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INTERACTION ▬ A feu couvert (XIV) Empty INTERACTION ▬ A feu couvert (XIV)

Lun 27 Juil 2020, 00:47

Sans rancune


La porte n'a pas le temps d'être close que Kharon est déjà parti devant. Yehonatan appuie sur la clenche et se tourne pour le regarder s'éloigner, mille soupirs ennuyés dans le regard ; puis il vous fait signe de le suivre et, sans un mot de plus, s'engage dans la même direction que vient d'emprunter le garde.
Il sait où aller, au moins. Pas de doute là-dessus.
Le chemin n'est guère long, en plus de vous être familier — et s'il se fait sans une parole de trop, la tension dans l'air n'y est sûrement pas pour rien. Elle semble principalement concentrée sur le policier, soit, mais tout de même.
En ce qui le concerne, Kharon donne surtout l'impression d'être en mission, pressé, et tout sauf désireux de perdre du temps pour rien.
Pour un peu, vous vous attendriez presque à ce qu'il vous reproche votre lenteur. Il faut dire que la manière dont il attend, debout bras croisés devant la porte du bureau de monsieur Malka, n'a rien de moins que des airs princiers — ou ministeriels, vu son air peu commode. Il a autre chose à faire. N'est-ce pas.

Vous ne sauriez dire si le léger ralentissement dans les pas de Yehonatan a un quelconque rapport avec une fierté mal placée et elle aussi blessée, mais il prend manifestement plus de temps que nécessaire à sortir la clef de sa poche. A la faire tourner entre ses doigts. A la faire glisser dans la serrure.
Kharon reste impassible. Si ça l'ennuie, il n'en laisse rien paraître.
Et si son impassibilité frustre le policier, alors lui non plus n'en laisse rien paraître.
Au-delà de la porte que monsieur Malka tient ouverte pour vous deux, et sur laquelle son nom est inscrit sur une plaque argentée, se trouve un bureau comme vous en avez sans doute déjà vu ici ou ailleurs. Rien de particulier, à première vue.

La pièce en elle-même est simple. Aérée. Fonctionnelle. Au centre, un bureau ; sur le bureau, des papiers. Une tasse noire. Un pot à crayon. Un petit tas de feuilles noircies d'encre ou de graphite.
De ce côté de la pièce, deux chaises en bois. Une autre près du bureau, sur la gauche — et évidemment, une autre derrière, là où le propriétaire s'installera. Contre les murs, des rangements. Une étagère remplie de livres couvre une large partie de celui qui vous fait face ; à votre gauche, une plante en pot trône seule sur un meuble clos.
Vous n'iriez pas jusqu'à dire que les lieux sont froids. Sachant qu'ils ont une vocation professionnelle avant tout, la décoration semble adaptée. Simple, peut-être un peu austère, mais pas dénuée de personnalité.

Une fois que vous êtes rentrés, il ferme derrière vous. Kharon n'attend pas d'autorisation pour aller se tenir au centre de la pièce ; bras croisés, toujours. Il ne fait pas mine de s'asseoir, que ce soit parce qu'il vous laisse ce plaisir la première, en bon gentleman, ou parce qu'il ne compte pas le faire du tout.
Yehonatan, lui, fait rapidement le tour du bureau pour rejoindre l'autre côté.
Au lieu de directement s'asseoir, il jette un oeil à la chaise à sa droite ; s'en saisit, et part la reculer près du meuble où se trouve la plante.
Inutile, semble-t-il.

« Installez-vous, je vous prie. »

Ceci fait, il part s'installer lui-même.
Le temps que vous décidiez sur quelle chaise vous asseoir, si tant est que vous vouliez le faire — puisque Kharon semble toujours bien décidé à ne pas plier les genoux, de son côté —, il saisit sa pile de feuilles et les feuillette rapidement.

Un bref coup d’œil vous apprend que la langue vous est inconnue. L'alphabet n'est pas latin ; hormis les noms inscrits en haut à droite, dont vous reconnaissez les lettres, tout le reste pourrait aussi bien être du charabia.
Yeux levés dans votre direction, il pose les feuilles et se saisit d'un crayon.

« Avant de passer à l'interrogatoire à proprement parler, avez-vous quelque chose à me signaler ? Quoi que ce soit ayant pu se passer dans la salle d'où nous venons, à un quelconque moment que ce soit. Ou en dehors, n'est-ce pas. » Sourire un rien sec aux lèvres, il se saisit d'une feuille blanche. « Mademoiselle Callaghan a eu l'amabilité de me confirmer que Javier a menti, donc nul besoin de me le repréciser. Aucune idée de si oui ou non vous avez participé aux messes-basses en français, ceci dit. Libre à vous de m'éclairer sur ce point. »

Votre nom est apposé en haut à droite de la feuille. Lorsqu'il redresse la tête, son regard passe un bref instant sur Kharon.

« Par ailleurs, laissez-moi douter du fait que votre sens de l'orientation soit à ce point lacunaire. Je connais suffisamment mon subordonné pour savoir que "apparemment perdue" veut dire "probablement pas, mais je suis trop gentil pour vouloir le souligner clairement" — et il ne vous aurait pas laissée partir sans indications claires sur le chemin à suivre, quoi qu'il en soit. » Il balaie l'air de la main, ennuyé au possible. « Mais j'imagine que vous aviez une très bonne raison pour vous tromper de couloir, n'est-ce pas. »

Le temps qu'il parle, Kharon reste parfaitement silencieux. Immobile, aussi.
Pour l'instant, Yehonatan n'a pas l'air de trop se préoccuper de lui. Il est plutôt concentré sur vous.

Pour l'instant.


NB : Le retour des choix implicites, donc pas ou peu de propositions. Faites attention à ce que votre personnage dit ou non, ce qu'il fait ou non, comment il dit ou fait les choses, et cetera et cetera. Tout peut avoir une importance sur le déroulé de la conversation et ce que son interlocuteur en pensera. (sauf si c'est lourdement OUT THERE et que rien n'est prévu - le cookie habituel est prévu si ça arrive).
Pas de "BonNe ChANCe ;D" des Enfers à chaque message, pour ne pas casser la f l u i d i t é. Mais je souhaite bonne chance quand même. Honhon.



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Allison Banks
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Ben voyons. Bien des mecs, tout ça.
Malgré cette réflexion, Allison accueillit les traits d'esprit - ô combien éclairants, merci les garçons - avec un demi-sourire que ne fit qu'agrandir la contrariété manifeste de sa petite chèvre attitrée. Allez, si elle devait dégringoler quelques marches du podium, que quelqu'un le fasse avec elle. On se sentira moins seuls en bas.
Non pas qu'elle ait l'intention d'y atterrir de sitôt, personnellement.
La porte se closit sur quelques piques lancées à "Papa", et Kharon s'empressa de rejouer la traversée du couloir à la mode Roadrunner.
Mieux à faire, pas vrai.
Sans mentir, son impatience raide avait quelque chose de particulièrement satisfaisant ; et l'agacement perceptible du sugar dad était encore plus agréable à voir.
Le second était peut-être tout simplement en manque d'un shoot de caféine, mais Allison préférait conserver l'interprétation la plus distrayante. On s'occupe comme on peu, et la matinée montrait des tendances préoccupantes à l'allongement jusqu'à l'infini.
Elle aussi aurait apprécié un bon expresso, mais dans la vie comme dans la mort, on a pas toujours ce qu'on veut.

Une fois entrée dans le bureau, Allison parcourut la pièce des yeux - à la recherche de détails personnels d'intérêt - jusqu'à ce qu'on lui propose de s'asseoir. Ce à quoi elle obtempéra sans se faire prier, prenant place sur le siège de droite tandis que le daemon qui l'accompagnait dédaignait l'autre.
Somewhere else to be, haven't we, darling.
Alors que le chef de la police élevait à nouveau la voix, les yeux bleus d'Allison effleurèrent ses notes - réflexe du lycéen face à un proviseur mécontent - pour constater qu'elle ne risquait pas de les lire à l'envers. Elle renonça donc à s'intéresser à ces caractères qu'elle ne connaissait pas, et préféra regarder son interlocuteur en face tandis qu'il annonçait la couleur :

« Avant de passer à l'interrogatoire à proprement parler, avez-vous quelque chose à me signaler ? Quoi que ce soit ayant pu se passer dans la salle d'où nous venons, à un quelconque moment que ce soit. Ou en dehors, n'est-ce pas. »

N'est-ce pas.
Devinant qu'il n'avait pas terminé, Allison se contenta d'observer un silence poli, tout en croisant les jambes, et les doigts sur ses genoux. Elle n'avait pas l'intention de faire du zèle tant qu'on ne lui aurait pas plus clairement signifié où elle mettait les pieds. On ne saute pas à pieds joints dans la boue au risque d'y perdre ses Jimmy Choo au premier pas ; et les mots de Simon lui tournaient encore dans la tête.
Le français était entré dans ce bureau muni d'une attitude générale cadrée, et en était ressorti avec un discours remarquablement tranché, et ce dans un sens auquel Allison ne se serait pas forcément attendu.
Ce n'était pas pour rien, et le reste de l'expression de Malka appuyait ce sentiment.

« Mademoiselle Callaghan a eu l'amabilité de me confirmer que Javier a menti, - la petite garce - donc nul besoin de me le repréciser. »

"Libre à vous de m'éclairer sur ce point." comme c'est attentionné.
Sourire poli qui n'engageait à rien, encore une fois. A sa gauche, Kharon ne semblait pas vouloir bouger ou prendre la parole. Encore vexé, avec un peu de chance. S'il pouvait passer la séance à bouder, ça serait mieux encore.
Ally essaya d'évaluer combien de temps avaient duré les dépositions des deux autres. Une demi-heure tout au plus.
C'était déjà long.

« Par ailleurs, laissez-moi douter du fait que votre sens de l'orientation soit à ce point lacunaire. » Reprit alors le flic, avant de bien faire comprendre que ne serait-ce qu'un semblant d'humour sur le sujet "je suis blonde je confonds ma droite et ma gauche" ne passerait pas.

Allison battit des cils et chercha son regard en songeant que c'était quand même terrible, ce préjugé, beaucoup de personnes galéraient à distinguer leur droite de leur gauche après tout.
Mais d'un autre côté, elle n'était pas non plus mécontente de laisser tomber les louvoiements donc elle avait pu user auprès de tous les autres hommes qui s'étaient mis en travers de sa route dans la matinée.
Il y a un moment où ça va bien.

La californienne rabaissa les yeux et s'absorba dans la contemplation de sa manucure un petit instant, alors que le policier plantait sa fatidique question implicite :

« Mais j'imagine que vous aviez une très bonne raison pour vous tromper de couloir, n'est-ce pas. »

Bon, bon, bon, Miss Banks, on va la jouer comment, cette fois.
Quelque part, elle avait déjà son idée sur la question.
Il prend ça beaucoup trop à cœur.
Allison ne jeta pas de coup d'oeil à Kharon, mais un instant, elle se demanda si le geste d'orgueil de le faire convoquer avec elle n'allait pas la desservir plus qu'autre chose.
Cela dit, jusqu'à présent, le daemon ne s'était pas montré particulièrement problématique. Il l'avait laissée faire sa vie.
Ils l'avaient tous plus ou moins fait, jusqu'à un certain point.
Yehonatan va se faire détester de la moitié du monde.
Tournez tournez, petites méninges.
Au final, elle n'avait toujours pas assez de matière à brasser.

Allison recroisa les doigts et s'appuya au dossier de sa chaise avec un léger soupir tout féminin, puis répondit sans faire plus de difficultés :

« En ce qui concerne les private jokes passionnantes de Lethe et Simon, j'ai parlé de doigté avec eux, oui, si c'est la question. » Elle haussa les épaules sans sourire. « Mon colocataire est curieux et. Déterminé, comme vous l'avez sans doute remarqué. Et j'aime discuter. »

Là seulement elle s'accorda un sourire mutin, laissant la suite en suspens sans préciser. Glissa un index dans ses mèches blondes et lança un regard contemplatif au plafond :

« Et pour le petit détail du couloir. » Elle fronça le nez sans quitter son air affable et pianota des doigts sur son genou. « Figurez-vous que la tension de vos subordonnés et collègues déborde tellement que ça en devient oppressant. Que ce soit l'ambiance, l'accumulation de détails flous ou le fait qu'ils sont plusieurs à se contredire sur plein de points. »

Nouveau sourire poli, alors qu'elle rabaissait les yeux sur son interlocuteur en soulignant bien la tension des collègues par sa diction.

« On en vient à se demander dans quoi on a mis les pieds, honnêtement. »

Nouvelle moue pensive. Ally se fit la réflexion qu'elle tenait remarquablement bien son insolence en laisse pour le moment. C'en était presque ennuyeux. Impossible de retenir son sourire en se rencognant dans son fauteuil, bras croisés, pour jauger les réactions du flic du regard :

« Mais je ne tiens pas particulièrement à avoir d'ennuis, au contraire. » Elle pesa ses mots, retint un amusement acide qui lui creusa une fossette à la joue droite, et compléta : « C'était irréfléchi de ma part, et vu la sécurité dans les locaux, j'ai regretté assez vite. »

Une légère grimace laissa planer le doute sur le fait qu'elle parle des deux gardes croisés durant sa petite balade, de Lethe couvert de sang, ou des deux. Pas mieux au Poste que chez les civils, manifestement.
Bien joué en tout cas.




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A la mention de la conversation entre votre colocataire et le garde, le crayon se rapproche de la page blanche ; puis vient le contenu, et vous le voyez hésiter aussi sûrement que si un panneau stop venait de tomber entre lui et la mine du stylo et la feuille.
A son air désabusé, vous supposez une certaine lassitude.
Les private jokes ne le font pas rire, à l'évidence.
Malgré tout, il vous accorde un semblant d'yeux levés au plafond et se met à gratter le papier sans commenter. Impossible de savoir s'il a marqué strico-sensu "Simon et Lethe ont parlé de doigté avec la prévenante", mais toujours est-il qu'il note quelque chose — et à son air plus que sérieux, vous doutez au moins à-demi qu'il trouve spirituel de faire de petites touches d'humour dans son rapport.
D'autres risquent de le lire, tant qu'à faire. A priori.
Il serait étrange en plus de bien peu professionnel d'imaginer qu'il soit seul à gérer ces choses-là. Il faut bien que quelqu'un passe derrière lui.

On tombe vite dans certains travers, sinon.

La tension manifeste de ses subordonnés, en sus des détails flous et des contradictions, vous valent un soupir silencieux qui ne sort jamais vraiment. Vous voyez sa poitrine et ses épaules se soulever ; puis il le ravale, sans rien dire, sans un bruit, et ne s'en offusque pas plus qu'il ne le prend en note.
Il a bien dû sentir que tout le monde ici était à cran. Le contraire serait bien hypocrite de sa part ; il est le premier à avoir l'air prêt à exploser, une fois sur deux.
Soit dit en passant, vous n'êtes pas entièrement sûre qu'il ne soit pour rien dans la tension ambiante en question. Javier n'a jamais eu l'air serein en sa présence — et c'est sans compter sur l'ambiance des policiers que vous avez pu croiser dans leur ensemble.
Qu'il semble parfaitement calme et professionnel pour l'instant ne veut rien dire. Vous avez vu sa mâchoire se crisper et ses muscles se tendre plus d'une fois, lorsque vous attendiez Maeve. Sans compter que quand vous êtes arrivée, il hurlait sur allez savoir qui.
Rien de très rassurant, en soi.

Son attention repasse de vous à ses notes lorsque vous parlez de sécurité — et à cela, votre grimace est accueillie par un froncement de sourcils mécontent.
Un point sensible, semble-t-il.

« Eh bien, vous avez mis les pieds dans une affaire criminelle. Et pas par le meilleur côté. Toutes mes félicitations. »

Sans bruit désagréable, il tire sa chaise plus près du bureau.
Sur votre gauche, bras dans le dos, Kharon se tient immobile derrière la sienne.

Toujours pas décidé à s'asseoir.

« Concernant la sécurité, elle est aussi adéquate que possible. Difficile de faire mieux sans transformer les bureaux en forteresse., répond-il, clairement insatisfait, tout en laissant glisser son regard vers le garde. Ce serait plus simple si chacun restait là où on l'a autorisé à aller, mais que voulez-vous. Il y en a, des curieux, ici, et aucun panneau d'interdiction. Le monde est mal fait. »

Le reproche est évident mais reste léger ; vous le sentez ennuyé, contrarié, et ça s'arrête là. S'il a matière à vous causer des problèmes pour vous être aventurée seule dans les couloirs, alors ça ne se voit pas le moins du monde.
Ça a même l'air de le frustrer, au contraire.

« Mais je m'égare. Avez-vous été seuls l'un avec l'autre, oui ou non ? »

Le regard de Yehonatan se pose franchement sur votre gauche ; pas besoin de pivoter pour savoir qui il observe de la sorte. Vous n'êtes pas trente-six dans ce bureau.
Kharon répond sans vous laisser l'occasion de le faire la première.

« Un bref instant. Entre les escaliers du premier étage et le secrétariat de police. »

Le policier tapote le côté plat du crayon contre le bureau. Son regard glisse vers vous de nouveau ; puis il lève la paume entre vous, soupir aux lèvres, et revient appuyer le dos contre son dossier.

« Excusez-moi, mais je sens que votre escapade va me demander un peu de temps et connaissant la propension de vos camarades respectifs à causer des problèmes, je préfèrerais avoir votre déposition concernant l'affaire en premier lieu. Avant qu'on ne vienne frapper à la porte pour m'informer que l'un a pris l'autre pour taper sur le troisième. »

Au ton acerbe de sa voix et à l'angle amer de son sourire, vous devinez que la perspective ne l'enchante absolument pas. Vous constatez également qu'il n'a pas l'air de considérer que la possibilité soit non-existente, au contraire.
Vous ne savez pas bien qui tape sur qui avec qui, dans son imagination, mais il n'a vraisemblablement aucune envie de devoir gérer ça.

« Donc si vous pouviez me décrire les évènements de la veille, depuis l'arrivée du daemon à votre porte jusqu'à ce que quelqu'un ne vienne briser une fenêtre à l'étage, ce serait bien aimable de votre part. N'hésitez pas à dire tout ce qui vous semble pertinent. Même si ce sont des détails. Kharon viendra défendre son point de vue s'il est mentionné, bien sûr. Puisqu'il ne donnera pas sa version des faits de lui-même. »

Vous le sentez fataliste et las plus qu'autre chose. Déçu, presque. Peut-être un rien en colère.
Et le garde, lui, reste planté là comme un piquet, à étudier tantôt le policier, tantôt le mur à sa gauche, tantôt vous.

Vraiment très concerné par toute cette affaire, ça ne fait aucun doute.

Pendant ce temps, Yehonatan pose une des feuilles déjà anotées plus en évidence ; prêt à comparer, sans doute. Vous n'êtes pas bien sûre de comment il ferait pour recouper rapidement trois dépositions (Lethe, Simon, Maeve ?) avec la vôtre, mais soit. A défaut de sembler motivé, il semble décidé.

Et tout sauf prêt à laisser filer le moindre détail jugé important.


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Allison suivit presque paresseusement des yeux chaque mouvement de son interlocuteur, sans bouger, comme un chat qui aurait commencé à se sentir un peu trop à l'aise sur sa chaise.
Le fait qu'elle n'ait pas à accorder d'attention au garde à sa gauche devait y jouer un peu.
Elle attendait toujours de voir à quel rythme toute cette tension dont le policier aimait à faire démonstration devant tout le monde risquait d'exploser. Vu Javier, vu Andrew, et l'état des oreilles de tout le service si tôt dans la matinée, ça ne pouvait pas être si rare.
Et tout ça, c'était sans compter le coup de Lethe avant la déposition de Maeve.
Comme dirait un sage néerlandais, et après tu t'étonnes que ça dérape.
Allison maudit la part presque égale de gens trop sensibles et d'autres trop désabusés dans son entourage.

« Eh bien, vous avez mis les pieds dans une affaire criminelle. Et pas par le meilleur côté. Toutes mes félicitations. » Bon, la mauvaise humeur, elle était là. En tout cas.

Merci Sherlock. Ses yeux bleus firent un aller-retour rapide jusqu'au plafond - qui ne lui fit pas la grâce de changer d'un iota - et elle se tendit imperceptiblement en se demandant ce qui, pour lui, aurait constitué le "meilleur côté".

Son expression confirma au besoin que la situation ne lui plaisait pas plus qu'à elle et ses colocataires. Pire, Allison sentit de la frustration dans la diatribe qui suivit sur la sécurité qui ne semblait même pas le convaincre lui-même, et le monde est mal fait n'est-ce pas.

La seule chose à laquelle Ally fut capable de penser sur le coup fut donc "eh bien prends une feuille et un marqueur et va coller des interdictions sur les murs mon coeur". Franchement, c'était pas si compliqué.

C'est qu'il gérait des êtres humains, le chéri. Morts à fortiori, avec différentes échelles de valeurs, coincés dans un petit village avec plus d'une raison d'être en colère contre le monde en général et à qui on ne disait rien. Un peu plus complexe que de garder son petit troupeau de quinze moutons en fumant sa pipe les jambes croisées à longueur de journée.
Alors quand même les chiens se mettaient à n'en faire qu'à leur tête...

« (...) je préfèrerais avoir votre déposition concernant l'affaire en premier lieu. Avant qu'on ne vienne frapper à la porte pour m'informer que l'un a pris l'autre pour taper sur le troisième. »

La californienne, qui avait distraitement hoché la tête à la réponse de Kharon relative à leur petit tête-à-tête - elle condescendait à lui laisser un pass liberté sur ce coup-là - croisa les doigts lorsqu'il fut enfin question d'énoncer les faits. Sujet de la matinée par ailleurs, qu'on aurait presque pu perdre de vue avec tout le bazar qui s'accumulait joyeusement entre le hall et la machine à café.
Pour ce qui était des détails...
Dans un soupir, la jeune femme rassembla ses idées avec un "Hier, donc..." de chauffe presque contemplatif.
Tout en pariant avec elle-même sur qui risquait bien d'aller taper qui avec qui.

Elle ne voulait pas s'étaler trop, et ce pour plusieurs raisons. Et ne doutait pas que si quelque chose intéressait son interlocuteur en particulier, il ne se gênerait pas pour appuyer dessus par la suite.
Quoique Simon l'avait peut-être un peu résigné. Allez savoir.

« Il était onze heures du soir, à peu près. Nous étions trois en bas, le quatrième dormait. » Entama-t-elle sans difficulté, prenant son temps, d'un ton aussi neutre que possible. « Le daemon en question a frappé en criant que quelqu'un lui voulait du mal. Simon et Maeve l'ont fait entrer. » Elle retint une grimace à ce souvenir. Voilà ce que ça donne de jouer les héros. « Il était très grand, avec des plumes, des griffes, une queue, etc, mais vous devez le savoir j'imagine. Il avait une voix insupportable. Et il était paniqué, donc - cette fois elle grimaça - il aurait sûrement pu entrer de toute manière s'il l'avait voulu. » Elle pianota des doigts sur son genou. « Après quoi Simon a cru voir quelqu'un arriver, et Maeve et moi avons monté notre. Visiteur. (nouveau froncement de nez) Dans une chambre pour essayer de le calmer et de comprendre ce qui se passait. Il aurait pu avoir n'importe quel cinglé derrière lui. Ou être cinglé lui-même. »

A tout le moins. Allison laissa passer un très bref silence contrarié au souvenir de la prise de bec avec Maeve, qui la faisait encore fulminer. Puis elle reprit, comme on repose un verre :

« Au final il n'a rien dit de très clair, il y a eu du bruit ailleurs dans la maison, tout le monde a commencé à se disputer, et- » elle jeta enfin un regard appuyé à Kharon, « notre ami ici présent est entré en cassant la fenêtre. »

Saisissant au vol l'opportunité qui lui était donnée de ne pas s'étendre plus - pas envie de se mouiller avant de savoir où elle posait ses Jimmy Choo - la jeune femme arrêta là son récit, agitant à peine un pied au bout de ses jambes toujours croisées. Son ton resta aimable, mais son expression n'en disait pas moins sur le désagrément qu'elle tirait à la fois de l'incident de la vieille et des péripéties de la matinée.
On lui avait fait comprendre que "quelqu'un est entré par la fenêtre" était loin de convaincre la majorité ; que pas mal de versions des faits ne passeraient pas. En soi, elle se moquait pas mal que Yehonatan apprenne ou non pour qui Lethe (et Kharon, peut-être) travaillaient, mais elle aurait voulu remettre les pièces en place. Et ne pas se prendre de balle perdue, à défaut de tirer son épingle du jeu.
Non pas que le second point soit totalement hors de portée, mais il lui paraissait difficilement envisageable.

« Je ne sais pas exactement quels détails peuvent vous intéresser davantage. Puisqu'on est entrés par le mauvais côté, j'imagine qu'il y a autre chose à raconter. » Termina-t-elle donc avec un demi-sourire qui n'engageait à rien.

Ses yeux, clairement pas amusés par la situation, ne souriaient pas. Mais, prudente, la jeune femme attendit d'avoir saisi les réactions pour décider sur quel pied danser.




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Vous vous mettez à parler et, sans surprise, le policier commence à prendre des notes dans le même temps. Le crayon dans sa main droite suit le rythme de vos paroles sans que jamais il n'ait besoin de vous demander de ralentir ou de repréciser quoi que ce soit ; à l'évidence, il a l'habitude de l'exercice.
Vous n'en attendiez probablement pas moins de sa part, cependant. Il n'en est clairement pas à sa première déposition — et ce même si, selon toute logique, il ne doit pas se charger d'interroger tous les témoins dans toutes les affaires criminelles des environs.

Comme quoi celle-ci est importante.

Vous le voyez vaguement froncer les sourcils lorsque vous mentionnez l'absence de clarté, le bruit et les disputes. Ses yeux glissent le long d'une des autres feuilles — celles qui sont déjà couvertes d'anotations ; il en suit les lignes du bout de l'index, puis vient ajouter un sigle à la fin de la phrase.
Il ajoute le même sur votre feuille puis, après un regard en direction de Kharon lorsque vous le mentionnez, il se remet à écrire sans tarder.
Le garde, lui, ne réagit pas. Il a posé le regard quelque part au niveau du bureau, concentré au possible — et d'après l'absence de mouvements et le côté très fixe de son regard, vous supposez qu'il est trop occupé à écouter et réfléchir pour vous faire l'honneur d'une réaction.
Il est présent. Vous ne le sentez pas ailleurs, ou perdu dans ses pensées.

Au contraire, même. Il a l'air de penser à toute allure.
Et d'après la vague frustration dans ses sourcils un rien froncés, ça ne doit pas encore être assez.

Votre dernière remarque est ponctuée par la pointe du crayon qui quitte la feuille, suivie de près par le regard du policier. Il pose les yeux sur vous ; vous adresse un sourire ni joyeux ni désagréable, professionnel plus qu'autre chose. Il semble aussi un peu ennuyé, certes — mais rien de suffisant pour vous donner l'impression que vous venez de l'irriter plus qu'il ne l'était déjà.
Tandis qu'il commence à répondre, Kharon se décide enfin à passer devant la chaise et à s'asseoir.

« Disons qu'abriter un fugitif n'est jamais la meilleure façon de participer à une enquête. Je suis sûr que vous comprendrez pourquoi. » Son regard suit les mouvements du garde ; une fois assis, il le laisse sur son visage. « Avez-vous quelque chose à redire à la déposition de mademoiselle Banks ? »

Kharon pose les yeux sur Yehonatan. Il laisse filer quelques instants durant lesquels son regard passe sur chacune des feuilles posées sur le bureau, mains sur ses genoux ; vous jette un coup d’œil discret.
Ensuite, il se remet à regarder son interlocuteur. Neutre au possible.

« Pourquoi serais-je passé par la fenêtre de mademoiselle. »

Toujours le même ton si plat qu'on en vient à ne pas entendre la question. On croirait presque qu'il vous prend pour des imbéciles.
Du peu que vous avez pu voir de Yehonatan Malka, vous doutez étrangement qu'il apprécie que l'on vienne répondre à une de ses questions par une autre question.

Et effectivement.

Vu son sourire acide et la tension dans ses phalanges lorsqu'il vient poser les coudes sur le bureau, doigts entrelacés, vous parieriez que ça ne lui plait pas du tout.

« C'est bien ce que tout le monde se demande. Alors l'avez-vous fait, oui ou non ? Ce n'est pas très difficile, comme question. Vous devriez être capable d'y répondre. »

Kharon étudie le plafond. Un ange passe.

« En ce cas, je choisis de ne pas y répondre. »

Yehonatan lève les yeux puis les paumes au ciel, frustré de la tête aux pieds lorsque son dos revient heurter celui de la chaise.

« Soit. Comme vous voudrez. Donc, si je reprends : un daemon a frappé à votre porte et disait être en danger. Il était paniqué. Vos colocataires l'ont fait rentrer et après avoir cru apercevoir quelqu'un se diriger dans votre direction, vous avez décidé de faire monter l'individu dans une chambre pendant que monsieur Brillant s'occupait de voir qui arrivait au juste. Après quoi vous avez discuté et vous êtes disputés, avant d'être interrompus par l'arrivée de Kharon par la fenêtre. »

Il ravale un soupir. Impossible pour vous de savoir ce qu'il pense de votre déposition ; si vos colocataires, avant vous, ont donné une version différente. Si des détails ne collent pas. Si, au contraire, tout est si parfaitement semblable qu'il ne pourrait rien trouver à y redire, même en essayant.
Et vous ne voyez pas pourquoi il voudrait essayer. Mais en soi.

On vous a dit qu'il aimait les dépositions arrangeantes. Difficile de ne pas y penser.

Sans attendre, il reprend :

« Je reviendrai sur les détails juste après, vous annonce-t-il, avec dans la voix des aiguilles que vous devinez dirigées contre votre voisin plus que contre vous. Poursuivez jusqu'au moment où vous avez été... Assommée ? Je vous prie. Ou au départ de vos invités. »

Toujours  agacé au possible, le chef de la police note une ligne brève sur la feuille assignée à Kharon. Même à l'envers, vous arrivez aisément à déchiffrer les lettres latines apposées en haut de la page.
Une ligne brève et remplie d'amour, vous n'en doutez pas.


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Les annotations de son interlocuteur amenèrent Allison à se demander dans quelle mesure les dépositions de ses deux colocataires pouvaient différer de la sienne. Elle avait vu Simon dans la provocation et Maeve dans la fuite ; et si elle se doutait du camp choisi par le français si on l'y avait poussé, pour la petite irlandaise, c'était plus compliqué.
Pourtant, il n'y avait pas quinze versions possibles, dans leur situation.

Quant à Kharon...

Allison fut intéressée de le voir réfléchir au lieu de prendre la situation avec une raideur stoïque, comme précédemment. Il ne s'inquiétait pas pour lui-même, ça c'était certain. Pour Lethe, sans doute. Pour autre chose encore de plus important, probablement. Mais ça.

« Disons qu'abriter un fugitif n'est jamais la meilleure façon de participer à une enquête. Je suis sûr que vous comprendrez pourquoi. » Répondit alors, tout simplement, le policier à sa dernière déclaration.

Cela, la jeune femme le lui concéda d'une moue, suivie d'une ouverture des mains un brin fataliste. La mort est mal ficelée, Monseigneur.
Lorsque son collaborateur au témoignage - forcé et contraint - se retrouva interpellé à son tour, Ally ne cilla pas devant son regard. Il ne pouvait pas être surpris qu'elle continue de le replacer dans l'histoire. C'était sa ligne de conduite depuis le début, après tout, et elle n'allait pas revenir sur ses précédentes affirmations. For God's sake.
Le « Pourquoi serais-je passé par la fenêtre de mademoiselle. » qui suivit lui rappela un certain « Admettons que je sois rentré chez vous par effraction. ».
« A votre avis, pourquoi je l'ai fait. »
Mi-amusée, mi-intriguée, elle suivit l'échange des deux hommes avec une neutralité factice, tandis que ses méninges trituraient tous les coins du schéma.

Soi dit en passant, entendre Kharon répondre à des questions par d'autres questions à quelqu'un d'autre qu'elle-même, pour une fois, lui fut plutôt agréable. N'en déplaise au chef de la police.
Cela lui déplaisait manifestement autant qu'à elle voir plus.

« En ce cas, je choisis de ne pas y répondre. »



Allison se mordit les lèvres pour retenir un sourire, fossettes creusées et yeux étincelants, alors que Malka prenait le plafond à témoin de son exaspération. Ça ne devait pas être de la rigolade tous les jours, de bosser avec l'autre bouquetin capricieux - un bouquetin avec des titres de noblesses gravés partout sur les cornes, mais un bouquetin quand même.
Cela dit, pour ce que la réponse avait de frustrant en ce qu'elle semblait soutenir (à nouveau) que le garde ne risquait pas grand-chose en représailles, Allison sentit son indulgence refaire un bond dans le positif.
Sacrées montagnes russes, ce matin-là.
Tu peux pas dire que t'aimes pas ça.

Yehonatan, lui, était aussi éloigné de la grosse poilade qu'on puisse l'être dans cette morgue à ciel ouvert. Si les grandes lignes de sa déclaration ne lui plaisaient pas, Ally était désolée pour lui : mais si c'était bel et bien le commanditaire mystère de ses collègues qu'il traquait, il n'y avait que les deux gus démolisseurs de portes et fenêtres pour le lui révéler.
Quant aux preuves que, selon Simon, le flic cherchait pour coincer Lethe pour obstruction... Pas stupide. Puisque ce n'était pas de Kharon, manifestement, qu'il tirerait quoi que ce soit. Trop carré, trop consciencieux.
Allison compatissait presque avec le borgne, qui passait manifestement une très mauvaise journée. Fait en soi remarquable, étant donné que son intérêt principal était ses propres jolies chevilles, et que par conséquent, elle ne pouvait qu'apprécier que l'antipathie de son interrogateur soit porté plus sur son voisin que sur elle mais-
« Mais non, ça ne va pas aller. »

A la requête suivante, Allison soupira aussi, la tête presque renversée en arrière, et l'inclina légèrement vers son voisin pour lui lancer un regard dubitatif. Nouvelle moue. Appréciez les jolies lèvres pulpeuses de mademoiselle pendant cette courte pub.
Non mais sérieusement.

« Il n'y a pas grand-chose à raconter. Monsieur est délicat et a fermé la porte en allant bavarder avec votre fugitif et Maeve sur le palier. »

Ses épaules se redressèrent un peu, ses yeux glissèrent de l'un à l'autre. A peine tendue, dans l'attente de la courbure d'un rictus ou d'un battement de paupières qui ferait osciller la balance. Elle pesa ses mots entre deux traits d'esprit ironiques :

« Enfin, bavarder. » Elle appuya sur Kharon un regard lourd d'évidence, parce que tout le monde devait savoir combien il était bavard.

Restait la question des blessures de Kosar. De la surprise (et la colère) de Lethe en apprenant la présence de son collègue. C'était sensible, ça c'était clair. Allison tapota des doigts sur son genou, pensive.
En dépit de son déplaisir manifeste de l'avoir su présent, le borgne couvrait toujours Kharon.

Et à côté de ça, mauvais point plus flagrant, Lethe avait aussi balancé Simon et Andrew dehors.
La jeune femme tourna derechef des yeux prudents, attentifs, vers le policier.

« Je n'ai rien entendu en tout cas. Il y avait du grabuge, et je regardais s'il n'y avait pas moyen de sortir par la fenêtre mais- »

Elle haussa les épaules d'un air volontairement négligent.
La fenêtre, hein.
Le fait qu'elle ait vu Simon se faire mettre dehors était un détail dont la cote en Bourse ne faisait qu'augmenter, à priori.

« Et ensuite ce jeune homme est revenu, apparemment pressé de partir, et il m'a assommée en passant. » Elle lança un sourire plein de miel (et d'abeilles) à Kharon, toujours calculatrice. « Il les aime rapides. Il n'y avait plus personne à mon réveil, d'ailleurs. »

Bon, la jauge d'insolence était vide par contre. Trop de questions, pas assez de réponses. Ça commençait à la démanger.
Avant que Yehonatan ait pu l'interrompre avec un autre pavé lilas un retour de feu de questions, la jeune femme se pencha en avant, bras et jambes toujours croisés, et un index levé :

« Du coup si j'ai bien compris, votre poulet bleu a jeté un cocktail molotov à la Maison Blanche et s'est barré parce qu'il avait la trouille des flics ? » Elle agita le doigt avec aplomb : « Ou de Lethe ? Vous auriez peut-être dû envoyer quelqu'un d'autre, non ? »

Ils sont pas tenables, hein, tous. Grimaça-t-elle ensuite silencieusement, mais sans aucune équivoque, avant de se retrancher sur un sourire mi-figue mi-raisin.
A son souvenir, personne n'avait encore daigné lui donner de précisions sur ces points. Tout le monde préférait largement se pâmer dans tous les sens et grogner sur son voisin. Et si c'était comme ça, on n'allait pas empêcher la demoiselle éplorée et ignorante de mettre les pieds dans le plat.




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Votre regard dubitatif croise brièvement celui de Kharon. Le garde ne vous fait pas l'honneur d'y apposer un sentiment particulier ; vos regards se contentent de se croiser puis de se quitter, sans heurt ni s'accrocher.
Impossible de savoir ce qu'il pense. Ce qu'il pourrait craindre ou attendre de votre réponse.
Vous avancez à l'aveugle, pour le coup.

Votre réponse, si elle fait tiquer le policier, sourcils froncés, ne lui arrache aucun commentaire de plus que le scritch-scritch de la mine contre le papier. La façon dont il fixe les mots qu'il rédige de droite à gauche vous laisse penser qu'il n'est pas ravi de cette partie de la déposition — mais après tout, ce n'est pas un mensonge. Vous n'avez rien à vous reprocher.
Sans surprise, le garde reste indifférent. Ses mains ne bougent pas de ses cuisses ; il garde le regard posé sur le bureau, concentré et sérieux. Vous voyez monsieur Malka lui jeter des coups d’œil en coin de temps à autre, comme pour jauger sa réaction.
Vous doutez qu'il y voit grand chose de plus que vous. Pas à moins de le connaître par coeur, et de pouvoir interpréter le moindre battement de cil, le moindre silence.

Ce qui est possible. Vous n'avez aucune idée de leur relation. Du temps qu'ils ont pu passer ensemble à se cotoyer.
Cinquante ans, ça ferait déjà un paquet d'années. On commence à connaître ses collègues, à force. Même les plus lointains.

Mais c'est Kharon.

Pas le plus sociable et bavard des hommes, n'est-ce pas.

Votre remarque sur la grande loquacité du garde, justement, vous vaut un bref haussement d'épaules de Yehonatan — qui, accompagné de ses lèvres un rien étirées sur le côté, donnent l'impression qu'il vient de ravaler un rire.
Amer ou amusé, ça, c'est autre chose. Mais un rire en tout cas.
Rien qui vienne le détendre, quoi qu'il en soit. Il vous paraît toujours tendu au possible. Jolie corde d'arc prête à claquer.

Reste à savoir à quel point il est proche du claquage susmentionné.
Difficile à juger.

Vous reprenez ; la prise de notes également. Kharon reste remarquablement silencieux et égal tout le long de votre réponse, ne se fendant pas même d'un hochement de tête pour signifier qu'il écoute et est d'accord avec votre version des faits.
Sachant qu'il n'a jamais admis avoir été sur place, rien de très étonnant non plus. Vous n'êtes pas sûre qu'il accepte d'affirmer quoi que ce soit un jour.
Il a plutôt été du genre à poser des points d'interrogations prudents près de ses "si" et de ses "imaginons que", jusque-là. On ne se mouille pas.
Son absence de réactions, ceci dit, ne fait que rendre son semblant de soupir plus marquant encore. Il file d'entre ses lèvres quelque part entre le "rapides" et le "personne à mon réveil" — et, s'il faut poser une émotion dessus, vous auriez tendance à dire qu'il est ennuyé ou excédé plus qu'autre chose. Las. Fatigué. "Je perds mon temps."
Quelque chose de cet ordre. Vous n'avez pas l'impression qu'il soit foncièrement vexé, cette fois.

Tout en contemplant ses notes avec l'air et l'allure de celui qui n'y voit pas ce qu'il espèrerait, Yehonatan vous écoute finir sur des questions. Au premier point d'interrogation, il relève les yeux vers vous ; les repose sur ses notes. Les quitte de nouveau, irrité, appuyé contre son dossier — avant de ne conclure peu après vous par un geste du poignet qui ne vous évoque rien de moins qu'un sérieux ras-le-bol.

« Le daemon avait une raison à minima superficielle d'avoir "la trouille" de la police, sachant qu'il venait probablement de s'enfuir avec l'objet d'une perquisition. Et était, de fait, recherché. En ce qui concerne mes hommes, Andrew et son collègue étaient parfaitement qualifiés pour mener cette opération. Quant-à Lethe... »

Il grimace. Lève les yeux au ciel.

« Dans certains cas, la présence d'un garde est nécessaire. Soit parce que nous craignons des violences, soit pour gérer un individu ou une situation de manière rapide et efficace. Je ne vous expliquerai pas en détails ce que l'un d'entre eux peut faire de plus que vous et moi. Je suppose que vous en avez conscience. » Mains jointes sur son bureau, penché en avant, il coule un regard incisif à Kharon. « Il arrive également que nous devions faire participer un garde à une affaire de police en gage de... Bonne foi. Et vice versa. »

D'un seul coup, sous l'agacement, vous percevez de la prudence.
Il choisit plus soigneusement ses mots. Ça se sent. La cadence n'est plus la même.

« Bref — le fait est qu'un garde devait être présent. Est-ce que j'aurais préféré demander à un autre que Lethe ? Oui. On ne m'a pas laissé le choix. »

Son ton vire amer. Kharon, à vos côtés, fronce les sourcils.
La réflexion persiste, à l'évidence.

Yehonatan, lui, coupe la conversation d'un geste sec de la main gauche.

« Pour en revenir au sujet qui nous intéresse, je vais supposer que vous n'avez rien à ajouter concernant votre délicatesse manifeste ? »

Le garde cligne des yeux, l'air presque surpris d'être là. Le ton acerbe de son interlocuteur n'a pas l'air de beaucoup l'impressionner, quoi qu'il en soit — ni lorsqu'il repose le regard sur lui, ni lorsqu'il s'accorde le temps de la réflexion.
Chacun son tour de faire attendre l'autre, semble-t-il.

« Non. Mais dans un tel cas j'aurais fermé la porte, certes. »

L'espace d'un instant, vous avez l'impression que Yehonatan est à deux doigts d’attraper poliment la tasse posée sur le bureau pour la lui présenter de manière plus proche et personnelle ; puis il inspire, lève les yeux au plafond et ajoute quelques brèves notes à la suite des précédentes sur sa feuille.

« Eh bien moi j'en ai, des choses à relever. Tout d'abord, soupire-t-il en faisant glisser les feuilles devant lui, vos colocataires se sont mis d'accord pour affirmer que le daemon avait sur lui un sac. J'aimerais savoir si, contrairement à eux, vous avez pu voir ce qu'il contenait. J'aimerais également savoir si le daemon a mentionné, après être entré mais avant d'être emmené à l'étage, les raisons de son inquiétude. A-t-il dit être recherché ? Avoir peur de la police ? De quelqu'un d'autre ? Et... »

Il marque une pause, les yeux posés droit sur vous.

« Tant que j'y suis. Monsieur Brillant a-t-il, pour ce que vous en savez, laissé entrer Lethe comme un parfait gentleman ? Ou bien est-il rentré chez vous sans autorisation aucune. »

Il le demande avec un demi-sourire amer, comme on ajoute une question subsidiaire à la fin d'un questionnaire.
Comme ça, en passant.


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Si le silence de son camarade de retenue ne provoqua aucun étonnement chez Allison, son soupir, en revanche, lui fit brièvement lever ses jolis yeux au ciel. Dis-le, si tu t'ennuies, chéri.
Ça lui apprendrait à fracturer les fenêtres, tiens. Il savait combien ça coûtait, le double-vitrage, au moins ? (chérie y a pas de double-vitrage)
Qui est-ce qui rembours-

Heureusement, Yehonatan et sa - surprenante par sa simple existence - réponse accrochèrent instantanément l'attention de la californienne. Non pas qu'Ally ait l'habitude qu'on refuse de lui répondre, mais cela commençait à doucement en devenir une depuis la veille. Agréable de voir que certaines personnes savaient encore faire preuve d'un minimum de savoir-vivre malgré leur cocotte-minute qui frôlait l'explosion nucléaire.
Le professionnalisme n'était pas mort.
Contrairement à toi, ah ah-

Anyhow.

Le chef de la police n'avait pas l'air ravi qu'on lui rajoute des questions en insert sur son bel interrogatoire bien cadré, mais fallait-il croire qu'elle était encore en-dessous de la graduation "Kharon" sur l'échelle du ras-le-bol. Un bon point pour elle, dont elle ne comptait pas se passer.
Tout en admirant la remarquable retenue dont faisait preuve Malka pour ne pas enfoncer la tête cornue de son interlocuteur dans le bureau, Ally prit donc son temps pour noter dans un coin de sa tête tout ce que les justifications et complaintes de l'officier lui apprenaient. Contenu de sac et organisation hiérarchique en particulier.
Sans oublier, vu leurs têtes à tous les deux, la manifeste et unanimement reconnue incapacité de Lethe à faire son travai-

« Tout d'abord, vos colocataires se sont mis d'accord pour affirmer que le daemon avait sur lui un sac. J'aimerais savoir si, contrairement à eux, vous avez pu voir ce qu'il contenait. »

Yes daddy.
La jeune femme battit des cils pour revenir aux questions qu'on lui posait, et sourit. Elle entrouvrit les lèvres pour répondre, et au fondamental problème du sac qu'elle avait commodément oublié, et à la fatidique suite ou "bon est-ce que vous saviez que les flics le coursaient oui ou merde" ; mais Malka reprit assez vite pour la doubler :

« Tant que j'y suis. Monsieur Brillant a-t-il, pour ce que vous en savez, laissé entrer Lethe comme un parfait gentleman ? Ou bien est-il rentré chez vous sans autorisation aucune. »

Pin pon pin pon.
La jeune femme marqua une pause contemplative, l'air d'essayer de se souvenir de tous ces détails essentiels qui lui avait manifestement parus oubliables sur le moment. Puis se redressa pour répondre d'un air presque tout à fait détendu :

« ... comme je le disais. Je n'étais pas présente quand Lethe est entré. » Elle fronça les sourcils tandis que les wagons se succédaient dans sa mémoire. Pas pressé. « Simon a mentionné avoir eu une altercation avec lui, et il n'est pas du genre à laisser entrer n'importe qui sans poser de questions. Mais les détails... » Elle eut un geste d'impuissance. Et choisit de ne pas tirer sur l'ambulance.

C'était le bazar, officier. Un peu trop d'informations, trop de tirs de partout. Trop pour une pauvre demoiselle en perdition.
La partie cynique de son cerveau s'autorisa un reniflement dédaigneux et sonore ; mais rodée à l'exercice, la jeune femme resta parfaitement aimable en-dehors.
Et pourtant ce n'était pas l'envie de tirer un flot de critiques dans le tas qui lui manquait.

« Et oui, le sac. C'est vrai qu'il avait un sac. » Elle s'accorda un temps de réflexion. « Mais non, je n'ai rien vu. Il ne l'a pas lâché, n'a pas dit ce qu'il contenait. Il avait peur de quelqu'un. » Elle revint s'appuyer au dossier de sa chaise. « Quelqu'un de plus fort que lui à priori. Donc sans doute Lethe, comme vous dites. »

Sans doute pas au contraire, s'il fallait en croire Simon et la soi-disant familiarité du garde avec le fugitif. Mais qui, dans ce cas.
Le plus logique pour Allison aurait été Kharon - sur lequel elle faisait naturellement aller son regard avant de repasser à Yehonatan, en passant par la plante en pot dans son coin de la pièce - mais elle trouvait toujours étrange l'idée que Kosar se soit su poursuivi par lui, alors que Lethe l'aurait ignoré.
Mais peut-être pas tant que ça.
Pour ce qu'elle en savait.
La jeune femme s'accouda distraitement à son dossier, côté Kharon. Ça aurait été dommage de louper ses répliques savoureuses de petit plaisantin.
Eh, 10 contre 1 qu'intérieurement il se marrait bien.

« Et puisqu'on parle de lui, il serait pas légèrement en burn-out, votre collègue ? » Elle haussa un sourcil équivoque :
« Pas que ça excuse d'avoir descendu mes colocs aussi pénibles soient-ils, mais il avait quand même l'argenterie plantée dans l'oeil, là, tout à l'heure. » L'orbite. Peu importait. Elle fit un geste clair au niveau de la sienne. « Si je ne m'abuse. »

Au cas où je serais la seule que ça choque, parce que ça en a presque l'air.




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Sur le coup, à voir le policier rester bloqué sur son demi-sourire, vous avez l'impression qu'il ne va pas prendre votre réponse en note. Puis il laisse filer un "mmh" pensif qui sonnerait presque amusé, malgré la tension dans ses épaules, et le crayon revient gratter le papier en quelques sigles distraits.

Il ne vous interrompt pas. Quoi qu'il ait à dire sur chacune de vos réponses, il attend que vous ayez fini ; écrit sagement chacune de vos remarques, avec une fidélité que vous ne pouvez guère que supposer. Aucun signe d'impatience sur son visage. Pour cette fois, vous avez l'impression que rien ne vient le hérisser à rebrousse-poil dans ce que vous voulez bien lui raconter — et ce aussi légères soient vos informations, en soi. Vous doutez lui avoir appris quoi que ce soit qu'il ne savait pas déjà. Une certitude de plus, peut-être ; une contradiction. Mais pas l'information du siècle.
Mais en soi, sans savoir ce qu'il recherche précisément, difficile de savoir ce qui pourrait avoir une importance capitale à ses yeux. Le voir soudain réagir à quelque chose que vous jugiez sans importance ne serait pas si étonnant.

Le flou artistique, encore et toujours.

La prise de note cesse à la mention de son collègue. Il lève vers vous puis vers Kharon des yeux surmontés de sourcils largement haussés, l'air un rien surpris de la tournure de la conversation.
Pas si surprenant que ça, pourtant. Vous avez vu un garde avec quelque chose planté en travers du cache-œil. Ça a de quoi marquer.

« Burn-out n'est pas le terme approprié, répond-il prudemment, regard dérobé sur le mur à sa droite. Je ne peux rien vous confier de précis sur l'état de santé de Lethe. Ceci étant, sachez que l'argenterie en question est là en guise de... Soin. Pour ce que j'en sais. »

Son regard se pose plus franchement sur Kharon — qui, se sentant observé, renvoie un hochement de tête sobre et rapide.

« Je confirme que l'arme plantée dans son visage est une solution temporaire, non un problème. Il ira mieux avec que sans, le temps que ce soit réglé. »

Le temps que ce soit réglé.
Sachant qu'il vous a dit plus tôt que non, ça n'irait pas, vous avez de quoi vous inquiéter. Réglé, oui — mais à quel degré ? Si ça n'ira pas, non, il y a matière à se questionner sur l'efficacité de la solution. Ou sa pérennité.
Remède ou soins palliatifs, telle est la question.

« Quoi qu'il en soit, la santé de Lethe n'est pas votre problème principal. J'y reviendrai sûrement, ceci dit, ajoute-t-il, presque comme pour lui-même, en faisant glisser son index le long d'une des feuilles. J'en profite pour vous indiquer avoir noté ici que monsieur Brillant "nous a dit qu'il a refusé de laisser entrer Lethe, qui s'est de fait montré violent pour forcer le passage". Mais la mémoire est un outil capricieux, n'est-ce pas. »

Un sourire mi-amusé mi-ennuyé revient étirer ses lèvres. Kharon, lui, se replonge dans un silence réflexif.

« On m'a également dit que vous aviez "attaqué" Kharon en lui lançant un candélabre dessus. Suite à quoi votre colocataire aurait essayé de sortir par la porte avec le daemon, qui en retour aurait été blessé à l'épaule par une lame qu'aurait lancé le garde dans sa direction. »

Après une courte pause, le policier lève les yeux vers le concerné ; vers vous.

« J'aimerais avoir votre version des faits concernant ce passage. J'aimerais aussi savoir, dans la même idée, si le garde ici présent s'est montré agressif, violent ou menaçant à un quelconque moment en dehors de la potentielle attaque au couteau. »

A cela, vous voyez le garde froncer les sourcils. Soit il n'apprécie pas la question — pour une raison ou une autre ; difficile à dire, avec lui — soit quelque chose dans l'énonciation des faits le dérange. Pour ce que vous en savez, ça peut tout aussi bien être une vexation à l'idée d'être considéré comme violent, menaçant ou agressif qu'un ennui tout relatif à l'idée que quelqu'un puisse taper sur un détail qui le dérange.

Quoi qu'il en soit, pour le moment, il ne commente rien.


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Loin de rasséréner Allison, l'explication claire et précise des deux hommes lui fit écarquiller, puis quasiment rouler les yeux. Soin. Solution. On ne parle sans doute pas la même langue, mais que des termes qui ne s'appliquent généralement pas dans une situation pareille.
Excuse me what the fuck comme dirait l'autre - mais soit. Soiit.

Le temps que ce soit réglé. D'acccccooorrrd ça s'améliore.
Parfait.
La jeune femme ne put retenir un soupir et passa une main sur son front, tandis que le policier laissait tomber les amabilités pour mettre un pied dans le vif du sujet. On y reviendra si vous voulez, oui. La possibilité fut balayée par la suite, laquelle tira un nouveau soupir - discret, mais ennuyé - à la jolie blonde :

« J'en profite pour vous indiquer avoir noté ici que monsieur Brillant "nous a dit qu'il a refusé de laisser entrer Lethe, qui s'est de fait montré violent pour forcer le passage". Mais la mémoire est un outil capricieux, n'est-ce pas. »

Le sourire acide ne fut qu'intérieur, et dirigé vers Maeve et son attitude de première de la classe. Au lieu de l'étaler sur ses lèvres, Allison se contenta de balayer le sous-entendu d'un geste d'épaules et de main, signifiant que cela correspondait toujours à l'idée qu'elle se faisait d'une altercation sans précisions.
On pondère ce qu'on a pas vu de ses yeux, en société, c'est la base. Qu'on n'aille pas le lui reprocher.
You wish. Elle fit taire l'irritation qui lui fila sous la peau au profit d'un sourire en coin, lorsqu'il reprit :

« On m'a également dit que vous aviez "attaqué" Kharon en lui lançant un candélabre dessus. Suite à quoi votre colocataire aurait essayé de sortir par la porte avec le daemon, qui en retour aurait été blessé à l'épaule par une lame qu'aurait lancé le garde dans sa direction. »

Cette fois, la jeune femme dissimula une grimace d'amusement sous une profusion de fossettes, et se mordilla les lèvres en haussant les sourcils d'un air à mi-chemin entre l'entendement et l'embarras. Elle glissa un regard en coin au garde, les yeux pétillants à ce souvenir, puis esquissa un geste coupable alors que Malka demandait aussi si ce dernier s'était montré "agressif, violent ou menaçant".
Ça faisait beaucoup de choses en peu de phrases, tout ça.

« Je lui ai effectivement jeté un candélabre à la figure. C'est assez gênant, et je ne pensais pas que ça vous intéresserait. » Pour le mal que ça lui a fait, et que tout le monde était en mesure de deviner. L'expression de la jeune femme perdit cela dit vite son affabilité lorsqu'elle poursuivit : « Pour le reste, tout s'est passé très vite, si je peux me permettre de vous le rappeler. J'ai entendu crier, mais je n'ai pas vu d'arme. » Ses yeux perdirent encore en chaleur. « Maeve faisait en effet de la sécurité de notre visiteur une affaire personnelle, mais lui était déterminé à s'enfuir. Il était tendu, et j'avais peur qu'il ne s'en prenne à quelqu'un. Vu l'ordre de sortie, il a très bien pu se servir d'elle comme bouclier. Ou - haussement d'épaule qui valait un reniflement de dédain - elle a pu faire ça toute seule, elle n'est pas très maline. » Nouveau sourire, sans chaleur non plus. « Mais encore une fois, pures suppositions. »

"Et vous m'avez demandé des faits." Sous-entendit la courbe de ses lèvres.
La jeune femme croisa ensuite les doigts sur son genou en jetant un bref regard à Kharon.
Quant à lui, oui.
Elle marqua une pause, le temps de considérer l'idée de lui faire un coup en traître rien que pour le plaisir de voir sa tête. Mais est-ce que ça valait le risque de se mettre un garde - voire plusieurs - à dos, probablement pas.
Il y a des crocodiles plein la flotte, dans ce lac où tu as foutu les pieds, chérie.
Mieux valait peut-être les laisser prendre le large.
Au lieu de quoi, son ton se fit acerbe.

« Et par "agressif, violent ou menaçant", vous entendez, par exemple... ? Parce que la définition a l'air de varier, d'après ce que j'ai vu aujourd'hui. » Et bim, les crocs, canari. Merde aux crocodiles. « Si la partie effraction, dommages matériels et psychologiques et l'assommage ne suffisent pas, est-ce qu'il faut passer directement aux menaces de mort ou de séquestration, ou plutôt à toute la partie "désintégration" ? » Le sourire qui s'étirait maintenant sur ses lèvres n'était pas des plus respectueux au monde. Elle rengaina les doigts qu'elle avait levés comme pour compter le nombre de délicatesses auxquelles elle avait assité ce jour-là. « Je questionne, je suis un peu perdue. Est-ce que vous avez au moins des sanctions pour toutes ces joyeusetés ? Parce que ça ne m'a pas l'air de trop inquiéter tout le petit monde qui se balade chez vous, en tout cas. »

Nouveau sous-entendu "ça n'a pas l'air bien en main tout ça".
Et c'était peu dire.
Le regard de côté qui atterrit sur Kharon ne contenait pas autant d'agressivité que sa diatribe - qui au fond, ne lui était pas destinée ; mais si ça devait lui déborder un peu dessus au passage, Ally n'irait pas le plaindre. Il était resté factuel certes, mais ne s'était pas montré coopératif non plus.
Elle l'aimait bien, mais toute cette histoire ne faisait que recommencer à lui donner l'envie de casser des objets fragiles et chers.




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Le visage de Yehonatan reste impassible du candélabre aux suppositions — concentré, sérieux, penché sur les notes qu'il prend diligemment, sans rien laisser de côté. Dans des moments comme celui-là, l'insigne supplante le reste ; vous voyez un policier, qui vous écoute et retranscrit votre récit en hochant la tête, et c'est tout. Pas de sentiments. Pas de parti pris. Pas d'intérêt particulier à ce que vous dites. Rien de personnel.
Objectivité parfaite. Impartial.

Alors dès que ça change, vous ne voyez que ça.
Et ça change.

Votre ton plus agressif lui tire un haussement de sourcil qui vire vite au froncement — regard ennuyé y compris. Ses yeux ne vous quittent que pour se poser sur Kharon. Lorsqu'il les redirige vers vous, crayon en main, c'est pour mieux aller appuyer le dos contre son dossier et vous gratifier d'un soupir tout ce qu'il y a de plus agacé.
Le garde, quasi-immobile, déporte le regard vers vous lorsque Yehonatan prend la parole.

« Premièrement : pour savoir ce qui s'est passé, je dois reconstituer la scène. Donc oui, que vous ayez jeté quelque chose sur quelqu'un m'intéresse. Deuxièmement : par "agressif, violent ou menaçant", j'entends exactement ce que ces mots veulent dire. Il y a une différence entre se contenter du minimum de dégâts, sans blesser qui que ce soit, et en causer le plus possible. »

Sa main vient gifler l'air à sa droite d'un geste qui ne trahit que trop bien son énervement et sa frustration.

« De la même façon qu'il y a une différence entre faire rentrer un daemon paniqué chez soi, et accepter de cacher un daemon paniqué qui a mentionné être recherché par la police. Ou des forces de l'ordre quelconques. Gardes y compris. Vous avez fait obstruction à la justice, tous, et c'est bien le dernier de mes soucis à l'heure actuelle, mais ça devrait être le premier des vôtres. »

Le ton est suffisamment sec pour en devenir désagréable. Il n'a pas élevé la voix ; ne s'est pas montré ouvertement menaçant. Mais il est clair qu'en ce qui le concerne, vous avez des choses à vous reprocher et aucun intérêt à l'oublier.
Il lève une main entre vous à peine sa phrase terminée, coupant toute tentative potentielle de répartie.

« Je vais être très clair, mademoiselle Banks. Je n'ai, en tant que chef de la police, aucune autorité sur les gardes. Si Kharon décidait de prendre ce stylo et de vous poignarder avec, je ne pourrais pas demander son arrestation. Ou du moins pas plus que vous, Andrew ou le boulanger du coin. » Le regard offusqué du garde à l'idée de pouvoir vous poignarder avec un stylo est royalement ignoré. « Ce que je peux faire,  en revanche, c'est faire remonter directement  les agissements plus que discutables de certains d'entre eux. Et je ne vais pas me gêner pour le faire, mille fois s'il le faut, jusqu'à ce que des sanctions, comme vous dites, soient effectivement prises. »

Le regard noir qu'il dirige vers Kharon ne reçoit, en retour, que de la perplexité un rien ennuyée. Vous voyez les rouages se remettre rapidement en route derrière ses yeux mauves, accompagnés du tapotement presque nerveux de ses doigts contre sa jambe de pantalon.
Tiens donc.

« Je pense avoir un tableau global relativement clair de ce qui s'est passé hier. Sur la forme, en tout cas, gronde-t-il en tapant du dos des phalanges contre les feuilles sur le bureau. Le fond est un mystère. Alors soit vous m'aidez à comprendre ce qui s'est passé aussi précisément que possible, et je me ferai une joie de veiller à ce que tout le monde soit sanctionné à hauteur de ses crimes, soit vous décidez de vous taire. Auquel cas je devrai me concentrer sur le fait que grâce à votre intervention, nous avons perdu l'objet d'une perquisition et la personne qui est très probablement partie avec. »

Au fur et à mesure qu'il finit son monologue, l'agacement se dilue en lassitude amère. Il est frustré. Vous le voyez à ses doigts qui ne cessent de vouloir se serrer en poings ; à la tension dans sa mâchoire, dans ses épaules. Au ton de sa voix.
Il veut faire quelque chose. Ça, vous n'en doutez pas un seul instant.

Mais encore faudrait-il pouvoir.


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Et vlan.

Dire qu'Allison espérait encore un éclat de la part de Kharon aurait été un peu exagéré ; mais certes, elle aurait apprécié connaître son avis sur la question.
Tant pis ; elle n'avait pas dévié le feu pour rien, après tout.
Gonna owe me a french kiss baby boy. Pour sa peine cumulée, ça ne serait pas cher payé, d'ailleurs. Presque la plus élémentaire des courtoisies.

La jeune femme se rabattit donc sur la satisfaction de voir le professionnalisme du policier déraper dans les coins quand on mettait le doigt au bon endroit. Les bruits de couloirs ne mentaient pas, manifestement.
Elle répondit à son air sévère par un sourire d'une politesse factice. Sans avoir l'intention de le mettre en colère, s'il fallait continuer à asticoter tous les vieux matous mécontents du coin pour avoir une idée de qui jouait à quoi avec qui, Allison ne comptaitpas s'arrêter en si bon chemin.
Des questions, elle en avait déjà bien trop en temps normal, et tout vase finit par déborder si on ne l'en soulage pas un minimum.

Plutôt que de s'attarder sur les mots que le chef de la police prenait la généreuse peine de lui expliciter, Allison chercha dans les tournures s'il y avait des généralités à faire. Des gens visés en particulier. Leurs petites querelles intestines, là, dont personne ne voulait parler.
Et c'était pas clair, mais ça venait. Un peu.

Ce qui ne l'empêcha pas de réagir à la fameuse mention à l'obstruction à la justice qui se faisait désirer depuis si longtemps. La voilà, celle-là. Pinçant les lèvres, la jolie blonde se raidit dans sa chaise, un milliard de vipères derrière les dents, mais le geste de son interlocuteur coupa court à toute réplique.
Allison garda la pulsation de chaleur provoquée par son ton lovée au creux de sa nuque, sous contrôle, et se contenta de relever le menton sans répondre.

Heureusement, son air d'aspic prêt à mordre, allumé par le "Je vais être très clair Mademoiselle" que Malka venait de lui plaquer sur la table, fut rapidement désarçonné par la suite.
Il passa à une forme de scepticisme abasourdi.
Se dire que les gardes et les flics se marchaient sur les pieds c'était une chose, mais aucune autorité ? , Allison voulait bien croire que le chef de la police ait l'envie de chasser l'impuissance en faisant passer un tas de gens par un tas de fenêtres.
La blague du stylo, ça indignait peut-être son collet monté de voisin, mais elle, ça ne la faisait pas rire du tout. Surtout considérant ce qui s'était passé la veille.

Lèvres serrées, la jeune femme écouta la suite en rayant les motifs personnels (décelables) et cochant la frustration dans un coin de sa tête. Quant à Kharon, à le voir - et elle avait appris qu'il fallait prêter attention pour voir, il n'y avait visiblement toujours qu'une chose à même d'inquiéter sa petite équipe. Allison cocha ça aussi : ils réagissaient un peu tous plus ou moins à la même chose, jusqu'à présent.

La jeune femme croisa les bras et contempla ses ongles d'un air absorbé.

« Pas très rassurante, votre histoire de stylo. » Commenta-t-elle sans cacher son insatisfaction.

Qu'elle soit partagée n'empêchait rien.
Ally laissa passer un silence en faisant tourner ses méninges, cherchant le moyen de ne pas rester dans la position du témoin devant révéler qui a piqué le goûter de l'intello de la classe sous peine de passer le reste de ses jours en heures de colle.
Pas simple.
Finalement, elle posa une main à plat sur son genou et reprit, en relevant les yeux et les faisant passer de l'un à l'autre :

« J'ai peur de ne pas pouvoir vous éclairer sur la présence de ce jeune homme, puisqu'il n'a rien voulu me dire non plus. »

Nouvelle pause, son regard cette fois fixée sur Malka, ongles pianotant sur son trench.

« Ce que je sais, en revanche, c'est que votre suspect semblait connaître Lethe, à minima. » Son expression signa un "je ne m'avancerai pas plus sur la nature de cette relation" suffisamment clair. « Et si l'objet de perquisition dont vous parlez ressemble de près ou de loin à une arme, alors ça pourrait expliquer pourquoi notre ami à plumes est devenu menaçant une fois acculé.  »

Sans blague.

« Quant à Lethe, il n'avait à priori pas l'intention de blesser qui que ce soit. » Froncement de nez dédaigneux. « Maeve a fait l'idiote en restant dans le passage. »

Quand bien même on ne tue normalement pas quelqu'un pour cela.
Sa bonne action de la journée effectuée, Ally se rappuya à son dossier avec un soupir. Elle voulait voir ça en gros sur son CV.
Dear Lord.

« Il aurait dit avoir  - elle mima des guillements avec ses doigts - des gens à aider plus qu'autre chose, mais encore une fois, rien que j'aie entendu de mes propres oreilles. »

La jeune femme termina sur un haussement d'épaules et un regard en coin au garde toujours muet.




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Les paumes levées au ciel de Yehonatan viennent répondre à votre remarque par un écho silencieux et ennuyé. Pas très rassurante, non.
Le garde à votre gauche semble, pour sa part, toujours aussi peu ravi d'être associé à cet exemple des plus brutaux. Ses sourcils se froncent de nouveau, regard posé sur vous puis sur le policier. S'il pense son "je n'ai jamais poignardé qui que ce soit de sang-froid et sans raison, encore moins avec un crayon" si fort que vous pouvez tous en entendre chaque syllabe épelée en gros caractères, noir sur blanc dans le silence de la pièce, il n'en prononce pas une pour autant.
Pas un mot de gaspillé.
La suite de vos paroles ne semble pas étonner monsieur Malka. Il se contente d'une inspiration qui ressemble fort à un soupir, avec pour le fautif un regard en coin aussi impassible que peu aimable. Regard auquel le fautif en question répond par une indifférence totale. Pas de surprise de ce côté-là. Une vraie statue de marbre.
Pas un craquement à la surface tandis que vous reprenez, jetant le nom de Lethe dans la conversation. Yehonatan l'attrape au vol ; crayon en main, il note rapidement ce que vous acceptez de lui dire. Le côté plat du stylo vient régulièrement tapoter contre sa lèvre tandis que lui-même, penché sur sa feuille, semble tenter de relier ce que vous dites à ce que d'autres ont pu dire  avant vous. A des choses que lui-même saurait. A faire sens de tout ça.
Des raisons. Des explications. Des pistes. Allez savoir quoi précisément.
Kharon se remet à tapoter des doigts contre sa jambe de pantalon. Le geste est léger — à peine visible, parfaitement silencieux. Auriculaire. Annulaire. Majeur. Index. Majeur. Annulaire. Auriculaire.
La tension est à peine visible. Il n'y a guère qu'à travers des gestes aussi insignifiants que vous arrivez même à savoir qu'il s'ennuie, réfléchit ou essaie d'évacuer du stress ; et bien sûr, ça ne vous dit pas combien d'émotions il peut y avoir sous clef, derrière son regard vif et alerte.
De "rien" à "trois montagnes", toutes les théories sont permises.
Et ce n'est sûrement pas lui qui va vous en informer, bien entendu.

Votre mention aux intentions de Lethe tire à son collègue un léger hochement de tête songeur. En face de vous, le chef de la police fait de même.
Eh bien.

La fin de votre témoignage plonge Yehonatan dans des abîmes de réflexion dont, à son air parfaitement concentré, vous n'êtes pas sûr qu'une parole de votre part réussirait à le sortir. Il fixe la feuille ; tapote le crayon contre la table. Prend une autre feuille, la parcourt rapidement. Soupire. Grommelle. Annote.
Ça ne dure guère longtemps — une poignée de secondes tout au plus, le temps pour lui de parcourir ce qu'il a besoin de parcourir — mais quand il relève la tête, il ne reste plus que réflexion et frustration pour tenter de se voler la vedette sous ses sourcils froncés.

« Ça ferait sens. Et l'idée qu'ils puissent se connaître rejoint un point qui m'a déjà été rapporté par l'un de vos colocataires. Mais des gens à aider... »

Coude appuyé contre son bureau, il vient appuyer son menton contre sa main. Ses doigts cachent ses lèvres, mais pas les lignes droites de ses sourcils et de sa mâchoire.
Tendu au possible.
Lorsqu'il se redresse, un "mmmh" pensif lui file entre les dents.

« Je me doute que vous allez communiquer entre vous une fois rentrés à votre domicile, même si je vous en défends. Donc peu importe. » Son regard se pose sur le garde. « Concernant cette affaire, je peux compter les personnes censées avoir été au courant sur les doigts de ma main. »

Il lève le poing gauche. A mesure qu'il énumère, il lève les doigts, un à un.

« Moi. Andrew. Yakov. Lethe. Et une autre personne. »

Kharon noue ses doigts sur ses genoux. Il vous paraît vaguement irrité.

« Vous noterez que votre nom n'est absolument pas sur cette liste, fait-il remarquer, sans une once d'humour ou de sarcasme dans la voix. Pourtant, hier nuit, vous étiez sur place. A tendre la main et à vouloir, à priori, que le fugitif vous donne quelque chose — dixit un des témoins. Témoin qui a également dit que Lethe aurait eu l'air surpris de savoir que vous étiez là. »

Il marque une brève pause.

« Je ne vous ai rien dit. Ça va de soi. Je refuse de remettre en cause la parole d'Andrew ou de Yakov, poursuit-il, main levée de nouveau, abaissant ses doigts un à un pour chaque possibilité exclue. Lethe a eu l'air surpris, parait-il — or Lethe a ce petit défaut d'être un peu trop honnête dans ses réactions, parfois. Ce qui nous laisse... »

Une autre personne.

« Quelque chose à dire à ce sujet, peut-être ? »

Kharon soupire ; secoue la tête de droite à gauche. Il a l'air irrité tout court, à présent — et pas d'humeur à tergiverser.

« Je n'ai ni comptes à vous rendre, ni personne à dénoncer. Encore moins sans preuves formelles. Ce que vous faites à tours de bras, si je peux me permettre. »

Yehonatan lève les yeux au ciel.

« Le jour où j'aurai des preuves formelles, j'aurai disparu de la circulation et quelqu'un d'autre aura pris ma place. Andrew, avec un peu de chance. Mais soit — je note votre manque de coopération. Sachant que je n'aurai aucun mal à prouver que la fuite d'information est venue de chez vous, il va surtout desservir Lethe. J'espère que vous en avez conscience. »

Le garde pince les lèvres, sourcils froncés, mais reste muré dans son silence.
Il ne dira rien de plus à ce sujet, à l'évidence.

La fatigue est plus qu'évidente sur le visage du policier lorsqu'il se retourne vers vous, désignant votre voisin d'un geste vague du poignet.

« Tant que nous y sommes. J'ai également dû noter quelque part que Kharon vous aurait assommée "rien qu'en vous touchant". Est-ce que vous décririez la scène de la même façon, ou s'agit-il d'un léger abus de langage ? »

Au ton de sa voix, vous n'avez pas l'impression qu'il accorde beaucoup de valeur aux propos en question.
Et malgré tout, il vérifie. Redemande.

Tous les détails, sans exception ou presque. N'est-ce pas.


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L'expression d'outrage silencieux du garde avait quelque chose de satisfaisant qui n'était pas de trop au regard de la situation telle que Malka venait de l'exposer. Même si ce n'était qu'une pincée de sel dans un océan de contrariété ; on prend ce qu'on peut.

Le voir remuer à nouveau, cependant, au lieu de jouer les statues comme il savait si bien le faire, attira une nouvelle fois l'attention d'Allison. Ce n'était que d'une déviance du regard, mais son intérêt restait irrésistiblement aimanté par les rouages qu'elle sentait tourner derrière ses yeux attentif et ses lèvres closes.
A quoi tu penses, toi.

Ce ne serait pas aujourd'hui qu'elle aurait une réponse, et Malka non plus visiblement. Allison enregistra soigneusement chaque détail de leur échange sous le couvert d'un sourire sans promesses - le policier ne supposait pas inutilement qu'il serait difficile de lui faire tenir sa langue - et put constater que même la menace ne tirait pas un mot à son codétenu.

Quand bien même la situation était très loin de lui plaire, et pour une fois, c'était largement perceptible. Il n'y avait pas que de l'orgueil froissé et de l'inquiétude pour son collègue là-dessous.

« Tant que nous y sommes. » Reprit alors le policier, reconnaissant manifestement s'adresser à un mur, « J'ai également dû noter quelque part que Kharon vous aurait assommée "rien qu'en vous touchant". Est-ce que vous décririez la scène de la même façon, ou s'agit-il d'un léger abus de langage ? »

Allison se raidit et fit la moue. Le souvenir avait une saveur abracadabrante qui ne lui plaisait pas, mais n'était pas assez flou pour qu'elle puisse tout simplement le mettre sur le compte de sa perte de conscience.

« Hmmm oui. » Acquiesça-t-elle, une courbure ennuyée aux lèvres.

Abracadabrant, mais elle en avait vu assez pour se dire que ce n'était pas forcément hors des capacités d'une petite portion de la population d'Asphodèle. Capacités bien supérieures à celles des pauvres mortels.
Tch.

« Vous savez tous faire des trucs comme ça, ou je nage en plein délire ? » En profita-t-elle pour lancer à Kharon, sourcils froncés, tout en jetant tout de même un coup d'oeil au chef de la police au cas où il serait plus enclin à lui donner une réponse.




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Suite à votre réponse laconique, Yehonatan pose sur vous un regard à mi-chemin entre indifférence et perplexité précautionneuse. A la manière dont il vous regarde, vous ne pourriez pas affirmer qu'il vous croit. Il y a quelque chose dans le "rien qu'en vous touchant" qui le dérange, à priori — et selon la réponse du garde, la raison pourrait en être plus ou moins évidente.
Yeux rivés sur les mains qu'il a nouées sur ses genoux, Kharon joue au roi du silence et à un deux trois soleil tout à la fois. Suffisamment longtemps pour que le policier ne soupire ; n'ouvre la bouche pour répondre à sa place.
Il ne le coiffe au poteau qu'au tout dernier moment.

« Si je pouvais faire perdre conscience par contact, pourquoi m'ennuyer à utiliser ma faux. »

Le ton est un rien ennuyé ; vous pourriez presque y entendre un reproche.
Pourtant, des explications à cela, il y en a autant que vous pouvez en imaginer. Peut-être qu'assommer sur commande est fatigant. Peut-être que c'est un dernier recours. Peut-être que ce serait dangereux d'agir de la sorte dans les hors-limites ou les pièces d'arrivées. Peut-être que faucher et se débarasser aussitôt des fautifs est plus simple. Peut-être que c'est plus sûr, comme solution.
Allez savoir. Vous n'avez aucune idée de ce qui cause quoi et pourquoi, à Asphodèle. Difficile de saisir les enjeux et les subtilités du jeu lorsque vous n'avez pas la plus petite idée de la moitié des règles.
Yehonatan, lui, prend quelques notes avant de reposer le crayon sur la feuille noircie de petits caractères.

« A ma connaissance, les gardes n'ont pas la capacité de rendre inconscient sur commande. J'aurais tendance à dire qu'il y a eu exagération, personnellement, et que le contact a été plus appuyé et plus violent. Mais en soi... »

Son regard se déporte sur le garde.

« J'ai aussi entendu parler de daemon qui devient subitement aveugle après s'être pris une lame dans l'épaule. Y'aurait-il eu une réunion autorisant de sombres histoires de dopage, là-haut, à laquelle on ne m'aurait pas convié ? »

Malgré le sarcasme évident dans sa voix, vous notez également une saine touche de colère. Tenue en laisse — bien gardée, bien sous contrôle — mais de la colère tout de même. Il est clair que le chef de la police n'a pas tous les éléments en sa possession, concernant cette affaire et peut-être également en dehors, et que ça ne le ravit pas le moins du monde.
Ça, au moins, c'est plutôt clair.
Un phare bienvenu dans un océan de confusion.

La touche d'humour, en tous les cas, ne plait guère à Kharon. Ses sourcils froncés et son air pincé parlent d'eux-même.

« Si vous n'êtes pas convié quelque part, c'est que vous n'êtes pas concerné. »

Yehonatan lève les yeux au ciel — encore — et tourne les yeux dans votre direction, prêt à reprendre sur autre chose.
Mais là encore, à peine la bouche ouverte, il se fait interrompre par le mouvement d'épaules de Kharon. Tourné dans votre direction.

« Excusez-moi. Pourrais-je vous toucher. »

La question semble tellement hors de propos — et sonne tellement peu comme une question ; mais ça, vous devez commencer à avoir l'habitude — que vous voyez le policier marquer une pause. Ensuite, et ensuite seulement, il reste regarder le garde avec suffisamment de perplexité pour dix.
Bien vite suivie d'un mouvement de main qui semble dire "mais allez-y, je vous en prie", accompagné de l'air absolument blasé qui va avec.

Il n'en est plus à ça près, apparemment.


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Le silence dubitatif qui suivit son intervention ne fut pas au goût de la californienne, même si elle ne pouvait décemment pas espérer bien mieux. Et lorsque Kharon daigna enfin répondre, Ally lui renvoya sa contrariété d'un coin d'oeil bleu.

« Si je pouvais faire perdre conscience par contact, pourquoi m'ennuyer à utiliser ma faux. » Parce que les faux ça ne passe pas par les fenêtres, bécasse.

Des raisons, elle pouvait en inventer quarante, elle.
Allison n'aimait pas qu'on mette sa parole en doute, et c'est bien entendu ce que Yehonatan commença par faire. Bras et jambes croisés, elle fronça les sourcils, sur le point de lancer une pique adéquate : mais le mécontentement du chef de la police se tourna alors vers Kharon, et il gagna quelques points dans son estime. On lâche pas le morceau, hein.
Ça aurait été beaucoup plus simple, pourtant. Et moins risqué, de ce qu'elle avait compris.
Et comme pour à peu près tout le monde apparemment, sa colère ne reçut pour toute réponse qu'un claquement de porte dédaigneux.

« Si vous n'êtes pas convié quelque part, c'est que vous n'êtes pas concerné. »

Ouh, that burns.
Ses airs impassibles ou pète-secs trompaient moins quand il se mettait à répliquer, décidément. On serait pas un petit peu susceptible par hasard, ma petite chèvre des montagnes ? Et psychorigide pour ne rien arranger.
L'homme parfait.
Allison haussa les sourcils d'un air qui clamait "ouhh j'aurais pas aimé" et continua de cocher ses cases mentales. C'est alors que le garde l'interrompit - et Malka au passage - dans cette tâche primordiale en l'interpellant, recevant en réponse un charmant sourire plein d'une joviale coutoisie.

Lequel se mua en agréable surprise lorsque sa demande fut enregistrée et traitée. Accoudée au bras de sa chaise, sourcils haussés et large sourire en coin, Allison le gratifia d'un rapide regard de haut en bas en frottant les uns contre les autres les doigts de sa main levée.

« Mais avec plaisir. On peut sortir, aussi, si tu préfères. » Ronronna-t-elle sans se priver.

Ou Monsieur Malka peut sortir, aussi, au point où il en est.
La jeune femme souligna ses propos d'un clin d'oeil charmeur. Elle redressa le menton, sourire amusé gravé au coin des lèvres, et fit virevolter sa main avec emphase pour la lui présenter, tout en désignant le reste de sa personne d'un geste engageant de l'autre main.

Après tout, vu la tête que tirait Malka, Simon et Lethe avaient dû passer la séance à se rouler des pelles sous son nez, alors pourquoi se priver.






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Si le chef de la police ne semble ni amusé ni offensé par votre réaction, se contentant d'observer la scène avec un curieux mélange de curiosité et de désintérêt, Kharon semble avoir un avis un peu plus tranché sur la question.
Mais est-ce bien étonnant.
Le regard que vous posez sur lui le fait passer de manière quasi-instantanée d'une neutralité parfaite à l'équivalent visuel d'un soupir. Sur le coup, vous ne le sentez ni ennuyé, ni en colère ; la lassitude prend toute la place. Ses yeux suivent votre main levée, reviennent chercher les vôtres, et — pour une fois — ne s'y attardent pas plus d'une demi-seconde avant de retourner observer le mouvement de vos doigts.
Bien.
Votre voix fait pencher la balance en faveur de l'agacement. Rien de violent, rien qui donne l'impression d'un danger imminent, mais tout de même. Il plisse les yeux, sourcils un rien froncés, et vous savez que soit le ton, soit le sous-entendu, soit vos manières — soit l'ensemble — n'est pas passé. Vous lui adressez un clin d'oeil. Il pince les lèvres.
Pas le type d'échanges qu'il gère le mieux, vraisemblablement. Il y a presque de quoi s'étonner qu'il n'ait pas déjà saisi votre main lorsque vous la lui tendez.

Au lieu de ça, il lève les yeux au ciel et se redresse. Une fois debout, il saisit votre poignet tendu avec plus de délicatesse que n'en laissait présager la brusquerie du geste ; ses doigts frôlent votre peau sans la serrer, comme un bracelet bien ajusté.
De l'autre main, sans se préoccuper d'éventuelles protestations ou commentaires de votre part, il vient glisser les doigts contre votre nuque. Il les laisse un instant posée contre votre cou ; pince les lèvres de nouveau, l'air mi-contrarié mi-perplexe, et lâche votre poignet pour faire la même chose de l'autre côté.

« Dites-moi lorsque vous aurez fini, surtout. Je ne voudrais pas vous déranger. »

Le mouvement d'humeur de monsieur Malka, dont la voix trahit une certaine impatience, est envoyé promener d'une paume tendue dans sa direction.
Taisez-vous.
L'insolence, étonnamment, ne tire qu'une ligne droite et clairement irritée aux lèvres du policier. Il ne commente pas ; ne s'énerve pas. Pas à voix haute, en tout cas.
Kharon, absorbé par sa tâche, tourne délicatement votre tête pour mieux voir votre cou, sans avoir l'air gêné de devoir manipuler vos cheveux ou se tenir près de vous pour ce faire. Il est concentré.

« J'aimerais avoir toute la journée, mais ce n'est pas le cas. Donc si vous pouviez vous dépêcher, j'ai encore des questions concernant votre escapade et votre rencontre potentielle avec un, voire deux gardes. Ce serait bien aimable. »

Vous manquez de rater la fin de la phrase.
La main de Kharon contre votre cou, côté gauche, a appuyé plus fort ; sur un point très restreint, l'espace d'un quart de seconde, trois fois rien — et il a beau ne pas avoir été violent, loin de là, ça a suffit à faire courir un grand frisson le long de votre corps. Quelque chose de l'ordre du réflexe. Comme si on vous avait donné un grand coup en dessous du genou, propulsant votre mollet vers le haut sans votre accord.
Sauf qu'au lieu d'une jambe ou d'un bras qui tressaute, c'est votre estomac qui s'est roulé en boule.
Ça vous laisse la même impression que si quelqu'un venait d'approcher une aiguille de votre œil.
Danger imminent.

Aussitôt, Kharon vous lâche. Il se redresse ; fait un pas en arrière.

« ... Excusez-moi. » Il fronce les sourcils, soucieux. « Pourriez-vous me dire depuis combien de temps vous êtes arrivée, et dans quelle pièce. Combien de fois vous êtes morte à Asphodèle. Avez-vous été dans les hors-limites ? Avez-vous ces informations concernant vos colocataires. »

Tandis que les questions s'enchaînent, Yehonatan se redresse à demi, sourcils froncés.

« Sans remettre en cause la pertinence de votre interrogatoire, j'aimerais finir le mien. »

De nouveau, le policier est ignoré.
Et pour le coup, Kharon ne vous lâche pas des yeux.


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A la surprise générale, la proie du jour d'Allison ne montra aucune appréciation pour la démonstration de ses charmes ; mais son agacement manifeste, tout comme son roulement d'yeux, n'eurent pour seul effet que d'allonger le sourire de mademoiselle.

Oh, il n'avait pas besoin de l'apprécier.

Peu importe la réaction qu'elle parvenait à lui tirer, cela lui convenait. La californienne suivit le garde d'un oeil curieux, tandis que leur hôte, visiblement ennuyé par l'absence de musique d'ascenseur, s'irritait :

« Dites-moi lorsque vous aurez fini, surtout. Je ne voudrais pas vous déranger. »

Ally lui retourna un air d'impuissance compatissant, dépourvu de toute gravité, qui déplorait l'absence totale de respect ambiant dans ce commissariat.
Malgré tout, le contact du garde eut le mérite de lui faire fermer sa jolie bouche, et ce n'était plus seulement de la curiosité. En oublier les distances de sécurité et l'espace vital, ce n'était pas rien. Et Allison se rendit compte que redécouvrir combien voir Kharon préoccupé - préoccupé, pas simplement offusqué - la tendait elle-même n'était pas dans ses objectifs du jour.
Ou de jamais, d'ailleurs.

La jeune femme n'eut pas le loisir de s'amuser du temps qu'il prenait à la tripoter ou des réclamations du policier, puisque soudain, son corps eut un réflexe de rejet inattendu et violent comme une gifle.
La bagnole qui surgit de nulle part, pleins phares à contresens sur la route.
Prise du besoin de s'éloigner devant un danger immédiat, sa main voulut chasser celle posée sur sa gorge. Elle faillit se lever ; mais avant même que soit achevé son mouvement de recul, Kharon avait fait un pas en arrière.
Muette et le coeur battant, Allison resta assise et garda la main posée là où il l'avait touchée. Une seconde. Deux.
Immobile et un regard bleu empli de méfiance braqué sur le garde et ses excuses, qui reprenait la parole pour lui demander des informations dont elle ne voyait absoluement pas le rapport avec ce qui venait de se produire.  
Deux secondes, le temps nécessaire à son cerveau pour éloigner surprise et crainte irrationnelle et reprendre de la vitesse.
Son estomac, lui, resta contracté, alors qu'elle baissait lentement la main et croisait les poignets sur sa cuisse avec un calme feint ; assaillie par une nouvelle possibilité.

Un doute.

Lorsqu'elle reprit la parole, ce fut sans parure d'aucune sorte dans la voix. Calme, presque grave. Elle gratifia Yehonatan d'un bref regard d'excuse avant de répondre :

« Ça fait un peu plus d'un mois. Pièce... » Pensive, elle jeta un regard machinal au plafond : « Nord. Et je n'ai pas été désintégrée ni n'ai fait le mur so far. » Elle eut le bon ton de mimer être offusquée par si peu de confiance, mais le coeur n'y était pas.

Elle n'hésita pas plus avant de répondre pour ses colocataires ; vouloir tout savoir sur tout le monde avait ses avantages et ce qu'elle ignorait la veille, elle l'avait redemandé. For knowledge is power.
Tu aurais mieux fait de t'y tenir.

La jeune femme fit rapidement le calcul et ajouta donc :

« Simon est là depuis quelque chose comme quatre mois, Maeve depuis moins longtemps. Deux, je crois. Pièces Nord et Est. » Elle haussa un sourcil entendu : « Bons élèves aussi, jusqu'à hier. »

Elle termina en mentionnant avoir aussi le dossier de Kenneth, si ça l'intéressait, puis ne perdit pas une seconde avant d'enchaîner, sourcils froncés :

« Je me doute un peu de la réponse, mais si je peux me permettre : pourquoi ? »

Il savait ce qu'il cherchait en faisant ça. Et elle aussi, soutenue à pleine voix par le malaise qui l'étreignait, aurait aimé le savoir.




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Kharon ne prend aucune note de vos réponses. Il se contente de vous fixer, l'air sérieux sinon grave, sans que le moindre hochement de tête ou soupir parasite ne vienne troubler sa réflexion. Rien ne passe. Résultat, vous ne savez pas s'il a demandé les informations pour s'en souvenir, ou pour vérifier quelque chose en particulier.
Attendre ou non un recoupement d'informations. Un mot précis.
Ou bien avoir besoin de contexte ; de savoir comment ceci. Pourquoi cela.
Et c'est sans parler du quoi, parce que vous n'avez aucune idée de ce qui peut être en train de se passer.

Un sabotage d'interrogatoire, soit — mais pas pour le plaisir. Pas juste comme ça.
Ce que vous avez ressenti, ce n'était pas rien non plus. Vos sens en alerte vous le confirment.

Son regard se déporte en direction du sol lorsque vous répondez pour vos colocataires. Sourcils froncés, il vous écoute sans rien dire ; sans bouger plus que nécessaire. Un simple geste de négation vient vous informer que non, il n'aura pas besoin de ces informations concernant celui de vos colocataires qui est absent. Il ne s'étend pas sur le sujet.
Yehonatan ne fait pas plus de bruit. Malgré sa mauvaise humeur manifeste et l'impatience qui lui fait taper des doigts contre les manches de ses bras croisés, il ne vous interrompt pas. N'exige pas de vous ou du garde de cesser de détourner la conversation — et il en aurait le droit, pourtant.
Vous n'êtes pas là pour ça. Quoi que "ça" puisse être au juste.
Votre question se heurte à une moue pincée et un air mi-soucieux mi-ennuyé. Son regard glisse sur le côté, vers la porte ; revient se poser sur vous. Sur Yehonatan.

Ses doigts tapotent contre ses cuisses.

« Rien dont je puisse vous parler. » Sa main droite se lève entre vous, comme pour calmer un éventuel éclat de colère ou de frustration. « Rien dont vous ayez à vous inquiéter non plus. Je vais devoir ausculter vos colocataires, en revanche.

— S'ils le veulent bien, rétorque Yehonatan, qui a repris son crayon pour prendre quelques notes sur une feuille à part. Vous prenez beaucoup de liberté, pour quelqu'un qui est accusé d'effraction, de menaces, de tentative de vol et de violence. »

Kharon pose sur lui un regard dur.
Vous n'avez pas l'impression que ça impressionne franchement le policier ; ils se jaugent à distance plus qu'autre chose.

« Vous l'avez dit vous-même. Vous n'avez aucune autorité sur moi. Je suis là de mon plein gré. »

Certes.
À se demander pourquoi il reste, puisque ça a tant l'air de l'ennuyer. Puisqu'il a tellement mieux à faire. Dans la salle d'attente, il a dit que c'était par respect pour Lethe ; par principe. Vous n'avez jamais eu plus d'explications. Il s'entête plus à répéter qu'il pourrait partir qu'à justifier sa présence ô combien volontaire.
Mais soit.
Irrité au possible, le policier fait claquer sa paume contre la table. Votre voisin, lui, revient appuyer le dos contre sa chaise.

« Avant de ne perdre définitivement l'attention de tout le monde dans cette pièce, et au risque de me répéter : pourriez-vous me détailler ce qui s'est passé dans les couloirs, mademoiselle Banks ? »

A son ton de voix, nul besoin de supposer l'exaspération. L'intervention du garde n'a pas dû lui plaire.
A moins que ce ne soit son attitude. Ou bien le sujet, peut-être. Le moment.

Et pourquoi pas la matinée dans son intégralité.


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Ven 21 Aoû 2020, 13:20

Spoiler:
La réponse tomba, attendue, mais pas moins frustrante :

« Rien dont je puisse vous parler. » E. Vi. De. Mment.

Allison serra les dents, plus agacée qu'apaisée par le geste du garde, pour finalement, lorsqu'il ajouta qu'elle n'avait à s'inquiéter de rien, hausser les épaules et prendre le ciel à témoin.
Sans grande surprise, ni celui-ci ni le plafond ne lui répondirent.
Heureusement pour les oreilles de tout le monde, Yehonatan reprit la parole avant que le moindre encouragement à aller jouer au docteur avec Simon et Maeve sur-le-champ ne puisse franchir les lèvres de la californienne.

Remarques intérieures mises à part (toutes dirigées vers la remarquable diligence de Kharon à rester au poste alors qu'il s'en plaignait tellement) Ally ne reprit pas la parole avant que le policier ne revienne à elle et à sa petite balade.

« Avant de ne perdre définitivement l'attention de tout le monde dans cette pièce, et au risque de me répéter : pourriez-vous me détailler ce qui s'est passé dans les couloirs, mademoiselle Banks ? »

La jeune femme le jaugea à peine un instant avant de répondre. Pour cette partie de l'histoire, elle n'avait pas l'intention de ménager qui que ce soit.
Elle avait été dans son tort, certes, mais elle n'était pas la seule. Et si enfoncer quelques clous pouvait la défouler, alors tant mieux.

Sa rencontre avec Javier lui revint en tête pile au bon moment pour ça. Mais avant de se remettre à siffler toute sa frustration, Ally décida au dernier moment que calmer un peu ses ardeurs serait plus malin vu la tension ambiante, et ravala toute la colère pour ne garder en main que questionnements et insécurités. Elle se renfonça dans sa chaise, bras croisés, d'un air préoccupé.
Vu qu'elle avait encore des frissons tout le long de l'échine, ce n'était pas bien difficile.

« Je suis allée jusqu'au premier étage, comme vous l'a dit Kharon. Je cherchais quelqu'un pour me renseigner un peu - peu importe. J'ai croisé votre collègue en pause, mais il ne s'est pas arrêté, donc. » Elle grimaça. « Et ensuite je suis tombée sur Acheron et ses quarante armes blanches. »

Elle était encore tendue, et les réminiscences de la scène n'arrangeaient rien. C'était très désagréable.

« Votre collègue qui frappe les gens quand il les voit. Dans le dos. Sans prévenir. A coup de faux ou de coude ou quoi que ce soit, je n'en sais rien, trop rapide, mais je confirme que ça fait mal. » Au cas où il y aurait besoin de confirmer une chose pareille. « Et il manie bien les menaces aussi. »

Le souvenir, encore net, lui donna l'envie puissante et irrésistible de le gifler.

« "Ce serait dommage que vous vous retrouviez perdue ou coincée quelque part où on ne vous retrouvera pas.", je cite, ça pourrait être son slogan de campagne. » Précisa-t-elle d'un ton durci par la colère qui revenait se loger dans sa gorge.

Elle renonça à chasser la tension dans sa voix. Si ça pouvait aider à faire pencher la balance en sa faveur, elle n'allait pas se priver.
Aller jusqu'aux larmes serait probablement une mauvaise idée, cela dit, et elle n'avait pas non plus envie de se forcer. Un peu de dignité, que diable, elle ne s'appelait pas Maeve Callaghan.

« Ensuite il voulait me suivre jusqu'en bas, sauf que comme il disait des choses bizarres et me collait sa faux dans le dos, je lui ai dit que s'il continuait j'allais hurler pour appeler quelqu'un. Ça le faisait beaucoup rire. »

Elle ne sourit pas, cette fois, et se contenta d'un mouvement de tête vers Kharon.

« C'est à ce moment-là que Monsieur est arrivé sur son cheval blanc. »

Ça n'avait pas paru l'inquiéter plus que ça, le preux chevalier, de trouver son copain en train de chatouiller une dame avec sa faux. Si peu d'attention en faisait perdre leur saveur à toutes les blagues qu'on aurait pu faire sur la taille de la faux.
Honteux.

La jeune femme laissa passer un silence pensif et contrarié, mais ajouta juste avant qu'on ait pu lui reprendre la parole :

« Et j'ai fait demi-tour dès qu'on me l'a demandé, au cas où quelqu'un voudrait me gratifier d'un "désolé mais vous étiez en tort". » Qu'elle n'était pas du tout disposée à entendre à l'heure actuelle. « A savoir quelque part entre les coups et les menaces. »

Si ça c'est pas du "plus que discutable" pour toi, je ne sais pas ce qu'il te faut.




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Votre "peu importe" vous vaut un regard blasé du chef de la police — qui semble y trouver de l'importance, semble-t-il. Suffisamment pour vous le faire savoir en silence ; pas assez pour vouloir vous interrompre.
Stylo en main, pointe contre la feuille, il préfère prendre note de tout ce que vous lui dites avec une rapidité habituée qui donne des airs très banals à la situation. Vous parlez, il note. Vous parlez, il note. Vous parlez — et cetera. Vous commencez à avoir l'habitude.
Lorsque vous mentionnez Acheron, il relève brièvement les yeux vers vous.
Lorsque vous mentionnez qu'Acheron vous a frappée, c'est le haut de son corps tout entier qui se relève.

Au lieu d'écrire au fur et à mesure de votre récit, il vous écoute ; attend un blanc, une pause, aussi brève soit-elle, et écrit quelques mots rapides à la suite des précédents. Vous avez l'impression d'avoir capté les quelques pourcents de son intérêt qui pouvaient encore se promener dans la nature — et de fait, vous ne doutez pas un seul instant qu'il ne placera pas votre petite escapade dans la pile réservée aux anecdotes.
Ça l'intéresse. Ça se voit.
Il est tout ouïe.
La citation est notée en l'état, semble-t-il, si la phrase écrite entre guillemets au milieu de la page en est une quelconque indication.
Le reste suit dans le silence et le sérieux le plus complet, accompagné de l'occasionnel coup d'oeil ou hochement de tête pour vous montrer qu'il écoute.

Kharon, lui, ne dit rien. Ses mains restent posées sur ses jambes, son regard vissé tantôt sur le bureau, tantôt sur ses doigts. Vous lui trouveriez bien l'air contrarié, mais c'est léger ; et puisqu'il vous a prouvé avoir ses propres problèmes en tête — quels qu'ils soient —, vous ne pourriez jurer de la raison.
En tout cas, la situation ne le ravit pas.
Et heureusement. Le contraire serait un rien inquiétant.

Lorsque vous avez fini, Yehonatan laisse passer quelques secondes de silence. Une fois certain que vous n'ajouterez rien, il hoche la tête et pose son crayon.

« Je vous dirais bien que vous n'aviez rien à faire au premier étage, et qu'il y avait forcément du monde au secrétariat pour vous renseigner, mais à ce stade ? Peu importe. Je vais laisser ça de côté. Admettons que vous ayez fini là par hasard, avec de bonnes intentions. »

Le policier jette un bref coup d'oeil vers votre voisin, redevenu parfaitement impassible, avant de reposer les yeux sur vous.

« Sachez que si un garde est surpris seul avec vous, il sera considéré comme étant le fautif. A moins, bien sûr, qu'il n'y ait des preuves laissant à penser que vous avez absolument cherché à rester en sa compagnie, ajoute-t-il, ou dans le cas d'une rencontre fortuite et brève. Vous n'êtes dans aucun des deux cas. Acheron n'avait pas à vous aborder si vous étiez seule, point. Il est en tort. »

Et malgré son air très professionnel et le rythme relativement posé de sa voix, allez savoir pourquoi, vous auriez presque l'impression que ça le réjouit.
Trop pressé, tout-à-coup. Il a dans les gestes et la voix la vivacité de celui qui a entendu quelque chose de particulièrement plaisant.
Aux sourcils froncés de Kharon, vous supposez que ça n'a échappé à personne.

« D'autant plus s'il vous a menacée. Et frappée. S'il était resté à distance tout en vous demandant de descendre, soit — c'aurait été tolérable, poursuit-il, décrivant un vague cercle avec son poignet tandis qu'il fixe la feuille posée face à lui. Mais dans le cas qui nous intéresse, vous n'étiez pas à un étage considéré sensible ; et même là, il n'aurait pas eu le droit de poser la main sur vous. Ce n'est pas aussi grave qu'aller vous tuer ou vous assommer dans l'enceinte de votre domicile, mais c'est suffisant pour demander un examen. »

Le sourire froid qu'il adresse au garde est reçu par un mur d'indifférence glaciale.

« Ça en fait, des choses à faire remonter. Je vous remercie de m'en avoir informé, mademoiselle Banks, ajoute-t-il, ne quittant Kharon des yeux que pour mieux les reposer sur vous. Avez-vous autre chose à me signaler, dans cet ordre d'idée ? Ou bien tout détail concernant l'affaire d'hier au soir qui aurait pu vous revenir en mémoire, bien sûr. »

Quoique toujours fatigué, vous ne pouvez vous empêcher de remarquer que son humeur a fait un net bond vers le haut, et ce en très peu de temps.
Humeur que Kharon ne partage vraisemblablement pas.

Mais rien n'a l'air de l'amuser, dans cette histoire. Vraiment.


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Spoiler:
Eh bien voilà qui remontait significativement sa cote auprès du chef de la police. Ally constata en son for intérieur que les avis qu'elle avait pu entendre sur les préférences de monsieur Malka en interrogatoire se vérifiaient. Préférences dont Kharon trouvait apparemment lui aussi toutes les raisons de se plaindre.

En ce qui la concernait personnellement, Allison s'en arrangeait bien mieux.

« Admettons que vous ayez fini là par hasard, avec de bonnes intentions. » Surtout sur cette partie-là.

Un court sourire modeste (la plus exquise des hypocrisies) sembla affirmer que ses intentions étaient en effet les meilleures du monde et que quiconque aurait osé les mettre en doute ne serait qu'un grossier personnage. Elle laissa volontiers parler son interlocuteur en continuant de prêter attention à ce qu'il disait et comment.

« Sachez que si un garde est surpris seul avec vous, il sera considéré comme étant le fautif. »

Cette information-là aussi fut dûment notée et consignée.

« Ça en fait, des choses à faire remonter. » Tu m'étonnes. « Je vous remercie de m'en avoir informé, mademoiselle Banks. Avez-vous autre chose à me signaler, dans cet ordre d'idée ? Ou bien tout détail concernant l'affaire d'hier au soir qui aurait pu vous revenir en mémoire, bien sûr. »

Allison plissa joliment les lèvres, et s'appuya un instant dans le fond de sa chaise en couvrant Kharon d'un regard songeur. Regard qui se déporta rapidement au plafond - toujours lui - cela dit, parce qu'elle ne voulait pas donner l'impression de garder par-devers elle ses petits secrets. Ceux qui faisaient tant saliver le chef de la police et auxquels il n'aurait peut-être jamais droit.

Kharon, le partage d'information, ce n'était clairement pas son genre.

« ... Non, rien qui n'ait pas encore été dit. » Déclara-t-elle finalement, après un petit silence supplémentaire passé à se demander si Simon avait réussi à tirer les vers du nez des deux affreux dans la salle d'attente.

En ce qui la concernait, ce n'était pas l'envie de lui faire gagner du temps qui manquait, mais l'équilibre dans la pièce lui paraissait trop fragile pour que ça vaille le coup de craquer une allumette supplémentaire sur quelqu'un.
Et puis elle avait toujours ce petit doute - un rien - qui la démangeait, quelque part au niveau de la nuque. Alors si des questions, elle en avait à la pelle, le reste se trouvait néanmoins mieux où il était.




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Le regard de monsieur Malka reste posé sur vous aussi fixement que possible sans pour autant risquer de vous mettre mal à l'aise ; et quoi que le voir détourner les yeux régulièrement, pour votre confort, vous supposez, est certes plus agréable que l'inverse, vous vous sentez tout de même sacrément étudiée.
On ne sait jamais. Il doit avoir l'habitude de repérer la gestuelle. Les regards. Les sourires crispés.
Vous ne savez pas combien il peut avoir d'interrogatoires à son actif, au juste, mais ça semblerait logique. Et quoi qu'il en soit, il ne se prive pas.
Ça change du regard de Kharon. Pour lui, les meubles et les cloisons semblent actuellement plus méritants que vos personnes respectives. Eh bien soit.

Votre négation est suivie d'un silence de la part du policier. Il vous regarde encore un moment, comme pour pondérer ses options ; ce qui a déjà été dit, ce qui est peut-être passé sous le radar. Ses yeux longent les lignes noires sur les feuilles blanches.  Reviennent se poser sur vous.
Un hochement de tête plus tard, il vient appuyer son dos contre le dossier de la chaise.

« Bien. Cette histoire est toujours tout sauf claire, accuse-t-il, regard tantôt posé sur vous, tantôt sur votre voisin, mais je pense en savoir assez. Je ne m'attends pas à ce que vous changiez d'avis et décidiez de tout me raconter, de toute façon. N'est-ce pas ? »

La question, lasse et un brin irritée, est dirigée vers le garde. Garde qui, sans surprise, se contente d'une négation brève de la tête lorsqu'il se sent appelé.
Pas de surprise. Vous auriez été étonnée, vous aussi.
Rien n'a changé, depuis quelques minutes. Il n'a aucune raison de vouloir subitement donner sa version des faits. Ou pas plus qu'avant, du moins — et vous n'avez pas l'impression qu'il soit du genre à changer d'avis comme de chemise.
Ou si, justement. Dans la mesure où les gardes ne sont jamais vus que dans une tenue.
Pas un homme qui fait des choix à la légère. Et si c'est le cas, eh bien, bravo.
Parce qu'à minima, il sait se donner des airs réfléchis.

Conforté dans son idée — il ne racontera rien de plus —, le policier vous accorde de nouveau son attention.

« Avez-vous des questions à me poser, tant que nous sommes là ? Auxquelles je puisse répondre, de préférence. Ou bien une remarque. Un commentaire. Que sais-je. »

Il hausse les épaules en guise de carte blanche.
Tant que nous sommes là.


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Allison avait reprit une contenance polie, et ne répliqua rien à l'accusation dans la voix du policier, préférant le laisser se focaliser sur Kharon jusqu'à ce qu'il se tourne vers elle à nouveau :

« Avez-vous des questions à me poser, tant que nous sommes là ? »

L'invitation étonna la jeune femme un peu plus qu'elle l'aurait dû, la faute à tous les murs au pied desquels elle s'était retrouvée au fil de la matinée.

« Un bon milliard, comme beaucoup de gens. » Répondit-elle donc, l'ombre d'un demi-sourire aux lèvres.

A commencer par cette fameuse perquisition et le daemon perdu dans la nature, ce qui était traité de si important dans les zones sensibles des bureaux, tout ce qui concernait les gardes, de leur travail à leurs mensurations en passant par leur âge, qui couche avec qui, Lethe, mille fois Lethe, l'organigramme hiérarchique dont elle n'avait fait que gratter la surface, est-ce qu'elle peut avoir le 06 de lharon, le motif des tensions actuelles, et surtout, Asphodèle, elle-même, dans son ensemble.

Mais peu auxquelles il serait enclin à (ou même capable de) répondre, à priori.

« Sur l'ordre du jour, j'aimerais savoir s'il y aura des suites pour mes colocataires et moi. Si vous aurez besoin de nous rappeler, par exemple. » De son vivant, elle aurait déjà eu trois avocats accrochés à sa semelle, mais dans le coin, il fallait s'adapter aux règles du jeu. « Pour le reste... »

Du coin de l'oeil, la californienne jaugea les réactions de son interlocuteur - le but n'était pas de le remettre sur les nerfs - et se pencha légèrement en avant :

« ... Pourquoi la culture du secret ? » Elle effleura le bois d'un index et le tapota brièvement, l'air sincèrement curieux. « Ça n'aide pas les gens à se comporter de manière appropriée, raisonnable et intelligente, de ne rien comprendre à ce qui se passe. Que ce soit de manière générale » - d'un geste circulaire, elle évoqua Asphodèle tout entière - « ou lorsqu'on leur fait planer une menace immatérielle sur la tête sans en préciser la nature. » Et ça, on a pu le vérifier au moins quinze fois depuis hier.

Ces mots furent accompagnés d'un regard appuyé sur Kharon.
Pour Allison, il était évident que tant d'omission ne contribuait qu'à installer un climat de peur et de méfiance qui ne pouvait que desservir la justice et la sécurité publique.

« Pour ce qui touche le vol en lui-même, je comprends, mais tout ce qui se passe à Asphodèle me paraît quand même systématiquement mystérieux. » Pour ne pas dire excessivement.

Et les précédents historiques de cet ordre ne sont pas glorieux, vous devez bien le savoir.




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Votre réplique initiale tire un bref rire au chef de la police derrière des lèvres closes. Les milliards de questions ne semblent pas l'étonner, à minima — et si vous doutez qu'il réponde à chacune d'entre elles, quand bien même vous auriez le temps et l'énergie de toutes les lui soumettre, il n'en reste pas moins qu'il vous a laissé une fenêtre de tir. S'il comptait vous rembarrer poliment quoi que vous ayez en tête, il ne l'aurait sans doute pas fait.
A moins, bien sûr, qu'il ne prenne plaisir à envoyer promener les autres.

Un hochement de tête répond à votre première demande. Il ne prend pas vos questions en note, ni ne vous interrompt ; il se contente d'écouter, regard posé sur vous, attentif et disponible.
La seconde reçoit un accueil plus mitigé. Sans vous paraitre tendu ou irrité, vous le sentez tout de même un peu plus sur la défensive. Moins pressé de répondre. Son regard glisse sur le mur à gauche de Kharon, pensif, tandis que vous pointez du doigt le mystère systématique qui englobe Asphodèle.
Le garde, neutre au possible, croise lentement les bras.

Une fois certain que vous n'avez rien à ajouter, Yehonatan inspire profondément.

« Concernant l'affaire en cours, si suite il y a, ce ne sera pas avant que le dossier ait été étudié. Si un détail important vous revient, vous êtes bien sûr libre de demander à rectifier votre témoignage ; mais à moins d'un développement imprévu qui viendrait, par exemple, contredire fortement l'une de vos versions, vous ne serez pas rappelés dans nos bureaux. »

Il marque une brève pause.

« Pour ce qui est d'éventuelles sanctions, même chose. Vous en serez informés par courrier. Soit sous forme de convocation, soit sous forme de lettre décisionnelle. Je réexpliquerai cela en présence de vos colocataires, ne vous en faites pas. Et du reste, comme vous le dites si bien... »

Son regard glisse de nouveau sur le côté. Il s'arrête un bref instant sur votre voisin ; repasse sur vous, sourire poli aux lèvres.

« Ce n'est pas moi qui décide de quoi rendre public ou non. Je le déplore, croyez-moi, mais c'est ainsi, ajoute-t-il, dos contre le dossier de sa chaise, épaules haussées. Je suis également d'accord pour dire que les non-dits ne facilitent pas mon travail. En soi, la situation actuelle en est assez symptomatique. Personne ne sait à qui faire confiance. »

Certes. Croire une figure inconnue concernant une affaire inconnue sur des gardes que, au fond, vous ne connaissez pas plus ?
Complexe.

« C'est tout le fonctionnement d'Asphodèle, qu'il faudrait revoir. Et ça... » Il ne faut pas rêver. « Ce que je peux vous dire, en tout cas, c'est que toute affaire ou information gardée secrète par mes soins — et celle de la police en général — l'est dans un but de protection. Vous ne serez pas informés de quoi que ce soit si nous jugeons que ça risquerait de causer plus de mal que de bien. Même chose pour tout ce qui n'est pas certain. »

Son regard se pose sur Kharon. D'un geste du bras, sans le lâcher des yeux, il vous désigne.

« Quelque chose à ajouter sur la question ? »

S'il n'a pas l'air surpris outre-mesure d'être pris à parti, le garde lance tout de même un regard blasé au policier.
Le sentiment passe très bien.

« ... Vous n'avez pas besoin de savoir ce qui se passe. Vous devriez en être satisfaite. »

Heureux soient les ignorants, en somme.
A en juger par les yeux levés au ciel du policier, son accord concernant cette affirmation est plus que limité. Il n'insiste pas, malgré tout, et se contente de hausser un sourcil dans votre direction.

« Voilà. Si ça peut vous donner une idée sur le pourquoi de cette organisation très obscure, ajoute-t-il, sourire amer aux lèvres. D'autres questions ? »


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