▬ Péché capital principal :
▬ Péché capital secondaire :

• Camilo fait 1m55 ; moins de quarante kilos.
• Tout petit, tout fin. Il ne pèse rien. Sa silhouette est tout sauf impressionnante.
• Mais comme elle est particulière, à défaut d'imposante, une description minutieuse s'impose.
• Commençons par le visage.
• CJ a le nez très plat ; très peu en relief, il fait à peine acte de présence et lui donne un profil relativement lisse. Il est plutôt petit, aussi, et plat également sur le bout.
• Sa bouche est fine, sans trop de lèvres, et s'étire volontiers sur le côté lorsqu'il sourit. Ses sourires laissent par railleurs rarement voir ses dents (qu'il a très humaines) ; il préfère garder les lèvres closes. Un vrai pro des sourires mutins. Toujours en coin.
• Ses yeux, eux, sont immenses. Bien plus grands que ceux d'un humain, ils sont entre le mauve et le violet ; divisés en trois parties, ils sont traversés par une bande noire très fine de haut en bas — la pupille — qui peut, selon la luminosité, paraître plus ou moins grosse et aller jusqu'à se faire globalement invisible.
• Il n'a pas de paupière, et ne cligne donc jamais des yeux. Yeux qu'il peut également  déplacer indépendamment l'un de l'autre, quoi qu'il ne le fasse qu'à des fins de vérification ponctuelle (s'il entend quelque chose ou veut vérifier ce que fiche quelqu'un sans lâcher ce qu'il fait du regard, par exemple).
• Il a des sourcils, et de jolies boucles rousses sur la tête. Assez fins, ses cheveux restent coupés courts et ne tombent jamais trop ni sur son front ni sur sa nuque. Il aime avoir la vue dégagée (ce qui se comprend d'autant plus qu'il ne ferme pas les yeux, donc).
• Ses oreilles sont semblables à celles d'un humain.
• Sa peau, elle, est majoritairement d'un bleu foncé très riche. Sur le visage en particulier, elle est couverte de-ci de-là de taches plus sombres tirant sur le noir ; diffuses, elles se fondent et se dégradent dans la teinte principale plus qu'elles ne forment des taches distinctes. Il a les mêmes sur le cou et les épaules ainsi que les clavicules, mais ça ne descend pas plus bas.
• Le reste du corps, maintenant.
• Si Camilo a globalement forme humaine — un tronc, des hanches, des jambes, des bras — il possède trois paires de ces derniers.
• La première, en haut, est la plus humaine. Deux bras, deux avant-bras, des mains. Rien à signaler. La peau se dégrade ici du bleu foncé aux épaules vers le rouge au bout des doigts.
• Idem pour la seconde, quoi qu'ils soient un peu plus courts. La peau se dégrade du bleu foncé à la base jusqu'à l'orange foncé au bout des doigts.
• La troisième, elle, est composée de bras beaucoup plus fins mais aussi beaucoup plus puissants — moins humains, plus chitineux. Ils ressemblent plus à des pattes, en soi, et se terminent par des pinces dans lesquelles il convient de ne PAS laisser ses doigts. La peau se dégrade du cyan à la base jusqu'à l'orange clair au bout des pinces.
• Ses pinces sont dangereuses, et ne peuvent pas vraiment être rendues plus inoffensives. Quand il n'est pas chez lui, il préfère les garder dans des moufles ou des cache-pinces quelconques accordés à sa tenue. Ça évite tout risque d'accident si l'on venait à lui marcher sur le pied, par exemple — il ne peut pas jurer qu'un réflexe malheureux ne puisse pas se produire, et ne tient pas à blesser qui que ce soit (ni à avoir à gérer ça).
• S'il y a le moindre risque, dans des moments plus ~personnels~, et que des moufles casseraient sacrément l'ambiance, il a aussi des élastiques pour les maintenir fermées de force. Plus discret.
• Au niveau des épaules, juste devant les clavicules, reliées près de sa nuque, il possède des  sortes d'écailles triangulaires, vertes bordées de rouge. Il les garde le plus souvent plaquées contre ses clavicules et son torse ; elles lui servent principalement pour s'aider à la nage.
• Derrière sa nuque, il a également deux longues antennes oranges qui se déplacent le plus souvent derrière sa tête. Elles sont sensibles au toucher et au goût, donc il ne les met pas n'importe où et n'apprécie pas qu'on y touche. Comme à n'importe quelle partie de son corps, remarquez — mais il vous attrape pas la langue, lui, donc il attend la même chose de vous.
• Sur son tronc, sa peau se dégrade du bleu foncé vers le haut jusqu'au cyan très vif sur le ventre et jusqu'à l'aine. Il se dégrade ensuite lui-même en brun sur les jambes et reste sensiblement dans les mêmes tons jusqu'au bout de ses pieds, qu'il a très humains — au même titre que ses jambes de manière générale.
• Sa voix est moyenne ; il parle rarement fort, et refusera de monter le ton si on ne l'entend pas. Vous n'avez qu'à vous tAIRE.
• Il faut se tenir très près de lui, dans des lieux bondés, pour tenir une conversation. Il est tactile par nature, donc ça lui va.
• Sa démarche est légère, mais pas forcément élégante. Même chose pour sa tenue. Il s'avachit volontiers et a rarement le dos droit à moins d'être assis sur une chaise — chose qu'il préfère éviter. Meh.
• Autant dire que les efforts physiques ne sont pas sa tasse de thé. Il ne court pas, ne grimpe pas, n'aime pas se dépêcher. S'il n'est pas trop mou, c'est juste qu'il est angulaire et très mince. Malgré tout, ça se voit qu'il n'est pas sportif. Pas d'abdos.
• Concernant son sens du style, il mélange volontiers les cultures et les couleurs.
• Ses tenues sont rarement foncées ; il affectionne le jaune, le blanc, le vert clair, le orange, le bleu ciel, le rose pâle... bref — pastel ou clair, vif à la rigueur, mais jamais terne ou foncé.
• Il aime les tissus fluides. Les tuniques, les ponchos, les robes. On le verra souvent drapé de tissus aux allures indiennes, est-asiatiques, typés Rome ancienne... Pourvu qu'il puisse bouger dedans et n'ait pas à enfiler trois paires de manches, ça lui va. Il le fait quand il doit ou qu'il apprécie particulièrement le vêtement, mais la plupart du temps il préfère les vêtements fendus sur le côté ou possédant de grandes ouvertures jusqu'à la taille lui permettant de passer ses trois paires de bras en une fois.
• Niveau chaussures, il apprécie les bottes ; les sandales ; les baskets. Là encore, tant que c'est confortable et que ça ne le gêne pas, il est content.

• CJ est calme. Chill. Tranquille. Jamais pressé.
• Ou rarement. Et quand il l'est, c'est qu'il a VRAIMENT des raisons de l'être. Il a intérêt à courir parce qu'à priori c'est grave et il est plus qu'en retard.
• Il déteste la pression, les impératifs, les horaires strictes. Dans un monde idéal, il serait libre de toute contrainte ; ferait ce que bon lui semble quand bon lui semble, et personne n'irait l'emmerder pour ça.
• Il ne vit pas dans un monde idéal.
• Ça le saoule.
• Heureusement, saoulé ou pas, il reste plus que vivable.
• Camilo est, superficiellement, quelqu'un qui semble plutôt sympathique. Pas du genre à s'énerver facilement. Pas pleurnichard. Pas prise de tête. Juste chill. Citoyen. Poli.
• Gentil ; cool. Tolérant. Ce que tu veux. Il a pas la tronche d'un mec qui risque de te frapper (et avec quelle force ?) ou d'aller foutre des punaises sur ta chaise.
• Et, bon. Il ne le ferait effectivement pas. À priori.
• Pour autant, et aussi bon perdant soit-il, Camilo supporte très mal la critique. Pas forcément celle qui sera justifiée, la bien polie qui explique pourquoi ceci cela était inadapté ; celles-là, admettons. Pourquoi pas. Il n'écoutera pas toujours, mais ça ne le hérissera pas.
• Taper sur un défaut dont il a conscience, c'est s'assurer un haussement d'épaule ou une grimace. Parce qu'il sait. Okay.
• C'est quand il n'est pas d'accord, que ça tourne au drame. Critiquer sa personne alors qu'il pense la remarque injustifiée ? Mon Dieu.
• Il le prend si mal que c'en est comique.
• Est-ce qu'il le montrera ? Noooon. Jamais. Il va sourire deux fois plus fort, faire la tête du mec qui vient de gober un citron en entier et l'avalera jamais. Comment ça, tu l'aimes pas ?? EXCUSE-TOI ?
• Sa mission est maintenant de te faire l'apprécier. Ou de te donner tort. Peu importe. APPRECIE-LE, CONNASSE.
• Quand ses efforts de gros hypocrite énervé ne suffisent pas et qu'on persiste à le trouver chiant ou con ou autre, il vire mesquin. Passif-agressif. Insulte avec le sourire.
• Il n'insulte jamais les gens directement, et jamais vulgairement. Ta mère ne prendra pas, il n'ira pas insinuer que tu couches avec Untel et ne te traitera pas de salope. Il préfère les critiques de ménagère en colère. Les piques sur l'apparence, sur les amis, sur la NAPPE s'il le faut.
• CJ a besoin de trouver quelque chose à redire à la voisine si la voisine le critique sans raison. C'est vital. Fallait pas commencer et insister à avoir TORT.
• Ça l'occupe, au moins — et puisque c'est mesquin mais que les "quelle nappe MAgNifIquE, Melinda, et accordée aux plantes que t'arrives pas à garder en vie en plus (:" tuent rarement, ça reste bénin.
• Il ne frappe pas, ne dit jamais rien de TROP cruel — ou alors sans faire exprès, lorsqu'une critique vise trop juste. Ça peut arriver, et il ne s'excusera pas forcément (s'il s'en rend seulement compte), mais ce n'était pas volontaire non plus.
• Il hait rarement qui que ce soit. Trop intense ; ça l'ennuie.
• Meh.
• Le plus souvent, quand ses proches se mettent à se plaindre et à grogner et à trouver que les choses ne vont pas, il lève les yeux au ciel et leur tapote la tronche pour les faire taire.
• Sois pas comme ça, Gaston.
• Sois sympa.
• Pense à Bouddha. Chill. Relax.
• Parce qu'autant insulter la nappe de la voisine quand il passe devant chez elle c'est okay et justifié, autant il n'a mais alors AUCUNE affinité pour les problèmes des autres. Le drama. Les disputes. Les exagérations. Les ragots, même. Urgh. Pourquoi. Quel intérêt.
• La vie des autres l'intéresse à peu près autant que le paillasson que peut ou non avoir Kharon dans son entrée.
• (donc pas du tout, si la question se pose)
• Il n'est pas égocentrique ou égotique pour autant. Il ne ramène pas tout à lui et n'aime pas parler de sa personne pendant des heures — loin de là.
• À se demander de QUOI il aime parler, parfois.
• Il n'en sait trop rien. De trucs intéressants ? Drôles ? Parler n'est pas son activité favorite, au fond. Il est bavard sans l'être.
• Le roi du small talk. Il parle BEAUCOUP plus avec ses connaissances et les gens dans la rue ou les amis de ses amis qu'avec ceux dont il est réellement proche. Pouvoir passer du temps en silence avec quelqu'un, ou juste sortir des trucs de temps en temps, ou faire la même chose côte à côte sans forcément communiquer à voix haute, il trouve ça génial. Reposant. Agréable.
• Il adore aider les autres, aussi. Ça le met en valeur. Il se sent utile. C'est toujours sympa.
• Dans la même veine, il déteste qu'on fasse les choses à sa place. Il aime s'occuper des autres, globalement ; leur apporter des trucs, les protéger, les border, ce que tu veux. L'inverse, bof. Pas trop. Qu'on soit aux petits soins pour lui, c'est sympa un soir de temps en temps. Pas plus.
• Alors il est souvent obligé de recadrer. Parce qu'il est petit ; parce qu'il est mignon. Parce qu'il atteint pas les étagères du haut.
• Oui ben il va chercher une chaise, il est pas INCAPABLE il gère il s'en occupe retourne dans ton fauteuil wOW.
• Très exigeant, c'est un perfectionniste qui en attend beaucoup des autres et de lui-même.
• Quand il décide de s'y mettre, en tout cas.
• Mentir n'est pas un exercice qui le rebute. Il ne le fera pas spontanément, mais si ça l'arrange ou qu'il juge que ce sera mieux pour tout le monde ? bien sûr. Pourquoi se priver.
• Si c'est pour faire du mal aux autres et empirer des situations qui n'en ont CLAIREMENT PAS BESOIN, à quoi bon ? Pourquoi tu ferais ça ? Juste. Pourquoi.
• Ça le dépasse.
• Comme les arts, tiens.
• Il est pour la musique, pour la peinture, pour... tout et n'importe quoi, vraiment — mais un peu comme un mécène complètement paumé.
• Il n'y comprend mais alors rien. Ça le laisse très globalement indifférent, à quelques exceptions près (certaines musiques).
• Comme c'est pas glamour, parait-il, il a appris à juste faire "wow, trop joli" devant tout et n'importe quoi. Sauf si vraiment c'est laid. Mais ça arrive rarement qu'il trouve un truc LAID, il comprend juste vraiment pas. Il a zéro fibre artistique dans son petit corps.
• Bordélique et fier de l'être, il se fiche pas mal que tu balances des trucs au hasard chez lui.
• Par contre, il risque de faire pareil chez toi. Évidemment. Et s'offusquera si ça t'énerve que dans un des deux cas. Sois COHÉRENT, MARCEL.
• Il s'énerve rarement fort, mais ça peut arriver qu'il explose à force de bouillonner en interne. Ça peut déborder. Auquel cas ses colères sont froides, brusques, et peuvent signifier une rupture en bonne et due forme — peu importe la relation qu'il a avec l'autre.
• Il lui faut le temps de se calmer. Il ne discute pas tant qu'il est en colère, ça ne sert à rien. Si t'insistes, c'est à tes risques et périls.
• Tout sauf possessif, CJ se fiche complètement que ses partenaires amoureux flirt avec d'autres personnes tout en étant avec lui pourvu que ça reste pour le fun. Si ça devient sérieux, bon. Il n'est pas non plus AVEUGLE et se respecte, donc Michel tu reviens par là ou il s'énerve et tu vas pas kiffer le célibat.
• Si ça ne dérange pas l'autre, d'ailleurs, il risque aussi de flirter pour le fun. Juste parce qu'il a l'habitude et aime bien. Ça veut rien dire, pour lui. C'est juste comme ça ; rien de méchant.
• Il est fidèle, de toute façon. Qu'on sous-entende la possibilité du contraire l'offenserait très fort. C'est injustifié et débile. Il le ferait pas. Il romprait avant.
• Comme il n'est pas intense du tout, dans sa manière d'aimer (romantiquement ou autre), on a parfois l'impression qu'il s'en fiche un peu. Ou juste un peu trop. Certains n'aimeront pas.
• Côté amical, pareil ; il ne s'approprie pas les gens, et se fiche qu'ils aient quinze BFF à côté.
• Par contre s'il a besoin de vous et que vous n'êtes pas là ? Là, c'est la crise. PARCE QUE LUI SERAIT LÀ. BATARD. (peut-être)
• L'hypocrisie n'est pas le moindre de ses défauts quand il s'agit de te comparer à lui, s'il est irrité — mais il le sait, et le reconnaîtra si tu le lui lances à la figure. Il grommèlera, mais il ne contredira pas.
• Il sait iL SAIT IL SAIT OK. ARGH.
• Quand une conversation ne lui plaît pas, il la dévie. 200% du temps. Pas le temps pour ça.
• Si c'est un partenaire romantique ou sexuel, les risques de câlinage sont réels. Ça distraie bien, ça, en général.
• Sensuel, il aime plaire et flirter autant que se faire draguer. Il aime les relations d'un soir, de deux, de dix. Peu importe.
• Rien de compliqué, par contre. No drama.
• La vulgarité lui fait rouler des yeux. Pas sexy.
• Trop de romantisme lui fera le même effet. Pas sexy.
• Il aime l'entre-deux ; les choses simples, sans trop de froufrous mais sans perche en forme de duck non plus.
• Il veut écouter du jazz pendant que l'autre se désap/BRIQUE/ (oui, c'est précis, et alors) (je laisse ça tel quel, c'est toujours aussi valable et je peux pas le dire mieux)
• Apprécie les drogues douces et un peu d'alcool. Juste de quoi planer UN PEU.
• Globalement il aime surtout manger et être apprécié, en fait. Il trouve que ça reste parmi les meilleurs plaisirs de l'existence.
• Ah — un peu condescendant envers les humains, aussi. Il préfère les Daemon.
• Rien de bien violent, mais ça peut se sentir et poser problème. Surtout dans des relations proches. Les généralités et commentaires moyens peuvent voler, et ça ne plait pas à tout le monde.

• Camilo est né dans l'herbe, quelque part, pas trop loin du lac. Il ne se souvient pas où exactement ; s'en fiche beaucoup, aussi. Ça fait longtemps, en plus de n'avoir aucune valeur à ses yeux. Il est né. Voilà.
• Un Daemon saoulé l'a ramassé et emmené jusqu'à la première policière qu'il a vu — et qui, elle, l'a amené jusqu'aux bureaux.
• Au début, CJ était un peu sur les nerfs. Passer d'une zone relativement calme au centre-ville, très animé, lui a filé une angoisse pas possible.
• Il n'a coincé personne dans ses pinces, mais c'est pas passé loin non plus. Un TOUT PETIT PEU dangereux.
• Résultat : après avoir récupéré un nom et des clefs et des explications, il a aussi hérité d'une paire de moufles trop grandes à mettre dehors.
• Il a réussi à en craquer une sur le chemin tellement il était twitchy, donc ce fut une TRÈS BONNE IDÉE.
• Après ça, il s'est vite calmé. Habitué.
• Adapté.
• Rapidement, il a trouvé une routine. Rencontré des gens. Expérimenté. Observé.
• Il n'a jamais vraiment eu de questionnements sur sa personne ou sa place dans le monde. Il a été très acceptant à ce niveau-là. L'idée que ce soit chez lui s'est peut-être un peu trop bien ancrée, quand on voit la manière un rien insultante dont il s'est mis à traiter les humains — mais ça, malheureusement, personne n'y peut grand chose.
• Pas sa faute s'ils sont un peu basiques et limités, les squatteurs. (??)
• (c'est même pas une question de tronche ou d'attitude ou que sais-je ; si un humain se déguise en Daemon, il verra pas la différence et le traitera comme tel jusqu'à preuve du contraire) (il est juste bêtement biaisé)
• Au bout d'un temps, comme beaucoup, il s'est rendu compte que pour avoir des choses il allait avoir besoin d'argent. Et pour avoir de l'argent, il faut travailler.
• Uhhhhh ok.
• Ça l'enchante.
• Naturellement.
• Camilo est un être oisif ; il n'aime pas le concept du travail. Alors il bosse quelques mois à faire de menues tâches, accumule de l'argent, achète des vêtements, de la décoration, de la nourriture, et quand il en a marre, il arrête et vit de ses économies.
• Une fois qu'il n'a plus assez pour acheter ce qu'il veut, il grogne et retourne trouver un petit boulot.
• Rien ne le rebute spécialement ; il trie, sert, range, accueille, découpe. Peu importe. Il prend ce qu'il trouve et qui rapporte assez pour justifier la terrible douleur que bosser implique.
• Parfois, ça dure un an ; deux. Ensuite, il se remet au chômage.
• Dans la mesure où au bout d'un moment les besoins en vêtements et en décoration se font moins conséquent, puisque les objets s'accumulent plus vite qu'il n'a besoin de les changer, il économise de plus en plus. Travaille de moins en moins.
• La belle vie.
• Ça lui laisse plus de temps pour ses loisirs.
• Camilo passe donc de longs moments soit à aller s'affaler chez ses amis, soit à flirter dans des lieux appropriés (bars, soirées), soit à nager, soit à rouler sur des coussins dans des bars à fumer un semblant de narguilé — et, parfois, des substances avec d'autres effets. Légales, toujours. Aucune envie de risquer des problèmes pour si peu. Ça ne l'intéresse pas.
• Au cours des ans, il entretient quelques relations importantes. Des amis auxquels il parle encore ; des partenaires avec qui il est resté un temps plus ou moins long avant de rompre. Parfois, ils sont en bons termes. Souvent, c'est neutre. Parfois, il grimace en pensant à eux.
• Il n'a rien vécu de tragique ; de marquant. Si on lui pose la question, il sortira probablement la fois où il s'est tordu la cheville. C'était terrible, ça.
• Le reste ? Erh.
• Pas vraiment.
• Sa vie est un long fleuve tranquille — à peu près. Il trouve ça parfait comme ça.
• Moins il a à s'en faire, mieux il se porte. Raison pour laquelle il n'aime pas du tout l'ambiance actuelle. C'est stressant. C'est tensif. Détestable.
• Et comme il n'y peut rien, il se contente de hausser les épaules et d'ignorer au maximum.
• Il ne peut rien y faire, de toute façon.
• Pas son problème.