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Les réponses de chacun sont accueillies par des hochements de tête de la part du lieutenant Khan — qui, à en juger par la façon dont elle passe son regard de droite à gauche, s'est déjà mise à étudier le terrain et la répartition des chaises. Elle en a volé une pour la troisième personne, plus tôt. Il va peut-être falloir la remmener de l'autre côté si vous êtes plusieurs à vouloir vous déplacer.
La possibilité de déménagement express se retrouve étouffée par le refus de l'une de partager la place avec l'autre ; et si le lieutenant n'en fait pas grand cas, se contentant de vous adresser un sourire engageant, le capitaine hausse un sourcil derrière sa tasse. Son regard glisse le long de chacune d'entre vous, impassible et affable, avant de ne se concentrer sur celle qui lui fait face. La plus vague des hésitations file entre vous avant qu'il ne saisisse votre main dans la sienne, la poigne ferme mais délicate — et, à priori, volontairement mesurée.

« Je vous en prie. J'ai un peu de temps devant moi, reprend-il en reposant les yeux sur vos colocataires. Vous en avez, de la chance. »

Le brin d'ironie qui lace ses mots vient se perdre dans un sourire charmant. Du menton, il désigne la seconde d'entre vous.

« Si vous avez également des questions à me poser, je pourrai vous écouter ensuite. Ça me semble être la moindre des choses. »

Il y a quelque chose d'un rien doux, dans la manière dont il s'adresse à chacune d'entre vous, qui pose avec mille précautions de discrètes échelles entre le professionnalisme et la faute. Le genre d'intonations qui pourrait laisser penser que vous lui plaisez ; et pourtant, à le voir vous signaler de le suivre d'un signe de tête, rapidement disparu derrière le paravent et installé de son côté du bureau, il ne donne pas non plus l'impression de vouloir faire autre chose que son travail.
Il est charmant ; c'est le terme. Très courtois.

La tasse se retrouve posée sur le bois. Assis au fond de la chaise, il ouvre les bras avant de joindre ses mains sur ses genoux.

« Que puis-je vous apprendre ? »



De l'autre côté du paravent, le lieutenant garde un œil sur sa gauche le temps que son supérieur s'installe ; ensuite, elle revient poser sur vous un sourire poli.

« Vous avez d'autres questions, donc ? »

Effectivement.


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Maeve Callaghan
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Maeve Callaghan

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Simon n'avait pas l'intention de venir, semblait-il, mais Allison ne voulait pas non plus de Maeve dans ses pattes, vraisemblablement. A ses mots, l'adolescent voulut ouvrir la bouche mais se ravisa aussitôt. Elle était outrée de ces cachotteries et ne comprenait pas pourquoi elle n'avait pas le droit d'en apprendre plus sur la situation ? Si encore Allison comptait lui raconter par la suite ce qu'il en ressortirait de leur entretien, mais ça semblait plus qu'improbable.

A l'adresse du capitaine, Maeve réfléchit à la possibilité de directement lui demander ce sur quoi ils avaient discutés, avec Allison. Cela semblait un peu bête, mais elle supposait qu'elle prendrait sa décision plus tard.

Les deux partis, Maeve se retint de croiser les bras, mais tourna son regard vers Simon. Maintenant qu'elle y pensait, elle sentait que lui non plus ne voudrait pas qu'elle soit là lorsque Andrew arriverait. Très bien, tant pis ? Elle avait bien compris que plein de choses se passaient dans l'ombre, et elle n'y aurait pas accès. Pour le mieux, peut-être ? Mais peut-être que Simon voudra bien lui donner quelques éléments de réponse plus tard, lui. Eventuellement.

« Du coup, » reprit-elle à l'adresse du lieutenant, comme si rien de spécial ne les avait interrompus. « Si je peux me permettre, comment était le système avant l'intervention du précédent chef ? Est-ce que quelque chose de spécial a inspiré ce changement ? Y-a-t-il des archives à ce sujet, ou quelque chose comme ça ? »


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Allison Banks
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Allison Banks

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Mar 06 Avr 2021, 10:25

Occupée à étudier son nouvel interlocuteur sans trop en donner l'air, Allison n'accorda qu'une attention distraite au lieutenant et à Maeve lors de la suite de l'échange.  Elle se contenta de sourire au policier lorsqu'il l'invita à la suivre, et lui emboîta le pas dans un claquement de talons léger et étouffé.

« Que puis-je vous apprendre ? » Déclara-t-il d'abord une fois installé, professionnel.

Allison le trouva bien plus courtois et nettement moins pressé que ses collègues (Forrester excepté), quand bien même il ne semblait pas moins fatigué qu'eux. Charmant, et pas sans répondant pour ne rien retirer.
Le pendant élégant de sexy, si on veut.
Après une hésitation très brève, elle tira à son tour la chaise devant elle pour y prendre place, jambes croisées.

« En fait, j'ai entendu parler de vous par votre supérieur, M. Malka. » Nouveau sourire en coin, les yeux brillants. Les beaux garçons lui faisaient cet effet-là. « Paraît-il que vous êtes particulièrement digne de confiance, donc... »

Ne voulant pas donner l'impression de s'attarder sur le compliment innocemment rapporté, la jeune femme croisa les bras et enroula distraitement une mèche blonde autour de son index.
Autant y aller au culot.

« J'aurais bien aimé entendre votre avis sur l'implication de Kharon dans cette affaire. » Enchaîna-t-elle donc en alliant sourire et un regard suffisamment prudent pour ne pas avoir à formuler "si cela ne vous dérange pas".

On lui avait déjà dit "vous êtes des civils, ça ne vous regarde pas", mais Karasyov n'était pas là à ce moment-là. Qui ne tente rien n'a rien, autant rentabiliser le déplacement.

« C'est moi qui l'ai, euh... » Elle pinça les lèvres d'un air ennuyé. « ... "agressé". Mais je ne peux pas défendre ma version des faits, vous comprenez. »

Ce qui aurait tout de même été la moindre des choses.




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Le lieutenant dirige son regard vers vous avec un sourire lorsque vous prenez la parole, attentive comme à son habitude — pour autant que vous ayez pu en juger jusque-là. Un très bref haussement de sourcils vous indique que la question est, sinon étrange, au moins inattendue ; le côté très général de la chose, peut-être. Sans rapport immédiat avec l'affaire en cours.
Pour autant, elle n'en semble ni choquée ni embêtée. Elle se contente de tirer un peu sur son hijab — plus pour faire quelque chose de ses mains que pour le remettre en place ; il l'est déjà parfaitement — et de pincer les lèvres, pensive.

« Il y a des archives, bien sûr. Je... Doute que vous y ayez accès, cependant, s'excuse-t-elle en plissant les yeux. Et je ne suis moi-même pas la plus au courant de l'histoire d'Asphodèle, police et administration incluses. »

Mains sagement nouées sur le dossier, elle jette un rapide coup d'œil au paravent sur sa gauche.

« Ce que je peux vous dire, c'est qu'historiquement, la police était une branche de l'administration à part entière — et que le chef ne rendait pas de décisions de justice, explique-t-elle en levant un index très impliqué. Nous nous contentions de faire des rapports, d'attendre le verdict, et de l'appliquer ensuite. En ce qui concerne les motivations du précédent chef de police concernant tout changement ayant pu être instauré sous son... » Elle fronce les sourcils, perplexe. « ... Mandat ? Son autorité ? Eh bien, comme je vous l'ai déjà dit, je ne suis pas la mieux placée pour ce genre de questions. Je m'en excuse. »

Le sourire revient sur son visage ; elle secoue la tête, l'air un rien gênée.

« Sachez juste qu'avant le changement concernant les gardes, leur implication dans cette affaire aurait été, euhm. Terriblement compromise. Donc vous pouvez vous estimer chanceux de ce côté-là, même si l'avancée de l'enquête en soi ne vous satisfait pas forcément. »





Votre prise de parole, tout comme la mention à M. Malka, vous valent un regard volage ; léger. Ses yeux glissent de votre visage à vos épaules, de vos épaules à votre visage, et la légèreté de l'examen ne suffit pas à lui donner l'air indifférent. Il vous donne l'impression d'un détachement factice et pratiqué ; un professionnalisme juste assez affecté pour l'envelopper d'un voile de vague ennui. Voile qui, en retour, pourrait rapidement laisser sous-entendre de la condescendance. Un "je suis las" enrobé d'une couche de "j'ai eu la bonté de venir" qui, vous n'en doutez pas, aurait vite fait d'irriter certains.
Pour autant, rien d'agressif dans son sourire lorsqu'il part en coin, amusé par la confiance toute particulière qu'on lui porte apparemment. Rien de désagréable non plus dans la façon dont ses yeux suivent les mouvements de vos mains, poli mais attentif au-delà du strictement nécessaire.
Quelques "mmh" viennent ponctuer votre discours de son côté, sans émotion particulière. À tout le moins, vous vous sentez écoutée.

Lorsque vous avez fini, il repose la tasse qu'il avait brièvement ramenée à ses lèvres.

« "Agressé" ? » Le plus léger des sourires étire ses lèvres ; remonte jusqu'à ses yeux. « Ah, oui. Une tentative des plus brutales, si ma mémoire ne me fait pas défaut. Se défendre d'un garde à l'aide du mobilier ne manque pas d'originalité, je vous l'accorde ; vous avez droit à tout mon respect concernant la tentative. »

Si la remarque est censée être passive-agressive ou chargée de sarcasme, alors son amusement manifeste à l'idée de vous voir jeter un candélabre à la tête de Kharon réussit à le cacher. La seule chose que vous pouvez affirmer, c'est que ça le fait rire.
Sans vous laisser le temps de déterminer s'il se moque de vous, de Kharon, ou si c'est l'image en elle-même qu'il trouve amusante, il enchaîne :

« Quant-au garde, eh bien. D'un côté, il a été vu et identifié sur la scène de crime, et rien ne l'innocente formellement. Pas d'alibi. Pas de défense. D'un autre côté, le mobile est suspicieux, et c'est sans parler du comment Kharon aurait pu être au courant de l'affaire ayant mené à votre, ah... Prise d'otage. Beaucoup d'implications pour le moins douteuses. »

Il vous étudie un bref instant.

« Mais vous vouliez mon avis, pas les faits. Mille excuses. Pour faire court, je le crois capable de ce dont on l'accuse. Je vous crois également capable d'avoir menti, ajoute-t-il en vous adressant un joli sourire, penché en avant, coudes appuyés contre le bureau. Vous ne m'en voudrez pas d'étudier toutes les possibilités, je l'espère. »

Son sourire, lui, vous chante qu'il n'en aurait pas grand chose à faire quoi qu'il en soit.


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Simon Brillant
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L’amour fou, toujours.
Sage, le dos droit contre sa chaise, Simon les laissa s’arranger comme ils le voulaient (Allison qui accaparait le policier sans laisser à Maeve le loisir de la suivre, donc), plus occupé par le lieutenant et le dossier qu’elle tenait que par les éclats de voix près de lui. Il réfléchissait aux bonnes questions à poser, aux interrogations malignes, à toutes les brèches par lesquelles il pouvait s’infiltrer – il suffisait de les découvrir. Ce n’était pas toujours une chose aisée.
Surtout quand le témoin intéressé par les brèches en question s’était illustré par son insolence et sa non-coopération. C’était forcément marqué quelque part.

Il suivit machinalement du regard le capitaine et Allison lorsqu’il s’éloignèrent, puis reposa les yeux sur Maeve. Maeve, le lieutenant, le dossier, ses expressions, tandis que ses oreilles s’occupaient de l’inflexion de chaque mot.
Ce qu’il retenait de tout ça, c’était qu’Asphodèle était une machine terriblement centralisée et que depuis une centaine d’année au bas mot, il y avait deux têtes à l’hydre plutôt qu’une. Quant à l’implication des gardes…

Lethe avait avoué. Même avec des supérieurs motivés à lui sauver la mise, il s’était déclaré coupable sans faire d’histoires ni essayer de mentir. Tout ce qu’il avait mis sous clé, c’était le pourquoi du comment. Kharon pouvait se murer dans le silence, et tout le monde trouver ça curieux qu’il passe par les fenêtres pour agresser des fugitifs et assommer d’honnêtes citoyens, les faits parlaient d’eux-mêmes.

Ils auraient cherché mieux comme hallucination collective, dans le cas contraire. Ils ne connaissaient pas Kharon et n’étaient pas biaisés d’une quelconque façon.
Enfin, pas au moment des faits.

Il poussa un soupir intérieur, l’esprit bloqué sur les pièces manquantes du puzzle. La plus importante manquait encore à l’appel.

« Pour en revenir à l’enquête en cours, fit-il après un court instant de silence, est-ce que vous avez retrouvé l’objet avec lequel notre intrus s’est potentiellement enfui ? Il devait être important, pour causer tout ce raffut. »

Et être, à priori, une des raisons pour lesquelles Kharon se trouvait sur place – si ce n’était la seule.
C’était la nature de ce dernier, qui l’intriguait, parce que le contenu était en possession de Lethe ou de la personne dont il suivait les ordres. A moins qu’ils n’aient fait une percée considérable, c’était lui qui avait une longueur d’avance sur le lieutenant.


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« Vous savez ce que vous risquez ? D'être fusillé sous un faux nom, et que personne ne sache ce que vous êtes devenu. »
L'Armée des Ombres, 1969


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Allison Banks
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Ven 09 Avr 2021, 01:58

Heureusement pour elle, et peut-être contrairement aux apparences, Allison n'était pas du genre à se prendre d'antipathie immédiate pour les gens au maintien détaché. Elle était suffisamment sûre d'elle pour se moquer de la condescendance, qu'elle soit vérifiée ou simplement pressentie.
Et puis elle n'était pas non plus contre un peu de mordant chez un homme.
A dose raisonnable, disons.

Tout ça pour dire que la jeune femme passa rapidement outre la morgue de son interlocuteur pour mieux rouler des yeux indulgents lorsque la mention son agression brutale le fit sourire.
Ça l'amusait, tant mieux. Rétrospectivement, il y avait de quoi.
Eh, il avait un joli visage, autant en profiter.

Allison battit des paupières avec un vague sourire poli au coin des lèvres, attentive sans fixer, alors que Karasyov lui rappelait des faits qu'elle connaissait déjà. Ledit sourire - amusé - ne s'étira un peu en coin que lorsqu'il fit mention de son propre avis.

« Pour faire court, je le crois capable de ce dont on l'accuse. Je vous crois également capable d'avoir menti. Vous ne m'en voudrez pas d'étudier toutes les possibilités, je l'espère. »

Loin de s'en offenser au contraire - à part d'une brève expression blessée ouvertement feinte - la jolie blonde répondit au geste du policier en s'appuyant elle aussi à la table, le menton dans la main.
Mais d'un seul coude, elle. Respect des convenances oblige.
Elle se mordit la joue pour ne pas trop sourire, ce qui lui accrocha une moue amusée aux lèvres lorsqu'elle reprit :

« Jamais. Mais mon mobile à moi serait encore plus suspicieux, non ? » Rétorqua-t-elle en choisissant soigneusement les mêmes termes que lui. « Si Kharon a un casier de voyeur récidiviste à son actif, la rumeur ne court pas les rues. »

Et pourtant, tout le monde savait combien c'était hautement crédible.
Elle en aurait presque entendu Lethe éclater de rire dans le lointain.

« Ça impliquerait donc que je sois complice, mais si la fuite ne venait même pas de votre côté, je ne vois pas comment une civile pourrait être au courant. » Reprit-elle sur le ton de la conversation, en faisant glisser un regard bleu entre les yeux et les mains du policier. « Jusqu'ici, tout le monde a changé de couleur en m'entendant incriminer Kharon, Styx en premier. Mais vous, vous y croyez. Comment ça se fait ? »




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Comme chaque fois que vous prenez la parole, le lieutenant Khan réajuste son regard et vous adresse un sourire poli. Les joies du travail en lien avec le public ; façade aimable en toutes circonstances.
Quoi que tous les policiers ne se donnent sûrement pas cette peine, vous vous en doutez bien.
Elle vous écoute, attentive, hochement de tête à l'appui, avant de baisser le nez vers le dossier le temps de votre dernière phrase. Ses doigts viennent tourner pensivement une page pour mieux la laisser jeter un coup d'œil à la suivante ; la moue sur ses lèvres n'y reste pas longtemps, mais vous la voyez passer malgré tout.
Après un très court moment d'hésitation, elle tourne plus franchement la page et la lisse du bout des doigts. Sa tête, elle, signe une claire négation.

« Non. Le suspect a été retrouvé sans l'objet de la perquisition initiale, répond-elle, yeux baissés vers la feuille barrée de petits caractères noirs sur blanc. Des recherches doivent être en cours, mais rien de concluant pour l'heure. »

Son regard revient vers vous. Sans paraître particulièrement tendue ou ennuyée, ce qu'elle a de très affable se retrouve momentanément enterré sous autre chose — et ça se voit. Au moins un peu. Impossible de placer l'émotion : elle est trop légère, trop fugace, vous la connaissez trop peu et elle fait à l'évidence un minimum d'efforts pour garder une neutralité de façade. Vous ne pouvez que supposer.
Vous doutez que ce soit de la jubilation. Au-delà de ça, n'importe quelle idée en vaudra une autre.

« Pour ce qui est de son importance ou de sa nature, je ne peux rien vous dire. Ce sont des affaires de police. Confidentielles. » Un geste si bref qu'il a tout aussi bien pu être nerveux lui soulève les épaules ; elle jette un nouveau coup d'œil vers le paravent. « Je n'ai personnellement pas accès aux détails de celle-ci, quoi qu'il en soit — donc même si je voulais vous en parler, je ne risquerais pas de le faire. Vous m'en voyez désolée. »

Elle conclut sa réponse par un léger rire, mains jointes contre le dossier. Même de votre position, et sans pouvoir rien lire, vous voyez que cette page contient des lignes masquées d'un épais trait noir. Censure administrative. Rien d'étonnant, dans un commissariat ; tout le monde ne peut pas avoir accès à tout.
Mais malgré tout. En plus de ne peut-être pas vous arranger, ça peut poser question. Sans compter que vous n'avez aucune idée de qui peut avoir accès aux détails, de fait — à part vraisemblablement Andrew. Yakov, peut-être.
Pas le lieutenant Khan, en tout cas. Ou bien elle vous ment.





Votre réponse tire son sourire sur le côté. Il ne fait même pas mine de vouloir ouvrir la bouche ; ses yeux filent des vôtres à la main qui soutient votre visage, puis y reviennent tranquillement. Patient et à l’écoute.
Et un rien plus amusé par la situation qu'il ne conviendrait de l’être aux vues de la conversation – mais après tout, vous ne savez pas ce qu'il peut y voir ou en espérer. Vous ne savez même pas quel est son rôle dans toute cette histoire ; dans quelle mesure il est lié à l’enquête, de près ou de loin.
Au moins de loin. Ça, c'est une certitude. Mais c'est bien la seule.

« Le nombre de personnes que je me sentirais légitime d'innocenter par conviction seule est infime, répond-il en haussant les épaules. Kharon n'en fait pas partie. Il est capable de passer par une fenêtre et d'assommer un civil. Quiconque en est choqué pense le connaître ou croit trop en autrui. Ce n’est pas mon cas. »

Pensif, il plie un de ses bras contre la table ; de l'autre main, il vient soutenir son menton et sa mâchoire. Parfait miroir de votre position.
Après une courte pause, il reprend :

« Votre hypothétique volonté de rendre un garde suspect n'est pas plus étrange que les implications de sa présence dans le cas contraire. Du reste ? Le suspect est venu chez vous. Spécifiquement. Le hasard n'est qu'une possibilité parmi d'autres. » Son regard descend lentement de votre visage à la table, puis remonte. « Quand bien même il vous serait réellement inconnu, vous avez eu le temps de discuter avant l’arrivée de mon estimé collègue. Il me paraît bien plus simple pour vous de connaître le suspect ou de lui avoir parlé, et d'avoir Kharon en ligne de mire allez savoir pourquoi, que pour Kharon d'avoir eu vent d'une intervention de police confidentielle. »

Sans vous laisser le temps de protester ou non, il redresse le dos ; hausse les épaules, nonchalant.

« Mais le scénario vous plaçant en complices est loin de faire l'unanimité, n'ayez crainte. »

N'ayez crainte, oui.
En soi, ils pourraient être en train d'enquêter sur vous. Vous avoir placé en haut de la liste des suspects. Avoir innocenté Kharon.
Vous ne le sauriez pas.

« ... Soit dit en passant, je trouve votre implication et votre curiosité à tous remarquable. »

Son sourire comme son ton trahissent de l'amusement, mais pas que. Il y a de la tension, dans la manière dont il vous observe. Dont il parle.
De là à y sentir un reproche, il n'y a qu'un pas.


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Maeve Callaghan
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Maeve comprit que ce pan de l'Histoire d'Asphodèle était donc scellé. Chose qui était plutôt étrange, mais tout ce qui était confidentiel ne pouvait qu'éveiller la curiosité, comme si on cherchait à cacher quelque chose. En d'autres mots, il y avait anguille sous roche, mais il n'y aurait pas d'autre moyen d'en savoir plus à priori. A moins de poser des questions à d'autres personnes qui étaient là à ce moment-là ? Où était l'ancien chef, d'ailleurs ?

Mais tout cela était hors sujet, et Simon retourna dans les détails de leur affaire en questionnant sur l'objet que Kosár avait en sa possession. Ce fameux objet dans le sac qui semblait intéressé tout le monde dans le voisinage. Malheureusement, la police avait vraisemblablement fait chou blanc de ce côté-là. Où pouvait se trouver l'objet ? Et quel était-il ? Ils n'étaient pas plus avancés, et rien de plus ne pouvait être ajouter. Maeve avait peine à y croire.

« Je comprends que des informations soient confidentielles, mais vous n'avez vraiment rien du tout ? A qui appartenait l'objet, par exemple ? J'ai compris qu'il avait été volé, est-ce que c'était à un civil ou...? »

Maeve laissa la phrase en suspens, curieusement penchée en direction du lieutenant. Ça, au moins, devait être un minimum connu, non ? La victime était-elle une personne comme eux, ou quelqu'un de plus haut placé ? Le second cas mettait vraiment Kosár dans de beaux draps, et pour quoi ?


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Le raisonnement du capitaine se tenait, constata Allison en haussant les sourcils avec une légère moue pour le lui concéder. Elle nota qu'il était toujours sur le fil de la politesse et savait exposer ses idées sans détails superflus.
Du genre à faire tourner ses méninges, mais à ne pas laisser filer l'info de trop. Bon.

La jeune femme laissa tomber ses appâts et se fit brièvement la réflexion qu'effectivement, Kosár avait filé à leur porte plutôt qu'une autre - à moins qu'il n'ait fichu toutes les autres en l'air avant, mais elle en doutait. Cela dit, s'il avait déjà un casier, aller se planquer chez des copains à lui n'aurait pas été très malin.
Ally n'était cela dit pas certaine qu'il soit très malin.
Est-ce que Lethe lui avait donné rendez-vous là, où est-ce qu'il l'avait juste flairé comme le bon chien de chasse qu'il était, et est-ce que dans les deux cas ils avaient tiré une maison à la courte paille ?
Et ça, ça valait aussi pour Kharon.

Enfin, elle ne risquait pas d'en savoir plus de sitôt. Et ça n'était pas non plus sa priorité.

Absolument soulagée d'apprendre que le scénario impliquant leur complicité ne faisait pas l'unanimité, Allison fronça le nez et se retint de hausser les épaules. Et balança pour la millième fois une claque mentale à Simon sur son chemin passé pour aller ouvrir la porte à l'autre dinosaure criminel.

« ... Soit dit en passant, je trouve votre implication et votre curiosité à tous remarquable. » Fit alors la voix du policier.

Aïe.
La jeune femme soutint son regard sans ciller. Et avec un tout léger sourire, décida de virer de bord.
On attrape pas des mouches avec du vinaigre, et elle n'avait pas tellement de miel sous la main là tout de suite.

« Simple devoir citoyen. Je préfère rester à portée de main, au cas où ça pourrait aider. » Déclara-t-elle diligemment, toujours aimable. « J'ai cru comprendre qu'enquêter sur les gardes n'était pas. Simple. »

Tout le monde allait l'avoir entendu, ça, à force. La jeune femme laissa s'égarer ses yeux en tapotant doucement sur la table du bout des doigts :

« Je n'ai pas beaucoup de raisons de les apprécier, personnellement. » Elle posa un point plus long que les autres en bout de phrase, et coula un regard bleu au paravent : elle n'avait pas spécialement envie que Maeve espionne la suite. Simon la taquinait déjà suffisamment comme ça. « En ce qui me concerne, je voulais surtout essayer de savoir si mon. Altercation. Avec Acheron, le jour de ma déposition, avait eu des conséquences. Mais je ne sais pas si vous êtes au courant de ça. »

Avec un sourire poli, la jolie blonde se redressa à son tour sur sa chaise, puis précisa avec un geste vague et las de la main :

« Pour Kharon et Lethe, je me suis fait une raison. » Sort of.




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These boots are made for walkin' - Page 2 Empty Yasha means business

Dim 11 Avr 2021, 19:04

Le lieutenant Khan vous adresse un sourire désolé en vous entendant reprendre. Si votre insistance — à tous deux, en soi — l'ennuie ou la dérange, alors elle n'en laisse rien paraître. Le mouvement de négation qu'elle vous renvoie n'a rien de sévère ; ses bras ne viennent pas se croiser contre sa poitrine, et elle ne vous fusille pas le moins du monde du regard. Elle reste neutre. Chaleureuse juste comme il faut.
Son sourire se tend un peu sur la fin, mais ça s'arrête là. C'est bien le seul écart qu'elle se permet.
Bouche ouverte puis tout aussi vite refermée, elle jette un énième coup d'oeil du côté du paravent. De l'autre côté, la discussion se poursuit ; vous en entendez des bribes, sans pouvoir vraiment comprendre à moins de vous concentrer dessus. Chose difficile à faire lorsque vous parlez vous-même.
Après un silence un rien plus long que les précédents, elle hausse les épaules.

« Ce n'est paaas vraiment une histoire de vol ? répond-elle, la voix prudemment égale. Le suspect est plutôt parti avec un élément de preuve. Mais vraiment, je n'en sais pas beaucoup plus que vous. Et je ne pense pas qu'avoir connaissance de ce que votre visiteur pouvait avoir ou non subtilisé puisse vous apporter grand chose ? »

Elle pose sur chacun de vous un regard incertain.

« Je comprends que la situation ait été traumatisante pour vous, mais soyez sûrs qu'elle ne se reproduira pas. Cette affaire n'a vraiment... »





Le simple devoir citoyen est appuyé d'un "mmh" fasciné de la part du policier, qui vous couve à présent d'un regard rien moins qu'insistant. Pas le moins du monde agressif ; analytique, en revanche, ça oui — et ça ne présage rien de bon concernant la confiance qu'il vous accorde.
S'il pouvait lire vos pensées, vous ne doutez pas une seule seconde qu'il se serait attelé à la tâche.
Difficile de le lui reprocher quand la réciproque serait certainement tout aussi valable.

Son sourire part en coin à la mention des difficultés que peut avoir la police à enquêter sur les gardes. Aucun commentaire, du reste — mais vous parlez, et vous interrompre serait très malpoli. Il ne vous semble pas être le plus grossier des personnages. Au contraire, même. Il s'est montré plutôt courtois. Pas de surprise donc de ce côté-là.
Il faut que vous parliez d'Acheron, et de votre altercation avec son aimable personne, pour qu'une quelconque émotion revienne animer son visage. De l'intérêt, en premier lieu ; comme un éclair de reconnaissance, ensuite — l'équivalent silencieux du "oh !" qui vient parfois ponctuer la présentation d'un individu dont on a déjà entendu parler.
À minima, il doit avoir connaissance de l'altercation en question.
Le temps que vous finissiez, embrayant sur Lethe et Kharon dans la foulée, un sourire discret est revenu étirer ses lèvres et plisser le coin de ses yeux.

« Oh, je ne m'en ferais pas pour ça, répond-il avec un sourire rien moins que suffisant, l'air on ne peut plus satisfait et sentencieux. Acheron se déplace strictement sur la ligne ô combien étroite entre le correct et le répréhensible, depuis quelques temps. Sans jamais se faire inculper. Votre témoignage est précieux, en ce sens. » Un geste vague de la main accompagne son haussement d'épaules. « Les trois se retrouveront en examen. Vous en serez ravie, je n'en doute pas. »

Derrière le côté très charmant de son regard et de son ton, vous persistez à sentir un reproche équivoque. Une histoire d'intonations, sûrement.

« À moins bien sûr que le sort de Lethe ne vous inquiète. Auquel cas vous m'en voyez terriblement désolé. » Il n'a pas l'air désolé le moins du monde. « Excusez moi — lieutenant Khan ?




— Capitaine ? »

D'un geste souple, tout en vous faisant signe de la main de rester assise, Yakov se redresse ; marche jusqu'au paravent, et le pousse d'un geste élégant du pied qui vient le replier partiellement contre le mur du fond.

« Pourriez-vous nous laisser seuls un instant ? »

La jeune femme fixe son supérieur, vaguement perplexe. Elle jette un coup d'œil aux deux d'entre vous encore face à elle, hésitante ; puis hoche la tête, dossier rapidement ramené contre elle, et se relève.

« Bien sûr. J'attendrai à la porte.

— Je vous remercie. »

Le temps qu'elle atteigne la porte en question, il pousse un peu plus le paravent, de sorte à pouvoir tous vous voir sans problème. Reins appuyés contre le bureau auquel il a laissé l'autre d'entre vous, il passe son regard sur chaque visage.
Quand la porte se referme sur un clic discret, son sourire se fait plus dur.

« Mon collègue prend son temps, donc permettez-moi d'en profiter. Il y a un point qui me chagrine, reprend-il. Enfin — un parmi des milliers, mais je saurai me passer des autres. »

Il réfléchit un bref instant, regard posé au plafond.

« Selon les témoignages, et sauf erreur de ma part, Lethe... » Son regard se pose sur le seul homme d'entre vous. « ... vous a assommé, puis tué, avant d'assommer le policier présent sur place. Sans le tuer, cette fois. Il a préféré le ramener à domicile. Non pas qu'il y ait eu grande différence entre votre situation et la sienne, pourtant ; il aurait pu vous laisser assommés là tous les deux. Vous tuer tous les deux. Voire vous tuer, et le laisser assommé là. »

Ses doigts tapotent contre le rebord du bureau.

« Sachant qu'il avait volontairement fait venir ledit policier sur les lieux, alors qu'il était jusque-là tragiquement perdu dans le voisinage. Un acte qui ne fait que très moyennement sens, vous en conviendrez. Quel qu'ait été son plan, ça ne l'a pas aidé. À priori. »

Certes. Andrew lui aura mis des bâtons dans les roues plutôt qu'autre chose.
Il devait avoir ses raisons ; Lethe n'agirait pas totalement au hasard.

Mais les raisons, il ne vous les a malheureusement pas communiquées.

« Et à aucun moment ça ne vous a paru suspect ? »

Son ton est parfaitement neutre. Égal.
Pas le moindre sentiment sur son visage.


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Simon Brillant
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Un élément de preuve. Silencieux, attentif, Simon retint la réflexion que si, savoir avec quoi il était parti leur aurait été utile ; simple curiosité, mêlée à l’envie de savoir dans quoi exactement on les avait jetés. L’affaire était confidentielle, personne ne voulait en parler, et Simon n’aimait pas qu’on lui cache des choses. Il se sentait impliqué à plus d’un niveau.
Personne ne lui demandait de s’immiscer dans des affaires d’État, mais il aimait aussi être là où on ne l’attendait pas. Ou en l’occurrence, là où Monsieur Malka ne voulait pas de lui. Qu’est-ce qu’il y avait dans ce sac, et qui était cet « individu dangereux » que la police avait perquisitionné le soir de l’accident ?
La voix de Yakov les interrompit ; le paravent fut ramené contre le mur, et le lieutenant prié de prendre ses cliques et ses claques et d’attendre à la porte. Un sentiment de déjà vu crispa les doigts du jeune homme, qui les ramena sur ses genoux avec un calme parfait.

Il planta ses yeux dans ceux du capitaine tout le long du discours, au bout duquel il lui offrit un demi-sourire. Il n’allait pas mentir, cette partie-là de l’histoire était encore floue. Il n’avait pas demandé à Lethe de l’éclaircir, et il se posait toujours des questions. Il y avait de quoi. Pourquoi avoir fait venir le policier, alors qu’il savait pertinemment que Kosár se trouvait dans la maison ?
Il n’avait fait que rendre les choses plus difficiles. Quant à l’assommer et le ramener chez lui au lieu de le tuer, ou le laisser sur place…

Pas le moment de repenser aux cris de dinde décérébrée. L’air détaché, Simon haussa les épaules.

« Il y a bien des choses qui m’ont paru suspectes, d’un côté comme de l’autre, et je ne suis pas le mieux placé pour juger de ce que Lethe trouve judicieux ou non de faire en cas de crise. »

Qu’il n’ait pas tué Andrew ne l’étonnait pas, s’il n’aimait pas ça. Quant à lui, il ne l’aurait pas tué s’il ne s’était pas interposé (il en aurait mis ses deux mains à couper). Quant au reste…
Un sourire lui étira à nouveau les lèvres.

« Pourquoi. Vous soupçonnez votre collègue de duplicité, peut-être ? » lui demanda-t-il, sourcil haussé, sur un ton interrogateur peut-être un peu insolent.


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Regard rivé sur vous, le policier tend tranquillement le bras dans son dos pour récupérer sa tasse. Il l'amène à ses lèvres sans jamais avoir détaché ses yeux des vôtres ; attentif, minutieux. On ne peut plus sérieux.
Impossible de séparer l'homme de cette image de tranquillité quasi indolente que ses yeux en amande et son absence manifeste d'empressement renvoient. En cela, il ressemble un peu à ce que vous avez pu chacun voir d'Acheron. Des gestes précis et calmes, sans brusquerie ni dans la voix ni dans les mouvements ; un sourire qui pourrait vite taper sur les nerfs. Pas un mot de travers, mais un air à vivre de sous-entendus et d'eau fraîche.
Pour autant, il ne vous donne pas l'impression de rire. Encore moins de prendre les choses à la légère.
La manière dont il écoute votre réponse, lèvres pincées sur une moue indéchiffrable, en dit suffisamment long.

« Bien sûr que non. Andrew Forrester est au-dessus de tout soupçon, lâche-t-il platement, tasse en suspend dans la main droite. Il est incapable de faire du mal à qui que ce soit. Ou de mentir, d'ailleurs. »

Il le dit comme on soupirerait les qualités d'un rival ennuyeux ; un rien dédaigneux, mais sans agressivité ni irrespect. Une platitude parmi tant d'autres. Andrew est ceci cela.
Tranquillement, il porte la tasse à ses lèvres ; finit ce que vous supposez être du café (quoi que ça pourrait aussi être du thé) et la repose contre le bureau, tout sourire.

« Pas de son plein gré, du moins. Et personne ne serait assez cruel pour oser retourner de telles qualités contre lui. Un homme si bienveillant. » Son regard frôle chacun d'entre vous. « Lethe a simplement dû vouloir assurer ses arrières en ayant un témoin fiable sur place. Témoin dont il connaissait l'adresse. Parce que pourquoi pas, après tout. »

L'angle de son sourire se fait amer.

« Vous n'auriez pas, par le plus grand des hasards, oublié de signaler des échanges suspects entre Javier et Le — »

Avant qu'il ait pu tout-à-fait finir sa phrase, la porte s'ouvre. Sans frapper ni prévenir.
Le visage connu et soucieux d'Andrew apparaît aussitôt dans l'encadrure — suivi de près par le lieutenant Khan, dossier ramené contre son torse et l'air d'une enfant qui vient de se prendre une sacré remontrance.
Vous n'avez entendu personne crier à la porte et doutez vraiment que le nouvel arrivant soit capable de lui avoir dit des horreurs. Et pourtant.

Le capitaine s'avance dans la pièce.

« Yakov.

— On a demandé mes lumières, répond-il sans vous lâcher tous trois du regard. Je n'allais pas refuser.

— M. Malka a été très clair —

— Pas assez, à l'évidence. » Des deux mains, il s'appuie contre le bureau pour se remettre droit ; récupère tranquillement sa tasse, puis vous adresse un charmant sourire. « Si quelque chose vous revient, surtout, n'hésitez pas. Au plaisir de vous revoir ; mesdemoiselles, monsieur. »

Un second "Yakov" tendu file entre les dents d'Andrew lorsqu'ils se croisent ; l'autre capitaine ne répond rien. Il se contente d'adresser un sourire et un salut au lieutenant lorsqu'il lui passe devant pour atteindre la porte, et referme cette dernière dans son dos sans plus de commentaires.

Un ange passe.

« ... Toutes mes excuses, soupire le capitaine Forrester, bras le long du corps. Le lieutenant Khan et moi-même allons reprendre, si vous le voulez bien. »

Son malaise est manifeste ; malgré tout, il tente un sourire.

« Enfin, je ne sais pas lesquels d'entre vous voulaient me voir, mais je suis à votre disposition. » Comme frappé par la foudre, il cligne des yeux avant de vous adresser un sourire désolé. « Oh — excusez-moi, je ne vous ai même pas dit bonjour. J'espère que vous vous portez tous bien. »

Restée en retrait dans son dos, vous voyez les épaules du lieutenant s'affaisser dans un soupir silencieux.


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Maeve Callaghan
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Maeve Callaghan

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Maeve fut surprise par la nouvelle; un élément de preuve ? Ça n'avançait rien du tout et laissait flotter d'autres questions, mais ça éclaircissait déjà un point. Malheureusement, le lieutenant n'avait pas plus d'informations à partager comme l'endroit où l'objet a été pris ou non.

Maeve émettait aussi un doute sur la suite de ses paroles. Comment pouvait-elle être certaine que ça ne se reproduirait pas ? Cela semblait présomptueux, comme remarque. Mais, soudainement, ils se font interrompre par le capitaine de l'autre côté du paravent. Leur petit échange était déjà terminé ? Maeve se dit que c'était drôlement rapide et ne put s'empêcher de froncer légèrement des sourcils à ça. De plus, il demandait à les consulter en privé aussi ?

C'était curieux, mais spéculer ne servait à rien. Maeve attendit qu'il s'explique et ses sourcils se froncèrent de plus en plus jusqu'à la conclusion du récit. Si elle n'avait pas été sûre de comprendre, Simon résuma le tout, mais le capitaine s'accorda que Andrew n'était pas du genre à faire quelque chose de mal. Le sarcasme ne se sentait pas dans son ton de voix, mais ça ne faisait que rendre Maeve plus confuse. Elle ne savait pas où il voulait en venir et, quand le nom de Javier fut ajouté à la conversation, Andrew fit son apparition.

Leur rapide échange plein de tensions rajouta un nouveau point à la liste des choses qui n'allaient pas dans ces services, et ça ne donnait plus vraiment très envie à Maeve de converser avec le capitaine. Cependant, est-ce que ça voulait dire que Javier était impliqué ? Et qu'il utilisait Andrew avec Lethe ? Une bien sombre histoire, et beaucoup plus compliquée qu'on ne pourrait penser.

Au moins Andrew était là, ce qui était un peu rassurant, même si il semblait avoir remonter les bretelles du lieutenant. Maeve n'osait pas trop dire quoi que ce soit, et n'offrit qu'un sourire et une salutation polie avant de discrètement tourner le regard vers Simon, vu que c'était lui qui voulait lui parler au départ.


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Simon Brillant
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Simon Brillant

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De l’amour dans l’air, encore et toujours. Pas besoin de sortir le carnet et le crayon pour noter l’animosité qu’il y avait entre les deux capitaines – et le reproche à peine voilé de Yakov à la confiance excessive que la hiérarchie plaçait en Andrew. Que la mésentente soit personnelle ou purement objective, ça n’avait guère d’importance. Elle était là, monsieur Karasyov avait soulevé des points intéressants, et que monsieur Forrester soit gentil ou non, ils étaient à prendre en compte.
Yakov en savait plus que lui sur tout, alors tout ce qui le faisait tiquer méritait d’être consigné. Curieux que Javier revienne sur le tapis, Simon dut arracher ses yeux des angles amers de son sourire quand le bruit de la porte le coupa en pleine phrase ; Andrew posa un pied dans la pièce, le lieutenant Khan juste derrière lui. Elle avait dû se faire reprocher des choses, puisqu’elle avait un peu l’air d’une élève prise en faute.

Allons bon. Il écouta l’échange sans piper un mot. Il fut bref, mais suffisant pour faire trainer le malaise en longueur et le persuader qu’il y avait bien un problème entre eux. L’insolence de Yakov ne passa pas non plus inaperçu, et lui valut un sourire en coin et un signe de tête tandis qu’il reprenait son café et sortait de la pièce d’un pas tranquille.
L’ange qui les bénit d’un instant de silence, assez long pour être visible et donc renforcer l’impression de malaise, fusionna avec le plafond aux premiers mots d’Andrew. Simon échangea un regard avec Maeve, et prit la parole :

« Ne vous en faites pas, personne n’a été choqué ou blessé. (il s’arrêta pour lui adresser un signe poli de la tête) Je voulais vous voir pour discuter de détails personnels relatifs à l’enquête. »

Doucement, ses yeux passèrent du visage d’Andrew à ceux du lieutenant.

« Vous êtes sûrs que tout va bien ? » ajouta-t-il en haussant un sourcil.


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Mar 13 Avr 2021, 15:39

Le capitaine répond à chaque signe de tête ou salutation polie par la pareille — chaleureux et impliqué, comme à son habitude. Les relents de malaise sur son visage fondent comme neige au soleil ; soit il n'en est guère choqué, soit il récupère admirablement bien. L'un comme l'autre semblent tout aussi probables.
Le lieutenant Khan, de son côté, reste en retrait. Son regard rivé vers le sol ne croise pas le vôtre lorsque vous reprenez, tant pour l'un que pour l'autre pourtant ; Andrew est le seul à vous adresser un sourire désolé.

« Le capitaine Karasyov n'était pas censé s'adresser directement aux témoins et suspects de cette partie de l'enquête, répond-il. Mais tout va bien, ne vous en faites pas. Ce ne sont que des technicités administratives. Rien de grave. » Du bout des doigts, à demi tourné, il vient tapoter gentiment le bras de sa collègue ; elle ne sursaute pas, mais relève la tête. « Vous ne pouviez pas savoir. Il n'y a pas de mal. »

À la manière dont il le dit et surveille la pièce du regard, il est probable que cette partie de la phrase s'adresse au lieutenant Khan comme au reste d'entre vous. Et autant vous ne savez pas pour elle, autant effectivement : vous ne risquiez pas de savoir. Il ne vous a rien dit du tout.
Au contraire, même. Il avait l'air parfaitement heureux d'être là.
Le sourire du lieutenant revient tant bien que mal. Vous ne sauriez dire si elle se sent rassurée ou juste obligée de retrouver un semblant de neutralité professionnelle ; dans tous les cas, elle se détend un minimum.

« Vous pouvez vous installer là, reprend-elle, avançant jusqu'au paravent pour revenir le tirer correctement entre les bureaux. Et je vais rester ici avec mesdemoiselles, si ça vous va.

— C'est parfait pour moi. Merci, Haya. »

Il laisse le temps à ceux d'entre vous qui doivent se déplacer de le faire, puis s'assoit là où était son collègue quelques minutes avant lui.
De l'autre côté, le lieutenant tape doucement des mains.

« Oh — d'ailleurs, je suis là si vous avez encore des questions, mais si vous n'avez plus besoin de rien vous êtes bien sûrs libres de partir à tout moment. N'hésitez pas à le signaler, je vous raccompagnerai au secrétariat. »


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Mar 13 Avr 2021, 21:56

Simon hocha la tête, conscient que si quelqu’un devait se pardonner cet affreux écart, c’était le lieutenant et personne d’autre ; en ce qui le concernait, ça l’arrangeait que les subordonnés désobéissent à monseigneur et sautent quelques paragraphes du règlement intérieur. Plus il y avaient de têtes, plus ils en apprenaient.
De nouveau sur ses jambes, il suivit Andrew derrière le paravent ; après un dernier regard aux filles, par-dessus son épaule, il prit place sans se presser. Il ne sortit ni son carnet, ni son crayon, et se contenta de croiser les doigts sur ses genoux.

Il aimait voir les gens aller et venir. Un court séjour en salle d’interrogatoire lui en avait appris plus que quatre mois de bouche à oreille.
On n’est jamais mieux servi que par soi-même.

Même si, en l’occurrence, le reste ne tenait qu’à Andrew.

« Nous nous informions de l’avancée de l’enquête, fit-il avec un sourire, je voulais en profiter pour vous demander si vous aviez eu le temps de vous renseigner sur ce qui a pu m’arriver à l’étage et sur les deux inconnus qui s’y trouvaient avec moi. »

Il n’avait pas oublié sa version des faits, ni ce qu’il avait laissé filtrer ; il avait entendu du raffut, était monté vérifier de quoi il s’agissait, et le reste était flou.
Quant à son curieux malaise, il ne risquait pas de dissimuler quoi que ce soit. C’était le brouillard le plus complet.
Ca ne lui plaisait pas, mais il ne pouvait pas inventer des réponses.

« Je comprendrais que vous n’ayez pas eu le temps, ajouta-t-il, main levée, vous devez être occupé. »

Aucune trace d’ironie dans sa voix – si qui que ce soit ici avait un énorme trou dans son emploi du temps, il le cachait très bien.
(contrairement à lui, qui allait avoir un temps fou à passer le nez dans des tiroirs qui ne lui appartenaient pas right)


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Allison Banks

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La brusquerie avec laquelle son entrevue avec le capitaine fut écourtée empêcha à Allison d'émettre toute forme de protestation. Elle se contenta donc de feindre le détachement avec un sourire factice, jambes croisées et main dans les cheveux comme si ses boucles blondes avaient mille fois plus d'intérêt que Karasyov envoyant son lieutenant au coin pour mieux bavarder avec les témoins de l'enquête en cours.

Pour accuser son collègue à demi-mots, d'ailleurs.
Enfin, sa bienveillance.
Allison se releva sans un mot en se faisant la réflexion - par-dessus son ego blessé et sa colère bien camouflée - qu'il n'avait pas tout à fait tort, voire même pas du tout (ce qui la mettait d'ailleurs encore plus en colère). Andrew Forrester était gentil, et l'attitude de Lethe ne collait pas.
Elle repoussa sa chaise et l'envie terrible qu'elle avait de la balancer à la figure du capitaine, pour mieux observer le collègue en question - quand on parle du loup - débarquer pour accuser Karasyov de parler à des gens à qui il n'avait pas le droit, et est-ce quelqu'un espérait encore que quelqu'un se tienne à carreau dans le coin ?
A part Andrew, Allison en doutait.

Sourire neutre - si neutre qu'il en aurait presque été menaçant - aux lèvres et amour-propre blessé dompté jusqu'à ce qu'elle puisse se passer les nerfs sur quelqu'un, la jolie blonde retourna s'asseoir après avoir salué le nouvel arrivant, et laissa Simon partir en tête-à-tête avec lui avec un soupir.
A chaque fois qu'elle mettait les pieds dans ce bâtiment, elle en ressortait avec un besoin urgent de margarita.

Un coude sur le dossier de sa chaise, la jeune femme considéra son interlocutrice - et celle de Maeve, qui était malheureusement toujours présente - lorsqu'elle reprit la parole en songeant à lui en proposer une, mais son service n'était probablement pas terminé. Vu combien ils croulaient sous le travail, au commissariat.

« Je pense qu'on ne va pas tarder à y aller, mais j'aimerais attendre Simon. » Répondit-elle avec un sourire (franchement aimable, cette fois) en se relevant et passant derrière sa chaise. « Mais je peux attendre à l'entrée, vous devez avoir du travail. On vous a déjà assez... ennuyée comme ça. » Froncement de nez qui pouvait passer pour une tentative d'excuse à l'appui.

Elle attendit poliment sa réponse, prête à la suivre jusqu'au hall et à la laisser vaquer à ses occupations ensuite.
Cela dit, Allison n'était pas du genre à s'empêcher de faire la conversation. A quoi aurait tenu sa vie, sinon.

« Vous avez dit que vous étiez aussi "jeune" que nous, tout à l'heure. Ça fait peu de temps que vous êtes là, du coup, si ce n'est pas indiscret ? » Nouveau sourire engageant. « Ça ne doit pas être facile tous les jours, si c'est tendu comme ça entre vos collègues... »




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Votre précision plisse les yeux du policier sur un sourire reconnaissant. Malgré tout, une fois que vous avez fini, il secoue la tête de gauche à droite.
Puisqu'il n'a l'air ni très excité de prendre la parole ni ne semble marcher sur des œufs, vous craignez spontanément qu'il n'ait pas appris grand chose. Neutralité précautionneuse ; court temps de réflexion pour remettre ses idées en place ou faire revenir les souvenirs sur le devant de la scène.
Ou séparer ce qu'il peut dire de ce qu'il doit garder pour lui, bien sûr. Tout dépend du taux de scepticisme que l'on s'accorde.

« Je n'ai malheureusement pas trouvé grand chose concernant votre... » Il pince les lèvres, concentré, avant de hausser prudemment les épaules. « Crise ? Excusez-moi si ça vous semble inapproprié, je ne sais pas quel terme utiliser. »

Crise de panique ; moment d'égarement. De blanc. D'absence.
Vous ne sauriez pas comment le décrire vous-même. Pas avec exactitude, du moins. Il y a encore beaucoup de flou autour de ces quelques instants — et puisque ce n'est plus tout récent, maintenant, vous devez sérieusement douter que la mémoire vous revienne un jour.
Ce n'était pas agréable. Ça, c'est certain.
À aucun niveau.

« J'ai retrouvé vos inconnus, en revanche.  Ce qui n'était pas une mince affaire, reprend-il avec un bref rire, puisqu'ils n'utilisent pas leurs noms officiels. Rien de rare, surtout chez les daemon, mais ça peut rendre les recherches plus compliquées. Enfin — ce sont deux cadres, en tous les cas. Roşan Abdallah et Amira. »

Brève pause.

« Ross et Ana. Ils font partie des meubles, enchaîne-t-il, de ce que j'ai compris. Comme une majorité des cadres. La seconde est très discrète, mais j'ai pu interroger le premier concernant votre malaise et le bruit que vous avez pu entendre aux étages. À priori, il y a juste eu une dispute avec une tierce personne. Pas de quoi vous inquiéter. »

Oh, si.
Mais soit Andrew n'en sait rien, soit il ne tient pas à vous en parler.
Dans la mesure où Kosár se trouvait déjà loin lorsque le policier est arrivé sur place, et qu'il vous a raccompagné en bas plutôt que d'aller questionner les individus au cinquième, vous doutez qu'il ait pu voir quoi que ce soit d'incriminant concernant la personne en question. D'après ce que vous a dit le daemon, vous doutez aussi sérieusement que Ross ou Ana seraient allés raconter leur mésaventure à la police.
Ça n'avait pas l'air d'être dans leurs plans.

« Il n'avait pas l'air de savoir ce qui aurait pu provoquer chez vous une telle réaction. Il m'a dit n'avoir ressenti aucun malaise particulier, et m'a affirmé ne pas vous avoir assez parlé pour pouvoir m'en dire plus. Je suppose que vous n'avez toujours aucune idée de ce qui a pu se passer, de votre côté ? »




Puisque vous ne vous levez pas immédiatement sur un "oh, pitié, oui, laissez-moi m'en aller", le lieutenant commence à opérer une retraite prudente vers l'arrière du bureau. Non pas que vous la sentiez particulièrement pressée de se faufiler dehors ; elle semble juste soucieuse de ne pas vous coincer là si vous ne tenez pas à rester.
Évidemment, ça ne veut pas dire qu'elle est heureuse de poursuivre la conversation. Son masque de politesse est suffisamment efficace pour que vous vous retrouviez incapable de démêler la gêne passée de celle qui pourrait être liée à vous.
Le malaise lui colle encore au corps. Un peu.
Tout en hochant la tête sur un "bien sûr" juste assez fort pour être entendu, juste assez bas pour ne pas gêner la conversation, elle pose le dossier sur le bureau.

« Aucun soucis, vraiment. Je devrai attendre que vous ayez tous finis avant d'aller faire autre chose, quoi qu'il en soit. »

Le tout accompagné d'un sourire motivé.
Elle reprend du poil de la bête. Bien.

À la façon dont elle se détend sur sa chaise en vous entendant parler de son âge — une réaction très peu féminine, pourtant, à en croire certains — il y a matière à penser qu'embrayer sur des sujets plus personnels la rassure.
Dans la mesure où elle vient de laisser un supérieur déroger aux règles en sa présence et avec sa bénédiction (sans le savoir ou non), ça peut s'entendre.

« Ce... » Elle jette un coup d'œil au paravent ; une vue qui commence à devenir habituelle, pour la seconde d'entre vous. « C'est — euhm, balbutie-t-elle. Disons qu'il y a parfois des tensions, mais rien de grave. Rien non plus qui pourrait empêcher les capitaines de travailler ensemble, ou de faire leur travail correctement. »

Vous espérez bien que oui. S'ils passent leur temps à se taper dessus et à refuser de s'écouter, rendre justice risque d'être compliqué.

« Les annonces et évènements récents n'ont pas... Aidé, non plus. L'ambiance est meilleure, d'habitude. » Après un sourire désolé, elle s'éclaircit la gorge. « Sinon, je suis là depuis vingt-quatre ans, et lieutenant depuis peu. Plus vieille que vous, je suppose, mais jeune comparée à mes supérieurs. »

Plus vieille que vous, soit. Rien d'étonnant pour quiconque a une position un minimum élevée dans n'importe quelle hiérarchie.
Vous doutez pouvoir accéder au rang de capitaine en deux ans. Les délais à Asphodèle sont plus longs que sur Terre.
Mais vous n'arrivez pas ici bébés, et l'espérance de vie n'est la même. Soit.


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Simon accueillit la négation d’Andrew comme une vague à laquelle on s’attend – si Lethe n’était pas le mieux placé pour le lui expliquer, un capitaine de police devait l’être encore moins. Il n’avait jamais été sujet aux crises d’angoisse, et quand bien même, il avait deux témoignages similaires au même endroit (peu ou prou). C’était un phénomène purement Asphodélien, mais lequel ?
La mention aux grands inconnus qui n’utilisaient pas leur vrai nom lui fit hocher la tête, et considérer l’idée de demander à Andrew de lui écrire celui de Ross, avant d’abandonner. Il avait la sonorité, c’était suffisant. Il écouta la suite sans bouger et sans impatience, attentif à la voix comme au reste des gestes. Jusque-là, tout collait avec ce dont il se souvenait. Ross avait maintenu le mensonge qu’il avait servi à Andrew sur le seuil, et ne semblait pas décidé à faire un foin de ce qui s’était passé au cinquième auprès de la police.

Après tout, ils s’étaient introduits dans le bureau de Lethe. Il y avait de quoi vouloir faire profil bas. Mais conscients ou non de l’enquête, de ses tenants et de ses aboutissants, ils étaient complices comme lui.
La situation était trop floue pour pouvoir en tirer quoi que ce soit, mais Simon savait que garder les lèvres cousues restait la meilleure solution. Dans le doute, il devait éviter de se jeter tête la première dans la rivière.

Enfin, plus qu’il ne l’avait déjà fait. Rires du public.

« Je ne me souviens toujours pas, répondit-il en haussant les épaules, mais je sais que ces deux individus ne m’inspiraient pas confiance. Pourtant, c’était moi qui me trouvais là où je n’avais pas le droit d’être. »

Son sourire prit des accents désolés, comme s’il regrettait d’être monté aux étages.

« Vous savez dans quel secteur ils travaillent ? S’ils font partie des meubles, ils doivent être là depuis un moment » ajouta-t-il, avec une pensée pour Ana qui savait en effet très bien imiter une chaise.


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Andrew s'avéra aussi agréable que d'habitude, mais bien entendu il les quitta avec Simon pour avoir leur discussion en privée. Allison ne manqua pas de prendre les devants pour commencer à discuter plus légèrement avec la lieutenant. Cela ne la gênait pas d'attendre, bien sûr, mais elle avait quand même encore quelques petites interrogations. Pas sûr que l'agent pourrait vraiment lui répondre, mais ça ne coûtait rien d'essayer. Ce serait d'ailleurs plutôt global, et non plus centré de trop sur l'enquête. Peut-être que ça passerait mieux ainsi.

Maeve écouta les quelques échanges, mais fut bien plus surprise par le temps que leur interlocutrice disait avoir passé ici. Ça n'arrêterait jamais de lui en boucher un coin. La jeune femme était sans doute arrivée avec cette apparence, et qui savait si elle n'était même pas plus vieille mentalement ? Ce n'était bien sûr pas la première que Maeve croisait qui avait vécu longtemps à Asphodèle, mais c'était toujours difficile à croire que ce serait son tour un jour. D'être une "ancienne".

L'adolescente profita de la référence aux événements récents pour essayer de tâter le terrain :

« C'est si compliqué en ce moment ? Et vous n'êtes pas beaucoup aidés, je me trompe ? Y-a-t-il beaucoup d'affaires difficiles en cours ? »


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Sam 17 Avr 2021, 17:39

L'expression d'Andrew prend une teinte soucieuse. Vous pouvez comprendre son inquiétude ; vous n'étiez pas vraiment là pour vous voir, juger de vos propres réactions, savoir ce qui s'est passé au juste, ce qu'il a vu — à quel point vous aviez l'air perdu, agressif, paniqué — et pourtant, ce qu'il vous reste de l'incident suffit à vous laisser un sentiment diffus de malaise. Alors pour lui, qui était aux premières loges ?
Le souvenir doit être impérissable, vous n'en doutez pas. Il y a un monde entre entendre quelqu'un dire "il n'était pas lui-même, a paniqué, a tenté de se dégager et a perdu l'équilibre" et avoir vu la scène de ses propres yeux.
Vous auriez pu vous briser la nuque.

« Un instant. »

Après un sourire et une main levée pour vous faire signe d'attendre, il se redresse. Contourner le paravent ne lui prend qu'un instant ; vous le voyez faire un signe à sa collègue, qui se fend en retour d'un "oui ?" poli.

« Est-ce que vous pouvez me donner la dernière page du dossier ? Les notes annexes. En anglais, s'il vous plaît. »

Quelques brefs mouvements de papier ; une chaise qui grince, Andrew qui disparaît momentanément derrière le paravent, et déjà il revient.
Il se réinstalle sans perdre ni votre temps, ni son sourire.

« M. Roşan Abdallah est cadre administratif chargé de la gestion des décès internes à Asphodèle en lien à la vie communautaire, récite-t-il après une brève lecture silencieuse. Mlle Amira est cadre administrative chargée de la gestion des risques liés à la faune, à la flore et au climat. » Il reprend sa respiration ; laisse filer un rire. « Les noms de postes sont toujours très longs. Je n'ai ni leur âge ni n'aurais la permission de les dévoiler sans leur accord quoi qu'il en soit, mais oui. Généralement, les cadres administratifs sont parmi les plus vieux habitants d'Asphodèle. Surtout si ce sont des daemon. »

Ce qui peut faire sens. Vous imaginez mal une administration aussi secrète et volontairement complexe attribuer des postes à responsabilité n'importe comment. Expérience et confiance sont de mise.

« ... J'aurais préféré que vous m'écoutiez. Désobéir n'a vraiment pas desservi votre cause, reprend-il, sourcils arqués. Ce qui vous est arrivé aux étages n'est en rien votre faute, évidemment. Vous ne pouviez pas deviner. Mais à l'avenir, évitez d'aller là où on vous a explicitement demandé de ne pas vous rendre. Au moins dans le cadre d'affaires de police. »

Ni animosité ni reproche dans sa voix. Il a ce calme pédagogue, bienveillant mais intransigeant, qui sait mettre en évidence la faute sans condamner la personne ; quelque chose de typiquement paternel ou supérieur hiérarchique dans la voix. Habitué à recadrer plus jeune ou plus immature que soi.

« Dans la mesure où vous les avez trouvés inquiétants, je peux vérifier s'ils ont ou non des casiers. Au-delà de ça, je ne vais pas pouvoir faire grand chose. D'autant que je ne vois pas comment ils auraient pu vous mettre dans un tel état. »

Sa confusion est manifeste.
Et vous comprenez. Parce que comment, effectivement.




La policière accueille votre question avec un sourire qui manque de virer à la grimace. Elle le maintient vaille que vaille, mais vous le voyez clairement pencher sur le côté ; et si son visage reste globalement neutre, les mouvements nerveux de ses mains ne racontent pas la même histoire.
Elle doit en avoir conscience, puisqu'elle vient vite les ranger sur ses genoux. Le malaise n'est pas aussi évident qu'à d'autres moments, mais vous la sentez tendue. Ça, c'est une certitude. Pas besoin d'être trop attentif pour s'en rendre compte.

« Compliqué, si on veut. Disons que ce n'est pas... »

Elle s'accorde un court temps de réflexion. Réflexion qui se retrouve coupée par le regard qu'elle lève dans votre dos, un "oui ?" poli aux lèvres, lorsqu'elle remarque que son supérieur vient d'arriver non loin de vous, tout près du paravent.

« Est-ce que vous pouvez me donner la dernière page du dossier ? Les notes annexes. En anglais, s'il vous plaît. »

Un hochement de tête plus tard, elle s'affaire. Les pages lui glissent entre les doigts, tantôt en alphabet romain tantôt en sigles que vous ne comprenez pas ; après quelques secondes, elle se lève pour lui tendre une page.
Il s'approche pour s'en saisir, et vous accorde à toutes les deux un sourire bienveillant au passage.

« Merci. »

Le lieutenant lui répond par un gentil sourire — et déjà, il est reparti vaquer à ses occupations.
Après s'être éclaircie la gorge, elle reprend également.

« Donc ! La situation actuelle est compliquée pour tout le monde, soupire-t-elle. Les civils ne sont pas tranquilles, et la confiance... Discutable que chacun peut avoir en les gardes rend notre travail plus difficile. Sans compter que la confiance qu'on nous porte n'est pas toujours au beau fixe non plus. »

Elle contemple un moment ses doigts posés contre le dossier, sourcils froncés. Préoccupée.

« Si par "affaires difficiles" vous entendez des affaires aussi graves que des gardes s'infiltrant chez des civils pour les tuer, alors non, alhamdulillah. » Elle tire pensivement sur les bords de son hijab, puis vous adresse un sourire. « Rien d'insurmontable, mais l'accumulation peut vite être éprouvante. Les capitaines et M. Malka ont encore plus de responsabilités que d'habitude. »

Son sourire se fait plus confiant.

« Mais ils font de leur mieux, soyez-en sûres. Votre sécurité est notre priorité. »


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Simon attendit Andrew avec la patience de l’élève modèle qu’il n’était plus ; quand le policier se rassit face à lui, notes en mains, et lui énonça l’intitulé des postes, il hocha la tête. Bien. Ewu n’avait pas tort et n’avait pas menti, et du reste…
Que faisaient deux cadres chargés de choses si différentes dans le bureau de Lethe, puis à harceler un inconnu paniqué et barricadé ? Kosár était une menace pour la tranquillité des services de police, pas pour la faune et la flore.

Simon tapota des doigts contre le tissu de son pantalon avec la raideur de celui qui ne comprend pas et n’aime pas ça. Il avait beaucoup de données entre les mains, toutes différentes, et bien trop sans le moindre lien visible. Quel casse-tête. Il offrit un sourire contrit au reproche d’Andrew, puis un geste d’assentiment à la suite de la conversation. Peut-être qu’ils étaient tous les deux blancs comme neige, mais il avait besoin de savoir s’il y avait eu le moindre pas de travers par le passé.
Il n’allait pas laisser filer la moindre occasion de mettre à profit le réflexe compulsif de toute administration de noter jusqu’au petit déjeuner de ses employés.

« Ne vous en faites pas, votre supérieur m’a bien fait comprendre qu’il n’y avait qu’en obéissant que je ne m’attirerais pas d’ennuis. »

Son sourire perdit ses angles amers et sarcastiques pour se faire plus doux lorsqu’il reprit :

« J’ai un ami qui a vécu une expérience similaire aux étages. Je peine à trouver une explication, alors je cherche. C’est trop inquiétant pour que je puisse oublier et passer à autre chose sans me questionner. »

Ce n’était pas son genre et, au-delà de ça, ils étaient deux à avoir vécu quelque chose de « traumatisant » au sein des bureaux administratifs. Coïncidence ? Peut-être.
Il ne le saurait qu’en creusant un peu plus la question.

« Tout comme M.Karasyov s’interroge lui aussi sur quelques détails. Javier va mieux ? »

Subtil.


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« Aucun soucis, vraiment. Je devrai attendre que vous ayez tous finis avant d'aller faire autre chose, quoi qu'il en soit. »

Allison hocha doucement la tête avec compréhension devant les réponses du lieutenant, et une légère moue impressionnée courba ses lèvres à l'idée que la femme devant elle avait déjà passé plus de vingt ans à Asphodèle.
Autant que sa vie humaine, donc, à moins qu'elle n'ait une apparence rajeunie - Allison savait que c'était possible pour certains.
Elle n'aimait pas trop s'attarder sur la question, et acquiesça donc avec un sourire en laissant Maeve prendre la parole. Manifestement, "Haya" était plus à l'aise avec les sujets moins professionnels, et Allison le nota dans un petit coin de son esprit en la voyant obéir rapidement à son supérieur, pour mieux revenir déplorer les tensions actuelles, la quantité de travail et le manque de confiance ambiant.
Rien de très neuf.

« Mais ils font de leur mieux, soyez-en sûres. Votre sécurité est notre priorité. » Termina-t-elle, et Ally se dit que ça devait être son slogan personnel.

Ce qui ne l'empêcha pas de sourire elle aussi, avec un "Merci à vous." aimable, fossettes creusées comme des armes habillées en civil.

« Les gens finiront par comprendre. Tout le monde est un peu destabilisé. Désolée pour ça. » Répondit-elle, et si elle n'avait pas particulièrement l'air désolée, au moins n'y avait-il pas d'ironie dans ses paroles.

Allison ne s'excusait évidemment pas pour la totalité d'Asphodèle, et encore moins de son comportement à elle, mais un peu de civisme ne fait jamais de mal. Et pas besoin non plus d'appuyer une nouvelle fois sur combien l'opacité de l'organisation d'Asphodèle ne risquait pas de lever les doutes de la population sur toute forme d'autorité.
La police le déplorait autant que les civils, oh tristesse, elle avait compris.
Ah, tiens.

« Ça me fait penser... » Reprit-elle soudain en fronçant les sourcils d'un air concerné : « Un de vos collègues avait l'air d'aller assez mal pendant notre déposition... Javier ? - elle écorcha le début du prénom avec une grimace d'incertitude - Je crois ? Est-ce que vous savez ce qui lui est arrivé ? »




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Le sourire d'Andrew se fait résolu, voire triste, lorsque vous faites mention de son supérieur. Il ne relève pas, cependant. Quoi qu'il en pense, il choisit de le garder pour lui. Aucun commentaire ne sera fait sur la question — ni dans un sens, ni dans l'autre.
Il a été là pour une partie de votre déposition. Vous savez aussi bien l'un que l'autre que le courant n'est pas exactement passé entre vous et M. Malka.
Ou trop bien passé, au contraire.  Légère friction.
L'expérience similaire de votre ami n'arrange en rien la courbe maintenant inquiète de ses sourcils. Il hoche la tête, compréhensif, et ne profite pas de l'occasion pour vous signaler que enquêter sur ce genre de questions n'est pas exactement un travail de civil. Après tout, vous êtes libre de chercher à comprendre.
Si vous aviez été agressé, soit. Mais vous avez paniqué. Personne ne vous a frappé. Personne ne vous a menacé. Enfin — si, d'accord. Mais ça ne vous a pas fait un tel effet. Ou pas sur le coup.
Difficile de savoir de quel domaine ça peut relever.

"Asphodèle dans sa globalité" semble un peu large.

L'enchaînement M. Karasyov - Javier fait cligner des yeux étonnés au capitaine. Pas le sujet auquel il s'attendait, apparemment.
La surprise fond en moue inquiète.

« Le capitaine Karasyov s'interroge sur beaucoup de choses, répond-il, prudemment neutre. C'est un sceptique dans l'âme. Très méticuleux et très efficace, à sa décharge. On ne voit pas toujours les choses de la même façon, mais j'aime à croire qu'on se complète. Quant-à Javier, il ... »

Après une brève pause, il détourne le regard.

« ... va. »

Eh bien. Ça sonne prometteur.

« Ces dernières semaines ont été très éprouvantes pour lui. Alors je ne doute pas que son comportement ait pu vous paraître — à vous ou à d'autres — manquer de professionnalisme et de rigueur, enchaîne-t-il, un poing posé contre le bureau, l'autre main enroulée autour. Il n'aurait jamais dû être assigné à cette tâche, j'en conviens. »

Etant donné sa nervosité tout du long, vous voulez bien croire qu'il n'était pas déjà dans les meilleures dispositions au départ.
Vous n'avez pas aidé. C'est une certitude également.

« Mais Javier est un excellent policier. C'est aussi un homme bien, poursuit-il, et quoique son sourire vous semble peiné, il atteint ses yeux. Une des meilleures personnes que j'ai connue, de mon vivant comme de ma mort. »

À son ton de voix, il semble évident qu'il lui porte beaucoup d'affection. Nul besoin de remettre en doute son honnêteté à ce sujet.
Pas le moins du monde objectif, de fait. Mais vous doutez que quelqu'un se méfiant ouvertement de lui, le cas échéant, le soit beaucoup plus.

« Je reconnais manquer d'objectivité le concernant, ajoute-t-il en riant. Et vous ne l'avez pas vu sous son meilleur jour. J'en suis désolé. Je déplorerais tout commentaire désobligeant que vous ayez pu entendre à son sujet, mais je comprendrais aussi que vous n'ayez pas la plus haute estime de lui, étant donné les circonstances. »




Votre réponse tire un sourire plus franc au lieutenant, qui visiblement ne s'attendait pas spécialement à recevoir des excuses, de la compréhension ou même de la politesse. Il se peut qu'elle soit facilement satisfaite ; l'alternative étant qu'elle n'attend pas même les bases du respect de votre part (ou des autres en général), il y a matière à espérer que la première option soit la bonne.
Ce serait un peu triste, sinon. Et très révélateur de la manière dont les entretiens se passent en général.
Vous n'avez entendu personne crier, jusqu'ici. Mais sait-on jamais.

La mention à un collègue lui fait ouvrir les yeux plus grands, surprise et incertitude mêlées sur son visage. Elle hoche la tête, malgré tout — tout ça pour hausser les épaules l'instant suivant.

« Javier, confirme-t-elle. S'il n'était pas au mieux de sa forme, c'est vraiment qu'il a eu des...  Comment dire. Quelques affaires difficiles à gérer, et un emploi du temps... »

Elle pince les lèvres, hésitante.

« ... Difficile également. Peu de temps pour se reposer. Je peux comprendre que ça s'en soit ressenti ce jour-là. Ce n'est pas tous les jours qu'on doit amener des gardes en interrogatoire ; nous n'étions pas assez préparés pour ça, en plus du reste. Il en a partiellement fait les frais. » Elle hausse de nouveau les épaules, un sourire désolé aux lèvres. « C'est un très bon lieutenant, mais il a besoin de repos. Il me semble qu'il ne va plus faire que des demi-journées, le temps de se remettre sur pied. Ça ne pourra que lui faire du bien. »

D'après ce que vous avez pu voir de lui — et de son état de stress manifeste, pour commencer —, vous pouvez difficilement donner des arguments contre cette décision. Il n'était pas au mieux de sa forme, c'est un fait. En plus d'avoir menti ouvertement à son supérieur.
Vous ne savez pas ce qu'il est advenu de cette partie de l'histoire. C'est revenu aux oreilles de M. Malka ; l'une de vous le sait parfaitement.
Soit Haya ne veut pas en parler, soit elle n'est pas au courant. En tous les cas, elle n'aborde pas ce sujet.

« C'est très gentil de votre part de demander de ses nouvelles, ajoute-t-elle avec un sourire. Il n'a pas eu de chance, ces temps-ci. Ça lui ferait plaisir. »



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Dim 18 Avr 2021, 16:46

Le ton neutre qu’Andrew utilisa pour parler de son collègue s’envola quand il sauta sur l’occasion de lui dire que Javier était un homme bien ; un bon policier, aussi, malgré ce qu’ils avaient pu en voir et en penser. L’affection dans ses mots était trop naïve et franche pour être factice, et Simon lui sourit, indulgent. Non, il n’était pas objectif, mais c’était bien de le reconnaître. Que ne ferait-on pas pour ses amis.
Monsieur Malka savait ce qu’il faisait en menaçant de renvoyer Javier. Une épine de colère lui piqua le cœur, mais il fit de son mieux pour l’ignorer. Andrew était affecté par ce que l’on pouvait penser de son supérieur. Ils devaient être proches, eux aussi.

A quel point, ça…
Il n’avait que des morceaux épars de conversations pour en juger. Rien d’assez personnel.

« Je ne l’ai pas vu beaucoup, et je n’oserais pas juger ses compétences en tant que policier ou ses qualités en tant qu’homme. Je suis néanmoins d’accord avec vous pour dire qu’il n’aurait pas dû être assigné à cette tâche. »

Maeve et Allison avaient pu discuter avec Javier. Lui n’avait qu’entraperçu un homme nerveux et globalement peu heureux de vivre ou faire son travail. Tout ce qui lui avait été rapporté après coup allait dans ce sens.
Il laissa filer quelques secondes de blanc pour reprendre, toujours posément :

« Désobéir n’a pas amélioré mon cas mais votre ami a menti à Monsieur Malka. (il fronça un peu les sourcils, car ce point le laissait toujours perplexe) Devant témoins. Je ne suis pas policier, mais je ne pense pas me tromper en avançant que ça va lui attirer des ennuis. »

Monseigneur n’était définitivement pas du genre à laisser couler avec un soupir. Il hésita avant de rajouter :

« On le soupçonne de complicité avec Lethe. (pas que lui) Et ses actions pourraient laisser de grands inconnus penser que c’est effectivement le cas. »

Alors d’autres ?
Peut-être qu’il n’y avait rien de nouveau là-dedans, peut-être que Javier se faisait réprimander tous les quatre matins, peut-être, peut-être…

Mais il n’empêche. S’il fallait être tout à fait honnête, ils avaient été deux à agir étrangement ce jour-là.


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