-40%
Le deal à ne pas rater :
Tefal Ingenio Emotion – Batterie de cuisine 10 pièces (induction, ...
59.99 € 99.99 €
Voir le deal

PnJ

PnJ

En bref

Messages : 833


Témoins clefs


Si le voyage en train est rapide et sans accroc, vous ne pouvez pas en dire autant de celui en ville. La douleur commence à vous rendre malade — l'adrénaline baisse —, vos membres se plaignent, votre tête aussi, et le policier ne peut malheureusement pas vous jeter dans un taxi pour vous emmener à destination. Vous devez marcher.
Ou être porté. Il accepterait, pourvu que vous demandiez.
Le policier, qui ne vous lâche pas et s'assure de vous soutenir (ou porter, selon où en est votre ego proportionnellement à la douleur) correctement, s'arrête une ou deux fois en chemin pour discuter avec des collègues. Ils n'échangent que quelques mots à voix basse auxquels vous avez du mal à prêter attention dans votre état ; ça ne peut pas être grand chose et, vu la rapidité à laquelle les concernés filent ensuite, vous doutez d'autant moins que ça ait un rapport avec votre situation.
Il y aurait matière à le juger s'il décidait de les envoyer lui acheter des croissants maintenant.
Mais soit.

Le centre médical ne ressemble pas exactement à ce dont vous avez l'habitude en matière de médecine. Pas de salles d'attentes remplies de gens qui toussent ; pas d'urgences d'où entrent et sortent des blessés en plus ou moins bon état sur des civières. Le lieu est tranquille. Blanc. Bien rangé. Un cabinet quelconque composé de plusieurs pièces et bureaux par-delà des couloirs sans rien de particulier.
Difficile de se plaindre du silence avec un mal de crâne carabiné. Vous ne le faites donc pas.
Vous passez par le secrétariat, où vous laissez le policier parler pour vous. On vous emmène dans une autre pièce, puis dans un couloir, et enfin dans une autre pièce.
L'auscultation est aussi classique que possible étant donné les circonstances. L'infirmier — médecin ? — porte une blouse par-dessus son uniforme, et vous fait vous asseoir sur une table couverte de ce qui pourrait être un drap blanc. Il observe vos yeux, vos bras, vos jambes, vous posant des questions de temps en temps pour savoir comment vous vous sentez, où vous avez mal, quels mouvements vous sont impossibles, et cetera. Si vous ne voulez pas qu'il touche quelque part ou refusez de retirer un vêtement, il s'adapte. À aucun moment il n'insiste. On ne vous fait rien d'invasif. Rien de choquant.
Le résultat de l'examen ne l'est pas plus.
À la tempe, on vous décrit un joli bleu qui risque de finir en bosse ; au bras, même chose. Les coups de rouleau vous ont tracé une guirlande de taches qui mettront un moment à partir, de l'épaule jusqu'au poignet.
Votre poignet, de loin le plus abimé, n'est à priori pas cassé. On vous soupçonne une fêlure, un "traumatisme quelconque" ; et si l'explication vous semble légère, presque insouciante, on vous explique également d'un geste de la main que "eeeh" — la médecine, à Asphodèle, c'est comme c'est. Vous n'êtes pas vraiment, vraiment matériel. Les besoins de votre corps en matière de soins sont plus... Aléatoires.
Raison pour laquelle vous vous retrouvez avec une attelle au poignet — noire, bien serrée par une attache, qui vous empêche de le plier. Pour le reste, on vous applique une crème et on vous fait boire une tasse de quelque chose qui pourrait aussi bien être du thé (mais qui n'en est pas, apparemment ; vous allez devoir le croire sur parole).

Le policier, qui était resté dehors le temps de l'examen, rentre pour échanger quelques paroles avec l'infirmier lorsqu'il a fini de vous torturer. Quoi qu'ils se disent, il repart juste après.
Vous êtes amené dans une pièce attenante, munie d'un lit, où on vous donne un autre verre — d'un liquide nettement moins agréable, cette fois — avant de vous demander de vous reposer.
Content ou non, vous n'avez pas vraiment le choix. Quoi qu'il y ait pu y avoir dans la boisson, vous vous endormez en un rien de temps.

Votre sommeil est sans rêves. Quand vous vous réveillez, vous avez moins mal à la tête. Le côté qui s'est pris un coup de rouleau vous lance encore, mais c'est plus supportable ; vous avez, à minima, moins l'impression d'être au bord du malaise. Vous devriez pouvoir tenir une conversation sans avoir envie de vous jeter par la fenêtre.
Ou pas pour ça, en tout cas.
L'infirmier repasse vous chercher peu de temps après. Vous êtes confié au même policier qui vous avait laissé là ; il vous donne une notion de temps — on vous a laissé vous reposer un peu plus d'une heure — et vous demande sans plus tergiverser de le suivre jusqu'au commissariat. Vous allez avoir une déposition à donner. Des questions auxquelles répondre.

Sans rire.
Vous ne l'aviez pas vue venir, celle-là. Qui l'eut cru.

Vous passez l'entrée des bureaux, puis partez sur la droite. Au bout d'un moment, vous vous retrouvez dans ce qui semble être un secrétariat ; vu le nombre de vestes de police autour de vous, pas bien difficile de deviner le secrétariat de quoi. Vous le traversez sans un mot.
Quelques mètres plus tard, le policier s'arrête et vous fait passer par une porte sur votre gauche. La porte, comme vous le découvrez, donne sur un couloir — et est fermée aussitôt que vous l'avez tous deux passée.
Vous traversez quasiment l'entièreté du couloir, dépassant une porte sur votre gauche, avant qu'il ne tire sur la poignée d'une autre côté droit.
Il rentre ; vous le suivez.
La porte se referme dans votre dos.

La pièce, jusque-là animée par une discussion qui n'avait absolument pas l'air plaisante, se retrouve aussi vite plongée dans le silence le plus complet.

... Désagréable.

« Ah ! Parfait. On vous attendait. »

L'endroit ressemble plus ou moins à un bureau. Il y a deux tables, proches sans l'être ; plusieurs chaises, dont certaines sont occupées. Pas de fenêtres. Un renfoncement, sur la droite, dans lequel une étagère semble peiner à porter des cartons sans labels et ce qui semble être des fournitures de bureau. Quelques commodes. Une porte contre le mur de gauche. Peu de décoration, pour ne pas dire aucune. Un lieu fonctionnel, utile, pas bien grand — mais puisqu'il se trouve dans les bureaux, rien de choquant à ça.
Le visage de la personne qui a pris la parole ne vous est pas familier, mais peut-être pas inconnu. Petite, blonde, avec des cheveux relativement courts et de grands yeux bleus, la policière s'est souvent retrouvée sur le devant de la scène récemment ; comme toute personne projetée à une position plus importante, son nom est souvent revenu dans les conversations ces derniers mois.
À côté d'elle, assise sur une chaise de votre côté de la pièce, la policière blonde qui vous a libéré chez Ellibonnie. Son expression d'amabilité finie n'a pas changé, mais elle ne vous semble pas particulièrement en colère. Juste neutre.
Assise sur la table, une troisième policière tape avec la pointe de ses bottes contre la chaise qu'elle a semble-t-il dédaigné. Grande, visiblement athlétique, sa peau tire sur un chocolat qui lui donne l'air métissée ; ses cheveux bruns sont ramenés en chignons frisés des deux côtés de son crâne, hauts, et détonnent avec une frange teinte en rose pastel.
Les trois ont l'air aussi ravies les unes que les autres, pour l'instant — et si les deux premières ont tourné la tête vers vous, la dernière ne lâche pas les deux autres personnes des yeux.
Vous reconnaissez Ellibonnie sans difficulté. Ses deux mollets sont coincés dans des attelles similaires à la vôtre ; elle n'a pas changé de tenue, et n'a pas l'air ni beaucoup plus en forme ni beaucoup plus heureuse que quand vous l'avez quittée. Sa position — assise sur une chaise en diagonale des autres, mains sur les cuisses, renfermée, vous renvoie des flashbacks de la prise d'otage.
Évidemment.
Près d'elle, une main sur sa taille, queue enroulée autour de sa jambe à elle, se trouve le même daemon que tout à l'heure. Il a les oreilles baissées, les sourcils froncés, et reste collé au bras de son amie comme si quelqu'un risquait de lui sauter dessus à tout instant.
Vu l'ambiance dans la pièce — de celles qu'on pourrait couper au couteau —, vous pouvez comprendre. Au moins un peu.

« Bien. Irina, avec moi. Alf, restez là. »

Le policier — Alf, donc — acquiesce et, d'un signe de la tête, vous fait signe de suivre les autres.
Au cas où ça n'aurait pas été assez clair, Irina fait de même avant d'emboîter le pas à l'autre jeune femme. Cette dernière se dirige d'un pas décidé vers la porte à votre gauche, qu'elle ouvre à la volée.

N'ayant pas vraiment d'autre option, vous les suivez. Sur le côté, Ellibonnie discute à voix basse avec son ami ; en réponse, il laisse filer un soupir à mi-chemin du grondement, oreilles bien à plat contre sa tête, et laisse à moitié tomber sa tête contre son épaule.
Elle appuie contre ses cheveux avec sa joue, yeux rivés sur vous.
Méfiante. Pas franchement à l'aise.
Et quand Irina referme la porte dans votre dos, vous coupant à la vue de ceux restés dans l'autre pièce, vous ne pouvez vous empêcher de remarquer que l'ambiance était oppressante, pour ce qui devrait être un simple interrogatoire.
Surtout considérant le fait qu'Elli est la victime, dans cette histoire.

... Et vous d'autant plus.

La nouvelle pièce ressemble beaucoup à la précédente. À peine plus petite, elle comporte également deux tables ; six ou huit chaises disposées autour. Un tableau noir et des craies trônent entre deux fenêtres aux rideaux ouverts. La vue donne sur l'arrière du bâtiment.
En dehors de quelques rangements de-ci de-là, rien de particulier à noter sur la décoration. Là encore, c'est très sobre. Sommaire. Une salle utilitaire.
La plus petite des jeunes femmes tire trois chaises d'un même côté des tables avant de s'asseoir sur l'une d'entre elle. Les dossiers qu'elle a embarqué en déménageant son posés sur la table tout près d'elle, à sa droite ; Irina vous fait signe de vous asseoir sur la chaise face à elle, et s'installe à votre droite. Vous formez un triangle imparfait, chacun à distance raisonnable l'un de l'autre.

Aussitôt installée, la femme sourit.

« Vous m'excuserez l'entrée en matière un peu cavalière. Je sais que vous devez encore être sous le choc, mais plus vite ça ira mieux ce sera. » Elle tourne distraitement les pages du dossier ; repose les yeux sur vous. « Je suis Zoey, chef de police — et vous avez déjà vu l'agent Grigorescu, il me semble. »

Irina acquiesce sans lever la tête de ses propres papiers, parfaitement rangés sur ses genoux.

« Je vais d'abord vous demander votre nom et si, oui ou non, vous vous sentez capable de répondre à des questions. On vous aurait laissé plus de temps pour vous reposer, soupire-t-elle en passant une main dans ses cheveux, mais... On manque un peu de temps. Ça nous arrangerait vraiment de faire ça maintenant. »

À la façon dont elle présente les choses, vous êtes à peu près certain qu'il s'agit plus d'une question de "quand" que de "si" ; vous serez interrogé quoi qu'il en soit.

Et séparément d'Ellibonnie, apparemment.

NB : Les choix de cette interaction sont à 95% implicites, donc il n'y aura pas ou peu de propositions. Faites attention à ce que votre personnage dit ou non, ce qu'il fait ou non, comment il dit ou fait les choses, et cetera et cetera. Tout peut avoir une importance sur le déroulé de la conversation et ce que son interlocuteur en pensera. (sauf si c'est lourdement OUT THERE et que rien n'est prévu - le cookie habituel est prévu si ça arrive).
Pas de "BonNe ChANCe ;D" des Enfers à chaque message, pour ne pas casser la f l u i d i t é. Mais je souhaite bonne chance quand même. Honhon.



listing couleurs PNJ
??? • #DDAFF

INTERACTION ▬ Pas de nouvelles (II) A74276e8ebf50c1ae2a7af4b98d8c5b5

Kévin Poirier
- D 00 072036 36 03 D -

Kévin Poirier

En bref

Messages : 77


Kévin a connu des voyages en train plus agréables que ça. Il n’agonise pas, il n’oserait pas dire qu’il est à ce point là, mais il n’est clairement pas au plus haut de sa forme. 
L’avantage c’est que le trajet passe relativement vite, en partie parce qu’il est complètement dans les vapes pendant la plus grande moitié, et aussi parce que ça n’est vraiment pas un si long trajet que ça. Il a connu des trajets de tramway plus longs et chiants.
Le problème, c’est qu’une fois que le train les jette, lui et son escort policière (le policier chauve), doivent marcher. Kévin aimerait dire qu’il n’a pas été misérable et qu’il est resté digne, mais même s’il a refusé qu’on le porte, la vérité est que, vraiment, objectivement, il n’en était pas très loin de l’être, porté.
Il souffre. C’est terrible. Il n’a jamais été aussi mal de sa vie, sans doute.

Mais, souffrance ou pas, policier qui se fait accoster par tous les collègues du quartier ou pas, ils arrivent chez le médecin (infirmier, peu importe).
L’auscultation n’a rien d’envahissant ou n’est seulement désagréable de par la douleur constante, puis plus vive lorsqu’on lui touche le bras. Il se laisse faire, ne proteste aucune activité ou auscultation. Ca fait mal, bien sûr, mais un peu plus, un peu moins. Ah.
Il a une seule envie tout du long : s’évanouir. Ce serait bien pratique, tient. Avec un peu de chance, il se réveille guérit et pimpant et sans lettre maudite dans son sac.

Ca le tient conscient, cette lettre. Quel bouffon. Quel bouffon.

Il s’attend au résultat. Il avait juste l’impression qu’on lui a brisé tous les os du bras et du crâne, mais ça passe. Kévin a du mal à se faire à l’idée qu’il n’est pas vraiment matériel, comme, il le pense, beaucoup de mondes sur Asphodèle. La douleur, elle, elle est bien réelle, mais soit. Il est heureux d’entendre qu’il ne va pas mourir, encore une fois. Il devrait s’en remettre plutôt bien s’il en croit la nonchalance de son médecin.
Il accepte l’attelle gracieusement, et le thé qui n’en est pas un. Dans d’autres circonstances, il n’aurait pas bu ‘un thé qui n’en est pas un’, mais il va devoir faire confiance en la médecine aléatoire d’Asphodèle. On le tartine de crème, puis il est mené jusqu’à un lit dans une autre pièce. Il boit un autre truc.

Et il dort. Ca, c’est bien. S’il avait pu ne jamais se réveiller, s’aurait été mieux. 

Hélas, il a à faire. Au moins, lorsqu’il ouvre les yeux, il se sent mieux. Plus apte à tenir une conversation au lieu de regarder le vide bêtement - et c’est sans doute ce pourquoi on lui a fait subir toute cette torture.
La perspective de l’interrogation ne lui fait pas plaisir. Elle fait rarement plaisir à qui que ce soit, il suppose, mais c’est bien la première fois qu’il a à faire avec la police (autre que le père de Nassim, cela va de soi) et il s’en serait passé.
Ils appellent ça une déposition. Un peu la même chose, au fond.

Il suit tout de même gentiment le policier jusqu’aux bureaux.

Kévin a l’impression, alors qu’ils marchent le long d’un interminable couloirs, qu’on l’emmène à son exécution. Cette impression, malheureusement, ne se disperse pas lorsque le policier ouvre la porte.
Le silence qui tombe dans la pièce alors qu’il fait son entrée lui donne l’envie immédiate de prendre ses jambes à son cou.

On l’attendait, comme lui indique la première policière. Petite, blonde, elle lui donne une impression de déjà-vu qu’il n’est pas certain d’apprécier. S’il l’a déjà vue, elle doit avoir un rôle. Il préfère ne pas essayer de mettre un nom sur son visage.
L’autre blonde, il la reconnait sans peine malgré le fiasco que c’était à la maison maudite. La dernière il ne connait ni d’Eve ni d’Adam, mais elle ne le rend pas moins nerveux que le reste.

Il a immédiatement envie de s’excuser pour un retard qu’il ne contrôle pas.

Kévin reconnait sans peine Ellibonnie, qui est donc bien arrivée à destination. Il se sent un peu con d’avoir pris autant de temps à se remettre de ses coups alors qu’elle a visiblement bien plus de quoi se plaindre par rapport à lui. S’il en juge par l’ambiance, ils sont là depuis au moins quelques minutes. Ca ne lui fait pas plaisir de la voir, tout comme, il imagine, c’est réciproque pour elle.
Il a la désagréable impression d’être de retour à la maison lorsqu’il la voit assise sur sa chaise de la sorte, alors il détourne rapidement le regard. L’ami d’Ellibonnie est également présent, et Kévin se dit qu’il aurait bien aimé avoir un soutien mental, lui aussi. Même si le soutien mental a l’air plus stressé que la personne qu’il soutient.

Son regard se reporte sur la petite blonde quand elle se remet à parler, et le policier (ce bon vieux Alf) est ordonné de rester derrière alors qu’il doit la suivre, elle et Irina. Lui qui se trouvait plutôt à l’aise avec Alf (c’était sympa leur petit silence) se retrouve encore un peu plus démuni.

Il n’a pas spécialement l’impression qu’il va se faire bouffer par les deux blondes, mais depuis quelques heures, il a tendance à se méfier des jeunes femmes.

C’est la police mais quand même.

Il les suit, parce qu’il n’a pas le choix, et chope la scène qui aurait pu être mignonne entre les deux daemons si Ellibonnie ne lui filait pas une urgente envie de passer par la fenêtre. Elle n’a pas besoin de le regarder comme ça, ça ne changera rien à ce qu’il va dire.
La vérité. Presque toute la vérité.

La porte se referme derrière eux, et le soulagement de ne plus être dans la même pièce que les daemons est de courte durée quand il réalise qu’on va commencer à la déguster aux petits oignons à partir de maintenant.

Il aurait aimé avoir au moins une table entre eux, mais visiblement il va devoir se contenter de s’asseoir en triangle avec elles. Il le fait. Parce qu’il n’a pas le choix. Il ne va pas commencer à se rebeller maintenant, ça n’a pas de sens. Tout comme il ne devrait pas être aussi nerveux, mais on ne décide d’avoir de l’anxiété ou pas.

La jeune femme, au moins, lui adresse un sourire avant de lui expliquer qu’elle est chef de police. Ah. Oui. D’accord. Bien. La chef de police l’interroge. Oui oui. On est bien.

Il se redresse sur sa chaise automatiquement. L’envie de reculer sa chaise est indéniable.

Kévin plaque sa main qui n’est pas en attelle sur sa cuisse, et garde l’autre proche de son corps comme s’il voulait être respectueux mais avait un peu peur qu’on lui brise à nouveau le bras. On repassera pour le mec plein d’assurance, hein.

On lui demande son nom, et s’il est capable de répondre aux questions. Il n’était pas certain d’avoir vraiment le choix, mais visiblement si. Enfin, de toute manière, elle a bien raison ; le plus vite ils ont fini ça, le mieux ce sera.

Il s’éclaircit la gorge pour essayer de ne pas avoir le ton d’un rat agonisant.

« Je-… On peut faire ça maintenant. C’est. C’est mieux. »

Il aimerait quand même bien qu’on rattrape Flore, aussi. Et qu’on lui foute la paix le plus rapidement possible.

« Et, euh. Je m’appelle Kévin Poirier. »

Bien. Pas trop difficile pour le moment.


INTERACTION ▬ Pas de nouvelles (II) 210110115107584772
#bb77c8

PnJ

PnJ

En bref

Messages : 833


Témoins clefs


Zoey adresse un sourire gentil à votre réponse. Vous la sentez pressée, business, mais pas forcément tendue ; si elle l'est, alors elle est suffisamment professionnelle pour réussir à l'atténuer. À défaut de vous rassurer sur la situation (vous avez été kidnappé et frappé ; vous savez que ça ne va pas), ça aura au moins le mérite de ne pas vous ajouter une pression supplémentaire sur les épaules.
À supposer que ça dure. Vous l'espérez.

« Merci beaucoup, M. Poirier. Ça va beaucoup nous aider. »

Oh. Elle a un accent québécois. Marqué. Il vous fait d'autant plus tiquer que la langue d'Asphodèle ne permet pas ce genre de distinction ; les noms et prénoms sont de rares occasions d'entendre les autres trébucher sur les voyelles et les consonnes. Avec un nom comme Poirier, vous avez l'habitude de vous retrouver avec des anglophones, par exemple, qui font un peu comme ils peuvent.
Elle arrive à le prononcer, au moins. À sa façon.

Lorsqu'elle reprend la parole, elle le fait tout en notant quelques mots sur le coin d'une feuille déjà très noircie.

« On va en arriver petit à petit à votre version des faits et votre témoignage. Je me doute que ça risque d'être difficile, reprend-elle, jambes croisées, tout en tapotant du talon contre le plancher,  donc n'hésitez pas à me dire si vous avez besoin de faire une courte pause. Je vais essayer d'y aller par étapes. »

Elle vous étudie quelques secondes du regard, pensive, avant de ne reprendre :

« ... La femme qui vous a blessé. Qu'est-ce que vous pouvez nous dire sur elle ? Alors ça inclut sa description, évidemment, explicite-t-elle, mais pas que. Dites-nous tout ce qui peut vous paraître important. Ce que vous avez pu entendre. Ce que vous pensez avoir compris. Si vous avez un doute, mieux vaut trop que pas assez. »

Doigt levé, elle interrompt toute tentative de réponse trop preste.

« Par contre, je vous serais reconnaissante si vous pouviez préciser quand vous êtes certain ou non de quelque chose. N'ayez pas peur de vous tromper ou de mal vous souvenir. Dites-moi juste quand vous êtes sûr ou pas. »

Bien. Ça ne semble pas trop compliqué, vu d'ici. Le papier pèse lourd dans votre sacoche mais jusque-là, on ne vous a pas fouillé ni demandé quoi que ce soit qui vous force à mentir explicitement.
Bizarrement, vous doutez que ça dure.
Mais une description, donc. Des choses en rapport avec elle. "Elle m'a donné un papier et je l'ai caché parce qu'Ellibonnie avait l'air de pas vouloir que vous le trouviez" rentrerait dedans, vous supposez. Techniquement.
Zoey vous regarde, un coude sur la table. Dans l'expectative.
Irina reste à fixer sa feuille en silence, concentrée et indifférente.

Y'a plus qu'à.

Kévin Poirier
- D 00 072036 36 03 D -

Kévin Poirier

En bref

Messages : 77


L’accent le fait tilter à la vitesse d’un intercité sans soucis technique. Il a peu entendu l’accent québécois dans sa vie de tous les jours, et encore sur son nom de famille, mais il n’y a pas 36000 accents qui sonnent de cette manière. C’est un détail, certes, mais l’idée d’être en présence d’une francophone le fait aller juste un petit peu mieux. Il n’aura même pas l’occasion de parler sa langue natale (il n’y a pas d’intérêt ni de besoin à le faire, surtout qu’il doute qu’Irina le comprenne), mais quand même.

C’est apprécié.

Maintenant il va juste falloir qu’il arrête d’imaginer son accent sur tous les mots dans la langue d’Asphodèle, sinon ça va pas l’aider des masses.

Bien heureusement pour lui, le stress et le sérieux de la situation ne se prêtent pas à rire d’un accent.

Kévin hoche la tête lorsque la chef de police commence à lui expliquer comment ils vont procéder. Il doit bien avouer qu’il y a tellement de choses à dire, et tant de choses qui vont dans tous les sens qu’il avait un peu de peur de ce qu’il devait dire et dans quel ordre si on le lâchait sans indications.
Il était déjà en train de remonter sa journée tout en se disant qu’elle et Irina en seraient certainement pas intéressées par le fait qu’il a faillit ne pas se réveiller, puis qu’il a perdu 10 minutes à chercher sa deuxième chaussettes.

Le sujet de Flore le tend immédiatement. Il imagine qu’il faut bien rentrer dans le vif du sujet, et que c’est bien le sujet qui presse le plus. Sa description, ce qu’il sait d’elle, ce qu’il a compris, ses raisons. Il imagine qu’Ellibonnie n’a pas été des plus coopérative. Il va la contredire presque immédiatement, et cette pensée lui tord l’estomac. Il n’a pas vraiment le choix, il ne va pas mentir sur ça aussi.
Il hoche à nouveau la tête quand elle lui indique qu’il doit préciser s’il est certain de ses dires. Ca se complique pour lui à ce niveau. Il va faire de son mieux.

Okay. On y va.

« Elle s’appelle Flore, est la première chose qu’il dit. J’en suis quasiment certain. Je ne l’ai jamais vue auparavant. C’est une humaine, de taille moyenne je dirais. »

Il n’est pas le meilleur juge pour les tailles.

« Elle… Elle était asiatique. Cheveux - euh. Courts? Mi-longs? Noirs, en tout cas. Enfin. Foncés. Yeux bridés et foncés, aussi. »

Asiatique, quoi.

« Pas large, mais pas toute fine non plus. Ca j’en suis… Presque certain. »

Il fronce les sourcils. Ca n’est pas agréable d’essayer de deviner si ses souvenirs lui jouent des tours, mais il pense quand même pouvoir dire qu’elle n’avait rien d’une caucasienne toute menue aux yeux bleus.

« Elle… Je pense pas qu’elle voulait prendre en otage le premier facteur qui lui tombe sous la main. Elle… avait l’air de vouloir quelqu’un d’autre. »

Il fait une pause. Elle lui avait dit ça. Sûrement.

« J’imagine quelqu’un de plus proche d’Ellibonnie, comme son ami. Elle… Elle voulait des réponses. D’Ellibonnie. »

Et il était le pauvre bouffon sans intérêt qui a croisé son chemin pour lui servir de punching ball. Niquel.

« J’ai pas… J’ai pas tout compris de ce qu’il se racontait, avoue-t-il avec une pointe d’amertume. Sans le contexte initial, c’est un peu… »

Il lève les yeux. Les baisse. Elles ne sont pas là pour l’écouter se plaindre. Il serre son poing sur son pantalon.

« J’ai compris que Flore avait perdu quelqu’un et qu’Ellibonnie était présente quand il est… Mort? »

Difficile d’utiliser ce mot vu qu’ils sont tous déjà morts, mais c’était ce qu’il avait compris. Mort de chez mort. Ne reviendra pas.
Il ferme les yeux pour se concentrer sur les détails.

« Elle… Elle voulait savoir un truc. Un truc que Kharon aurait dit à Ellibonnie. Genre, après la mort de cette personne? Ca impliquait qu’il était là? Je… Je crois? »

Il soupire, rouvre les yeux et adresse un sourire misérable aux deux policières.

« Je suis désolé, c’est très décousu. Je suis pas sûr de tout... Des raisons. »

Il a l’impression d’avoir encore la tête qui sonne du coup expert de Flore.

« En tout cas, il est clair qu’elles se connaissaient avant. Qu’elles étaient amies, même. Ca, j’en suis certain. Et… Elles parlaient d’une histoire de club. Elles devaient en faire partie toutes les deux. Flore appelait ça un club de rami, mais j’ai pas l’impression qu’elles jouaient aux cartes. Je sais pas. »

Kévin se rend compte à quel point il ne sait vraiment rien. Il sait qu’il vient de contredire tout l’argument d’Ellibonnie sur le fait qu’elle ne connaissait pas Flore, ça, il le sait.
Il a un peu envie de vomir. Il fait chaud. Son poignet le lance.

Il veut rentrer chez lui - son vrai chez lui.
Mais de ça, au moins, il est certain que ça n’arrivera pas.


INTERACTION ▬ Pas de nouvelles (II) 210110115107584772
#bb77c8

PnJ

PnJ

En bref

Messages : 833

INTERACTION ▬ Pas de nouvelles (II) Empty Zoey : /JUMPING/

Jeu 11 Nov 2021, 03:40

Témoins clefs


Les deux policières vous écoutent attentivement, sans juger pertinent de vous interrompre. Vous avez l'impression qu'elles vous écoutent, du moins — parce qu'autant Zoey fait l'effort de vous regarder et de hocher la tête, tantôt fronçant les sourcils tantôt pinçant les lèvres, concentrée mais disponible, autant Irina garde les yeux baissés sur sa feuille. Détachée mais elle reste là, pour ne pas dire indifférente.
Pour peu que vous fassiez un minimum attention, vous constatez rapidement qu'elles marchent en tandem plus qu'en doublon. Prononcer un prénom leur fait poser la pointe du crayon sur la feuille à toutes les deux, mais c'est bien la seule répétition que vous pourrez constater. Irina note les descriptions physiques là où Zoey se contente de hocher la tête ; idem pour les histoires d'otage. Pour tout ce qui se rapporte au contexte — au pourquoi, à Kharon, au club de rami, au lien entre les gens —, c'est l'inverse.
Enfin. Presque. C'est toujours Zoey qui hoche la tête et Irina qui ne daigne qu'à peine lever les yeux, mais la prise de note a changé de main.

Elles sont organisées, à minima. C'est un peu rassurant.

Quand vous avez fini, la chef tapote le bout de son crayon contre ses lèvres. Elle ne vous donne pas l'impression d'être contrariée, juste... Pensive.

« Bon. Vous aviez déjà dit plus tôt qu'elles se connaissaient, donc pas de surprise de ce côté-là. Je ne vais pas non plus vous expliquer à quel point votre description physique diffère de celle de l'autre victime. »

Vous n'en êtes pas au stade "grande rousse maigrichonne VS petite brune plantureuse", mais effectivement. Si vous vous souvenez bien de la description donnée par Ellibonnie — et ce n'est pas évident —, il y a quelques détails clefs qui ne collent pas du tout.
Le crayon revient tapoter ses lèvres. Elle se tourne vers sa collègue, dont vous avez enfin le plaisir de revoir le visage ; sourcils froncés, cette dernière hausse une épaule incertaine.
Satisfaite ou non de l'échange silencieux, Zoey repose les yeux sur vous.

« En tout cas, selon votre version des faits, vous vous êtes retrouvé par hasard au milieu d'un règlement de compte. C'est bien ça ? »

Elle vous laisse acquiescer. C'est ce que vous venez de dire, effectivement.
Elles se connaissaient. Pas vous. Flore avait besoin de quelqu'un ; pas de vous.
Mauvais endroit, mauvais moment. Simple.

« Mmmmh. Avez-vouuus... La moindre information en plus sur cette histoire de mort, et de Kharon, ou sur les réponses que cette Flore voulait ? Parce que — mh. Comment dire. »

Le crayon tapote distraitement contre la feuille annotée.

« Vous croire, c'est admettre que l'autre victime a menti sciemment sur sa relation à l'agresseur et sur sa description, au moins en partie. Et donc ne doit pas vouloir qu'on la retrouve. Alors il peut y avoir plein de raisons à ça, on est bien d'accord, mais justement. Si je pouvais en éliminer deux ou trois... »

Elle vous adresse un demi-sourire. Irina, de son côté, relit ses notes d'un air concentré.

« Est-ce qu'elle pourrait vouloir la défendre, par exemple ? Ou est-ce qu'elle pourrait avoir d'autres raisons de ne pas vouloir coopérer ? Ce genre de choses. »

Une très bonne question. Plus simple que la précédente, tant qu'à faire. Les histoires de Flore et d'Ellibonnie n'étaient pas limpides, pour dire les choses comme elles sont.
Vous manquiez de contexte. Forcément.


listing couleurs PNJ
??? • #DDAFF

INTERACTION ▬ Pas de nouvelles (II) A74276e8ebf50c1ae2a7af4b98d8c5b5

Kévin Poirier
- D 00 072036 36 03 D -

Kévin Poirier

En bref

Messages : 77


Les épaules de Kévin s’affaissent sans qu’il n’ait le temps de s’en retenir. C’est sa parole contre celle d’Ellibonnie, il en est bien conscient. Il s’attendait à ce que celle-ci continue sur sa lancée de faire une déclaration erronée. Il aurait aimé qu’il en soit autrement et qu’on ne remette pas sa parole en cause (il dit la vérité, après tout, mais il n’y a pas de sérums de vérité sur Asphodèle), malheureusement il lui semblait assez évident depuis que la police est arrivée qu’il allait avoir à se battre contre elle. Il aurait dû se faire à l’idée, mais il était un peu occupé à souffrir jusqu’ici.

Il a un peu envie de s’insurger, de dire simplement « mais c’est vrai madame, j’vous jure sur la tête de ma mère » mais il a bien peur que la tête de sa mère a moins de valeur juridique qu’une piste solide sur le pourquoi Ellibonnie aurait menti. D’un certain côté, c’est tant mieux. La police a l’air de prendre son travail au sérieux et ne raille pas la description de ni l’un, ni l’autre, mais d’un autre…
Kévin ne sait pas du tout quoi répondre.

Pourquoi Flore a fait ça et pourquoi Ellibonnie aurait menti de cette manière et pourquoi lui et pourquoi-…

Il n’a pas l’impression que c’est une situation très juste envers lui, encore une fois, mais c’est la vie. Ou la mort. Peu importe. Des fois, on est là quand il faut pas et on se prend tout dans la gueule.
Kévin se creuse la tête pour repêcher les détails les plus subtils de la conversation des deux grandes amies. A chaque fois qu’il y repense, il repense aussi à la lettre dans son sac et la chaleur de la culpabilité le brûle un peu plus chaque secondes.

Il ne pense pas qu’Ellibonnie voulait vraiment protéger Flore dans toute cette histoire mais il n’en sait fichtrement rien. Elles étaient amies avant le drame, probablement plutôt proches, membres d’un même club.

Peut-être… Peut-être qu’Ellibonnie pense devoir ça à Flore après n’avoir rien fait lors de la mort de son ami. Peut-être que c’est sa compassion, sa manière d’expié son péché, qu’est-ce qu’il en sait.

Peut-être qu’en faisant cela, elle espère protéger un groupe plus large. C’est difficile à dire.

Peut-être que c’est un tout.

« Je-… Je sais pas. Elle aurait pu vouloir la protéger, mais je… Ou elle ne voulait pas impliquer d’autres personnes en inculpant Flore? Je. »

Je sais pas.

Il rejoue les événements. Se retrace les bouts de conversation dont il se souvient clairement. L’histoire de Kharon, oui, mais aussi celle de Lethe. Des gardes qui tirent dans les pattes de policiers. Elle lui avait expliqué.

« Elle… Flore parlait de ce qu’il s’est passé avec Lethe. Elle avait l’air de penser que les gardes avaient leur propre agenda. »

Il fronce les sourcils.

« Elle a dit que les policiers avaient faire un perquisition chez un ancien ami à elle, mais qu’ils ont rien trouvé parce que… Lethe et Kharon sont passés par là? »

C’est pas du tout flou et décousu. C’est un bordel monstre d’informations inexploitables dans sa tête et il le doit autant aux coups qu’au contexte qu’il lui manque et de beaucoup.
Son poing se serre et ses desserre sur sa cuisse. Allez, un effort.

« Ca se rapporte au club dont elle parlait, j’en suis quasi-certain.»

Mais il doute que la police fasse une perquisition pour des cartes à jouer, hein. Il déglutit. Pourquoi il est dans cette merde, déjà? Ah, oui.

C’est un bouffon.

Son index du côté de son poignet meurtri commence à gratter son ongle de pouce nerveusement. Le mouvement lui fait mal, mais l’aide à se re-concentrer.

Pourquoi pourquoi pourquoi….

« Peut-être… Peut-être qu’elle veut les protéger eux? J’en sais rien. « 

L’expression maître du jour, il semble.


INTERACTION ▬ Pas de nouvelles (II) 210110115107584772
#bb77c8

PnJ

PnJ

En bref

Messages : 833


Témoins clefs


Le regard de la chef de police alterne entre votre visage et ses notes, qu'elle remplit avec attention. Là encore, personne ne vous interrompt ; soit elles écrivent, soit elles écoutent, soit elles relisent quelque chose. On vous accorde des silences. Le temps de la réflexion.
À la fin de votre réponse, Zoey est passé de tapoter son crayon contre la table à le coincer entre ses dents. Elle le mordille, sourcils froncés. Concentrée.
Vous ne pouvez qu'espérer qu'il s'agisse du sien spécifiquement. Ça risque de ne pas être très agréable pour les prochains à devoir l'utiliser, sinon.

« ... Ben merde. »

La poésie d'Irina — qui semble, pour sa défense, légitimement emmerdée par... vous ne savez pas exactement quoi, au juste — tire à peine une grimace à sa supérieure.

« Merci beaucoup pour vos réponses, reprend-elle, sans commenter l'exclamation trop spontanée de l'autre femme. Et ne vous en faites pas si vous ne vous souvenez pas de tout. C'est déjà très utile. »

Dit sur ce ton-là, vous avez surtout l'impression de les avoir royalement ennuyées. Ou d'avoir dit quelque chose qui les ennuie, plutôt.
Elle embraie immédiatement. En direction d'Irina, cette fois.

« Ce qu'on va faire, c'est que... Vous allez faire passer la deuxième description aux concernés, déjà. Ensuite, allez me chercher le capitaine Forrester. Il doit encore être avec M. Malka — dans son bureau, j'imagine. Dites-lui de me le rendre. Dites-lui aussi qu'on va avoir besoin d'entendre Kharon et Lethe à un moment ou à un autre. Encore  », poursuit-elle dans un soupir fatigué.

Irina reste la regarder en silence pendant plus longtemps que nécessaire. L'absence d'émotions sur son visage (hormis une vague notion de mécontentement perpétuel) vous empêche de deviner ce qu'elle pense de ses nouvelles tâches — mais le silence vous apprend que, à minima, elle en pense quelque chose.
Avant de ne pouvoir donner l'impression de refuser d'obtempérer, elle tasse ses notes et se lève.

« Si je ne reviens pas, ça aura été un plaisir de vous connaître.

— N'exagérez pas.

— Je parlais à M. Poirier. »

Son accent à elle est tout autre. Pas française, clairement — mais la tentative est plus qu'honorable.
Zoey pince les lèvres, yeux plissés, mais ne juge apparemment pas utile de réprimander le manque évident de respect de sa subordonnée. Elle se contente de la chasser vers la porte d'un geste de la main plus approprié envers un petit animal qu'une policière antipathique.

« Ah — et dites au capitaine Pagonis de nous rejoindre quand elle aura fini de l'autre côté, s'il vous plaît.

— Aucun problème. »

La porte s'ouvre puis se referme en silence. De l'autre côté, du peu que vous en entendez le temps que la policière sorte, la conversation n'a pas l'air d'aller bon train.
Ellibonnie ne doit pas être d'humeur bavarde.

« Bon, à nous. Maintenant qu'on a une meilleure idée de la personne et des motifs possibles, est-ce que vous pourriez me faire un résumé des évènements ? Alors — pas forcément en détails. S'il y a des choses qui sont... compliquées à évoquer pour l'instant, vous pouvez juste. Y faire allusion, ou dire que c'est trop difficile. Plus vous serez précis mieux ce sera, évidemment, mais. » Elle plisse le nez, sourire désolé aux lèvres. « Vous venez de vous faire agresser. On ne s'attend pas à ce que vous nous récitiez tout comme un robot. »

Très aimable de sa part. Vous êtes sûrement heureux de savoir que vous avez le choix de ne pas détailler avec force adjectifs la façon dont on vous a frappé. Sauf si vous en avez envie.
Chacun exorcise comme il veut, après tout. L'important c'est d'avoir le choix, et vous l'avez — au moins sur le papier.
Que demande le peuple.


listing couleurs PNJ
??? • #DDAFF

INTERACTION ▬ Pas de nouvelles (II) A74276e8ebf50c1ae2a7af4b98d8c5b5

Kévin Poirier
- D 00 072036 36 03 D -

Kévin Poirier

En bref

Messages : 77


Kévin a l’impression d’avoir provoqué, de par son témoignage éclairé, un tsunami qu’il n’a aucun moyen d’arrêter. Tout ce qu’il a fait, c’est être honnête. A en voir l’agitation que ses paroles provoquent, il a un peu cette sensation qu’il aurait peut-être mieux fait d’avoir menti.

D’avoir fermé sa gueule. 

Avoir céder aux demandes peu claires d’Ellibonnie.

Mais il a parlé, et s’il pensait déjà le cas compliqué à la première écoute, il se rend rapidement compte que c’est plus que ça. C’est un ras de marée pour la police, visiblement, qui implique un nombre de policiers qui lui semble exacerbé et ça lui donne une nausée soudaine et terrible.
Son estomac se tord dans tous les sens alors que l’angoisse et le stress le gagne.

Il avait juste à laisser l’enveloppe et partir.

Il regarde Irina lui dire adieu d’une manière grave après que Zoey l’ait envoyée chercher un certain M. Forester. Dans le bureau d’un M.Malka dont le nom lui semble aussi familier. Qu’ils doivent parler à Lethe et Kharon.

Il a l’impression qu’il va exploser tandis qu’il adresse un geste de la tête mal à l’aise à la policière qui fait ainsi sa sortie. La chef lui demande aussi de rapatrier la lieutenant Pagonis - il imagine qu’il s’agit de la femme qui est restée avec Ellibonnie.
Kévin n’a vraiment pas besoin que qui ce soit d’autre soit dans la pièce. Pas qu’il soit non plus bien à l’aise seul avec Zoey, mais quand même.

Sa tête tourne. Il se sent malade, mais il se connait assez pour savoir que ça n’a pas grand chose à voir avec les coups que Flore lui a infligé.

Non, ça, c’est juste lui et son mental en béton.

La chef lui demande un résumé des événements. Kévin a envie de se tirer une balle.

Au moins, il aura une raison légitime d’être vert.

Il prend une grande inspiration. Ca va aller. C’est des faits. Du déroulement, ça, il en est presque certain.

Il ferme les yeux un instant comme pour se remémorer la journée, bien qu’il ne s’en souvienne que trop bien.

« Je-… je remplaçais un collègue. J’avais une autorisation spéciale pour délivrer le courrier dans ce quartier. Quand… J’avais une lettre pour Ellibonnie. C’était noté urgent, mais elle n’avait pas de boîte aux lettres fonctionnelle. »

Il prend une autre grande inspiration. Passe sa main apte sur son visage. Cette putain de boîte aux lettres.

« J’ai toqué à la porte, et Flore est venue m’ouvrir. Elle était trop humaine pour être Ellibonnie. Elle m’a dit qu’elle était son amie, mais qu’Ellibonnie était malade. Qu’elle était aussi parano et en ferait tout un plat si elle prenait son courrier pour elle. Elle m’a demandé d’entrer et d’aller lui porter. J’ai accepté.»

Comme un con. Il se mord la lèvre, se torture les doigts inconsciemment.

« J’ai entendu du bruit à l’étage avant de monter, et… Flore semblait en colère. Elle se demandait ce qu’Ellibonnie avait encore foutu en l’air, du coup j’ai pensé qu’elle était instable. J’ai hésité à monter. J’ai demandé à ce que Flore passe devant, et… »

Il serre les poings. Les deux. Ca fait mal.

« Elle a sorti un couteau et m’a menacé avec. »

Il se rappelle de sa panique initiale. Elle ne l’a jamais vraiment quittée depuis.

« J’ai monté les escaliers, mais en arrivant en haut, devant la porte d’Ellibonnie, j’ai essayé de lui fausser compagnie. Je lui ai fermé la porte au nez, et là j’ai vu Ellibonnie. Elle était clairement amochée et attachée à une chaise. Bayonnée et au sol. J’ai tenté d’avoir des explications, mais au final Flore a réussi à rentrer. »

Il se sent sourire amérement sans qu’il puisse s’en retenir.

« Elle a beaucoup de force. »

Kévin soupire. La partie la plus facile est terminée.

« J’ai réussi à lui prendre le couteau, mais… Au final, ça n’a servi à rien. Je ne pouvais pas m’en servir sans la blesser. Je ne pouvais pas fuir sans la confronter, et je ne me voyais pas laisser Ellibonnie seule comme ça. Flore m’a alors expliqué ce que je vous ai dit. Qu’elle avait besoin de réponses, mais qu’Ellibonnie s’en fichait si elle la frappait elle. Du coup, ben. Elle allait me frapper moi. »

Bon plan. 10/10. Ca a marché du tonnerre pour tout le monde. 
Il serre les dents, se plie en avant et pose sa tête dans sa main.

« J’ai accepté. De m’asseoir. De la laisser se servir de moi comme d’un punching ball. Elle allait frapper Ellibonnie, sinon. Elle a sortie un rouleau à patisserie. »

Il ne pourra plus jamais en voir un seul sans penser à la douleur, d’ailleurs. Ca va être sympa, à la maison.

« Elles se sont raconté ce que je vous ai dit. Comme Ellibonnie ne répondait pas, Flore a commencé à me frapper dans le bras. Le ton est monté. Elle a commencé à frapper Ellibonnie à ma place et je… Je me suis levé et j’ai crié pour qu’elle arrête. C’est là qu’elle m’a frappé à la tempe. »

Il se masse la tempe, et rien que d’y penser, la douleur lui remonte.

On y est presque.

Pourtant, le plus dur reste à venir.

« Je me suis évanoui. Quand je suis revenu à moi, on était tous les deux dans la chambre. Je ne savais pas si Flore était encore là. J’ai pris le risque de crier parce que j’entendais du bruit en bas. Elle est revenue. Nous dire au revoir. Et elle est partie tout aussi vite. Je n’ai pas crié à nouveau. J’avais… Je ne voulais pas qu’elle revienne. Encore. Qu’elle change d’avis. Finisse le travail. Ou je ne sais quoi. »

Kévin soupire à nouveau, puis redresse la tête pour adresser un sourire pâle à la policière. Il a chaud. Il a envie de vomir. Il se sent mal.

« C’est à peu près tout. Je pense. La police est arrivée juste après.»

Il sait même pas pourquoi il se fatigue à mentir à propos de la lettre, mais il a l’impression qu’il est déjà aller trop loin.
Il pourrait très bien dire qu’il n’a pas voulu leur donner parce qu’Ellibonnie ne le voulait pas, qu’il avait peur pour une obscure raison. Mais non. Il n’a rien dit.

Maintenant, c’est trop tard.


INTERACTION ▬ Pas de nouvelles (II) 210110115107584772
#bb77c8

PnJ

PnJ

En bref

Messages : 833


Témoins clefs


Vous prenez le temps de raconter votre version des faits. Zoey, de son côté, prend le temps de noter ; de vous écouter. Vous ne prêtez pas forcément attention à ce qu'elle fait en chaque instant, mais vous avez conscience qu'elle écrit sur sa feuille — la tourne, poursuit. En dehors de ça, rien. Vous êtes seul avec votre récit. Vos souvenirs.
Que des détails très joyeux, vraiment. Ces dernières heures ont été pour vous tout simplement charmantes.
Quand vous terminez, la chef de police a au visage un air préoccupé. Ça pourrait tout aussi bien être de la concentration, mais sa réflexion ne paraît pas agréable. Que ce soit parce que votre récit lui pose question, parce que quelque chose ne colle pas ou parce qu'elle trouve le tout inquiétant, vous ne sauriez le dire.
Personnellement, votre avis est plutôt clair à priori. Vous avez été frappé. Évidemment, que vous trouvez la situation inquiétante.
On ne se fait pas kidnapper tous les jours.

« Mmmh. D'accord. Merci beaucoup, c'est très complet. »

Excepté un petit détail bien rangé dans votre sac, en effet. Relativement complet.
En attendant, et peu importe ce que vous pensez de vos propres omissions, elle a la tête ailleurs — ça se voit. S'entend, aussi. Elle n'a pas recommencé à mordre son crayon, mais vous la voyez tenter puis amorcer le mouvement à plusieurs reprises. Son regard reste glué à ses notes, comme dans l'espoir qu'elles se mettent à lui raconter quelque chose qu'elle ne saurait pas déjà. Elle prend son temps.
Vous aimeriez sans doute que ce soit fini le plus vite possible. D'un autre côté, vous pouvez difficilement vous attendre à ce qu'on vous claque le dos et vous renvoie chez vous en deux minutes.
L'affaire n'est pas minime. Ce serait étonnant. Voire inquiétant.

« Est-ce queee... » Elle tapote le crayon contre ses lèvres pincées, puis relève les yeux vers vous. « Est-ce que vous accepteriez de répondre à quelques questions en présence de. Ellibonnie ? »

Elle pose un point d'interrogation après le prénom, tout en allant vérifier dans ses notes.

« Si ma collègue juge ça pertinent, précise-t-elle. Idéalement, ce serait bien — mais si vous pensez que ça pourrait, je ne sais pas, vous mettre en danger d'une quelconque façon... »

Sa phrase s'arrête sur une moue pensive. Si elle considère l'idée d'un danger immédiat possible, alors elle le cache bien. Elle n'a pas exactement l'air inquiète.
D'un autre côté, soit. Vous avez contredit le témoignage d'Ellibonnie. Si elle l'apprend (et elle risque de l'apprendre, fatalement), ou qu'on se sert de vos propos pour lui demander des comptes, vous risquez de ne pas passer le meilleur moment de votre vie.

« On ne vous forcera à rien, donc. Dites-moi. »

Rassurant.
Et tout refus sera noté, bien sûr. Vous n'imaginez pas les choses autrement.


listing couleurs PNJ
??? • #DDAFF

INTERACTION ▬ Pas de nouvelles (II) A74276e8ebf50c1ae2a7af4b98d8c5b5

Kévin Poirier
- D 00 072036 36 03 D -

Kévin Poirier

En bref

Messages : 77


Kévin est bien heureux d’entendre que son résumé est considéré comme très complet parce que, honnêtement, il n’a pas grand chose de plus à dire et ça l’aurait grandement angoissé qu’on lui dise ‘mais encore’.
Il n’a pas tout à fait l’esprit tranquille.

Il regarde la policière réfléchir en essayant, le plus possible, de garder son plus grand calme. Il se concentre sur sa nausée, ce qui n’est pas exactement une bonne chose, mais au moins, quand il est occupé à penser ‘je vais vomir partout’, il n’est pas occupé à penser à. Tout.

Il a toujours le maigre espoir qu’on lui dise qu’il en a fait assez, de rentrer et se reposer avec une petite tisane pépouze. Cet espoir est réduit à néant lorsque la chef lui demande s’il accepterait qu’on le questionne en présence d’Ellibonnie.

Ellibonnie qui a délibérément menti. Ellibonnie qui, honnêtement, lui fait un peu peur parce qu’elles ont toutes l’air cinglées dans leur petit club de rami. 
D’un autre côté, si Flore pensait qu’un inconnu pouvait suffire à la faire parler, alors elle ne peut pas être si horrible comme personne. Mais bon. Elle n’a pas répondu aux questions. Qu’il y ait des réponses sur ces questions ou pas, il ne sait pas vraiment non plus.

Mais elle a menti.

Mais elle n’a pas l’air du genre à tabasser les facteurs.

Zoey lui précise avec grande gentillesse qu’il n’est pas obligé ; mais quand même, ce serait vachement bien.

Il se sent dos au mur, probablement de son propre fait. Dès qu’on lui donne un choix, il n’arrive jamais à se décider en mettant sa propre personne d’abord. Même s'il aimerait bien en finir le plus vite possible, ça arrangerait drôlement la police qu’il fasse ça (si c’est pertinent). Tout ce que son cerveau entend c’est que ça leur ferait super plaisir et du coup c’est bien !
Mais une autre petite partie lui dit qu’il en a fait assez. Qu’il a peur de faire plus.

Et il prend trop de temps à se décider.

Il serre les dents. C’est qu’un mauvais moment de plus à passer.

« Okay. Si… Si vous pensez que ça peut vous aider… Okay. »

Mais il y va clairement à reculons.

Il n’ose même pas lever les yeux de ses cuisses. Il a l’impression de suer comme s’il courait un marathon, sauf que le marathon est clairement dans sa tête.
Comme. Souvent.


INTERACTION ▬ Pas de nouvelles (II) 210110115107584772
#bb77c8

PnJ

PnJ

En bref

Messages : 833


Témoins clefs


Votre assentiment est accueilli par un ravissement très professionnel de la part de la policière. Hochement de tête, remerciements poli ; sans surprise, elle préfère vous entendre dire oui que l'inverse.

« Si à tout moment vous tenez à partir, bien sûr, ce sera possible. »

Encore heureux. Vous comprendriez qu'on vous empêche de quitter les lieux si vous étiez jugé coupable ou suspect, à la rigueur, mais jusqu'à preuve du contraire ce n'est pas le cas. Ou du moins on ne vous en a pas informé, auquel cas — et sans être un professionnel de la justice, asphodélienne ou non, vous auriez tendance à penser qu'on vous en informerait.
Ça semble relativement basique, comme attente. Être informé de vos droits. De la situation. De ce qu'on attend de vous, au moins un minimum.

Après quelques secondes de silence, Zoey reprend :

« On va attendre un peu que ma collègue arrive, si ça ne vous dérange pas. »

Que ça vous dérange ou non importe peu, comme vous vous en rendez rapidement compte. Elle vous adresse un sourire poli, récupère ses notes sur ses genoux, et se met à les lire sans plus trop faire attention à vous. Elle rajoute des mots de-ci de-là ; manque plus d'une fois de mordre le crayon.
Vous attendez.
Vous ne savez pas combien de temps ça peut prendre. Sûrement pas tant que ça ; elle ne vous aurait pas demandé de rester sur place sans rien pour vous occuper si ça pouvait prendre plus de quelques min —

« Okay, je suis là. »

Vous en êtes potentiellement quitte pour une crise cardiaque. La porte s'est ouverte si vite et si fort qu'elle aurait tout aussi bien pu être claquée, pour la différence que ça ferait — et si elle ne l'envoie pas défoncer les gonds en sens inverse en rentrant, l'énergie est la même.

À savoir : tout sauf fatiguée.

La jeune femme qui vient de rentrer avec la délicatesse d'un militaire pressé est la même que vous avez aperçu dans la pièce attenante en arrivant. En dehors de ce que vous aviez déjà pu noter la concernant, vous lui découvrez une voix qui tire sur le grave ; un piercing discret au septum. Ses yeux sont marrons, également. Rien qui vous étonne aux vues du reste de sa palette de couleurs.
Vous auriez tendance à la décrire comme quelconque au mieux, mais vous ne sauriez dire si c'est parce que vous êtes extra homo ou si elle est juste d'une beauté toute relative.
Après avoir fermé, elle passe les paumes de ses mains sur sa jupe et se dirige vers la seule chaise encore libre — celle occupée précédemment par Irina. Zoey, remise du bref sursaut que lui aura causé son entrée, la regarde d'un air tout sauf impressionné.

« Kévin Poirier, capitaine Pagonis, présente-t-elle rapidement, vous désignant tour à tour de la main. Elle est en charge de gérer les crimes graves, et est donc... En charge. De cette affaire. »

La dénommée Eleni vous adresse un signe de tête, sans se préoccuper de la redondance de sa supérieure — qui, elle, ravale une grimace gênée.

« On en est où ?

— Au même stade. Pas de détails supplémentaires, pas de contradictions, ajouta-t-elle en haussant les épaules. Juste des incohérences. Pourquoi t'avais besoin de moi ? »

Vous sentez le regard de Zoey se poser sur vous. Elle tapote du bout des pieds contre le sol.

« M. Poirier nous a donné sa version des faits. Et, erh. Ça va potentiellement avoir un rapport avec la perquisition, tu sais ? De. Bref, celle où Lethe a fait n'importe quoi. La coupable serait une "ancienne amie" à lui, apparemment. »

Les sourcils de la policière disparaissent presque sous sa frange.

« Nice.

— Je voudrais qu'on interroge les deux témoins en même temps. Pour recouper les informations, poursuit-elle. Tu crois que ce serait pertinent ? »

La policière s'accorde un temps de réflexion. Son regard vous frôle plus d'une fois ; sur la fin, elle reste vous regarder suffisamment longtemps pour que ça commence à devenir gênant.
Un claquement de mains plus tard, elle se lève.

« On a rien à perdre, donc yep. Suivez-moi. »

La fin de la phrase est clairement adressée à vous. Vous avez accepté d'être interrogé en la présence d'Ellibonnie, donc vous n'avez pas vraiment le choix ; vous vous levez et suivez le mouvement. La chef de police fait de même, et ferme la marche ainsi que la porte.
Elli et son ami n'ont pas vraiment bougé depuis que vous les avez laissés. Le policier — Alf — s'est installé à côté, et les surveille plus qu'il ne leur parle.
En vous voyant rentrer, le daemon enroule plus fort sa queue autour de la jambe de sa voisine. Voisine qui, de son côté, vous accorde à peine un regard avant de reposer les yeux sur ses genoux.

Zoey prend Eleni à part une seconde ; quoi qu'elle lui dise, cette dernière se contente d'acquiescer en silence. Ensuite, la chef file par la porte menant au couloir.
Le silence est pesant.

« Okay, installez-vous là. » La policière vous tire une chaise ; plutôt face aux autres, pas trop loin d'Alf. « On va vous reposer des questions, mais ensemble cette fois. Simple vérification, tout ça. La base.

— Tu parles. »

Le grommellement du jeune homme est ignoré à trois cent pourcent par absolument tout le monde dans la pièce. Tout le monde sauf Ellibonnie, qui vient affectueusement frotter sa tête contre la sienne.
Ça ne le calme pas. Il a l'air en colère, et pas qu'un peu.

« Si vous avez quelque chose à dire, avant, ou à corriger... J'écoute. »

Ellibonnie secoue la tête de gauche à droite. Elle ne prend même pas le temps de réfléchir.
Ni de vous regarder, d'ailleurs.


listing couleurs PNJ
??? • #DDAFF

INTERACTION ▬ Pas de nouvelles (II) A74276e8ebf50c1ae2a7af4b98d8c5b5

Kévin Poirier
- D 00 072036 36 03 D -

Kévin Poirier

En bref

Messages : 77


Dès qu’elle lui dit qu’il peut partir à tout moment, l’envie lui prend de dire « ok, ben, maintenant » mais il se tait. Il hoche la tête puis se contente de rester parfaitement immobile en fixant un carreau particulièrement intéressant sur le sol. Ils doivent attendre la collègue. Il doit reconsidérer toute la notion de son existence.

Bien heureusement, avant qu’il n’ai pu commencer la spirale descendante des enfers, il est interrompu par la violente entrée de la capitaine.

Il sursaute. Tout son corps se crispe d’un coup et il grimace. Une petite douleur se réveille sans qu’il n’arrive à savoir si c’est nerveux ou s’il souffre vraiment. Quoi qu’il en soit, il est au moins distrait.
La capitaine, visiblement, n’a pas pour habitude d’être. Molle.

Il passe un peu plus de temps à la détailler des yeux, mais vraiment pas trop longtemps non plus il veut pas avoir l’air bizarre, et il baisse les yeux dès qu’il a une assez bonne image de son physique. Elle est sans doute. Jolie. Comme toutes les femmes. Qui sont toutes des reines.
Il retient surtout qu’elle a l’air d’avoir une personnalité détonnante.

La chef les présente et il prend bien soin de mémoriser son nom de famille. Il est heureux d’apprendre qu’elle est la personne en charge des crimes graves. La réactivité a l’air d’être son fort.
Il est moins heureux d’apprendre qu’Ellibonnie est toujours bornée. Pas qu’il s’attendait à ce qu’elle change d’avis. Si elle ne parle pas alors qu’elle se fait briser tous les os, elle ne va pas parler parce qu’on lui pose des questions gentiment. Si elle a décidé d’être une mule, il n’a pas l’impression qu’elle est du genre à revenir sur cette décision.

La chef ramène l’histoire de perquisition sur le tapis. Il est à présent conscient de l’importance de la chose, alors il n’est pas nécessairement surpris que cela évoque tout de suite quelque chose à la capitaine, mais il aurait bien aimé qu’elle soit aussi genre « mdr tu me racontes quoi ma vieille ». S’aurait été bien. Pour lui.

Puisqu’il semble pertinent de l’interroger avec Ellibonnie, Kévin n’a d’autre choix que d’accepter de les suivre parce qu’il a donné son accord à cette torture. Pas la première fois aujourd’hui qu’il fait ça, hein. Si ça lui arrive une troisième fois, c’est vraiment qu’il a un problème. Une habitude.

Kévin suit la capitaine avec la tête basse. Il adresse à peine l’ombre d’un regard à Ellibonnie et son ami. Elle a l’air de faire de même. Ce qui est parfait. Son ami, par contre.

Son regard se reporte immédiatement vers la capitaine et la chef qui ont un petit aparté tandis qu’il se tient debout, parfaitement immobile et raide comme un piquet. Puis, la chef l’abandonne. Il semble que, à chaque fois qu’il devient un peu familier avec quelqu’un, ils partent tous en vitesse. Irina lui manque un peu.

Il aimerait bien avoir un ami avec lui.

Au moins, il retrouve Alf.

Il s’empresse de s’asseoir là où on lui dit de s’asseoir. Il continue de ne pas regarder vers sa camarade de torture. Il hoche la tête sagement quand la capitaine leur explique l’activité du moment (dont il connait déjà le contenu). L’ami d’Ellibonnie n’est pas aussi sage et aimable que lui. Le ton le tend immédiatement, et il ne tourne les yeux qu’une fraction de seconde vers eux, assez pour constater la colère. Ca ne l’aide pas à se sentir en sécurité.

Bien. Super bonne ambiance. Ca manque d’une petite chanson de Fatal Bazooka pour calmer le jeu. Lui, ça le calme toujours immédiatement.

Au lieu de proposer cela, il secoue juste la tête négativement lorsque la capitaine leur demande s’il y a quelque chose qu’ils veulent corriger ou dire.
Le moins il parle, le mieux il se porte.


INTERACTION ▬ Pas de nouvelles (II) 210110115107584772
#bb77c8

PnJ

PnJ

En bref

Messages : 833


Témoins clefs


« Cool. On perd pas de temps, alors. »

Le ton de la policière n'est absolument pas cassant, encore moins méprisant ou moqueur, mais il a quelque chose de brusque. Elle ne donne pas l'impression d'être du genre à aimer tourner autour du pot plus d'une seconde et demi. Ou à apprécier les longues platitudes qui n'en finissent pas.
Ce sera peut-être plus vite fini, comme ça. Pas de quoi se plaindre.
Plutôt que de s'installer sur une chaise, elle retourne s'asseoir à demi contre la table. Dans la mesure où elle reste dans le champ de vision de tout le monde, ce n'est pas franchement gênant ; et quoiqu'elle semble bien décidée à mettre ses jambes n'importe comment à la première occasion, elle n'oublie pas non plus le handicap très sérieux qu'est sa jupe.
Rassurant et très civil de sa part.

« Deux questions pour tout le monde. Un : est-ce que vous étiez sous l'emprise de stupéfiants pendant la prise d'otage ? » Elle tapote des doigts contre la table. « Deux : est-ce que vous êtes myopes ou gravement malvoyants ? »

Non loin, vous voyez Alf serrer les lèvres et croiser prudemment les bras. Son regard ne quitte pas le seul de vous trois qui n'a, tout compte fait, pas vraiment de raisons d'être là.
Vu la tête qu'il tire, pas besoin de chercher pourquoi. C'est le seul qui risque de se lever et de faire une scène.
Les questions, en attendant, sont aussi rhétoriques que possibles.
Vaguement insultantes, aussi.

« Et si c'est pas le cas, alors pourquoi vous êtes pas fichus de me donner la même description de votre agresseur ? »

Son ton se fait un rien plus agressif. Suffisamment pour vous mettre mal à l'aise, peut-être — parce que même si vous n'avez pas menti à ce propos, elle donne définitivement l'impression de douter de la fiabilité de tout le monde dans la pièce.
Ellibonnie fronce les sourcils.

« Vous nous traitez de menteurs ?

— Ah bah soit un de vous deux ment, soit vous avez de sérieux problèmes de vue, ouais. Et pour l'instant c'est de vos yeux à vous dont je doute, donc c'est le moment de me sortir que vous êtes aveugle. »

La main de la daemon se referme sur le bras de son ami avant qu'il ait eu le temps de se lever — mais le geste a été amorcé, et c'est suffisant pour qu'Alf se redresse à-demi également.
Ils se réinstallent chacun, lentement. L'un méfiant ; l'autre sur les nerfs.
Eleni, elle, ne bouge pas d'un iota.

« Plus vite vous répondrez, plus vite vous pourrez partir.

— Non et non, répond Elli de mauvaise grâce.

— Donc s'il décrit la dame autrement, il ment ? »

Le regard de la daemon suit le pouce que la policière pointe vers vous. Son regard croise le vôtre ; elle cligne des yeux.
Impassible, elle les remonte vers Eleni.

« Je dis juste ce que j'ai vu. »

Elle n'a pas carrément dit que vous mentiez. Le résultat est le même, malgré tout.
Eleni hausse les épaules ; se tourne vers vous.

L'heure est venue de lui dire que vous n'y voyez rien et que vous aviez fumé avant de partir, apparemment.


listing couleurs PNJ
??? • #DDAFF

INTERACTION ▬ Pas de nouvelles (II) A74276e8ebf50c1ae2a7af4b98d8c5b5

Kévin Poirier
- D 00 072036 36 03 D -

Kévin Poirier

En bref

Messages : 77


Dire que l’ambiance n’est pas à son beau fixe est une euphémisme. Tout le monde a l’air tellement tendu que Kévin se prend à se tenir droit comme un piquet, regardant la capitaine comme s’il s’agissait d’une prof très mécontente de sa classe et qu’il n’avait vraiment pas envie de se faire engueuler. Ce qui est vrai en presque toutes circonstances lorsqu’il se trouve en présence d’une figure d’autorité, mais on n’est pas là pour le faire psychanalyser sur ses problèmes.

Le ton brusque d’Eleni ne l’aide pas à se détendre, c’est certain. Même s’il n’a rien à se reprocher sur la partie de la description physique, ça lui fout quand un coup de pression immense que de se faire harponner de la sorte. Il fait son possible pour ne pas grimacer, ne pas baisser les yeux et éviter le regard de la policière, mais ses pupilles font des allez-retours qui seraient jugés inquiétants dans un examen clinique.
Il est stressé comme jamais. Il est presque certain que, si cela continue, il va devoir demander une pause toilettes pour aller s’éponger. Quand il stress, il sue. Il n’y peut rien.

Ses yeux restent obstinément sur Eleni même lorsqu’Ellibonnie parle. Quand elle demande si on les traite des menteurs. La réponse ne plait pas. Kévin est presque certain qu’Ellibonnie sait exactement à quoi Flore ressemble. Même avec des mauvais yeux, il est difficile de rater que la description est bien erronée. A moins qu’elle soit vraiment aveugle comme une taupe ou bien complètement droguée, Kévin est d’accord pour dire qu’elle ment.

Mais pourquoi. Pourquoi.

En attendant, il est aussi inclus dans les potentiels menteurs, et même s’il devrait avoir plutôt l’esprit tranquille de ce côté, la pression commence à le faire douter de tout. Il se sent comme aux contrôles aux aéroports, quand on commence à avoir des pensées folles sur le fait d’avoir une bombe alors qu’on a fait ses baggages et qu’on sait qu’on ne transporte pas de bombe. C’est con. Il n’y peut rien.

Ses yeux se tournent vers Ellibonnie et son ami tandis que celui-ci fait un mouvement pour se lever. En colère. Toujours. Un bon ami, Kévin ne peut s’empêcher de penser. Ambre serait déjà sur la table en train d’hurler si on l’avait accusé de la sorte, il en est certain, alors il ne peut pas lui en vouloir. 
Mais Ellibonnie a bel et bien menti. Soit il est de mèche, ce qui ne serait pas étonnant, soit il la croit sur parole, comme… Un bon ami.

Ellibonnie indique qu’elle n’a ni des problèmes d’yeux, ni des problèmes de drogue. Et Eleni, bien entendu, enchaîne sur la déduction logique que, si elle dit la vérité, Kévin doit mentir.

Ce qui est logique. Donne un gros coup de stress supplémentaire.

Il croise son regard. Malheureusement, il n’a toujours pas appris à lire ses pensées. Il est surpris, cependant, qu’elle n’implique pas directement qu’il ment. Encore une fois, il est impossible pour lui de la comprendre. Elle ne cherche pas à le jeter sous le bus, ça, c’est certain.
Elle n’a pas un mauvais fond, après tout.

Il ne peut pas la suivre malgré tout.

Kévin secoue la tête négativement en reposant son regard sur la policière.

« Pareillement. Pas de problèmes de vue, pas de drogue. Je-… »


Il se mord la lèvre.

« J’ai reçu un coup à la tête, mais je suis quasi certain de la description que j’ai donné. »

A moins que Flore ait une autre enveloppe corporelle qui lui est inconnue ou qu’elle ait frappé beaucoup plus fort que prévu, il ne pense pas se tromper sur le fait qu’elle est asiatique.


INTERACTION ▬ Pas de nouvelles (II) 210110115107584772
#bb77c8

PnJ

PnJ

En bref

Messages : 833


Témoins clefs


Pour ce que ça vaut, la policière ne semble ni surprise ni particulièrement déçue que l'ensemble de ses invités refuse l'explication parfaitement logique "j'étais sous influence ET aveugle, et je ne peux donc rien affirmer concernant l'apparence de mon agresseur sinon que c'était une femme". Ellibonnie, elle, vous accorde le plus bref des regards lorsque vous prenez la parole, mais se garde bien de vous fixer trop longuement.
Son ami a beaucoup moins de réserves à ce niveau. Heureusement, il n'insiste pas pour autant.

« Bon. Les gars. » La main de la policière vient taper sur la cuisse qu'elle a de posée sur la table. « Vous vous rendez compte qu'on va vite savoir lequel des deux ment, si on retrouve la coupable. Right ? Y'a jamais que trente-six mille possibilités, et une des descriptions est plus précise que l'autre. »

Mmh.
Les doigts d'Ellibonnie se crispent et se détendent. Le garçon près d'elle garde les oreilles basses, mais leurs frémissements incessants lui donnent l'air nerveux au possible. Non pas qu'il ait eu l'air tranquille une seule fois depuis que vous l'avez rencontré. La situation n'est pas idéale.
Évidemment, s'ils retrouvent une femme à proximité qui s'appelle Flore et correspond à votre description, vous aurez l'air crédible. Donner un nom aide, forcément. Moins de risques de coïncidences.
Avoir inventé la partie "elle s'appelle Unetelle et elle et Ellibonnie se connaissent", ç'aurait été avoir un but très précis en tête. But que vous n'avez pas.

« Je veux dire — vous vous connaissiez pas avant aujourd'hui, on est d'accord ?

— Mh.

— Donc vous avez aucune raison de mentir juste pour faire des problèmes à l'autre. Ni de raisons de mentir juste pour protéger l'autre. »

Le regard d'Ellibonnie glisse sur votre visage. Le geste est suffisamment anodin pour ne pas avoir l'air de quoi que ce soit ; pour vous, qui avez toujours une liste cachée dans votre sac, la façon dont elle vous fixe, incertaine, sourcils vaguement froncés, l'est beaucoup moins.
Vous ne savez pas si elle a le moindre moyen de savoir si oui ou non vous avez divulgué la liste à la police. Après tout, vous n'avez aucune idée d'à quoi elle correspond. De ce qui pourrait se passer, si vous la donniez. Des conséquences possibles.
Ellibonnie si.

« Est-ce qu'elle vous a menacés ? Non parce que si c'est pas ça, je vais devoir croire que vous la protégez, poursuit-elle, insistante. Et protéger quelqu'un qui vous a cassé des trucs, c'est tout un mood. »

Le mood en question semble la laisser perplexe, sinon méfiante. Son regard passe de l'un à l'autre d'entre vous, puis reste posé sur le troisième.
Ses oreilles reviennent s'aplatir fort contre son crâne.

« J'ai dit ce que je savais, répond Elli, coupant court à toute réponse possible de votre part. J'ai rien d'autre à ajouter. »

Eleni lève les bras au ciel ; se retourne vers vous.
Alf, discret, reste prudemment focalisé sur le daemon.

« Bon, j'imagine que vous allez pas m'avouer avoir menti non plus, donc : est-ce que vous croyez qu'elle pourrait faire du mal à quelqu'un d'autre, ou ça avait vraiment l'air personnel et limité à sa personne ? »

Disant cela, elle désigne Ellibonnie d'un geste vague de la main.
Bonne question.


listing couleurs PNJ
??? • #DDAFF

INTERACTION ▬ Pas de nouvelles (II) A74276e8ebf50c1ae2a7af4b98d8c5b5

Kévin Poirier
- D 00 072036 36 03 D -

Kévin Poirier

En bref

Messages : 77


L’ambiance ne va pas en s’améliorant. Si Ellibonnie demeure plutôt calme, Kévin sait qu’elle ne doit pas être au tip top de sa forme mentale. Il admire sa détermination, vraiment. Quoi qu’elle ait envie de garder secret, elle y tient vraiment. Il se sentirait presque coupable de déballer tout ce dont il a été témoin - à l’exception d’une chose, bien entendu, et il a complètement raté le coche pour révéler cette information en particulier.
Il se sentirait presque coupable, mais, pour une fois il a décidé de faire passer son envie de justice envers sa personne plutôt qu’autre chose. Maintenant, même si Ellibonnie pleure et hurle et l’insulte (ce qu’il ne pense pas qu’elle ferait, hein), il ne peux pas revenir en arrière. S’il change de discours d’un seul coup, il est presque certain que la police lui en tiendra rigueur.

La description plus complète que l’autre, il est certain que c’est la sienne. Il doute qu’Ellibonnie ait inventé toute une backstory pour sa blonde, surtout vu son niveau de discussion aujourd’hui. La vague discrète de nervosité du côté des daemons en dit assez.

La capitaine continue ses questions. Ses raisonnements. Ellibonnie confirme à nouveau qu’elle ne connaissait pas Flore. Ce serait aimable à elle de finir par lâcher le morceau. Eleni souligne qu’il n’y a donc pas de raisons pourquoi elle mentirait sur sa description. Là encore, ça fait sens. N’est-ce pas.

Il sent le regard d’Ellibonnie sur lui, et tourne les yeux vers elle. Il n’apprend pas grand chose d’elle, mais il ne pense pas qu’elle apprend quoi que ce soit de plus que lui. Elle doit se demander ce qu’il a bien pu dire et qui il a impliqué. S’il a finalement donné la lettre de Flore sur un plateau d’argent à la police. Elle ne peut pas savoir qu’il ne l’a pas fait. Il ne peut pas non plus lui faire savoir. Et qu’est-ce que ça changerait? Ca lui ferait plaisir, à lui, qu’elle sache qu’il n’est pas totalement contre son camp? Est-ce qu’elle en serait soulagée?

Lui, pour l’instant, ça lui pèse plus qu’autre chose.

Il secoue la tête négativement à la question de s’ils se connaissaient. Lui, en tout cas, ne connaissait ni Ellibonnie, ni Flore. Pour les deux autres, c’était une autre histoire qu’il était le seul à conter, visiblement.

La policière en arrive à la même conclusion tordue que lui. La conclusion qui, lui, aussi, le laisse sans voix. Après tout ce qu’elle lui a infligé, Ellibonnie continue de mentir sur son identité. Un peu chelou la meuf, hein.

Eleni n’obtient pas de meilleure réponse, comme l’on pouvait s’y attendre. Elle lui a tout dit. Kévin est le mieux placé pour dire qu’elle restera prostrée dans son mensonge peu importe ce qu’il se passe autour d’elle.

Il garde à l’oeil l’ami daemon de la demoiselle. Il ne pense pas qu’il va se jeter sur lui pour le traiter de menteur en le frappant, mais on ne sait jamais avec leur club de Rami.

La capitaine se rabat sur lui. Bien entendu. Il est malheureux de ne pas pouvoir lui dire qu’il est le menteur, vraiment, mais il ne peut pas mentir. La question qui lui est adressée le fait discrètement grimacer.

Son regard de porte sur Ellibonnie à nouveau, quelques secondes. Puis à nouveau sur la capitaine.

« Ca avait l’air plutôt personnel, répond-t-il avec un froncement de sourcils. Mais. Euh. Je sais pas. Si Ellibonnie était seule au moment de l'événement sur lequel elle voulait des réponses. »

Il a un peu de mal à se souvenir de s’il s’agissait d’un « vous ». Vu comment il bitait rien à la conversation, c’est déjà un miracle qu’il arrive à l’organiser un tant soit peu.

Kévin prend grand soin de garder son regard bien rivé sur la policière. Il va devoir prier pour que les réflexes d’Alf soient grandioses s’il advenait un incident.


INTERACTION ▬ Pas de nouvelles (II) 210110115107584772
#bb77c8

PnJ

PnJ

En bref

Messages : 833


Témoins clefs


Si Ellibonnie ne vous contredit pas immédiatement, elle se pare de son meilleur air perplexe — sourcils froncés, lèvres pincées, yeux plissés, crédible et naturelle. Sa main reste posée sur le bras de son ami, queue occupée à faire le balais dans son dos. Elle n'appuie pas, pour autant que vous puissiez en constater ; ça suffit à le tenir en place.
Pour l'instant, en tout cas.
Eleni hoche la tête, qu'elle vient ensuite pencher sur le côté. Son regard longe pensivement un coin de mur, du sol jusqu'au plafond ; quand elle revient à vous, son expression est aussi impénétrable qu'un mur de béton.

« J'en sais rien, de ce qu'elle voulait, rétorque la daemon, presque autant sur la défensive qu'en colère. Elle était juste... Pas bien. Dans sa tête. »

Vous... ne pouvez pas vraiment dire le contraire. Pour la deuxième partie, en tout cas — parce que pour le reste, elle persiste à mentir comme une arracheuse de dents.
Elle a refusé de répondre à ses questions. Elle sait forcément ce qu'elle voulait entendre. Ce n'est pas comme si elle avait eu l'air de ne rien comprendre, quand Flore vous menaçait. La rétention d'informations avait été claire et nette. La familiarité également.

« Est-ce qu'elle risque de s'en prendre à un de vos proches ? Ce serait le moment de le dire, si y'a un doute. Qu'on envoie quelqu'un chez eux. »

Ellibonnie ouvre la bouche et sur le coup, vous avez totalement l'impression qu'elle va cracher une insulte à la figure de la policière.
Une hésitation lui coûte son élan. Une réalisation, presque. Son regard retourne à ses genoux ; à la main que son ami vient poser sur la sienne, crispée sur son bras. Il ne la quitte pas des yeux. Son visage est fermé, crispé — sourcils arqués, oreilles basses.
Elle relève la tête sans lui accorder un regard.

« Je vois pas, non. Je vais pas citer tous les gens que je connais, répond-elle, amère.

— Ben pourquoi pas ?

— Elle est obligée de rester là, ou on peut aller se reposer ? Je croyais que c'était juste une déposition ? »

L'éclat du garçon — qui n'a pas bougé de sa chaise, joie — est aussi plein de colère et de frustration qu'il est, en un sens, légitime. Vous avez sûrement envie de rentrer, vous aussi. Pas de vous faire interroger.
Or c'est de plus en plus à ça que cette discussion ressemble. À un interrogatoire.

Avant qu'Eleni ou Alf n'aient pu rétorquer quoi que ce soit, des coups résonnent à la porte.
Quiconque est derrière n'attend pas de permission pour entrer. Et qui que ce soit, Eleni le connaît.

« Oh, hey. Sup, Forrester.

— "Sup" ? Sérieusement ? » La porte est refermée sans douceur. « Qu'est-ce que tu fiches ? »

L'homme qui vient de rentrer est grand ; a les cheveux blonds, courts. Une veste de la police sur le dos, des yeux marrons. Peut-être trente ans. Rien de très marquant à première vue, sinon qu'il est caucasien et large d'épaules.
Et de très mauvaise humeur, à l'évidence. Il n'a pas l'air aimable.

Eleni, qui a accueilli son arrivée avec un roulement d'yeux très professionnel, hausse un sourcil perplexe.

« J'interroge les témoins ? Que ma supérieure m'a demandé d'interroger ? Dans le cadre d'une enquête qui tombe sous ma juridiction ?

— Et la mienne, coupe-t-il, ennuyé. Tu — je t'avais dit de venir me chercher. Pas de prendre ma place. »

Pendant qu'il parle, la porte se rouvre dans son dos. Irina se glisse par l'entrebâillement.

« Il est arrivé y'a vingt minutes, max, répond-elle en vous désignant du poignet. T'étais occupé. Zoey a dit que c'était okay. Pas la peine de faire une scène.

— Peu importe. » Un mouvement de bras ennuyé manque d'éborgner Irina ; au regard mortifié du policier, elle renvoie des yeux plissés et s'éloigne en crabe. « Pardon. Excusez-moi. Eleni — viens. S'il te plaît. »

Sa voix s'adoucit comme on viendrait couvrir un feu de terre. La colère laisse place à de la fatigue ; sa main passe sur son visage et, sans plus vous accorder qu'un signe de tête, il repasse la porte en sens inverse.
Après avoir marmonné quelque chose que vous n'avez pas compris mais qui, vu le ton, ne pouvait pas être très poli, Eleni descend du bureau et le suit en tapant des talons.
La porte claque.

Grosse ambiance.

« Grosse ambiance, confirme Alf en tapotant des doigts contre ses genoux.

— On va avoir besoin de vous pour identifier ou non des suspectes. On a bouclé le périmètre, ratissé la zone et vérifié les salles d'arrivées. Les gardes n'ont ramené personne. Donc soit elle se cache, soit elle est dans le tas. Vous nous direz. »

Bref silence.

« Dès qu'ils auront fini. »

Les éclats de voix, de l'autre côté de la porte, font faire la grimace aux policiers. Vous entendez très clairement le "putain mais c'est quoi ton problème" d'Eleni, avant que des bruits de pas ne vous indiquent qu'ils se sont (au moins un peu) éloignés.
Le daemon, lui, s'affale contre son amie en grommelant. Elle enroule les bras autour de ses épaules sans rien dire.

... Bien.
Plus qu'à attendre qu'ils aient fini de s'enguirlander. Si vous avez des questions à poser sur le célibat d'Irina ou d'Alf, c'est  le moment.


listing couleurs PNJ
??? • #DDAFF

INTERACTION ▬ Pas de nouvelles (II) A74276e8ebf50c1ae2a7af4b98d8c5b5

Kévin Poirier
- D 00 072036 36 03 D -

Kévin Poirier

En bref

Messages : 77


Personne ne lui saute à la gorge. Ellibonnie est partie pour une performance digne des plus grands acteurs qui accumulent les oscars dans leurs villas.
Puis elle répond, sur la défensive. Qu’elle ne sait pas ce que Flore voulait. Que Flore n’est pas bien dans sa tête. Ah, ça, Kévin est bien d’accord. Y’avait un sérieux problème. On kidnappe pas les gens comme ça, même pour les questionner. En revanche, Ellibonnie savait clairement ce qu’on voulait d’elle.

Il juge la question d’Eleni pertinente. Il sait bien qu’Ellibonnie ne va jamais répondre à celle-ci de manière satisfaisante, et en vue de son attitude (la réserve quitte son corps pendant un instant), il a vu juste. Mais ça reste une bonne question. Une que Kévin se pose sans arrêt. Il n’y a vraiment aucun sens à ce qu’elle défende Flore si elle n’a pas autre chose qu’elle veuille défendre à tout prix. 
Quoi qu’il en soit, elle semble se raviser, et au lieu d’agresser la policière, elle lui répond juste avec mauvaise foi. Mh. Ca n’est pas son travail d’analyser les gens, hein, mais il prend ça comme oui. Même si elle dit le contraire, il a quand même l’impression qu’elle craint pour d’autres personnes. Maintenant, si elle craint plus l’aide de la police que Flore, il ne sait pas quoi dire. Les activités du club Rami sont de plus en plus obscures. 

Le daemon coupe court à la conversation. Une interruption… Pertinente. Il doit bien le dire. Il a bien raison, et Kévin doit dire qu’il est étonné qu’Ellibonnie soit encore relativement pimpante vu qu’elle était de retour avant lui aux bureaux, et visiblement, elle n’a pas eu un traitement intensif à l’infirmerie. Ce dont. Honnêtement. Elle a besoin.
Il comprend l’urgence, vraiment. Il veut qu’on retrouve Flore, et il veut qu’on arrive à la fin de cette histoire, mais… A un moment, il faut se reposer. Ellibonnie a plus souffert que lui dans l’histoire. Même si elle ment, même si elle est bornée et qu’elle l’a laissé se faire tabasser, il a un peu de compassion pour elle.

Et. Ca ressemble à un interrogatoire alors que, avant tout, ils sont des victimes.

Il n’y a guère le temps d’argumenter puisqu’à ce moment précis, un grand monsieur avec des épaules à en faire transpirer une jeune femme fait son entrée remarquée dans la pièce. Il a toqué, mais n’a pas attendu de permission. Si Kévin ne le reconnait pas, il a souvenir du nom qui a été énoncé par la chef quelques instants auparavant.

Celui là, c’est pour sa poire.

Enfin, dès qu’ils auront fini de se prendre le bec avec Eleni, parce que, visiblement, l’ambiance n’est pas au beau fixe même entre les policiers.

Kévin fixe l’échange avec l’impression qu’il ne va pas rentrer chez lui de si tôt. La juridiction a l’air d’être un sujet très important. Kévin ne comprend pas vraiment quel est le problème, vraiment. La chef a demandé à Eleni de l’interroger avec Ellibonnie, a bien souligné qu’Eleni est chargée des crimes graves (et donc, ben, leur cas) et… Bref. Il n’a pas l’impression que la capitaine fait quelque chose de fondamentalement mal.

Irina rentre, discrète. Kévin lui accorde un regard avant de suivre à nouveau le match de tennis.

L’angoisse monte. La colère et la mauvaise humeur ne lui est pas dirigé, mais il est le pratiquement le sujet de la conversation. Et il est fatigué. Et il veut rentrer chez lui. Et Forrester lui fait un peu peur. Et il n’aime pas les disputes. Et. Et. Et.

Finalement, après avoir presque frappé Irina par accident (dont l’on note sa marche en crabe un beau 11/10), Forrester décide de prendre Eleni à part. Ce qu’Eleni accepte, mais non sans marmonner des mots d’amour et bougonner.
Ca ne devrait pas soulager Kévin autant que ça le fait de les voir partir de la pièce, mais, vraiment. Oof..

« Grosse ambiance, » dit Alf.

Grosse ambiance, Kévin confirme d’un hochement de tête involontaire. Son regard se repose sur Irina qui leur énonce ce qui a été fait pour trouver Flore. Qu’ils auront peut-être des personnes à leur présenter. Flore n’est pas morte en tout cas.

Dès qu’ils auront fini, en effet. Les éclats des voix qui lui parviennent lui indiquent qu’il y en a pour quelques minutes. Il soupire.

Son lit, c’est pas pour tout de suite.

Il roule ses épaules, tente de se relaxer un instant. La tension n’est pas totalement disparue, mais il se sent déjà plus à l’aise, même avec Ellibonnie et son ami à deux pieds de lui.

Alf et Irina sont relativement normaux. Tranquilles.

Il leur adresse un regard fatigué.

« C’est… Souvent comme ça? »

Parce que si oui, rappelez-lui de ne jamais postuler pour la police.


INTERACTION ▬ Pas de nouvelles (II) 210110115107584772
#bb77c8

PnJ

PnJ

En bref

Messages : 833


Témoins clefs


Votre question accuse un bref temps de réflexion de la part des policiers. Est-ce que c'est souvent comme ça ?
Irina secoue la tête ; Alf la hoche. Comme ils vous regardent vous, sans chercher l'approbation ou non de l'autre, ils ne peuvent pas se rendre compte qu'ils viennent de se contredire.

Ça se voit.

« Il peut y avoir des tensions sur les affaires importantes. C'est normal, répond le policier en haussant les épaules. Ce sera vite réglé, ne vous en faites pas. »

Irina ne vous semble pas convaincue — mais à votre décharge comme à la sienne, elle a rarement eu l'air convaincue jusque-là.
Elle fixe son collègue, lèvres pincées, avant de ne reporter son attention sur vous.

« Comme il dit. Y'a juste beaucoup de travail. On est tendus. »

Dit-elle, l'air tout sauf tendue. Mais là encore — pas très expressive. Difficile de juger.

« Si vous avez tellement de travail, pourquoi vous allez pas vous occuper à faire des trucs utiles pour une fois ? »

La voix du daemon est amer, voire acide. Vous entendez de la colère, vous entendez du ressentiment ; et par-dessus tout, d'autant plus clair que ça résonne avec votre propre ressenti, vous entendez de la nervosité.
Inquiétude ou non, difficile à dire. Mais il est nerveux et énervé — ça, impossible de s'y tromper.

« Je fais plein de trucs utiles. Hier j'ai commencé à repeindre mes volets, assène Irina d'un ton égal. C'était cool.

— Et moi j'ai rempli des dossiers et arrêté des bagarres. Mais hier personne ne s'était fait séquestrer puis torturer, poursuit Alf, bras croisés. Vous devriez être contents qu'on traite cette affaire sérieusement. Vous voulez qu'on la retrouve, votre tortionnaire, ou ça se passe comment ? »

Le daemon se tasse contre son amie, oreilles aussi basses que possible, nez plissé.

« Je vous fais confiance ni pour ça ni pour le reste, grommelle-t-il. On se débrouille mieux tous seuls.

— Laisse. Ça sert à rien. »

L'injonction d'Elli est suivie d'un grondement pas franchement intimidant de la part de son ami. Malgré tout, il se tait.
L'ambiance est au beau fixe. Toujours. Vous en seriez presque ravi d'entendre la porte s'ouvrir, s'il n'y avait aucun risque que ce soit annonciateur de mauvaises nouvelles.
Le capitaine Pagonis entre la première, suivie de près par son collègue blond — qui, lui, reste sagement sur le seuil. Ni l'un ni l'autre n'a l'air aussi agacé qu'en partant ; là où la première vous semble vaguement ennuyée, le second paraît surtout fatigué. Vous ne pouvez qu'espérer pour eux (et pour vous) que leurs différends aient pu être réglés sans encombre.

« Bon. Vous allez nous suivre, annonce-t-elle sans perdre de temps. Vous allez pouvoir nous dire si vous reconnaissez une des demoiselles qu'on a ramené. Avant que y'en ait une qui nous pète une durite, de préférence. »

La dernière partie est marmonnée, mais parfaitement audible malgré tout. Le capitaine, dans son dos, soupire discrètement.
Irina vous fait signe de vous lever ; vous n'avez aucune raison de vouloir prendre racine ici, donc vous lui obéissez.

« ... Je vais avoir besoin d'aide, hein.

— Oh. Ouais, désolée. Deux secondes. »

Eleni rejoint la daemon en quelques enjambées qui crispent son ami si fort que vous ne seriez pas étonné de le voir se mettre à l'insulter par réflexe ; au lieu de ça, il passe sans un mot un bras sous celui d'Ellibonnie. La policière passe de l'autre côté pour saisir le second et à eux deux, ils la hissent sur ses pieds.
Pas la façon la plus pratique de faire, sachant qu'elle a les deux chevilles dans des attelles, mais elle ne grimace même pas. Niveau douleur, ça doit aller.

« On n'avait pas un fauteuil roulant ?

— Lol. Si tu le retrouves, je te paie une séance de massage. »

Il se pince l'arête du nez. Besoin de vacances, peut-être. Et vous donc.
En attendant, Irina vous désigne le couloir de la tête. Le capitaine Forrester en profite pour s'éloigner le premier, vous laissant le soin de le suivre ; n'ayant pas vraiment d'autre choix, vous vous exécutez.
Dans votre dos, après réflexion, Alf prend la place du daemon pour aider à soutenir la jeune femme. Un choix judicieux, vu la différence de carrure. Vous comprenez.

Irina se met à côté de vous. Le capitaine Forrester est un peu devant ; les trois autres ferment la marche.

« Est-ce qu'on a obtenu une description plus détaillée ?

— Oui.

— Est-ce que je peux l'avoir ?

— Laquelle ? Parce qu'on en a deux. Différentes. »

Le capitaine, resté de profil pour pouvoir lui parler en marchant, accorde à sa subordonnée un regard qui a tout du "pourquoi ?" adressé à un ciel particulièrement peu clément.
Nouveau soupir. Il secoue la tête.

« On verra ça après. »

Après. Bien.
Plus qu'à survivre sur le trajet d'une pièce à l'autre (?), vous supposez.


listing couleurs PNJ
??? • #DDAFF

INTERACTION ▬ Pas de nouvelles (II) A74276e8ebf50c1ae2a7af4b98d8c5b5

Kévin Poirier
- D 00 072036 36 03 D -

Kévin Poirier

En bref

Messages : 77


Ce qui est bien, c’est que personne ne semble vraiment d’accord sur la normalité des supérieurs qui se tirent dans les pattes. Il en conclue, de par leurs réponses, que c’est pas normal mais que la situation est tendax du cul, du coup, ben. Ca arrive. Beaucoup de travail, c’est une affaire importante (à chaque fois qu’on le lui souligne, Kévin a une poussée de nausée qui lui noue l’estomac), c’est très compliqué et délicat. Il peut comprendre. C’est comme dans tous les travails, en soi. Même lui est angoissé quand il a beaucoup de courrier, et comment dire que les habitants, en général, s’en fichent de s’il a 10 minutes de retard ou d’avance.
Il voudrait pas être à leur place, c’est clair.

L’ami d’Ellibonnie ne manque pas de signaler son mécontentement. Bien entendu. Ils doivent avoir des trucs plus utiles à faire. Kévin voit difficilement, en son humble avis, de chose plus utile actuellement pour lui que le fait de trouver son agresseuse, mais bon. Chacun son avis hein.

Irina lui indique qu’elle a peint des volets. C’est bien. Alf qu’il a rempli des dossiers at arrêté des bagarres. Bon. Un policier quoi. Mais, comme il le souligne, et Kévin est plutôt heureux de l’apprendre, leur affaire n’est pas quelque chose qu’ils ont l’occasion de voir tous les jours. Et Kévin est d’accord qu’ils devraient être plutôt heureux que ce soit une priorité.

Mais, comme il commence à le comprendre, Ellibonnie et son ami n’ont aucune confiance en la police, et, visiblement, préfère s’occuper de leurs affaires eux-mêmes. Ce que. Kévin respecterait s’il n’était pas inclus dans leurs affaires contre son gré.

A nouveau, grosse ambiance dans la pièce. Il devrait commencer à s’y faire, mais à chaque fois que le silence retombe, il se sent fondre sur sa chaise comme s’il souhaitait disparaître. Pas à l’aise. Le contraire serait surprenant, ceci dit, il suppose.

Finalement, Forrester et Pagonis semblent avoir fini de s’engueuler sur la juridiction de l’un et de l’autre puisque la porte s’ouvre à nouveau et cette fois sans éclat de voix. Il n’irait pas dire pour autant que la joie et la bonne humeur sont présentes, ce qui, honnêtement, serait peut-être un peu déplacé de toute manière.

On leur annonce qu’ils doivent les suivre pour un line up de demoiselles qu’il est certain sera exceptionnel et, pour le coup, pas très utile. Mais certes. Ils font leur travail, et Kévin est reconnaissant du dispositif mis en place. Malheureusement, il a l’impression que Flore sait être une sacrée taupe quand elle le veut.

Mais soit. Il se lève. Il va suivre sans poser de problème et… Et. Et.

Il grimace lorsqu’Ellibonnie signale qu’elle ne va pas pouvoir se déplacer toute seule, son regard glissant à nouveau sur les attelles qui ornent ses jambes - et qui ne sont pas pour la décoration. Il a toujours mal pour elle. Bien heureusement, un dispositif Pagonis/Ami est rapidement mis en place pour l’aider à faire le chemin. Bien malheureusement, le fauteuil roulant de la station a l’air de s’être fait la malle. Pris son envol. Petit ange parti trop tôt.

Finalement, Alf prend la place du daemon (un choix logique considérant la taille du monsieur), et Kévin se détourne du petit groupe pour suivre le mouvement du capitaine, épaules voûtées. Il a tout le loisir d’admirer celles du capitaine Forrester tandis qu’Irina se place à ses côtés pour le voyage.

La discussion sur la description de Flore aurait été amusante s’il n’était pas catastrophé par la situation. Tout comme le capitaine, visiblement. Ils verront ça après. Super.

Il pense qu’il sera peut-être rentré pour le dîner, qui sait.

En attendant, il marche, docile.
Il s’entraine mentalement à dire « non, elle n’est pas là Monsieur » tout en s’efforçant de ne pas fixer ses omoplates plus que ses pieds.
Encore tant de bons moments en perspective.


INTERACTION ▬ Pas de nouvelles (II) 210110115107584772
#bb77c8

PnJ

PnJ

En bref

Messages : 833


Témoins clefs


Le capitaine Forrester n'a pas l'air décidé à reprendre la conversation. Puisque l'agent Grigorescu non plus — sans surprise —, l'avant de votre procession se retrouve bien vite plongé dans le silence.
Derrière vous, vous n'entendez pas grand chose non plus. Ils marchent moins vite et se font distancier au bout de peu de temps ; malgré tout, en dehors de quelques soupirs et de remarques sans importance d'un policier à l'autre, vous n'avez pas l'impression qu'ils soient d'humeur beaucoup plus bavarde que vous.
Vous refaites le début du chemin en sens inverse. Après avoir passé la première porte au bout du couloir, cependant, vous  repartez en laissant le secrétariat de police dans votre dos. A partir d'ici, vous ne savez plus trop où vous vous situez.
Le reste du chemin est un peu long, sans que ça en devienne fatigant pour autant. Vous avez largement semé les autres ; motivés ou pas, Eleni et Alf ne peuvent pas sprinter tout en aidant quelqu'un d'autre à marcher. Soit le capitaine Forrester s'en fiche, soit il n'a pas fait attention. Irina, elle, donne surtout l'impression de ne rien en avoir à faire.
Tant que tout le monde arrive à bon port, vous supposez que c'est l'important. À priori.
Au pire, vous attendrez là-bas.
Vous prenez le premier tournant forcé contraint à gauche, puis continuez tout droit jusqu'à être obligé de partir à droite.
Arrivé tout au bout de ce couloir-là, les policiers s'arrêtent — et vous avec.

« Le miroir est sans tain, explique l'homme tout en tirant une clef d'un trousseau accroché à sa ceinture. Elles ne vous verront pas. Évitez juste de hurler — c'est isolé, mais il y a des limites. »

Bien. Ne pas hurler en voyant des femmes de l'autre côté d'un miroir sans tain. Ça devrait être dans vos cordes.
Il est le premier à rentrer. Irina vous fait passer ensuite, et ferme la marche ainsi que la porte.
Les autres ne devraient pas tarder.

La pièce dans laquelle vous entrez n'est ni très éclairée ni très spacieuse, mais vous y tenez très largement à trois. Ça risque d'être serré, à sept, mais tous les policiers ne doivent pas avoir besoin de vous accompagner ; vous ne serez sûrement pas autant.
Du reste, elle est rectangulaire : plus longue que large. Le mobilier est très spartiate. Vous voyez deux chaises dans votre dos, contre le mur, et... c'est tout. À votre droite, sur un des murs les plus longs, une large fenêtre trône.
Ou un miroir, donc.
Vous avancez jusqu'à pouvoir observer plus correctement ce qui se passe de l'autre côté. Il y a cinq femmes ; deux policiers à l'air mi-professionnels, mi-ennuyés. Ça ressemble à une salle d'attente quelconque, avec beaucoup de chaises, une porte au fond à droite et une table au milieu.
Vous ne savez pas si les suspectes sont au courant que le miroir est sans tain, mais elles n'y prête guère attention à priori. Tant mieux pour vous.

« Regardez-les bien. Ensuite, dites-moi si vous pensez en reconnaître une. Ou si vous êtes certain d'en reconnaître une. »

Toutes les femmes ici présentes sont humaines, à en juger par les uniformes. Les ressemblances s'arrêtent là.
Votre description de base s'est opposée à celle d'Ellibonnie sur l'ethnie ; asiatique ou non. Vous comprenez qu'ils aient pu décider, dans le doute, de ramener en garde à vue toute humaine trouvée dans la zone deux correspondant à l'une ou l'autre de ces deux couleurs de peau.
Pourtant, d'accord ou pas sur la couleur de cheveux, ils n'ont pas gardé que les brunes. Vous voyez deux intruses.
... Et soit — il ne devait pas y avoir tant que ça d'humaines en jupe occupées à se promener  de si bon matin dans un quartier où n'habitent que des daemon. Ils ont peut-être préféré être sûrs.
Quoi qu'il en soit...
L'une d'entre elle, affalée sur la chaise la plus près de la porte, est toute petite. Elle a les cheveux bruns, longs, en désordre, la peau claire, et en profite apparemment pour faire une sieste. Vous ne voyez pas la couleur de ses yeux, mais nul besoin d'aller jusque-là pour savoir que ce n'est pas Flore.
La seconde, à côté, a les bras croisés et tapote des talons nerveux contre le sol. Elle vous paraît plutôt grande ; blonde ou rousse, avec de grands yeux bleus. L'air très en colère, aussi. Très loin d'une asiatique, mais certains points collent avec la description d'Ellibonnie. Toujours pas Flore.
La troisième est brune, a la peau mate, les yeux noirs et a croisé les jambes sur sa chaise sous une jupe très longue. Elle a l'air profondément ennuyée ; par l'attente ou par le tapotement de sa voisine, allez savoir. Définitivement pas Flore.
La quatrième a les cheveux plutôt châtains, et pas bien longs — plutôt de la bonne longueur, pour le coup, comparée aux autres. Yeux foncés, peau claire. Elle fait les cents pas d'un côté à l'autre, mains nouées dans son dos. Vous avez l'impression que n°3 va bientôt l'assassiner, après réflexion. Aucun rapport avec Flore.
La cinquième enfin, assise la plus près de vous, chantonne allez savoir quoi en tressant et détressant une mèche de ses longs cheveux noirs. Vous voyez mal ses yeux, mais ils ont l'air marrons. Petite, soit. Très fine aussi. Elle ne ressemble pas le moins du monde à Flore.

Bon.

Le temps que vous observiez ces dames, le capitaine a re-demandé les descriptions à Irina. Il vient d'y jeter le plus bref coup d'œil, chemise en main, quand il relève les yeux vers vous.

« Alors ? »

"Alors"...
Eh bien, à moins de ne vouloir accuser une femme au hasard pour le plaisir de gâcher sa journée ou d'envoyer la police sur une mauvaise piste, la réponse est non.


listing couleurs PNJ
??? • #DDAFF

INTERACTION ▬ Pas de nouvelles (II) A74276e8ebf50c1ae2a7af4b98d8c5b5

Kévin Poirier
- D 00 072036 36 03 D -

Kévin Poirier

En bref

Messages : 77


La trajet se passe… Il se passe. Personne ne décide de fausser compagnie à la communauté de l’anneau, et personne ne remet non plus en cause l’utilité fondamentale de la police. Le capitaine Forrester marche relativement vite, mais Kévin a la chance d’avoir deux longues jambes fonctionnelles alors cela semble une promenade de santé pour lui, bien évidemment. Il est presque heureux de mettre une petite distance entre lui et le reste de la troupe.

Tout se ressemble dans les bureaux, mais il a bien l’impression qu’ils rebroussent chemin quelque peu. Ca tourne un peu. Rien de ouf. Ils ne parcourent pas 18 kilomètres de dénivelé, et Kévin a à peine le temps de commencer à penser qu’il a peut-être une bombe sur lui en ce moment même sans le savoir qu’ils sont arrivés à destination.

Le capitaine l’informe que, dans la pièce, il va se heurter à une miroir sans tain, et que, de ce fait, le line up ne pourra pas le voir être misérable et tout tremblant. Ce qui est très bien. Il se sent vraiment comme dans une série policière. Bien malheureusement, il est la victime. Pas qu’il. Aurait voulu être l’agresseur. Ou. Le policier.

En fait, dans une série policière, il aimerait être l’homme qui fait le ménage. Voilà. Parfait.

La salle est comme il se l’imagine. Petite. Un peu sombre. Deux chaises qui ne vont pas lui servir à lui, en tout cas. 
Derrière la vitre, cinq femmes et deux policiers. Il écoute le policier lui indiquer de bien les regarder, alors Kévin le fait, il les regarde bien, mais, vraiment, au premier coup d’oeil il est déjà certain que Flore n’est pas là. Pour toute l’hésitation qu’il avait en la décrivant, il revoit pourtant parfaitement son visage, yeux ouverts comme fermés.

Il va passer des nuits sympas, il le sent.

L’humeur des cinq jeune femmes va de ‘guillerette’ à ‘à deux doigts de commettre un meurtre ça, ça me donnera une bonne raison d’être présente putain de merde’. Physiquement, c’est une brochette qui est relativement… éclectique. Il imagine que, faute d’une description précise et commune, ils ont vraiment pris toutes les filles qu’ils trouvaient et qui correspondait à l’une des deux versions de Flore.

Kévin est désolé qu’elles aient dû venir jusqu’ici juste pour ça.

Le capitaine Forrester reporte son attention sur lui après avoir jeté un coup d’oeil à leurs magnifiques descriptions.
Kévin tourne son regard vers lui un instant, et le détourne presque immédiatement pour trouver Irina.

« Elle n’est pas là. »

Et il en est désolé, vraiment.


INTERACTION ▬ Pas de nouvelles (II) 210110115107584772
#bb77c8

PnJ

PnJ

En bref

Messages : 833


Témoins clefs


Le regard du policier ne vous quitte pas, même lorsque vous détournez le vôtre. Vous le voyez toujours vous observer du coin de l'œil, décidé sinon impatient ; pas au point où ça en serait désagréable, mais suffisamment pour que vous sentiez la pression posée sur vos épaules.
Votre réponse n'arrange pas les choses.
Les lèvres d'Irina se tordent sur le côté. Le capitaine soupire. Puis c'est la porte qui s'ouvre et, heureusement (ou non), les nouveaux venus vous empêchent de pondérer plus longtemps le pourquoi du désespoir manifeste des deux policiers.
Irina retrouve sa poker face si vite que c'en est presque impressionnant. Son supérieur ne fait pas tant d'efforts, mais il avait déjà l'air ennuyé à la base ; vous doutez qu'il soit capable d'avoir l'air moins fatigué. Au moins là tout de suite. Peut-être tout le temps, pour ce que vous en savez.

« Okaaay. Bon, vitre sans tain, yadda. Dites-moi si vous reconnaissez quelqu'un. »

Eleni, Ellibonnie et Alf rentrent dans la pièce. Vous êtes obligé de reculer ; Irina et le capitaine Forrester de même. La policière attend qu'ils soient plus complètement à l'intérieur pour retourner dehors, où l'ami de cette dernière attend.
La porte est fermée. La vitre n'est pas haute, mais ils ne jugent apparemment pas plus pertinent d'asseoir la daemon. Ils restent la soutenir, attendant patiemment qu'elle ait fini d'observer attentivement chacune des personnes de l'autre côté.
Vous remarquez qu'on ne vous demande rien. Le regard que vous jette Ellibonnie est même écourté par Eleni, qui profite de recaler sa prise pour attirer son attention devant elle dans un geste on ne peut plus délibéré.

« ... Elle est pas là. »

L'affirmation semble la laisser... partagée.
Eleni et Alf, eux, sont plus clairs dans leurs sentiments. Leur grognement est très synchronisé.

« Super. Donc soit elle a réussi à changer de zone avant qu'on la choppe je sais pas comment, soit elle est cachée chez quelqu'un. On va rigoler si on doit frapper chez tout le monde.

— Elle aurait pu passer dans les hors-limites ?

— Peut-être, si elle a réussi à passer inaperçu ? Mais on l'aurait récupérée dans les salles d'arrivées. On leur a dit de vérifier et d'intercepter toutes les nanas qui auraient des tronches de terroristes. »

... Pas dans ces termes, espérons-le.

L'injure qui fuse près de vous est si spontanée et violente qu'elle surprend absolument tout le monde dans la pièce (sauf Irina et peut-être Ellibonnie, trop occupée à fixer le sol en silence). Eleni en particulier laisse filer un sifflement admiratif, radicalement ignoré par le concerné.
Vu la tête que fait Alf, vous allez supposer que le capitaine Forrester ne passe pas ses journées à jurer comme un charretier.
La chemise contenant vos descriptions, qu'il lisait en silence, est fermée plus violemment que nécessaire.

« Son anglais est si mauvais que ça ?

— Je dois vérifier quelque chose, lance-t-il d'un ton amer, porte ouverte à la volée. Si Yehonatan me demande, je suis parti chercher Guadalupe.

— Euh — okay ? Explique pas, surtout ?

— Après !

— Andrew ?? »

Son appel reste sans réponse ; il accélère, au contraire.
Elle jure.

« Okay, bon, y'a rien à voir, on sort. Hop hop. »

La policière entraîne Elli et Alf avec peut-être plus de brusquerie que nécessaire — mais ils obéissent sans broncher, et vous à la suite.
Irina ferme la porte dans votre dos sans dire un mot.

« On va vous faire attendre deux minutes au secrétariat, okay ? Après je verrai si on a autre chose à vous demander.

— On est obligés de rester ?

— Vous faites ce que vous voulez, répond-elle au daemon, mais vu que vous êtes pas au top de la coopération, si j'étais vous j'éviterais de rajouter de l'huile sur le feu. Ce sera pas long. »

Ça ne semble pas le calmer, pas vraiment, mais il ne rétorque rien. Il se contente de vous couler un regard méfiant, queue basse, et d'accélérer pour retourner plus près de son amie.

« Ah — va libérer ces dames avant qu'elles écharpent quelqu'un, merci. »

Irina lève les yeux au ciel, mais fait demi-tour malgré tout.
Vous vous sentez curieusement seul, maintenant que tout votre côté du convoi exceptionnel a disparu. D'autant que vous ne pouvez pas vraiment leur passer devant. Vous êtes à peu près sûr que ça ne se fait pas.
Oh well.


listing couleurs PNJ
??? • #DDAFF

INTERACTION ▬ Pas de nouvelles (II) A74276e8ebf50c1ae2a7af4b98d8c5b5

Kévin Poirier
- D 00 072036 36 03 D -

Kévin Poirier

En bref

Messages : 77


Sa réponse négative n’a pas l’air d’enchanter tout le monde, et malheureusement, il ne peut pas mentir pour faire plaisir cette fois. La porte s’ouvre. Le reste de la troupe débarque.
Et c’est qu’ils sont serrés dans cette petite pièce, hein. Ca n’a pas l’air de déranger qui que soit, et tout le monde s’entasse dans la pièce. La capitaine Pagonis fait un discours tout à fait similaire à celui du capitaine Forrester, et Kévin croise le regard d’Ellibonnie un instant. Que ce soit intentionnellement ou pas, Eleni coupe court à ce regard en la recalant. Il ne sait pas que ce qu’Ellibonnie voudrait qu’il fasse de toute manière. Il est évident que Flore n’est pas là. Si elle veut l’aider à fuir, ben, bravo. Elle n’est pas là. Du tout.

Et Ellibonnie le confirme. Il ne s’attendait pas à ce qu’elle mente là dessus, de toute manière. Il est quelque peu surpris du ton employé. Est-ce qu’elle voulait qu’on la trouve ou non, cette Flore? Il n’a jamais rien compris aux femmes et ça ne commence pas aujourd’hui.

La réaction générale est à la frustration. Kévin comprend. Il aurait beaucoup aimé trouver Flore derrière la vitre, honnêtement. Maintenant… Dieu seul sait où elle est. 
la question des hors limites est repoussée. Il va sans doute falloir toquer à toutes les portes. Ca ne fait plaisir à personne.

Il est tellement focalisé sur le désespoir commun dans la pièce que l’injure du capitaine Forrester le fait sursauter. Visiblement, il n’est pas le seul surpris par cette exclamation spontanée, peut être pas pour les mêmes raisons.
Le regard de Kévin effleure la chemise qu’il a fermé avec perte et fracas. Peu importe ce qu’il a lu, ça lui a fait quelque chose.

Kévin cligne à peine des yeux que le capitaine est déjà à la porte. La seconde d’après, il est parti. Chercher… Quelqu’un, il imagine. Aller chercher un pays, ici, ça lui prendrait un sacré bout de temps. Il part en les laissant tous sans explication. Bien. Okay. Okay.

La capitaine les fait sortir de la pièce, et, faute d’avoir autre chose à y faire, Kévin suit le mouvement. C’est peut-être la fatigue, mais il a l’impression que tout s’enchaîne à une vitesse affriolante et il n’arrive pas à tout suivre à la perfection. Pas qu’il soit naturellement un Dieu de la compréhension et de la réflexion, mais il n’est quand même pas le dernier des imbéciles.

Eleni leur explique la suite des événements et Kévin ne se laisse pas avoir trop d’espoirs quant à ses chances de rentrer chez lui dans les minutes qui suivent. Mais, qui sait.
Bien entendu, le daemon proteste. Et on leur rappelle que, vu leur niveau de coopération dans l’affaire, il est peut-être mieux d’éviter de jouer avec le feu et partir sans attendre son reste.

Kévin compatit, vraiment. Il espère qu’ils pourront tous rentrer rapidement. Même si Ellibonnie a mentit, même s’il ne comprend pas vraiment c’est quoi leur problème, au juste, ils restent des êtres plutôt humains.

Lui ne proteste pas. Il regarde Irina partir libérer ces pauvres dames, et lui emboîte le pas au restant de leur troupe.

Ils marchent plus lentement que le capitaine Forrester et Irina, c’est clair, mais Kévin ne voit pas d’inconvénient à trainer un peu les pieds et regarder le sol en les suivant tranquillement. Trop d’émotions pour une journée. Un peu de calme et de solitude ne lui fera pas de mal.

Encore un petit effort, allez.


INTERACTION ▬ Pas de nouvelles (II) 210110115107584772
#bb77c8

PnJ

PnJ

En bref

Messages : 833


Témoins clefs


Le chemin inverse est aussi silencieux qu'il est tendu. Eleni marche à la limite du trop vite, juste assez pour forcer Ellibonnie à clopiner sans trébucher, et les tentatives admirables d'Alf pour ralentir la cadence sans lui demander de le faire ne servent qu'à déséquilibrer la blessée. Au bout d'un temps, il se résout à juste se caler sur les foulées de sa supérieure.
La daemon ne se plaint pas plus que son ami. Il reste alentours, tantôt derrière elle tantôt sur le côté, frustré (et ça se sent) de ne pas pouvoir être près d'elle.
En attendant, il prend son mal en patience. Et vous aussi.

Le secrétariat de police est en pleine activité. Vous voyez plusieurs policiers passer d'un côté à l'autre, avec un café, des dossiers ou un visiteur récalcitrant au bout du bras ; rien d'anormal, à priori. Pas de panique générale. Chacun fait son travail.
Rassurant.
Vous êtes conduit sur le côté de la pièce, là où des chaises sont alignées contre le mur. Ellibonnie y est assise et si personne ne vous demande de faire la même chose, il devient vite évident que c'est ce qu'on attend de vous — même s'ils ne diront rien dans le cas où vous préféreriez rester debout.

« Bon, restez là. Je vais gérer vos cas. »

Ce qui semble relativement définitif, vu le ton de voix. Vous ne pensez pas que son irritation soit dirigée vers vous, mais tout de même. Ça donne un peu l'impression qu'on va se débarrasser de vos corps dans une allée.
La policière part sans plus attendre, vous laissant seuls avec Alf. Il fait un signe de la main à un collègue, de l'autre coté de la pièce, et reste debout près de vous. Petite surveillance, vous supposez. Au cas où vous décideriez d'aller faire n'importe quoi.

Bien. Bon.

Ellibonnie et son ami se regardent sans rien dire, mains sur les genoux et bras croisés respectivement, avant qu'Elli ne fasse un signe de tête dans votre direction et que le regard de ce dernier ne glisse subrepticement jusqu'à vous.
Ça ne dure pas. Plutôt que de vous observer, il semble se décider à plutôt vous tourner le dos ; queue enroulée autour de sa propre jambe, il passe derrière Alf avant de lui tapoter le bras.
Le policier se tourne ; il lui pose une question que vous n'entendez qu'à demi — il mâche ses mots — mais qui semble porter sur vos droits en tant que victimes et témoins et — et il se plaint. Il se plaint totalement.
Vous voyez Ellibonnie lever la main, paume vers le plafond, d'un petit geste sec et répété. Le regard de son ami glisse sur elle et la seconde d'après, il tape le bout de sa patte contre le sol et hausse le ton.

Ah.

« T'as gardé le papier ? »

La voix d'Ellibonnie est basse, nerveuse, guère plus qu'un marmonnement, et même si elle fixe ses genoux, elle s'adresse définitivement à vous.
Sur le côté, Alf essaie d'expliquer calmement les choses au daemon. Vous voyez passer certaines des femmes qui étaient en garde à vue ; pas Irina.
Personne ne fait attention à vous.
Sauf Ellibonnie, donc.


listing couleurs PNJ
??? • #DDAFF

INTERACTION ▬ Pas de nouvelles (II) A74276e8ebf50c1ae2a7af4b98d8c5b5

Contenu sponsorisé

En bref


Permission de ce forum:

Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum