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Élisée de La Bruyère
- A 09 081927 14 02 A -

Élisée de La Bruyère

En bref

Féminin
Pseudo : Never.
Messages : 82


Élisée prit une respiration asthmatique après avoir retenu longtemps son souffle –
Et se réveilla.

Le blanc du plafond lui transperça la rétine. Elle resta allongée à fixer le vide, la tête vide, à se demander pourquoi son cœur battait autant la chamade, et pourquoi elle avait eu si peur de rouvrir la bouche. Chaque bouffée d'air lui coûtait, et sa poitrine la faisait souffrir.
Doucement, sans se presser, elle redressa le dos et vérifia que chaque muscle, chaque os se mouvait avec la même aisance que le jour d'avant. La pièce dans laquelle elle se trouvait était blanche, sans taches de couleur, et désespérément vide. Élisée aurait mis sa main à couper que le son d'une horloge y aurait été insupportable au bout de quelques minutes. Toujours avec ces mêmes mouvements lents et silencieux, comme si le moindre bruit pouvait faire s'effondrer les murs, elle lissa soigneusement les plis de sa longue robe de velours.

Sa mémoire, qui d'ordinaire ne lui jouait jamais de tours, venait de lui fausser compagnie. Elle ne savait ni où elle était, ni comment elle avait pu atterrir ici – dans un endroit qu'elle ne connaissait pas. La couleur de la pièce l'empêchait de voir si elle possédait effectivement des murs et un plafond ; la blancheur immaculée lui donnait l'impression oppressante d'un paradis.

Le mot la piqua comme le fuseau la belle au bois dormant. Dès lors, le sommeil et le silence lui parurent indésirables ; elle se redressa en se faisant violence pour ne pas chanceler, le talon de ses bottines claquant le sol dans un geste presque rageur. Elle voulait savoir où elle se trouvait, pourquoi elle se trouvait ici, et pourquoi on l'avait enfermée. Ses doigts effilés partirent à la recherche d'une surface plane, qu'elle rencontra avec soulagement au bout de quelques pas. Cet endroit possédait bien des murs ; elle se sentit mieux. Elle avait de quoi se raccrocher au réel, au tangible. Avec une application religieuse, Élisée entreprit de longer la paroi pour voir jusqu'où elle la mènerait.

Elle avait besoin d'air pur, et d'une bouffée de fraîcheur.


Applaudissements pour la reine des abeilles. 190621012256278711
Fly away, meadowlark.
Fly away in the silver morning.
If I stay, I'll grow to curse the dark,
So it's off where the days won't bind me.
I know I leave wounds behind me,
But I won't let tomorrow find me
Back this way.

Before my past once again can blind me,
Fly away.

And we won't wait to say goodbye,
My beautiful young man and I.

Mourir d'un amour qui ose éviter les roses:

Kharon
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La porte s'ouvre sans plus de bruit que le garçon n'en fait en rentrant, le geste prudent et le regard attentif, soucieux à l'évidence de repérer les personnes présentes dans la pièce aussi tôt que possible. Une jeune femme se trouve près du mur sur sa droite ; cachée par la porte, il doit s'accorder un pas de plus pour la voir correctement. Personne d'autre à l'horizon.
Satisfait de son tour d'horizon, Kharon pivote de quelques degrés pour repousser le battant dans l'autre sens. Ce dernier glisse jusqu'à revenir s'encastrer sans violence dans le mur, aussi naturellement que si le mécanisme avait été aimanté.
A des yeux distraits, la porte viendrait de disparaître à nouveau.

Convenablement positionné face à la nouvelle arrivante, il plie le bras ; s'incline, courtois.

« Mademoiselle. »

Sa voix, ni grave ni aigüe, sonne calme sans paraître froide ; son visage, de même, donne l'impression d'être neutre plus que fermé. A défaut d'être chaleureux, au moins n'a-t-il pas l'air désagréable.
Même à la distance respectable les séparant, il doit lever la tête pour la regarder dans les yeux. Ce qu'il fait.

« Je suis navré de vous en informer, mais vous êtes morte. Je dois vous escorter jusqu'aux personnes responsables de vous expliquer les conséquences de votre trépas ; si vous voulez bien me suivre. »

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Élisée de La Bruyère
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La porte s'ouvrit, surprenant Élisée, qui n'avait pas réalisé qu'elle se trouvait là. Aussitôt, ses talons s'immobilisèrent et elle regarda avec perplexité un extraordinaire personnage pénétrer dans ce qu'elle savait à présent être une pièce. Il s'inclina, l'image même de la politesse désintéressée, lançant sans même le vouloir un dard dans son cœur :

« Mademoiselle. »

Sa bouche s'entrouvrit pour rectifier sèchement un « madame », avant que ses dents ne claquent douloureusement. Ça ne passerait jamais.
Le reste du discours lui fit bien vite oublier ce petit incident :

« Je suis navré de vous en informer, mais vous êtes morte. Je dois vous escorter jusqu'aux personnes responsables de vous expliquer les conséquences de votre trépas ; si vous voulez bien me suivre. »

Elle cligna des yeux plusieurs fois, l'air hallucinée, se demandant si elle avait bien entendu ce qu’elle venait d'entendre ; elle était morte ? Et certaines personnes allaient pouvoir lui expliquer ce qu'il allait advenir d'elle ? L'impression de paradis blanc que la pièce lui avait donné lui noua la gorge.
Morte.

Et, ciel, avait-il des cornes ?

« Morte ? Fit-elle d'un ton qui se voulait sarcastique, car la petite histoire du monsieur, autant que son allure, ne passaient pas, et pourquoi devrais-je vous croire ? »

Elle croisa les bras, tentant de se remémorer la posture que Léthé prenait quand, enfant, elle dépassait allégrement les limites. Cet homme, malgré son excentricité, était plus petit qu'elle, et elle devait baisser les yeux pour regarder les siens. Elle se savait imposante. Elle espérait simplement qu'elle ne se trouvait pas nez à nez avec un grand malade.
Ces fous que l'on ne pensait pas à enfermer était le pire fléau du pays.



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Figé sur place, regard rivé dans celui de la nouvelle arrivante, Kharon laisse quelques instants de silence leur filer entre les doigts avant de ne détourner poliment les yeux. Le côté de son index plié vient frotter pensivement ses lèvres. Le sol ne lui renvoie peut-être pas de réponse aux questions qu'il lui pose, mais ça n'a pas l'air de le gêner outre mesure.
Une fois satisfait de sa réflexion, il relève la tête et cherche des siens les yeux de la jeune femme.

« Rien ne vous y oblige. Cependant vous êtes bel et bien morte, poursuit-il d'une voix calme, et me croire ou non n'y changera rien. Je ne fais qu'énoncer un fait. »

Une vague hésitation courbe ses sourcils vers le bas, lèvres pincées, avant que le haussement de ses épaules ne vienne rendre à son visage le détachement qui lui semble coutumier.

« Par ailleurs, vous ne vous souvenez pas de la manière dont vous êtes arrivée ici. Quant-à moi, j'ai des cornes et les yeux mauves. Si vous n'êtes ni morte ni là où vous viviez avant, alors où êtes vous ? »

La question semble plus rhétorique qu'autre chose ; malgré tout, bras croisés dans son dos, il se tait.
Qu'il attende une réponse ou un simple acquiescement à sa demande précédente, en tout les cas, il ne bouge pas.


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Le silence l’agaça et elle le brisa machinalement en tapant du talon contre le sol. Clac, clac, clac. Sans montre ni horloge, Élisée avait besoin de faire passer le temps. De compter les secondes, les minutes, de les laisser défiler pour pouvoir les accrocher au besoin. Morte. C’était d’un ridicule ! Pourquoi serait-elle morte ? Elle était jeune et en bonne santé, elle avait encore de belles années devant elle.

Morte…

« Rien ne vous y oblige. Cependant vous êtes bel et bien morte, et me croire ou non n'y changera rien. Je ne fais qu'énoncer un fait. »

Cet homme se payait sa tête. Elle refusa de le croire, l’affirma en son for intérieur et lui renvoya un haussement de sourcil emplit d’un dédain perplexe ; et puis quoi encore. S’abaisser à croire ses sottises, c’était perdre un peu plus pieds. Ses longs doigts passèrent dans ses boucles emmêlées par le sommeil, regrettant l’absence de ses peignes et ses brosses. Elle était déjà assez perdue sans qu’on lui rajoute une histoire de décès par-dessus le marché ; elle n’avait pas besoin de ça.

« Par ailleurs, vous ne vous souvenez pas de la manière dont vous êtes arrivée ici. Quant-à moi, j'ai des cornes et les yeux mauves. Si vous n'êtes ni morte ni là où vous viviez avant, alors où êtes vous ? »

Et en plus il se pensait malin ! Presque outrée, elle pinça les lèvres et tenta à nouveau de se remémorer comment elle avait pu atterrir ici. Rien ne lui vint, mais Élisée garda un calme olympien. Elle ne se souvenait plus, certes, mais cela ne voulait rien dire – et encore moins qu’elle était subitement et inexplicablement décédée. Elle l’aurait su. Elle avait momentanément perdu la mémoire, mais celle-ci allait lui revenir sous peu.
Et à ce moment-là, cet idiot pourrait en rire, elle ne se ferait pas avoir par de beaux discours. Et en parlant du reste…

« Vous m’avez sans doute kidnappée et vous êtes sans doute fou ; à vous de me dire là où vous m’avez emmenée. Je vais regagner ma mémoire sous peu, et vous serez dans les ennuis, monsieur. (fière de sa répartie, elle tendit la main vers les cornes du grossier personnage) Et il s’agit là d’un accoutrement stupide. »

De quoi aurait-il pu s’agir d’autre ?
Elle avait été kidnappée par un satyre – dans les deux sens du terme. Quelle aubaine, ah !


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Les réponses de la jeune femme n'ont pas l'air de déstabiliser le garde plus que ça, quoi qu'il n'en semble pas ravi pour autant ; à ses "sans doute" et à ses affirmations erronées, lèvres cousues, il se contente de cligner des yeux sans la quitter du regard, attentif et peut-être un rien insistant.
Plutôt que de la repousser ou de s'écarter lorsqu'elle tend le bras dans sa direction, il garde  sa main puis son coude dans son champ de vision et relâche les bras sur les côtés, prêt à se défendre ou la maitriser si besoin est. La différence de taille le force à lever la tête, mais là encore rien dont il ait l'air de se préoccuper.
Kharon laisse la décédée tirer sur une corne qui ne risque pas de se détacher, quitte à laisser sa tête et sa nuque suivre le mouvement. Ça n'a rien d'un costume. Docile ou non, cependant, il reste prudent ; au moindre mouvement brusque ou déplacé, il n'hésitera pas à chasser son bras avec la fermeté qui s'impose.

« Je ne vous ai emmenée nulle part. Vous êtes arrivée ici, point. Quant-aux ennuis, c'est vous qui risquez d'en avoir si vous ne me suivez pas. J'ai pour ordre de vous escorter, de gré ou de force. »

Ses yeux cherchent les siens.

« Ma patience a des limites, parait-il. »


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Élisée tira sur la corne avec le sourire d’un vainqueur, mais déchanta vite lorsque sa poigne (pourtant non-négligeable) rencontra une résistance. Perturbée mais pas décontenancée, elle tira un peu plus fort sans obtenir plus de résultat que précédemment. Elle faillit réitérer le geste en y mettant toute sa force, mais un semblant d’instinct de survie l’en empêcha ; ça ou l’étrange impression que lui donnait la pièce. Ses poumons brûlants avaient en effet choisi cet instant pour se rappeler à elle et la faire souffrir – non pas le martyr, mais une douleur oppressante.
Agacée, Élisée recula d’un pas. Ses talons claquaient fort dans le silence, et elle se persuada aisément qu’on lui faisait une mauvaise farce.

Ce costume était plus réaliste qu’elle ne l’avait pensé en premier lieu.

« Je ne vous ai emmenée nulle part. Vous êtes arrivée ici, point. Quant-aux ennuis, c'est vous qui risquez d'en avoir si vous ne me suivez pas. J'ai pour ordre de vous escorter, de gré ou de force. »

Elle n’aimait pas son ton et le lui fit savoir d’un froncement de sourcils courroucé. Arrivée, ici ! Ah tiens ! Et comment donc ? Il avait pu la kidnapper, tout lui faire oublier (cela aurait, songea-t-elle par ailleurs, expliqué l’inconsistance de sa mémoire parfaite) et chercher à la persuader du contraire. Il voulait peut-être se débarrasser d’elle, ou lui faire d’autres choses inavouables. Elle n’allait pas se laisser prendre au piège. Mademoiselle croisa les bras, hautaine, soucieuse de montrer qu’il lui faisait perdre son temps et que non, elle n’avait pas peur de lui – aussi cornu soit-il.

« Et qui vous a donné un tel ordre ? cracha-t-elle presque suite à sa menace à peine voilée, parce que voyez-vous, monsieur, ma patience a les mêmes limites que la vôtre et vous venez de les user. J’ordonne que l’on m’explique ce qui se passe, et sur le champ : parce que je ne crois pas à vos histoires de décès. C’est trop pratique. »

Elle n’allait pas gober ses fadaises la bouche en cœur, comme un enfant trop naïf à qui l’on promet une friandise ! Elle avait passé l’âge d’être stupide et si elle savait bien jouer l’imbécile lorsque la situation l’exigeait, il n’en était pas question face à un tel énergumène. Qu’il se rende compte qu’il n’était pas aisé de l’embobiner, et qu’il lui faudrait plus que de belles paroles abracadabrantes pour la faire obéir. Le suivre, et puis quoi encore ! Se jeter dans la gueule du loup, aussi ?

Elle n’était pas cet abruti d’agneau incapable de reconnaître une paire de crocs.


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Aussitôt sa corne relâchée, Kharon remet sa nuque bien droite sur ses épaules. La proximité et la taille de la décédée le forcent toujours à lever la tête ; il s'en accommode sans mot dire.
Ses paroles et ses bras croisés, visiblement, le dérangent plus que le reste. Ses sourcils se froncent presque — et un instant, ils le font ; mais ça ne dure pas et déjà, son expression revient à la neutralité la plus parfaite. Un œil habitué à observer les visages pourrait peut-être y voir une pointe de lassitude ou d'agacement. Quoi qu'il en soit, il ne semble ni en colère ni sur le point de faire une saute d'humeur.
Calme. Maitrisé. Pas le moins du monde dérangé, pressé.

Il l'est, pourtant. Un tant soit peu.

« Je vous l'ai déjà dit : vous êtes morte. Je ne vous dois aucune explication supplémentaire, et je n'ai rien à gagner à vous mentir. Votre sort ne me concerne pas. Si vous voulez obtenir des réponses à d'autres questions, il va falloir me suivre. »

D'un geste souple et preste, il détache la faux dans son dos pour mieux la tenir à sa gauche.

« Ce que vous ferez quoi qu'il en soit. De gré ou de force, répète-t-il. Je vous laisse le choix. »

Peu importe le chemin, la destination sera la même. Personne n'y échappe.
Attachée, assommée ou de son plein gré, elle ira là où il veut qu'elle aille. C'est comme ça.


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Son baratin ne prendrait pas ; Élisée l’avait décidé, et une fois décidée, la faire changer d’avis tenait du miracle. Même la faux qu’il délogea de son dos pour mieux en exhiber le tranchant ne la fit que reculer d’un demi pas. Ses doigts crispés sur son chemisier lui faisaient aussi mal que ses dents serrées. Il ne lui devait rien, bien, tant mieux, car elle non plus ! Si son sort lui était aussi indifférent, qu’il la laisse partir. S’enfuir comme un oiseau. Elle n’avait pas les ailes brisées, elle retrouverait son chemin – même en enfer.

Quel besoin avait-il de l’emmener Dieu sait où pour lui faire Dieu encore seul sait quoi ? Qui ne se serait pas méfié ? Le tableau était bien trop sombre.

« Ce que vous ferez quoi qu'il en soit. De gré ou de force. Je vous laisse le choix. »

Des menaces, encore et toujours ! Peut-être comptait-il également la faire avancer en lui plantant son arme dans le dos ? Celle-ci l’impressionnait, mais on lui avait aussi appris à ne pas flancher. Élisée pensait connaître par cœur la douleur, et l’idée de courber l’échine face à cet ersatz de démon lui broyait l’estomac. La bile remonta jusque sur sa langue, douloureuse. L’enfant criait non, l’adulte n’avait guère changée, et la confusion, l’eau dans ses poumons, ne la poussaient pas à se montrer plus raisonnable. Le blanc lui faisait mal à la tête. Blanc, blanc, blanc. Ce n’était même pas une couleur.
Ses ongles s’enfoncèrent dans sa peau à travers la soie.

« Vous vous rendez compte que vous me demandez de vous suivre, vous, un parfait inconnu, dans un endroit que je ne connais pas plus que vous ? »

Sa voix avait quelque chose de sincèrement incrédule ; quant au reste, il se déclinait en nuances de sarcasme. Même à huit ans, elle aurait refusé la main d’un étranger, qu’il ait une sucette ou un couteau. Elle avait le droit de refuser, elle avait le droit d’être réaliste, elle avait le droit de tenir à cette vie qu’on lui avait clamé avoir perdu.
Élisée posa sa main contre son sein, afin de s’assurer que son cœur était encore là.

« Je ne peux pas vous suivre. »

S’il la tuait là, il l’aurait tuée à l’extérieur. Elle était morte dans tous les cas, autant s’accrocher à ses principes jusqu’au bout. Autant résister.
Autant garder le menton levé.


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