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Amal Khalil
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Amal Khalil

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Rira bien qui rira le dernier.  Empty Rira bien qui rira le dernier.

Mar 12 Aoû 2014, 17:05

Du blanc. Beaucoup trop de blanc pour qu'elle puisse être chez elle, et...
Amal roula sur le côté et poussa un cri aigu de victoire quand ses doigts effleurèrent les bords de son foulard. Avec la volonté des saines priorités, elle se redressa et l’abattit sur sa tête, ses mains tremblantes hésitant à le nouer. Bleh, pas comme si elle pouvait arriver à quoi que ce soit quand ses doigts jouaient les maracas... Un soupir plus tard, elle avait abandonné et sondait les murs de ses yeux bruns grands ouverts.
En femme de raison, Amal se mit à compter les faits sur ses doigts. De un, elle se trouvait dans une drôle de pièce blanche qu'elle n'avait jamais vu de sa vie. Fallait pas pousser le bouchon, non plus : elle avait une bonne mémoire, et Alzheimer, ce n'était pas pour tout de suite. De deux, elle avait atrocement mal au crâne et tout son corps jouait les vibreurs enragés – et vraiment, c'était super désagréable. De trois... Elle n'avait pas la moindre idée de comment elle était arrivée ici. Hésitant à lever un quatrième doigt ou juste claquer des mains parce que rien ne lui semblait logique sur l'instant, elle préféra tester la résistance de ses jambes parcourues de fourmis. D'abord trouver un mur. En avançant à tâtons et agitant son bras, elle finit par poser sa paume contre une surface rigide et glaciale dont elle s'aida pour se relever complètement. Elle avait un équilibre aussi précaire que celui d'un enfant de neuf mois, mais tant qu'elle ne quittait pas le mur, ça pouvait le faire. Ne pas tomber, ne pas tomber...

Elle était toute seule.
Son réveil avait eu le goût lent et confus des anesthésies et l'avait laissée dans un état de transe qui avait pu durer plusieurs heures pour ce qu'elle en savait ; elle avait l'impression d'avoir été droguée aux médicaments et laissée là pour morte sans personne pour se soucier de son sort. Le scénario avait un côté film hollywoodien qui lui criait au ridicule, mais Amal ne savait plus quoi penser. Jouant avec les pans du foulard qui dissimulait à peine ses épais cheveux, elle tendit l'oreille pour saisir un bruit, n'importe lequel. Des murmures, des éclats, des bruits de pas, des klaxons... Dans une ville aussi agitée qu'Alexandrie, on ne trouvait pas beaucoup d'endroits où apprécier le silence. Le clapotement de l'eau remplissait les rares moments de détente qu'elle avait pu s'offrir avec les années. Elle prit une goulée d'air quasi aseptisée, surprise de ne pas y déceler le goût habituel du sel et de la pollution. Mais où est-ce qu'elle était ?

On ne l'avait pas emmenée en campagne, quand même, si ? Elle n'était pas non plus sur un bateau, elle aurait reconnu le roulis sous ses pieds. Si ça se trouve, on l'avait kidnappée pour lui voler ses organes, et on l'avait laissée au milieu de nulle part ! Cette pensée l’affola deux secondes, le temps qu'elle l'évince et se traite d'idiote à voix basse. N'importe quoi, Amal, n'importe quoi. Ce n'était pas en pleine rue et en plein jour, devant des centaines de témoins, qu'on avait pu la capturer pour lui subtiliser des parties de son corps ! C'était n'importe quoi. Ah, tiens...
Elle était sortie, c'est vrai. Elle sentait encore le soleil taper contre sa nuque et contre ses avant-bras nus. La jeune fille frotta le tissu qui lui recouvrait les bras, déboussolée. Si elle était partie se promener, où avait-elle pu atterrir ? Elle ne se souvenait de rien, à part du Ramadan qui allait bientôt débuter. C'était mieux que rien.

Si ça se trouve, elle l'avait même raté. Impossible de connaître la date, il n'y avait aucun calendrier sur les murs – en fait, il n'y avait rien tout court. Ses ongles grattèrent la surface à la recherche d'une brèche, en vain.

« Où est-ce qu'on est ? »

Lança-t-elle en se retournant vers le centre de la pièce, dos au mur et panique au cœur. Comme prévu, le silence se moqua d'elle. Et si elle était restée inconsciente plusieurs jours ? On devait s'en mordre les doigts, à la maison.

« Sérieusement, je voudrais sortir... Ma mère va s’inquiéter. »

Et la dernière chose qu'Amal voulait, c'était inquiéter sa mère.
Bouche cousue, sourcils froncés, elle croisa les bras en attente d'une apparition miracle.


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Acheron
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Jeu 14 Aoû 2014, 04:57



Tap, tap, tap. A l'extérieur, le bruit d'une marche traînante résonne faiblement ; petit à petit, les pas se rapprochent de la pièce. Il y a alors comme un moment de blanc, un répit accordé pendant lequel plus rien ne bouge. Ni dedans, ni dehors. Ce n'est pas l'absence de cris ou de coups francs donnés contre les murs qui pourrait l'inquiéter. Il sait qu'il y a quelqu'un. Inutile de se déplacer en vain.
Dans un léger grincement, la porte s'ouvre enfin. A pas lents, main sur la poignée extérieur, le Garde se tourne de quelques précieux degrés sur lui-même pour que sa faux ne se prenne pas dans l'encadrure. Ses yeux ne cherchent pas à rencontrer le regard de la seule personne présente dans la pièce. Ils existent uniquement l'un pour l'autre, pour l'instant, et c'est aussi bien comme ça. Toujours penché, l'air profondément ennuyé, il tire sa faux de son emplacement et en appuie le manche au sol. On pourrait croire à le voir ainsi qu'il s'en sert comme d'une canne. Difficile de dire qu'il ne le fait pas.

« Mademoiselle la décédée, bienvenue à Asphodèle. Je vous prie de ne pas crier. De ne pas m'agresser. Et de ne rien faire qui puisse vous porter préjudice. »

Ces clarifications faites, il replie son bras libre contre sa poitrine puis s'incline. Semblant de salut pour fainéant ; une fois redressé, il s'appuie contre la porte et lui fait signe de s'approcher.

« Je vous prierai de me suivre. Tout vous sera expliqué en temps et en heure. Et cetera. »

Vous pouvez suivre Acheron directement ou refuser de coopérer.


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Rira bien qui rira le dernier.  Empty Re: Rira bien qui rira le dernier.

Jeu 21 Aoû 2014, 15:27

Amal avait beau tendre l'oreille, rien ne semblait décidé à briser le silence qui s'était installé : et alors qu'elle s'en agaçait, qu'elle priait pour n'avoir pas été prise en otage, un frottement lointain la figea sur place. Elle n'était pas folle, elle savait qu'il se rapprochait, et elle se prit à chercher des yeux une cachette, n'importe laquelle. Une table derrière laquelle se dissimuler, ou... Mais il n'y avait rien, pas la plus petite cuillère, et ses doigts s'emmêlèrent dans son foulard dans l'espoir de la rendre invisible. Pourquoi ce genre de trucs n'arrivait qu'à elle ? Si Dina avait été à sa place, elle aurait su quoi faire. Uuuuh, la plaie...
Si c'était vraiment un kidnappeur sadique, assassin et peut-être voleur d'organes, qu'est-ce qu'elle était censée lui dire ? « Bonjour, laissez-moi repartir s'il vous plaît, j'ai une famille qui m'attend » ?
Hmmm...

Elle fit une courte prière au bruit de la porte qui tourne péniblement sur ses gonds. Elle avala sa salive et se décida à ouvrir les yeux, la peur du siècle au ventre.

Dans l'encadrement de la porte, il y avait quelqu'un, mais ce n'était pas le quelqu'un en question le pire, même s'il avait les cheveux blancs (pourtant, il n'avait pas l'air si vieux que ça) ; c'était la faux qu'il avait posé contre le sol et qu'elle lorgnait avec une inquiétude croissante. Il ne comptait la décapiter avec ce truc, quand même ? Parce qu'elle était certaine qu'il y arriverait d'un seul tour de poignet s'il le voulait, et elle n'avait absolument rien pour se défendre. Peut-être que si elle se mettait à hurler...  Il y avait peut-être quelqu'un dans les environs, savait-on jamais.
La réplique du garde, comme une ligne de théâtre apprise par cœur et mainte fois répétée, bloqua le cri au milieu de sa gorge.

« Mademoiselle la décédée, bienvenue à Asphodèle. Je vous prie de ne pas crier. De ne pas m'agresser. Et de ne rien faire qui puisse vous porter préjudice. »

Hein, quoi. La décédée ? Amal avait dû mal entendre, ce n'était pas possible autrement. Ou bien ce type se payait sa tête et trouvait ça très drôle. Difficile de penser qu'il s'amusait à faire sa courbette et tout, mais...

« Je vous prierai de me suivre. Tout vous sera expliqué en temps et en heure. Et cetera. »

Mais elle avait envie de tout savoir maintenant, elle, et surtout avant de le suivre elle ne savait où ! Ne fais pas confiance aux étrangers, lui avait dit sa mère dans son enfance, leçon qu'elle avait retenue et appliquée tout au long de sa vie. Ce n'était pas maintenant qu'elle allait y faillir, même s'il avait l'air de croire qu'elle était... décédée. Elle en aurait ri.
Qui aurait voulu ça, franchement ?

« De... Monsieur, je ne sais pas ce que vous voulez de moi, mais je ne peux pas vous suivre. Je ne peux pas suivre un étranger, vous comprenez, surtout s'il ne me dit pas où il va m'emmener, et... »

La question lui brûlait trop les lèvres pour être sautée. C'était horrible, cette sensation de déjà-vu, comme si elle savait pertinemment qu'elle avait tort.

« Et pourquoi « décédée » ? Je ne dirai rien à personne si vous me laissez partir, promis. »

Il avait peut-être un problème dans sa tête, il était peut-être dérangé, il travaillait peut-être pour le compte de quelqu'un... Et même si Amal ne voyait pas trop quelle utilité aurait pu lui trouver un serial killeur (à part celle de pendre misérablement à un crochet de boucher au plafond – pourquoi elle pensait à ça, brrrrrr), elle devait au moins tenter le tout pour le tout. Elle n'avait pas crié, ne l'avait pas agressé, alors tout devait être bon.
Coup d’œil inquisiteur. C'était la sortie, derrière son épaule ?


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« Je ne suis pas habilité à vous répondre. Pas plus qu'à vous laisser partir. »

Son ton monocorde et ennuyé traine sur la langue et dans l'air comme un mauvais goût peut parfois coller au palais. C'est désagréable. Il persiste à éviter son regard. Ne cherche même pas à savoir où ses yeux sont posés au juste - ça ne l’intéresse probablement pas ; du moins est-ce l'impression qu'il donne. Entre l'être et le paraître, seule sa faux domine.

« Du reste... Décédée puisque morte, mademoiselle. Je ne peux pas faire plus simple. »

La main qui tient sa faux glisse légèrement pour mieux la rééquilibrer entre ses dix doigts. Dorénavant à l'horizontale, il la balance jusqu'en diagonale, alignée à son épaule droite et sa hanche gauche ; et si la posture semble plus défensive qu'offensive, il n'en est rien.

« Je suis chargé de vous emmener aux bureaux. Ils vous expliqueront ce que vous devez savoir. Dans le cas d'un refus de votre part, je me verrai contraint d'utiliser la force. »

Vous êtes prévenue.

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Amal laissa passer un « heiiiin » tout sauf gracieux et chercha à nouveau une sortie, complètement abasourdie. C'était clair, on l'avait kidnappée, et monsieur n'était pas autorisé à la laisser s'échapper ! La salive amère lui brûla l’œsophage et elle sentit les larmes lui montrer aux yeux sans aucune raison – enfin, pas exactement, mais c'était l'impression qu'elle se donnait. Qu'elle était en sécurité, qu'elle ne craignait rien, et que son inquiétude était tout à fait déplacée. Pas besoin de pleurer pour si peu, hein ? Elle cacha sa bouche à l'aide de son foulard et ferma très fort les paupières pour ne plus rien voir. Des paillettes multicolores dansèrent devant ses yeux un très court instant avant que l'inconnu ne reprenne la parole.

Si j'étais morte, je m'en souviendrais.

« Du reste... Décédée puisque morte, mademoiselle. Je ne peux pas faire plus simple. »

Pas plus simple ? C'était vrai qu'énoncé comme ça, comme on énonce une mauvaise note, ça ne faisait pas très compliqué. Elle se décida enfin à respirer à nouveau, tremblante, et à regarder le garçon et sa faux. Même si elle avait voulu courir, elle n'aurait pas pu passer et s'échapper ; il l'aurait sûrement vite rattrapée, en plus. Et si jamais il se servait de son gros machin, là... Elle était morte.
Enfin, comme elle l'était apparemment déjà... ahaha.
Un sentiment d’abattement la submergea toute entière et lui donna envie de se rouler en boule au sol à attendre l'inéluctable.

« Je suis chargé de vous emmener aux bureaux. Ils vous expliqueront ce que vous devez savoir. Dans le cas d'un refus de votre part, je me verrai contraint d'utiliser la force. »

Amal écarquilla les yeux et secoua si fort la tête que son foulard glissa sur ses épaules. Sans s'en préoccuper, elle s'avança jusqu'au drôle de bonhomme et tenta d'esquisser un sourire chaleureux. Okay, ça ressemblait plus à une grimace de douleur qu'autre chose (comme si on lui enfonçait en même temps une pique acérée dans le dos), mais c'était déjà ça.
Inspire, expire, inspire, expire... Et fonce.

« Non non non, pas besoin d'utiliser la force, euh... (elle loucha sur la faux et ajouta précipitamment) je suis désolée, mais c'est bizarre comme situation. Pardonnez-moi. Je vous suis. »

Je crois.
Après un moment de flottement où elle put jurer qu'elle allait exploser de frayeur et d’appréhension, elle demanda presque timidement :

« Vous... Comment vous vous appelez ? »

Comme ça, l'étranger n'en serait plus tellement un. C'était de la triche, mais ça lui donnait bonne conscience. Que demande le peuple ?
Il n'allait plus rester que des lambeaux de foulard une fois arrivé aux « bureaux », si elle continuait comme ça.


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La demoiselle semble décidée à coopérer, finalement. Bien. Sans se soucier de ses éventuels états d'âme, vraisemblablement pas plus enjoué que ça à l'idée qu'il n'ait pas besoin de la forcer à le suivre, il hoche la tête. Doucement. Très doucement. On croirait presque qu'il la laisse tomber pour lentement la redresser ; le geste n'est pas naturel, pas familier. Il fait étrangement humain et pourtant, quelque chose cloche. Quelque chose ne va pas. Vous ne sauriez dire quoi, cela dit, et sans doute que lui non plus.

« ... Acheron. »

La réponse tarde à arriver, une fois de plus. Il parle quasiment syllabe par syllabe, lentement, décomposant chaque mot avec l'application d'un enfant cherchant à bien en reproduire les sons. Il ne cherche pas à savoir si ça la dérange ; si elle aimerait que les choses aillent plus vite, peut-être. C'est elle qui doit s'adapter à son rythme et non le contraire. Point final.

« Allons-y. Veuillez rester près de moi durant le trajet, merci. »

Décalé de l'entrée, il fait signe à la demoiselle de passer avant lui par l'ouverture que créé la porte dans le mur : attend qu'elle s'y engage et, dès que c'est chose faite, referme derrière eux.

Clac.

► Un RP va être ouvert pour vous dans les Bureaux. Veuillez y répondre dès que ce sera chose faite.


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