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INTERACTION ▬ A feu couvert (V) Empty INTERACTION ▬ A feu couvert (V)

Dim 17 Mai 2020, 01:51

Sans rancune


Le chemin jusqu'à l'entrée des bureaux se fait dans la pénombre et le calme. Si questions il y a, les policiers les repoussent poliment à plus tard ; ils ne peuvent pas en dire plus sur la situation. Suffisamment de détails leur ont été donnés.
Vous supposez qu'être en public n'aide pas. Quoi qu'il n'y ait pas grand monde dehors, à cette heure-ci, les rues ne sont malgré tout pas entièrement vides. D'autres policiers, des promeneurs matinaux, les quelques employés qui doivent travailler avant le lever du jour — et tous n'ont rien à voir avec cette affaire, alors soit. Le silence est compréhensible.
Pesant, peut-être. Mais compréhensible.
La policière est la première à ouvrir la portes des bureaux. Elle la tient ouverte pour tout le monde et laisse son collègue reprendre le devant et vous guider, s'occupant de plutôt fermer la marche.
La luminosité dans l'entrée est plus basse qu'en journée — les lampes accrochées aux murs font ce qu'elles peuvent mais ne remplacent pas la lumière naturelle que donne la grande porte vitrée, forcément — et plonge les lieux dans une ambiance presque intime. Le silence n'aide pas.
D'un autre côté, peu doivent être ceux à déjà travailler.

Et en parlant du loup.

Debout derrière le bureau de gauche, bras croisés, vous apercevez un visage que vous avez forcément déjà vu. En coup de vent, peut-être ; du coin de l’œil, possiblement — mais il était là lorsque vous êtes arrivé à Asphodèle, qu'il se soit occupé de remplir vos papiers ou non. Ça, c'est une certitude. Il travaille ici.
L'autre homme, en revanche...
Vous reconnaissez l'uniforme blanc et doré avant le reste ; puis c'est la faux, tenue dans sa main et contre son épaule, qui attire votre attention.
Les faux.
Il en a une autre dans le dos.
Les cheveux blancs et les yeux bleus rappelleront des souvenirs à deux d'entre vous — et pour quiconque aurait un bref descriptif des personnalités importantes d'Asphodèle en tête, le nom aurait tôt fait de revenir.
Ce qu'il fait là, doublement armé, c'est autre chose.
Son air nonchalant — appuyé contre le bureau, de l'autre côté de l'employé, l'air aussi blasés l'un que l'autre — est remplacé par un masque impassible lorsque vous vous avancez dans le hall. Il pivote un peu sur sa jambe ; pose les yeux dans votre direction générale. Le garçon aux cheveux bruns, de son côté, pose une main sur sa chaise et se rassoit sans rien dire.
Le temps que vous puissiez en penser quelque chose — ou non —, un demi-sourire paresseux a éclairé le visage de l'homme en uniforme, encore debout.
Devant vous, le policier gronde.

« Où est Lucie ?

-Elle revient. »

Vous l'entendez grogner quelques mots incompréhensibles sur le manque de professionnalisme ambiant ; ensuite, il interpelle sa collègue — « Irina ? » — et lui jette proprement son carnet à la figure. Elle l'attrape de justesse, grogne à son tour, et le garde en main.
Ils n'en disent pas plus. La policière vous fait signe de la suivre, pressée, et vous dépasse puis traverse le hall pour s'engager dans un autre couloir.
Le policier, lui, reste planté bras croisés dans votre dos. Vous entendez quelqu'un laisser filer un rire, mais seriez incapable de dire lequel des deux autres l'a fait.

Ça s'amuse bien, dites-moi.

Le trajet à travers les couloirs n'est pas spécialement long, et relativement silencieux. Il n'y a qu'en vous rapprochant du secrétariat de la police que la rumeur devient plus forte.
Et par forte, il faut comprendre forte.
Vous entendez crier.
Par intermittence, entre deux discussions de policiers qui ont objectivement l'air au bout de leur existence — et peu ravis de ce constat —, une voix brise le calme ambiant avec la clarté d'un coup de feu. Suffisamment en décalage avec le volume des autres personnes présentes pour en faire sursauter quelques-uns quand elle se remet à gronder.
Vous sauriez dire que c'est un homme, et qu'il est en colère. Ça, c'est évident.
Le reste, avec les murs qui vous séparent et votre connaissance du personnel, est plus difficile à déterminer.
La policière vous éloigne du secrétariat et à travers encore deux couloirs avant de s'arrêter devant une porte sans label. Elle la pousse d'un coup, sans chercher à être discrète.

« Attendez là. Je vais prévenir M. Malka que vous êtes arrivés, il devrait venir vous chercher... Bientôt. » Elle fait la grimace. « Restez tranquilles. Mon collègue se charge de vérifier que tout se passe bien. »

Un bras vers l'intérieur de la pièce, elle vous invite à rentrer. Ce que vous faites.
A peine un pied posé à l'intérieur, vous voyez un policier appuyé contre le mur, bras croisés, près de la porte que votre guide referme dans votre dos. Il n'a rien de spécial — peau très foncée, cheveux courts, plutôt musclé — et vous adresse un signe de tête poli si vous croisez son regard.
Vous voyez aussi, et surtout, quelqu'un affalé du côté gauche de la pièce, en travers de trois chaises qui, vous supposez, n'étaient pas censées être collées à la base. Mais soit.
Difficile de ne pas le reconnaître. Vous l'avez vu la veille, pour deux d'entre vous, et la troisième en a suffisamment entendu parler ces dernières heures pour savoir de qui il s'agit au premier coup d’œil vers son visage.
Pas d'arme sur lui, à première vue. Pas de faux ; pas de poignard. Il est juste allongé sur le dos, en travers des chaises, dans la même tenue que la veille, et vous adresse un grand sourire quand il vous aperçoit.

« Ouhhh. Deux revenants et une inconnue. Je suis touché. Ravi. » Il croise les bras derrière sa tête et ferme les yeux, sans cesser de sourire. « Et en presque trop charmante compagnie. Ça commence à devenir indécent, tout ce beau monde. »

Le policier ne dit rien, mais son expression hurle des "tais-toi" qui laissent à penser qu'il n'est pas resté exactement silencieux, jusque-là.

« Vous pouvez parler. Évitez juste de hurler, ou de... » Il fait un vague geste de bras vers Lethe. « Vous approcher. Chacun son côté de la pièce, ce sera très bien. »

En face de Lethe, de l'autre côté d'une table basse, quatre chaises sont alignées contre le mur. La pièce n'est pas immense donc quoi qu'il arrive, vous serez relativement proches de lui — mais au moins, vous n'êtes pas à portée de main. Et le policier regarde. Et personne n'a aucune raison d'agresser qui que ce soit.

A priori.

▬ Vos personnages disposent à présent de quatre options, ayant chacune des conséquences différentes.

• Parler entre vous. { 1 - 5 }

• Parler à Lethe. { 2 }

• Parler au policier. { 4 }

• Vous taire. { 3 - 6 }

▬ Vos personnages peuvent également se placer où bon leur semble dans la pièce.

Y compris rouler sur ou sous la table. Les PnJ réagiront en conséquence.

Si vous ne parvenez pas à choisir ou préférez laisser le destin faire son œuvre, les chiffres inscrits à côté des propositions correspondent au lancer de dé. Vous pouvez donc utiliser cette technique pour ensuite vous référer à ce que vous avez obtenu.

Votre réponse devra tenir compte de votre choix. Dans tous les cas, arrêtez après avoir parlé ou non.

Bonne chance.

Ce choix concerne tout le monde et va durer quelques tours (mais je ne dis pas combien FOR. REASONS.)
Le PnJ répondra soit entre chacune de vos réponses (si vous vous adressez à eux), soit entre chaque tour (si vous parlez entre vous ou décidez de vous taire).



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Simon Brillant
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Simon Brillant

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Simon rallia la cuisine sans attendre, passa le manteau resté sur le dossier à son bras et revint dans l’entrée ; il était déjà prêt à partir depuis sept heures, ses affaires et ses pensées étaient en ordre. La décision de Ken fut accueillie par un hochement de tête et un long regard appuyé, mais il lui faisait confiance – au moins à demi. Il n’irait rien raconter au premier curieux sur le pas de leur porte, mais Simon se méfiait des gens et la façon qu’ils avaient de jouer avec les mots. Il le faisait aussi, et savait qu’il aurait profité de la moindre faille à leur place. Se faufiler dans une brèche était souvent plus facile qu’on ne le croit.
Trop de regards fuyants et de silences pour quelqu’un habitué à lire les visages. Il y avait de quoi réfléchir jusque dans les sourires.

Il sortit son carnet, y nota quelques mots, et rejoignit les policiers à l’extérieur. La posture de madame lui donnait des airs d’élastique prêt à claquer, comme Styx, et Simon jeta un œil à la ronde ; le silence lui sauta à la gorge les crocs en avant, comme un animal, et lui coupa le souffle un instant. L’obscurité lui rappelait qu’ils n’avaient pas attendu avant de venir frapper à leur porte, et que l’affaire était assez urgente pour leur valoir ces têtes d’enterrement.
Allez, au moins, on ne peut plus t’enterrer toi. Réjouis-toi.

Sans mot dire, il jeta un œil à Allison et Maeve, et emboîta le pas à la jeune femme.


Le silence pesait sur les épaules de Simon comme une couverture au réveil, ou une deuxième veste. Leurs matons avaient très vite fait comprendre qu’aucune explication ne serait donnée en pleine rue, et qu’il allait falloir attendre d’être arrivés à destination pour avoir des réponses. Mais lesquelles ? Ses yeux passaient sur l’agitation matinale, les bâtiments encore plongés dans l’ombre et les silhouettes anonymes qui s’y agitaient. Avait-il déjà croisé un tel cortège, sans deviner l’ampleur de la situation ? Les gardes ne tuaient pas à la pelle (n’en avaient pas le droit), mais était-ce déjà arrivé ? Combien de visites de ce genre, et pour quels motifs ?

L’entrée des bureaux, malgré les grandes portes de verre, n’était guère plus éclairée que l’extérieur. A la lueur des lampes aux murs, Simon distingua néanmoins immédiatement les deux personnes installées au bureau d’accueil à gauche – il y avait le collègue de Lucie, Johannes, mais aussi Acheron. Simon les détailla, sans chercher à poser ses yeux ailleurs, curieux. Le garde tenait une seconde faux dans sa main, qu’il devina être celle de Lethe. S’il était là, ils ne pouvaient pas l’avoir laissé armé. Logique. Ce qu’un garde faisait seul avec un civil, en revanche…
Le bref échange fit remonter les coins de ses lèvres (quel professionnalisme, et tout ça devant la police), et il regarda le carnet voler, reprit la marche derrière la dénommée Irina sans perdre de temps. Le rire qui fila jusqu’à lui, en revanche, le fit presque tressaillir.
Il faillit se retourner. Soit la situation les faisait rire, soit…

Il se mordit un peu la langue. Beaucoup trop d’inconnues.
Quoiqu’il en dise, il n’était plus habitué à avoir aussi peu de cartes en mains.

Simon commençait à s’habituer au calme et au bruit de leur pas, parfois en rythme, parfois les uns sur les autres, quand des cris percèrent le silence d’un coup de flèche. Tranquille ailleurs, animé chez la police – les quelques personnes présentes avaient l’air de vouloir retourner à leur cercueil pour l’éternité, et qu’importe à qui appartenaient les éclats coléreux, quelqu’un se faisait salement admonester. Ils marchèrent encore à travers quelques couloirs, puis leur guide poussa enfin une porte. Sans plaque ni numéro, impossible de savoir où elle les avait menés au juste.

« Attendez là. Je vais prévenir M. Malka que vous êtes arrivés, il devrait venir vous chercher... Bientôt. Restez tranquilles. Mon collègue se charge de vérifier que tout se passe bien. »

Bientôt, hmm. Pas très précis, mais soit, ils n’avaient pas fait tout ce chemin pour renâcler sur le dernier mètre.
Il acquiesça, pénétra dans la pièce et vit immédiatement Lethe sur sa gauche. Un policier près de la porte, aussi, des chaises et une table basse. Une salle d’attente où rassembler les témoins – impossible de savoir si Styx avait trouvé Kharon ou si elle était toujours en vadrouille.
Il s’avança dans la pièce, sans lâcher Lethe des yeux.

« Ouhhh. Deux revenants et une inconnue. Je suis touché. Ravi. Et en presque trop charmante compagnie. Ça commence à devenir indécent, tout ce beau monde. »

Toujours aussi charmant. Le policier avait tout l’air d’être excédé, et Simon ne fut pas surpris : Lethe était bavard. S’il était aussi prône au sarcasme et à faire le clown qu’il en donnait l’impression, l’interrogatoire allait être délicieux. Il n’avait pas eu l’honneur de rencontrer  « monseigneur Malka », mais les gens qu’il connaissait s’accordaient sur son professionnalisme un peu sec. Quelqu’un qui aimait les choses bien faites, peut-être comme Styx.
Pas quelqu’un qui allait apprécier que l’on s’incruste chez des civils pour les poignarder dans la nuit.

A part peut-être Acheron et Johannes, personne ne devait trouver cela très drôle.
A commencer par leur grand ami, à la prestance inégalable.

« La compagnie manque un peu de plumes, mais certes, il n’y a que du beau monde. »

Puisque Simon était un modèle d’obéissance, il brisa immédiatement la seconde règle de sécurité et s’approcha de Lethe ; fit le tour de la table, lui tira la chaise qu’il avait sous les pieds.
Son attitude lui donnait envie de réciproquer.

Et quoi. Il allait le tuer ? Lui enfoncer le crâne dans la table ?

Il avait accepté de rester là. Il avait ses raisons. Personne ne l’empêchait de partir.
Monsieur « je n’obéis à personne, et surtout pas à la police ».


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« Vous savez ce que vous risquez ? D'être fusillé sous un faux nom, et que personne ne sache ce que vous êtes devenu. »
L'Armée des Ombres, 1969


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Sans rancune


Votre réponse vous vaut un sourire et un rire de gorge du côté de Lethe, dont le regard reste rivé au plafond. Vous supposez, du moins — difficile de bien voir ce qu'il observe, sachant que celui de ses deux yeux qui n'est pas caché se trouve côté mur.
Toujours est-il qu'il ne bouge pas d'un pouce, que ce soit quand vous parlez ou quand vous vous approchez de lui. Il entend forcément vos pas, alors ça reste un choix. Le policier, lui, se fend d'un "euhm—" auquel vous pouvez ajouter des sourcils froncés sans même avoir à tourner la tête dans sa direction. Il ne vous dit pas immédiatement de retourner de l'autre côté de la pièce, cependant, et n'esquisse pas non plus le moindre geste dans votre direction.
Soit il ne juge pas l'intervention pertinente, et vous considère en sécurité, soit il ne la risquera pas. Au choix.

Vous voir tirer sur la chaise ne le fait pas plus avancer. Son air abasourdi en dit long sur ce qu'il pense de la situation, ceci dit — et à ses yeux écarquillés, vous parieriez tous sur "pas grand chose".
Trop surpris pour réagir, dans l'immédiat.
Difficile de dire si Lethe a été surpris, lui ; il ne sursaute pas, mais ça ne prouve rien. Le geste ne le déstabilise pas, à tout le moins. Si perte de contenance il y a eu, elle n'aura pas duré longtemps.
Il ne cherche pas à retenir la chaise lorsque vous la tirez et ne fait du reste aucun geste ou bruit pouvant sembler menaçant à votre égard. Il se contente de laisser ses pieds retomber au sol, et profite du mouvement pour redresser le dos et décroiser les bras.
La fluidité de ses mouvements n'a pas changée. Il bouge sans efforts.

« Fallait emmener un oreiller, si tu voulais des plumes. Plus pratique pour dormir, en plus. » Tout sourire, il tapote la chaise, près de lui, qu'il a libérée en s'asseyant. « Et vous pouviez le dire, si vous vouliez absooolument vous asseoir à côté de moi. Il reste une place. Même pas besoin d'être brutal, je la prête gracieusement. »

Il laisse glisser son regard sur chacun d'entre vous ; puis, tandis que le policier soupire bruyamment et se rencogne contre le mur, il le repose sur Simon.
Quand il reprend la parole, c'est en français — et à voix suffisamment basse pour que le changement de volume ne passe inaperçu pour qui que ce soit.

« Je peux pas te rallonger, princesse, monsieur trouverait ça déplacé, soupire-t-il, l'air profondément attristé par ce constat. Tu vas devoir te contenter de m'imaginer le faire. »

Le policier fronce les sourcils.

« Pas de messes-basses, gronde-t-il. Je dois pouvoir entendre ce que vous vous dites. »

Sur quoi Lethe lui tire la langue.
Parce que bien sûr. Pourquoi pas.


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Allison Banks
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Allison Banks

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INTERACTION ▬ A feu couvert (V) Empty Simone and the cute boys arh

Lun 18 Mai 2020, 13:05

Comme chaque matin, Ally avait fait la moue en enfilant son trench-coat et le laissant ouvert sur l'uniforme dont elle abhorrait l'absence totale de caractère, avant de chausser ses talons et rejoindre les autres à l'extérieur. Le temps de leur marche silencieuse jusqu'au centre-ville, Asphodèle lui avait parue vide et froide – sans mentionner les ombres tout aussi délavées que la lumière du jour. Allison ne se levait jamais aussi tôt, ce n'était pas son heure d'activité ; alors elle se contenta d'imiter ses compagnons de marche, plonger les mains dans les poches de son manteau, et observer les passants, le silence, et le cerveau de Simon devant qui fumait comme une locomotive à vapeur.
Lui était du matin, en revanche. Les policiers chargés de leur cas avaient plutôt intérêt à avoir fini leur café avant leur arrivée.

La jeune femme regretta de ne pouvoir faire la conversation à leurs accompagnants – elle aimait parler de tout et de rien, en particulier avec les inconnus – et reporta son ennui sur le duo présent lorsqu'ils franchirent le seuil de l'administration. Elle se souvenait d'Acheron – il en fallait bien au moins un sur les six, lui soufflait à l'oreille une petite voix ironique – quant à l'autre, elle l'avait déjà vu travailler et sa plaque alors parlait pour lui.

Si Allison avait pu se demander ce que le garde faisait là, la question s'évanouit lorsque son regard accrocha la deuxième faux. Elle laissa de côté les questions de respect des règles qui agaçaient tout le monde pour se demander silencieusement si les gardes marchaient par binômes – parce que vu d'ici ça ressemblait drôlement à du backup de bavure de coéquipier, ou bien à un parrain qu'on pose là pour aider à gérer son filleul intenable qui passe sa vie à foutre le feu au bac à poubelles.
Choisissez bien en début d'année parce que ça vous retombe toujours dessus.
Pas trace de Styx, par contre. Peut-être était-elle déjà passée et repartie.

Passés les gestes de mécontentement, les gloussements perdus – qui attirèrent le regard bleu d'Allison par-dessus son épaule – et les couloirs vides – à l'exception d'échos attestant que quelqu'un était en train de passer un sacré mauvais quart d'heure et la blonde espéra que c'était Kharon – leur petit groupe finit par arriver à destination. A savoir une salle d'attente slash d'interrogatoire, le libellé n'étant pas encore tout à fait clair. Par réflexe, Allison chercha le miroir sans tain des yeux.

Puis salua le policier d'un sourire, et récidiva à l'adresse de l'autre occupant de la pièce lorsqu'il les alpagua depuis son tas de chaises.
Ah oui en effet.
En effet pour le côté intenable – la tête du policier parlait d'elle-même.

La jeune femme s'achemina vers le centre de la pièce sans se presser pendant que son colocataire fonçait sur son assassin de la veille, ce qui ne la surprenait qu'à moitié. Elle fit la moue, puis leva les yeux au ciel. Les garçons, s'il vous plaît.
Elle ne ressentait pas de crainte, la situation ne s'y prêtait pas – et puis ce n'était pas elle que Lethe avait envoyée rejoindre ses ancêtres d'un coup de poignard dans les tripes, le choc traumatique était absent. Et il était pas mal, ce qui ne lui retirait rien. Petit côté bad boy qui fait bien.
Petit côté bad boy qui te coupe en deux après l'Happy hour, tout ce qu'on aime.
Mais s'il était là, désarmé, de son plein gré, et que personne n'avait jugé utile de lui entasser un million de chaînes dessus, Allison supposait qu'il n'y avait pas grand-chose à craindre.
Tant que ce qui s'était passé n'avait à priori rien de personnel. Casualties you see.

Enfin, sauf pour ceux qui avaient pris leur expédition ad patres très à coeur, mais pouvait-on le leur reprocher.

« Je peux pas te rallonger, princesse, monsieur trouverait ça déplacé. Tu vas devoir te contenter de m'imaginer le faire. » La réplique en français faillit tirer un gloussement à la jeune femme.

Mais les grognements du policier dans son dos retinrent sa voix, et elle se contenta de décocher un grand sourire narquois à Simon à l'abri du regard officiel, sans expliciter sa compréhension de la langue.
Et tu m'as caché ça.

« Petit cachottier va. » Commenta-t-elle laconiquement en tirant une chaise avec délicatesse et y prenant place.

Elle jeta un sourire d'excuse à l'agent près de la porte. Si les deux tourtereaux continuaient à flirter sans retenue, Simon allait se retrouver fiché "non-coopératif" très vite – mais bon, vus les mots qu'il ne mâchait pas à la maison déjà, de toute façon, Ally doutait que l'entente avec toutes les parties dure très longtemps. Pour peu que qui que ce soit désire empêcher des civils de fourrer leur nez là où ils n'avaient pas à.
Rendez-lui son juif et ses deux trois complots au passage, messieurs.

Allison croisa les jambes, fit glisser ses yeux de Lethe à Simon, et ajouta avec un sourire en coin :

« Est-ce que je dois revoir mon diagramme, en passant. » Elle mima des cornes d'un geste bref semblable à celui de Styx un peu plus tôt.

Oui parce que pour l'instant sur le schéma qu'elle avait griffonné sans respect sur les notes de Simon, c'était Lethe, Kharon et Malka qui couchaient ensemble, mais si le français s'y mettait aussi ça faisait varier les dynamiques.
Way too many gay men in this situation if you're asking me though.

Aha.

ça marche aussi pour quand Yeho entrera:




Maeve Callaghan
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Maeve Callaghan

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Avant de quitter leur maison, Maeve tapota gentiment le bras de Ken en souriant pour lui assurer que ça irait pour elle. Elle le savait inquiet pour elle, ce qui était gênant. Pour l'occuper et saupoudrer la tension avec un brin d'enthousiasme, l'adolescente en profita pour lui demander de dire à ses amis qu'elle serait vite de retour si jamais ils passaient. Et, si l'un d'eux s'avérait être Valentin, qu'il lui dise qu'elle l'aimait très très fort. Juste comme ça, parce que son amoureux le méritait.
Tâche sérieuse mise entre les mains du prêtre, elle remplaça son dernier bracelet cassé et attendit l'heure du départ. La troupe se dirigea jusqu'aux bureaux, et Maeve eut l'impression d'une drôle de marche funèbre.

L'arrivée dans les bureaux fit tomber une toute nouvelle atmosphère sur les épaules du groupe. Maeve eut un petit frisson à la vue du garde et de ses deux faux, se demandant un court instant si c'était normal ? A moins que l'une n'appartienne, confisquée temporairement, à un autre garde. Sûrement Lethe. Ou Kharon. Ou bien cette personne avait vraiment l'habitude de se trimballer avec deux armes, parce que voilà. Dans tous les cas, elle s'en fichait. Elle pensait plutôt à comment son regard et celui de l'autre derrière son bureau ne lui disaient rien du tout. Leur attitude était bizarre, pas rassurante, mais ce n'était pas leur travail, elle imaginait. Focus, Maeve.
Elle arrêta de faire attention à eux et continua de suivre le mouvement. Lorsque des cris vinrent casser le silence tendu, l'adolescente sursauta légèrement. Beaucoup de choses se passaient, il semblait. Heureusement (ou pas), leurs pas ne les menèrent pas à la source du boucan mais plutôt à une autre porte sans indication. Elle se demanda si c'était le chef de la police qui était de si mauvaise humeur ? Elle n'eut pas le temps d'étendre sa réflexion lorsqu'elle se rendit compte des autres personnes présentes dans la nouvelle pièce. Et plus spécifiquement de la présence de Lethe. Ses muscles se figèrent, mais elle réussit à tourner la tête vers l'autre personne, un policier. Inconsciemment, elle fit quelques pas sur le côté afin de se cacher derrière la présence de Simon, Allison et le policier. On ne leur demandait pas de s'asseoir côte à côte, alors elle se décida à obéir sagement quand elle se rendit compte que Simon avait autre chose en tête.

Les yeux ronds, elle fixa l'altercation en questionnant l'impulsivité de Simon. Le mouvement nonchalant d'Allison la tira néanmoins de sa rêverie et elle se décida à prendre place à son tour sur une chaise du côté le plus abordable de la pièce. La chaise la plus proche du policier et de la porte, en passant. Elle n'appréciait pas que Lethe ne soit pas attaché. Vraiment, ils n'avaient pas de menottes ? Elle aurait bien questionner le policier sur la question mais ne tenait pas spécialement à attirer l'attention du garde sur elle non plus. Elle resta donc silencieuse, le dos bien collé au dossier de son siège, les jambes suffisamment écartées pour qu'elle repose ses mains devant elle, accrochées au rebord de la chaise.
Elle suivit avec un sourcil haussé les échanges. Allison parla de diagramme mais ? Maeve n'y trouvait aucun sens. Alors ses yeux voguèrent d'un protagoniste de la pièce à l'autre, espérant que le "bientôt" annoncé n'était pas qu'une formule de politesse.


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Simon Brillant
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Simon Brillant

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Pas de retour de flamme – pas pour l’instant. Les doigts serrés sur le dossier de la chaise, Simon s’autorisa à relâcher sa vigilance, mais pas à quitter le garde des yeux. Ce n’était pas parce qu’il se tenait tranquille qu’il n’allait pas lui sauter à la gorge la seconde d’après ; et s’il regardait ailleurs, il ne le verrait pas frapper. Même pas sauter. La situation avait beau ne pas être propice à une agression, il préférait se tenir sur ses gardes. (ah)
On en voit des choses étranges, parfois.

Il ne pouvait que deviner la tête du policier près de la porte. Il fronçait peut-être les sourcils, il était peut-être inquiet, mais il n’avait lancé ni coup de semonce, ni fait pas un pas dans leur direction. Quant à Lethe, s’il s’inquiétait d’être gentiment assigné à résidence, c’était sous dix couches de sarcasme.

La chaise qu’il tapota fut dédaignée ; en revanche, plutôt que revenir sur ses pas et s’asseoir là où il aurait s’asseoir, il s’installa sur celle qu’il venait de lui tirer. Le manteau d’Andrew sur les genoux (pourquoi n’était-il pas là ?), il étira les lèvres à la remarque de Lethe – le tout en français, s’il vous plaît. Coup d’œil au policier mécontent, à Lethe qui lui tirait la langue, un court instant au plafond puis sur Allison que tout ça amusait beaucoup. Evidemment. Il lui décocha un magnifique sourire et répondit en français :

« Pardon, il y a des choses bien trop intenses pour être racontées. »

Comme le claquement très sensuel de son crâne contre le sol. Il le sentait encore vibrer dans tout son corps. Même pas besoin de l’imaginer, il l’avait sous la peau.

Simon accusa une très courte pause. Allison le comprenait. Lethe aussi. Le policier, il n’en avait pas la moindre idée, mais ils allaient très vite s’en rendre compte.
Pas de messes basses, je dois savoir ce que vous vous dites.

Il se rendait compte que son attitude allait vite agacer ou pire, il n’était pas stupide. Ça n’allait pas l’empêcher de mener sa petite enquête.
Du diagramme hautement pertinent d’Allison, il n’y avait personne sur place hormis Lethe. Kharon dans la nature, monsieur Malka très occupé. Andrew évaporé.
Il repensa aux cris, les balaya vite de son esprit. Pas le moment.

Il sortit le carnet et le crayon de sa poche, en tapota la couverture sans l’ouvrir.

« Tu restes pour les beaux yeux de monseigneur Malka, ou parce qu’Acheron a ta faux en otage ? »

Et son poignard, pour ce qu’il en savait ; il avait l’air aussi armé qu’eux.
Ça ne changeait rien à sa force herculéenne, mais c’était un fait.


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« Vous savez ce que vous risquez ? D'être fusillé sous un faux nom, et que personne ne sache ce que vous êtes devenu. »
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Le policier garde les sourcils froncés. Ses yeux se posent tantôt sur Lethe, tantôt sur chacun d'entre vous ; et si son regard se fait moins appuyé aussitôt que tout le monde est assis — quoi qu'à une place qui lui semble manifestement discutable, pour l'un d'entre vous — vous vous sentez surveillé malgré tout.
Il est clair qu'il reste vigilant. Son attention se porte plus volontiers du côté de la pièce où se trouve Lethe, mais il ne manque pas une occasion de la reporter sur la droite pour autant.
Vous n'iriez pas jusqu'à le trouver inquiet, à priori. Mais attentif, ça...

Lethe, de son côté, garde un sourire espiègle plaqué sur ses lèvres et suit les voix du regard — le tout avec un naturel désarmant, toujours. Il n'a pas l'air d'un criminel prêt à subir un interrogatoire suite à un double-meurtre. Ou pas à un criminel que ça inquiéterait beaucoup.
Impossible de dire si c'est le cas, s'il ne réalise pas l'ampleur du problème, s'il joue bien la comédie, ou s'il a simplement l'habitude de ce genre de scénarios.
Vous avez de quoi espérer que ce ne soit pas la dernière option. Pour le reste, tout n'est que suppositions.

L'accusé garde les yeux posés sur vous un moment encore après que vous ayez parlé de diagramme ; il ne les détourne que lorsqu'une seconde voix s'élève — à son intention, cette fois.
Vous sentez son attention glisser sur vous avant de s'y poser pleinement. Un rien plus préoccupé qu'il y a deux minutes, peut-être.
Il sourit, en tout cas — et quand il reprend la parole, c'est dans la même langue que vous.

« Ses beaux yeux. » Il laisse filer un rire de gorge, beaucoup trop naturel pour pouvoir sembler même un tant soit peu factice. « Ma faux n'est pas prise en otage, jeune homme. Elle est à l'abri, et en très bonne compagnie. »

Près de la porte, le policier gronde de nouveau.

« Parlez normalement. »

Lethe se tourne vers lui et plaque une main contre son cœur. Très violemment blessé, vous n'en doutez pas. Malgré tout, il obtempère et repasse dans la langue d'Asphodèle :

« Cette langue est parfaitement normale. Sois pas raciste, Carlos. »

Avant que le policier ait pu rétorquer quoi que ce soit (et vu sa tête, vous imaginez bien qu'il a beaucoup de choses à rétorquer), Lethe lève une main entre eux.

« Sa seigneurie Malka a dit que tu devais nous entendre. Pas que tu devais nous comprendre. » Grand sourire aux lèvres, il croise les chevilles devant lui. « Je plaide non-coupable. C'est totalement légal. »

L'expression du policier s'assombrit.

« ... Vous avez drôlement bonne mémoire, quand ça vous arrange. Et vous jouez sur les mots. Je vais devoir le lui répéter, si vous continuez. »

Lethe ne fait même pas mine de l'avoir entendu, et encore moins de vouloir lui répondre. A la place, il se retourne vers celui d'entre vous assis de son côté de la pièce.

« Je reste parce qu'on me l'a gentiment demandé, reprend-il, en français de nouveau. Et parce que c'est toujours drôle d'entendre monseigneur Malka hurler. Sa voix est... »

Comme pour donner le ton, vous entendez de nouveaux cris quelque part dans le bâtiment. Toujours la même voix ; toujours en colère.
Lethe rit.

« Mélodieuse. » Il repasse dans la langue que tout le monde peut comprendre, soupir théâtral aux lèvres. « J'espère que vous êtes contents d'avoir fait les imbéciles pour rien, hier. Il va vous passer un savon. »

Appuyé au dossier de sa chaise, il pose le regard sur celles d'entre vous assises en face de lui et ferme brièvement son œil visible.

« C'était un clin d’œil », explique-t-il, lèvres pincées.

Et ne pas pouvoir en faire un correct est bien la seule chose qui a l'air de l'ennuyer, dans cette histoire.


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Maeve Callaghan
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Maeve Callaghan

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Maeve n'avait pas vraiment entendu au départ, ne pensait pas avoir compris mais, au final, elle se rendit compte qu'elle ne comprenait vraiment pas ce qu'ils disaient. Pas totalement, en tout cas. Il y a des mots qui ressemblent à de l'anglais, mais l'adolescente ne tenait pas vraiment à mettre trop d'énergie à décrypter quoi que ce soit. Elle se rappela que Simon avait déjà dit que Lethe avait fait exprès de parler à Simon en français, pour ne pas que le policier les comprenne. Du coup ils continuaient ce manège ? Et aussi ouvertement ? Celui qui les surveillait n'avait pas l'air vraiment content, sans surprise, mais ne fit pas grand chose non plus à part une réprimande orale et un avertissement absolument pas pris au sérieux.
Une expression compliquée sur le visage, Maeve ne savait pas trop quoi penser de tout ça. Simon était-il complice de Lethe, d'une certaine manière ? Ils n'avaient pas l'air amis, leur altercation restait assez agressive, mais ... Dans tous les cas, c'était dérangeant. Associé au fait qu'il n'était pas attaché ou quoi, Lethe ne donnait absolument pas l'impression d'être en état d'arrestation. Aussi à l'aise qu'un dirigeant dans son propre royaume.

« J'espère que vous êtes contents d'avoir fait les imbéciles pour rien, hier. Il va vous passer un savon. »

Les imbéciles. Eux ? Oui, peut-être mais ses mots impliquaient qu'il ne se sentait coupable de rien. Et ça concordait avec son comportement général. Maeve n'en croyait pas ses oreilles. Ses mains se serrèrent inconsciemment autour du rebord de la chaise pendant que ses muscles se tendirent un peu plus. L'envie de rétorquer lui brulait la langue, mais elle avait pris soin de la mordre pour se distraire, se rappelant qu'elle ne voulait clairement pas lui parler. Cela ne l'empêcha pas de fusiller le garde du regard comme manifestation de sa contrariété. Ça n'allait certainement pas lui faire peur et changer quoi que ce soit, mais elle pouvait difficilement s'en empêcher.
Non, la personne qui allait se faire passer un savon, c'était lui. De quoi pouvait-on les incriminer ? Ils n'avaient rien fait de mal, bien au contraire. C'était eux les victimes. Ce n'était pas eux qui avaient ... tué. Et si Lethe n'était pas puni pour un tel crime, où était la justice ?


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Allison Banks
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Allison Banks

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Allison rendit son sourire à Simon sans la moindre culpabilité, et l'amusement creusa ses fossettes un bref instant.
Parce que mine de rien, ce n'était pas non plus l'endroit le plus adapté à la plaisanterie douteuse.

« Tu restes pour les beaux yeux de monseigneur Malka, ou parce qu’Acheron a ta faux en otage ? »

Assise bien droite, mais détendue, dans sa chaise, la jeune femme préféra laisser le français traiter avec son nouvel ami, et son regard à elle traîner vers le policier tout en tendant l'oreille. Et ça continuait avec la langue de Voltaire, dites donc. Soit Lethe avait des choss essentielles à cacher, soit il aimait juste énerver son monde pour le plaisir.
Mais cela dit, il en avait l'air. Enervant.
C'était toujours sexy, si on mettait de côté les petites tendances lunatic murderer.
Lunatique ou pas, pour être honnête. Ce que Simon avait pu dire du garde restait là, à tourner en périphérie de tout ce qu'ils ignoraient.
« Il préférait prendre le risque de nous tuer plutôt que laisser le policier voir Kosár. »

Allison écouta la suite machinalement en contemplant ses ongles avec la politesse la plus ostensible, tout en notant le vouvoiement/tutoiement et le retour des cris qui agrémentèrent la suite du bavardage de Lethe.

Eh bien. Sympathique.

« J'espère que vous êtes contents d'avoir fait les imbéciles pour rien, hier. Il va vous passer un savon. »

La jeune femme haussa les sourcils à ces mots. Tellement sûr de lui qu'il devait avoir une garantie en or, le vénérable ancêtre. Certaines flèches de son diagrammes gagnaient en puissance.
Non, sérieusement, la réprimande, ce serait pour manque de coopération avec les forces de l'ordre, obstruction s'ils étaient malchanceux, complicité dans une affaire de vol et d'agression dans le pire des cas. Là d'où elle venait, ça ne valait pas un double assassinat, même en laissant de côté les deux entrées par effraction.
A moins que le monde ne marche sur la tête et que le meurtre ne vienne d'être dépénalisé au profit des chasseurs de Kentucky fried, ils étaient morts, tout était possible.

Et DiEu sait qu'Allison détestait ça.
Allez vous insérer en milieu de partie d'un jeu dont vous ignorez les règles quand vous êtes mauvaise perdante, vous.

Cela dit, quel âge il avait, le petit rigolo avec l'eyepatch ? S'il était en poste depuis 500 ans, pas étonnant que s'entendre grogner dessus par la police soit loin de le faire trembler dans ses bottes. Quant aux sanctions éventuelles dont Allison ignorait tout...
« Il avait l'air excédé. »
Hm, pour quelqu'un qui piétinait les plates-bandes de la police, il était quand même trop serein compte tenu du fait qu'il était le dernier à avoir été vu en possession – pour dire les choses comme elles sont – du suspect en fuite.
Allison ne doutait pas de la crédibilité qu'il aurait eue à affirmer que le poulet bleu s'était réveillé en pleine rue pour lui faire une prise de catch avant de disparaître dans l'ombre, encore une fois, mais.
Le policier mentionné par Simon manquait à l'appel, d'ailleurs. Elle aurait bien aimé entendre ce qu'il avait à dire. C'était peut-être lui qui était en train de se faire copieusement engueuler.

Quoi qu'il en soit, la jeune femme glissa un regard à Maeve, puis mit sous verre opaque sa méfiance qu'elle sentait s'accroître très vite, ce qui était sans doute en partie intentionnel.

« Trop d'émotions. Ça joue des tours. Ça rend un peu brusque. » Ses yeux bleus firent un aller-retour posé entre ses ongles et le clin d'oeil foireux, auquel elle se fit une joie de répondre avec un clin d'oeil correct. Puis elle lança un regard à Simon avant de reprendre en français elle aussi : « Enfin moi je n'ai rien à dire, ton collègue à cornes a davantage de doigté, lui. Un peu lâche, mais moins définitif. »

/INSTANT INTERNAL SNORTING/

Ce qui était arrivé au daemon l'intriguait aussi, mais étrangement Ally doutait d'obtenir une réponse satisfaisante ce jour-là à ce sujet précis. Elle préférait remâcher sa rage d'avoir été envoyée sucrer les fraises par un troisième joueur. Ou qui qu'il soit.




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Le sourire de Lethe remonte, en coin et lèvres serrées, lorsque vous le fusillez du regard. Il ne détourne pas les yeux ; au contraire, même. Il les laisse posés dans les vôtres, aussi longtemps que vous daignez les garder posés sur lui en retour. Et même si vous décidez de baisser ou tourner la tête, vous ne le sentez pas regarder ailleurs.
Il ne le fait que quand on lui adresse la parole — et encore. Il prend son temps pour passer de l'une à l'autre.
Quand il le fait, vous venez de lui adresser un clin d’œil. Il encaisse l'affront en vous renvoyant une moue exagérée qui ne se veut à priori pas plus crédible que sérieuse —
Sauf que.
A mi-chemin de laisser filer sa grimace factice au profit d'un énième sourire charmeur, il dérape.
Pour quiconque aurait été occupé à le regarder, le changement est aussi rapide qu'impossible à rater. Il passe d'insouciance à contrariété en un tremblement de lèvres, sourcils un rien froncé, et ne se rattrape que trop tard. Tout le monde a pu s'en rendre compte.
Et ça, à priori, lui aussi s'en rend très bien compte.
Quand il reprend la parole, son sourire n'atteint pas ses yeux.

« Ça, ça m'étonnerait. Mon doigté est incomparable, répond-il, le ton suave et ouvertement séducteur. Comme tout le reste, d'ailleurs. »

Le policier, qui a d'ors et déjà laissé filer un soupir en entendant une deuxième d'entre vous passer dans une autre langue, lève les yeux au ciel. Nul doute qu'il est ravi d'avoir pu comprendre ces phrases-là. Il ne cache pas sa joie.
Lethe glisse un regard en coin à son collègue — ou surveillant attitré, en l’occurrence. Puis, sans cesser de sourire, le regard toujours aussi froid, il interroge le plafond.
En français, de nouveau.

« Je suppose que vous avez déjà parlé de mon collègue à cornes à tous les abrutis en uniforme qui vous ont posé la question, mmh. »

La tension dans sa voix est palpable. Ça pourrait presque être une question, mais le ton n'y est pas.
Plus qu'une supposition, vous entendez une affirmation résolue. Peu importe la formulation.


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Simon Brillant
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Avoir déjà parlé à Lethe et l’avoir vu tomber le sourire charmeur dont il aimait abuser l’incitait à garder ses yeux sur lui, à guetter le moindre tremblement de ses lèvres. Le voile d’un malaise lui pesa sur les épaules, tout léger, quand il reposa les yeux sur lui. Presque rien, mais Simon était observateur.
En très bonne compagnie, n’est-ce pas.

Il écouta l’échange, ses yeux passant d’un homme à l’autre, profita de ne plus avoir un œil posé sur lui pour ouvrir son carnet et y noter quelques mots. Que monsieur Malka n’ait pas confiance et garde une oreille interposée dans la pièce se comprenait – et Lethe pouvait jouer sur les mots, tout allait être répété. Simon aurait aimé poser plus de questions au policier (de quels autres ordres l’avait-on affublé au juste ?), mais jugea qu’il n’était pas du côté adéquat pour lui tirer quoi que ce soit. Et ça, dans tous les sens du termes. Comme il l’avait dit, difficile d’être partout à la fois.
Si Maeve avait pu le questionner au lieu de garder un silence pincé…

Ah, pour afficher ses amis, il y a du monde, mais pour se montrer utile…
Personne. Simon connaissait le concept par cœur. Il n’arrivait plus à en être vraiment déçu.

La voix de Lethe et la fin de sa phrase furent mangées par de nouveaux cris, qui faillirent le faire sursauter. Quelqu’un ou quelques-uns se faisaient passer le savon de leur mort, et à l’écouter, ils allaient tous y passer. Simon haussa les épaules, sans tension, et jeta un rapide coup d’œil à la porte d’où la tornade finirait bien par débouler. Il ne se sentait coupable de rien, et n’allait pas s’excuser d’avoir répondu à un appel à l’aide. Il avait connu pire qu’un agent en colère. Bien pire.
Quant à Lethe…

Soit il avait la certitude de sortir du bâtiment sur ses deux jambes et la faux dans le dos, soit il faisait très bien semblant. Les deux solutions lui semblaient plausibles. Andrew avait laissé sous-entendre qu’il allait avoir des ennuis – mais avec qui ? Des diagrammes complets auraient été pertinents, et s’il passait sous tous les bureaux, savoir qui couchait avec qui n’allait pas leur être d’une grande utilité.

Il repensa à Acheron et Johannes, au rire qui avait filé jusqu’à eux.
De qui se moque-t-on, ici ?

La remarque d’Allison tira à Lethe une grimace magnifique, courte mais que personne n’avait pu manquer – et cela fit sourire Simon sans la moindre pitié. Il revit sa silhouette qui se découpait contre l’escalier, l’hésitation qui lui avait tordu les traits avant qu’il ne les pousse dehors. Non, il savait qu’il risquait quelque chose.

Il avait beau essayer, l’œil visible n’arrivait pas à s’accorder à ses lèvres et son ton.
La présence de Kharon déchainait toutes les passions.

A son doigté incomparable, le jeune homme laissa filer un ricanement amusé et répondit à Allison :

« Brusque et sans subtilité, tu ne rates rien. »

Le policier, de son côté, perdait sa patience à vue d’œil. Rien de plus normal ; il n’avait définitivement pas l’air de savoir parler français.
La mine du crayon tapota les notes en pleins et déliés, tandis que Simon cherchait quelque chose qu’il ne trouva pas dans les mots contrariés de Lethe.

Lui n’avait pas vu Kharon, et aurait été bien en mal de savoir ce qu’il fichait là, ou pourquoi sa présence l’agaçait tant. Il ne pouvait qu’imaginer, supposer, et il avait beau en avoir l’habitude, ça l’énervait.
Trop de pièces de puzzle manquantes. Ça aussi, ça en devenait indécent.

Il repassa en français.

« Si par abruti en uniforme tu veux parler de Styx, alors oui. »

Ils n’allaient rien en tirer s’ils se taisaient et se mettaient tous à observer le plafond, aussi intéressant soit-il.
Acheron, Kharon…

« On envoie souvent deux gardes remplir la même mission séparément, ou bien c’est un traitement de faveur envers quelqu’un qui pourrait mentir et faire obstruction ? »

Simple constatation.
Il y en avait eu, du monde, chez eux.


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« Vous savez ce que vous risquez ? D'être fusillé sous un faux nom, et que personne ne sache ce que vous êtes devenu. »
L'Armée des Ombres, 1969


If we're gonna stand, we stand as giants:

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Vous reprenez la parole. Lethe garde l’œil rivé au plafond. Pas le moindre signe de réaction ; pas de regard dans votre direction, même bref. Pas de rire de gorge. Pas de soupir. Rien. Il ne bouge pas.
Presque pas.
Tout doucement, son sourire glisse en ligne droite. Votre question posée, il s'est muré derrière un masque impassible si imperméable que rien, de ses doigts à ses lèvres à ses chevilles toujours croisées, ne vient briser la vitre posée entre vous.
Quelques secondes de silence passent. Le policier se permet un regard vers la porte (on n'entend plus crier) avant de le reposer sur vous. Le garde reste dans son champ de vision, toujours. Il ne le lâche que rarement des yeux.
Garde qui, de son côté, prend son temps pour décroiser les jambes ; redresser le dos.
Se tourner vers vous.

« Je suis pas exactement fiable, répond-il dans la langue de Voltaire, un joli sourire — amer — aux lèvres. Comment je saurais ? »

Il ne vous laisse pas le temps de répondre avant de reprendre :

« Et je suppose que vous n'en avez absolument rien à faire de ce que je peux dire, mais pour ce que ça vaut... »

Il marque une pause, comme pour chercher ses mots. Sa main droite glisse sur sa joue, à la limite de son cache-œil ; quand il la repose sur ses genoux, son regard glisse sur celles d'entre vous de l'autre côté de la pièce.
Il pince les lèvres, contrarié, mais poursuit malgré tout.

« ... Monseigneur des Hypocrites adore les détails. Et les, mmmmh. Dépositions arrangeantes. » Il hausse les épaules, tendu. « Vous êtes fâchés parce que je vous ai tués ? D'aaaaccord. Je comprends. Moi aussi, je suis un petit peu contrarié. »

Il tapote les index contre ses genoux. Le policier vous fusille du regard.

« Mais le collègue a joué aux héros. Le cornu n'a blessé personne. La patate emplumée non plus. Et personne d'autre n'était impliqué. »

Nouveau sourire. La tension lui file entre les doigts ; il laisse s'échapper un rire stupide qui n'a rien à faire là.
Pour quiconque le comprend, du moins.
Pour les autres, difficile à dire. C'était peut-être drôle. Comment savoir ? Pris à part, son ton de voix ne vous apprend pas grand chose.

« Juste un petit rappel. Au cas où on vous poserait la question. »

Il adresse un regard appuyé au policier, l'air on ne peut plus ravi, avant de fermer les yeux un bref instant.
Pour ce que vous en savez, c'était peut-être un clin d’œil. Difficile à dire, quand il ne précise pas.

« Tu veux pas savoir de quoi on parle, Antonio, ajoute-t-il, la voix suave — et, pour la première fois depuis un moment, dans une langue que tous comprennent. Ça choquerait ta morale.

-C'est ça. Vous l'expliquerez à M. Malka. »

Antonio — (Carlos ?) — vous semble de plus en plus sur les nerfs.
Mais Lethe aussi.


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Maeve Callaghan
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Maeve Callaghan

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Quand Lethe vint soutenir son regard, Maeve se débattit avec elle-même pour ne pas fuir. Ses yeux commencèrent presque à picoter car elle ne se permit même pas de les cligner. Heureusement, le contact ne dura pas bien longtemps. Lui et ses deux autres colocataires avaient l'air de passer un bon moment avec leur conversation secrète. Au bout d'un moment, l'expression de Lethe changea pour quelque chose qui se rapprochait d'une planche en bois. Qu'est-ce qu'ils se racontaient ? Quoi que soit leur sujet de discussion, cela ne plaisait clairement plus au garde.
Maeve n'aimait tellement pas ça, mais que pouvait-elle faire ? Elle n'avait rien à dire. Ne savait pas quoi dire. Elle n'avait rien. Ne savait rien. Tout ce qu'elle voulait, éventuellement, c'était donner son témoignage, répondre à des questions et partir. C'était simple, ça, non ? Même si les circonstances étaient terribles, impliquant sa mort et celle de Simon, on dirait qu'ils sont là juste pour une affaire de téléphone volé. Tout ça semblait ... tellement ... surréaliste ?
Vraiment, l'adolescente était perdue. Elle ne faisait plus attention à ce que les autres disaient. Mal à l'aise, elle grimaça et se mit à fixer avec insistance la porte et le policier beaucoup trop occupé à surveiller le côté de Lethe. Peut-être qu'avec un peu d'insistance, ça allait invoquer quelqu'un. Et ils allaient pouvoir continuer avec ce qui les attendait. Pourquoi ça prenait autant de temps, en fait ? C'était comme avec Ken. Pourquoi ça avait pris autant de temps à l'étage ? La policière n'avait même pas fini, au final.
Elle laissa échapper un profond soupir qui avait commencé à trop lui peser sur la poitrine.
Rien ne va.


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Allison Banks
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Allison Banks

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Et que ça badine ; Allison sourit à son colocataire, revint s'appuyer au dossier de sa chaise, bras et jambes croisés, et s'appliqua à suivre l'échange qui suivit, malgré son amusement ou intérêt, de l'air empli de la neutralité la plus polie possible. De préférence, la jeune femme aurait préféré qu'on ne retienne pas d'elle une conversation cryptée complète avec le principal suspect à charge.
Conversation par ailleurs enrichissante.
Bien que pas forcément suffisamment explicite sur certains points qu'elle aurait voulu mettre au jour.

« Je suppose que vous avez déjà parlé de mon collègue à cornes à tous les abrutis en uniforme qui vous ont posé la question, mmh. » Poursuivit l'homme au cache-oeil, d'un ton qui ne correspondait pas exactement à ce à quoi Ally se serait attendue.

La suite l'amena surtout à reprendre ses idées sur la course au poulet bleu entre les gardes – et qui couchait avec qui au final, évidemment : les parties "Kharon" et "Styx" ne s'éclaircissaient pas tellement. Mis à part l'effet que faisait le collègue à cornes à Lethe et l'évidente frustration de se savoir aussi peu fiable. Ça le travaillait, cette histoire, mais à part ça ?
Avec si peu d'informations, le piège de la surinterprétation n'était jamais loin. Allison grimaça intérieurement et resta silencieuse, au diapason de la bande-son "engueulade du siècle" qui venait d'arriver au bord du disque ailleurs dans le département.

La suite n'en fut que plus audible, et Allison ne douta pas que Maeve aurait été ravie de savoir que le garde était un petit peu contrarié de l'avoir envoyée grignoter les pissenlits par la racine.

« ... Monseigneur des Hypocrites adore les détails. Et les, mmmmh. Dépositions arrangeantes. »

Ça, ça ne tomba pas dans l'oreille d'une sourde. La partie sur combien le poulet et la brute cornue étaient innocents juré sur la Bible Monseigneur etc etc non plus.
Mais bien sûr.

« Juste un petit rappel. Au cas où on vous poserait la question. »

On est pas vraiment en position de réclamer la clémence, là. C'est dur d'être persuasif quand on a rien à monnayer et deux esprits vengeurs contre soi. Ses beaux yeux restaient un argument – un demi argument – un peu trop léger. Quand une situation est plus compliquée qu'il n'y paraît, on explique, on ne demande pas au monde d'avancer à l'aveugle : et ça, c'était quelque chose qui arrivait un peu trop depuis la veille. La jolie blonde en grinçait encore des dents.
Si circonstances atténuantes type imbroglio politique et "mise à l'abri de Jean Moulin" il y a, personne n'a jugé utile de le signaler ; argument irrecevable.

Même si sa curiosité s'était réveillée en sursaut et qu'on avait piqué son ego au vif, Ally gardait ses intérêts en vue avant toute chose. Un coup d'oeil au policier confirma à la jeune femme que les messes basses commençaient à venir à bout de sa patience, ce qui ne pouvait être une bonne chose pour personne.
Elle n'alla donc pas surenchérir sur le français et lissa un pli de son manteau pour commenter, comme en passant :

« Ton équipe part avec un sacré malus en capital sympathie. »

Comme une évidence. Et quelque part c'en était une.
Enfin, pas pour tout le monde.
Un coup d'oeil rapide à Simon.

« Sauf pour tes deux fangirls à l'entrée. C'est un running gag ce qui se passe là, pour que ça les fasse autant marrer ? »

Elle prit à témoin la pièce entière d'un air interrogateur.




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A votre premier commentaire, Lethe hausse des épaules désinvoltes. Son sourire a retrouvé en large partie les accents insouciants qu'il pouvait avoir à votre arrivée. Il reste quelque peu crispé — un peu plus qu'avant — mais si vous ne l'aviez pas vu passer de l'un à l'autre, vous n'auriez sûrement pas remarqué. Son expression est parfaitement crédible.
Même si elle aura tendance à faire fausse, maintenant.

« J'ai beaucoup d'admirateurs, répond-il, paumes levées vers le plafond en signe d'impuissance. Mais aucun dans l'eeen... »

Un clignement d'yeux plus tard, il laisse filer un "ohh" qui respire l'intelligence.

« C'est l'inverse. Je suis la fangirl d'Acheron. Si on parle de lui. » Il hausse les épaules de nouveau, œil fermé, affalé contre le dossier de sa chaise. « ... Et aucune idée de ce qui peut le faire rire. Je ne suis pas tous les jours en train de me faire houspiller par M. Malka, si c'est la question. »

Aucune mention du pluriel ou de la seconde personne. Soit ça lui est passé au-dessus de la tête, soit il ne sait pas, soit il s'en fiche. Peu importe ses raisons, il ne revient pas dessus.
Le policier soupire et hausse les épaules à son tour. Pendant ce temps, Lethe laisse glisser son regard sur Maeve et la dévisage sans rien dire.

« S'il rit, c'est de la provocation. Comme lui. » Lethe, se sentant appelé, lâche brièvement sa cible des yeux pour lui tirer la langue — encore. « Parce que non, ce n'est pas un running gag. La situation est grave. Les gardes ne s'amusent pas à tuer en dehors des cas le nécessitant. »

Le "d'habitude" reste sous-entendu. Le "que je sache" aussi.
Lethe ne relève pas. Il vous fixe toujours en silence, l'air pensif.

Dehors, plus de cris. Pas d'entrée fracassante ni de bruits de pas pour autant.


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Simon Brillant
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Habituées aux messes basses de portes closes, les oreilles de Simon relièrent les points à toute vitesse – « pas fiable » et « monseigneur des Hypocrites » trouvèrent un écho familier dans sa mémoire. Il n’avait aucune idée de qui avait dit à Lethe qu’il n’était pas fiable, mais ça ne passait pas. Quant à monsieur Malka, il ne l’appréciait pas, ça avait été noté et renoté. La réciproque, il allait pouvoir la vérifier sous peu, mais il ne se faisait pas d’illusions.
Il y avait des frictions dans le coin, mais impossible de savoir si c’était à cause de la situation récente, ou si c’était encore antérieur. Le tableau était bien trop flou, et les cartes qu’il en avait en mains quasi nulles.

Très cher, une déclaration en vaut une autre.
Et il faisait autant confiance à Lethe qu’au policier posté près de la porte. Sans connaître ses ennemis, Simon n’avait que ça, et avançait en terrain miné.
Et en parlant de mines…

La mention aux dépositions arrangeantes lui fit courir de l’électricité dans les veines. Il gardait le risque en tête chaque fois qu’on exigeait de lui un témoignage (c’était une base, en temps de guerre), mais entendre Lethe le mentionner changeait la donne. S’il prenait le temps de récapituler ce joli résumé enjolivé de la situation, dans lequel personne n’était en faute sauf lui, c’était qu’il s’attendait à ce qu’on les presse pour leur tirer autre chose – et qu’en plus d’un risque réel, ça ne lui plaisait pas. Simon pondéra très sérieusement la question, les yeux tantôt sur le visage de Lethe, tantôt sur celui de Carlos-Antonio, puis sur celui d’Allison lorsqu’elle reprit la parole.

Qu’est-ce que le chef de la police pouvait attendre d’eux, au juste ?
Surtout pas de conclusions hâtives.

« Sauf pour tes deux fangirls à l'entrée. C'est un running gag ce qui se passe là, pour que ça les fasse autant marrer ? »

Le rire de Johannes ou Acheron lui revint aux oreilles. Simon ne pouvait s’empêcher d’admirer le contraste de ton entre les divers protagonistes de l’affaire – et la dissonance était à peu près aussi violente que celle de Lethe, debout sur le perron à la recherche de son destructeur de bégonias au bord de la crise de nerfs à l’étage.
Mais Lethe faisait semblant. Les changements d’expressions et de postures ne mentaient pas. Il était inquiet.
Pour qui, pour quoi, ça…

La discussion qui suivit lui permit d’ajouter d’autres notes à son carnet, dans un silence religieux. Ken aurait aimé leur application à discuter, poser des questions et agacer leur monde. Le policier n’avait aucune sorte de respect pour Lethe – ou Acheron. Et quand bien même il était rassurant de savoir que les gardes ne faisaient pas le tour du quartier pour poignarder au hasard…
Kharon n’avait pas tué Allison. Le problème venait de Lethe.

Pas fiable.
Simon pouvait voir d’où venait la récrimination.

Leur assassin, qu’on avait calmement parqué dans la même salle d’attente qu’eux, fixait Maeve sans mot dire. Que ce soit par provocation car elle gardait la bouche fermée ou parce qu’elle ne lui laissait rien entrevoir quant à une potentielle prise de parti, il ne la lâchait pas.
Simon laissa un sourire amusé et hors de propos étirer ses lèvres ; le carnet s’enfonça un peu dans le bras de Lethe, et il dit :

« Elle s’appelle Maeve, si ça t’intéresse. Pourquoi tu ne lui demandes pas ce qu’elle a pensé de votre premier rendez-vous ? »

Lethe n’aimait pas qu’on dise de lui qu’il n’était pas fiable, et Simon détestait qu’une amie l’affiche devant la police pour un crime qu’il n’avait pas commis.
Alors œil pour œil, dent pour dent.

Mais avant ça…

« Tu as parlé de dépositions arrangeantes. Qu’est-ce que ça veut dire, dans cette situation ? Quoi, et pour qui ? »

L’aiguille était encore perdue dans la botte de foin.


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« Vous savez ce que vous risquez ? D'être fusillé sous un faux nom, et que personne ne sache ce que vous êtes devenu. »
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La pression de votre carnet contre le bras de Lethe lui fait tourner la tête vers vous, sourcil haussé. Pas la moindre tension dans son corps en réaction au contact — indirect, soit ; mais malgré tout. Vous ne le sentez pas le moins du monde sur ses gardes. Pas physiquement, en tout cas.
Rien d'étonnant, en soi. Vous doutez qu'il puisse se sentir en danger à ce niveau.
Vous êtes humains. Lui, un garde. Si vous décidiez de vous montrer agressif, il pourrait vous maitriser sans la moindre difficulté. Vous en avez eu la preuve la veille au soir.
Moue aux lèvres, il laisse son regard glisser de nouveau jusqu'à la silhouette de votre colocataire. Le "mmmh" songeur qui lui file entre les lèvres est suivi d'une nouvelle question de votre part — et, avec elle, son regard qui revient chercher le vôtre.

Pendant deux longues secondes, il vous étudie en silence. Tapote des doigts distraits contre les pieds de la chaise, près de ses jambes.
Puis, enfin, il répond.

« Très bonne question. Je sais juste qu'il aime ça. » Il vous adresse un joli sourire ; sa voix prend des accents sensuels. « Je sais aussi qu'il ne va pas du tout aimer ma version des faits. Et ma version c'est aussi la vôtre, chéri. »

Il jette un bref regard vers le policier. Adossé contre son mur, ce dernier lève une énième fois les yeux au ciel en grommelant quelque chose à voix si basse que vous ne comprenez pas.
Vu le ton de Lethe, vous doutez qu'il puisse deviner de quoi vous parlez. Pas sans comprendre le français.

« C'est pas moi, qu'il a dans le collimateur. Moi, ajoute-t-il en haussant les épaules, assis droit sur sa chaise de nouveau, je suis une donnée négligeable. Et vous aussi. »

L'espace d'une seconde, il a l'air presque... Mélancolique. Perdu quelque part.
Puis il siffle en direction de Maeve, sourire charmant aux lèvres, et l'impression s'évapore en même temps qu'il repasse dans la langue d'Asphodèle.

« Maeeeve. Maeve. On a vécu tellement de choses ensemble, soupire-t-il, et tu m'ignores. Ça me blesse horriblement. »

Le policier fait la grimace.

« Vous les avez tués.

-Techniquement ? Non. Déjà morte, ajoute-t-il en faisant un vague signe de la main vers elle. Je l'ai désintégrée, à la rigueur. »

Ça ne sonne pas beaucoup mieux, mais il n'a pas l'air de s'en émouvoir beaucoup. A en juger par sa non-réaction et son sourire indifférent, le terme semble acceptable.
Le policier, lui, grimace toujours.

« Et c'était de sa faute. »

Ah.


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Maeve Callaghan
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Et, malheureusement, le regard de Maeve n'était pourvu d'aucune once de pouvoir suffisant pour invoquer qui que ce soit. Pourtant, les cris s'étaient interrompus, mais plus rien ne semblait venir du couloir. Une seconde, elle se mit à imaginer le pire : est-ce que quelque chose était arrivé ? Non, ça semblait stupide. Elle se frapperait bien pour se réveiller si elle n'avait pas l'impression d'être observée.
L'adolescente ne voulait plus regarder Lethe. Elle ne voulait plus écouter ce qu'il se passait autour d'elle, mais était bien obligée faute de mieux. Doucement, et au diable les conventions et la politesse, Maeve suréleva ses jambes une à une pour les placer contre elle, ses pieds reposant sur le siège de la chaise. Ses bras les encerclèrent pour plus de confort. Elle avait l'impression d'être piégée sur un rocher au milieu de l'océan, comme ça, mais la position lui offrait au moins un petit effet réconfortant. Menton contre ses genoux, elle aurait continué à fixer la porte si son nom n'avait pas eu la chance d'entrer dans la conversation. Au début, elle n'était pas sûre d'avoir bien entendu. Une hallucination auditive ? Pourquoi Simon parlerait d'elle à Lethe ? De quoi parlaient-ils ? Ou bien c'était un mot français qui ressemblait au sien, mais le doute fut jeté à grand coup quand Lethe commença à l'interpeller. Son nom dans sa bouche fit frissonner l'adolescente et de nombreux sentiments commencèrent à se battre à l'intérieur d'elle. C'était Simon qui lui avait demander de faire ça ? Pourquoi ? Dans quel but ?
Maeve tourna la tête vers le concerné, incapable de cacher son début de panique. Elle chassa, autant qu'elle le put, Lethe de son champ de vision. Ce n'était pas à lui qu'elle voulait parler. Elle ne voulait même pas revenir sur ses mots, n'en voyant pas l'intérêt.

« Pourquoi vous parlez de moi ? Qu'est-ce que vous racontez ? »

Elle se sentait un peu trahie, pour le coup ? Ses doigts serrèrent leur prise sur le tissu de son pantalon. Bien sûr, il n'allait certainement pas lui répondre honnêtement. Pourquoi faire exprès de parler dans un autre langage, sinon ? Mais elle ne pouvait plus rester silencieuse. Si le but était de la provoquer, c'était réussi. L'intérêt de l'opération lui échappait cependant. Comme beaucoup de chose actuellement, à dire vrai.


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Pour quelques instants, vous êtes devenue le centre d'attention de la pièce ; contente ou pas, les regards sont tournés vers vous. Celui de Lethe, qui ne vous lâche pas, mais aussi celui du policier — qui glisse, plus fatigué qu'autre chose, jusqu'à votre silhouette recroquevillée sur la chaise.
Difficile de savoir ce qu'il pense de la situation et de la conversation au-delà de l'évidence. Il est tendu. Irrité, à minima. Loin d'être ravi. Tout autre sentiment ou opinion est caché, abandonné en arrière-plan.
Il reste professionnel. Neutre au possible.
C'est bien le seul.
Votre regard dépasse et ignore Lethe pour venir se poser sur votre colocataire ; quand vous prenez la parole, c'est à lui que vous vous adressez. Ostensiblement.
Lethe laisse filer un petit rire de gorge mêlé d'un soupir. Son sourire vire à la limite du désagréable.
Glacial.

« Mais oui, ignore-moi. Tais-toi. Ferme-la. » Il hausse les épaules, lent et délibéré. « Tout ce que tu aurais dû faire hier, au lieu de jouer aux commandos suicides défenseurs des opprimés pas fichue de bouger tes petites jambes ou d'utiliser ta petite tête. N'est-ce pas. »

Il détourne le regard vers la porte, bras croisés. Calme ; neutre. Indifférent.
Et pourtant sa voix a pris un accent tellement acerbe, sur la fin de la phrase, que même le policier a tourné la tête vers lui en haussant les sourcils.
Pas alarmé, mais presque.

Deux fois plus tendu.


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Maeve Callaghan
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Ce n'était pas à lui qu'elle voulait parler. Elle ne lui avait pas adressé la parole, pourquoi il la cherchait soudainement ? Elle n'avait rien fait. Elle ne lui avait rien fait. Alors, quoi ? Lorsqu'il se mit à rire et reprendre la parole, ses yeux suivirent d'instinct le mouvement cette fois. Les mots, le ton, tout sonnait aussi terriblement qu'un couteau qu'on aiguise. Comme la veille, il lui faisait peur. Et comme la veille, elle ne pouvait pas se taire.

« Je ne suis pas là pour ça. Pourquoi soudainement vous m'embarquez dans votre petite discussions entre copains ? Hier, je n'ai fait que parler, et ça a mal fini. Je ne savais pas que les gardes étaient des serial killers. Et maintenant je dois être désolée de vouloir éviter de renouveler l'expérience ? »

Il avait beau dire, quoi qu'elle ait pu faire, est-ce que ça avait vraiment mérité la finalité qui lui avait été offerte ? C'était pas normal. Que ce soit accepté n'était pas normal non plus. Lethe était un serial killer, pas d'autre mot, alors pourquoi il pouvait être là, assis tranquillement et faire le bouffon ? Le regard confus de Maeve glissa vers le policier qui ne faisait rien d'autre que hausser le sourcils.


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Il ne vous regarde pas. Votre réponse lui fait lever les yeux au ciel, tête toujours tournée vers la porte — et, par extension, le policier.
Policier qui ne pourrait pas avoir l'air moins à l'aise. S'il voulait donner l'impression d'avoir la situation sous contrôle et de pouvoir parer à toute éventualité, c'est raté. N'importe qui d'un peu observateur verrait à sa posture et à son expression qu'il n'est pas rassuré. Au contraire, même.
Ça a beau sembler logique (les gardes ont de la force), le voir l'admettre en silence n'est pas forcément rassurant.
Si Lethe décidait de se lever et d'empoigner quelqu'un par le col, il ne pourrait pas  l'en empêcher.
La suite de votre réponse arrache un rire incrédule à Lethe — et, avec lui, son regard revient en ligne droite se poser sur vous.

« ...T'es sérieuse. »

Son rire fond comme neige au soleil. De nouveau, il lève les yeux au ciel. Mains serrées l'une au-dessus de l'autre dans le vide, il mime un geste probablement trop vague, sur le coup et sans contexte, pour faire sens.
Une fois que vous l'avez, ça semble tout de suite plus clair. Tchak tchak.

« Au cas où ça t'aurait échappé : je décapite des fraudeurs tous les quatre matins. Légalement. Est-ce que j'aime faire ça ? Aucune idée. Tout le monde s'en fiche. Mais alors si je désintègre une rousse, ouh, Lethe, tu es un monstre, tu ne sais pas te contrôler, quelle horreeeur. »

Lèvres étirées sur un sourire moqueur, il hausse les paumes vers le plafond.

« Mais heureux d'apprendre que je suis ami avec tes amis et que toi, t'es toute seule. Bon à savoir. » Regard posé sur sa voisine, il tapote doucement la chaise près de lui. « Y'a de la place du côté des serial killers, si tu préfères, joli cœur. »

D'un geste volontairement lent, il tend la jambe sous Simon et coince sa chaussure derrière un des pieds avants pour venir tirer sa chaise contre la sienne. Pas assez menaçant pour faire réagir le policier sur le champ, le geste le pousse malgré tout à se décoller du mur pour le fusiller du regard.

« Lethe —

-Toi, la ferme. »

Le ton cassant ne laisse pas de place à la réplique.
Et, aussi contrarié ait-il l'air d'être, il ne réplique effectivement pas.


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Allison Banks
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Allison Banks

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Toujours parfaitement composée, Allison accueillit les réponses à sa question avec un intérêt poli, puis repartit dans la contemplation en alternance de sa manucure et de leur commère de service.
De tout ce déballage d'affection, elle retenait 1) la gravité de la situation, 2) les bizarreries de Monseigneur Malka, 3) le côté offensant du terme "donnée négligeable", et 4) que le flic était à deux doigts de tous les foutre à des coins opposés de la pièce avec interdiction définitive de prononcer le moindre mot.

Et puis, très vite, il devint visible en sus d'évident que malgré toute la force de son désir, Carlos-Antonio ne pouvait pas les envoyer tous au piquet à la force d'une bonne paire de claques.
Tout en observant leur chaperon s'assombrir à vue d'oeil et en se rembobinant la fameuse version des faits, Allison prêta une oreille distraite au débat sémantique qui suivit – désintégrée, hein – et songea qu'elle n'aurait pas voulu être policière avec des mastodontes pareils qui se baladaient dans la rue depuis des éons entiers en tirant la langue à tout le département comme s'il n'avaient été qu'un tas de puces sur le dos d'un vieux chien.

En revanche, la voix de Maeve, vite suivie par un coup de fouet glacial, lui fit lever les yeux au ciel. Seul moyen pour elle de retenir sa grimace. Entre l'un qui ne supportait pas qu'on l'ignore et l'autre qui boudait toujours dans son coin, ils n'étaient pas sortis. Ally se demanda quelle prime touchait Carlos-Antonio en dédommagement du baby-sitting.
Rude. C'est pas en l'ignorant et en parlant mal qu'il va te laisser tranquille, bichette.

Le problème c'était que quelque part, Allison ne pouvait pas donner totalement tort aux récriminations du garde. Elle n'était pas du genre justicier, et elle aurait aimé pouvoir remonter le temps et mettre Kosár à la porte.
Ça n'excusait pas le meurtre, messeigneurs, mais malgré tout-
Ally n'était pas morte, elle – désintégrée, comme on dit à Rome. Elle ne savait pas ce que cela faisait, et sans peur pour la soutenir, l'indignation peinait à prendre le pas, dans ses veines, sur le pragmatisme.
Et c'était là justement toute l'ambivalence de la chose. L'attitude de Lethe n'arrangeait rien, Ally en était consciente. Attention.
Tu vas encore pécher par excès de confiance, canari ?


« Mais heureux d'apprendre que je suis ami avec tes amis et que toi, t'es toute seule. Bon à savoir. »

Alertée par le ton, Allison reporta son attention sur les gestes du garde. Elle les suivit du regard avec un sourire neutre aux lèvres :

« Y'a de la place du côté des serial killers, si tu préfères, joli cœur. »

Un roulement d'yeux empli de regrets vint attester de combien le côté des serial-killers était bien plus sexy que celui où elle se trouvait assignée à ce moment de l'histoire.
Dommage. Le coup d'oeil alerte qui suivit, vers Simon, la vit cependant ravaler une grimace. On se calme les enfants. L'électricité de l'atmosphère était devenue palpable, mais dans tout cela, c'était surtout la tension perceptible du policier qui faisait courir des courants glaciaux sur la nuque d'Allison.

La jeune femme tapa dedans au ralenti, avec un soupir et un raclement de chaise. Elle avait besoin de bouger.
Elle se leva, décala la chaise de quelques centimètres entre les protagonistes comme pour se désolidariser de toute prise de bec ; faillit s'appuyer des coudes sur le dossier, puis renonça au dernier moment à mettre la chaise entre elle et les deux hommes.
Au lieu de quoi elle en fit le tour et s'appuya juste légèrement des reins au dossier.
Ce n'était pas aujourd'hui qu'elle mettrait la moindre barrière de sécurité entre elle et qui que ce soit.

« Joli coeur toi-même ; en général on offre un verre à la dame d'abord, Jason. » Répondit-elle sans agressivité, comme un constat. Avec un soupir, elle glissa distraitement une main dans ses cheveux : « Mais vous préférez peut-être qu'on vous prenne une chambre pour régler vos problèmes là tout de suite. »

Après un regard désagréable de rigueur en direction de Maeve, ses yeux bleus effleurèrent le policier et la porte, presque avec impatience.
Un petit coup d'angry sex et vous repartirez comme neufs, mes chatons. C'était bien la peine de se prendre la tête en grinçant des dents.
Et au pire, qu'on leur donne un ring de catch. Quitte à mourir, hein.

Son agacement fut davantage perceptible lorsqu'elle commenta avec une grimace, en français :

« La balancer dans un placard au hasard au lieu de la désintégrer, ça nous aurait évité tout ce cirque, non ? »

Pas qu'on doit pas lui avoir déjà dit. Elle leva une main au-dessus de sa hanche pour mimer la taille conséquente et ingérable de sa colocataire – trente bons centimètres en-dessous de sa stature réelle. Bon, Simon, lui, lui avait collé un coup de candélabre, le placard c'était tout de suite moins évident.




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Le temps que vous bougiez, Lethe reste immobile. Presque trop immobile, considérant qu'il n'a pas cessé de bouger soit les mains soit la tête ou les jambes depuis que vous êtes rentrés dans la pièce. Vous le sentez tendu, mais pas que. Il y a autre chose.
Colère. Irritation. Vexation. Crainte. Nervosité.
Difficile de mettre le doigt sur le sentiment précis — mais il y a quelque chose de négatif, de désagréable dans sa voix et sa posture qui donne des angles amers à ses sourires. Qui le rend menaçant. A la limite de mettre mal à l'aise, et vous ne sauriez pas dire pourquoi.
Il n'a objectivement pas l'air à deux doigts de briser la nuque de qui que ce soit. De soupirer, grogner et croiser les bras ? Oui. Mais pas de tuer quelqu'un. Seuls les souvenirs de la veille, le coup entre les côtes ou contre le crâne, pourraient justifier un mouvement de recul instinctif. Se faire agresser reste un traumatisme. Mourir d'autant plus.
Et peu importe le pourquoi ou le comment, en attendant, le malaise persiste.
Son sourire s'étire en coin et sans chaleur lorsque vous prenez la parole. Il n'a toujours pas esquissé le moindre geste. Son pied reste sous la chaise de Simon, sa main droite sur la chaise libre.
Il faut que vous enchainiez en français pour que l'autre, abandonnée sur sa propre cuisse, se remette à pianoter distraitement.

Un silence d'une ou deux secondes file, puis il vous adresse un sourire radieux.
Il n'essaie même plus d'avoir l'air convainquant.

« Peut-être que j'y ai pas pensé. Peut-être que j'ai pas eu le temps. Ouu bien. » Sa jambe revient rejoindre la seconde devant lui ; il glisse rapidement les yeux vers Simon, vers Maeve, puis les repose sur vous. « Peut-être que j'ai pas réussi à passer une occasion d'aller embêter Monseigneur Policier en Chef. Ou que je préférais ce cirque là à un autre. »

Il écarte les deux bras, tout en faisant attention à ne pas heurter son voisin.
Quand il reprend, c'est dans la langue d'Asphodèle.

« Puis je trouve qu'on s'amuse bien, moi. On trinque par la pensée, on s'insulte, on apprend à se connaître. Tout ce que j'aime. »

Sur quoi il pivote souplement et, sans la moindre forme de respect, se rallonge sur les chaises — jambes pliées par-dessus celles de Simon. Ses talons se posent sur le bord de la chaise sans toucher son occupant ni faire de bruit. Pas de violence. Rien de particulièrement menaçant. A priori, il ne serait pas bien compliqué de pousser ses jambes pour le forcer à les reposer par terre.
Le policier, pendant ce temps, appuie en silence sur la clenche et tire la porte vers l'intérieur. Penché vers le couloir, il jette un coup d’œil rapide à l'extérieur.
Toujours aussi serein.


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Simon Brillant
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Simon aurait aimé quelques esquisses de réponses, mais Lethe ne cessait de rajouter des points d’interrogation à sa liste. Sur le papier, rien de sûr.
Sa version était la leur, certes ; à moins qu’il ne décide de mentir et dire à monsieur Malka qu’ils avaient bâillonné Kosár sous son œil nu, le diable est dans les détails. Détails dont la police raffolait toujours, ce n’était un secret pour personne, mais il ne connaissait pas assez les différents protagonistes de l’affaire pour deviner ce qu’ils cherchaient. Et là, soit Lethe se faisait des idées, soit ils étaient réunis ici pour un témoignage qui allait faire froncer des sourcils.

Il ne savait pas ce qu’il y avait à tirer de la situation – ni à qui elle profitait, mais aux inflexions de Lethe, beaucoup de choses avaient l’air de se passer à ses dépens.
Il le perdit un court instant, comme ailleurs, et comme la nuit dernière, rien ne passa inaperçu.

Pourquoi nous avoir tués, si c’est pour se retrouver sur cette chaise à soupirer ?

Données négligeables, hein.

Le garde l’empêcha de se torturer plus les méninges en hélant Maeve avec une délicatesse qui ne s’inventait pas ; Simon sentit son sourire s’élargir un peu, parce que oui c’était très drôle. Elle n’allait pas mourir sur place d’un regard, et plus ils parlaient, plus ils avaient des chances d’en apprendre davantage sur la situation. Rester emmurée et immobile dans son coin ne la desservait pas, puisqu’elle avait attiré l’attention de Lethe en fermant la bouche.
Et comment ça, sa faute ?

Tourné vers le jeune homme, sourcil levé, Simon faillit en rater la question de Maeve – le rire de Lethe et son sourire le laissèrent sur le quai. Muscles tendus, ses yeux passèrent de l’un à l’autre, bien moins serein à l’intérieur qu’il ne l’était en apparence. Quelque part, plus rien ne l’étonnait venant de sa colocataire ; il ne la comprenait pas. Et ça, ça l’énervait. L’inquiétait. Le laissait constamment sur ses gardes. Il était incapable de la devancer ou d’anticiper ce qu’elle allait dire, faire, et elle avait beau se recroqueviller dans son coin depuis le début, ça ne l’empêchait pas de jeter de l’huile sur le feu.
Elle avait peur, mais quand Lethe donnait l’impression de pouvoir imploser méchamment, elle empirait la situation. Il aurait été le dernier à critiquer un héros – mais la limite entre le courage et l’imbécilité était souvent mince.

La « petite discussion entre copains » faillit le faire éclater de rire ; il rangea son ironie derrière le fantôme d’un sourire et les notes d’une chanson d’Edith Piaf du bout du stylo. Tap tap tap. Elle pensait sincèrement qu’ils étaient en train de prendre le thé ? Quand tu veux des réponses, tu poses des questions. Simon ne la comprenait pas, mais il comprenait en revanche bien mieux le déroulé des événements de la veille. Ça et le fait qu’elle n’avait pas inventé l’eau chaude. Simplette, noir et blanc, de mon côté ou de celui des autres, pas de juste milieu.

Pour l’effet de front, c’était raté. Maeve n’arrêtait pas de se mettre à l’écart et de les antagoniser. Tout ça pour quoi ? Quelques reproches ? Un coup d’œil rapide au policier lui permit d’évaluer la situation : pas critique, mais en attente désespérée de renforts. Que Lethe décide de se lever et partir ou de jeter Maeve à l’autre bout de la pièce, il ne pourrait rien y faire, à part lui crier dessus. Et on sait tous combien parler règle les problèmes, dans le coin.
Les mots du garde avaient une ironie amère remâchée. Il y avait des brouilles internes, ça, c’était clair et net. Et maintenant, il y en avait aussi de leur côté à eux, et au grand jour. Si Maeve voulait jouer les martyrs, c’était réussi.

Simon vit la jambe passer sous sa chaise mais ne broncha pas – même quand Lethe le ramena vers lui sous un avertissement mécontent du policier. Provocation. Comme lui quand il était entré et lui avait tiré la chaise.
Ses mots, ses expressions et sa posture avaient beau le mettre mal à l’aise, filer à son corps des envies de fuite, il avait connu pire que ça. Des discussions, des coups, des couteaux sous la gorge avec au bout de la lame la menace d’être envoyé six pieds sous terre. Il y était.

Il en fallait plus pour le faire trembler.

Sans rien dire, ni rien faire, il suivit Allison des yeux, puis vogua de Maeve au policier sans se poser plus de quelques secondes. Les voix se mélangèrent, et les réponses, toujours aussi sibyllines, agrandissaient un peu plus la liste. La longueur allait finir par en être indécente, elle aussi.

S’il restait vissé sur sa chaise au lieu d’ouvrir grand les portes, récupérer sa faux et retourner décapiter (légalement ou illégalement) du fraudeur dans les hors-limites, c’était qu’il préférait cette option à toute autre alternative.
Mais quelle alternative y avait-il, à Asphodèle ? Personne ne pouvait disparaître, changer de nom et se faire oublier. Pas à sa connaissance. Ce n’était pas petit, mais le terrain était limité.

Lethe coupa ses réflexions sur les rubans et les murs des hors-limites en incrustant ses jambes dans son champ de vision ; perplexe, il haussa un sourcil dans sa direction. On s’installe tranquillement, là ?
A l’autre bout de la pièce, leur surveillant jetait un œil au couloir. Monsieur Malka prend son temps, et toujours aucun signe des autres protagonistes de la pièce.
Sans se presser mais toujours attentif, Simon ramena son carnet contre les jambes de Lethe pour finir de prendre ses notes. Règle numéro 1 : ne laisse personne te perturber.

« On apprend à se connaître, ça c’est sûr. Quelqu’un ici a une idée de qui monsieur Malka est en train d’assassiner avec sa voix mélodieuse ? »

S’il s’agit bien du monsieur en question.


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Laissé tranquille, Lethe finit de détendre ses muscles et glisse ses bras croisés derrière sa tête. Position similaire à celle qu'il avait à votre arrivée. La quiétude en moins.
Maintenant qu'il est allongé, œil fermé, visage au repos, difficile de passer à côté de ce qu'il y a de fatigue sur ses traits. Il ne soupire pas — son souffle est régulier — mais c'est du pareil au même. Un soupir, un grognement, des mains plaquées contre ses yeux ; rien de tout ça ne serait choquant, vu son expression.
Et en même temps, dès qu'il se remet à sourire, c'est vite oublié.
On n'y pense plus. Ça ne se voit plus.

Pour une fois, plutôt que de répondre, Lethe tourne la tête sur le côté. En direction du policier, plus ou moins. Comme il peut.

Policier qui, de son côté, a laissé la porte ouverte et ne manque pas une occasion de regarder le couloir. Visage crispé. Tendu.
Et qui, à votre question, a laissé filer l'ombre d'une grimace.

« ... Aucune idée. Mais pas quelqu'un qui va garder son travail, à priori. »

Une touche d'amertume teinte ses mots. Son regard glisse sur ses chaussures ; bras croisés, il ajoute à sa réponse un haussement d'épaules qui ne veut pas dire grand chose.
Jambes immobiles, apparemment satisfait de sa position, le garde fait claquer sa langue.

« Et quiconque se fait gronder par papa sera sûrement beaucoup mieux à faire autre chose ailleurs. Pleure pas, Leonardo. »

Leonardo — Carlos ? Antonio ? ça commence à faire beaucoup — lève les yeux au plafond, mais ne relève pas.
De toute façon, Lethe n'attend pas son éventuelle réponse pour reprendre :

« Ça manque de professionnalisme. Parait-il. »

Ses bras, qu'il a décoincé de derrière sa tête, laissent ses doigts dessiner un cœur dans l'air au-dessus de lui.

« Monsieur est paranoïaque et vite contrarié. Coooomme. Maeve.

-Et vous, vous manquez de respect. A tout le monde » ajoute-t-il, désignant tour à tour chacun d'entre vous — en insistant un rien plus longuement sur la concernée, puis sur celui d'entre vous pris en otage par ses jambes.

Ça ne le fait pas bouger. Il se contente de sourire, de remettre ses bras derrière sa tête et de se taire.
Par la porte laissée ouverte, vous entendez nettement des bruits de pas quelque part dans le couloir. Impossible de savoir si la personne compte s'arrêter là ou poursuivre plus loin mais quoi qu'il en soit, quelqu'un se rapproche.
Ça, c'est certain.


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