Dire qu'Isaure est déroutée est un léger euphémisme  - lisez "énorme". Heureusement pour elle, elle est très adaptable.

Il est très clair, à partir du moment où ils sont sortis de la pièce blanche, qu'ils sont dans un tout autre monde que celui qu'elle connaît. Les paroles - les toutes premières - que lui avaient adressées Archeron comment peu à peu à faire sens dans sa tête, une fois sa surprise initiale passée.

Mademoiselle la décédée.

Elle doit être vraiment morte, alors, il n'y a pas d'autres explications. Elle aimerait qu'il y en ai une, elle tente d'en trouver une, mais au fond d'elle, elle le sait déjà.

Elle le sait depuis ses 16 ans.

Elle se demande, tout en regardant autour d'elle son nouveau monde, si c'est le cancer qui a eu finalement raison d'elle, ou si c'est autre chose. Si c'est elle, plus particulièrement. Elle ne s'en souvient très clairement pas, mais peu importe, le résultat reste exactement le même.

Une fois qu'elle eu finit de fusiller du regard son cavalier du jour, et de connecter tous les fils dans sa tête, elle prend le temps d'observer. Ils traversent ce qui semble être une ville, et l'agitation qui y règne la surprend quelque peu. En tout point, cela ressemble à une ville quelconque, et Isaure doit dire qu'elle ne s'attendait pas à ça, dans l'après-midi. Elle ne s'attendait pas à une après-vie tout court, d'ailleurs.

Enfin, considérant les nouvelles du jour, le fait que l'après-vie ressemble à une vie normale ne la choque pas vraiment. Tant mieux, elle imagine. Elle n'a pas vraiment pu avoir de vie avec ce foutu cancer, alors peut-être qu'elle pourra en profiter maintenant. Un peu putain de lugubre, mais bon. Elle est morte, on va pas lui demander d'être en plus de ça hyper joyeuse.

La chose qui la choque un peu plus, c'est les uniformes. Ils sont laids. Elle a le temps de les détruire 15 fois dans sa tête avant qu'ils n'atteignent ce qui semble être leur destination.

Peut-mieux faire, ouais. Un bâtiment quelconque, quoi. Elle espère qu'il va y avoir tout un comité d'accueil et des confettis à l'intérieur, parce que pour l'instant, son accueil c'est Arcachon et son silence. D'ailleurs, celui-ci lui ouvre la porte et lui fait signe de passer en première, comme si le fait d'agir en tant que gentleman allait lui faire oublier qu'il est un con. Raté.

Elle lui passe devant sans lui adresser un regard - enfin, elle essaie, mais c'est plus fort qu'elle. Il est chiant à mourir, mais il est pas mal, quand même.

Sur ce, il commence à lui faire tout un discours explicatif - deux lignes en somme-, mais elle perd le fil assez vite parce qu'il lui pose un main sur le dos et perd ainsi tout son attention, du moins au niveau des paroles. Autrement, il a toute son attention. Il lui sourit même, le rustre. Elle voit clair dans son jeu, maintenant. Il joue l'inaccessible pour attiser sa curiosité. Elle lui aurait bien dit que ça ne fonctionne pas, mais déjà, il lui dit au revoir.

Bonne journée mon cul.

"Ouais, c'est ça ouais, salut," répond-t-elle avec une rare éloquence et un ton plus salé que la mer morte.

Elle le regarde partir - tout aussi silencieusement que tout ce qu'il fait - et ne manque pas l'occasion de se rincer l'oeil une dernière fois. Une fois cela fait, elle tente de se souvenir des instructions.

Le bureau, c'est ça. Celui avec le garçon. Bien sûr.

Isaure lisse sa robe et s'éclaircit la gorge avant de s'avancer vaillamment vers le bureau. En espérant que ce mec là soit plus sympathique, au moins.

"Bonjour,  Arca-euh, Archeron m'a indiqué que je devais vous parler?"

Elle pense. C'est un peu flou. Il lui a touché le dos, c'était du sabotage.  

Au moins, le garçon a l'accueil est plus aimable qu'une porte de prison, lui. Il a un sourire charmant et des beaux yeux bleus qui ne lui donnent pas l'étrange impression d'être à nue quand ils sont sur elle. Le garçon est indéniablement plus agréable qu'Arcachon, et elle apprécie beaucoup. En réalité, elle se sent tellement désorientée par tout que même une illusion de chaleur humaine lui fait plaisir.

Bien sûr, l'homme est 'all business' et ne lui laisse pas le temps de respirer, mais il est humain, c'est suffisant pour la mettre rapidement à l'aise.

C'est de courte durée, puisque déjà elle se crispe quand il commence à lui énoncer la procédure. Il n'y a pas grand chose à retenir, c'est plutôt simple, elle n'a qu'à répondre à des questions, et l'homme prend même le temps de faire une pause, mais cela ne change rien à la tension qui envahie son corps. Tout est si... étrange.

Elle n'a pas très envie de répondre à des questions, pas maintenant, malheureusement elle n'a pas l'impression d'avoir le choix.

« Pour commencer, il va me falloir votre nom et votre prénom, dans cet ordre. Si vous ne vous en souvenez pas, un surnom ou un pseudonyme qui fasse sens à vos yeux peut suffire. J'aurai ensuite besoin de votre date de naissance, puis de la dernière date dont vous vous souvenez. Celle que vous donneriez si je vous demandais quel jour nous sommes. »

Nom, prénom, surnom ou pseudonyme, date de naissance, dernière date... Son cerveau est éruption et elle a l'impression que toutes les informations lui filent entre les doigts.  Le garçon la rassure (ou essaie de, en tous les cas) en lui disant que ça n'est pas grave si quelque chose ne lui revient pas, mais cela l'angoisse de plus belle. Si elle oublie sa vie, qui va-t-elle devenir?

En fait, elle est presque certaine qu'elle se souvient de l’entièreté de sa vie, même si son cerveau fait des heures sup, mais peut-elle être vraiment certaine? Elle avait eu l'occasion de voir des personnes amnésiques dans sa vie et elle avait prié pour que cela ne lui arrive jamais. Quel sentiment horrible ce doit-être d'avoir oublié des personnes que l'on aimait plus que tout au monde; se dire que cette personne sait tout de vous et vous rien d'elle. Ressentirait-elle un manque? Elle ne sait pas.

Isaure prend une grande inspiration, histoire de bien alimenter son cerveau et tenter de se calmer par la même occasion.

Bien. Nom, prénom, déjà; de ça, elle en est certaine.

« Je m'appelle Février Isaure, dit-elle avec autant d'assurance qu'elle le peut. Je suis née le 26 avril 1993 et on est le... »

Isaure fronce les sourcils. La date est floue. Elle ne devrait pas être floue, n'est-ce pas? Elle se souvient de 2011, elle se souvient qu'elle a 18 ans. Elle se souvient de l'été. De l'automne. Elle pense, du moins. Septembre? Octobre? Elle n'est pas certaine.

La douleur, la fatigue, la peur, ça, elle s'en souvenait. Une date? C'est plus difficile.

« On est en 2011, après l'été, c'est sûr, mais... »

Elle tâte dans le noir - dans le vide -, mais rien ne lui revient. Frustrée, elle laisse s'échapper un long soupire.

Au moins, il l'avait prévenue que ça pouvait arriver; elle espère juste qu'elle n'a pas trop perdu dans sa chute.

Même si le jeune homme s'efforce de la rassurer sur ses trous de mémoires potentiels, Isaure n'est pas du tout rassurée. La zen attitude? Out of the window. Pas qu'elle avait déjà exister chez elle, ceci dit, elle n'est pas connue pour sa douce façon de vivre – ou sa philosophie de vie admirable.
Et maintenant, elle est morte, et elle compte bien rester fidèle à elle-même même dans la mort.

Du coup, forcément, pas de zen attitude. Si elle ne se souvient pas de toute sa vie là, maintenant, elle va... Quoi? Mourir à nouveau? Ew, imaginez elle doit refaire le chemin avec Arcachon. Elle va tâcher de rester en vie.

Et donc, de ne pas penser à ses potentiels problèmes de mémoires. Ça a l'air assez courant, elle imagine que s'il lui manque quelque chose, cela reviendra avec le temps. Et du temps, elle allait en avoir, n'est-ce pas. Aha.

Elle se concentre sur la voix du emh - secrétaire?- et tente de faire attention à ce qu'il épelle, mais honnêtement, quand elle hoche la tête pour confirmer, elle est prête à accepter une faute horrible dans son nom ou prénom pour le reste de sa mort. C'eeest pas grave. Elle espère que l'on peut potentiellement changer ça plus tard, sinon elle vivra avec. Isaure a l'habitude qu'on ortographie son prénom comme un espagnol dyslexique, elle s'y est faite.

La date de naissance, au moins, est bonne, elle en est sûre, elle l'a entendue. Celle de la mort... Elle n'y peut rien.

« Si vous avez la moindre question, n'hésitez pas. Je vous répondrai du mieux que je peux. »

Oh, Isaure en a, des questions - des milliers, un nombre infini, même. Pourtant, quand Johannes lui dit qu'elle peut les poser, soudain, c'est le vide absolu. Comme un enfant à qui l'on autorise quelque chose qu'il trouve soudain beaucoup moins intéressant, les questions lui échappent. Du coup, elle ouvre la bouche, prête à l'avalanche, mais la bombe n'explose pas en haut de la piste, et elle referme sa bouche, bredouille.

Elle doit avoir l'air fine, tient, à ouvrir et fermer la bouche comme un poisson, les yeux ronds comme des soucoupes. On l'a connue beaucoup plus... Éloquente. Futée. Pertinente – elle n'en a même plus les mots.
Elle se demande si c'est un effet secondaire de la mort, ou bien seulement si elle pète les plombs à cause de celle-ci. Il fallait bien un moment pour qu'elle perde la tête, non? Après avoir gardé son sang-froid presque toute sa vie, là, maintenant qu'elle est morte, c'est peut-être le moment.

Mais pas tout de suite. Pas devant un garçon avec des beaux yeux.

Calme. Une question. Au moins une, le temps de retrouver ses esprits.

« Il y a un uniforme? Genre? Obligatoire? »

En voilà une pertinente attenante à ses intérêts. Elle sent que son sex-appeal va prendre un coup avec les uniformes – déjà que c'était un enfer à l'hôpital avec sa collection de pyjamas. Si elle a subit ça pendant presque 2 ans juste pour se retrouver avec un uniforme maintenant qu'elle est libre ?

Elle aurait mieux fait de se battre un peu plus de son vivant.

La sentence tombe, et elle est irrévocable. Johannes a beau l’énoncer avec la voix la plus suave et les mots les plus mesurés possible, elle n’en reste pas moins atroce. Une mauvaise nouvelle est une mauvaise nouvelle, peu importe la façon de le dire, et qui vous l’annonce. S’aurait pu être Jason Momoa torse nu que la pilule ne serait pas mieux passée. Bon, elle aurait dû lui faire répéter parce qu’il n’y a pas moyen qu’elle ait saisit un seul mot de ce qu’il lui a dit les cinq premières minutes, mais c’est du pareil au même.

Un uniforme. Pour les morts. On aura tout entendu. Si quelqu’un lui avait dit que la mort était si chiante, elle aurait… Elle aurait quoi au juste? Cherché l’immortalité? Un plan foireux, ça.

Isaure soupire lourdement. Pas d’échappatoires, il semble - il fallait bien mourir un jour. Dommage qu’elle ait si peu pu profiter de la vie. Pour l’instant, le seul avantage qu’elle trouve à la mort, c’est qu’elle est probablement libre de sa maladie - et ça, elle n’en est même pas certaine.

Les questions sont de retour, fourmillent dans sa tête tandis qu’elle essaie tant bien que de mal d’écouter ce que lui raconte son adorable assistant social. Elle le regarde écrire un numéro sur une étiquette, et rien que ça lui donne un envie de violence rare. Des numéros, encore. Une étiquette avec des numéros, un collier qu’elle n’a pas le droit de retirer un bracelet autour de son poignée qu’elle ne peut pas enlever, une uniforme, une chemise d’hôpital - des parallèles qui font monter en elle la nausée. L’histoire se répète inlassablement.

Elle n’est pas libre.

Lorsque Johannes lui demande si elle a d’autres questions, elle reste silencieuse un long moment. Elle en a, toujours, mais elle n’est pas certaine qu’elle en veuille la réponse. Tout ce dont elle a envie, c’est de rentrer chez elle. Elle veut s’allonger sur son lit à Lyon et regarder les poutres apparentes de sa chambre qui est toujours un peu trop froide à son goût. Elle veut s’enrouler dans sa couette et se boucher les oreilles et prétendre que tout va bien - qu’elle n’est pas malade, que ses parents ne se battent pas en bas, qu’elle ne va pas mourir avant même d’avoir 20 ans.

Prétendre qu’elle n’est pas morte.

Mais elle l’est - et elle ne peut plus rentrer chez elle.

Isaure déglutit. Ses jambes tremblent, elle a des sueurs froides, mais son visage est neutre. Digne et fière à en mourir - elle ne laissera pas la mort lui enlever ça.

« Avant de mourir, dit-elle doucement afin de ne pas trahir son angoisse, j’étais malade. Est-ce que… Est-ce que je le suis toujours? »

Elle se sent mieux, il n’y a pas de doute là-dessus, mais il arrive parfois qu’elle aille mieux avant d’aller encore plus mal. La peur lui noue l’estomac - et si ça n’était pas fini? Tant de souffrances pour en arriver là, et pourtant.

Putain, ce serait le comble quand même. Un uniforme, un numéro, ok, certes. Mais le cancer? Le pompon sur la Garonne.
Si c’est Dieu qu’elle doit battre en duel, elle est prête.

Tout, mais pas ce fichu cancer.

Le soulagement est immédiat, et cette fois elle ne cherche pas à le cacher. Si le discours est mitigé, s’il est probable qu’elle ait des séquelles, il n’entache en rien l’élément principal - ne lui fait même pas de l’ombre un seul instant.
Enfin. Enfin. Adieu la chimio, la douleur et la fatigue; bonjour la liberté, la légèreté et… Les uniformes. Elle a beau ne pas aimer cette règle, c’est un moindre prix à payer pour annihiler son cancer.
Ca, et la mort. La perte de ses proches - aussi peu nombreux sont-ils. Elle se demande si Arnaud va bien - s’il va réussir à sa sortir. Et Killian… Sa gorge se noue à nouveau à la pensée du beau blond, qu’elle s’empresse de chasser de son esprit. Elle aura tout le temps du monde pour pleurer sur lui et la cruauté du court lapse de temps qu’ils ont pu finalement passer ensemble.
Ca n’est clairement pas le moment de fondre en larmes, même si Isaure est persuadée qu’elle ne serait pas la première personne à se mettre à pleurer hystériquement que Johannes ait l’occasion de voir. Si son travail consiste à accueillir les nouveaux arrivants, il doit en voir des vertes et des pas mûres toute la journée. Mais elle ne sera pas l’une d’entres ces personnes. Plutôt crever (aha) que de chialer en public - si c’est ici qu’elle doit vivre à présent, elle doit bien se construire une réputation, et ‘la meuf qui a pleuré pendant 30 minutes à la réception’ n’est clairement pas la réputation qu’elle souhaite.

Johannes se lève de sa chaise, et sans autres préambules, change de sujet de conversation. Isaure lui en est reconnaissante bien qu’elle comprend bien que Johannes aimerait juste continuer à faire son travail et en finir le plus rapidement possible, et que ça n’est nullement pour la soulager elle. Peu importe, l’effet est le même. Il lui donne autre chose à penser, et c’est parfait.
Elle se redresse, dos droit à nouveau, regard lucide, attention pleinement reportée sur son interlocuteur . Elle aussi souhaiterait bien en finir rapidement. La fatigue de ses émotions lui est lourde sur les épaules.

« Une jupe, répond-t-elle rapidement sans même avoir à y penser. Et je fais du 38 en pointure. »

Ca, au moins, elle en est certaine. Même lorsque sa taille de vêtement changeait à cause de sa perte de poids, la pointure de ses pieds, elle, restait fidèle au rendez-vous. Et même si elle passait la plupart de son temps en chaussons, elle appréciait toujours autant les chaussures.

Le fait qu’elle puisse s’habiller comme elle le souhaite chez elle parait évident maintenant que Johannes le lui a dit, mais Isaure s’attendait tellement à avoir un uniforme obligatoire même pour dormir que la nouvelle lui fait bien plus plaisir qu’elle ne le devrait. C’est déjà ça de gagner, elle n’aura pas l’air d’une plouc en permanence. Ça n’est pas une assez bonne nouvelle pour éclipser tout le reste, mais Isaure est preneuse de tout ce qui n’est pas la mort et ses amis.

Isaure adresse un bonjour un peu faible à la secrétaire. Visiblement, c’est elle qui prend la mesure des nouveaux arrivants puisqu’il ne lui faute pas plus d'un coup d’oeil pour jauger du physique d’Isaure. Pas que ce soit spécialement difficile, elle imagine, toute fine qu’elle est à présent. Maintenant qu’elle est libre de son cancer, elle espère bien se renflouer un peu. Enfin, s’ils peuvent prendre du poids ici. Et si les cheveux repoussent.

Mon dieu, et si elle devait porter une perruque tout sa mort?

Elle reporte son attention sur Johannes lorsque la secrétaire file chercher ses nouveaux vêtements de jour. Elle essaie de ne pas avoir les yeux qui lui sortent des orbites tandis qu’il lui parle des habitants particuliers de l’après-vie. Elle imagine qu’elle aurait dû s’y attendre. Si l’endroit ne ressemble pas exactement au paradis, il n’en reste pas moins l’après-vie, et il doit y avoir des créatures étranges parce que pourquoi pas. Ça lui semble plus logique de l’uniforme, ça c’est certain.
Ça sera une épreuve de s’y habituer, mais elle a l’éternité pour cela. Du moment que ces choses ne l’agressent pas dans la rue, elle peut probablement faire avec. Elle acquiesce un peu bêtement, clignant des yeux comme la pire des idiotes. C’est beaucoup de choses qu’elle doit assimiler. Il va lui falloir quelques jours et quelques wtf wtf wtf.

Isaure regarde un peu trop longuement la clé que le garçon pose à côté de son tout nouveau matricule personnalisé.

« La clef de votre maison. Vous aurez une chambre personnelle, et jusqu'à trois colocataires. »

Ah. Bien. Des colocataires. Le pompon sur la Garonne, why not. Ça, au moins, elle en a l’habitude. Elle n’est pas certaine qu’on puisse parler de colocataire quand on parle de patients d’hôpital, mais c’était probablement similaire. Au moins, ici, tout le monde est déjà mort ; Elle n’aura pas à s’en faire d’avoir une camarade de chambre qui meurt pendant la nuit. Et elle aura une chambre personnelle, ça n’est pas si mal. Confort optimal. Elle espère qu’ils ne seront pas trop chiants, sinon le temps va être très long.

Elle acquiesce à nouveau lorsque Johannes lui parle de rester en ville le temps de s’acclimater. Elle n’a jamais été très rurale de toute manière, et se voit mal courir dans les champs dès le lendemain.
Quant aux questions… elle en a. Beaucoup. Elle va devoir faire un tri du plus important parce qu’elle a très envie d'emménager et ne pas sortir de sa chambre pendant 24h le temps de faire le vide dans sa tête.

« Est-ce que notre corps continue de changer? Ou du moins, d’évoluer? Prendre du poids, les cheveux qui poussent, ce genre de choses. »

C’est clairement le plus capital après l’uniforme.