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Jules Hauteclaire
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Jules Hauteclaire

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Mer 05 Avr 2017, 17:14

Jules avait tiré des conclusions limpides durant les quelques minutes qu'il avait passées prostré sur ce sol blanc dans lequel il ne se voyait pas ; elles tenaient en une affirmation aussi effrayante que les murs étaient vierges : s'il n'était pas fou, alors il était mort.
La seconde partie de sa phrase le tranquillisait. La première, en revanche, le contrariait assez pour le pousser à balbutier quelques jurons à voix basse. Le silence était d'église ! Il s'entendait même sans parler ! S'il était malade au point d'en halluciner une chose pareille, qu'on abrège ses souffrances.

Ça aurait été la moindre des délicatesses.

Une fois qu'il fut sûr de ne pas trébucher au premier pas, il se redressa et laissa le temps à sa tête de faire le vide, histoire de chasser sa migraine – il avait remarqué, en poussant un profond soupir, que ses poumons ne rechignaient pas à l'effort. Ce détail n'était pas insignifiant, comme un aveugle se serait vite rendu compte qu'il voyait et n'avait pas à longer les murs pour s'y retrouver. Puis après avoir soupiré, grogné et juré, il avait eu le malheur de s'attarder sur ses mains, lisses comme au jour de ses vingt ans. Elles n'étaient pas comme ça la dernière fois qu'il les avait vues – et c'était hier ! Ou quelques heures auparavant, difficile de savoir, il avait l'impression désagréable de s'être endormi sur l'eau et d'avoir dérivé trop loin.

Où était-il, à présent ?

Jules décida d'être optimiste et de faire honneur à ses mains et ses poumons tout neufs, sans oublier ses jambes qui le portaient avec légèreté ; il frappa de fait au sol et poussa un cri frustré.
Il allait en falloir plus pour le fatiguer et s’essouffler, aussi donna-t-il un coup de pied énervé dans ce qui semblait être une porte d'entrée ; il avait de bons yeux et il en distinguait les contours flous.

Les insultes défilèrent sur un rythme saccadé. Comme il était bon de voir qu'après tant d'années passées à prôner la tranquillité, il s'agaçait toujours aussi vite de l'inconnu.

A sa décharge, la situation était plus extraordinaire que ses médicaments quotidiens. Peut-être avait-on profité de sa sieste pour l'empoisonner.
Il prit à témoin le plafond d'un geste excédé.

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Lun 17 Avr 2017, 16:31


Bout des doigts appuyé contre la porte, Acheron s'arrête un instant. Le manche de la faux serrée dans sa main gauche tapote le sol à un rythme quelconque. Il attend. Hésite, peut-être. Le geste d'entrer dans la pièce restes suspendu quoi qu'il en soit.
Puis, quelques secondes plus tard, il redresse le bras d'un mouvement souple et vient glisser l'arme dans son dos. C'est là qu'est sa place, après tout.
Yeux clos, il fait glisser ses phalanges jusqu'à aplatir la paume  de sa main contre le battant. Le pousser ne lui demande aucun effort apparent ; il y va doucement, pourtant, à la manière d'un parent soucieux de ne pas réveiller l'enfant endormi dans son berceau.

Il l'ouvre presque complètement avant de faire un pas lent à l'intérieur — pas plus. Il reste dans l'entrée, entre la sortie et la pièce, maintenant la porte immobile de la main droite.

Son regard se pose sur les chaussures du garçon.

« Monsieur le décédé, bienvenue à Asphodèle. Je vous prierai de ne pas crier. De ne pas m'agresser. De ne rien faire qui puisse vous porter préjudice. »

Bras gauche ramené contre son torse, il lui adresse une révérence polie.

« Je vous prierai également de me suivre. Tout vous sera expliqué en temps et en heure, et cetera. »

Le dos du garde se redresse à la façon d'une marionnette fainéante dont on aurait tiré un fil ; regard fixe, il laisse son bras libre retomber le long de son côté et attend.

► Vous pouvez suivre Acheron directement ou refuser de coopérer.


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Dim 02 Juil 2017, 18:44

Le plafond ne lui répondit pas mais la porte eut la grâce de s’ouvrir ; Jules recula, perplexe, tandis qu’un grand jeune homme aux cheveux blancs se calait soigneusement entre l’intérieur et l’extérieur. Aussi rassuré qu’un prisonnier en temps de guerre, il chercha à apercevoir le paysage par-dessus l’épaule de son geôlier ; en vain. Il était trop grand.
Vexé, voire outré, Jules le fusilla du regard sans vergogne.

Qu’est-ce qu’il se passait, au juste ?

« Monsieur le décédé, bienvenue à Asphodèle. Je vous prierai de ne pas crier. De ne pas m'agresser. De ne rien faire qui puisse vous porter préjudice. »

Ah.
Ses yeux papillonnèrent un long moment. Il tentait d’extraite l’essence de ce discours pour en avoir le sens – monsieur le décédé ? Jules inspira un grand coup mais se trouva tout disposé à croire cet étrange personnage : il s’était dit, au tout début, préférer être mort plutôt que fou. Avoir passé l’arme à gauche l’arrangeait donc grandement.
Ça n’aurait pas été trop tôt.

Pourtant, il en ressentait un sentiment diffus de colère, type explosif. Sa poitrine lui faisait mal.

« Je vous prierai également de me suivre. Tout vous sera expliqué en temps et en heure, et cetera. »

Il ouvrit la bouche pour protester mais la referma aussi sec. La situation lui faisait tourner la tête, il avait la migraine. Le bon sens lui ordonnait de poser des questions avant de suivre cet inconnu où que ce soit, mais il ne voulait pas parler. De frustration, il tapa à nouveau du pied sur le sol. Il n’allait pas rester planté là comme un idiot à attendre Dieu sait quoi, quand même ?

Malgré toute son appréhension, il demanda :

« Et… Et v-vous suivre où ? »

Il fronça les sourcils, lorgna les armes, la porte ; il voulait sortir.
Mais pas avant de savoir où il allait et où il se trouvait.


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Lun 10 Juil 2017, 04:05

Le visage d'Acheron demeure impassible tout le temps que le nouvel arrivant reste immobile et silencieux ; et quand il manifeste alors de l'impatience, de la frustration ou de la colère, il ne réagit pas plus. Ses yeux restent fixés quelque part près de ses pieds, ses lèvres obstinément fermées en ligne droite, et s'il semble parfois tanguer doucement, il ne bouge que pour rétablir son équilibre précaire et sa mauvaise posture.
Comme perdu dans des océans de réflexions, il ferme les yeux un petit moment.
Quand il les rouvre, sa bouche suit de près.

« Dans les bureaux, monsieur. Un endroit pour vous accueillir et vous informer. En quelque sorte. Vous y serez en sécurité. »

Toujours poli, toujours lent et méthodique, il incline doucement la tête, nuque pliée.
Ou peut-être en a-t-il simplement marre de devoir la porter.

« Cette pièce est une porte plus qu'autre chose. Vous êtes entré, alors je dois vous escorter jusqu'à la pièce suivante. »

Comme si ça pouvait tout expliquer, il ajoute :

« C'est ainsi. »

Il applique le règlement ; voilà tout. Ce n'est pas le moment de faire des exceptions.
Il doit l'emmener, alors il le fera.


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Mer 12 Juil 2017, 18:19

Jules fronça les sourcils, un frisson glacé lui remontant le long du dos. En sécurité ? Parce qu’il n’était pas en sécurité, présentement ? Tout en faisant mine de ne pas en avoir l’air, il scruta de nouveau les environs ; rien d’autre que du blanc à perte de vue. Y avait-il d’autres portes cachées, par lesquelles quelque chose pouvait bondir à tout instant ? Il déglutit, soudain inquiet pour son intégrité physique.
Pour la vie qui venait de lui être ôtée.

« Cette pièce est une porte plus qu'autre chose. Vous êtes entré, alors je dois vous escorter jusqu'à la pièce suivante. »

La voix de l’inconnu lui permettait de se focaliser sur quelque chose et ne pas s’éparpiller. Il se concentra sur ses mots, tentant vaille que vaille de réprimer la colère sourde qui lui nouait la gorge. Il parlait de bureaux, de pièces, et Jules ne comprenait plus rien du tout : l’au-delà n’était-il qu’une administration aux rouages bien huilés ? Ce n’était pas l’image qu’il en avait, pas ce que ses parents lui répétaient depuis qu’il était en âge de comprendre ce qu’était la mort – et que les morts ne revenaient jamais. Il baissa les yeux, cherchant l’inspiration dans le sol blanc, qui n’était pas carrelé. Il aurait préféré disparaître, ne plus avoir à penser ni réfléchir.

Tout ça lui avait fait tant de mal de son vivant, il ne voulait pas avoir à subir ça dans la mort.
Si seulement.

« C'est ainsi »

Ces deux simples mots firent remonter toute la colère et il se mit à bouillir d’indignation. « c’est ainsi », bien entendu, comme tout en ce monde ! C’est ainsi, c’est comme ça, ne va pas à l’encontre des règles, elles sont là pour une bonne raison. Mais Jules n’en avait strictement rien à faire, des règles !
Il voulait sortir : un point c’est tout. Et le premier à lui dire « c’est ainsi, suivez-moi sans faire d’histoire » allait se prendre son poing.

« Je re-refuse, s’écria-t-il en reculant, les doigts serrés, vous ne pou-pouvez p-pas me forcer à v-vous suivre ! J-je reste là ! »

Il recula encore, comme si s’éloigner de la porte pouvait l’aider à en sortir. Il refusait.
Il ne le suivrait pas.


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Mer 02 Aoû 2017, 17:06

L'ombre d'un soupir menace de filer entre les lèvres du garde, mais jamais elles ne s'ouvrent. Au mouvement de ses épaules, ceci dit, il pourrait tout aussi bien l'avoir fait ; le ressenti extérieur est probablement le même. Une lassitude évidente.
Il n'y a pourtant pas trace d'impatience sur ses traits. Ses yeux questionnent silencieusement le sol, ses bras restent lâches et sa nuque ne se redresse qu'après-coup, comme s'il venait de se souvenir qu'il y avait là des muscles à activer pour garder la tête droite et le regard posé ailleurs que par terre.

Cette fois, il hausse franchement les épaules.

« Bien sûr, que je peux. Vous forcer. »

Comme pour joindre le geste à la parole, il lève le bras gauche vers le manche de sa faux ; elle glisse de ses attaches sans protester aussitôt qu'il la tire à lui et, en quelques mouvements étonnamment fluides si l'on pense à sa lenteur habituelle, il vient en claquer le manche contre le sol.
Poids du corps ramené sur la jambe gauche, le garde fait tourner l'arme entre ses doigts comme l'on jouerait avec un bâton de majorette, sans se préoccuper de son poids.

« Pas à me suivre, corrige-t-il, pensif. Mais je vous emmènerai à destination quoi qu'il arrive. Avec ou sans votre accord. »

L'embout de la faux frappe de nouveau le sol.

« Dernière sommation. »


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Mar 26 Déc 2017, 03:25

Jules plissa les yeux ; il pouvait presque sentir les murs de la pièce se resserrer, et la claustrophobie menaçait de le gagner. Aucune échappatoire, la porte était bloquée par ce géant aux cheveux blancs, et s’il ne s’abaissait pas à le suivre, alors il allait devoir employer la manière forte.
C’est du moins comme cela que Jules interpréta la faux qu’il vint taper contre le sol. Il foudroya cette dernière du regard et poussa un grognement assez étouffé pour être inaudible : et quoi ! Il allait le tuer, l’assommer, lui couper les jambes et le balancer contre sa volonté il ne savait où ? C’était de la violence ! Et c’était inadmissible. Jules pensa à le lui crier, mais préféra pincer les lèvres au dernier moment. Ce garçon était aussi bavard et aimable que lui. La communication allait être difficile.

Pourquoi refuser de le laisser broyer du noir seul ? Il n’en avait jamais demandé plus.
Qu’on le laisse tranquille, qu’on le laisse digérer la situation sans avoir à supporter paperasses, conversations et autres procédures inutiles.

Il voulait être seul.

« Dernière sommation. »

Il sursauta malgré lui. La peur remonta le long de sa gorge et un frisson d’angoisse parcourut ses membres. Objectivement, suivre le fou furieux était l’option la plus raisonnable ; il pouvait toujours tenter une percée s’il s’apercevait qu’on l’emmenait droit vers une quelconque potence. Le problème était que Jules n’aimait pas être raisonnable, surtout s’il s’agissait d’agir contre sa colère. Et il bouillait de colère.

Parfois, il lui venait l’idée d’apprendre à contrôler ses émotions ; il jetait bien souvent cette idée au feu aussi vite qu’elle lui était venue.
PERSONNE ne le forcerait à faire quoi que ce soit – c’était un point final.

« E-essayez donc, gronda-t-il en pliant les genoux, prêt à bondir d’un côté ou d’un autre, c-car je ne vous s-suivrai pas. »

Il savait qu’être aussi borné pouvait être embêtant, mais il avait trop sur les épaules pour commencer à se remettre en question.
Il allait sortir d’ici et tirer cette affaire au clair lui-même.


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Mer 24 Oct 2018, 03:39

Au regard las que lance Acheron à l'absence de ronde, on pourrait presque entendre un "évidemment" cynique. Son corps reste prostré ; il ferme les paupières. Ce quelque chose dans sa gestuelle souvent apparenté à de la fatigue fuit ses muscles et, l'espace de quelques secondes, il semble plus ennuyé qu'autre chose. Agacé. Irrité, presque.
Il ne lui obéit pas. Il refuse de venir. Il fait des histoires. Après tout, ce serait logique qu'il n'en soit pas ravi. A qui cela plairait de devoir faire des efforts supplémentaires ?
Pas à Acheron, apparemment.
Plutôt que de se redresser, le garde s'appuie complètement sur le manche de son arme. Sa tête tombe un peu sur le côté ; il n'a toujours pas rouvert les yeux.
Quand il le fait, un vrai soupir se glisse entre ses lèvres.

« Ne paniquez pas en vous réveillant, somme-t-il, plat et désintéressé, faux coincée entre les doigts de sa main gauche. Soyez aimable envers l'administration. »

Yeux au plafond, toujours debout à la même place, il pondère un court instant.

« Ce sera tout. Sur ce. »

Le mouvement de son bras lorsqu'il lève la faux est lent. Calme. Lourd. Pourtant, dès lors qu'il la fait pivoter, c'est le temps lui-même qui semble s'arrêter. Il a bougé, c'est sûr — il est plus près — mais entre le moment où il fait un pas en avant et celui où l'embout de la faux, près de la lame, heurte le front du décédé, il pourrait tout aussi bien ne s'être écoulé que l'ombre d'une seconde.
Le monde est flou ; confus. Un bref instant de conscience où le garçon pourrait presque avoir l'impression que le manche a traversé son crâne, et puis l'inconscience.
Arme rangée dans son dos, Acheron ne s’embarrasse pas de rattraper le garçon. Il le laisse heurter le sol ; attend un instant.
Puis, là et seulement là, il comble la distance qui les sépare encore et se penche pour le hisser sur son épaule.

Ce serait bête de perdre plus de temps que nécessaire, n'est-ce pas.


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