriez-vous m'épeler votre nom ? Je vais prendre votre numéro, aussi, si vous le permettez. Vous pouvez le décrocher ou juste vous approcher, peu importe. »

Il pourrait probablement le lire de là où il est, s'il a une bonne vue, mais vous supposez qu'il préfère demander clairement que se retrouver à fixer votre haut avec une intensité potentiellement mal interprétée.
N'est-ce pas.
Vous n'avez aucune raison de ne pas vous exécuter et encore moins de mentir ; mettre des bâtons dans vos proverbiales roues ne serait guère productif. Vous vous exécutez donc et, d'une manière ou d'une autre, l'employé se retrouve avec votre nom correctement écrit et votre numéro recopié sur une feuille devant lui.
Il ajoute vous ne savez quoi en plus de votre nom et de votre numéro. Ce que vous lui avez dit, sûrement. S'il faut retrouver de quelle affaire il s'agit (quoique l'affaire a dû faire du bruit, vous vous doutez — voire espérez bien — que tout le monde ne l'a pas associée à votre nom) il va avoir besoin d'un peu plus que de votre matricule. Une effraction à domicile, démêlés avec les forces de l'ordre.

« Je vais transmettre votre demande, reprend-il après avoir plié la feuille et s'être levé de sa chaise. Vous pouvez attendre ici ou vous asseoir sur une des chaises, là-bas. Ça ne devrait pas être trop long. »

Après un autre sourire et avoir désigné les chaises en question, un peu plus loin contre un mur, derrière vous, à votre droite, il quitte son poste et disparaît par une porte non loin.

Vous n'avez plus qu'à attendre un peu, semble-t-il.

Quand il revient, une ou deux minutes plus tard, il vous informe de nouveau que quelqu'un viendra vous voir dès que possible.

En espérant que ça ne prenne pas trop longtemps. Il n'y a rien de particulièrement intéressant à observer, pour l'instant ; des policiers qui vont, qui viennent. Des rires. Des discussions. Des grognements.

Pas de visage connu. Rien d'inhabituel.

Pour autant que vous puissiez en juger, en tout cas.


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Simon Brillant
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Un arrêt d’activité professionnelle dans le domaine public d’un mois – adorable. Autant l’empêcher d’exercer dans le public pour le reste de sa mort, il se mettrait à son compte et point. Les menaces ne lui faisaient pas peur.
Il avait ressenti un mélange d’amusement, de fierté et d’agacement à la lecture de la lettre, une envie d’aller leur demander si c’était tout ce qu’ils avaient en réserve et de se féliciter que ses colocataires n’aient pas eu plus d’ennuis à la fois. Il n’avait pas été élevé de la bonne manière ou à la bonne période pour avoir peur d’une mise à pied – il avait toujours eu la mort aux trousses et ce n’était pas une tape sur les doigts qui allait le dissuader de quoi que ce soit. Au contraire.

Le premier jour de son chômage temporaire, ils avaient donc décidé de se rendre au secrétariat de police pour aller demander des nouvelles de l’enquête. Il savait, de son côté, que l’action était purement symbolique : de un, on ne lui dirait rien d’intéressant, de deux, il savait déjà que Kosár avait été attrapé et cloîtré chez lui sans droit de visite (à en juger par les hauts cris de Fidal). La situation avait peut-être évoluée, mais pour en revenir au problème numéro un, il doutait qu’on lui confie quoi que ce soit d’utile. Simple pressentiment. Manque de coopération. Entrave à l’exercice du pouvoir de Monseigneur. Outrage suprême et bégonias.

Etc.

Ses colocataires partis au travail, Simon en avait profité pour tout ranger dans la maison et aller fouiller une énième fois la bibliothèque à la recherche d’ouvrages intéressants. Chou blanc – enfin, il y avait de belles choses, mais rien d’utile à ses questionnements existentiels. Après avoir lu, et être passé voir quelques connaissances, il s’était dirigé vers le bâtiment administratif pour aller demander poliment qu’on les tienne au courant. On les avait tués et on avait cassé leur fenêtre, après tout, c’était la moindre des choses.
Il arriva devant les portes de verre sans personne à l’horizon. Il ne vit pas Allison dans le hall, ni les cheveux roux de Maeve, et décida d’attendre là qu’elles se pointent – si elles n’arrivaient pas, il entrerait. Elles étaient peut-être déjà à l’intérieur.
En bon gentleman, Simon préférait attendre. Il s’accouda aux pierres, sortit son carnet, feuilleta tout ce qu’il avait récupéré au fil des jours. Tout était beaucoup plus vaste qu’une simple affaire de vol, et il ne regrettait pas d’avoir été embêté Ewu pour en savoir plus.
Ni Lethe, mais ça allait de soi.

Quand il aperçut une silhouette connue avancer vers lui, il claqua les pages et lui adressa un signe de la main.

« Tu as vu Allison ? » demanda-t-il à Maeve en ouvrant la porte pour la laisser passer.

Si non, elle devait être à l’intérieur. Il l’avait sentie plutôt décidée à aller secouer les puces de ces messieurs-dames en uniforme.


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Maeve Callaghan
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Les journées n'étaient plus vraiment les mêmes depuis ce qu'il s'était passé dans leur maison. Déjà, il y avait une certaine tension dans l'air, et notamment avec Allison. Elles n'étaient pas non plus copines de base, mais leur relation était devenue quelque peu glaciale. Maeve n'aimait pas ça du tout, mais elle ne pouvait franchement rien y faire. Elle ne passait pas non plus trop de temps chez eux, préférant se retrouver avec d'autres proches, ou bien en continuant de travailler tout simplement.

Ce jour-là, cependant, après le travail il était convenu qu'ils se retrouvent à trois aux bureaux afin d'avoir des nouvelles sur les avancées de l'enquête. Maeve ne savait pas trop à quoi s'attendre, mais au moins il semblait qu'il n'y avait pas eu d'autre affaire similaire dans le voisinage. Ou, en tout cas, pas à sa connaissance. Quelque chose se tramait, sans doute, mais au moins personne n'en était mort.

Sans grande surprise, Simon reçut un arrêt d'activité. Maeve ne sut pas trop comment réagir à la nouvelle en premier lieu, mais ça n'avait pas l'air d'avoir chagriné le concerné outre mesure, il en était même fier.

Après tout, avec son comportement, s'il avait été surpris et se serait plaint de la décision de la police, c'était qu'il y avait un problème. Du coup, Maeve décida de ne pas trop s'en faire pour lui au final. Simon gérait la situation à sa manière. Il était grand et savait certainement ce qu'il faisait. L'adolescente ne pouvait cependant s'empêcher de craindre qu'il ne se mette encore plus dans les ennuis.

Dans tous les cas, elle le retrouva sans aucune difficulté en face des bureaux administratifs. Pas d'Allison en vue, et Simon ne savait pas plus qu'elle où elle se trouvait. Ils choisirent donc d'entrer et reconnurent très vite la blonde de dos. A bien y penser, il n'y avait aucune surprise à ce qu'elle se soit déjà présentée avant eux, Maeve ne la voyait pas du genre à attendre non plus. Et le plus vite ce serait fini, le mieux ce serait.

Avec Simon, ils s'approchèrent donc et Maeve salua poliment Allison et le secrétaire avant que ce ne soit dit qu'ils étaient là pour les mêmes raisons que leur colocataire.


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Dim 07 Mar 2021, 03:43

Le temps que vos colocataires reviennent, rien de spécial ne se passe. Personne pour attirer votre regard ; pas de conversations intéressantes à espionner. Vous devez tristement vous résoudre à attendre qu'on se décide à vous accorder de l'attention à nouveau.

Reste juste à prendre votre mal en patience.

Peu de temps après que vous vous soyez retrouvés, que ce soit près des chaises ou du bureau auquel se trouve le secrétaire, une voix résonne non loin de vous.

« Mademoiselle Banks ? »

La voix est claire ; assez grave, mais féminine. La policière qui s'approche de vous est assez grande — pas loin de faire votre taille —, vous paraît jeune et porte un hijab prune qui cache ses cheveux à votre vue ; ses yeux sont foncés, sa peau mate. Elle porte la veste et le brassard allant de paire avec sa fonction, sans surprise, et le haut d'uniforme comme son pantalon la cataloguent en tant qu'humaine.
Du reste, rien de particulier ne vous saute aux yeux. Plutôt le genre de femme à passer inaperçu dans la foule, quoi qu'elle ait un certain charme.

Elle ne serre aucune main, mais vous adresse un signe de tête poli et le sourire qui va avec.

« Je suis le lieutenant Khan. Vous êtes ensemble ? » Elle vous désigne tous trois d'un geste élégant de la main ; après avoir obtenu confirmation, elle hoche la tête. « Bien. Avant toute chose, je dois vous prévenir que ce n'est pas une affaire publique. Je devrai vérifier vos noms et numéros à tous avant de pouvoir vous recevoir — donc si vous n'êtes pas impliqués, je vais vous demander de partir. »

De ce côté-là, au moins, vous n'avez pas à vous en faire. Vous faites tous partie intégrante de cette affaire, que vous le vouliez ou non. Ça s'est produit à votre domicile, après tout — et avec votre participation plus ou moins éclairée, par-dessus le marché. Vous n'avez pas été interrogés pour rien, n'est-ce pas.
Sans attendre d'assentiment immédiat, elle tapote de la main gauche le dossier qu'elle tient dans la droite.

« Je dois également vous prévenir que toute demande concernant cette affaire va devoir être signalée à mes supérieurs. C'est à dire le chef de police, et tout capitaine concerné. »

Elle ouvre la première page, pensive, avant de refermer le dossier.

« ... Donc beaucoup de monde. Si ça vous va, je peux voir ce que je peux faire pour vous. Sinon, vous m'en voyez désolée. »

Un sourire contrit étire ses lèvres.
À tout le moins, elle est polie. C'est déjà ça de gagné.


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N'ayant aucun intérêt à faire de vagues, Allison obtempéra à la réponse qui lui fut donnée, déclinant son identité avant d'aller attendre un peu plus loin. Pas de chaises pour elle, elle préférait rester debout. D'autant que cela signalait toujours mieux qu'elle attendait.

En parlant d'attendre, cela ne dura pas très longtemps avant que Simon et Maeve ne la rejoignent. Elle les accueillit avec un sourire pour le français, une politesse froide - et feinte - pour la jeune irlandaise.
Mais encore une fois, elle n'avait pas d'intérêt à faire d'esclandre, et se retint donc d'aller provoquer cette dernière. Même si la faire enrager était son passe-temps le plus satisfaisant du mois pour le moment.

Après quelque temps and small talks please, une policière portant un hijab se présenta à eux - lieutenant, selon ses dires - et leur déclina la procédure à suivre et les personnes qui seraient mises au courant.
A titre personnel, Allison se moquait parfaitement que tout le commissariat entende ce qu'elle avait à dire, et acquiesça donc :

« C'est bon pour moi. » D'un pincement élégant des doigts, elle redressa le numéro affiché sur son haut, puis ajouta : « Et nous étions impliqués tous les trois. »

Un coup d'oeil à Simon qui, elle n'en doutait pas, ne manquerait pas de laisser traîner des mots d'amour à l'adresse du chef de la police. Parce qu'ils s'étaient si bien entendus, ça crevait les yeux.




Simon Brillant
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Dim 07 Mar 2021, 18:46

Pas d’Allison croisée sur le chemin, alors – après avoir laissé filer la porte dans son dos, Simon prit le chemin du secrétariat de police en compagnie de Maeve, avec un œil et une oreille attentifs sur toute conversation et mouvement le long des couloirs. Il n’y avait pas d’agitation anormale, pas de messes-basses suspects, juste le bruit sourd d’une fin de journée dans des bureaux. C’était agréable, mais il n’oubliait pas ce qu’il s’était passé quelques semaines plus tôt.
Il ne put ss’empêcher de tourner la tête vers les escaliers, mais ne s’arrêta pas pour y jeter un œil. Pas le moment. Inutile de tenter le diable. Arrivés à destination, il aperçut tout de suite Allison, occupée à poireauter près du bureau ; il lui adressa un sourire et un signe de la main.

Ils n’eurent pas à attendre et discuter beaucoup avant qu’une policière ne les interpelle. Simon écouta ce qu’elle avait à leur dire, sage et détendu, notant nom et grade dans un coin de son esprit. Arrivé au paragraphe sur la confidentialité non-existante de leur futur entretien, il retint un rire et son sourire partit sur la droite. Allison répondit, calme et mesurée, et il haussa les épaules à sa suite. Voyons, quelle question.

« Ca ne me dérange pas d’être mis sur écoute, fit-il avec un rien d’ironie dans la voix, on prend vite l’habitude, avec Monsieur Malka. »

Il ne cherchait ni à être bien vu du corps policier, ni à faire l’élève et le citoyen modèle. Pour le trophée de la coopération et du bon vouloir, c’était déjà raté – alors pourquoi se priver.
Mains sur les hanches, il jeta un regard à Maeve, mais elle n’avait rien à se reprocher. Il doutait qu’elle refuse et parte à reculons.

Pour être honnête, il s’y attendait. Le comité d’accueil sur leur perron avait immédiatement catégorisé l’affaire comme un crime grave, et on ne fouille pas dans les dossiers sensibles sans en avertir les autorités compétentes – qu’on soit catalogué comme potentiel complice ou innocente victime d’héroïsme aigüe.


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Maeve Callaghan
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Maeve Callaghan

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Le trio de la H attendirent ainsi dans un coin, patient mais pas trop quand même, et furent récompensés par l'arrivée d'une policière plutôt élégante. Maeve l'écouta, comme les deux autres, mais lança quelques coups d'œil à droite à gauche par curiosité. Ses colocataires ne laissèrent pas transparaître grand chose, mais la dernière remarque eut l'air de bien amuser Simon. C'était une affaire confidentielle et d'une importance assez grande pour que leur visite soit notifiée à toute les grandes instances. C'était impressionnant, et Maeve n'était pas sûre si ça devait être plus inquiétant pour elle ou non.

Allison répondit en premier, suivie de Simon qui ne manqua pas de laisser couler son sarcasme à l'égard de Monsieur Malka. Quelle affaire compliquée, Maeve pensait, mais elle non plus n'avait aucune raison de ne pas accepter leurs termes. Au moins ce n'était pas directement avec le chef de la police qu'ils traitaient de nouveau, ou bien la visite aurait eu une toute autre saveur.

« Ça ne me dérange pas non plus, » elle assura donc de façon neutre, ses mains sagement croisées dans son dos.


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Mer 10 Mar 2021, 00:07

Le premier assentiment — et la confirmation que vous êtes bien tous impliqués — est accueilli par un hochement de tête et un sourire plus détendu. Ses yeux foncés suivent les mouvements de chacun d'entre vous ; son attention passe de l'un à l'autre selon qui prend la parole.
Si la réponse d'Allison ne l'aura guère perturbée, celle de Simon semble la chagriner un peu. La suite de la phrase, elle, vous vaut un regard dérobé sur le côté et des yeux écarquillés, lèvres pincées sur un "bieeen" muet mais non moins éloquent.
Aucun reproche immédiat ne vous est fait ; elle ne prend rien en note. Elle n'a même pas de crayon en main. Juste le dossier. Vous ne savez pas si tout va être rapporté ou s'il s'agit juste de signaler qu'une demande concernant ce dossier a été faite : il se peut que le contenu exact de l'échange reste entre vous.
Si ce n'est pas le cas, eh bien. Vous prenez le risque de vous en rendre compte plus tard.
Une fois que la dernière d'entre vous a donné son approbation, la policière sourit, souffle par le nez, puis vous fait signe de la suivre d'un geste de la tête.

« Suivez-moi. Je vais vous recevoir juste à côté. »

Elle vous emmène au fond du secrétariat, par-delà les chaises laissées à disposition de ceux qui doivent attendre ; passe une porte, qu'elle tient ouverte pour la suivant et laisse le dernier fermer.
La pièce dans laquelle vous entrez est plutôt vaste ; ouverte. Différents bureaux sont alignés à intervalle régulier — et, pour la plupart, délaissés. Il n'y a guère que deux personnes à occuper les lieux, en dehors de vous, et ce sont deux policières occupées à discuter tout au fond, près des fenêtres.
Le lieutenant Khan bifurque aussitôt à droite, et donc vous avec. Vous passez une seconde porte et vous retrouvez dans une pièce bien plus petite ; seulement deux bureaux, le long du mur à votre droite, séparés par un paravent en bois.
Personne devant le premier.
Elle se dirige vers le second, au fond de la pièce ; fait un état des lieux silencieux, lèvres en ligne droite, puis part voler une chaise à celui d'à côté.
Elle aligne les maintenant trois chaises de façon à ce que chacun puisse avoir de la place de son côté, puis tire la sienne et s'y installe élégamment.

« Bien ! Je vais rapidement récupérer vos numéros à tous les deux pour vérifier vos identités, si vous le voulez bien », reprend-elle d'un ton enjoué, regard posé tantôt sur Maeve tantôt sur Simon.

Le temps que vous accédiez à sa requête, elle ouvre son dossier et pose la première page de côté.

« Nouvelles, nouvelles... » Tout en parlant, elle compare vos numéros avec ceux marqués sur sa feuille avant de vous les rendre. « Que voulez-vous savoir, exactement ? »

Comme venant de se souvenir de quelque chose, elle lève la main qui ne tient pas son crayon.

« Oh ! J'ai l'avancée du dossier et tout ce qui s'y rapporte, mais... Si vous avez des questions très précises, que vous voudriez poser à une personne en particulier, dites-le moi. Immédiatement, de préférence, ajoute-t-elle avec un sourire. Je ne vous promets pas qu'ils seront disponibles, mais je peux les faire demander. »

Après un regard dans la direction de Simon, son sourire se crispe un peu.

« ... Monsieur Malka excepté. Lui, il sera occupé, c'est certain. »

Bien. Ça a le mérite d'être clair, à défaut d'être forcément arrangeant. Vous pouvez imaginer que le chef de la police ne soit pas disponible à toute heure de la journée pour répondre à des questions de civils — sur des affaires qui les concernent, certes, mais qui ne requièrent pas sa présence personnelle.


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Allison s'appliqua à rester de marbre - c'est-à-dire à ne pas tirer plus que nécessaire son sourire poli dans les coins - au trait d'esprit de son ami, fraîchement décoré de la médaille du fanboy n°1 de Monsieur Yehonatan Malka. Elle doutait que ce soit de cette manière qu'il améliore ses relations avec le personnel et ses chances de voir les langues se délier en sa présence, mais d'un autre côté, quand on est dans le marais jusqu'au cou...

Et puis, avec un peu de chance, plus les administrateurs en auraient marre de lui, mieux ils la supporteraient elle. Ça marche aussi comme ça au pays des serpents.

Allison prit place sur un des siège indiqués par leur guide en songeant qu'en termes de serpents, elle avait rarement vu aussi têtu que son colocataire, et cette pensée la ramena naturellement aux dossiers qu'il avait été réclamer et aux noms qu'il avait pu aligner sur la table de la cuisine.

Difficile de ne pas se prendre au jeu, surtout avec une petit tache à l'ego qui refusait de partir au lavage. La jolie blonde resta silencieuse le temps que ses colocataires déclinent leur identité, plus intéressée par la topologie des lieux que par les formalités.

« Que voulez-vous savoir, exactement ? »

Tout ? Allison haussa un sourcil alors que les yeux de la policière étaient encore baissés, curieuse de savoir s'il y avait tant de choses à dire qu'il faille les classer par sous-thèmes et par chapitre dans le grand trieur des forces de maintien de l'ordre d'Asphodèle.
Pas d'ironie là-dedans bien entendu. Tout ce qui l'intéressait était de savoir où était passé leur canari chapardeur et si Lethe et Kharon allaient se prendre une belle claque au cul.

Pas pour les mêmes raisons tous les deux, par ailleurs, ça aurait été dommage.

« Oh ! J'ai l'avancée du dossier et tout ce qui s'y rapporte, » reprenait le lieutenant très à-propos, empêchant Allison de poursuivre plus loin sur une piste de réflexion pourtant passionnante, « mais... Si vous avez des questions très précises, que vous voudriez poser à une personne en particulier, dites-le moi. »

La jeune femme pinça les lèvres d'un air impliqué et soupira, avant de faire son choix - et ce choix n'était pas de convoquer Kharon pour l'inviter à dîner :

« Il y a une partie de l'enquête relative à un des gardes qui m'inquiète et qui n'a pas reçu de réponse. M. Malka m'avait laissé entendre que le capitaine Karasyov était plus renseigné. » Plus ou moins.

Elle était un peu surprise que cette opportunité leur soit offerte - surtout avec la réputation d'emmerdeurs qu'ils devaient avoir au commissariat, n'allons pas se voiler la face - but when it's on the house...

« Mais à part ça, » ajouta-t-elle en joignant les doigts sur ses jambes croisées, « je pense que les avancées générales nous intéressent tous. »




Simon Brillant
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Simon attendit que le lieutenant ait enregistré leur accord, sage et sans ouvrir la bouche. Il aurait tout le temps pour ça après.
Quant à la possibilité qu’elle consigne dans le dossier qu’un des témoins s’était montré vaguement insultant envers Monsieur Malka, il s’en fichait royalement. Qu’on lui colle un outrage à agent pour lui faire payer son amende et il s’en porterait même mieux. Il en connaissait un qui avait fait la même chose, cent ans plus tôt. Comme quoi.

Il emboîta docilement le pas à ses amies et leur geôlière d’une heure, son esprit dessinant à chaque pas un plan grossier des lieux – un plan était toujours utile, quel que soit l’angle d’attaque – et s’émerveillant de la capacité des macchabées à restituer à la perfection le labyrinthe administratif de leur vivant. Une société ne pouvait pas fonctionner sans mœurs ni règles, mais Simon avouait qu’il se serait bien passé de quelques formalités agaçantes.
C’est votre vraie carte d’identité, ça, monsieur ?

Son numéro en était une tout pareil. Il n’aurait pas dû être aussi réfractaire à l’idée de se faire enregistrer et cataloguer, mais il avait grandi dans un monde où apposer une religion sur ses papiers faisait de vous un criminel. C’était dur de s’en détacher. Néanmoins, il donna au lieutenant son numéro, et le raccrocha à sa poitrine sans faire de vagues. Quand elle reprit la parole, puis ajouta qu’ils pouvaient demander à voir quelqu’un en particulier, il faillit hocher la tête ; la mention à Monsieur Malka le coupa dans son élan et le fit rire tout doucement à la place.
Qu’il est difficile d’être le roi de la France d’être au sommet d’une si grande pyramide.

Les rumeurs en criaient famine. Rien de croustillant à se mettre sous la dent quand on est marié à son travail.

Allison, elle, avait trouvé un ami sur les dossiers publics – il ne connaissait pas Yakov Karasyov, mais il savait qu’il était capitaine, comme celui qui l’intéressait, et un petit malin s’il fallait en juger par le nombre de commentaires qu’on avait trouvé bon de ne pas retranscrire.
Quelqu’un d’amusant, en somme. Il jeta un œil à la croix qui terminait son numéro, pensif pour une seconde, et répondit à son tour :

« Personne n’oserait penser à déranger Monsieur Malka, ne vous en faites pas. Quant à moi, si le capitaine Andrew Forrester est disponible, j’aimerais pouvoir lui parler. »

Il fit un geste de la main – le reste l’intéressait tout autant qu’Allison – et croisa les jambes, tranquille. Il n’était pas pressé.
Il n’avait plus à travailler, après tout.


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These boots are made for walkin' Empty Yehonatan : [ unamused ]

Sam 13 Mar 2021, 02:49

À la première voix, elle adresse un haussement de sourcils ; baisse les yeux sur le dossier, et longe des doigts une liste de ce que vous supposez être des noms. Le crayon dont elle vient se saisir pensivement vient se balancer entre son index et son majeur, sourire aux lèvres quand vous mentionnez être intéressés par les avancées générales. Vous espérez bien qu'elle s'en doute. Si elle compte vous répondre des "je ne peux rien dire" à tour de bras, vous aurez une raison parfaitement légitime de vous plaindre.
Ç'aurait été autant ne pas vous recevoir.
Un petit "bien" plus tard, elle écoute la seconde voix avec tout autant d'attention. Le premier commentaire la tend un tant soit peu ; pas de là à lui donner l'air nerveuse, mais suffisamment pour que ce soit visible.
Un hochement de tête plus confiant que le précédent suit votre demande. Aucune note n'est prise, mais elle n'en a peut-être pas besoin ; s'il s'agit juste de se souvenir de deux noms, ça devrait aller. D'autant qu'elle doit un minimum connaître ceux de ses supérieurs. Vous n'avez pas cité de grands inconnus.

Elle s'assure que vous n'avez personne à ajouter sur votre liste de requêtes, puis repose le crayon contre le bureau.
Dossier fermé et collé contre sa hanche, elle se lève.

« Je vais demander à ce que la requête leur soit transmise rapidement. Il me semble qu'ils sont sur place, mais je ne vous promets rien, prévient-elle, un pas de côté. S'ils refusent de vous voir, vous n'y pourrez pas grand chose. Et moi non plus. »

Une façon comme une autre de dire "ne m'en voulez pas, je ne suis que le messager".
Doigt levé, elle vous adresse un sourire.

« Ça ne va prendre qu'un instant. »

Et, effectivement, ça ne prend guère plus qu'une dizaine de secondes. Le temps pour elle de sortir, porte entrouverte, et déjà vous l'entendez interpeller quelqu'un ; la suite de la conversation ne vous parvient pas, mais elle reste brève. Elle a dû aller à l'essentiel. Deux noms, pas plus. Rien de bien complexe à transmettre.
Vous avez pu, si vous le souhaitez, échanger quelques mots entre vous. Rien à faire ni à voir dans le bureau partagé outre le crayon laissé là et la décoration très spartiate ; vous n'avez clairement pas le temps de vous lever pour aller fouiller de-ci de-là et le dossier, elle est partie avec.
Pas complètement stupide. Grand bien lui en fasse.
Aussitôt revenue, vous avez droit à un énième sourire poli. Le dossier est rouvert, elle rassise, et les pages tournent sans plus attendre.

« Bon. Pour les nouvelles très générales : votre visiteur a été retrouvé et assigné à domicile, l'implication des gardes concernés a été remontée aux autorités compétentes, et l'enquête initiale est encore en cours. »

Appuyée contre le dossier de sa chaise, elle fait glisser son regard le long de vos visages.

« L'un de ces sujets vous posait question, peut-être ? Ou vous aviez une demande précise en tête ? »


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Simon Brillant
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Simon Brillant

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Sam 13 Mar 2021, 16:59

Voir le lieutenant se tendre comme si elle craignait qu’il ne sorte sur le champ une trompette pour aller en jouer devant la porte de Monsieur Malka le fit rire intérieurement ; Monseigneur méritait mieux, il aurait amené un orgue pour lui jouer un petit air. Il n’était pas ingrat.
Leur demande fut enregistrée et transmise en un temps record. Simon songea qu’il ne mourrait pas de savoir Andrew trop occupé pour l’informer des avancées de son enquête, mais il devait bien avouer que ne pas savoir qui était Ana et où elle travaillait commençait à l’agacer. Ewu l’avait aidé à y voir plus clair pour Ross, mais madame était apparemment une passe-muraille.

Elle ne portait pas de vêtements qui lui donnaient l’air d’un phare, alors forcément.

« Bon. Pour les nouvelles très générales : votre visiteur a été retrouvé et assigné à domicile, l'implication des gardes concernés a été remontée aux autorités compétentes, et l'enquête initiale est encore en cours. »

Il hocha la tête, attentif, même si rien de tout ça ne lui apprenait quoi que ce soit – Kosár voulait se faire arrêter, Lethe lui avait confirmé l’assignation à résidence, et Fidal était arrivé en rajouter une couche de mari éploré. Quant au reste…
Il jeta un œil à Maeve, à Allison, et se permit d’ouvrir la bouche le premier comme toujours en toute circonstance salope va :

« Vous n’êtes pas aptes à juger les gardes, fit-il, sur le ton factuel de la simple constatation, et ils sont essentiels au fonctionnement d’Asphodèle. Y aura-t-il seulement des sanctions prises à leur égard ? »

Phlege ne pouvait plus assurer ses fonctions, et il y avait les nouveaux arrivants à accueillir, les fraudeurs à faucher dans les hors-limites. Simon ne doutait pas un seul instant des capacités de Styx, Acheron et Cocytus, mais ils ne pouvaient pas s’occuper de tout pendant que Kharon et Lethe étaient mis en examen et que la dernière était toujours en convalescence. Même les titans avaient des limites.

Et les limites, il aimait en voir la trace.


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« Vous savez ce que vous risquez ? D'être fusillé sous un faux nom, et que personne ne sache ce que vous êtes devenu. »
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Dim 14 Mar 2021, 17:46

Le lieutenant hoche la tête face à votre affirmation, le regard et l'expression sérieuse. Elle ne nie pas et vous interrompt encore moins ; si l'idée de ne pas être apte à juger les gardes l'offense, alors elle n'en laisse rien paraître.
Pour ce que ça vaut, elle n'a pas non plus l'air surprise de vous entendre ramener la question sur le tapis. Mais bien sûr, que ça vous questionne. Lethe est venu chez vous ; vous a tué, vous et l'une de vos colocataires. Ce n'est pas le genre de choses qui devrait être passé sous silence. Être jugé plus tard. Il serait normal de s'attendre à ce qu'il soit au moins suspendu de ses fonctions en attendant de savoir ce qu'il en est.
L'implication de Kharon est plus discutable ; soit. Celle de Lethe ne l'est pas.
Il a admis les faits, après tout.

« Je ne peux pas parler à la place des personnes qui vont décider des sanctions en question, répond-elle, sourcils arqués. Il est impossible, à notre niveau, de vous garantir qu'il y en aura de prises. »

Elle repose les yeux sur le dossier ouvert, puis les remonte jusqu'à votre visage.

« Ce que je peux vous dire, c'est que d'un point de vue policier, Lethe a été reconnu coupable de ses actes et n'a pas nié les plus incriminants vous concernant. Le mobile reste obscur et son implication dans l'affaire initiale n'est pas claire, mais je doute que cela joue un grand rôle dans une éventuelle sanction. »

Obscur, en effet. Espérer qu'il explique le pourquoi de ses actions aurait été trop lui en demander.
Il doit bien y en avoir un. Mais lequel, ça...

« Le cas de Kharon est plus... Complexe, poursuit-elle, tournant une page pour observer ce qui est écrit sur la suivante. Autant nous sommes plutôt confiants sur l'incrimination ultérieure de Lethe, autant Kharon... »

C'est un tout autre sujet.
Le sourire qu'elle pose sur chacun d'entre vous, nez levé de l'écriture manuscrite, se veut rassurant.

« Mais ne vous en faites pas, monsieur Malka et les capitaines concernés ne laisseront pas passer un silence de la part des hautes sphères s'il y a eu mort d'homme. Je ne vous conseille pas de vous attendre à ce qu'ils soient mis à pied — comme vous l'avez souligné, leur présence est essentielle. Pour autant, je serais étonnée qu'il ne se passe rien. On va s'assurer que ce ne soit pas le cas. »

À minima, le lieutenant vous semble croire ce qu'elle dit. Vous ne pouvez pas jurer qu'elle ne cherche pas à vous rassurer dans le vide, mais ce n'est  pas l'impression première qu'elle donne.
Que ce soit rassurant ou non, c'est un autre problème.


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Maeve Callaghan
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Maeve Callaghan

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Allison et Simon nommèrent ce qu'ils voulaient voir et, n'ayant rien à ajouter, Maeve laissa les choses avancer sans protester. Elle était plutôt contente à l'idée de voir Andrew, cependant ce serait compréhensible que le sentiment ne soit pas réciproque en vue des circonstances. Elle se demandait si des éléments nouveaux allaient vraiment se présenter, mais elle n'avait pas non plus des espoirs trop grands. Donc, elle ne fut pas déçue par les remarques générales. Kosár n'était plus perdu dans la nature, et il s'en sortait plutôt bien. Elle ne lui souhaitait rien de terrible, non plus. D'après la suite, le sac et son contenu n'avaient certainement pas été retrouvés, mais ça vaudrait éventuellement la peine d'en demander un peu plus. Pas sûr qu'ils allaient partager des informations sur cette fameuse autre enquête qui n'avait techniquement rien à voir avec la leur, mais qui ne tentaient rien n'avaient rien.

Simon prit la parole en premier, posant des questions sur le sort des gardes. Maeve suivit les réactions de la policière qui restait toujours d'une haute cordialité. C'était impressionnant, mais ça faisait se demander ce qui pouvait bien se cacher derrière ce sourire poli. Au moins, elles répondaient aux questions dans la limite de ses compétences, l'adolescente supposait.

La mention de Kharon la fit se figer en un instant, mais elle se reprit rapidement. C'était vrai que son cas à lui n'avait pas été bien clair, mais qu'est-ce qu'il pouvait faire ? Il n'y avait aucune preuve, à priori.

« Il nie toujours son implication ? Et il n'y a rien qui peut prouver qu'il n'était pas là où il devrait être ? »

Elle n'était pas là pour leur dire comment faire leur travail, mais Maeve était intriguée. Si tout le monde pouvait simplement dire "Non, j'étais pas là" et s'en sortir, la vie serait bien étrange. Quoi qu'il en était, la policière avait aussi assuré que le cas des gardes n'en sortirait pas sans conséquences.

« Qu'est-ce que vous entendez par "pas rien" ? Restrictions pour bouger ? Surveillance ? Est-ce que c'est déjà arrivé auparavant que vous ayez à sanctionner des gardes ? »


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La policière tourne la tête vers vous en vous entendant parler, toujours aussi patiente et polie — au moins en apparence. Comme vous ne risquez pas de savoir ce qui se passe dans sa tête, c'est plus ou moins tout ce qui vous importe quoi qu'il en soit.
Du professionnalisme.
Vos premières questions vous valent un sourire désolé tandis qu'elle fait tourner le crayon d'un doigt distrait contre la page ouverte du dossier. Aux suivantes, elle vous quitte du regard pour mieux contempler les lettres inscrites devant elle ; plisse le nez, l'air ennuyée, puis fait glisser plusieurs feuilles dans ses mains avant de les tasser sous celle contenant la liste de noms qu'elle a parcouru plus tôt.

« Un instant, excusez-moi. »

Vous ne voyez toujours rien, concrètement — impossible de lire à l'envers — mais constatez sans mal que l'alphabet romain a été troqué pour un autre.
Et, d'après le crayon qu'elle fait courir rapidement le long des lignes à mesure qu'elle les parcourt, le sens de lecture avec.

Après le bref silence nécessaire à la lecture, elle relève le nez vers vous.

« Bien — donc. Kharon a nié toute implication dans cette affaire, et a ensuite refusé tout dialogue à ce sujet. Les seules preuves de sa présence sur les lieux sont les témoignages des locataires. »

Elle lève les yeux vers vous, gênée.

« Vous, donc. Il y a des preuves claires d'intrusion corroborant votre version des faits, mais ça reste plus léger que celles que nous avons contre Lethe. Peu importe qu'on veuille vous croire ou non, ça reste sa parole contre la vôtre. Vous comprendrez que ce soit délicat. » Elle revient appuyer son dos contre la chaise, jambes croisées. « D'autres éléments en notre possession rendent son implication plus difficile. »

Apparemment satisfaite de sa réponse, elle s'éclaircit la gorge pour reprendre.

« Pour ce qui est des restrictions ou sanctions éventuelles, je préfère ne rien anticiper. Je ne voudrais pas vous induire en erreur, explique-t-elle. Je peux cependant vous affirmer que les sanctions envers les gardes sont rarissimes, en dehors de la surveillance actuelle demandée par Aether, et qu'il y a eu très peu de problèmes majeurs les concernant, sinon aucun. L'extrême majorité des plaintes que nous recevons à leur égard concernent plutôt des euhm... »

Le lieutenant prend un instant pour réfléchir, sourcils froncés.

« ... Problèmes comportementaux ? Rien de criminel, reprend-elle. Il y aura toujours quelqu'un pour trouver un garde envahissant ou venir se plaindre d'avoir été "injustement" malmené, mais rien qui puisse ni ne doive pousser à des sanctions pénales. S'il y a eu des cas de meurtres ou autre crime grave intra-muros, alors ça fait suffisamment longtemps pour être loin dans les archives. Votre cas est exceptionnel. »

Vous n'êtes pas bien sûrs que ce soit une bonne chose, mais vous allez devoir faire avec.
Votre cas est exceptionnel.


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Allison Banks
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Allison Banks

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Avec l'impression appuyée de passer beaucoup de temps dans la salle d'attente factice de l'antichambre des Enfers de l'Administration, Allison croisa élégamment les bras en plus des jambes, et écouta avec patience les interrogations de ses colocataires et les réponses de la flic qui n'en étaient pas.
Elle mourait d'envie de lever les yeux au ciel en appuyant ostensiblement la joue dans sa main, ou encore de s'étaler sur le bureau entre ses bras croisés. Ce n'était pas comme si elle croyait réellement qu'on leur apprendrait quoi que ce soit de crucial. Tout avait été étalé sur la table auparavant déjà, de son point de vue.
Pas de civils dans le coin, circulez.

De toute façon, coupables ou non, les répercussions seraient minimes. A part pour le daemon, déjà assigné à résidence. Les gardes ? On oublie, passe-droit de Lucifer, blablabla, elle commençait à connaître la chanson.
C'était rageant, sur le principe.

Epaules détendues et regard vaguant çà et là, Allison revint arrêter son attention sur le lieutenant lorsqu'elle eut fini de leur expliquer combien les circonstances étaient exceptionnelles.
Et que donc ils ne pouvaient pas espérer trop, yadda yadda.

La jeune femme étouffa un soupir et cessa de tapoter des doigts sur son genou pour reprendre la parole :

« Et quels sont ces éléments, au fait ? Concernant Kharon. » Précisa-t-elle rapidement.

Un sourire sans joie étira à peine ses lèvres et, sans bruit, sa semelle tapota le sol avec impatience.

« C'est sa parole contre la nôtre, » reprit-elle, « mais déposition mise à part, on a pas eu l'occasion de... défendre quoi que ce soit, à proprement parler. »

En ce qui la concernait, Kharon avait eu le droit de lâcher son "c'est pas moi", et ensuite affaire close. Le souvenir de l'entrevue bien en tête, Ally se décolla à peine du dossier de sa chaise pour ajouter :

« Ça ne me paraît pas normal. » Gros euphémisme ; et malgré son effort pour conserver une composition cordiale, son mécontentement devait se sentir au moins un peu.




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La policière accueille votre question avec un sourire un rien tendu, doigts posés sagement sur les feuilles devant elle. Son hochement de tête — sa parole contre la nôtre — est suivi d'un bref regard en direction du dossier. Elle l'effleure des yeux ; tapote contre les lignes noires du bout de l'index et du majeur.
Nerveuse, pas vraiment. Ou pas assez pour que ça puisse sembler sortir de l'ordinaire.

« Quand je dis que c'est délicat, ou sa parole contre la vôtre, c'est en référence aux sanctions. Parce que... »

Elle s'accorde un bref temps de réflexion, dos appuyé contre le dossier de sa chaise, avant de ne croiser les mains sur le bureau.
Ensuite, elle reprend.

« Je ne sais pas de quoi vous avez l'habitude en terme de justice, mais à Asphodèle, vous êtes innocent jusqu'à preuve du contraire. On traite les victimes potentielles comme telles, bien sûr, mais les suspects sont... Eh bien. Suspects. Pas coupables. »

Son regard glisse vers la porte ; revient vers vous.
Jusque-là, à priori, rien d'obscur pour vous. Vous n'êtes pas habitués à des tribunaux fonctionnant d'une façon très différente.

« Les gardes sont la seule exception à la règle. Je ne vais pas rentrer dans les détails, mais l'ancien chef les a constitués catégorie à part. D'un point de vue policier, donc, ils sont coupables jusqu'à preuve du contraire, reprend-elle, accompagnant ses paroles d'un geste ouvert des mains. Dans le cas qui nous préoccupe, le fait de l'avoir identifié formellement sur la scène de crime le rend coupable, ou complice à minima. C'est à lui de défendre son innocence. Chose qu'il n'a pas faite. »

Chose qu'il n'avait pas l'air motivé à faire, non plus. Vous n'auriez pas été étonnés, ce jour-là, de le voir faire demi-tour sans plus de commentaires. Vous ne pouvez pas jurer qu'il ne l'aurait pas fait, non plus, s'il avait eu sa faux et n'avait pas été sommé de rester présent.

« De fait, il n'y a rien que vous puissiez faire de plus. Vous ne pourrez pas aller défendre votre version des faits devant les autorités responsables des gardes. Si Kharon acceptait de coopérer, à la rigueur, pourquoi pas ; mais ce n'est pas le cas. Vous vous retrouveriez juste assise à un bureau, à encore répéter ce qui s'est passé. Je doute que ça vous apporte grand chose. »

En dehors d'une entrevue potentiellement très intéressante avec le policier face à vous. Ce qui peut être une motivation en soi, après tout.
Son expression désolée, qui avait chassé tout sourire de son visage, s'enfuit pour laisser la place à une neutralité polie.

« Pour ce qui est des éléments, ça va être confidentiel. Tout ce que je peux vous dire, c'est qu'il y a des incohérences dans le mobile, le modus operandi — si je puis dire — et des zones d'ombres concernant l'affaire initiale. Je ne peux pas rentrer dans les détails, vous m'en excuserez. »


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Simon Brillant
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Simon Brillant

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Simon scrutait le visage de leur interlocutrice, comme si ses sourcils tantôt arqués, tantôt haussés, allaient lui apprendre quoi que ce soit de plus sur la manière dont on gérait les choses à Asphodèle. Une quelconque punition des gardes incriminés ne relevait pas de leur juridiction, mais ils pouvaient très bien aller taper du pied en cas de mort d’homme. Encore heureux. Lethe n’était pas dangereux et ne méritait pas qu’on lui enlève sa faux des mains (même s’il aurait peut-être aimé), mais il se tramait des choses pas tout à fait claires d’un côté comme de l’autre. Ni lui, ni Monsieur Malka n’étaient de confiance. Kharon encore moins. Il ne l’avait pas vu de ses propres yeux, mais ses colocataires n’étaient ni myopes ni sujettes aux hallucinations spontanées.

Si elles l’avaient vu passer par la fenêtre, toutes les deux, alors il était passé par la fenêtre.
En ce qui concernait Simon, son silence obstiné était un aveu.

La suite le fit un peu froncer les sourcils, mais il resta sagement assis à écouter ce qu’on avait à leur dire. Leur cas était exceptionnel, nul besoin de le souligner ; le cas contraire aurait été inquiétant et si les gardes avaient pu se promener en fauchant à tout va sans craindre la moindre sanction, on aurait sonné les cloches des autorités compétentes ou envahi les bureaux depuis longtemps. Il avait vu des gens protester pour moins qu’un meurtre gratuit.
Personne n’est aussi docile.

Non, les gardes étaient traités différemment, mais ils étaient encadrés malgré tout. Par qui ? Mystère. S’il demandait, on ne lui répondrait pas – soit parce que l’information était confidentielle, soit parce qu’ils n’en savaient rien.
Il n’avait aucune idée de si ce genre d’information circulait, et si oui à quel niveau – leur interlocutrice était lieutenant. Il y avait du monde au-dessus d’elle. Le chef, les capitaines.
Et Styx, à qui il ne fallait pas espérer arracher quoi que ce soit.

Ce que la jeune femme ajouta, Simon y était habitué – innocent jusqu’à preuve du contraire. La grande base de la démocratie. Qu’elle leur dise que les gardes, en revanche, étaient coupables jusqu’à preuve du contraire le fit tiquer visiblement. Intrigué, il n’en perdit pas une miette et même les détails flous lui tirèrent une moue pensive.
Il avait très envie de lui faire remarquer qu’il n’y avait que ça, des incohérences dans le mobile. Monsieur Malka nageait en pleine incompréhension. Parce que s’il savait qui avait fait quoi et pourquoi, il serait allé taper dans les rotules de quelqu’un d’autre que de simples témoins.

Personne n’était rentré par la fenêtre et n’avait emporté de coupable sans raison. Il y avait trop à la clé pour qu’ils s’amusent à se courir après et se tirer dans les pieds parce qu’ils s’ennuyaient.

« Donc… il n’y a rien de grave concernant les gardes de mémoire d’homme, mais l’ancien chef les constitue catégorie à part afin qu’ils soient considérés coupables jusqu’à preuve du contraire. Il en avait assez que Lethe pose ses mains partout et qu’Acheron terrifie les gens, ou bien il y avait une autre raison ? »

Il y avait de quoi être nerveux et paranoïaque à un poste si élevé, mais il aurait aimé comprendre.
On leur disait que, d’un côté, les gardes étaient sages et qu’à part quelques problèmes comportementaux personne n’avait à s’en plaindre, et de l’autre, que l’ancien chef les mettait dans une case à part afin qu’ils soient traités en coupables.

« Notre visiteur a aussi vu Kharon, si je ne m’abuse. (il jeta un œil à Allison, puis à Maeve) Il n’avait rien à dire sur le sujet ? »

Kosár était de mèche avec Lethe et Lethe voulait limiter la casse, alors ça ne l’aurait pas étonné, mais sait-on jamais.


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À votre remarque, le lieutenant offre un clignement d'yeux perplexe suivi d'un sourire penaud. Ses mains restent posées l'une contre l'autre sur le bureau, aussi bien rangées que ses jambes et le reste tandis qu'elle se rapproche un peu du bord de sa chaise. Pas prise en faute, pas vraiment, mais gênée.
Attentive et disponible, elle laisse encore et toujours quelques hochements de tête polis accompagner vos paroles. La seconde question tire ses lèvres en ligne droite ; après une très courte hésitation, elle reporte son regard sur le dossier et en fait tourner une page, puis deux — en quête, vous supposez, de l'information que vous venez de lui demander.
Ce faisant, elle s'adresse à vous :

« Je ne suis pas la mieux placée pour répondre à cette question. Vous devriez peut-être la reposer à un des capitaines, s'ils viennent. Pour ce que j'en sais, cependant, la décision était plutôt tournée contre Aether, ou... Quiconque de cet ordre, que contre les gardes en eux-même. Vous m'excuserez de ne pas pouvoir vous en dire plus. »

Elle termine sa phrase en relevant le nez vers vous, sourire aux lèvres. Une main vient tirer pensivement le bord de son hijab alors qu'elle baisse les yeux de nouveau pour mieux suivre les lignes manuscrites face à elle.

« Pour ce qui est du visiteur, il aaaa. Qualifié la police d'Asphodèle de "régime totalitaire et injuste de mèche avec Aether", avec lequel "je ne collaborerai pas, même si ma vie en dépendait" et a refusé tout commentaire sur l'affaire en cours en dehors du fait qu'il "méprise absolument toutes les personnes" avec qui il a pu interagir dans le cadre de celle-ci. Donc. » Elle relève la tête et joint ses mains devant elle, l'air absolument ravie malgré son sourire. « Beaucoup de choses à dire sur le sujet, mais rien de pertinent concernant la présence ou non de Kharon, je le crains. »

Beaucoup de choses, en effet.
La police a dû s'en donner à cœur joie, vous n'en doutez pas.


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Allison Banks
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A sa décharge, la policière n'était pas avare de bavardage. De détails précis, par contre, c'était autre chose. Allison l'écouta louvoyer pour ne pas dire ouvertement "sorry babes you're all fucked", puis trouver tout un tas d'explications et de justifications qu'elle ne pouvait approfondir, en se mordillant les lèvres. Il fallut que le lieutenant Khan rapporte à l'exact les paroles de Kosár (et Allison ne mit à aucun moment en doute l'exactitude de la transcription) pour lui tirer une ébauche de sourire.
Le rire étouffé de Simon, non loin de son épaule, fut difficile à ignorer.

Bien.
Elle pouvait tenter autant qu'elle voulait de noyer le poisson sous un tas de "peut-être" et "je vous rassure", mais les choses étaient suffisamment claires.
"Régime totalitaire et injuste de mèche avec Aether", hein.
Tu m'étonnes.

« Et dooonc... Si je résume. » Allison s'assit au bord de sa chaise et glissa un index indolent sur la table : « Vous avez votre suspect n°1 enfermé dans son salon jusqu'à nouvel ordre, un coupable assumé qui va se faire un peu taper sur les doigts, et un autre coupable auquel il n'arrivera rien. »

Que le lieutenant et toute la police soient désolées et rongent le bois de leurs bureaux, comme leur chef s'y attelait en permanence, de ne rien pouvoir faire contre les hautes sphères... Cela ne les rendait pas moins complices de tout l'engrenage administratif qui mettait leurs citoyens à la merci desdites sphères.
Ça allait rappeler des souvenirs à Simon, ça.

« Enfin "pas rien", comme vous dites, puisqu'il y a eu mort d'homme. Mais il n'est jamais rien arrivé, donc partons du principe que ce sera pareil cette fois-ci. » Corrigea la jeune femme sans cacher son cynisme. « Ah, et on ne peut rien savoir de précis, juste se résigner. » Je n'oublie rien ?

Consciente que ce n'était pas la faute de la policière, Ally alléga ses propos avec un soupir sans agressivité et en jetant un regard impuissants aux murs. Elle pouvait aisément sembler désagréable, mais l'air désolé de la flic l'énervait. Impuissance, hypocrisie et excuses creuses n'avaient jamais suffi à Allison Banks.
Elle avait envie de mettre un coup de poing dans le visage de quelqu'un.

« Hmmm pourquoi ce dossier n'est-il pas encore classé alors, puisque tout ce petit monde est intouchable de toute façon ? » Ajouta-t-elle tout de même, sur le ton de la conversation, en revenant s'adosser dans sa chaise : « Vous espérez trouver quoi ? »




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Tandis que le rire de Simon fait probablement sortir Yehonatan de son bureau pour venir lui mettre un coup de livre sur la tête, le lieutenant Khan accuse votre résumé avec un sourire crispé et une expression ne traduisant que trop bien son envie de vous corriger. Elle n'en fait rien, mais ne hoche pas la tête pour autant. Le désaccord est évident.
Son assentiment vous revient à la précision suivante — pas rien — et se faufile entre ses doigts dès que vient le "mais". Elle noue une main en poing contre le bureau, sourcils un rien arqués, et vient enrouler l'autre contre ses phalanges. Sa bouche entrouverte est refermée aussitôt, et la laisse se murer dans un silence prudent le temps de s'assurer que vous avez fini.
Une fois que c'est le cas, elle opine du chef avec la détermination d''une armée.

« Le dossier sera classé lorsque l'affaire sera éclaircie. Nous avons d'autres pistes à étudier, des gens à interroger, des liens à faire. L'intrusion à votre domicile n'est qu'une partie de l'enquête initiale. Des éléments, nous en avons, reprend-elle en haussant les épaules. Ce n'est qu'une question de temps. Et aucune des personnes ayant la charge de ces dossiers n'accepterait de les fermer sans y donner suite, croyez-moi. »

Le ton est presque sentencieux. Pour ce que vaut cette affirmation, elle a l'air d'y croire avec la certitude de ces choses immuables que rien ne saurait venir ébranler. Vous ne pouvez pas lui reprocher ça.
Ou vous pouvez, au contraire. Plus on s'implique, plus on peut manquer d'objectivité.

« Je comprends votre frustration. À tous, ajoute-t-elle en faisant courir son regard sur chacun d'entre vous. Mais les gardes ne sont pas intouchables. Nous avons la chance d'être jeunes et de n'avoir connu que ça, mais la police a dû se battre pour être un système indépendant. Insinuer que nous contribuons à leur attribuer des passe-droits, ou que nous allons nous contenter de hausser les épaules, c'est ignorer des décennies de travail de la part de M. Malka et de son prédécesseur pour plus de transparence dans l'administration Asphodélienne. »

Le lieutenant baisse les yeux vers ses mains, lèvres pincées. Plus que contrariée, vous la sentez frustrée ; rien qui ne soit dirigé contre vous, à priori, mais malgré tout.

« Je ne peux pas garantir la prise de sanction, surtout pour Kharon, mais je peux vous assurer qu'il y aura des conséquences si la réaction des autorités n'est pas adaptée. La seule chose contre laquelle je ne peux rien, c'est le manque de précision. Vous êtes des civils ; en plus de cela, votre implication n'est pas entièrement écartée. C'est une affaire importante. Je suis sûre que vous comprenez. »

La fin de sa phrase est noyée par des coups frappés à la porte. Une paume levée dans votre direction et un "entrez !" plus tard, le battant au fond de la pièce s'ouvre.
Aucun d'entre vous ne reconnaît l'homme qui passe le seuil, tasse en main et l'air d'avoir besoin de peut-être dix nuits de sommeil supplémentaire. Taille moyenne, cheveux sombres et ondulés ; peau un peu mate, yeux très clairs. Un joli visage très harmonieux. Loin d'être désagréable à regarder.
Veste de la police, également, et un sourire charmant aux lèvres aussitôt qu'il a fait quelques pas dans votre direction.

« M. Karasyov.

— Lieutenant. Mesdemoiselles, monsieur. »

Arrêté près du paravent en bois, il repose lentement les yeux sur sa collègue.

« On a demandé mes lumières, me semble-t-il ?

— C'est ça. Euhm... » Elle vous détaille un bref instant, tous, avant de jeter un coup d'œil sur sa gauche. « Je peux vous laisser le temps que vous ayez fini, ou bien je peux répondre aux questions des uns le temps que l'autre — ou les autres — s'adressent à M. Karasyov. Il y a un bureau juste à côté, ce n'est pas dérangeant. »

Le concerné hoche vaguement la tête, le visage à demi caché par la tasse qu'il porte à ses lèvres.
Peu importe.


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Maeve Callaghan
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Maeve Callaghan

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Les réponses ne furent bien entendu pas bien satisfaisante. Kharon avait continué à nier, mais dans quel but ? Que se passait-il au juste ? Et que voulait dire la phrase "d'autres éléments en notre possession rendent son implication plus difficile" ? Il n'y aurait pas des témoins affirmant que Kharon était ailleurs, quand même ? Maeve ne savait tellement pas quoi en penser. D'autant plus que, d'après la policière, rien d'aussi grave n'était arrivé auparavant. Alors pourquoi le soudain changement ?

Ce fut au tour d'Allison d'intervenir, demandant des détails au sujet de Kharon. Le sujet était vraiment une source de grande irritation pour sa part. Malheureusement, leur interlocutrice n'avait pas mieux à offrir, à part confirmer qu'ils étaient tous dans le flou à la recherche de réponses. Elle fit référence à "l'affaire initiale", ce que Maeve soupçonna d'être l'affaire du sac. D'un autre côté, le fait que les gardes aient un traitement spécial où ils étaient jugés coupable avant preuve du contraire semblait complexe. D'où pouvait venir cette décision de ce fameux ancien chef, d'ailleurs ? Et où se trouvait-il à présent ? Est-ce qu'il y avait une forme de retraite à Asphodèle aussi ?

Simon continua sur cette ligne de questionnement, ajoutant par ailleurs leur "visiteur" dans l'équation. Ce à quoi la lieutenant répondit avec peu de conviction, bien qu'elle put dire que c'était aussi en lien avec l'Aether. Donc la police et l'Aether étaient aussi en conflit, d'une certaine manière ? La hiérarchie et le fonctionnement de cet endroit était vraiment un mystère. Certainement parce qu'elle ne s'y était pas trop intéressée, mais elle avait aussi l'impression que l'Aether en question était un gros point d'interrogation pour tout le monde. Les remarques concernant Kosár ne la surprirent même pas, après. Maeve ne savait pas si elle devait en rire ou en pleurer, mais ça ne pouvait que lui rappeler à quel point le Daemon s'était montré difficile. Bon, elle aurait certainement pu mieux gérer la situation, éventuellement. Mais il n'avait pas vraiment fait d'efforts non plus.

Allison fit entendre sa frustration face à ce manque flagrant d'informations, et à cela la lieutenant s'en montra bien désolée. Cependant, elle ajouta à son discours l'importance de se rendre compte des efforts de la police, issue de leur histoire pour rendre Asphodèle plus juste. Maeve se pencha légèrement en avant, intéressée par ce qu'il pouvait bien y avoir derrière tout ça. A quoi avait pu ressembler Asphodèle avant ces changements dont parlait la policière ? Y'avait-il des archives ou des livres à ce sujet ? Mais avant que Maeve ne puisse assouvir sa curiosité, des frappements à la port vint les interrompre.

Un homme entra, le fameux Karasyov que Allison avait demandé à voir pour quelque chose concernant un des gardes. Maeve supposait que c'était Kharon, et était du coup intéressée elle aussi parce qu'il avait à partager.
Maeve tourna la tête vers ses colocataires afin de savoir ce qu'ils souhaitaient faire. C'était sûr que Allison allait vouloir parler avec le nouveau venu, mais ce n'était peut-être pas le cas pour Simon ? Dans tous les cas, elle était prête à bouger au besoin et rejoindre le bureau d'à côté et le fit savoir à voix haute.


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Simon Brillant
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Simon Brillant

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Mar 30 Mar 2021, 02:23

Contre Aether ?
Simon tapota les doigts contre ses genoux, curieux de ce qui avait pu valoir un tel éclat de l’ancien chef. Sa technique n’était pas mauvaise, en soi ; quand on ne pouvait pas taper sur le haut de la pyramide, on s’en prenait aux subalternes. Mais on ne se levait pas un matin avec l’envie irrépressible de taper dans les genoux de quelques figures publiques pour essayer de faire enrager plus fort que soi.
Enfin. Il ne connaissait pas cet homme ou cette femme. Peut-être qu’il ou elle avait été adepte de la provocation par surplus de frustration.

Il se promit de poser la question.

La suite tira les coins de son sourire vers le haut, et un rire étouffé qui ne passa pas inaperçu. Monsieur Malka avait dû adorer le manque de coopération et le venin de Kosár. Mais de la part d’un individu capable de se guillotiner pour éviter d’être pris en porte-à-faux et faire capoter le plan, ce n’était guère étonnant. Simon ne put s’empêcher de l’admirer derrière son amusement. Définitivement pas un guignol.
Il avait la voix de Kosár et celle de Fidal à chaque oreille. Un véritable concerto pour apaiser les maux de tête de policiers en surcharge de travail.

Quand Allison prit la parole, il revint poser son regard sur le visage du lieutenant. Les mots lui firent mal, mais elle garda la bouche close jusqu’au point final. Simon n’avait rien contre la police, ni même contre le concept de hiérarchie ou d’institution : sans rapport de force et sans règles, la société n’aurait pas été bien loin. Il s’en méfiait juste. Là où il y avait un chef, il y avait abus de pouvoir. C’était automatique, et ça allait du mineur au majeur. Il n’allait pas enlever à Yehonatan le désir de bien faire ou d’être déterminé à éclaircir les choses. Ni à lui, ni à qui que ce soit.
Mais il n’oubliait pas les menaces, les silences et les entraves à ses propres règles. En ce qui le concernait, il lui semblait plus adepte de « la fin justifie les moyens » que de transparence.

L’enfer est pavé de bonnes intentions.

Simon roula des yeux à la mention de sa potentielle implication, mais ne lança aucune huile sur le feu – d’autant plus qu’ils avaient raison de se méfier. Sa petite escapade ne pouvait pas être passée inaperçue, et à moins que Ross et Ana n’aient tout dégagé, il y avait toujours une pièce vide et barricadée de l’intérieur dans l’équation.
Ses pensées s’arrêtèrent là, coupées par des coups à la porte et le « entrez ! » de leur interlocutrice. Puisque l’homme qui s’avança vers eux n’était pas Andrew, ce devait être Yakov Karasyov. En effet. Il lui adressa un signe de tête poli, et répondit au lieutenant :

« J’ai encore des questions à vous poser. (un sourire plus large à Allison) Je vous laisse de l’intimité. »

Il n’avait rien à dire à cet homme dont personne n’avait prononcé le nom devant lui.


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« Vous savez ce que vous risquez ? D'être fusillé sous un faux nom, et que personne ne sache ce que vous êtes devenu. »
L'Armée des Ombres, 1969


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Jeu 01 Avr 2021, 13:52

Ah tiens, ça ne lui plaisait pas.
Etonnant.
Les mains d'Allison revinrent se croiser sur ses genoux tandis que la policière mettait un point d'honneur à marteler combien ils avaient l'intention de faire quelque chose et que ce quelque chose serait accompli coûte que coûte.
Elle ne mettait pas en doute leurs intentions et leur frustration, manifestement aussi voir plus grande que la sienne, mais la capacité de leur petit mécanisme à aller jusqu'au bout sans se faire écrabouiller par la grosse roue administrative du Monde des Morts Inc. Mais c'était un débat stérile, et la jeune femme concéda au lieutenant Khan son reproche voilé sur le respect des efforts de M. Malka, en levant gentiment les mains comme en signe de reddition.

Les forces de polices avaient toute sa compassion, mais l'affaire restait bloquée dans un cul-de-sac de son point de vue.

Avant que qui que ce soit ait pu enchaîner sur un autre débat, des coups frappés à la porte et l'arrivée d'un homme en uniforme interrompit leur conversation. M. Karasyov, donc. Ally le détailla avec un détachement feint, curieuse. Elle avait entendu parler de lui par le chef de la police, et dans les dossiers officiels rapportés par Simon, mais n'avait jamais eu l'occasion de croiser l'homme.
Fatigué jusqu'au bout des bottes, mais poli et composé. Probablement professionnel.
Et beau gosse, ce qui n'enlevait rien.

« On a demandé mes lumières, me semble-t-il ? »

Avec un joli sourire en coin, la jeune femme leva deux doigts discrets et glissa une salutation polie, tandis que le lieutenant Khan invitait les uns et les autres à se déplacer ou non.

Sentir sur elle le regard de Maeve, puis l'entendre déclarer sans gêne qu'elle avait l'intention de lui coller aux basques, hérissa Allison tout le long de l'échine plus sûrement que ses mains sur une clôture électrique. Elle avait voulu faire son entretien toute seule parce qu'elle ne supportait pas qu'on la critique, n'avait pas entendu parler de Karasyov une seule fois et n'avait donc aucune raison de vouloir lui parler, et pourtant pensait pouvoir tranquillement la suivre partout pour écouter tout ce qu'elle, Ally, avait à dire ?
Well guess again, sale petite fouine. A croire qu'Allison ne lui faisait pas encore suffisamment comprendre, à la maison, combien elle ferait mieux de s'effacer en sa présence.

La jolie blonde dissimula son irritation sous un charmant sourire avec l'aisance de l'habitude, et se leva de sa chaise, qu'elle reposa en place de deux mains fermes sur le dossier.

« Je peux me débrouiller toute seule, merci Maeve. » Déclara-t-elle d'un ton chantant avec toutes les apparences de la politesse.

Des claques.
Préférant ignorer sa colocataire, sans imaginer qu'elle puisse s'entêter, Allison contourna les chaises pour faire aller et venir ses yeux entre les deux policiers, tout en tendant une main courtoise au nouvel arrivant.

« Merci d'être venu. Si cela ne vous dérange pas, je préfèrerais que nous allions à côté. » Sourire rempli de fossettes. « Je vous rassure, ça ne devrait pas être long. »

A priori. Elle n'était pas totalement certaine de tout ce qu'elle avait à lui dire, mais personne n'avait besoin de le savoir. Et surtout, vu la culture du secret dans le coin, voir en qui Malka avait tellement confiance était déjà quelque chose de pris de son point de vue.
C'était frustrant de se contenter de si peu, mais la mort était ainsi faite, manifestement. Allison laissait Khan à sa colombe de colocataire, et à Simon son grand amour néozélandais.




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