Wolfgang Brahms
- B 08 082059 16 04 B -

Wolfgang Brahms

En bref

Masculin
Pseudo : Never
Messages : 22




« Unsmooth me about,
Ruffle me up somewhat.
Bring me a bit of what
You think I haven't got.

Be my someone, My once upon,
Our one on one, Let's come undone. »
Nom : Brahms.
Prénom : Wolfgang, Johann.
Surnom : Wolf.
Sexe :
Âge effectif : 99 ans.
Âge apparent : 27 ans.
Arrivé depuis : A1 M12 J6.
Date de naissance : 10/02/1960, Leipzig, RDA.
Date de mort : 26/08/2059, Zurich, Suisse.
Orientation sexuelle : Hétérosexuel.
Groupe : Commotus.
Nationalité : Suisse.
Langues parlées : Allemand, Anglais, Français.
Ancien métier : Un truc dans la finance.
Métier actuel : Jardinier.
Casier Judiciaire


▬ Crimes commis :
▬ Circonstances du décès :
▬ Péché capital principal :
▬ Péché capital secondaire :
▬ Rapport à l'alcool :
▬ Rapport aux drogues :
▬ Addictions :
▬ Mauvaises attitudes récurrentes :
▬ A été victime :


Physique



• Wolf n’est pas excessivement beau – mais il a du charme. Ça, personne ne peut le nier.
• Il a un joli sourire (de très belles dents, d’ailleurs, qu’il exhibe à la ronde), des yeux brillants et un visage expressif au naturel.
• Son nez et ses joues sont mouchetés de taches de rousseur, ainsi que ses bras et ses épaules ; elles ressortent particulièrement en été et se font plus discrètes en hiver.
• Sa peau pâle a tendance à virer rouge plutôt que bronzer, et c’est un de ses plus grands regrets. Maudit soleil.
• Ses cheveux châtains sont épais et toujours soigneusement coiffés. Tout est faussement négligé au besoin. On ne plaisante pas avec l’apparence, c’est essentiel.
• Des yeux marrons légèrement tombants complètent le tableau flatteur de son visage – et s’il se prête à toutes les expressions, elles se font volontiers plutôt mutines.
• Wolf a l’habitude de sourire et rire et ça se voit. Inexplicablement. C’est quand il s’esclaffe qu’il a l’air le plus vrai, réel, à l’aise.
• C’est une impression qui marque les plus observateurs.
• Avec son mètre 79, il est plutôt grand. Il aurait bien aimé faire 1m80, puis il se souvient qu’il aurait pu faire 1m69 et ne se plaint plus. Tout est une question de  p e r s p e c t i v e, très cher.
• Epaules plutôt larges, bassin étroit, il a une silhouette athlétique et solide. Il exulte la bonne santé.
• Il aime bouger. Il aime aussi faire des gestes pour appuyer ses paroles. Il est énergique et dans ses meilleurs jours, limite fatigant.
• Il ne peut pas s’empêcher de bouger une jambe quand il est assis. On le croirait prêt à courir un marathon à peine levé.
• C’est que monsieur a carburé au sport dès tout petit, et a du mal à s’en passer ; c’est une façon comme une autre de passer le temps et se vider la tête. Se concentrer. Se ressourcer.
• Son pas d’empereur a quelque chose de puissant en conséquent ; et le menton levé, Wolf donne l’impression d’entrer en gagnant où qu’il aille. La confiance en soi transpire par tous les pores de sa peau.
• Pourtant, son rire chaud n’a rien de condescendant.
• Ses mains de pianiste n’ont jamais connu le labeur physique et ça se voit.
• Il n’a ni tatouages ni piercing ; il aurait aimé, à une époque, mais quelque chose l’en a toujours empêché au fond de lui.
• On verra dans une autre vie.


Caractère



• Wolf a été élevé en enfant gâté, roi, à qui on cédait tous ses caprices – et l’adulte en porte encore les traces.
• Beaucoup de traces.
• Wolfgang aime faire ce qu’il veut, quand il veut ; il vit pour le plaisir et la contrainte l’horripile. Il a appris à gérer sa frustration en être humain (il faut bien, en société), mais il n’empêche que. S’il peut sauter sur l’occasion de s’amuser, il le fera sans se poser de question.
• Fatalement, les réprimandes, ce n’est pas trop son truc. Faire face à ses erreurs non plus.
• D’ailleurs il ne fait jamais d’erreurs, juste des faux pas soigneusement calculés. Qu’on se le dise.
• Wolf n’est pas n’importe qui. D’accord ? Avouer avoir eu tort lui arrache littéralement la langue, encore plus devoir assumer les conséquences négatives de ses choix.
• Il est lâche, oui. Opportuniste, aussi. Il tend la main au plus offrant, au plus doux, et s’il doit courir pour échapper à ses détracteurs, il le fera. Sans honte ni regrets.
• Faire flamber son confort et sa petite vie pour une histoire de loyauté ou de promesses ou quoi que ce soit de stupide dans le genre, non merci.
• L’honneur ne sert plus à rien, une fois mort, à la rue ou calomnié.
• Wolf aime le plaisir, pas la douleur. Il la fuit comme la peste.
• Cours loin du chasseur, petit lapin. Ça finira forcément par marcher.
Et hop, dans le fossé.
• Son refus net et catégorique de se remettre en question lui a déjà attiré énormément de problèmes, mais pas assez pour le faire ployer.
• Parce qu’en plus du reste, il est terriblement fier. L’orgueil incarné. Egocentrique. Hédoniste. Toute la clique.
• Un peu égoïste.
• Il n’en a pas que pour lui, mais il passe clairement avant le reste. Nooon, Wolf n’est pas cruel, ni dénué d’empathie. Il lui arrive même d’en avoir un peu trop, parce que ses passions sont violentes et que quand il tient à quelqu’un, il y tient.
• Il s’y accroche. Toute est extrême, chez Wolf. A condition de le tenir par le bon bout, il peut aller loin pour vous.
• Il n’est pas pessimiste, ni blasé, ni misanthrope. Il aime les gens, aime s’imaginer le futur, et le futur est toujours radieux chez lui. La pluie n’a pas sa place.
• Il est solaire, toujours à sourire, toujours de bonne humeur, très rarement en train de grogner ou marmonner – ou jamais pour longtemps. La contrariété se dissipe vite.
• Il s’adapte rapidement. Arrive toujours à trouver un bon côté aux choses, même les plus tristes. Il en faut énormément pour l’abattre ou le faire douter.
• S’il va mal, il se renferme. N’en fait pas profiter les autres. Wolf n’est jamais trop pesant pour son entourage – à condition d’avoir compris qu’il s’aimait. Oui, Wolf. Tu es un type super, bravo.
• Son estime de lui n’a pas besoin d’un petit coup de pouce, elle carbure déjà à l’essence.
• Il n’arrive pas très bien à gérer les gens tristes, mais il essaye. On peut lui reprocher tout ce que l’on veut, mais il essaye. A chaque fois. Ne laisse pas tomber.
• Que ce soit par fierté ou amour.
• Il a la mentalité d’un enfant égoïste de 9 ans sur certains points (et l’impulsivité qui va avec – les efforts qu’il doit faire pour se retenir sont monstrueux), mais il en a aussi l’affection, le sourire et la bonne humeur.
• Arrête de dégouliner, Wolf. Et arrête de sauter partout. Stop.
• Et de te vexer aussi vite, ça suffit comme ça. Et d’adorer t’écouter parler à ce point.
• (pour lui inculquer quoi que ce soit qu’il ne veuille pas métaboliser, c’est pas gagné, hein)


Histoire



« Yeah, time can move so fast,
Some things aren't made to last.
So here's to you, my dear old friend,
From way back when. »


Way Back When, Kodaline



27 Juillet 2030, Zurich, Suisse

Ding dong.

« Déjà ? »

Wolfgang grogna et retira ses mains de la boîte à outils ; en trois enjambées, il avait rejoint sa femme et les dix gâteaux posés sur la table de la cuisine.
Beaucoup de fruits. C’est la saison.

« Tu peux aller dire à Andy d’attendre un peu ? Elias et Anton sont ingérables dans une cuisine et j’ai presque fini.

— Pas de problème. »

Une fois les gâteaux rangés, c’était à ses outils qu’il allait falloir convaincre les garçons de ne pas toucher. Une bataille de tous les jours.
Les deux silhouettes, floues à travers le verre taillé de la porte d’entrée, ne firent pas tiquer Wolfgang. Andreas devait arriver avec sa femme et ses enfants et, distraitement, il vit déjà les gamins courir dans un coin de jardin. Qu’ils soient une bonne heure en avance ne le choquait pas non plus, les emplois du temps ne s’imbriquaient jamais parfaitement.

La main sur la poignée, il tira un grand coup sur le battant.

« Alors, c’est quoi votre excuse ? La montre de Petra qui avance ?

— Monsieur Brahms ? »

Il plissa les yeux derrière le verre de ses lunettes, soudain muet. Les uniformes sur le perron n’appartenaient pas à son fils et sa belle-fille.
A part le pépiement de quelques oiseaux, le terrain était silencieux. Pas de cris d’enfants. Pas de voiture à la carrosserie fraichement repeinte, juste un véhicule de police au milieu de l’allée.

La panique se fraya un chemin jusqu’à son cœur en un petit quart de seconde – il faillit lever les mains, dire « ce n’est pas moi » et se préparer à se faire embarquer. Il en avait cauchemardé toute sa vie, même une fois la hache de guerre enterrée. Comme s’ils allaient faire le déplacement pour un vieillard, comme si ça comptait encore.
Mais ça compte encore.

La bouche sèche, il chercha un début de réponse dans leur mine sombre.

« Oui ? Que se passe-t-il, il y a un problème ?

— C’est-à-dire que… »

Le plus jeune, vingt-cinq ans à tout casser, avait pris la parole ; il jeta un œil mal assuré à sa collègue et baissa la tête, incapable de continuer.
Elle reprit sans attendre :

« Votre fille a eu un accident de voiture en début d’après-midi. J’ai le regret de vous annoncer qu’elle n’a pas survécu. »

Lèvres scellées, il leur jeta un drôle de regard. Il pouvait sentir l’odeur entêtante des fraises dans le couloir, entendre les pas pressés de Marion le long du mur.
Il la devinait dans son dos, tête dans le couloir et pieds dans la cuisine, curieuse. Inquiète.

« Wolf ? Qu’est-ce qu’il se passe ?

— Votre fille, répéta la policière, à peine plus haut qu’un murmure, vous êtes bien le père de Svenja Brahms ?

— Oui. »

Ses doigts froids, comme enveloppés de plomb, cherchèrent le support du chambranle. Le jeune fit un pas dans sa direction, les bras en avant.

« Vous… vous voulez vous asseoir, ou…

— Un accident ?

— Je suis désolée. »

Tap tap tap.
L’épaule de Marion appuya contre la sienne. Elle était tendue, sur la défensive – elle sentait la tarte aux fraises et avait les mains crispées sur le rouleau plein de pâte.
S’ils arrivent un jour, je les tue, et je les enterre dans le jardin. Simple comme bonjour.

« Qu’est-ce qu’il se passe ? Qu’est-ce que vous voulez ?

— Madame, je suis vraiment désolée de vous l’apprendre, mais… »

Ce ne fut même pas son cri, strident, qui lui fit ouvrir les yeux ; ce fut le choc du rouleau contre la pierre rouge du perron, et sur lequel il baissa un regard hagard.

Votre fille…



« Papa ? »



• Wolfgang naît à Leipzig, RDA, en Février 1960.
• il arrive 4 ans après une sœur, Dagmar, qu’il adore.
• ils se sautent dessus, se balancent de la terre, se jettent leurs jouets à la figure. C’est l’amour fou.
• ils se font des câlins et dorment aussi ensemble, donc oui, ils s’aiment.
• deux ans après la naissance de Wolf, la famille déménage à Dresde. C’est là qu’il passe l’essentiel de son enfance. Ils déménagent une dernière fois, de Dresde à Berlin, en 1971 peu avant la naissance de sa petite sœur.
• Wolf est un petit garçon ENJOUE et aussi un tyran notoire, à la maison et dans le voisinage.
• leurs parents étant souvent OCCUPES, ils couvrent leurs enfants de cadeaux pour se faire pardonner et les laissent faire ce qu’ils veulent.
• Wolf et Dagmar ont souvent une grande maison rien qu’à eux (et la pauvre femme qui s’occupe d’eux, RIP à son âme), des tonnes de jouets, et carte blanche pour absolument tout.
• et quand ils rentrent, leurs parents les emmènent à la fête foraine et ils sont trop contents.
• monsieur et madame Brahms sont des gens importants et occupés, mais ils aiment leurs enfants, ok.
• (au moins un peu)
• en tout cas, Wolf est préparé à être un monsieur important dès l’enfance et travaille dur à l’école.
• IL EST AMBITIEUX SA MÈRE.
• il veut faire plaisir à ses parents et être comme eux.
• il est bon à l’école, et ça aide qu’il est tellement intelligent que même sans efforts particuliers, il s’en sort comme un chef.
• à propos du tyran notoire – lui et Dagmar ont développé une personnalité d’enfants rois. Tu leurs obéis ou rien. Ce sont des terreurs qui règnent sur leurs petits camarades effrayés.
• Dagmar se crée aussi un harem de garçons prêts à porter son sac de cours, parce que pourquoi pas. #lifehacks
• si Wolf n’est pas le centre de son cercle d’amis, il s’arrange pour l’être. C’est tout ou rien.
• ça passe ou ça casse, comme on dit. Wolf préfère que ça passe, inutile de le préciser.

• dans leur école, tout le monde est un petit puis un grand pionnier et Wolf ne fait pas exception. Communiste ? Non. Pro-régime ? Pas vraiment non plus.
• il fait comme on lui dit de faire et puisque ses parents tiennent à être une véritable vitrine de la RDA, il se jette dans toutes les activités proposées par le groupe avec une ferveur remarquable.
• Wolf est un chef, RAPPELONS-LE. Il aime être écouté, alors il l’ouvre beaucoup.
• l’avantage, c’est qu’il apprend quelques valeurs utiles – pas besoin de lui demander d’aider les vieux à traverser, il le fait de lui-même. Il est serviable. Aide les gens et les animaux sans distinction.
• (leur hurle dans les oreilles en portant leurs courses) (y’a quelques traumatismes des gamins bavards qui en a résulté, je vais pas vous le cacher)
• il grandit dans cette atmosphère d’après-guerre sans en sentir le goût amer.
• déjà, parce que son grand-père a été tué par les nazis et qu’à côté, les soviétiques sont vachement mieux. (dixit papa)
• et ensuite, parce que sa famille est riche.
• on prône l’égalité des chances, en RDA ; il fréquente des enfants d’avocats, d’hommes d’affaires, d’ouvriers et de paysans.
• tant qu’on l’apprécie, il fait pas la différence. #pasdifficile
• sauf que le régime a beau payer les vacances de tout le monde, papa et maman passent aussi derrière pour en rajouter.
• l’été, quand ils ne sont pas OCCUPES, ils partent à l’étranger.

• pas n’importe où, attention, mais en Suisse, par exemple ; ils y retrouvent de vieux amis et Wolf joue avec les enfants de ces derniers et se roule dans l’herbe.
• c’est important, puisque c’est là qu’il ira se réfugier en 1989.
• (spoiler, gasp)
• quand son père est muté à Berlin en 1971, sa mère est enceinte et rend le déménagement hyper stressant.
• elle hurle sur les beaux meubles en bois que les déménageurs ont le malheur de cogner aux murs, un BONHEUR.
• Wolf et Dagmar font la tête, parce que Dresde c’était bien. Ils y ont tous leurs amis, leur AVENIR, alors ils trainent un peu des pieds.
• Wolf est un enfant positif et il recommence à sourire très vite, mais n’empêche.
• ça fait un peu mal au cœur.
• à Berlin, une ville coupée en deux par un énorme mur, la petite famille a une belle maison et même un jardin pour y mettre leur futur chien. (oui, Wolf leur a assez cassé les pieds comme ça, ils vont prendre ce fichu chien)
• ils arrivent à Berlin en Avril, et trois mois plus tard, Saskia pointe le bout de son nez.
• WOLF HURLE A LA MATERNITE.
• (on le sort)
• (et on lui permet de revenir une fois calmé)
• lui qui n’a jamais eu qu’une grande sœur (qu’il adore, pas le problème), il découvre enfin la joie d’être un grand frère.
• ça implique de câliner Saskia, lui donner le biberon, agiter le hochet, et aussi la faire pleurer en lui enlevant sa tétine.
• puis, plus tard, de la pousser du tricycle.
• aaaah, le bonheur. Le doux goût de la vengeance.
• (pendant ce temps, la nouvelle femme qui s’occupe d’eux est aussi au bout de sa vie, RIP)

• à Berlin, Wolf se fait vite de nouveaux amis. Le plus proche d’entre eux est Gunther ; ils font tout ensemble. Se racontent tout. Deviennent très vite inséparables.
• ses parents sont pas DU TOUT du même milieu que les siens, mais comme mentionné plus haut, il s’en contrecarre la pastèque. Gunther est cool, ses parents sont sympas, ses frères aussi, et c’est tout ce qui compte.
• monsieur et madame Brahms, par contre, lol.
•  ils ne lui interdisent pas de le fréquenter et l’accueillent chez eux, mais.
• mais si Wolf pouvait fréquenter des gens plus friqués, ça les arrangerait.
• ils font connaissance avec les Ledermüller, des gens friqués et bien sur eux, et posent leurs enfants sur les leurs, dans l’espoir de voir fructifier ça.
• bingooo Wolf devient très ami avec Marion, la deuxième fille du couple.
• il aime bien Monika, l’aînée, aussi. Elle est cool.
• avec Gunther et sa nouvelle BFF, ils vont faire du porte à porte pour récolter des fonds pour les sans-abris.
• QUELS ENFANTS ADORABLES.
• plus Wolf grandit, plus ses goûts s’affirment. Son rêve ? Devenir un monsieur important avec une belle veste pour être admiré et faire plaisir à ses parents. (les détails, hof, il verra après)
• le vrai ? Être chanteur.
• mais pas n’importe quel chanteur, attention. Chanteur de rock. De Jazz rock. Il s’affale sur les compositions de Miles Davis et autres artistes du genre.
• ses parents voient ça d’un mauvais œil. Ne lui interdisent pas de fonder son propre groupe pour autant.
• il chante aux quelques événements organisés par la FDJ. Adopte un look qui fait grincer les dents de ses grands-parents.
• ça ne dure pas longtemps, peut-être trois ou quatre ans, mais il en garde un souvenir impérissable.
• (surtout cette fois où Monika et lui ont roulé dans l’herbe et ne l’ont jamais dit à personne)
• (ça aurait pas fait sérieux)

• il est temps de grandir et arrêter de faire le pitre. L’école touche à sa fin, les études vont commencer.
• Wolf devient adulte, et il tient à être un adulte RESPONSABLE. (au moins un peu)
• le blouson en cuir est rangé dans le placard, il ressort les cravates et les belles chemises.
• (un peu à regret)
• et puis pour bien aider la transition, ses parents décident de divorcer.
• lui et Dagmar prennent UN PEU ça pour une blague, au début. Qui, quoi, quand. Divorcer ? Pourquoi ?
• parce que madame a une liaison avec un beau philosophe et que monsieur trouve ça scandaleux.
• Wolf est d’accord avec son père, hein. Dagmar aussi. Saskia ne comprend rien mais personne ne lui demande son avis, ça tombe bien.
• ils font front commun tel le mur de Berlin face au Capitalisme et c’est Ernst qui obtient la garde exclusive de Saskia, encore petite.
• Erika hurle mais quand tu as été infidèle, QUE PEUX-TU FAIRE. Elle prend ses beaux manteaux, ses talons hauts, et file rejoindre son amant à quelques rues de là.
tu parles d’une histoire.
• l’amant en question, c’est Manfred Voigt. Il est divorcé et a deux enfants de son premier mariage, Rainer et Ute.
• A un an près chacun, ils ont l’âge de Dagmar et Wolf.
• Et Wolfgang les HAIT. Mais il les HAIT à un point COSMIQUE.
• retenez bien, c’est très important pour l’histoire.
• il hait aussi sa mère, et la méprise pour son infidélité. Entre eux, il n’y aura plus jamais de mots doux. Ni même de communication.
• les ponts sont coupés, au maximum.
• pas toujours facile d’éviter les gens.
• notre héros commence donc ses études avec la rage au ventre et le souhait de ne pas refaire les mêmes erreurs que ses parents.
• il se fiance avec Marion. C’est sa meilleure amie, et s’il doit épouser quelqu’un, il veut pouvoir la respecter et l’aimer.
• il n’est pas amoureux, mais comme il n’est jamais vraiment tombé amoureux (pas comme on tombe d’un immeuble, en tout cas), il ne voit que Marion pour partager sa vie.
• elle aussi. A 20 ans, ils sont fiancés. A 22 ans, ils sont mariés.
• On est le 26 Juin 1982, et ils s’échangent les alliances en se promettant respect et fidélité jusqu’à la fin de leurs jours.
• (oh l’IRONIE)
• Gunther, de son côté, passe la bague au doigt de sa belle rencontrée à une réunion du SED quelques mois plus tard.
• tout roule. Etudes, puis boulot. Ils ont chacun un poste confortable, un bel appartement, de l’argent. Que demander de plus.
• Le 2 Août 1984, le jeune couple accueille son premier enfant. Enfin, ce qui aurait être son premier enfant.
• Sebastian arrive en deux exemplaires (il choisissent Andreas pour celui qui n'était pas invité, Sebastian 2 ça le fait pas) qu’ils n’ont pas vu venir, parce que YOLO. On prend les paris pour la naissance.
• (ils le referont plus, ça au moins c’est clair et net)
• Wolf est un peu douché par les jumeaux surprise et son enthousiasme émoussé. Ça fait du bien aux oreilles du personnel hospitalier qui n’a pas à l’entendre faire le hibou comme à la naissance de sa petit sœur.
• nos gentils époux regrettent vite d’avoir deux nouveau-nés dont s’occuper d’un seul coup. Ça fait un de ces BOUCANS, et qu’est-ce que ça bouffe du temps libre, deux bébés. Un, c’est déjà galère, mais DEUX.
• ils font avec, pas comme s’ils allaient en vendre un, mais.
• mais deux enfants, c’est suffisant. Ils reparleront d’un troisième dans dix ans.
minimum.
• heureusement, Dagmar est là pour les arroser de conseils. Elle est déjà maman d’un petit garçon et d’une petite fille, et son aide est la bienvenue.
• Ernst ressort tous les vêtements récupérables qui n’ont pas déjà atterri chez Dagmar, et Saskia câline ses neveux à longueur de journées.
• et puisque Wolf et Marion n’ont aucune race (et sont radins) (non) (mais c’est plus PRATIQUE), ils mettent à profit tous les amis de la petite sœur pour garder leurs gosses.
• ça leur rajoute du temps libre, les sauve d’une dépression par biberons et permet aux collégiens de s’acheter des bonbons.
• bref, un échange de bons procédés.

• et sinon OU EST LA STASI DANS TOUT CA, HEIN ?
• on y arrive, pas de panique.
• Gunther est trèèès impliqués dans les activités communistes du parti. Lui, il y croit grave, il est très engagé. Wolf rencontre beaucoup de monde via son meilleur ami, dont Sabine Otto et son fiancé, Mark Littmann.
• elle est une fervente partisante du régime, et lui travaille pour la Stasi, à un poste élevé – Gunther a été recruté comme informateur et bientôt, Wolf et Marion le sont aussi.
• on leur laisse sous-entendre qu’avec leur position, ils sont pratiques à avoir sous la main. Qu’ils peuvent regarder un peu par-ci, un peu par-là, notamment du côté d’un certain Bruno Holtz.
• Bruno Holtz qui est le gendre de Manfred Voigt, et le mari de Ute. Ah, comme on se retrouve.
• pas un politicien, ni un homme d’affaires, juste le fils du directeur d’un théâtre que les autorités ont dans le collimateur.
• il s’y passerait des trucs pas très nets, quelques réunions de libre penseurs qui ne plaisent pas à l’État.
• on connaît Wolf, il ne va pas laisser filer une occasion de rendre la vie des Voigt insupportable. Il n’a rien contre Wilhelm et Bruno Holtz, mais on ne fait pas d’omelettes sans casser des œufs.
dommages collatéraux.
• sans compter le fait qu’être dans les bonnes grâces du régime est pratique et plaisant.
• la vie des autres et leurs malheurs, c’est pas son problème. Tant que sa famille va bien, il ne compte pas se plaindre.
• et puis c’est drôle, surtout au début. Il a l’impression d’être un grand espion, c’est un peu un rêve de gosse.
• un rêve qui déchire des vies, mais ils avaient qu’à se tenir tranquilles, aussi.
• pas de pitié pour l’opposition.
• petit à petit, Wolf et Marion s’impliquent de plus en plus dans la collecte de renseignements et la surveillance des suspects. Ils font de leur bel appartement une plaque tournante du métier ; confidences, conversations, tout est passé au crible, tout est enregistré, analysé.
• quand les victimes ont de la chance, la Stasi fait pression pour qu’elles deviennent à leur tour informateurs. C’est un petit prix à payer pour garder sa vie intacte.
• quand elles n’ont pas de chance, eh bien…
• Bruno Holtz meurt en Janvier 1986. Accident, selon la police.
a tenté de fuir en RFA, peut-on lire dans son dossier.
• abattu au pied du mur, comme d’autres avant lui.
• la veuve n’est pas dupe, mais elle ne peut rien faire. Et Wolf savoure sa victoire.
• ni vu, ni connu.
• et maintenant qu’il a un pied dans l’engrenage, impossible de l’arrêter.

• sauf que maintenant que les Holtz sont hors d’état de nuire (et que Rainer et Ute mangent des murs à essayer de trouver un moyen de dézinguer Wolf sans rendre sa mère trop triste), il doit bien se concentrer sur d’autres cibles.
• et il se rend compte que ça manque pas, dans le coin, les dissidents. Ils sont même à sa porte. DANS SON PROPRE APPARTEMENT.
• son adorable petite sœur a une tripotée d’amis, dont quelques-uns font partie de familles fichées ou cultivent des relations dangereuses.
• les Winkler, par exemple. Wolf les connaît de loin, jusqu’au printemps 1987, où il rencontre la fille aînée du couple.
• Ann-Katrin va tranquillement sur ses 18 ans et d’emblée, il sent qu’elle n’est pas nette. Cheveux décoiffés, jean, t-shirt, les bras recouverts de messages de paix et d’amour – d’appel à la paix et l’amour. Très souriante, très engagée, déjà très journaliste.
• les Winkler ont une mention « regardent les chaînes ouest-allemandes » dans leur dossier. C’est pas dreamy du tout.
• et ça se voit sur leurs gosses, mais la plus grande est la pire.
• Wolf se sent en danger même à 3 mètres d’elle, c’est dire.
• maiiis pour faire plaisir à Saskia, qui est amie avec son frère et sa sœur, il accepte de la laisser garder les gosses de temps en temps. Que Marion l’aide à préparer son diplôme. Ce genre de choses.
• il aimerait bien dire que c’est pratique de l’avoir sous le coude (il sait qu’elle a déjà pris des cours de théâtre avec Wilhelm Holtz), seulement voilà, Wolf a quand même des états d’âme à faire ça à une amie de sa sœur.
• wow. Il a des sentiments. Stay tunned.
• il cherche, il écoute, mais d’une oreille distraite. S’occupe ailleurs. C’est surtout Marion qui lui parle, alors c’est pas bien compliqué de fermer les yeux.
• jusqu’au jour où Ann-Katrin obtient son diplôme, et qu’elle demande de l’aide à Wolf parce que le reste, c’est sa spécialité à lui.
eeeeeh ok. Il s’y met, un peu à contrecœur.
• toujours pour faire plaisir, car cet homme est la générosité INCARNEE. Et puis c’est bien, de surveiller l’avenir des jeunes, au fond. Ça lui plaît.
• ça lui retombe dessus DIRECT. Il se rend compte qu’Ann-Katrin est une fille cool, sous tous les « peace and love » qu’elle se gribouille sur les mains. Drôle, gentille. Intéressante. Ça réveille quelques envies de folies en lui – les mêmes que durant sa période cuir et freedom.
• ils flirtent, sans s’en rendre compte, puis conscients de ce qu’ils font.
• c’est mal, pas besoin de le lui dire. Il a juré fidélité à Marion, et il REFUSE de finir comme sa mère. Sebastian et Andreas sont encore jeunes, mais hors de question qu’ils en souffrent.
• ou lui. Ou elle. Ou Ann-Katrin.
• bref, mauvaise idée de A à Z, de long en large.
• elle a neuf ans de moins que lui, aussi. Ça la foutrait mal. Et si la Stasi le découvre, alors…
• Wolf grince des dents. Se promet de ne rien faire. Glisse un beau jour de Décembre parce que #verglas
• (non, il juste tombé amoureux) (c’est CON hein)
• ils entament une liaison qui doit rester aussi discrète que possible. Pas envie de perdre boulot, famille et amis pour ça.
• ça. S’il pouvait tout plaquer pour s’enfuir avec Ann-Katrin, il le ferait.
• mais il est trop à l’aise, il aime trop sa vie pour ça. Sa stabilité. Son argent.
• alors ils se contentent de se voler des baisers en secret.
• c’est très bien comme ça.
• (AS IF)

• Wolfgang a tout juste réussi à ajuster son emploi du temps pour y inclure Ann-Katrin quand Marion lui apprend qu’elle est enceinte.
• il tire une tête pas possible, elle grogne, ils contemplent leur vie avec ce sentiment d’échec bien exagéré pour la situation, et décident de le garder.
• la question ne se pose même pas. Bien sûr qu’ils vont avoir cet enfant. Ils sont mariés, ils ont l’espace et l’argent nécessaire. Les jouets, les vêtements, c’est pas le problème.
• les biberons, les couches et les cris, CA c’est le vrai cauchemar. Sebastian et Andreas les ont vaccinés des enfants, ils se sentent las rien qu’à l’idée de recommencer.
• mais bon, quand il faut, il faut. Alors rebelote.
• les échographies sont passées avec attention pour éviter une nouvelle mauvaise surprise. Miracle, le bébé est tout seul dans le ventre de Marion, et c’est une petite fille. Awww.
• Marion commence à s’habituer à l’idée. Wolf, lui, est un peu ailleurs. Il a Ann-Katrin, d’autres idées, d’autres projets, il commence à s’éloigner un peu de Gunther. A se rapprocher d’un ami du service militaire, Siegfried, farouchement opposé à la RDA.
• c’est LEGER, hein. Manquerait plus qu’ils le chopent, tiens.
• il n’a pas d’idées politiques, le Wolf, il va là où le courant le porte – et le fait est que dénoncer des étudiants et des amis de sa sœur, ça le branche pas trop.
• quand on tape là où ça fait mal, forcément, y’a plus grand monde.
• il continue de filer des informations, mais évite soigneusement le cercle d’Ann-Katrin et de Saskia.
ça paaaasse. Pour l’instant.
• courageux mais pas téméraire, hein. Au moindre danger, il va se replier dans ses beaux quartiers.
• il le sait, et ça aussi, ça le stress.
• Svenja choisit donc le pire moment pour naître, le 28 Octobre 1988. Wolf est content, mais pas autant qu’il le devrait.
• il se fouette mentalement pour ça. C’est sa FILLE, il devrait être aux anges.
mais.
• Sebastian et Andreas collent leurs petites mains partout sur leur sœur, et les lycéens ont de nouveau du pain sur la planche.
• parce que Wolf est ailleurs. Encore.
• il est toujours informateur. Il a de plus en plus peur que sa liaison éclate, et qu’on le poursuive pour ça.
• il est sur les nerfs. Regarde partout autour de lui. Est moins attentif au reste.
• forcément, les faux pas s’accumulent. Ann-Katrin est inquiète. Lui poke la joue pour essayer de le faire sourire.
• et Marion, elle, réussit enfin à les pincer en Octobre 1989, quelques jours à peine avant l’anniversaire de Svenja.
• FALLAIT ETRE PLUS PRUDENT, MONSIEUR BRAHMS.
• inutile de préciser que la femme bafouée est mortifiée. Triste. Qu’elle lui fait toute une scène dont il tire un constat malheureux – ils sont tous les deux amoureux, mais pas de la même personne.
• elle lui pose un ultimatum très simple : elle ou elle. Sa famille ou sa…
• [insérez ici des propos pas très sympas sur les briseuses de ménages]
• Wolf est à la fois soulagé qu’elle ait trouvé, et tiraillé. Marion est sa meilleure amie, il la connait depuis qu’ils sont petits, il n’a pas envie de la quitter. Pas envie de la voir pleurer.
• mais où va leur relation, à long terme ? Dans le mur ?
• (ahaha geT IT)
• bon, j’arrête, c’est terrible. Il passe des nuits entières à ROULER sur le canapé du salon pour tenter de prendre une décision.
• s’il quitte Marion, il perd tout. Son boulot, sa famille, et aussi ses enfants.
• s’il reste avec elle, il ne perd qu’Ann-Katrin.
• il sent bien que Marion a confiance. Que techniquement, choisir Ann-Katrin est la pire idée du siècle.
pourquoi tu ferais ça, Wolf.
• elle le connaît.
• même Ann-Katrin refuse qu’il plaque tout pour elle. Elle le lui interdit.
• et GUESS WHAT, quand il se lève un jour et prend sa décision, c’est celle de quitter sa femme.
• il n’a pas le temps de le dire – ni à Marion, ni à Ann-Katrin.
• parce que le 9 Novembre 1989, le mur s’écroule.

• la rupture n’est pas brutale. Ils ont eu le temps de le voir venir, ce fichu mur en miettes.
• à l’époque, la guerre froide touche à sa fin. L’URSS n’est plus que l’ombre d’elle-même.
• ça devait arriver.
• sauf que quand ça arrive, ça les prend quand même par surprise.
• la nouvelle ne fait pas sauter de joie les Brahms, bien au contraire. Conseil de guerre dans le salon, un gros « qu’est-ce qu’on va faire » sur la table.
• Wolf est à fleur de peau, énervé, épuisé par les événements personnels récents. Abattu, aussi.
• il est conscient qu’ils vont devoir quitter le pays. Tout le monde ne se contentera pas de faire la fête pendant dix ans, ils vont vouloir punir les coupables.
• et si on apprend qu’ils étaient informateurs…
• sans les Voigt, ça aurait pu passer. Ils sont tellement nombreux, on ne peut pas punir tout le monde.
• mais Rainer et Ute ont la HAINE, et c’est peu de le dire. Ils vont chercher à les pulvériser en premier, ils n’auront jamais la paix.
• (raisonnement très lucide, bravo)
• Wolf ne veut pas non plus qu’Ann-Katrin soit au courant. Et si elle l’est, il ne veut pas lui faire face. Ne peut pas.
• l’idée même le terrifie.
• il téléphone à son ami suisse, avec lequel il a gardé contact toutes ces années. Il lui explique la situation. Ils s’arrangent.
• l’air de rien, les Brahms font leurs valises.
• les seuls qu’ils préviennent de leur départ sont Dagmar et son mari, Horst, qui a été informateur pour la Stasi durant quelques années. Eux choisissent de rester à Berlin.
• Wolf n’a vraiment pas envie de quitter ses sœurs, son père, ses neveux – mais il n’a pas le choix.
• (ne se laisse pas le choix, n’est-ce pas)
• Quand Ann-Katrin frappe à la porte une semaine après la chute du mur, elle trouve l’appartement désert.
Auf Wiedersehen.
• peut-être.

• en Suisse, Volker les héberge et les aide à y voir plus clair.
• tout d’abord, ils ne pensent rester qu’un petit moment seulement – de longues vacances, en gros.
• puis comme Wolf et Marion sont des gens SENSES (et que Dagmar les appelle déjà pour leur dire que Ute fait le pied de grue devant chez elle pour avoir leur nouvelle adresse), ils décident de rester plus longtemps.
• et d’habiter là.
• la décision ne se prend pas d’un seul coup ; elle devient évidente quand Volker propose une place à Wolf dans son entreprise et que Marion trouve un poste confortable dans le coin.
• ils achètent un petit appartement pour faire des économies. Y installent le chien, les coussins et les enfants.
• ah ça change du bel appartement de Berlin, mais bon. Ils ont une « nice house jar » dans un coin , ce n’est qu’une question de temps.
• Au bout d’un an, Wolf reçoit une lettre d’Ann-Katrin.
• Saskia a dû lui donner son adresse. Il ne voit pas comment elle aurait fait pour le retrouver, sans ça.
• (et le coupable est bien Saskia, dans la cuisine, avec un crayon bic)
• il ne l’ouvre pas. Il n’a pas le courage. Il la laisse dans une boîte, se dit qu’il la lira plus tard.
• il y entasse toutes celles qui arrivent au fil des années.
• la vie est belle, à Zurich. Les enfants se sont bien intégrés, eux aussi, personne ne pose de questions. Nouveaux paysages, nouveaux amis.
• début 1992, ils prennent la décision d’avoir un autre enfant.
• pour SCELLER leur bonheur. (et oublier les autres trucs)
• Merle arrive le 13 mars 1993, à trois heures du matin. Un beau bébé joufflu qui fait la joie de ses parents, de ses frères et de sa sœur.
• Wolf se rend compte qu’il en avait besoin dès qu’il la tient dans ses bras. Il la couvre d’amour pour oublier tous les « si ».
• il va bien, hein, je vous rassure. Il est juste un peu amer.
• ça tient à pas grand-chose. Deux ans après la naissance de Merle, ils rachètent une grande maison dans la campagne de Zurich.
• là, il se dit qu’il peut enfin refaire sa vie, malgré les lettres qui affluent, et la peur de voir débarquer la police un beau matin.

• la police n’arrive pas, et il continue sa vie tranquillement. Joue au foot avec Sebastian et Andreas, assiste à tous les spectacles de danse de Svenja, construit des tours de legos avec Merle (jamais des murs).
• les années passent. Ils partent en vacances. Vont au ski. Wolf écrit des lettres à ses sœurs et son père chaque semaine.
• en 2000, il n’assiste pas à l’enterrement de son père, mais il envoie toutes ses condoléances.
• celui de sa mère, en 2008, il le passe sous silence.
• Wolf et Marion n’ont jamais parlé à leurs enfants de leur passé d’informateurs de la Stasi. Il faut que les jumeaux trébuchent dessus, assez littéralement, pour qu’ils soient forcés et contraints de l’aborder.
• Andreas comprend. A ses yeux, ça ne change pas les parents qu’ils sont et ont été.
• Sebastian, c’est autre chose.
• ils sont bien dissemblables, pour de vrais jumeaux ; la ressemblance n’est que physique. Sebastian, féru d’Histoire, se sent trahi. Il n’arrive pas à passer outre. Les disputes sont de plus en plus nombreuses, aussi bien entre ses parents et lui qu’avec son frère. Les brèches et les fêlures se multiplient tel les Huns devant la muraille de Chine.
• il correspond beaucoup avec Saskia. Après le lycée, en 2002, ses parents l’autorisent (voire le jettent dehors, puisqu’il tient tant à s’EN ALLER) à aller faire ses études à Berlin.
• ils l’envoient en recommandé à Saskia et plus jamais Sebastian ne vivra à Zurich.
• il rentre de temps en temps, jusqu’à ce que les disputes ne prennent le pas sur les conversations et qu’il n’embarque le reste de ses affaires.
• il vit chez sa tante et ses cousins, et puisque Saskia et son mari sont toujours amis avec leurs potes d’adolescence, Sebastian trébuche fatalement sur Ann-Katrin – devenue journaliste.
• ce qu’ils peuvent se dire, Wolf s’en fiche et ne veut pas le savoir. Il enterre toutes les lettres (non, il les met juste avec les autres) et essaye d’oublier.
• C’EST PAS FACILE HEIN.
• parfois il fixe sa table en chêne et sa baie vitrée et se dit qu’il a raté sa vie.
• ça lui prend, parfois.
• ça passe vite, et il retourne faire du ski en famille.
haut les cœurs.

• et voilà, il continue de vivre, de gagner de l’argent, de partir en vacances, de se dire que Sebastian lui manque pas et que c’est un fils ingrat dont personne n’avait besoin.
• dur de trouver des photos d’Andreas sans lui. Parfois il dit qu’il n’a qu’un fils.
• c’est con mais ça fait du bien (un peu).
• Andreas se marie. Il pleure. Pleure encore plus quand sa première petite-fille, Karla, vient au monde.
• ELLE EST PARFAITE ?? WHAT ?? Il apprend à coudre juste pour elle. (true story)
• à cuisiner, aussi. A faire tous ces trucs de grand-père complètement débiles.
• Après elle vient Emmeline, parfaite aussi. Elle a droit aux pulls de Noël affreux. Puis Svenja réussit ses études d’architecture (FIERTE) et se marie dans la foulée. Quand Leon naît, en 2015, Wolf est grand-père pour la troisième fois, et il est comblé.
• Puis il y a Elias. Et Anton. Andreas et sa femme décident de s’arrêter à quatre, ça fait déjà pas mal d’enfants. Un seul suffit à Svenja.
• (et Oskar en 2016, Dieter en 2018, Jörg en 2022 – Saskia lui envoie tous les faire-part, et il les met tous dans un tiroir quelconque)
• comme s’il n’avait pas assez à faire avec un fils INGRAT, voilà que Merle se met à dire qu’elle aime les femmes (ce qu’il ignore), rate ses études (il l’ignore toujours) et se lance dans la pornographie.
• il l’ign – quoi.
• sa FILLE. NUE. AVEC D’AUTRES FILLES. Et n’importe qui peut visionner ça. Il fixe tous ses collègues de travers en se demandant si quelqu’un sait.
• ça passe très mal, et pas juste auprès de ses parents. Andreas et Svenja s’étranglent tout autant. Elle n’est plus la bienvenue aux réunions de famille. Les deux aînés ont le droit d’utiliser les pistolets à billes si elle ose se ramener avec sa petite-amie.
• ça le fait rire mais alors PAS DU TOUT. Il n’a pas coupé les ponts avec elle pour autant. Il lui parle toujours.
contrairement à Sebastian.
• il fait semblant d’ignorer sa grossesse en 2024. Puis celle de sa petite-amie en 2028.
• Chanel et Vanille. Où elles sont allées chercher ces noms, sérieusement.
• mais une fois Merle maman, plus dans le porno et installée à Genève, il se détend. Ça pourrait être pire.
• le temps se remet à passer tout doucement.

• nouvelle claque en 2029. Svenja se confie à lui, lui dit qu’elle et Alexander ont pris la décision de se séparer.
• Wolf est abasourdi. Et Leon ? Il n’a pas encore 14 ans ; comment va-t-il le prendre ?
• elle balaye toutes ses inquiétudes d’un signe de tête las. La décision a été prise, c’est mieux pour eux, mieux pour tout le monde.
• elle se demande si elle a gâché sa vie. Lui dit qu’elle a cette impression, parfois. Wolf la sent triste, et il ne sait pas quoi lui dire.
• lui aussi a déjà ressenti ça, et pourtant, il n’a pas les mots pour la consoler.
• elle est malheureuse et ça lui brise le cœur.
• il lui propose de partir en vacances, juste elle et lui, pour se ressourcer un peu. Elle accepte.
• le divorce est prononcé, la garde partagée, la maison vendue. Svenja a toujours l’air un peu perdue, mais a aussi l’air mieux. Soulagée, en quelque sorte.
• et puis le 27 Juillet 2030, sa voiture fait un écart. S’écrase dans le décor. Elle meurt sur le coup.
• Wolf est anéanti. Pour le restant de ses jours, il se demandera si c’était vraiment un accident, ou si elle a tourné le volant exprès pour mettre fin à ses jours.
• la question le hante jour et nuit. Il se demande s’il aurait pu mieux faire, faire une différence, l’empêcher de s’en aller.
• il se sent coupable de ne pas s’être assez intéressé à elle à sa naissance, d’avoir regretté que Marion soit enceinte.
• il regrette tout.
• ça continue de le suivre, comme un boulet accroché à sa cheville.
c’est pas normal, de devoir enterrer ses enfants.

• et comme si ça ne suffisait pas, le 21 Novembre 2032, c’est Saskia qui meurt à Berlin.
• Wolf commençait à récupérer, et HOP, rebelote. Sa petite sœur. Elle était encore jeune, et il n’a même pas pu être présent à ses côtés pour la soutenir.
la faute à qui ?
• (AU MUR DE BERLIN CE BÂTAR-)
• il refuse de remettre un pied à Berlin pour autant. Il prie pour elle. Où qu’elle soit, le ciel au-dessus de leurs têtes est le même.
• mais ça fait un vide. Il se souvient de sa naissance. De l’odeur de l’hôpital, du pyjama ridicule que leur père avait acheté.
• et il lui manque, lui aussi. Wolf commence à se faire vieux, sa vie est derrière lui.
• après la mort de Dagmar dans son sommeil, le 3 Juin 2035, il ne reste plus que lui.

• comme pour compenser ces morts, ses premiers arrière-petits-enfants apparaissent, tels des cavaliers de la joie.
• voir Leon tenir son fils dans ses bras lui fait un petit pincement au cœur (il est encore si jeune), mais son bonheur est communicatif.
• il aurait juste aimé que Svenja soit là.
• Leon aussi, puisqu’il appelle le tout petit bout de chou Sven.
• (on manque d’avoir un vieil homme en larmes dans le salon, mais tout se passe bien)
• voir ses petits-enfants conduire leurs propres enfants à l’école et les siens avoir des cheveux blancs lui file un coup de vieux ; il est encore en pleine santé (il descend toujours les pistes de ski, try him), et c’est ça qui lui fait peur. Il ne veut pas vivre plus qu’eux.
• avoir enterré Svenja lui suffit. Andreas et Merle ont obligation d’être centenaires et basta, il n’acceptera rien d’autre.
• quant à Sebastian…
enfin.
• il est trop vieux pour ça, de toute façon.
• quand Marion le quitte en Avril 2045, ça lui brise un peu le cœur. Après tant d’années de mariage, il s’était habitué à avoir sa présence à l’autre bout du lit. Son sourire dès le matin.
• il ne l’aimait pas avec un grand A, mais c’était sa meilleure amie. Ça veut forcément dire quelque chose, et pas moins que le reste.
• il est heureux d’avoir pu passer autant d’années auprès de quelqu’un à qui il tenait autant.
• ses enfants ont peur que la perte de sa femme le mine définitivement, mais pensez-vous ; Wolf a une santé en acier. Marion est morte, oui, mais de sa belle vie. Il ne se laisse pas aller.
• LES FLEURS VONT PAS S’ARROSER TOUTES SEULES.
• aller en maison de retraite, il le refuse. Catégoriquement. Dès qu’Andreas lui en parle, il hurle, dindonne, s’indigne, parce qu’il a beau avoir presque 90 ans, il peut encore marcher, se laver et manger sans aide.
non mais.
• et puis c’est sa maison. Sa cuisine, son salon, les chambres de ses enfants. Il ne se voit pas finir sa vie ailleurs.
• il accepte l’aide à domicile, au bout d’un moment, mais pas de gaieté de cœur.
• le jeune homme qu'on lui envoie est gentil, c’est déjà ça. Wolfgang lui parle de ses enfants.
• c’est beau de voir que certaines personnes savent encore tendre une oreille sincère et attentive aux autres.

• Le temps passe.
• le 27 Juillet 2059, ça fait 29 ans jour pour jour que des policiers sont venus lui annoncer la mort de Svenja.
• il y pense en se levant. En se préparant à manger. En regardant le jardin.
• songe à quel point le temps passe vite et lentement à la fois.
• 14 ans de veuvage. Tous ses amis sont morts – ou presque.
• parfois, il se demande pourquoi c’est lui qui reste.




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WOLFGANG. AMADEU- wait no, mauvais allemand. Wolfgang Brahms ▬ « You got a head full of paper »  909046188

HERR BRAHMS. Petit fdp. Je t'attendais. Wolfgang Brahms ▬ « You got a head full of paper »  3557915463
Les descriptions sont bONNES le casier est bon les dates sont chill le métier fait la fête yaDDA YAD D A tout va bien dans le meilleur des mondes. Mais je tiens à le préciser à chaque fois. Comme ça je suis sûr d'avoir décidé que tout était okay, et de pas juste avoir oublié que j'avais le pouvoir de vous demander de changer des trucs. BIEN. NOUS SOMMES BONS.
Et oh boy Wolfie tu voulais des piercings et des tatouages ??? Fear not. J'ai des aiguilles. J'ai de l'encre. Viens par là ;DDD

PUTAIN J'AVAIS COMMENCE A COMMENTER AVANT D'AVOIR FINI ET MAINTENANT JE SUIS TRISTE /TABLES/
VTF JE VEUX PLUS Lire vos fiches je suis trop sensible pour çreghtryt,hg jE PORTE PLAINTE JE VEUX DES TRUCS JOYEUX. POURQUOI J'AI FAIT CE FORUM AUSSI JE SUIS CON MA PAROLE
/DINDON/
Bon, je te cache pas que du coup va falloir ramener Svenja à la vie parce que ça va pas du tout cette histoire. Merle peut rester gay et fière d'avoir fait du porno, par contre. Et Sebastian peut rester dindonner à Berlin, on comprend. Sa famille a fait des trucs un peu craignos sur les bords, mon gars, voilà quoi ://
MAIS SVENJA QAQ ELLE méritait PAS CA SALOPE TU ME LA RENDS sinon je me barre avec Sven tu vas rien comprenreghtrfhg
*grogne et entasse les bébés les uns sur les autres*
*entasse aussi Ann sur Marion parce que pourquoi pas*
RIP à Ute et Rainer, en passant. Wolf sale petit con. T'AS FAIT COMME TA MERE EN PLUS AU FINAL. GROS DEMEURE VA. DES C L A  Q U  E S  HERR BRAHMS
DeS CLaQuEs
/RAPTOR/
(oui, je pleure encore) (je suis fragile) (SVENJA)

... Et sa mort est même pas en hide, wow. #rebel /:

DRING DRING.

Tu peux dès à présent recenser ton avatar, ton métier et demander une chambre pour t'en faire un petit nid douillet. Tu peux également poster une demande de RP ou créer ton sujet de liens. Ton numéro va t'être attribué sous peu, parce que je peux, et tu vas être intégré à ton groupe dans l'instant. Tu arriveras dans la pièce Nord (pas de jolis boobs, dsl).

Schild und Schwert der Partei  Wolfgang Brahms ▬ « You got a head full of paper »  3005761276  Wolfgang Brahms ▬ « You got a head full of paper »  909046188

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