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Bien-Aimable Cherdieu
- D 00 021940 15 00 D -

Bien-Aimable Cherdieu

En bref

Masculin
Messages : 1




Why don't we just say
"One more year"?
Not worryin' if I get
the right amount of sleep,
Not carin' if we do
the same thing every week,
Of livin' like I'm only livin' for me ;
Of never talkin' about
where we're gonna be?

One more year

Of livin' like the free spirit
I wanna be
 
Nom : Cherdieu.
Prénom : Bien-Aimable.
Surnom : Aimé.
Genre : Masculin.
Âge effectif : 41 ans.
Âge apparent : 29 ans.
Arrivé depuis : A3, M2, J10.
Date de naissance : 24/01/1899.
Date de mort : 17/02/1940.
Orientation sexuelle : Ace hétérorom.
Groupe : Commotus.
Nationalité : Français.
Langues parlées : Français, mélanges créoles.
Ancien métier : Connard de spéléo.
Métier actuel : Frustré.
Casier Judiciaire


▬ Crimes commis :
▬ Circonstances du décès :
▬ Péché capital principal :
▬ Péché capital secondaire :
▬ Rapport à l'alcool :
▬ Rapport aux drogues :
▬ Addictions :
▬ Mauvaises attitudes récurrentes :
▬ A été victime :


Physique


• Aimé n'est pas grand ; 1m63 sans chapeau.
• Il est aussi fin — et quand on aime se glisser partout, c'est important.
• S'il avait été plus large, il aurait eu du mal à faire ce qu'il a passé sa vie à faire. Du coup, forcément, il trouve son physique parfait.
• Un rectangle nerveux, tout en muscles. Il a de la force là où il en a besoin — pas plus.
• De l'endurance, aussi. On ne l'arrête pas.
• Flexible au possible, il ne va pas mettre ses pieds derrière sa tête (aucun intérêt), mais sait se tordre et se glisser dans des endroits où on ne l'imaginerait pas passer.
• Il a l’œil pour ça. Il sait si ça passe, tel Josh.
• Et quand ça passe ? Il passe.
C'est parti.
• Sa peau est marron ; ses yeux pas.
• Très bleus, ils détonent franchement avec le reste de son physique. Ils se remarquent.
• Difficile de faire autrement. Lui s'en fiche au mieux, trouve ça bizarre au pire, mais il s'y est habitué. Ils ne risquent pas de changer, donc pas tellement le choix. L'époque des lentilles est encore très loin.
• Ses cheveux, très bruns, sont frisés et toujours coupés bien courts. Les seules fois où il les laisse pousser sont, très concrètement, celles où il est trop occupé à autre chose pour y penser.
• Ça arrive. Ça ne dure jamais longtemps, mais ça arrive.
• Ses sourcils sont épais, ses lèvres aussi. Il a un nez assez large, assez petit.
• Pas un visage très expressif, sauf quand il rit. Un air vaguement ennuyé au naturel.
"Eh." L'équivalent de deux épaules haussées.
• Quoique souvent gantées, ses mains sont abîmées. On sent qu'il a l'habitude du travail manuel ; de les mettre à l'épreuve.
• Pour ce qui est de son allure, elle n'est ni fière ni remarquable. Il n'est pas spécialement beau ; pas laid non plus. Quelque part dans la norme, comme la plupart.
• Et ça lui va. Son physique — en termes esthétiques — n'est pas sa plus grande préoccupation. Du tout.
• Raison pour laquelle il ne fait pas attention à se tenir très droit, ou à tenter d'être même un peu élégant. L'efficacité d'abord.
• Ses manières de s'asseoir sont loin de l'être, en tout cas. Il s'affale ; se tord ; ramène une ou deux jambes contre son torse, sous ses cuisses, par-dessus les accoudoirs.
• Si vous n'êtes pas en public (et encore), inutile de lui demander de mettre les deux pieds par terre. Il préfère être à l'aise, et il est à l'aise en fichant ses jambes n'importe où.
• Point.
• Sa voix, plutôt dans les graves, sait porter mais aura tendance à se faire discrète par défaut. Il sait parler à des groupes, sans soucis, mais sa préférence est ailleurs.
• De la même façon, sa démarche est très discrète. Pourvu que le décor y soit propice, on ne l'entendra pas passer.
• S'il a des bottes sur du plancher, bon. On ne fait pas de miracle. Mais au moins, vous ne l'entendrez pas claquer des talons de partout.
• Question tenues, Bien-Aimable va au plus simple. Chemises ; vestons ; vestes ; bottes.
• Il enfile plus ou moins de couches selon ce qu'il fait, et garde sa tenue du dimanche — chapeau inclus, bien sûr — pour les fois où il doit sortir en société sans avoir l'air de tout juste sortir d'une grotte (même quand c'est le cas).
• Pas de couleurs excentriques ; pas d'accessoires, hormis ceux qu'on a pu lui offrir et auxquels il tient.
• Un homme simple.


Caractère


• Bien-Aimable est aussi passionné qu’il est tranquille. Ça dépend du moment et de la situation, quoi.
• Fasciné par la spéléologie (au cas où ça vous aurait échappé), il adore la nature ; passer du temps dehors, sous terre, dans la terre, sur la terre. Bref. Il aime la terre.
• Rester coincé en intérieur le déprime. Il n’a jamais trop aimé rester en ville, non plus, et ne compte pas commencer maintenant.
• Plutôt solitaire, il préfère rester dans son coin. Ou éventuellement avec des gens qu’il trouve cools.
• Quand il veut être seul, il vous le fait savoir — et quand il en a marre, il vient vous chercher. C’est clair.
• Lui, en retour, a besoin qu’on lui dise les choses, qu’on lui confirme les choses, qu’on ne tourne pas cent ans autour du pot. Si vous ne dites pas les choses clairement, il va galérer à comprendre.
• Si vous comptez attendre qu’il réalise une subtilité par lui-même, ça risque de. Comment dire.
• Prendre longtemps.
• S’il n’initie généralement pas le contact à moins qu’il y ait une raison pratique à ça, il répond très bien.
• Pas uniquement par monosyllabes ; pas méchamment, pourvu qu’on le traite correctement.
• Si vous ne le traitez pas correctement, ben. Il vous laissera là où vous êtes.
• En théorie.
• Parce que s’il est très capable d’ignorer ceux qui l’ennuient, il a aussi de l’ego.
• Et son ego, quand on tape dedans, on s’en rend vite compte.
• Bien-Aimable ne crie pas, mais s’il s’énerve ? Il le fera savoir. Arrivera vous donner tort. Vous mépriser bien en face.
• Fallait pas commencer, hein.
• Il se comporte parfois comme une oie folle face à des rhinos. Il se fiche pas mal que vous ayez l’avantage physique ; il déborde de confiance en lui et de certitudes.
• Justifiées ou non, c’est autre chose — et dépend grandement de la situation.
• Égoïste complet, il pense à lui d’abord et au reste du monde ensuite.
• Il veut faire ce qu’il LUI plaît, ira là où LUI veut aller, et prendra votre avis en compte en tant que tel : un avis. Qu’il n’est pas obligé d’écouter. Même si vous choisissez à deux.
• Il déteste que ses plans soient contrariés, déteste qu’on ne l’écoute pas, ne supporte pas qu’on lui coupe la parole ou qu’on le rabaisse.
• Intégrer que ses actions ont des conséquences sur d’autres que lui — et qu’il ne peut donc pas faire tout ce dont il a envie en se disant que, hof, de toute façon c’est son problème —, c’est compliqué.
• Chaque fois qu’il doit s’en rendre compte, ça le traumatise.
• Puis il oublie.
• Parce que bon, BA n’est pas méchant non plus. Pas avec ses proches, en tout cas. Il ne veut pas qu’il leur arrive du mal ; il les aime.
• Il le montre parfois de manière un peu maladroite, un peu MACHO, mais il le montre quand même — et n’hésitera pas à clarifier si on vient à en douter.
• Il t’aime, okay. Voilà.
• Du coup, il fait attention à ses amis et sa famille. Les surveille. Pas de très près, loin de là, mais il reste attentif quand on le sonne.
• En fait, ça ne se voit pas trop avant que quelque chose ne dérape. Cassez vous un bras, tombez malade, soyez du genre fragile, et vous aurez Bien-Aimable sur le dos à critiquer la façon dont vous vous occupez de vous.
• PRENDS. SOIN. DE TOI.
• Hypocrite, vu la façon dont il prend soin de lui-même et passe par la fenêtre dès qu’il faut aller au médecin, mais bref. Habituel, chez lui.
• “Faites ce que je dis, pas ce que je fais”.
• Traumatisé par ce qui peut arriver aux gens qu’il aime et aux évènements mondiaux GRAVES (il aurait pas aimé l’holocauste, dois-je le préciser), il est en revanche imperméable au malheur des inconnus. Des voisins. Des gens qu’il ne connaît pas bien.
• Pas le temps. Pas l’énergie.
• C’est triste, hein, mais il ne sait pas bien ce que tu veux qu’il y fasse.
• Autant capable de dire “je t’aime” que “tu es un sombre imbécile”, Bien-Aimable apprécie l’amour vache à doses raisonnables.
• Contrairement aux conventions sociales, qu’il n’apprécie pas tout court. Elles l’emmer —
• (bon, pas toutes, mais beaucoup) (souvent)
• Il n’est pas très conventionnel. Ni pour son époque, ni tout court. Un électron libre, comme on dit.
• Il a ses hyperfixations ; ses centres d’intérêts, limités et très vite répétés, et s’en tient là.
• Élargir son champ de connaissance dans des domaines qui ne le fascinent pas, c’est trop lui en demander. Il le fera uniquement s’ils ont un IMPACT sur ses passions.
• Il veut bien apprendre plein de trucs en rapport avec la météorologie ou la géologie, par exemple, parce que ça va l’aider à se glisser dans ses grottes. Mais les animaux, la politique…
• Urgh. Non.
• Sans être spécialement intelligent — très dans la norme —, Bien-Aimable a bonne mémoire pour ce qui l’intéresse.
• Le reste, bon. Moins.
• Il aime s’imaginer être un visionnaire ; avoir de grandes idées, découvrir des choses, être un pionnier prêt à mourir bravement pour découvrir plus de choses.
• Arrogant ? Un peu. Ce qui peut surprendre, si on l’a connu sans trop s’être attardé sur ce qu’il considère être ses points forts, parce qu’il sait aussi être étonnamment humble.
• Il refuse juste de ne pas être incroyable dans les sujets qui l’intéressent.
• La spéléologie, quoi.
• Impossible à arrêter une fois qu’il a quelque chose en tête, il est tout-à-fait capable de s’y perdre jusqu’à l’obsession.
• Pire qu’un drogué.
• Peu fan de personnes collantes et toujours sur son dos, Bien-Aimable a besoin de liberté dans toutes ses relations. De pouvoir partir plusieurs semaines sans que ça pose problème ; de ne pas se parler tous les jours, de peut-être vivre ensemble mais de passer beaucoup de temps séparés malgré tout.
• Pas parce qu’il ne veut pas voir ses amis plus de X heures par semaine, ou sa partenaire plus de X heures par jour, mais un peu aussi.
• De son vivant, c’était surtout conditionné par son amour de la spéléo : il était obligé de bouger, de voyager, de beaucoup s’absenter. De fait, il n’a jamais été habitué, étant adulte, à vivre durablement avec quelqu’un.
• Il n’a rien contre le fait de vivre avec quelqu’un. Ça n’a juste pas sa préférence.
• Il a besoin d’air, okay.
• Pessimiste mais très peu jaloux, il ne reprend pas sa confiance une fois qu’il l’a donné.
• Avoir tort est un point terrible, pour lui. Il n’a pas l’habitude et n’aime pas ça.
• Alors si fermer les yeux sur quelque chose lui permet de ne pas avoir à voir la vérité en face, il risque de préférer ça à la confrontation.
• Si la situation lui va, il n’a pas envie de la changer. Il fera juste semblant de ne pas savoir ce que vous fichez avec le plombier.
Lalala je vois rien.


Histoire


• Troisième fils et cinquième enfant d’une famille d’antillais affranchis depuis deux générations, Bien-Aimable ne naît ni dans le luxe ni dans la pauvreté.
• Son père travaille à la ferme pendant une bonne partie de son enfance ; il devient ensuite berger, puis se reconvertira en docker plus tard. Sa mère, elle, reste à la maison s’occuper des enfants et faire de menus travaux.
• Ils vivent simplement, dans un climat racial très tendu où l’abolition de l’esclavage a laissé la place au racisme et à la violence — ordinaire ou non.
• Bien-Aimable va à peine à l’école. Très jeune, il aide ses frères et son père à la ferme ; préfère encore travailler et s’affaler dans le foin que rester assis devant un livre. L’éducation le barbe. Il n’y voit aucun intérêt.
• Ses parents le forcent à apprendre à lire, mais il ne saura jamais qu’à peine écrire. Il ne s’imagine pas un jour avoir un travail important, de toute façon. Même pas parce qu’il est noir — même si ça n’aide pas ; juste parce que ça ne l’intéresse pas.
• Ses frères sont manuels. Une de ses sœurs est plutôt poète ; l’autre rêve d’avoir une petite ferme et de vivre tranquillement.
• Ils se comprennent, tous. Plus ou moins. À part pour ce qui est de la poésie. Mais si Bien-Aimable n’est pas sensible à l’art (de ce qu’il en a vu), il apprécie que sa sœur aime les vers durs et moins conventionnels.
• Bien-Aimable n’apprécie pas les choses raffinées. Petit déjà, ça l’ennuie. Le laisse indifférent.
• Il aime la nature, il aime le dur, il aime la terre et les gens qui disent ce qu’ils pensent. C’est comme ça qu’on l’a élevé ; ce qu’il connaît et ce qu’il aime.
• Et ça ne changera pas.

• Quand son père se met à se rendre en montagne durant plusieurs mois, Bien-Aimable et son frère aîné l’accompagnent.
• Il se fiche pas mal du travail en lui-même, dur ou non, mais découvre avec plaisir les paysages. Il met son nez partout ; son bras dans tous les trous. Dès qu’il peut, on le perd le long des falaises et des précipices — et quand on le retrouve, si on le retrouve, il est probablement en train de se glisser là où personne n’a envie de le suivre.
• Petit, menu, agile et motivé, il apprend vite à grimper et ramper absolument partout.
• Mais vraiment. Partout.
• S’il voit une crevasse, il s’y faufile pour voir si elle mène quelque part. S’il voit un arbre, il y grimpe pour avoir une meilleure vue.
• On le qualifie un million de fois de lézard. À grimper sur des parois trop lisses et à ramper sous des rochers, comme ça… c’est franchement l’impression qu’il donne. Un lézard.
• Sauf qu’au lieu d’aimer se prélasser au soleil, il aime aller là où le soleil en question ne peut que rêver de se rendre.
• Adolescent, incapable de voyager plus que son père ne le lui permet, il reçoit de ses frères et sœurs des ouvrages d’Édouard-Alfred Martel — dont il tombe éperdument amoureux.
• Ce sont les seuls livres qu’il aura jamais aimé. Il en prend un soin disproportionné, quitte à insulter quiconque ose y toucher sans sa permission.
• Armé de ses trésors et des grandes découvertes qu’ils contiennent, il décide de devenir spéléologue.
• Ses parents lui disent que ce n’est pas un métier. Et bon. Soit. Peut-être.
• Est-ce que ça va l’empêcher de prendre ses cliques et ses claques à l’âge glorieux de 16 ans et de partir courir le pays en quête de grottes dans lesquelles ramper ?
• Absolument pas.

• Du moins, c’était le plan.
• Le plan en question est mis à mal par la première guerre mondiale. Il est trop jeune pour en être inquiété et son père trop vieux, mais ce n’est pas le cas de ses deux frères.
• Bien-Aimable n’a aucun sentiment patriotique et crache longuement sur la guerre en question. Cracher n’empêche malheureusement pas ses frères de partir, et ne les aidera pas à revenir non plus.
• L’aîné sera rapidement blessé, et reviendra estropié mais vivant. Le second ne reviendra pas.
• Pendant ce temps, lui ne peut qu’aider ses parents ; travailler, gagner de l’argent, insulter la France et l’Allemagne et absolument tout le monde entre les deux.
• Il passera quatre années absolument misérables, et en ressortira amer et encore moins aimable (ha) qu’avant.
• Sa haine du conflit et de la guerre le poussera, en 1918, à éviter le service militaire en feignant une vue misérable et une intelligence toute relative (qu’ils trouvent totalement valable, parce que, bon, il est noir hein).
• Son frère est mort, l’autre souffre, ses parents sont tristes, une de ses sœurs est mariée, l’autre va très bien, et lui a assez attendu pour partir en vadrouille.
• Alors il part.
• Il emmène avec lui ses livres, l’essentiel de ce dont il aura besoin, et la certitude qu’il se débrouillera très bien même sans aide ni soutien quel qu’il soit.
• Ses parents ne s’inquiètent même pas. Il est débrouillard.
• S’il y a bien quelqu’un qui peut survivre à tout, c’est lui.

• Durant les années qui suivront, il va beaucoup voyager.
• Il passe d’un département à l’autre, dormant souvent à la belle étoile mais parfois dans des auberges ou chez des fermiers sympathiques en échange d’un peu de travail.
• Beaucoup de gens ont perdu des enfants, des maris, des parents. Sa couleur de peau et son accent n’attirent pas la confiance de tout le monde, surtout des femmes seules, mais il ne s’attarde jamais là où on ne veut pas de lui.
• Ne cherche pas le conflit, non plus. C’est oui ou c’est non ; il reste ou s’en va, et voilà.
• Son but n’est ni de se faire des amis, ni de donner raison aux racistes du coin.
• Lui, ce qu’il veut, c’est étudier la topographie des environs — et, si possible, découvrir des systèmes de cavernes et de grottes.
• Il se rend dans plusieurs grottes déjà connues, notamment celles dans lesquelles son idole est passé avant lui ; s’entretient avec d’autres amateurs de spéléologie, se fait des connaissances, des liens dans le milieu.
• Il n’a ni éducation ni argent pour mettre en place des expéditions, mais la spéléologie a ça de merveilleux qu’il n’y a pas besoin de grand chose pour être doué. Ou rien de trop matériel, disons.
• Il ne peut pas se permettre certaines descentes et explorations, au début, parce qu’il n’est pas suicidaire et n’a pas les bonnes cordes ou les bons accessoires. Est-ce qu’il reste hors de danger pour autant ?
• Du tout.
• Bien-Aimable force l’admiration d’un collègue, avec qui il restera en contact jusqu’à sa mort, en osant se glisser dans des endroits dont il ne l’imagine pas revenir — et le faire avec un mental d’acier.
• Il est calme. Sait se tordre, respirer comme il faut, analyser la situation avec justesse.
• Ce qu’il n’a pas en théorie (et il a beaucoup lu, donc ça vient), il le compense par une expérience conséquente.
• Il ne sera peut-être jamais aussi connu que M. Martel, mais il a bon espoir de finir dans les journaux un jour.
• Se faire payer pour aller ici, se rendre là. Avoir les fonds nécessaires pour entreprendre de grandes choses.
• Peut-être même découvrir sa propre grotte ; pourquoi pas ? Ce n’est pas les trous qui manquent, dans les environs.
• Et lui, il compte bien se rendre dans chacun d’entre eux.

• Tout en commençant tant bien que mal à se faire un nom parmi les spéléologues français, méconnu du grand public mais très connu des locaux dans les zones qu’il affectionne (notamment le sud de la France), Bien-Aimable continue à envoyer des lettres à sa famille. Il prend des nouvelles de ses sœurs et de son frère ; de ses parents.
• Il retournera les voir pour dire bonjour à ses neveux et nièces, mais ne sera jamais très présent dans leurs vies respectives à partir de son départ. Quand il revient, c’est pour quelques jours, une semaine au mieux — et ensuite, il disparaît à nouveau.
• Ses correspondances sont les seules nouvelles qu’ils ont vraiment de lui, et sa connaissance plus que lacunaire de l’écriture les rendent succinctes et incroyables à déchiffrer.
• Peu à peu, ils s’éloignent. Chacun a sa vie ; eux la leur, lui la sienne.
• Comme la sienne le pousse à voyager sans cesse, parfois plusieurs mois, parfois un an, difficile de venir lui rendre visite. C’est juste comme ça.

• Très solitaire dans sa profession comme dans sa vie privée, Bien-Aimable passe dix ans sans avoir réellement d’ami proche — et encore moins de compagne. Il apprécie la liberté que lui apporte le célibat ; être constamment en mouvement ne lui permet que rarement de lier des liens avec des femmes, de toute façon.
• Ses collègues spéléologues sont d’agréable compagnie pour certains, mais il ne recherche pas particulièrement leur compagnie non plus. Il leur parle d’office s’ils sont là, et les laisse aussi vite s’ils ont l’air de ne pas vouloir converser, mais ne va pas tenter d’en faire des amis.
• Parfois, ça se fait. D’autres fois pas.
• En 1930, il rejoint le Spéléo-club de France — qui deviendra en 1936 le S.S.F., et duquel il sera toujours membre à sa mort. Il aura par ailleurs l’occasion d’y rencontrer son idole, et ne s’en remettra jamais malgré la brièveté de l’échange. Le plus beau jour de sa vie (si).
• Post-1930, Bien-Aimable a réussi à s’accorder une vie plus ou moins stable en alternant entre emplois saisonniers et sa passion pour la spéléologie. Il vit simplement, préférant mettre tout son argent dans ses déplacements et son matériel.
• Une cheville blessée, en 1933, le poussera à devoir rester tranquille un moment — ordre de son médecin. Il doit le menacer longuement pour lui faire comprendre que c’est rester tranquille ou ne plus jamais crapahuter, mais ça finit par rentrer.
• On insiste bien sur le fait qu’il aurait pu y rester. Les accidents sous-terrains ne pardonnent pas.
• Un de ses seuls amis proches, l’abbé Dupouy (puisqu’apparemment les abbés aiment la spéléologie, qu’y puis-je moi), profite de ce moment pour l’inviter à rester quelques semaines en Occitanie avec lui. Pas de spéléologie, soit, mais il pourra l’accompagner pour étudier de jolis cailloux et rencontrer d’autres passionnés.
• Pourquoi pas ? Il accepte.
• C’est là, entre deux très jolis cailloux et une frustration qui le pousse presque à envoyer promener son médecin et ses béquilles, qu’il rencontre Célestine.
• Célestine est une veuve de 26 ans son aînée avec une classe qui, sur le coup, lui fait faire la grimace. De manière très visible.
• La honte de son ami ne l’empêche pas de rester sur sa première impression ; il faut qu’ils conversent plusieurs fois, sur plusieurs jours, pour qu’il finisse par la trouver intéressante.
• Elle a une vision du monde qui lui est presque étrangère. Ils ne sont d’accord qu’une fois sur deux, mais quand ils sont d’accord, ils le sont vraiment — et quand leurs avis diffèrent, ils diffèrent vraiment.
• Célestine est un peu une marginale, à sa propre façon. Mariée deux fois, deux fois veuve (elle n’a tué personne), une infertilité manifeste l’aura poussée à adopter deux enfants avec son premier mari ; en dehors d’eux, elle n’a que très peu d’amis et reste majoritairement seule.
• La spéléologie ne fait pas partie de ses hobbies. Pour des raisons évidentes (son âge), c’est tant mieux pour elle. Elle aurait du mal à descendre en rappel où que ce soit, et Bien-Aimable l’imagine encore moins se glisser où que ce soit.
• Ce qu’elle aime, en revanche, c’est la montagne ; les paysages un peu désolés, escarpés. Regarder les jeunes gens s’amuser à crapahuter, aussi.
• D’une manière ou d’une autre, aidé sans doute par sa blessure qui le force à faire autre chose qu’explorer, Bien-Aimable et Célestine se rapprochent. Ils se lancent des piques ; discutent longuement, se promènent.
• Son ami le regarde faire comme on observerait un animal sauvage : de loin, avec des jumelles, sans oser interrompre. Aucune idée de ce qui se passe dans le coin, mais ça ne fait de mal à personne. À priori.
• Quand il doit repartir, Bien-Aimable continue de lui envoyer des lettres. Leur relation évolue ; se fait plus romantique.
• Il n’hésite pas à lui dire ce qu’il pense, et se veut très clair sur deux, trois points.
• Le premier : il ne l’épousera pas. Elle s’en accommode très bien ; au contraire, même. Elle n’a pas besoin d’un énième mariage, même si faire scandale serait une bonne façon de finir sa vie (peut-être).
• Le deuxième : il n’a aucune envie de rendre leur relation physique. Pas parce qu’il la trouve hideuse ou trop ridée, mais juste parce que ça ne l’intéresse pas. Ça ne l’a jamais intéressé, il n’y voit pas d’intérêt en dehors d’une vague curiosité, et se débrouille très bien tout seul.
• Si Célestine pouvait juste lui envoyer une lettre constituée de “yguiHJKLGF/HHYENE/”, c’est ce qu’elle ferait. Juste en plus poli. Et moins anachronique. Elle lui dit gentiment qu’elle a 70 ans et que ça ira très bien comme ça, vraiment.
• Ce serait une autre très belle façon de mourir, remarquez, mais elle sera sage.
• Le troisième et dernier point, et peut-être le plus important, est qu’il ne compte pas s’installer et arrêter de voyager ou de ramper sous terre. Il n’a rien contre rester en place, mais il a besoin de se déplacer pour aller là où il veut aller ; et s’il doit arrêter la spéléologie, ce sera de force. Pas de gré.
• Ils se connaissent suffisamment à ce stade pour qu’elle n’en soit pas étonnée, et accepte sans problème.
• Ils entament donc une relation scandaleuse qui, si elle est peu conventionnelle, durera néanmoins sans accroc jusqu’à sa mort en 1939.
• Célestine adore être veuve. Vous n’imaginez même pas.

• Bien-Aimable est, par bien des aspects, un excentrique notoire. Juste de manière plus discrète que les excentriques habituels.
• Alors si sa relation à Célestine est, certes, terrible et scandaleuse, il ne s’en cache pas vraiment. Son ami l’abbé opte pour un silence de cathédrale à ce propos, avec juste le petit mouvement de tête dépité quand il se demande ce qu’il fait de sa vie, parfois, au détour d’une conversation. Son seul autre ami proche pense qu’il a un penchant pour les vieilles dames, et respecte ça.
• Il lui explique qu’il n’a pas de penchant pour les vieilles dames.
• On ne le croit pas.
• Il s’en fiche, mais ajoute tout de même qu’il ne passe pas ses nuits avec elle.
• Il lui fait un clin d’oeil. Ahun.
• Bien-Aimable décide d’abandonner l’idée de sauver les côtés totalement fictifs de son semblant de réputation, et continue à faire ce qu’il sait faire de mieux : de la spéléo.
• Il passe un an, deux ans, trois ans à ne faire que ça. Il passe plusieurs semaines avec Célestine, puis disparaît pendant un mois ; revient, puis disparaît encore. Il la tient à peu près au courant d’où il va, mais voyage plus qu’il ne reste. Ça leur va comme ça.
• Les voisins de madame s’inquiètent pour elle, parce qu’il y a quand même un Noir qui se balade souvent chez elle et dans son jardin, mais elle leur dit gentiment que c’est son amant et que tout va bien.
• D’un côté, ça a le mérite de les calmer. D’un autre, ça lui vaut aussi des remarques plus ou moins désobligeantes — y compris de sa fille, qui pense qu’elle se fait exploiter OU a perdu la tête.
• Sûrement les deux. Mais bref.
• Sa voisine d’à côté, elle, pense qu’elle a un penchant pour les jeunes Noirs. On lui rappelle que ses deux maris étaient très blancs, quoique décédés maintenant et donc plus grand chose sinon enterrés, mais elle n’écoute pas.
• Bien-Aimable trouve ça merveilleux. Tout le monde souffre des ragots, comme ça.  Justice et équité.

• Un temps, en 1937, il reste plusieurs mois chez elle sans trop s’éloigner.
• Son père vient de mourir ; il a été voir sa mère aussitôt qu’il a eu la nouvelle, et a passé un temps avec le reste de sa famille pour parler, arranger les choses.
• Leur mère est encore très en forme, très motivée, et refuse d’aller habiter avec sa fille aînée.  Elle se débrouillera très bien, parait-il.
• Personne ne va la kidnapper et à la forcer à quoi que ce soit, donc soit. Sa sœur la menace quand même de passer tout le temps à la place.
• Ça n’a pas l’air de beaucoup lui faire peur, bizarrement.
• Quand il repart, elle lui demande de repasser quand il pourra. Le “avant que je passe l’arme à gauche” est sous-entendu, mais il promet de venir plus souvent.
• Alors après plusieurs semaines difficiles, durant lesquelles il gère le deuil en étant dix fois plus actif que d’habitude, il repart en sens inverse. Célestine est une présence bienvenue, qui l’aide à mettre des mots sur ce qui va ou ne va pas ; rester chez elle lui remet le cœur et les idées à l’endroit.
• Il évite les voisins, pour ne pas empirer les on-dit, et reste prodigieusement enfermé dans son coin de la jolie maison quand une de ses filles passe à l’improviste, mais rien qui lui pose particulièrement problème.
• (c’est presque drôle, à la rigueur) (il joue à cache-cache, shhh)
• Quand il va mieux, et a envie d’aller ailleurs que dans les environs immédiats, il finit par l’embrasser et filer de nouveau.
• L’appel des grottes. Que voulez-vous.

• 1938 passe comme les années précédents.
• Il découvre une grotte sympathique, très étroite mais dont il est pERSUADÉ dans ses TRIPES qu’elle a du potentiel. L’abbé Dupouy le fixe en se demandant s’il essaie juste d’oublier que SAINT MARTEL est mort en juin, mais décide de juste l’aider à déblayer et avancer dans son projet.
• Même Célestine s’inquiète pour lui. Son Kurt Cobain vient de mourir. C’est terrible.
• Malgré le deuil général de la communauté de spéléologie, et le fait qu’il soit fortement contrarié par la perte d’un grand homme, il est là pour lui faire honneur.
• Peut-être.
• Toujours est-il qu’il vogue entre sa grotte et Célestine, qui se fait un plaisir de l’aider à payer son matériel avec l’argent qu’elle n’utilise pas.
• Celui des deux précédents maris, oui. Elle accumule.
• Elle le rejoint plusieurs fois ; le regarde travailler. Reste à l’entrée pendant qu’il se glisse trop loin pour pouvoir même l’entendre si elle décidait de l’appeler.
• Il découvre un chemin suffisamment praticable jusqu’à une grande chambre pour pouvoir y emmener son ami l’abbé ; l’autre, trop large d’épaules, n’essaiera pas. Les tunnels sont étroits, avec un coude particulièrement vicieux quelques mètres après l’entrée qui le coincerait à coup sûr. C’est non.
• Bien-Aimable montre fièrement sa trouvaille à tout le monde une fois qu’elle est sûre et suffisamment explorée ; il veut toujours explorer une partie qui partirait de la grotte vers une section plus profonde, qui pourrait mener à une autre chambre, mais fut obligé d’attendre pour des raisons techniques.
• Prenant son mal en patience, il part se promener dans d’autres cavernes et grottes en quête de passages méconnus ou inconnus avec d’autres spéléologues — ou, parfois, seul.
• Plus dangereux, certes, mais l’expérience en est toujours d’autant plus merveilleuse.

• L’entrée de la France en guerre, fin 1939, lui fait faire la grimace pour 15 000 raisons.
• Il n’a aucune envie d’aller à la guerre, et décide immédiatement qu’il n’ira nulle part même si on décide de ramener ses fesses de réformé ; il a aussi peur, si elle dure, que ses neveux — à peine trop jeunes pour risquer d’être appelés — finissent par se faire embarquer aussi.
• Il propose très sérieusement à ses sœurs et son frère de les cacher dans les Pyrénées s’ils veulent éviter d’aller mourir bêtement.
• Tous ne sont pas d’accord avec la notion de “bêtement” (le patriotisme varie), mais ils le remercient quand même.
• Il passe rapidement voir sa mère pour Noël, au cas où, et repart persuadé qu’elle va survivre à absolument tout le monde.
• Célestine, elle, a une santé fragile ces derniers temps. C’est elle qui l’inquiète plus qu’autre chose.
• Elle est plus vieille que sa mère, remarquez — il a raison de s’en faire.
• Mais Célestine s’en fiche royalement, et se remet avec la grâce d’une immortelle sans respect pour la Mort.
• Rassuré sur le sort de tout le monde (pour l’instant), il reprend ce qui importe vraiment : la spéléologie.
• Faut pas déconner.
• Pendant que ses amis et proches s’inquiètent du sort de la France, tantôt persuadés que la défaite est inévitable, tantôt sûrs que l’Allemagne va perdre vite fait bien fait, il étudie sa grotte.
• Bien-Aimable a bien des qualités et des défauts, mais se mettre des œillères en est un flagrant.
• Il aurait poussé un nazi pour retourner travailler, sans s’inquiéter. Il a autre chose à faire que parler politique ou s’inquiéter de qui dirige le pays.
• Allemands ou français, de toute façon, tout le monde sera toujours raciste. C’est tout ce qui lui importe.
• Alors il creuse, observe, étudie, rampe avec sa lampe et ses bottes.

• Le 12 février 1940, avant qu’il n’ait eu le temps de frapper ou non un nazi qui l’empêcherait de vivre de sa passion, Bien-Aimable pèche par excès de confiance.
• Choquant.
• Comme toujours, il aura préféré travailler seul dans son coin ; alors quand il explore un des tunnels qu’il pense mener à un réseau de grottes sûrement magnifiques et incroyables, amorce un tournant complexe et se coince en voulant pivoter, personne n’est là pour l’aider.
• Sur le coup, il ne s’inquiète pas. Il respire calmement, étudie la situation. Il observe les alentours ; essaie de trouver un moyen de glisser dans un sens ou dans l’autre, et de déterminer s’il vaut mieux faire demi-tour ou avancer.
• Il n’est pas entièrement sûr que le chemin mène à une autre salle. Ce peut aussi bien être sans issue.
• Il tâtonne, glisse doucement en arrière, pivote encore, vide ses poumons pour faciliter le mouvement —
• Et finit de se coincer.
• Quand il réalise qu’il ne va pas réussir à bouger, que c’est impossible, il contemple un instant ses options.
• Il n’a aucune envie de mourir. Merci bien.
• Pour autant, il ne voit rien qu’il puisse faire pour se sortir de là — et si l’angle n’est pas le pire possible, sa tête reste très légèrement vers le bas. Il sait ce que ça veut dire.
• Il faceplant dans la terre. Crie, au cas où.
• Fixe sa lumière, qui va s’éteindre avant que qui que ce soit ait remarqué qu’il avait disparu.
• Entre deux tentatives pour se débloquer, il prend les paris sur le temps que ça va prendre — et surtout, qui va s’inquiéter le premier.
• Il fait ce qu’il peut pour ne pas devenir fou, hein.

• Comme Bien-Aimable l’a justement supposé, on prend un moment à se rendre compte qu’il a disparu.
• Il part souvent seul des jours durant ; parfois plus. Qu’il ne donne pas de nouvelles ne choque personne.
• Sa seule chance, dans cette histoire, sera que Célestine aura voulu lui apporter quelque chose à manger pour éviter qu’il ne se laisse encore mourir de faim. Il fait ça, parfois. Ne pas manger. Parce qu’il a mieux à faire.
• Quand elle arrive devant l’entrée de la grotte, des affaires à lui sont là ; lui, pas. Elle l’appelle ; attend quelques heures, sachant qu’il devra bien sortir un jour.
• Comme il ne sort pas, elle finit par contacter l’abbé Dupouy pour lui dire qu’elle s’inquiète — et quand deux spéléologues amateurs passent dans les environs, elle les alpague pour leur demander s’ils voudraient bien vérifier que tout va bien.
• L’un des deux tente d’aller jusqu’à la salle principale, mais n’a pas confiance en ses capacités et fait demi-tour.
• Un jour passe. Leur ami n’est heureusement pas si loin, et arrive dès qu’on l’appelle (avec la promesse d’un repas incroyable s’il arrive pour apprendre que tout va bien).
• Célestine n’a toujours pas de nouvelles de Bien-Aimable, et commence à s’inquiéter sérieusement. Elle prévient les autorités.
• Le temps qu’une opération de secours soit organisée, Dupouy est sur les lieux du drame. Il se fait encore suffisamment confiance pour ne pas craindre de finir coincé en chemin et, armé de sa lampe, glisse jusqu’à la salle principale. Depuis celle-ci, il appelle Bien-Aimable.
• Reçoit une réponse. Est soulagé.
• Le soulagement, malheureusement, est de courte durée.
• Après l’avoir repéré, il essaie d’aller jusqu’à lui mais ne parvient pas à négocier les derniers mètres qui les séparent. Ils peuvent se parler, au moins.
• Bien-Aimable est coincé depuis trois jours déjà. Il faiblit. A besoin de boire.
• L’abbé part, et lui promet de revenir avec de l’aide.



Bien-Aimable Cherdieu  ▬ « Space around me where my soul can breathe » Dbdb4ad5e8f4910c5121fcdf8f6e71ab
     
Bien-Aimable Cherdieu  ▬ « Space around me where my soul can breathe » 74536220bdb32c0e739a8151fd52cca9
« Requiescat in pace »


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Tu peux dès à présent recenser ton avatar, ton métier et demander une chambre pour t'en faire un petit nid douillet. Tu peux également poster une demande de RP ou créer ton sujet de liens. Ton numéro va t'être attribué sous peu et tu vas être mis dans ton groupe. Tu es arrivé dans la pièce Ouest.

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