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Nicolas Ducoroy
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Nicolas Ducoroy

En bref

Masculin
Pseudo : Never
Messages : 15


Quand Nicolas ouvrit les yeux, il eut la très nette impression de ne pas être là où il devrait ; ses paupières lourdes protestèrent, comme si elles n’avaient pas prévu de se rouvrir.

Le plafond était blanc.

Il fixa ce ciel qui n’en était pas un de longues minutes durant, le cerveau comme anesthésié. Des bribes de souvenirs flottaient dans sa mémoire sans qu’il puisse les raccrocher les unes aux autres ou savoir si elles dataient d’un an, deux ans, trois ans ; il avait dû se cogner la tête très fort pour tout mélanger à ce point, ou bien…
Ou bien je rêve. Une douleur sourde pulsait de son cou à ses bras et son dos, presque bloqué, faillit ne pas le redresser. Il se mordit la langue pour étouffer un gémissement de douleur, conscient que le moindre bruit pouvait mener à la mort. Il y avait beau ne rien y avoir, juste du blanc à en faire mal aux yeux, ce n’était pas une raison pour –

Nicolas claqua sa main contre sa bouche, les yeux écarquillés. Sa langue ?

Il referma les dents sur ce qui n’était plus là depuis longtemps, choqué, intrigué, et persuadé maintenant de rêver – car les morts ne reviennent pas à la vie et les membres arrachés ne repoussent pas. Les miracles n’existaient guère que dans la Bible, et il avait trop de fois renié Dieu pour qu’on lui rende sa voix et ses blasphèmes. Il ramena ses jambes contre son torse, soudain vulnérable sans qu’il sache pourquoi. S’il rêvait, il n’avait rien à craindre, mais c’était une solution facile et peu crédible. Il n’en avait pas d’autre, mais (et il se fit saigner à force de serrer les dents) la douleur qui lui tendait chaque veine était trop réelle. Il la connaissait, ne pouvait pas la confondre avec une autre.

Mais où pouvait-il se trouver, s’il n’était pas dans un rêve ?

Le frôlement d’un tissu contre le sol le fit sursauter. Il tourna la tête, aux abois, pour apercevoir une silhouette à quelques pas de lui. Une femme, plus si endormie que ça. Il recula pour mettre de la distance entre eux, toujours assis par terre.
Il ne faisait pas confiance à ses jambes, et il ne voyait aucune échappatoire possible.

Un lapin coincé dans son clapier.


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Yordanka Stoyanova
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Yordanka Stoyanova

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Ça lui fit l'effet d'un coup d'oreiller dans la figure ; des plumes sur le nez, sur les paupières, sur les lèvres. Elle sentit sa gorge se serrer comme pour rire. Ça chatouillait. Ses jambes pleines de fourmis tremblèrent. Ses doigts s'agitèrent. Son souffle repartit. Son cœur s'emballa. Comme au réveil. Comme après une longue, longue nuit.

Et puis, d'un coup, une barre en fer lui heurta la tête de plein fouet.
Oh putain de merde.

Elle tapa du talon avant même d'avoir ouvert les yeux. La douleur la fit se rouler en boule sur elle-même, en chien de fusil pour mieux se tenir la tête — et si ça ne changea rien, au moins elle se sentit un peu plus en sécurité. Elle avait froid, d'un coup. Ses mains massèrent son crâne sous ses cheveux trop longs, trop courts, elle n'en savait plus rien, puis passèrent sur son visage.
Okay. Okay. Rien de cassé. Elle allait bien. Sa tête était entière, pas de sang, pas de morceau de crâne qui...
... Qui manque ? Okay, c'était bizarre comme idée mais juste — elle avait eu tellement mal tellement fort que ça ne l'aurait pas étonnée d'y trouver un trou. Les migraines ne lui avaient jamais fait cet effet-là.

Groggy, perdue, elle rouvrit les yeux et appuya sur son bras pour se relever le temps qu'ils fassent la mise au point. Elle n'avait pas bu, si ? Elle ne buvait plus. Puis Hristo l'aurait mise au lit. Il ne l'aurait pas laissée par terre. Jamais. Il ne se serait pas allé se coucher sans être sûre qu'elle aille bien, non pl —

Yeux rivés sur le garçon, elle les écarquilla à en avoir l'air stupide.

Le hurlement aigu qui sortit de sa bouche fut vite suivi de tout un branle-bas de combat pour s'éloigner de l'autre — talons enfoncés dans le sol comme elle put, à reculer sans le lâcher des yeux, imitant sans le savoir le même mouvement qu'il avait eu pour s'éloigner d'elle quelques secondes plus tôt.
Dans la panique, elle eut du mal à enregistrer toutes les informations que son cerveau essaya de lui transmettre. Elle ne connaissait pas ce type, ses vêtements étaient bizarres, la pièce était bizarre, les murs étaient trop blancs, elle n'avait aucune idée d'où elle pouvait être, ne voyait aucune caméra, rien pour l'aider, rien, pas de porte, pas de fenêtre, pas d'issue, pas de sortie —
Alors bien sûr, elle fit ce qu'elle savait faire de mieux dans ce genre de situation.
A savoir : hurler.

« T'es qui ?! Qu'est-ce que je fais là — on est où, là ? T'approche pas de moi ! »

Chercher une arme des yeux lui apprit qu'il n'y avait absolument rien au sol ni aux murs. Encore moins au plafond. Alors elle se remit debout comme elle put, bras le long du corps, et fit de son mieux pour avoir l'air menaçante.
En chemisier, en short et en ballerines, c'était plus facile à dire qu'à faire. Elle ne se démonta pas pour autant.

« Je sais pas ce que je fiche là mais t'as intérêt de me laisser sortir, sinon je... Je fais un truc. Je sais pas. »

Elle était enfermée dans un endroit inconnu, la tête en vrac. On l'avait forcément droguée et kidnappée. Elle n'était pas stupide à ce point.
Alors même si ce garçon avait plus l'air d'un pauvre type dans la même situation qu'elle que d'un dangereux criminel, elle ne se posa pas la question. Elle avait besoin d'un coupable.

Et quand Yordanka avait besoin d'un coupable, elle en trouvait toujours un.


J'ai fait ce qu'il fallait, même si tout ça m'torture l'esprit. C0149544098cd37c6f6d9371cc77d65d
« Now you made the big time, and your name's in lights ;
And you just sold the movie rights to your life and your struggle
Like the boy in the bubble - oh my god,
Well - I think I might die.
'Cause you're just so fake ;
Think I've had about all I can take.
What's that ? You say I've got you all wrong ?
Oh sorry - must be my mistake. »

Now you tell me what you think I wanna hear:

Nicolas Ducoroy
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Nicolas Ducoroy

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Le cri de la fille lui vrilla les tympans ; Nicolas grimaça, regrettant déjà le silence d’église qui s’était envolé pour ne jamais revenir. Il préférait de loin les pépiements des oiseaux aux conversations, alors les cris effarouchés de ces dames, aussi compréhensibles soient-ils…
Il laissa néanmoins ses yeux courir le long de son visage et de ses vêtements. Ses cheveux courts l’intriguaient, et ce n’était pas le plus étonnant chez elle. Ces vêtements ne lui disaient rien. En tout cas, il ne la connaissait pas.

Et puisqu’elle se mit à crier, elle non plus.

« T'es qui ?! Qu'est-ce que je fais là — on est où, là ? T'approche pas de moi ! »

Un demi-sourire lui tira les lèvres. Ça, il ne comptait pas le faire – il aurait fallu être fou et il tenait à la vie. Il lui sembla qu’elle cherchait quelque chose pour se défendre, ce qui le tendit un peu ; pas parce qu’elle risquait de trouver quoi que ce soit (tout était vide, et d’une pureté immaculée), mais parce qu’elle avait l’air du genre à taper. A se défendre. A mordre plutôt qu’à aboyer. C’était tout à son honneur, mais il ne voulait pas finir en charpie.
Il avait la tête qui tournait et elle avait beau être petite, elle devait avoir de la force.

Ne serait-ce que celle du désespoir, et il ne fallait jamais la sous-estimer. Il l’avait appris à ses dépens, et il ne voulait pas réitérer la leçon.

Il leva donc les mains devant lui, pacifiste au possible.

« Je sais pas ce que je fiche là mais t'as intérêt de me laisser sortir, sinon je... Je fais un truc. Je sais pas. »

Un truc, hmm. Il tourna la langue dans sa bouche, encore stupéfait par ce miracle. Il n’était pas croyant (ne l’était plus), mais tout cela prenait gravement des airs de plaisanterie divine. Il se demanda s’il était mort, et cette jeune femme avec lui.
C’était une explication abracadabrante, mais leur situation actuelle l’était aussi.

Malgré ses souvenirs en tas et sa migraine, il ne se sentait pas plus fou que le jour d’avant.

Sa gorge protesta quand il essaya d’en sortir un son. Prévisible ; elle était au repos depuis trop longtemps.
Le son de sa propre voix lui parut étranger.

« Je ne sais pas où nous sommes. (il s’accorda une pause pour tousser, tenta en vain de rendre ses mots plus fluides) Je viens juste de me réveiller, moi aussi. »

Il souffla de mécontentement. Rien ne lui plaisait, et parler en faisait partie. C’était trop étrange, et il se mura dans un silence contrarié qui n’allait pas pouvoir durer.
Son interlocutrice était sur des charbons ardents. Elle n’allait pas le laisser tranquille si facilement.


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Yordanka Stoyanova
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Yordanka Stoyanova

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Qu'il lève les mains devant lui ne fit pas baisser sa garde à Yordanka. Ses sourcils restèrent froncés, son nez plissé, ses yeux remplis d'éclairs affolés — évidemment que t'as peur, crétine. Impossible de l'admettre, pas sans empirer les choses, mais la terreur se fichait bien de son silence. Contente ou pas, elle lui broyait les tempes.
Ça faisait beaucoup trop de choses à gérer. Elle n'avait aucune idée de l'endroit où elle se trouvait. Aucune idée de qui l'avait amené, du comment, de l'heure qu'il pouvait être, de la ville, du pourquoi, du quoi, du — tout, rien, elle ne savait rien. Putain de rien.
La frustration lui tordait les boyaux. Ce type était là, lui aussi. Personne d'autre dans les environs. Si ce n'était pas son kidnappeur, alors qui c'était ? Un pauvre mec qui avait atterri là par hasard, comme elle ? Tu parles. On ne les aurait pas laissé seuls. Pas ensemble. Pas détachés. Ça n'avait aucun sens.

« Je ne sais pas où nous sommes. Je viens juste de me réveiller, moi aussi. »

Elle leva les yeux vers le plafond et les bras sur les côtés, à deux doigts d'exploser. Et moi je suis la reine des connes, enchantée — non mais sérieux, il la prenait pour qui ? Un des deux devait bien savoir ce qui se passait, et ce n'était définitivement pas elle.
Sa tête jouait du tambour. Son estomac dansait la tecktonik. Ses neurones hurlaient dans tous les sens en se cognant à tous les meubles. Elle ne dormait pas toujours hyper bien, mais la douleur n'avait rien à voir. On l'avait frappée. Ou secouée. Droguée, sûrement. Peut-être autre chose. Peut-être pire.
... Et ce gars était drôlement calme et tranquille, pour un gardien de prison. Il ne se tenait même pas devant la porte. C'était débile. Elle aurait pu partir, là. Il faisait mal son job.
Ou bien. Ce n'était pas son job, et il lui avait dit la vérité.
Okay, okay. Deux secondes. Mains sur son visage, elle laissa filer un grognement. Réfléchis, Dani. La dernière chose que t'ai faite. Les courses ? La gueule ? Aller te coucher ? Les souvenirs lui revenaient, mais dans le désordre le plus complet. Impossible de tout démêler.

« T'es... »

Atanas.
Le visage de son fils lui coupa la réplique. Hébétée, elle détailla l'inconnu des yeux.
Elle n'avait pas fait trop attention, au début, mais ils devaient avoir à peu près le même âge. La petite vingtaine. Trop jeune pour être une connaissance à elle.

Mmmh.

« Tu connais Atanas ? » Pour la deuxième fois, ses vêtements bizarres lui sautèrent aux yeux. « D'où tu sors ? T'es qui ? Tu travailles où ? »

S'ils réussissaient à trouver leur point commun, ils sauraient ce qu'ils faisaient là. Simple comme bonjour.
Enfin ça, c'était à supposer qu'il ne mente pas.


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« Now you made the big time, and your name's in lights ;
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Well - I think I might die.
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Nicolas inspirait et expirait le plus silencieusement possible, comme face à un animal. Elle en était un ; et encore, un chien avait le mérité d’être prévisible. Il savait quand il allait sauter. Savait quand il montrait les crocs pour intimider ou quand il le faisait pour mordre. Elle, en revanche… Difficile de prévoir le coup de poing si elle décidait soudainement que le frapper était la meilleure option.

Un être humain n’était pas toujours logique, il agissait bien plus par pulsions que ses congénères. Et lui, il n’avait rien pour se défendre.
Il aurait aimé être devin et savoir quoi dire pour la calmer. Une fois sereins, discuter de ce qui allait et ce qui n’allait pas aurait été bien plus aisé – à défaut d’être agréable, sa tête et sa gorge le faisaient toujours souffrir.

T’es…

« Tu connais Atanas ? D'où tu sors ? T'es qui ? Tu travailles où ? »

Il la regarda, un peu hébété. Ça en faisait, des questions à la fois. Atanas… Le nom sonnait étranger et il ne l’avait jamais entendu de sa vie. Quant au reste…

Il sentit sa gorge protester et lui offrir un arrière-goût des flammes de l’enfer. Elle aurait plutôt dû s’estimer heureuse qu’elle ne l’arrache pas à coup de dents, cette ingrate.

« Je ne connais personne de ce nom. » répondit-il, toujours assis car il ne faisait pas confiance à ses jambes.

Il se tâta à lui dire qu’il s’appelait Nicolas et sortait d’une forêt (où il ne travaillait pas vraiment), mais il avait assez de jugeotte pour se rendre compte que ça n’aurait fait qu’attiser sa méfiance. On ne tendait pas la main aux gens comme lui, c’était une question de bon sens. Le monde en était rempli. La louve allait lui sauter dessus à la moindre brèche et il préférait éviter que toute cette histoire ne finisse en pugilat.

« Je m’appelle Nicolas. Je viens de Paris. »

Ce qui n’était vrai qu’au sens le plus strict, sur la route, et seulement quelques fois par an. Mais il ne connaissait aucune ville plus parlante, et la forêt du Maine… Enfin, il allait au plus simple.
Restait à avoir d’où elle venait, elle. D’un autre plan de l’existence ? Songea-t-il avec un nouvel œil perplexe à ses vêtements.


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Les épaules de Yordanka s'affaissèrent sur un grognement frustré. Fais chier. S'il avait connu Atanas, elle aurait eu sa petite idée sur le pourquoi et le comment — son fils était un imbécile fini, et ses amis pas beaucoup moins. Ç'aurait bien été son genre, de s'attirer des ennuis. Et s'il en avait eu, elle serait allé le chercher. Evidemment qu'elle serait allé le chercher.
Les chiens ne font pas des chats. Il lui ressemblait tellement qu'il lui faisait peur, parfois.
Ce type-là parlait trop bien et se tenait trop tranquille pour avoir l'air de faire partie d'une clique de skinheads, sans compter que le style ne collait pas — mais on ne sait jamais. Elle était prête à croire à un pauvre gars fraichement débarqué dans le club, si ça pouvait expliquer ce qu'ils fichaient là.
Quelque chose clochait, dans cette histoire, et ne pas savoir quoi lui filait des envies de meurtre à la douzaine. Elle voulait comprendre.

Aussitôt qu'il parla, son visage se défit.

« Je m’appelle Nicolas. Je viens de Paris. »

Paris.
Son air ahuri vira à l'incompréhension ; puis ses sourcils se froncèrent sur une grimace et, sans jamais le lâcher des yeux, elle se mit à arpenter ce qu'elle avait de connaissances géographiques. Sofia, Bucarest, Budapest, Varsovie, Berlin, Amsterdam — Paris, Paris. La Tour Eiffel ? Notre Dame ? Paris. C'était quel pays, déjà, Paris ?
Elle visualisait bien la forme — le machin à côté de l'Allemagne, là — mais le nom refusa de lui revenir. Et peu importe. Elle n'avait pas besoin du nom pour savoir que c'était à l'autre bout du monde, encore plus loin que le putain de pays stupide où sa soeur avait décidé de se barrer en chantant.
Elle se souvenait encore du trajet.
Complètement perdue, elle leva une main entre eux. Temps-mort.

« Okay, okay. Deux secondes. J'habite à Plovdiv. Je suis bulgare, répéta-t-elle, abasourdie, comme si ça risquait d'aider qui que ce soit. J'ai jamais foutu un pied à Paris. »

Mains sur la tête, paniquée, elle fit défiler les raisons pour lesquelles on aurait pu la kidnapper et la virer hors du pays. Peut-être que c'était lui qui avait été emmené en Bulgarie, et pas le contraire ? Sûrement. Il devait bien parler bulgare, de toute façon — elle ne l'aurait pas compris, sinon.
Elle voulut respirer, mais l'incompréhension reprit le dessus.

« Je comprends rien. Je comprends rien du tout », grinça-t-elle, bras croisés contre elle pour essayer de se rassurer un peu.

Ça faisait des années et des années qu'elle ne s'était pas sentie aussi seule.
Ceux qui lui avaient fait ça allaient le payer, et pas qu'un peu.


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La jeune femme ne devait pas aimer Paris – ou bien le nom ne lui disait rien, car ses traits se figèrent et Nicolas chercha immédiatement quoi rajouter à sa menue présentation. Bonjour, je m’appelle Nicolas, je viens de Paris. Il ne voyait pas quoi ajouter, quoi dire pour qu’elle desserre les poings.
Il ne savait pas comment il était arrivé ici, ni ce qu’elle faisait là, et même en le désirant très fort il ne pouvait rien changer à tout cela.

Il démêla très vite le nœud qu’il s’était fait à l’estomac. Pas le temps pour les regrets. On désencombre tout, on reprend tout à zéro.
Aller de l’avant, ne pas se laisser avoir.

La minute d’après, c’était lui qui la regardait de travers.

« Okay, okay. Deux secondes. J'habite à Plovdiv. Je suis bulgare. J'ai jamais foutu un pied à Paris. »

Jamais foutu un pied à Paris, d’accord – mais le reste ? Plovdiv, bulgare ? Les noms lui écorchaient les oreilles, il aurait été infoutu de replacer ces endroits sur la carte. Nicolas connaissait parfaitement ses forêts, mais la France dans son entièreté lui échappait ; il ne pensa pas un seul instant que « bulgare » ou « Plovdiv » puisse se trouver hors des frontières. Le reste du monde n’existait qu’à son échelle, et il était drôlement petit.

Personne ne se serait embêté à les convoyer plus loin qu’au Sud. Ils devaient être dans un port quelconque, c’est toujours là qu’on embarque ceux dont on espère se débarrasser – et direction le nouveau monde. On ne se reverra plus.

L’idée ne lui plut pas, mais comme sa compagne d’infortune, il ne comprenait rien et ça commençait à lui faire tourner la tête. Suivant le fil rouge qu’il s’était créé, il mit sa nausée sur le compte du roulis du bateau, même s’il ne sentait rien. Il posa ses paumes à plat par terre, dans l’espoir de deviner quelques vagues. Il n’y avait rien, tout était silencieux.

Un soupir agacé fila entre ses lèvres abîmées.

Il revenait sur ses positions ; avec des vêtements et des noms pareils, cette fille était forcément d’origine étrangère.
Mais d’où venait-elle ? Qu'essayait-on de faire d'eux ?

Trop de questions et pas assez de réponses.


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