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Felix Meyrick
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Felix Meyrick

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Quand Felix reçoit la lettre, il a, tout d’abord, une envie impérieuse de ne pas la lire et de la brûler. Même une semaine après, sa petite excursion dans l’Erèbe lui chauffe encore l’esprit. Son corps martyrisé lui a rappelé ses erreurs pendant plusieurs jours, et son poignet avait pris une jolie couleur violacée qui s’estompait avec douceur et lui rappelait à chaque instant qu’il aurait bien aimé garder ce couteau, au moins, pour tous les problèmes qu’il lui a causé.
Alors, oui, même s’il a accepté sous pression intense (le jugement oppressant d’un certain trop haut gradé), Felix a envie d’ignorer la lettre et continuer sa vie comme si l’incident de la semaine passée n’existait pas.

Donc il la laisse croupir sur son bureau pendant deux jours, lui jetant un regard vilain de temps à autre. Comme personne n’est venu le chercher à sa porte, il imagine que ça n’a rien de super grave, alors ça peut attendre.
Un soir où il se sent particulièrement d’humeur brave, il l’ouvre et lit le contenu. C’est une convocation, comme il s’y était attendu, en rapport avec l’incident de l’Erèbe. La date notée est celle du 16, et Felix, en connaissance de cause, ne peut plus l’ignorer.
,
Alors il se prépare ce jour-ci, la mort dans l’âme (et, il suppose, dans le corps, en permanence) et une envie brusque de se casser quelque chose. Il n’y a plus de traces de cette journée sur son corps, mais elle est encore bien claire dans son esprit. On oublie rarement une journée comme celle-ci (sauf quand on est mort et que la mort vous happe la moitié de vos souvenirs).

Il ne fait rien de spécial, se contente juste de trainer des pieds à travers la ville et de regarder le sol avec une insistance qui aurait été indécente si le sol avait été une jeune demoiselle. Il n'est même pas certain de ce qu’il va bien pouvoir dire. Il n’a jamais fait une déposition de sa vie, il ne sait même pas comment ça se passe. Techniquement, il n’a rien à se reprocher. Normalement. A part si, comme ce bon vieux Yakov (may he eat so much fucking dirt this beautiful cunt), on juge grave et décevant le fait de ne pas aider une daemon parce qu’on ne veut pas aggraver la situation.

Il est certain qu’elle va bien.

(Non. Pas du tout. Il espère qu’elle n’a pas trop souffert.)

Felix arrive aux bureaux avec l’expression fermée d’un homme qui se prépare à un enterrement très difficile. L’enterrement, ici, c’est celui de sa virginité de déposition, ce qui lui semble quand même une occasion grave. Il aurait du boire un coup de whiskey avant, ça l’aurait aidé.

Il a l’impression qu’il va beaucoup parler.

Il se dirige sans aucune certitude vers des bureaux, les épaules basses mais le pas moins trainant. Ca a l’air d’être le secrétariat. Au pire il aura la grosse honte de se faire rediriger avec un sourire diplomatique.

Felix triture la lettre entre ses doigts, s’éclaircit la gorge.

« Bonjour, commence-t-il par dire parce qu’il est poli. J’ai, euh, une convocation. »

Sur ce, il glisse la lettre sur le bureau et commence une longue prière silencieuse à Dieu, en qui il n'est même pas sûr de croire.

Pourvu qu’il soit au bon endroit. Il n’a pas envie de recommencer cette pénible conversation.


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Mar 29 Déc 2020, 23:03

Lorsque vous vous présentez au secrétariat, au fond du hall, c'est un homme quelconque avec des lunettes qui vous adresse un "bonjour" et un sourire poli. Il se saisit de votre convocation ; l'observe quelques secondes — le temps de la lire, vraisemblablement — puis attrape un crayon et note votre numéro sur la lettre. Une façon comme une autre de la tamponner, vous supposez.
La seconde suivante, il vous rend la convocation et tend le bras vers votre droite. Il vous explique que vous devez vous rendre au secrétariat de la police ; vous indique la direction — rien de bien compliqué, heureusement — et vous souhaite une bonne journée.
Un échange simple. Jusque-là, pas de soucis.
Le chemin jusqu'au second secrétariat est relativement  bref. Vous croisez quelques personnes dans le couloir, sans qu'aucune ne s'inquiète ni ne s'étonne de votre présence ; au-delà de quelques "bonjour", ils ne s'arrêtent pas sur votre passage. Partie publique, certainement.
Puisqu'il n'y a personne devant le bureau du secrétariat quand vous rentrez dans la pièce, vous vous y rendez directement. La secrétaire vous sourit, prend votre convocation, vérifie le numéro, puis jette un œil à l'horloge sur le côté avant de vous demander de patienter quelques instants.
Elle ne vous dit pas combien de temps ça va prendre. Elle désigne des chaises dans votre dos, alignées contre le mur, et vous invite en silence à vous y installer ; le temps de vous diriger par là, à défaut de mieux, elle s'éclipse par une porte derrière son bureau.
Pour s'occuper de votre convocation, avec un peu de chance, et pas pour prendre le café. Sait-on jamais.

Au final, vous n'aurez pas attendu longtemps. Une minute plus tard, elle est revenue à son bureau ; vous en passez encore deux à observer le passage des policiers de droite à gauche avant que l'un d'eux ne se dirige vers vous.
Vous n'avez eu le plaisir de converser qu'avec deux d'entre eux. Celui-ci n'est ni Milica, ni Yakov. Plus grand — un mètre quatre-vingt révolu ;  plus large d'épaules. Il a la peau foncée, un air latino. Un peu de barbe. Cheveux bruns, épais, courts. Yeux marrons. Plutôt joli garçon, mais rien de particulier au-delà de ça.
Le sourire qu'il vous adresse en s'arrêtant devant vous est charmant, dans un sens très superficiel. Poli plus que chaleureux, disons.

« Bonjour. Felix, c'est bien ça ? Je m'appelle Javier. Je vais m'occuper de votre déposition, dit-il en agitant doucement le dossier qu'il tient dans la main gauche ; la droite est occupée par une tasse de café. Si vous voulez bien me suivre. »

Vous n'avez pas à le suivre bien loin. La porte qu'il ouvre du coude se trouve à quelques pas seulement sur votre gauche ; face au secrétariat.

La pièce dans laquelle il vous fait rentrer est assez vaste. Ouverte, également : pas de murs entre les différents bureaux. Quelques autres personnes sont disséminées de-ci de-là, créant un léger bruit de fond constant, mais aucune ne fait particulièrement attention à vous lorsque vous rentrez. Chacun est occupé de son propre côté.
Le policier s'arrête un bref instant pour observer la pièce, puis part s'installer au bout tout à gauche, là où il y a le moins de monde.
Le bureau auquel il s'installe est simple. Vide, également, à l'exception d'un pot à crayon. Pas un bureau personnel, vous supposez.
Une fois la tasse et le dossier posés, il vous fait signe de vous asseoir de la main.

« Oh. Excusez-moi — vous voulez du café, peut-être ? Ou de l'eau ? »

Il tapote sa tasse de l'index, un rien soucieux.
Poli, toujours.


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Felix Meyrick
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L’enfer de l’administration est quasiment méconnu de Felix, il doit bien l’avouer, mais il n’avait pas hâte de le rencontrer. Techniquement, ça n’a rien de bien compliqué. La personne à l’accueil est polie, rapide et lui indique le chemin à suivre. Felix a un peu l’impression d’être un enfant que l’on trimballe partout parce qu’il est trop jeune pour avoir une opinion sur si oui ou non il a envie d’aller quelque part, mais à part ça, rien de bien horrible.
Pour lui, c’est la mort, parce qu’il doit parler à des gens sans avoir trop l’air débile, et c’est bien compliqué quand on est… Lui.
Il ne traîne pas des pieds dans les couloirs, trouve sa destination sans trop de difficultés, et la secrétaire ne lui demande pas de lui expliquer la raison de sa venue, ce qu’il pense être une bénédiction des Dieux. Elle se contente de lui prendre sa convocation et de lui demander d’attendre.

Attendre. Pas de temps spécifié. Felix a assez entendu son frère maudire l’administration sur les temps d’attente pour savoir que ‘un instant’ peut être 5 minutes comme cela peut-être 2 heures. Il ose espérer que ce sera le premier cas pour lui parce qu’il se sent déjà assez idiot et anxieux à regarde le monde passer hissé sur sa chaise au fond de la pièce.

Il n’attend pas longtemps, bien heureusement, et son regard suit avec appréhension grandissante le policier qui s’approche de lui. Uh. Uh.

Felix cligne répétitivement des yeux tandis que l'homme lui parle. Il est, d’abord, vaguement surpris de l'entendre dire son prénom. Pas parce qu’il n’est pas sensé le savoir, il est écrit sur le dossier, mais parce qu’il s’attendait à ce qu’on l’appelle par son nom de famille. Il y a quelque chose de très déconcertant à ce qu’on s’adresse à lui comme ça dans un cadre administratif, mais il imagine qu’à Asphodèle, il y a pas mal de gens qui ne se souviennent pas de leur nom de famille.

Ca n’a pas d’importance, vraiment, Felix est juste un peu dramatique et Javier est… Un policier…

Javier, d’ailleurs, c’est un prénom qui lui semble familier. Il n’arrive pas à mettre le doigt dessus tout de suite, trop occupé à hocher la tête machinalement, puis se lever, et enfin, à coordonner ses jambes pour éviter de se rétamer sur le chemin. Le nom tourne et vire dans sa tête tandis qu’il le suit jusqu’à la pièce suivant, non loin de la première.

Il n’est pas certain d’être rassuré qu’ils soient dans une pièce plutôt grande et pas seuls. D’un côté, il voit en quoi être seul dans une petite pièce avec quelqu’un peut être angoissant, d'un autre il n’est pas sûr d’aimer avoir un public, même si le public ne fait pas attention à lui.
Felix ne s’attarde pas sur les autres, posant son regard sur le bureau auquel il va exposer à Javier qu’il a fuit le danger.

Il entend encore la douce voix de Yakov, et il n’a même pas à se concentrer pour s’en souvenir. Pas un bon signe.

Il s’assoit automatiquement quand le policier lui fait signe, son regard se posant momentanément sur lui quand il lui demande s’il veut quelque chose à boire. Un dilemme pour commencer sa journée. Bien. Bien.

Javier, Javier… Où as-t-il entendu ce prénom?

« Je-… un café, si c’est pas trop demand-… »

Ca lui revient comme un coup de tonnerre - la voix de Yakov résonne encore dans sa tête.

« Ah, vous-… Vous êtes le noyé. »

Yes, Felix, this is how you talk to people you’ve just met, perfect.

Il s’éclaircit la gorge, s’empresse de continuer:

« Dans l’Erèbe, Yakov vous a mentionné. Il disait que vous… »

Il fait une pause, essaie d’articuler ses mots de manière moins offensive.

« Que vous aviez potentiellement connu un triste destin avec l’eau. »

Ca n’a. Pas l’air beaucoup mieux. Il tente d’avoir l’air calme mais ses mains posées sur ses cuisses s’agrippent avec beaucoup de force à son pantalon. Son visage est neutre quoi qu’un peu crispé. Il ne tente pas le sourire. Il aurait juste l’air très énervé, et il n’est pas encore énervé - pas contre ce pauvre Javier, en tout cas.


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Sam 02 Jan 2021, 00:51

Aussitôt le mot "café" prononcé, le policier hoche la tête et commence à se redresser — pour, vous supposez, aller chercher le café en question. Pas ennuyé le moins du monde. Un minimum serviable, selon toute vraisemblance.
Puis s'arrête aussi vite.
Mains appuyées sur le bois du bureau, à mi-chemin entre être resté assis et s'être levé, il pose sur vous un regard étonné. Nul besoin du proverbial "pardon ?" quand il est écrit aussi clairement sur son visage.
Compréhensible, sans doute, sachant que l’étiquette que vous venez de lui coller est un rien brutale et inattendue. Et pour autant, la surprise ne dure pas tant que ça. Le temps que vous repreniez et explicitiez, il s'est rassis ; a dérobé le regard vers la porte, lèvres serrées sur un sourire crispé qui, à la mention de Yakov, vire à la grimace.
Ça ne dure qu'un instant. Une seconde, pas plus. Vous vous en rendez à peine compte et déjà il s'est repris et a secoué la tête, professionnel à défaut de sembler heureux. Le souvenir ne doit pas l'être, quoi qu'il en soit, s'il s'est réellement noyé. Ça peut se comprendre.
Lorsque vous avez fini, il se lève.

« Je vais demander à ce qu'on vous apporte un café. Un instant. »

Il glisse le dossier dans sa main avant de repartir à grandes enjambées vers la porte, vous laissant seul un court instant. Mais court, vraiment. Il laisse le battant ouvert derrière lui et ne passe pas plus de trois, quatre secondes de l'autre côté avant de revenir. Il a dû faire passer le message, et ne pas s'en charger lui-même.
Assis de nouveau, il repose le dossier devant lui et vous adresse un semblant de sourire.

« Bien, donc. Oui, euhm — oui, reprend-il, sourcils froncés, un rien confus. J'étais là-bas, et je me suis. Noyé. C'est bien ça. Pas le meilleur moment de ma carrière. »

Le sujet ne l'enchante pas. Ça se voit ; s'entend. Vous ne pensez pas qu'il soit particulièrement en colère à l'idée de l'évoquer. Juste... Mal à l'aise. Ce qui, encore une fois, peut s'entendre étant donné la nature de la discussion. De un, il a vécu une expérience sûrement traumatisante ; de deux, ce n'est pas l'exploit glorieux dont on pourrait aimer se vanter. "Je me suis noyé en essayant de sauver quelqu'un", soit. "Je me suis noyé" tout court, ça fait moins rêver les foules.
Nerveux, il ouvre la chemise et en tire la première feuille. Un court paragraphe rédigé à la main y trône ; vous auriez tendance à dire que c'est de l'anglais, vu d'ici, mais la voir à l'envers n'aide pas.

« Je vais juste... Écouter votre version des faits, pour commencer, si vous le voulez bien, explique-t-il en tirant une feuille blanche pour la poser sur la première. Et prendre des notes. Vous pouvez commencer par me décrire ce qui s'est passé purement en lien avec l'Érèbe. Est-ce que... L'eau vous a attaquée, ou un arbre, ou des plantes, et cetera. Tout ce qui a pu vous arriver de cet ordre ce jour-là. »

Il se saisit d'un crayon ; marque une brève pause.

« Et... Juste par curiosité. » Il trace un point appliqué sur la feuille, très concentré sur la tâche. « Qu'est-ce qu'il vous a dit à mon sujet, au juste ? »

Dit sur ce ton, effectivement, ça sonne anecdotique à souhait.
En passant, si vous avez le temps.


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Felix Meyrick
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Felix Meyrick

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Felix se sent vaguement désolé d’avoir abordé le sujet. Il imagine que ça ne doit pas être un souvenir que l’on souhaite se remémorer ; il n’a déjà pas très envie de se souvenir de cette journée, et pourtant il s’en est sorti en vie. Enfin, pas. Noyé. Ou écrasé par un arbre. Ou suffoqué par des racines et la terre.
Ou bien encore poignardé par son très aimable compagnon au sweater néon.
Rien que d’y penser, il s’exaspère lui-même de ses choix.

La grimace du policier à la mention de Yakov ne lui échappe pas. Il ne peut pas lire dans ses pensées ou prétendre comprendre ce qu’il pense du capitaine, mais il n’a pas l’impression qu’il soit absolument subjugué par la personnalité ravissante de ce dernier. Un léger sentiment de camaraderie monte dans sa poitrine.

Il le regarde se lever pour aller demander son café, prend un petit instant pour se faire un court pep talk sur comment ne pas être a complete moron et parler comme un humain normal. Il a pourtant eu plus de pratique récemment avec tous ce nouveau monde, mais, visiblement, peu importe comment on l’éduque, un corniaud reste un corniaud.
Lorsque Javier revient, c’est pour lui confirmer qu’il s’est bel et bien noyé. Felix ne sait pas trop quoi dire là-dessus. Pas de condoléances possibles, il est déjà mort depuis un bout de temps. Et il est bien là, en face de ses yeux. Il a l’air en bonne santé pour un noyé.
Ca ne rend certainement pas l’expérience plus agréable.

Felix lui adresse un petit sourire contrie qui consiste à étirer ses lèvres sur une ligne plate qui remonte très légèrement sur les extrémités sur un visage qui se veut sympathique. Le summum de son art, c’est certain.
Son regard glisse sur les feuilles, mais il ne se fatigue pas à essayer de lire. Tricher en cours en essayant de lire les feuilles des autres n’a jamais été son fort, et, en toute honnêteté, il s’en fiche un peu. Il veut juste en finir avec ça et s’enfermer dans son atelier sans contact humain pendant tout le reste de la journée.

Felix écoute plus ou moins attentivement le policier, l’angoisse montant déjà à propos de ce qu’il doit dire. Rien de bien compliqué, Felix, on se calme. Il ne va pas finir en prison, il avait le droit d’être dans l’Erèbe et le droit de se casser quand ça partait en couille. Rien. De. Mal.
Il hoche la tête pour signaler qu’il a compris ce qu’on lui demande, mais Javier ne s’arrête pas là.

« Et... Juste par curiosité. Qu'est-ce qu'il vous a dit à mon sujet, au juste ? »

Uh.  Juste par curiosité. Felix n’est pas le plus doué pour lire les autres, mais cette phrase lui indique qu’ils rentrent dans une phase de gossip (comme le disent les filles) sans parallèles. Pas quelque chose dont il a l’habitude.

Okay, une chose à la fois. D’abord, l’Erèbe.

« Je ne me suis pas approché de l’eau, clarifie-t-il tout de suite, la voix assez basse pour cacher un quelconque tremblement traitre. Mais je me suis fait agressé par beaucoup d’arbres - et autres végétaux, je suppose. Jeté, attrapé par des branches et des racines, frappé contre le sol, voir carrément ligoté au sol. »

Il fronce les sourcils, retrousse le nez, une moue peu amusée sur son visage. Pas de bons souvenirs, ça, c’est certain.

« Si on ne m’avait pas libéré, je pense qu’elles m’auraient suffoquées. »

Ou qu’elles lui auraient brisé tous les os, au choix. Quelque chose de très réjouissant, en tous les cas. Il a eu de la chance, il imagine, dans son malheur. Il n’est pas sûr d’apprécier sentir ses os craquer sous la tourmente des racines ; il s’est fait cassé assez d’os dans sa vie pour savoir que ça n’avait rien d’agréable.

Maintenant, la corvée de Yakov. Il grimace.

« Il n’a rien dit de spécial. Que vous êtes le subordonné d’un autre, qu’il vous a perdu, ce genre de choses. »


En soit, rien d’incriminant dans ses paroles, mais c’était toujours le ton avec lui. Il serre ses doigts sur son pantalon, le dos beaucoup plus droit qu’il n’en a l’habitude. Il ne quitte pas le policier du regard, mais ne le regarde pas non plus dans les yeux. Les épaules, les lèvres, à la limite, rarement plus haut.

« Il avait juste-… Sa façon de parler était… »


Comment dire. Son regard glisse jusqu’aux mains du policier, le coin de ses lèvres se tirant vers le bas.

« Il n’avait pas l’air particulièrement concerné par ce qu’il vous est arrivé. »


Pour ne pas dire pratiquement indifférent. Il pouvait mal s’en souvenir, avoir une vision biscornue de ses paroles, son ton et son attitude seulement parce que la policier a une gueule qui ne lui revient pas, mais, franchement…

Il pense s’en souvenir un peu trop bien.


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I have done nothing wrong my entire life, officer Empty dES RYTHMES LATINOOOS

Sam 02 Jan 2021, 18:05

Le crayon se met à glisser sur la page blanche au rythme de ce que vous dites. Vous le sentez hésiter, parfois, sans savoir qui de la formulation, de la rédaction, de la traduction ou d'autre chose le ralentit. Pour autant, il suit et rattrape sans mal.
Aucune émotion ne vient trahir ce qu'il peut bien penser de votre récit — s'il en pense quoi que ce soit. Il reste concentré ; yeux posés sur la feuille, relevés uniquement lorsque vous marquez une pause. Attentif. Professionnel.
Ce qu'on pourrait attendre d'un policier prenant une déposition, en somme.
Un hochement de tête sombre vient ponctuer la possibilité d'une suffocation. Le crayon glisse sur la feuille ; souligne certains termes. Il profite que vous ayez vraisemblablement fini cette partie pour revenir vers le début et en souligner d'autres.
Pendant ce temps, vous reprenez sur le second sujet.
Javier laisse filer un "mmh" qui ne vous apprend pas grand chose, yeux toujours baissés sur la feuille. Il n'en fait plus rien ; à un moment, il faut bien qu'il redresse la tête et les épaules. Ce qu'il fait.
Vous hésitez ; ses yeux passent sur les vôtres sans chercher à accrocher votre regard. Il les laisse longer votre visage et vos épaules sans trop s'attarder où que ce soit. Sans se montrer insistant.
Il attend.
La fin de votre réponse lui tire à peine un semblant de réaction. Son regard dévie vers la gauche ; le pouce de sa main libre appuie méthodiquement sur les phalanges des autres doigts. Vous ne sauriez dire s'il est triste ; blasé ; indifférent ; en colère. Ce que vous pouvez affirmer avec certitude, en revanche, ni la moindre once d'hésitation, c'est qu'il n'est pas surpris. Rien de ce que vous avez dit ne l'a fait cligner des yeux ou les ouvrir plus grands. Encore moins s'exclamer ou faire la grimace.
Il encaisse les informations en silence, à contempler le sol, les feuilles, puis vous adresse un léger sourire.

« ... Je vois. Merci de m'avoir répondu. »

Sa voix file dans un souffle, sans énergie ni motivation. Affecté, à priori. L'option "blasé ou indifférent" semble moins crédible qu'une seconde auparavant.
Bon — vous pouvez aussi affirmer qu'il n'est pas heureux. Mais ça, ça semblait évident. Vous ne venez pas de lui annoncer qu'on l'avait pleuré pendant des heures ni que sa mort (momentanée) avait pu être source de traumatisme pour ses collègues. Vous doutez que ça fasse plaisir à grand monde d'entendre "il avait l'air de s'en moquer" — et ce peu importe la nature des relations entre les deux individus.
Après une inspiration qui ressemble drôlement à un début de soupir, il tapote l'extrémité plate du crayon contre la feuille.

« Est-ce que vous pouvez me parler des personnes que vous avez pu croiser, maintenant ? Ce qu'elles faisaient, pour ce que vous en savez. Qui elles étaient. »

Dos appuyé contre la chaise, il fait un geste vague du poignet.

« Pas pour dénoncer qui que ce soit, pas d'inquiétude. On cherche juste à recouper les évènements. Écarter toute cause humaine qui aurait pu causer des anomalies. »

Il grimace.

« Ou, euhm. Daemon. Toute cause — vivante ? Erh... » Il secoue la tête. « Vous me comprenez. »

Terminologies problématiques. Les petits désagréments de l'après-vie.


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Le policier n’a pas l’air surpris d’entendre ce que Felix a à lui dire sur Yakov, et donc il n’a pas dû se tromper sur son opinion du capitaine. Il n’a pas l’air enchanté d’entendre que l’autre policier en a eu strictement rien à faire qu’il se soit noyé, mais ça, en même temps, à qui est-ce que ça ferait plaisir? Il doit plus avoir à faire au capitaine que lui, qui ne l’a vu qu’une fois dans sa mort (et bien heureux que ça ne soit qu’une seule fois), alors il doit bien savoir mieux que lui comment il est. Visiblement, il n’ont pas une relation transcendante.
Felix compatit et lui rend son maigre sourire, désolé d’être le porteur d’une telle nouvelle. Le pauvre policier a tout de même l’air d’avoir pris un petit coup sur le coin de la tête. Au moins, ils vont pouvoir s’éloigner du sujet maudit de Yakov, et retourner sur le sujet pas moins maudit de l’Erèbe.



« Est-ce que vous pouvez me parler des personnes que vous avez pu croiser, maintenant ? Ce qu'elles faisaient, pour ce que vous en savez. Qui elles étaient. »

Felix essaie de ne pas faire la grimace, mais ses sourcils se froncent automatiquement. Il n’y pas grand chose dans cette journée dont il a envie de parler, mais soit. Il faut y passer. Après ça, plus personne ne viendra lui poser de questions sur ce fameux jour. Probablement.

Javier lui spécifie que ça n’est pas pour dénoncer qui que ce soit, mais il a un peu de mal à y croire. Pas qu’il en ai spécialement quelque chose à faire de vendre la mèche sur Ross et sa copine, ils n’ont rien à voir avec lui. C’est factuel, de toute manière. Il doit juste se contenter de répéter ce qu’il a vu et entendu, et avec un peu de chance, Javier sera professionnel et son jugement ne le hantera pas pendant des semaines. 

Le petit couac dans l’expression tire un vague sourire à Felix. Il comprend très bien. Au moins, il n’a pas à parler dans son métier, et donc les erreurs sont plus rares de son côté, mais dans sa tête, ça n’est toujours pas très clair.

Felix joint ses mains sur ses cuisses, et, immédiatement, ses doigts commencent à se torturer. Il garde son regard au même endroit, jamais trop haut, jamais trop bas, prend une inspiration.
La corvée.

« Il y avait une daemon dans la rivière, qui semblait avoir des problèmes, mais je ne me suis pas approché. Un autre daemon avec moi dans la forêt, qui est allé l’aidé. Je ne lui ai pas parlé aussi. Ensuite… J’ai rencontré deux autre daemons. Une femme, pas très grande, peau mate, je crois que son prénom est Ana, et un homme, grand, peau très noire - Ross. »


Ah, lui, il ne risque pas de l’oublier, c’est certain.



« Il se faisait un peu… malmener. Par la nature, j’entends. Ana m’a dit qu’elle faisait son travail, des prélèvements, vérifier les données, un truc du genre. L’Erèbe avait l’air de la laisser tranquille, en tout cas. »

Chose toujours un peu étrange, mais l’Erèbe devait avoir ses préférés.

« Ca m’avait l’air légitime, dit-il en haussant les épaules, le regard se baissant sur ses mains. Elle a demandé à Ross de me raccompagner à cause l’instabilité, et après… Un peu plus loin, les racines. »

Felix se raidit. Il a l’impression de parler depuis des heures, la gorge déjà sèche. Il n’a vraiment pas l’habitude de faire ça.

« Il m’a aidé à m’en défaire, et puis Yakov et Milica sont arrivés à ce moment là. Je... j’imagine que je n’ai pas besoin de vous parler d’eux. »

Il espère, du moins, sinon le problème est plus profond qu’il ne le pense.
Felix remonte son regard - toujours au niveau du cou.

« Ross leur a dit son travail, à lui et à Ana. Des cadres, quelque chose dans ce genre. J’ai pas… la meilleure mémoire pour ce genre de choses. »

Le moins que l’on puisse dire. Il se souvient de ‘cadre’, ‘meurtre’ et 'faune, flore’, ce qu’il trouve déjà pas mal. Il baisse à nouveau les yeux sur ses mains, se rappelle du détail crucial de cette histoire.


« Ross avait un couteau, aussi. Que je lui ai emprunté. Et que Yakov lui a confisqué. Vous avez dû le voir passer. »

Normalement. Si Yakov n’avait pas décidé de le garder pour en faire sa femme.

Il se tait, enfin, relevant le regard jusqu’aux yeux du policier, interrogateur. Il ne pense pas avoir plus à dire, et il n’est pas certain de ce qu’il est sensé dire de plus.
Ses mains, elles, se figent enfin sur ses genoux.


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I have done nothing wrong my entire life, officer Empty il fAIT TOUJOURS TRES C H A U D

Dim 03 Jan 2021, 04:40

Même chose que précédemment. Vous parlez ; il tourne le crayon dans sa main pour poser la mine contre la feuille et annote. Un deuxième point vient tacher la page et créer un second paragraphe, qui se remplit rapidement.
Une daemon dans la rivière. Un autre daemon qui est allé la rejoindre. Deux autres daemon. Une femme ; Ana. Un homme ; Ross.
Pour chaque nouveau nom, chaque nouvelle description, il passe à la ligne et prend de nouvelles notes. Pas besoin d'être devin pour comprendre ce qu'il fait. Chaque individu à sa place et à côté, de quoi rajouter des précisions si jamais il fallait en rajouter. Méthodique et efficace.
À un moment il va pour se saisir de sa tasse mais, après une brève hésitation et un coup d’œil dans votre direction, s'abstient. Au lieu de ça, il se remet à écrire et à hocher la tête.
Arrivé à la mention de ses collègues, Javier cesse son manège et fait tourner le coin de la page pour se saisir de celle qu'il a laissée rangée derrière. Il la parcourt rapidement des yeux ; les relève pour vous signaler qu'il vous écoute, puis les rebaisse lorsque vous faites de même.
Il lâche sa lecture pour reprendre quelques petites choses sur la feuille qui vous est attribuée. Le crayon vient tapoter pensivement contre son menton — jusqu'à ce qu'un sourire glisse sur ses lèvres, regard posé sur la porte, quelque part dans votre dos, et qu'il ne fasse signe à quelqu'un d'approcher.
La personne en question ne tarde pas à arriver dans votre champ de vision. C'est une jeune femme à la peau mate, quoique plus claire que celle de votre interlocuteur ; petite, aussi — plus que vous. Cheveux bruns au carré, assez courts. Veste de la police.
Elle dépose une tasse blanche remplie de café  devant vous. Le tout avec un sourire amical et un "voilà" enjoué qui respire la bonne humeur.

« Merci, hermanita.

— De rien ! N'hésitez pas, si vous avez besoin d'autre chose.  »

Elle part sans rien ajouter.
Maintenant que vous avez aussi à boire, le policier pose son stylo pour prendre une gorgée de son propre café.

« J'ai mention d'un Ross et d'une Ana, en effet. Une daemon dans l'eau également, reprend-il en ouvrant le dossier pour feuilleter d'autres pages. Et un autre avec elle. Elle a pu être sauvée, d'ailleurs, si ça vous intéresse. Parrr... Cocytus. Un garde. »

Il ajoute la précision comme après-coup, au cas où le nom ne vous dise rien. Vous ne sentez aucun jugement particulier dans sa voix ; pour autant que vous en sachiez, la précision est réellement là au cas où ça puisse vous intéresser.

« Aucune mention d'un couteau, mais... » Il ramène la tasse à ses lèvres, sourcils froncés, avant de hausser les épaules. « Ça a peut-être été jugé sans rapport. Si c'est juste une confiscation d'objet dangereux, je suppose que ça n'a pas nécessairement à figurer ici. »

Il ne semble pas entièrement convaincu, mais pas spécialement inquiet pour autant. Songeur, peut-être.

« Pour autant que vous en sachiez, ce couteau avait-il quoi que ce soit de particulier ? Oh, et. » La tasse revient se poser sur le bureau. « Par soucis de transparence, je veux bien que vous me racontiez ce qui a pu se passer ou non avec mes collègues. S'il y a quoi que ce soit à en dire, bien sûr. "On m'a ramené et tout s'est très bien passé" est une réponse plus qu'acceptable. »

Dit-il, un brin d'ironie dans la voix.


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Felix Meyrick
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Felix note avec plus ou moins d’attention les actions du policier en face de lui. Il a l’air attentif (mais c’est son travail), méthodique (son travail) et respectueux - poli, agréable, entre autres. Il ne donne pas à Felix l’envie d’aller s’enterrer, ou de lui faire bouffer de la terre, ce qui est un progrès non-négligeable par rapport à sa dernière rencontre avec la police. Milica, qu’il n’avait pas vue très longtemps, avait été correcte, certes, mais…
Le fait que Javier ne boive pas parce que lui n’a rien à boire ne lui passe par dessus la tête. Il ne lui en aurait pas voulu, n’aurait probablement pas remarqué s’il avait bu, mais le geste le conforte dans son idée de la personne qu’il est.

L’arrivée de son propre café est la bienvenue. Il adresse un sourire plat à la femme qui l’apporte, un vague merci qui se perd dans l’air, et se saisit de sa tasse alors qu’elle est déjà en train de s’éclipser. Felix ne parle pas un mot d’espagnol (à part dire bonjour et encore), mais il imagine que Javier ne vient pas d'appeler la femme ‘ma chérie’. Enfin, il espère, sinon c’est un peu risqué de faire ça au bureau. L’espagnole a l’air d’être une langue assez parlée dans le coin, alors ça ne semble pas être une bonne idée de dire des mots d’amours à tout bout de champ si on veut avoir l’air professionnel.
Enfin, Felix n’a clairement pas la gueule d’un mec qui parle un mot d’espagnol, le risque peut être bon à prendre.

Il prend un gorgée du café qui lui fait immédiatement du bien. Pas le meilleur café qu’il a pu goûter à Asphodèle, mais rien à voir avec la saloperie qui sentait plus la flotte qu’autre chose qu’il avait de son vivant. Au moins, ça a le mérite de l’hydrater.

Il écoute Javier lui confirmer ses propos, et il est bien heureux d’apprendre que la daemon s’en est sortie. Ses épaules se relâchent quelque peu, et il abaisse la tasse sur ses genoux, se sentant un peu soulagé de la nouvelle. Mine de rien, ça l’avait miné un petit moment de ne pas savoir.
Il est presque plus heureux d’apprendre qu’il a évité un garde. Il n’a jamais eu à faire à Cocytus, mais il doit avouer que les gardes en général ne lui donnent pas envie d’être dans leur périphérie. Une question d’écart de force trop important, ou peut-être que c’est juste parce qu’il a été chaleureusement accueilli par Acheron. Peu importe, le moins il les voit, le mieux il se porte.

La non-mention du couteau le surprend légèrement, parce que Yakov avait l’air d’être très perplexe et plutôt omnibulé par la lame de celui-ci. Mais soit, ça peut être juste un objet quelconque et Yakov juste fasciné par les trucs un peu morbide. Il peut y croire. Pas le premier truc chelou qu’il remarque à propos du mec.

Javier continue sur une question sur le fameux couteau, puis, sur la transparence sur ses collègues. En gros, il ne doit rien laisser au hasard. La formulation lui donne un peu envie de rire - pas un beau rire. Il imagine que tout s’est bien passé si l’on ignore sa douce envie de ditch Yakov dans l’étang.

Il prend une autre gorgée du café et équilibre sa tasse sur ses genoux, ses mains toujours bien enroulées autour. Il se sent déjà un peu plus à l’aise et apte à continuer sa déposition. Il regrette toujours, mais maintenant qu’il y est…

« Le couteau n’avait pas l’air vraiment spécial pour moi. Je l’ai tenu en main, j’ai pu l’observer un peu, et je n’ai rien vu de particulier. Ross avait l’air de vouloir le cacher plus qu’autre chose en entendant que quelqu’un venait. »

Il hausse les épaules. Rien de spécial pour lui, toujours, mais il n’était pas vraiment dans le meilleur état d’esprit pour admirer le couteau.

« Yakov et Milica sont arrivés au moment où Ross me libérait. Pas la meilleure première impression pour Ross. Milica est venue me voir pour me demander si tout allait bien, et m’a demandé si tout allait bien. Je leur ai dit que Ross m’avait seulement aidé, même si ses techniques sont questionnable. »

Certaines choses sont flous, et il a un peu peur de dire des choses dans le désordre, ou ré-interprétés, mais il imagine que ça importe peu. Il essaie de rester factuel au possible, se garde de mentionner la mauvaise foi des participants.

« Ensuite Yakov a parlé vaguement de la situation des choses - que l’on a eu tous les loisir de constater auparavant, ajoute-t-il avec une pointe d’amertume. Et il vous a mentionné aussi, à ce moment là. »

Il marque une pause cherche ses mots, la suite de la conversation.

« Il a ensuite demandé à ce que Ross me rende le couteau, qu’il pensait m’appartenir. On lui a expliqué que ça n’est pas le cas, et du coup, il lui a demandé de lui remettre parce qu’il n’a rien à faire avec un couteau comme ça, apparemment. Ross lui a parlé d’Ana, de son travail, de pourquoi il est dans l’Erèbe avec un couteau, mais ça n’avait pas de rapport avec l’Erèbe selon Yakov, et ne justifiait donc pas le couteau, et lui a confisqué. Ross lui a remis sans trop grogner. »

Chose toujours miraculeuse parce que Felix avait l’impression qu’il allait le planter. En retrospective, Felix comprend un peu mieux son humeur.
Il prend une longue gorgée de café, soupire. C’est presque plus long à raconter qu’à vivre.

« Yakov a ensuite dit à tout le monde de le suivre jusqu’à la sortie, mais Ross a insisté pour retourner voir Ana, ce qui est logique puisqu’elle l’attendait, je suppose. Yakov a donc demandé à Milica d’accompagner Ross, et à moi de le suivre. »

Et commence les plus longues 15 minutes de sa vie.

« Je... Ne pense pas qu’il y a grand chose à dire sur le reste. Il m’a vraiment… raccompagné. Sur le plan physique de la chose, tout s’est bien passé. On a un peu parlé. Il m’a demandé si j’avais senti quelque chose de spécial par rapport à l’Erèbe, si la personne qui a crié pouvait être Ana… c’est à peu près tout. Le reste… »

Le reste, sur ce qui est de l’expérience client, ça n’était pas glorieux, mais il n’est pas certain que ce soit ce qui est attendu de lui. Techniquement, Yakov n’a pas fauté. Il y avait juste un conflit de personnalité, sans doute.

« Pas exactement le moment le plus agréable de ma vie, » conclue-t-il avant de reprendre une longue gorgée de café.


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Lun 04 Jan 2021, 16:47

Javier ne prend pas de notes sur le couteau. Il reste vous regarder, contemplatif ; étudie la feuille sous ses doigts, crayon coincé entre l'index et le majeur. Quoi que la description lui inspire, il n'en dit rien. Ni n'en écrit rien, donc.
La partie sur ses collègues, elle, est recopiée. Plus rapidement que le reste — des bribes, des mots-clefs peut-être. Vous n'avez pas l'impression qu'il fasse des phrases, à la manière dont il écrit. Trop haché. Rien ne semble le choquer, en tout cas ; s'il a entendu une version contraire, alors ça ne se voit pas le moins du monde. Hochements de têtes ponctuels, regards jetés dans votre direction pour vous signaler qu'il suit et écoute. Une gorgée de café de-ci de-là.
Le bout du crayon se retrouve vaguement mordillé lorsque vous en arrivez au passage où Ross demande à retourner voir Ana. Il tire sur un coin de la feuille ; regarde celle de derrière. Se mord la lèvre, pensif, puis se remet à noter en silence.
Là où vous jugez ne plus avoir grand chose à dire, la main qui tient le crayon revient se poser contre le bois du bureau. Le policier écoute, tasse au bord des lèvres, ce que vous avez à ajouter ; aucune de vos paroles ne vient rejoindre le papier, mais son regard ne quitte pas votre visage. Jamais insistant, ceci dit. Juste attentif.
Un instant avant qu'il ne détourne le regard vers le reste de la pièce, son sourire se fait compatissant.

« Vous m'en voyez désolé. »

Là encore, vous ne décelez pas une once de sarcasme. Soit il le pense, soit il est bon comédien.

« Je vous dirais bien de me faire une déposition sur tout ce qui n'est pas le plan physique, mais... » Il se remet à appuyer sur ses phalanges, une à une. « Être agréable n'est pas une obligation. Parait-il. »

Une touche d'amertume tire sur les coins de son sourire. Le concept a l'air de beaucoup l'enchanter.
Après quelques secondes de blanc à regarder les deux feuilles, qu'il a placées de façon à pouvoir les regarder l'une l'autre sans devoir constamment les déplacer, il pousse un profond soupir.

« "Le mieux placé pour ça", tu parles. Évidemment que c'est à moi qu'on demande de prendre les dépositions, et pas à Milica, grommelle-t-il en tirant un tiroir à lui, hors de votre champ de vision. Vous pourrez me dire ce que vous voudrez à son propos, ça aura moins de valeur. On pensera que je vous ai influencé. »

Il tapote le bout du crayon contre la table, irrité.
Une brève hésitation plus tard, il sort un bloc-note et des trombones du tiroir ; les pose sur le bureau, le referme.

« Je vais prendre note du couteau. Mon supérieur saura peut-être s'il a été restitué. » Une petite page est déchirée, puis annotée. « Du reste... »

Une courte réflexion suit, durant laquelle il cesse d'écrire. Son regard glisse sur le côté ; sur la porte. Sur vous. Il n'a pas l'air plongé dans des abîmes de pensées, mais tout de même. L'hésitation est plus que claire.

« Vous m'avez bien dit que l'Érèbe avait l'air de laisser... Ana ? tranquille, c'est ça ? Elle n'était plus là quand Milica est arrivée, donc on a supposé qu'elle avait pu être agressée. Mais elle était peut-être simplement partie. »

Ça n'a pas l'air de trop le questionner. Personne n'était tenu de rester ou non sur place, après tout. Qu'elle ait du partir à cause de la nature ou parce qu'elle avait fini son travail, ça ne change pas grand chose.
Autre chose a l'air de le chiffonner, à en juger par l'intensité avec laquelle il fixe sa note.
Mais pour l'instant, il n'en dit rien.


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Javier a l’air honnête dans ses mots. Felix peut croire qu’il est désolé de sa petite promenade de santé avec un serpent venimeux, et c’est déjà beaucoup. C’est aussi peut-être parce qu’il a lui-même fait une petite balade avec le serpent, ce qui n’enlève rien au sentiment général de Felix a à son égard.

« Je vous dirais bien de me faire une déposition sur tout ce qui n'est pas le plan physique, mais... Être agréable n'est pas une obligation. Parait-il. »

Felix laisse s’échapper un petit rire sans humour et sec, légèrement pris de court pas cette affirmation. Véridique, c’est certain, sinon il imagine que certains auraient perdu leur travail. Enfin, la police en général, peu importe qu’il soit mort ou vivant, ne semble pas être un rassemblement de personnes agréables. Sternes, peu avenants, ça, il connaissait. Ca ne le dérange pas, il n’est pas non plus la personne la plus agréable du monde. Mais Yakov était une toute autre espèce de désagréable qu’il ne saurait décrire.

Il reprend une gorgée de café et écoute Javier s’injurier d’être le mieux placé pour la déposition. Felix ne se formalise pas du fait qu’il n’a pas l’air bien heureux de prendre sa déposition - il n’est pas heureux d’être là lui-même. Et la raison semble… Felix compatit également.
Apparemment, il n’était pas dans le faux quand il a entretenu l’hypothèse que Javier et Yakov ne sont pas en de très bons termes. Felix n’aime pas non plus trop l’idée qu’on puisse le penser influençable à ce point ; il n’a pas besoin que qui que ce soit lui dise quoi penser de quelqu’un comme Yakov, il est parfaitement capable de faire ça tout seul. Et il le fait très bien.

Felix se trouve curieux du destin du couteau. Ross avait l’air d’y tenir, et Yakov avait l’air de l’apprécier entre ses mains ; ça fait deux raisons d’en être curieux. Il n’en dit rien. Il n’aura probablement pas le fin mot de l’histoire, et ça le chagrine un peu, mais qu’y peut-il? Il est juste là pour faire sa déposition, pas s’impliquer dans l’affaire.

« Vous m'avez bien dit que l'Érèbe avait l'air de laisser... Ana ? tranquille, c'est ça ? Elle n'était plus là quand Milica est arrivée, donc on a supposé qu'elle avait pu être agressée. Mais elle était peut-être simplement partie. »

Felix doit bien avouer que cette partie le fait tiquer. Ana? Partir seule? Ca lui semble être très curieux. Elle avait l’air de vouloir attendre Ross, en tous les cas, mais…
Il hoche la tête, tapote des doigts sur sa tasse, réfléchissant à la situation.

« Elle n’avait pas l’air inquiète de la végétation, et elle s’y enfonçait sans se faire agresser, oui. Je… n’ai pas l’impression qu’elle serait partie sans en informer Ross, ça me semble… »

Etrange. Son regard voyage sur le bureau, un léger froncement de sourcils froisse son expression.

« Elle lui a murmuré quelque chose avant qu’on parte, mais Ross avait l’air déterminé à me ramener puis faire demi-tour pour aller la chercher, donc ça ne devait pas avoir à faire avec ça. »

Il relève les yeux vers Javier, essayant de ne pas avoir l’air trop curieux, mais quelque chose ne colle pas dans l’histoire.

« Ross pensait aussi qu’elle s’est faite agressée? Il n’avait pas l’air spécialement inquiet pour elle quand on l’a laissée. »

En colère, oui, mais pas nécessairement de laisser Ana seule, quoi que ça lui semblait difficile à discerner.

« Elle non plus, d’ailleurs. »


Pas inquiète du tout. Elle ne l’a pas été un seul instant - pas pour elle-même en tout cas.


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Mer 06 Jan 2021, 18:19

L'index du policier tapote la feuille à rythme irrégulier. Son attention passe de vous à ses notes sans suffisamment de moments de flottement pour vous laisser penser qu'il a pu se perdre dans ses pensées. Il ne note rien, cette fois encore — pas la peine, peut-être ? — mais récupère la pochette pour en tirer le reste des feuilles lorsque vous questionnez ce qu'en a pensé Ross.
Pas tout en tête, vraisemblablement. Rien de trop étonnant.
Ses yeux suivent les lignes manuscrites, un "mmh" pensif aux lèvres, tandis que vous posez un point final à votre réponse.
Vous n'avez pas eu l'impression qu'Ana ait été inquiète à un quelconque moment, non. Vous ne l'avez pas vue tant que ça alors bien sûr, il est possible qu'elle l'ait été avant ou ensuite — mais on ne vous demande pas de conjecturer. Juste de témoigner.
Ce qui est plutôt rassurant, en soi.

« Il n'a pas donné son opinion à ce sujet, répond-il en longeant une ligne de l'index, épaules haussées. Il s'est mis en colère et a insulté la policière l'accompagnant en voyant qu'il n'y avait personne, mais je crois que c'est à peu près tout. »

Charmant. Imaginer Ross insulter qui que ce soit ne demande probablement pas trop d'efforts de votre part, sachant qu'il n'a été qu'à demi agréable au mieux le temps que vous serez restés ensemble ; vous auriez pu espérer que les forces de l'ordre auraient un traitement de faveur, mais semble-t-il que non. Au moins, pour autant que vous en sachiez, il n'y a pas eu de violences.
Non pas qu'il serait intelligent de frapper une policière. Mais sait-on jamais.

« Elle n'est pas obligée de faire une déposition, donc. Ça va rester en suspend, je pense. » Il trie les feuilles ; récupère son post-it improvisé, et le clipse avec un trombone à votre déposition. « La mise en place du contrôle dans les salles d'arrivée nous permet de noter chaque fois que quelqu'un... "meurt" (il dessine les guillemets dans l'air avec ses doigts) mais pour les daemon, c'est plus compliqué. Ils reviennent n'importe où. »

Impossible de placer un policier à chaque mètre carré pour vérifier si un daemon se matérialise tranquillement dans tel ou tel endroit, effectivement.

« Raison pour laquelle on va avoir un mal de chien à déterminer combien de personnes ont pu se faire agresser par l'Érèbe, si elles ne viennent pas d'elles-même. Ou à déterminer si c'était plutôt global ou non. » Il soupire. « Mais vous n'êtes pas venu pour m'écouter me plaindre. Excusez-moi. »

La tension dans les coins de son sourire poli lui donne l'air fatigué. Il reprend une gorgée de café ; récupère son crayon.

« Bon, d'abord, est-ce que vous avez quoi que ce soit à ajouter ? Des commentaires, des suggestions, des détails importants qui vous seraient revenus... »

Un bref moulinet du poignet vient signaler plus clairement le "et cetera, et cetera" que son ton trainant en fin de phrase laissait déjà sous-entendre. Il n'a pas l'air d'attendre quelque chose en particulier ; ça tient plutôt de la formalité, à priori.
Au cas où.


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La réaction de Ross décrite par le policier lui arrache un roulement d’yeux et un haussement de sourcils. Rien de surprenant là-dedans, vraiment. Cette pauvre daemon n’avait rien demandé, mais il imagine qu’elle est formée pour ce genre de situations. Ca ne doit jamais être très agréable de se faire insulter quand on fait son travail. Les risques du métier.
Felix est apparemment plus doué pour se faire insulter de manière délicate par la police, chacun sa croix.

Le fait qu’Ana ne soit pas à l’endroit où ils l’avaient laissée lui semble toujours très étrange, mais il ne la connait pas, et connait encore moins les réactions de l’Erèbe. Beaucoup de choses auraient pu se passer, et il n’est certainement pas omniscient. Il aura oublié tout ça d’ici une semaine, probablement.
Tous le speech sur les daemons ne lui apprend pas grand chose mais lui semble logique. Ca devait être un casse-tête pour la police si personne ne vient leur signaler leur morts. En même temps, difficile de savoir si l’Erèbe est de mauvais poil ou pas, pour lui, en tout cas. Mais il est humain, alors l’Erèbe a toujours au moins un peu envie de le fouetter à mort. Les daemons… Il imagine qu’ils sont plus en sécurité. De là à aller jusqu’au commissariat pour dire ‘UUUh exCuSez MoI? Un arbre vient de TUER?’ au premier problème rencontré, ça lui semble un peu excessif. Lui-même se serait passé de déposition, alors un daemon…

Ni Ana, ni Ross (surtout Ross) n’ont l’air d’être le type à venir au commissariat pour dire que l’Erèbe les a reset sans demander son reste. Tout comme eux, Felix n’aura certainement pas le fin mot de l’histoire. Il espère qu’Ana n’a pas souffert, peu importe ce qui lui est arrivé. Il n’a pas d’antipathie pour elle.

Felix adresse un vague mouvement de tête et d’épaules au policier lorsque celui-ci lui dit qu’il n’est pas venu ici pour l’entendre se plaindre pour lui signaler que ça ne l’embête pas (essayer de lui signaler ça, du moins). Ecouter les gens parler l’a toujours beaucoup moins dérangé que de parler lui. Du moment qu’il a à boire et personne qui lui hurle dans les oreilles, il peut rester à l’écouter un bon moment. Au moins, Javier n’a été que très professionnel jusqu’ici, avec des frustrations compréhensibles. Pas un mot de travers à son égard, ce qu’il apprécie un peu trop parce que c’est une chose normale.

Il prend une grande gorgée de café, attentif.

« Bon, d'abord, est-ce que vous avez quoi que ce soit à ajouter ? Des commentaires, des suggestions, des détails importants qui vous seraient revenus... »

Quoi que ce soit à ajouter? Il pense avoir déjà beaucoup parlé. Rien de très important ne lui est revenu à l’instant, mais ça fait déjà plus d’une semaine que l’incident s’est passé ; il n’a pas la mémoire la plus incroyable.

« Je ne pense pas, » répond-t-il simplement.

A part envoyer toutes ses amitiés à Yakov, et sa compassion à la policière daemon, aussi, pour avoir eu à supporter Ross, rien ne lui vient. Il se garde donc de commentaires.


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Javier hoche la tête, puis trace un trait à la fin de votre déposition.

« Nous sommes bien d'accord que cette déposition est volontaire de votre part et n'est en aucun cas liée à une quelconque inculpation, reprend-il en levant les yeux vers vous. Vous n'êtes accusé ou soupçonné de rien. Au contraire, même. Vous êtes victime plus qu'autre chose. »

Encore heureux. Vous n'avez rien fait de répréhensible, là-bas ; encore moins de criminel. On pourrait vous reprocher de ne pas être allé aider la daemon lorsqu'elle a appelé à l'aide mais, en soi, Yakov vous a bien dit qu'il ne vous aurait pas conseillé de le faire. Il n'aurait plus manqué qu'il note "non-assistance à personne en danger" sur son rapport et vous laisse l'apprendre sur le moment.
Le policier en face de vous n'a pas l'air de considérer que vous ayez fait quoi que ce soit de mal, en tous les cas. Alors tant mieux.

« Je vais... »

Vous entendez la porte s'ouvrir, dans votre dos ; voyez ses yeux suivre le mouvement, par réflexe plus qu'autre chose.
Son visage se fige. Il baisse aussitôt le regard vers les papiers, qu'il s'applique à mettre en tas très ordonné.

Tout sauf à l'aise.

« ... Mettre votre déposition avec le reste du dossier concernant cette affaire. Je doute vraiment qu'on vous rappelle pour vous demander autre chose, poursuit-il, yeux résolument baissés sur le bureau. Si on venait à utiliser votre récit pour quoi que ce soit, votre nom ne serait évidemment pas cité.

— Rashaaa. Tout va comme tu veux ? »

Vous reconnaissez immédiatement la personne dans votre dos. Vous ne l'avez entendu qu'une fois, pourtant — mais la voix un rien aiguë, chantante, vous ramène sans problème au moment que vous venez de décrire au policier.
"Rasha" se crispe, mais adresse un sourire poli à l'homme arrivé près de vous.

« Très bien, merci. Je finis de prendre la déposition de monsieur. »

Il y a une politesse prudente, tout dans la retenue, dans la manière qu'il a de s'exprimer à son supérieur. Le sous-entendu plus qu'évident qu'il n'est pas libre, également ; qu'il est en pris, et doit finir de s'occuper de vous avant de pouvoir faire quoi que ce soit d'autre. Ça semble évident. N'importe qui comprendrait le "je suis à vous dans un instant" caché entre deux mots.
Yakov ne bouge pas. Il se plante à votre droite, mains dans les poches de sa veste, son épaule au même niveau que la vôtre, de sorte à ce que vous soyez obligé de vous tourner pour le voir même à peu près correctement.
Il ne vous adresse pas un signe ni un bonjour. Pour la politesse, on repassera.

« On va avoir besoin de toi. Je pensais que tu aurais fini, mais j'avais oublié de prendre en compte ta. Rigueur. »

Le compliment sonne comme une insulte. Ça ne vous étonne sans doute que peu.
Javier ne relève pas ; il se contente de vous jeter un coup d’œil désolé.

« Je finis avec monsieur.

— Mmh. Tant que j'y suis — tu n'aurais pas vu notre épouvantail de service ? »

Il se crispe.

« Pourquoi je l'aurais vu ?

— Comme ça. Sait-on jamais. » Javier tasse les feuilles avec application, épaules tendues. « Yehonatan veut le voir, mais impossible de lui mettre la main dessus. Il est lent, pourta — »

La fin de sa phrase est noyée dans un claquement sonore et une exclamation qui part rapidement dans les aigus.
Des rires fusent de l'autre côté de la pièce. Javier, lui, se contente de cacher son sourire en coin derrière sa main.
Yakov  se retourne et fait quelques pas en arrière — ce qui, au passage, le fait rentrer plus clairement dans votre champ de vision. Mains plaquées contre son dos, le plus léger des rouges aux joues, il fusille quiconque vient de le claquer du regard.

« Laisse tes subordonnés. »

La voix très féminine est vite suivie de bruits de pas qui s'éloignent sur votre droite. Vous ne voyez pas son visage, mais pas besoin ; l'uniforme parle de lui-même. Veste noire, jupe plissée. Cheveux très noirs ramenés en queue de cheval haute. Bottes. Faux dans le dos. Pas rapide, pressé, tandis qu'elle se dirige vers une porte à l'autre bout de la pièce.
Yakov lui adresse quelques mots dans une langue que vous ne comprenez pas ; elle y répond en se retournant rapidement et en levant les yeux au ciel.
Il n'a pas l'air fâché, pour ce que ça vaut.
La seconde suivante, il répète "on t'attend" à Javier et disparaît derrière vous.
Les deux portes s'ouvrent et se ferment presque en même temps.

« ... Signez, s'il vous plaît. » Il pousse la feuille contenant votre déposition vers vous, puis un crayon. « Désolé pour. L'interruption. »

Le terme semble adapté, effectivement.


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Felix est heureux d’apprendre, sans pourtant que cela constitue une surprise, qu’il n’est en rien inculpé dans quel que soit le problème avec l’Erèbe ou les événements de la journée. Il ne se pensait pas coupable de quoi que ce soit de toute manière, mais c’est toujours bien de se le voir précisé.
Le bruit de la porte qui s’ouvre ne le distrait pas autant que le léger changement d’attitude du policier en face de lui. Il ne se tourne pas pour voir qui provoque cette soudaine envie d’embrasser son bureau et ses papiers des yeux, mais quelque chose lui dit qu’il va bientôt le savoir. Le changement lui fait redresser les épaules, son dos également, et ses doigts arrêtent de danser autour de la tasse. Son regard reste sur Javier, focalisé sur ce que lui annonce le policier. Il est à nouveau heureux d’apprendre qu’il n’aura certainement pas besoin de revenir pour quoi que ce soit concernant cet incident, et que son nom ne sera pas utilisé. Que de bonnes nouvelles jusqu’ici.

La voix de Yakov lui provoque une réaction de désespoir instantanée qu’il a bien du mal à cacher. Il la reconnait instantanément, bien entendu. Comment l’oublier, n’est-ce pas, quand elle fait des tours dans sa tête lorsque le sommeil ne le trouve pas. On pourrait rêver d’une meilleure berceuse.
Le surnom adressé à Javier est vaguement noté, mais presque aussitôt oublié. Il ne garde en tête que l’apparente familiarité dans ses paroles. Pas des inconnus au moins, ça, c’est sûr.
Il ferme les yeux quelques secondes, prend un longue inspiration, et tourne la tête tandis que Javier adresse à son supérieur quelques mots. Il ne le regarde pas bien longtemps, mais la vision lui donne déjà une très forte envie de lui jeter sa tasse à la tête.

Waste of coffee, waste of time.

Visiblement, Yakov semble être décidé à l’ignorer, ce qui est rude beyond words mais qui ne le surprend même pas. Il décide de faire de même. Il détourne le regard alors que Yakov se poste bien à côté de lui, là, juste là. Felix fait l’effort conscient de ne pas lui adresser un autre regard, buvant pour s’occuper un peu plus de café. Il écoute la discussion parce qu’il n’a rien d’autre à faire à part penser en répétition à ses actes manqués dans l’Erèbe (en particulier, un croche-patte à faire passer pour de l’herbe récalcitrante).
Il note que Yakov ne comprend pas les expressions basiques du type ‘je finis avec monsieur’, et qu’il est un professionnel en ce qui concerne ignorer tout ce qui ne va pas dans son sens. Les insultes sous couvert de commentaires, ça, il en a eu l’expérience ; Visiblement, il sait le faire aussi bien avec des compliments.

L’épouvantail (lent, apparemment), il ne sait pas de qui il s’agit. Javier n’a pas l’air à l’aise avec le sujet, mais il ne connait pas assez la police ou l’administration pour se faire une idée. Le prénom de Yehonatan lui est bien familier - le chef, s’il se souvient bien. Visiblement, tout le monde est bien à l’aise avec tout le monde dans le coin.
Franchement, il en a un peu rien à faire, de tout ça. Il se sentait pas trop mal avant que Yakov arrive, mais depuis qu’il a entendu sa mélodieuse voix, il n’a plus en tête que l’envie de rentrer chez lui. Affliction qui semble récurrente chez lui.

Le bruit résonnant de la claque a le mérite d’attirer son attention, de lui faire tourner la tête un peu vivement pour constater les dégâts. Il sent un sourire tirailler ses lèvres qu’il s’efforce de garder dans une expression neutre tandis qu’il connecte les points, son regard suivant la progression de la garde à travers la pièce, l’ordre de ‘laisser ses subordonnés’ pendu dans l’air. Il ne se souvient que vaguement de son prénom (Steam? Steep? Stick??), mais il la reconnait bien. La satisfaction de voir Yakov un tant soit peu décontenancé, et de savoir qu’il s’est pris une petite tape sur les doigts (ou le dos en l’occurence) lui met du baume au cœur.
Il se détourne de Yakov la seconde où celui-ci interpelle la garde dans une langue inconnue, le coin des lèvres frémissant.

Lorsque les deux semblent avoir quitté la pièce, et que Javier reporte son attention sur lui, Felix a déjà eu le temps d’aplanir son expression - mais pas la petite lueur amusée dans ses yeux.

« ... Signez, s'il vous plaît. Désolé pour. L'interruption. »

Felix fait un petit mouvement de main pour signaler que cela ne le dérange pas avant de saisir le crayon pour signer sans se poser plus de questions.

« Pas de problème, dit-il doucement, s’appliquant sur sa signature pour que cela ne ressemble pas à un vulgaire pâté. C’était… »

Il hésite quelques instants sur l’adjectif, crayon en suspend au dessus de la feuille.

« Rafraîchissant. »

Quelque chose du genre, en tout cas. Il pose le stylo une fois qu’il est satisfait, et repousse le tout doucement vers le policier, à qui il adresse un fin sourire avant de prendre une autre longue gorgée de café pour qu’il n’en reste plus rien.

Il lui souhaite bien du courage pour la suite.


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Jeu 14 Jan 2021, 10:55

Javier ramène ses mains devant lui aussitôt le crayon dans les vôtres. L'ombre du sourire sur ses lèvres fond petit à petit ; le temps pour vous de répondre et de signer, son visage n'est plus qu'un masque de professionnalisme poli. Ni froid ni chaleureux. Disponible et à l'écoute. Rien de plus ni de moins.
Plus tendu qu'avant, mais pas assez pour que ça puisse sembler inquiétant. La discussion avec Yakov n'a pas dû lui plaire, à l'évidence ; difficile d'en tirer plus d'informations que ça.

« Tant mieux si ça vous a rafraîchi », laisse-t-il filer.

Le rire qui accompagne la réponse est à mi-chemin du soupir. Fatigué, peut-être, tandis qu'il finit son café d'une main et trie les feuilles de l'autre. La vôtre est récupérée, signée par le policier, puis rangée par-dessus les autres.
Il reste contempler une ou deux petites secondes le post-it et le trombone ; tapote des doigts contre le bureau. Hésite.
Finalement, il rajoute quelques mots sur le petit papier et pose le tout au fond de la chemise. Les autres feuilles passent par-dessus, une par une, jusqu'à ce qu'il ne ferme la pochette. Quelques mots viennent rejoindre ceux qui y étaient déjà écrit ; rien de long ni de très compliqué, ça c'est certain.
Ceci fait, il lève le nez vers vous.

« Je vais avoir fini. Je ne vous retiens pas plus longtemps, explique-t-il avec un sourire désolé. Juste — dernière chose. Souhaitez-vous garder une copie du compte-rendu de votre déposition ? On est censé le proposer à chaque fois, mais comme peu de monde en a l'utilité... »

Il repose sa tasse et hausse les épaules, l'air de dire "c'est vous qui voyez".

« Si vous en voulez un, il faudra juste me dire dans quelle langue vous voulez le recevoir. Dans le cas contraire, et à moins que vous n'ayez des questions ou besoin de renseignements, je vais pouvoir vous raccompagner. »

Nouveau sourire poli.
Au moins, vous allez bientôt en avoir fini.


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Le pauvre policier lui semble plus fatigué par la seconde. Même son rire manque d’une motivation manifeste - pas que Felix ne se pense hilarant, il est même plutôt rare qu’il arrive à arracher un rire à qui que ce soit avec son humour palpitant. Il s’estime heureux quand quelqu’un lui sourit ou rit à ses paroles, du moment que ça n’est pas par moquerie. Il n’a pas l’impression que Javier se moque de lui, ou alors il a une technique bien particulière qui ne lui est pas connue de se moquer.
Fatigué, oui, mais pas de lui. Il ne pense pas du moins. Enfin, ça n’a pas d’importance de toute manière, ils en ont finit avec la déposition. C’était plus rapide et moins désagréable qu’il n’en avait peur, et il va pouvoir retourner au travail pour le reste de la journée. Au moins, ce soir, il aura une nouvelle image de Yakov qui se fait décalquer les poumons par la garde, c’est ça de gagné. Avec cette image, il ne doute pas un instant qu’il va réussir à faire la paix avec les événements passés.

Finalement, ça n’était pas une si mauvaise chose d’avoir accepté cette déposition.

Il suit du regard les mouvements du policier, déposant sa tasse vide sur le bureau puisqu’il ne se voit pas repartir avec en souvenir. Il n’y a même pas de signe qu’elle appartient à la police, l’intérêt est encore plus moindre. Pas qu’il ait l’habitude de voler les tasses des endroits qu’il fréquente. Vraiment.

Javier semble avoir finit de compléter ses notes, et son dossier, puisqu’il remonte ses yeux vers lui. Felix cesse tout mouvement l’espace d’un instant, toujours un peu anxieux d’avoir l’attention sur lui. Il recommence à tapoter des doigts sur sa jambe quand le policier lui adresse la parole.

« Je vais avoir fini. Je ne vous retiens pas plus longtemps. Juste — dernière chose. Souhaitez-vous garder une copie du compte-rendu de votre déposition ? On est censé le proposer à chaque fois, mais comme peu de monde en a l'utilité... »

Il ne se trouve pas anxieux de savoir ce qui est écrit. Il n’a pas l’impression que le policier essaie de le berner, et il lui a bien dit qu’il n’était en rien accusé. Il ne voit pas du tout l’intérêt de s’enfoncer le nez dans des notes pendant 15 minutes alors qu’il sait parfaitement ce qu’il a raconté. Il attend patiemment que Javier ait finit de parler pour hausser les épaules.

« Je n’en ai pas besoin, non. »


Pas de questions non plus, rien de plus à ajouter à part un bon courage coincé dans sa gorge qui lui rappelle ses paroles à la daemon dans l’Erèbe avant qu’elle ne doive partir avec Ross.

De Ross ou de Yakov, il ne sait pas lequel était la plus grosse punition.


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Votre réponse est accueillie par un hochement de tête. Il tend la main pour récupérer votre tasse ; s'en saisit dans sa paume, et pose la sienne par-dessus dans une pile un rien précaire. Le geste est habitué, instinctif, et ne semble pas l'inquiéter outre-mesure quant-aux risques de casse potentielle. Dans la mesure où la structure reste étonnamment stable à chacun de ses mouvements, vous voulez bien croire que l'exercice ne lui fasse pas peur.
Le dossier est saisi de sa main libre tandis qu'il se lève.

« Si jamais vous changiez d'avis, de toute façon, ce sera toujours possible, vous informe-t-il en vous faisant signe de le suivre. On garde tout. »

Rien d'étonnant à ça à priori — mais malgré tout, ça peut être bon à savoir. Vous n'êtes probablement pas certain de ce qui pourrait vous faire changer d'avis après-coup, sachant que vous ne serez sans doute plus confronté à cet incident ou à son souvenir, mais soit. Si vous voulez, vous pouvez.
Il ouvre la porte en coinçant le dossier sous son bras. Elle est tenue ouverte le temps de vous faire passer le premier ; une fois que c'est chose faite, il passe à son tour et la referme.
Ce faisant, il prend la parole :

« Je ne vous raccompagne pas jusqu'à l'entrée, vous m'en excuser — »

Vous entendez sa voix se coincer dans sa gorge avant d'avoir pu vous retourner. Il y a juste la porte qu'on referme, la phrase coupée nette, et l'instant suivant le bruit caractéristique de la porcelaine brisée.
Ah.
Vous reposez les yeux sur lui au moment précis où la tasse du dessus effectue un suicide très calculé vers le sol. Elle se casse en mille morceaux — ou au moins une dizaine, mais l'idée reste la même. Il va falloir balayer.
Vous ne voyez pas bien ce qui a pu précipiter la mort du pauvre récipient. Sa prise avait l'air sûre, jusque-là. Personne ne l'a bousculé. S'il était maladroit à ce point, il ne s'amuserait peut-être pas à empiler les choses et à les promener comme si de rien n'était. Peut-être.
Mais peu importe la raison, la tasse est au sol. Et pas en bon état.
Le juron file entre ses lèvres après deux bonnes secondes de blanc (il a l'air perdu) et les regards conjoints d'absolument toutes les personnes du secrétariat dans sa direction. Il est suivi d'autre chose qui doit aussi être un juron, d'après le ton, mais dans une langue que vous ne connaissez pas.
Tous les autres policiers reprennent leurs discussions ou leur travail comme si de rien n'était.

« Excusez-moi. Je vais ramasser, vous pouvez y aller. Refaites juste le chemin en sens inverse jusqu'au hall. »

Avant que vous n'ayez pu acquiescer, proposer votre aide — ou vous moquer, en soi, la jeune femme qui vous a apporté le café arrive à votre hauteur.

« Je vais nettoyer, laisse !

— Non, je m'en occupe. C'est ma faute.

— Javito. »

Il y a un bref moment de silence. Puis, toujours en silence, un abandon manifeste. Elle lui prend la deuxième tasse des mains, le dossier, et se tourne vers vous pour vous adresser un grand sourire tandis qu'il se tourne dans l'autre sens pour soupirer.

« La sortie va être juste par là ! » De la main, elle désigne le couloir dans votre dos ; le même par lequel vous êtes venu. « Si vous avez le moindre problème, n'hésitez pas à vous rendre au secrétariat. Passez une bonne journée, surtout !

— De même. Merci pour votre coopération et votre temps. »

Javier se tourne vaguement dans votre direction le temps de prendre la parole, un sourire neutre plaqué au visage. Il est plus ou moins clair qu'on vous a congédié, à ce stade. Vous ne pouvez pas vraiment vous éterniser. Donc vous ne le faites pas.
De toute façon, ils sont repartis à parler ensemble. Enfin — "parler". Le policier marmonne un "merci, Lupe" auquel sa collègue répond dans cette même langue que vous ne comprenez toujours pas ; inquiète, d'après le ton de sa voix, mais vous n'aurez pas plus de précisions.
Pas que vous en vouliez nécessairement. C'est peut-être privé.

Et quoi qu'il en soit, ça ne vous concerne pas. Et est encore moins de votre ressort.

Vous avez fait ce que vous aviez à faire ; ne reste plus qu'à sortir.
Une bonne chose de faite.


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Felix ne pense pas qu'il va changer d’avis en ce qui concerne la copie de sa déposition, mais il se contente de hocher la tête et de suivre Javier jusqu’à la porte, gardant un oeil sur la pile ce tasses. Rien de bien inquiétant d’apparence, bien qu’un peu précaire. Qui ne se trimballe pas avec trop de vaisselle dans les mains au moins une fois par jour? On en devient tous un peu expert.
Le policier, toujours poli, lui tient la porte, et Felix s’empresse de sortir de la pièce. Il écoute Javier lui dire qu’il ne va pas le raccompagner, le regard rivé sur le couloir dont il revient, anticipant déjà son chemin retour. Le bruit de la tasse qui se brise lui tire une grimace, un mouvement instinctif de recroquevillement avant de se tourner vivement vers le policier. Sa mère détestait que l’on casse sa vaisselle, et même dans la mort, son corps s’en souvenait.
Pas de Nellie qui crie, bien heureusement, mais Javier, lui, a l’air d’avoir vu un fantôme. Curieux. Le premier réflexe de Felix, après le choc initial, serait de s’agenouiller pour ramasser les pièces, mais Javier est bien rapide à le congédier. Puis, soudain, la jeune femme qui lui a apporté son café est à leurs côtés, et visiblement elle est déterminée à nettoyer.

Felix, n’étant pas nécessairement très déterminé à nettoyer, lui laisse la tâche sans aucun problème. Il regarde l'échange entre les deux, le surnom lui indiquant, s’il en avait encore besoin qu’ils sont relativement proches. Pas ses oignons, en soit. Il reste pourtant planté à les regarder, incertain de ce qu’il doit faire, jusqu’à ce que la jeune femme se tourne à nouveau vers lui pour le congédier à son tour. 

Elle lui indique la sortie comme si Felix pouvait se perdre, et lui souhaite une bonne journée. Felix a un peu l'impression d'être au milieu d’un ouragan, et il hoche machinalement la tête, son regard se reportant sur Javier tandis qu’il lui adresse les dernières formules de politesse qu’il a dû bien pratique.

Bien, en soit, rien à comprendre à part ‘c’est fini pour aujourd’hui, bonne journée!’. Il s’empresse d’adresser un « Bonne journée à vous aussi » un peu pataud, et les deux employés se sont déjà détournés de lui. Pas un problème du tout. Au moins, il n’y a pas de longueur dans leurs adieux, mais Felix en reste coi encore quelques secondes avant de leur tourner le dos et de s’avancer bravement dans le couloir.

Il ne s’adressera certainement pas au secrétariat s’il a un problème. Il ne compte pas revenir ici pendant au moins un an - c’était bien assez d’interactions avec d’autres personnes et de travail mental. Il retrouve son chemin facilement, et s’empresse de sortir de l’établissement à une vitesse qui pourrait facilement le faire passer pour un voleur. Il met rapidement de la distance entre lui et l’établissement, mais ne ralentit pas le pas pour autant.

Belle matinée, hein.

Il a hâte d’être seul avec le bois et ses outils ; là, au moins, il est parfaitement à l’aise.

(Il aura aussi tout le loisir de se refaire la scène de la garde qui frappe Yakov, et ça, ça n’a pas de prix.)


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