Le policier se fend d'un hochement de tête mi-neutre mi-compréhensif en vous entendant mentionner l'ambiance — et l'attitude de certains. Vous supposez qu'il a sa propre idée du qui et du pourquoi ; quand il est arrivé dans la pièce, après tout, la première fois, vous étiez la seule à avoir gardé vos distances avec Lethe.
Vous ne savez pas tout ce qu'ont pu dire ce dernier et votre colocataire lors de l'interrogatoire précédent, mais il est parfaitement possible qu'il ait obtenu d'autres indications concernant qui s'entend avec qui — et à l'inverse, qui en veut à qui.
Vous doutez franchement qu'il soit le genre de personnes à vivre de ragots. Mais dans une affaire de police, tout est bon à prendre. Tout peut être utile.
Ce serait étonnant qu'il n'en ait pas pris note.

Vous entendre parler de l'accueil lui fait hausser les sourcils. Vous le voyez lever les yeux vers le couloir, un peu en diagonale — dans la direction où, vous supposez, se trouve l'accueil en question.
Il n'était pas là, lorsque vous êtes arrivés. Vous ne sauriez dire s'il est au courant de qui se trouvait où à quel moment. Encore moins s'il se doute de qui aurait pu vous regarder de travers, le cas échéant.

« Personne ne vous oblige à communiquer avec qui que ce soit. Encore moins si vous ne les appréciez pas. S'il y a le moindre problème, de toute façon, Andrew interviendra. »

Aucun doute dans sa voix. Les potentiels harcèlements dans la salle d'attente n'ont pas l'air de le préoccuper plus que ça, pour une raison X ou Y. Il ne semble même pas considérer l'idée avec sérieux.
Avant qu'il ait pu reprendre ou vous faire signe de le suivre, des bruits de pas résonnent dans le couloir. Il s'interrompt aussitôt ; tourne la tête, sourcils froncés. A le voir ainsi, vous avez l'impression qu'il s'attend à plus d'ennuis. Un "quoi, encore ?" silencieux.
Avouant de fait implicitement que, au fond, il sait parfaitement que personne ne se tient jamais tranquille.

Au lieu de ça, c'est votre colocataire qui s'avance vers vous d'un pas assuré.

Les pas de l'une s'approchent des silhouettes des autres ; Yehonatan, sourcil haussé, l'air un rien contrarié mais pas dans de foncièrement mauvaises dispositions, accueille votre arrivée en écartant les bras du long de son corps.

« Mademoiselle Banks. Je ne me rappelle pas vous avoir appelée. »

La vague touche d'ironie dans sa voix n'a rien d'acide, mais vous ne doutez pas qu'elle puisse le devenir si besoin est. Le reproche sous-jacent est là, après tout. "Que faites-vous ici ?", suivi du proverbial "je ne vous ai pas demandé de venir". Un classique.
Il a cependant la politesse de ne formuler aucune des deux phrases à voix haute, préférant se contenter de son demi-ton mi-amusé mi-réprobateur — qui, s'il n'est pas nécessairement agréable, a le mérite de ne pas vous faire vous sentir comme une criminelle finie.
En ce qui le concerne, il ne voit pas ce que vous faites là. Ça se voit.
Sans vous laisser le temps de répondre, il désigne la seconde d'entre vous du poignet.

« Je libérais mademoiselle Callaghan. Y'a-t-il un problème ? »

Puisque pourquoi seriez-vous là, autrement.
N'est-ce pas.

▬ Même chose qu'en situation d'interrogatoire — choix implicites, débrouillez vo/RIRES/

Les yeux du chef de la police suivent le mouvement de votre main, curieux, pour finalement se poser sur le papier que vous lui tendez. La signature sur le dessus lui tire un haussement de sourcils surpris — et vos précisions, elles, les font se froncer aussitôt.
Il saisit le mot sans se faire prier. La signature est vaguement étudiée, puis le tout déplié en quelques gestes pressés.
Votre question ne lui étant pas adressée, il la laisse filer ; que la seconde d'entre vous offre une réponse ou non, il est trop concentré sur sa lecture pour en avoir grand chose à faire. Son regard glisse de gauche à droite sur le papier. Une ligne, puis une autre. Son regard descend. Descend.
Et son humeur avec.
Tout parcourir ne lui prend pas longtemps ; peut-être un peu plus que nécessaire, sachant qu'il ne doit pas y avoir grand chose dessus, mais vous ne savez pas à quel point il sait parler la langue dans laquelle le mot est écrit — quelle qu'elle soit. L'effort de traduction est peut-être à prendre en compte.
À la fin de sa lecture, le soupir qui file entre ses lèvres tient presque plus du grognement qu'autre chose.

« Merveilleux. Splendide. Magnifique. » Il replie les mots et l'enfonce dans la poche de sa veste, irrité au possible. « Comme si cette journée n'était pas déjà assez — »

Il passe une main sur son visage. Soupire de nouveau.
Fouille dans sa poche, l'autre bras tendu face à lui — direction salle d'attente.

« Je dois repasser par mon bureau. Rapidement, précise-t-il, clef en main. Vous êtes libre de m'attendre ici ou de rejoindre la salle où se trouvent les autres, peu importe. Si vous décidez de partir et qu'Andrew demande une réponse, dites-lui que j'arrive. »

Le ton est autoritaire ; sec, presque. Vous doutez que ce soit contre vous spécifiquement, mais ça n'en reste pas moins désagréable. Personne n'aime avoir l'impression de se faire réprimander pour n'avoir absolument rien fait du tout.
Sans attendre de réponses ou de précisions sur ce que vous comptez faire au juste, l'une comme l'autre, Yehonatan glisse la clef dans la serrure, la fait tourner et claque la porte dans son dos.

Aux anges, clairement.

▬ Votre personnage dispose à présent de soixante-deux options, ayant toutes des conséquences différentes.

• Attendre devant le bureau. { 1 - 3 - 5 }

• Rejoindre les autres dans la salle d'attente. { 2 - 4 - 6 }

▬ Dans tous les cas, vous pouvez parler entre vous.

Votre réponse devra tenir compte de votre choix. Dans le premier cas, arrêtez-vous après avoir décidé de rester là ; dans le second, arrêtez-vous après avoir commencé à partir dans la direction indiquée.



Bonne chance.

Dos à la porte close derrière laquelle s'est retranché le policier, vous vous mettez en route vers la salle d'attente. Le chemin n'est pas bien long ; pas bien complexe, non plus. Vous commencez à connaître au moins un peu ces couloirs bien spécifique.
Et puisque la porte est ouverte, vous n'avez vraiment aucun mal à savoir par laquelle passer.
Avant d'en passer le seuil, vous notez le silence. Presque inhabituel, sachant qu'il devrait y avoir du monde dedans.
Mais vous ne saurez pas pourquoi avant de rentrer, n'est-ce pas.
Alors c'est ce que vous faites.